Réponse d’un chrétien à son cher Président
Aujourd’hui, je suis de plus en plus bouleversé par les propos et comportements récurrents du Président Wade. Ô merveilleux vieillesse… dommage que ça finit si mal. On ne cesse de s’indigner de l’affaire Segura, des coupures d’électricité, de la hausse du coût de l’électricité, du gaz, des remaniements ministériels bimensuels mais notre vieux Président n’en a cure. Il préfère, pour défendre «ses erreurs monumentales», jouer sa partition dans les attaques envers tous et toutes, y compris la communauté chrétienne et musulmane dont la cohabitation et la cohésion font la fierté de mon pays.
Les propos récents de mon cher Président envers l’Eglise sont blasphématoires ! Un célèbre écrivain nous rappelle cette vérité : «La parole qui nie Dieu brûle les lèvres sur lesquelles elle passe, et la bouche qui s’ouvre pour blasphémer est un soupirail de l’enfer.» Quel mouche pique momentanément mon très cher Président pour s’attaquer dès que l’occasion se présente au chrétien que je suis.
Ô cher vieux Président bien aimé, que savez-vous de l’Eglise? On n’a pas le droit de blasphémer si l’on ne croit en rien. L’ignorance est un délit condamnable car celui qui dit «moi, je sais !» est plus ignorant que l’ignorant ; il faut toujours savoir apprendre des autres. C’est indigne de diviser ou divertir pour régner. Pourquoi défendre l’indéfendable ?
Ô cher Président bien aimé, pourquoi me persécutes-tu ? As-tu entendu un responsable du clergé sénégalais s’indigner de la construction de ce que j’appelle «l’erreur monumentale»? Je suis convaincu que celui qui «massacre» les membres du Christ sur la terre, persécute Dieu. Qui ne se rappelle pas des épisodes du cimetière de Saint-Lazare à Dakar ? Qui ose oublier votre refus catégorique de mettre vos pieds à la Cathédrale de Dakar lors des obsèques du Président Senghor et du Cardinal Thiandoum et même au Saint Siège lors des funérailles de sa Sainteté le Pape Jean Paul II? Vous en avez peut-être le droit ? Mais ce droit ne vous permet pas de parler des choses que vous ne maîtrisez pas. La haine n’incite-t-elle-pas les querelles ?
Ô cher Président économiste bien aimé, je vous invite à méditer la Bible qui est une force spirituelle. Elle vous inspirera à fouetter les cafards qui «grippent» les centrales de la Senelec. Elle vous incitera à discerner les priorités des Sénégalais mais surtout à dépenser l’argent du contribuable dans les secteurs vitaux. Elle vous apprendra ce que l’économie ne vous a pas appris : combattre les scandales fonciers et financiers de votre régime, défendre le pauvre contre le riche, instaurer la justice contre l’injustice, diminuer le prix de l’électricité, du gaz, du train de vie de l’Etat. Oui, croyez en la parole de Dieu cher Président, vous verrez comment respecter les droits et les libertés de vos compatriotes. Elle vous rappelle déjà les dix commandements pour un Sénégal meilleur.
Ô mon très cher Président bien aimé, la bible t’aidera à trouver une meilleure alliance pour sortir demain du pouvoir la tête haute. Elle t’a déjà annoncé que ton règne finira un jour, tôt ou tard. Donc, prenez la balle au rebond et arrêtez de noyer le poisson. Vos manières sont connues de tous.
A mes chers frères et sœurs en Christ, je rappelle que l’Eglise de demain sera ce que nous en faisons aujourd’hui. N’ayons pas peur et restons benno avec le Christ. Ne nous laissons par divertir. «Vous êtes les sels de la terre» (Mattieu 5, 13). Et le Christ nous a promis d’être toujours avec nous, tous les jours, jusqu’à la fin des temps.
Ulrich Mohamet THIOUNE - Ulrichmohamet@hotmail.fr