le nombre de tour (s) pour 2012
Le nombre de tour (s) pour 2012 est un canular sans conséquence ni pour le Pds, ni pour les autres si…
Les parties en présence en 2012 seront constituées du Pds, des partis politiques de l’opposition, des candidats sans parti communément appelés société civile. Que se passerait-il suivant le nombre de tours de scrutin ? Rien de spécial, le problème fondamental demeurant le même si l’opposition joue le jeu.
1- Scrutin à 2 tours. L’évidence est que le Pds participera au 2e tour, en concurrence avec un candidat des partis politiques ou des candidatures individuelles. Pour ces derniers groupes d’adversaires, tout le problème est de savoir s’ils vont s’entendre pour se ranger tous derrière le challenger du Pds, au 2e tour. C’est une telle entente qui n’est pas évidente et ici, le 2e tour ne serait qu’une formule de désignation du candidat unique des oppositions par des primaires sorties du 1er tour. Autrement dit, pour résoudre les tiraillements de primaires à l’interne, la désignation du candidat consensuel est laissée aux électeurs du 1er tour. En effet, si l’accord avait existé à l’interne pour un candidat unique au 1er tour, un 2e tour n’aurait dû avoir un quelconque intérêt : l’élection au premier et unique tour aurait dû suffire à désigner le vainqueur entre les opposants (de quelque bord qu’ils soient) et le Pds. En poussant l’hypothèse théorique que la certitude n’est pas établie que le Pds fera partie à coup sûr parmi les 2 candidats sortis du 1er tour (dans un scrutin à 2 tours) est un simple leurre, un canular car il est impensable que le Pds ne soit pas des deux premiers. A supposer que cela soit, cela signifierait que les deux challengers pourraient être tous deux des candidats autres que le Pds. Cela signifierait que même en cas de fractionnement de tous ceux qui sont de l’opposition, deux groupes pourraient, chacun individuellement, être plus fort que le Pds qui n’aurait pas pu figurer parmi les 2 premiers, en faisant un groupement de 3e force (cas dans ce bulletin à 2 tours, les deux premiers du 1er tour sont tous des opposants au Pds). Comme qui peut le plus peut le moins, si une telle hypothèse pouvait se faire, cela aurait signifié qu’un seul objectif des oppositions (partis politiques et société civile). Pourquoi alors avoir peur d’un scrutin à un seul tour ?
2- Le vrai problème, ce n’est point celui d’un scrutin à un ou deux tours. Pour dire vrai, quel que soit le mode de scrutin, ce sont les anti-Pds qui refusent de régler à l’interne le choix du candidat unique. Ce que ces groupes d’opposants refusent d’aborder, ils veulent le transférer aux électeurs dans le cadre des primaires résultant du 1er tour. Voilà les vrais louvoiements que nous, électeurs du peuple, n’accepterons pas. Nous cherchons des candidats valables pour assurer mieux notre bonheur, un bon Samaritain capable de prendre notre destin en main, de quelque chapelle qu’il appartienne. Le peuple ne peut pas vivre d’éternelles coalitions qui, au lieu de gagner individuellement des élections, s’affairent à chasser un pouvoir pour, après, se remettre à s’autodétruire entre nouveaux gagnants. Tout le problème est là. Et c’est le lot de tous les partis politiques. C’était le cas en 2000 et ce sera pareil en 2012, ce qui rendra le pays ingouvernable. Un pays ne se gouverne pas par des coalisés de 150 partis ou groupements.
Nous proclamant éléments du peuple souffrant, il est temps que ces leurres et ces canulars cessent. Et que le pays ait un seul guide majoritaire. Les seules concertations qui vaillent actuellement c’est la tenue avant 2012, ‘d’Etats généraux sur la reconstruction de l’Etre humain sénégalais nouveau’ dépouillé de toutes ses scories négatives traînées depuis 1960 et qui ait comme nouvelles bases de vie, le respect des valeurs morales et d’éthique.
C’est le non-respect de ces valeurs cardinales qui est à la base de tous les maux. Le pays regorge de ressources humaines de valeurs capables de faire toutes les études de développement. Les ressources économiques naturelles existent et leur localisation et exploitation adéquate peuvent être bénéfiques à notre état de développement et, enfin, nos ressources financières, bien procurées et bien générées nous mettraient à l’abri de beaucoup de calamités qui nous arrivent. Pour dire vrai, les solutions à nos maux sont en nous-mêmes et nulle part ailleurs. Il est incroyable qu’un pays de la ‘Baraka’ se retrouve, cinquante ans après son accession à l’indépendance, parmi les 20 derniers sur plus de 200 pays. Nous devons aspirer à un autre mode de vie et de professionnalisme que d’être d’éternels politiciens : ce travail noble peut être une vocation (imposée) à un moment de la vie et non une profession ad vitam aeternam. Certes, nul ne doute du bien-fondé de certains raisonnements et de certaines précautions nécessaires à prendre en l’état actuel des choses. Penser à soi et à ses ouailles de chapelles, c’est bien et c’est humain, mais plus humain et meilleur est de ne pas perdre le peuple de vue. Et il est temps que cela soit !
Jules Souleymane Mboup Cadre de Banque à la retraite Bp 5754 Dakar-Fann