Candidature de Youssou Ndour : diversion ou r
Candidature de Youssou Ndour : diversion ou réalité concrète ?
Après des balbutiements dans l’expression démocratique juste avant l’indépendance, la culture de parti-Etat unique entretenu par un clientélisme contribue grandement au frein d’une démocratie plurielle. Les quelques opposants marxistes sont confinés dans la clandestinité.
Une décennie après les indépendances, la vie politique ouvre de réelles perspectives : création des quatre courants qui sera suivi par une affirmation intégrale des partis politiques à l’arrivée de Abdou Diouf en 1981.
Malgré un passé électoral centenaire, sociologiquement l’électorat sénégalais est, de base, très conservateur. C’est ce fond qui rythme les élections dont l’affirmation la plus remarquée fut la bipolarisation, jusqu’à l’avènement de l’alternance.
Les élections de 2009, très instructives, ont montré une juvénilisation de la masse électorale qui s’est traduite par l’élection de maires dans des communes d’arrondissements issus de la société civile dans des ville comme Rufisque, Gorée voire même Ngor.
Cette évolution de cette nouvelle ‘Way of life’ de la jeune génération illustrée par la naissance d’un mouvement citoyen tel que ‘Y en a marre’ avec leur crédo Nts (Nouveau type de Sénégalais) veut opérer, certes, un changement de mentalité mais aussi et surtout prononcer la sentence de mort des partis politiques qui incarnent des anti-valeurs, du Ps au Pds.
La candidature de Youssou Ndour, sans expérience politique, avec un niveau d’instruction pas reluisant, peut être comparé à celle de Georges Weah au Libéria face à Helen Johnson Sirleaf. Wheah ballon d’or de France football pensait transformer son aura sportive dans le jeu politique. La désillusion s’en est suivie. Si le raisonnement s’arrêtait là, Youssou Ndour pourrait connaître le même déboire.
En Haïti, après avoir empêché le chanteur Wycleaf Jean de se présenter, un autre chanteur sera plébiscité après un grand brouillage né de crises politiques entre partis et des politiciens jugés véreux par les populations.
Ce même brouillage est perçu au Sénégal, déclenché par les intellectuels d’abord par la violation flagrante de la Constitution, l’affirmation des intérêts crypto-personnels des grands partis de l’opposition pour choisir un candidat dans Bennoo Siggil Senegaal. Ce manque d’alternative au pouvoir libéral est de nature, soit à laisser les populations se résigner ou à choisir autrement.
Sans risque de se tromper, une candidature du ‘roi du Mbalax’ n’est opportune que si elle est soutenue par un programme de Sénégalais reconnus intellectuellement solides et moralement forts. Dans ce cas, il incarnera un leader communautaire qui parlera aux Sénégalais d’orientations bien tissées par une direction politique prenant source dans une démocratie participative. Le cas de Lula, au Brésil, est édifiant à cet égard.
Cheikh M.R.DIABAYE
Ne nous trompons pas de cible
Le 23 Juin 2011, Bennoo lance un appel pour protéger la Constitution du ticket présidentiel. Tout le peuple sénégalais y était convié. A la veille de cette manifestation, je reçois plus de dix (10) appels téléphoniques me priant de ne pas participer car il y aura du grabuge. Ces coups de fils finirent par me donner une peur qui me tenailla les entrailles. Le matin, cette frousse qui a hanté ma nuit du 22 Juin ne me quitta point. Dans de pareilles circonstances, j’ai l’habitude de parler à mon miroir donc à moi, à mon intérieur : as-tu le droit de t’esquiver devant cette agression, qui ferait reculer la démocratie dans ton pays ?Non, lève-toi et combats, me dicta ma conscience. Du coup, ma peur s’affaissa et me voilà dans la cour des braves. Vous connaissez la suite des événements.
Sans vouloir vous offenser, posez-vous cette question : ai-je une fois répondu à l’appel de Bennoo pour protester contre les coupures d’électricité, la mauvaise santé de l’école, la mauvaise santé des hôpitaux, de l’agriculture, de l’industrie ?
Ai-je une fois dit non à ces délégations spéciales remettant en cause le choix du peuple, non aux conditions des enfants de la rue, des handicapés, à la gabegie et à la corruption.La réponse NON devra freiner votre ardeur à jeter des pierres à ces vaillants combattants qui ont tant lutté pour le peuple.
Chers compatriotes, comme le dit l’adage, seul le coureur tombe ou court le risque de tomber.Chers compatriotes, de grâce, ne nous trompons pas de cible.
Ndack NDIAYE, Responsable Ld à Ouakam
La réalité a fini par confirmer l’échec d’un candidat consensuel, tant recherché par Benno.
Finalement la réalité a donné le verdict implacable de l’échec d’une candidature unique ou même celle de l’unité et du rassemblement au sein de Benno. Il faut l’accepter et en tenir compte pour l’avenir. Accepter un échec dans un parcours de la vie, c’est déjà de l’humilité pour reconnaître que, malgré une bonne volonté en vue de bien faire, on peut parfaitement bien se tromper en fin de compte. C’est le cas peut être de tous ceux qui ont cru en un moment donné à cela. Mais c’est aussi, un pas en avant, si on en tire les leçons qu’il faut, pour poursuivre le combat avec plus de détermination vers l’objectif principal, visé. A l’étape actuellement, Benno tout entier doit faire preuve de dépassement, de même que toutes les forces acquises au départ de Wade en 2012. Contrairement à ce que certains semblent croire, à savoir que le candidat consensuel était la seule et unique voie ou même une fin en soi pour battre Wade, non, celui-ci était simplement un des moyens, considérés à tort ou à raison par certains, comme le chemin le plus indiqué qui offrait plus de chance pour atteindre le but visé. Objectivement, cette étape importante certes, a été infranchissable à l’arrivée et beaucoup de Sénégalais qui y croyaient, en sont désolés très justement. Mais la vie ne s’arrête pas là pour autant, au contraire, elle continue. Et le parcours que les forces vives, qui vont au-delà de Benno, doit se poursuivre avec plus de détermination jusqu’à son terme, c’est-à-dire, dégager Wade en 2012. Cet objectif, est, et doit être, celui de tous les déçus et victimes de l’alternance.
Voilà pourquoi, l’échec de Benno, qui est de n’avoir pas réussi à trouver un consensus autour d’un seul candidat, ne devrait pas, du tout alors, pousser les forces vives et démocratiques à déclarer forfait ou se laisser aller au découragement, à baisser la garde ou à l’abandon de la lutte pour dégager Wade. Non et absolument non ! Ce combat va au-delà de Benno Siggil Senegaal car, il est celui du peuple sénégalais tout entier ou en tout cas, de sa majeure partie victime des promesses démagogiques et du populisme de Me Wade. Il est le combat de tous ceux qui ne vivent que du fruit de leur labeur.
A ce titre, il faut absolument éviter de commettre l’erreur consistant à se tromper d’adversaire, surtout dans une situation politique aussi confuse comme celle qui sévit dans notre landerneau politique, où l’on ne sait pas tellement en fin de compte, qui est qui et qui représente quoi. C’est ainsi que, les divers acteurs se tirent dessus, sans discernement, les uns contre les autres, dans le même temps où l’adversaire unique, le pouvoir, renforce ses bases par une corruption active à l’aide de l’argent du contribuable et cherche à déstabiliser et fragiliser toute son opposition.
Pourtant, je ne cesse de le répéter à travers mes contribution, l’adversaire et véritablement l’unique de toute l’opposition, c’est avant tout, personne d’autre que Abdoulaye Wade et son régime. Ce sont eux qui ont réduit aujourd’hui notre pays au ban des pires républiques bananières, des Etats de non-droit où l’anarchie et la corruption sont les maîtres mots ou principaux maux qui règnent en maître. Ils font tout avec l’aide de forces occultes tapies dans les rouages de l’Etat, chez certains marabouts et dans la société civile, pour que notre pays chemine lentement vers la monarchie institutionnelle et pour procéder à une succession dynastique quasiment. Ne pas comprendre cela, serait perdre de vue la grave menace que Me Wade fait courir à notre pays et à son unité nationale, par le fait de son maintien aujourd’hui au pouvoir. Comme, ce serait également, une faute politique grave et impardonnable de l’ensemble de la classe politique toutes tendances confondues, qui sont opposées au pouvoir, si, par manque d’une lecture politique correcte de la situation, de patriotisme actif, de solidarité agissante pour l’intérêt général ou grâce à leur dispersement ou division, elle favorisait le maintien de Wade à la tête du pays, un seul jour de plus.
Ne l’oublions surtout pas, que l’arbitre, et le seul souverain qui soit, pour élire ses dirigeants, c’est en dernier ressort le peuple sénégalais. Et nous n’ignorons pas qu’il a aujourd’hui soif de liberté, de justice sociale, de vivre décemment du fruit de son travail, de se soigner quand il est malade, de trouver de l’emploi à sa jeunesse, d’avoir enfin, des dirigeants dignes de ce nom et pleins d’éthique. A telle enseigne que sa préoccupation du moment dépasse les querelles subjectives de personnes qui n’a qu’assez duré. Il faudrait que tous les acteurs prétendants au pouvoir, opposés à celui en place, en tiennent compte de manière formelle et sans équivoque. Qu’ils aillent à l’essentiel, en mutualisant tous leurs efforts, avec l’apport de ceux des forces vives du M23 opposées au régime libéral, pour congédier définitivement Me Wade le 26/02/2012. Il n’existe pas à l’heure actuelle, une cause plus noble pour notre peuple que celle de mettre frein net au régime libéral. C’est pour cette raison majeure qu’il nous faut bien travailler, chacun de son côté pour faire ressortir avec pertinence et arguments irréfutables à l’appui, les fautes graves insoupçonnées de gestion du pays par le régime libéral et son chef, durant ses deux mandats qui ont mis notre pays à l’envers et l’ont conduit là où il est aujourd’hui, parmi les pays mal classés presque en tout.
La détermination, la mobilisation et l’engagement sans concession du M23, à défendre la Constitution et à se mettre au service du peuple pour la sauvegarde de ses intérêts supérieurs, est manifeste sur l’ensemble du pays. Et la dernière preuve en date, est la manifestation largement suivie de Tamba. Il est suffisamment démontré depuis le 23 Juin, qu’une majorité sociologique dont une bonne partie appartient à la jeunesse consciente et patriotique de notre pays, est prête à relever le défi et, à affronter le pouvoir, qui tente de nous étouffer, en nous empêchant d’user de nos droits et d’accomplir nos devoirs.
L’heure est au travail maintenant, de rassembler utilement, après tout ce temps perdu pour un résultat aussi maigre. Ce n’est pas la matière qui manque pour mettre à nue, la gestion désastreuse de notre pays par Me Wade. Dès lors, les acteurs politiques de l’opposition sans distinction, doivent tout faire à présent, pour se hisser à la hauteur du degré de mobilisation et d’engagement des populations et du M23. Il est temps de passer aux actes et de sortir des laboratoires et des salons pour aller vers les populations.
Le temps des conciliabules et des combinaisons interminables est fini maintenant. Alors, il ne faudrait pas donc, que l’intérêt général du peuple sénégalais en 2012, soit sacrifié au profit des intérêts particuliers des uns et des autres. Voilà pourquoi, les forces vives, de progrès et patriotiques de l’opposition devraient s’écarter de manière absolue, de cette voie de l’autodestruction ou de l’élimination mutuelle, consistant à mener une guerre fratricide entre opposants du régime, au lieu de diriger tous leurs coups vers le pouvoir en place, principal responsable de la situation que nous vivons.
Déjà, Me Wade pavoise à cause de l’issue qu’a connue le sort du candidat consensuel de Benno. Voilà une raison majeure et suffisante pour taire les querelles intestines, non seulement entre Benno, mais au sein de l’ensemble de l’opposition patriotique et de l’électorat acquis pour une alternative à l’alternance. Il est quasiment évident, que les électeurs victimes notoires du régime libéral, sont déterminé et prêts à administrer une leçon mémorable, par une défaite cuisante de Me Wade, le 26/02/2012.
Le slogan, tout le monde sauf Wade doit être à l’ordre du jour dans la campagne. Certes ceci n’est pas une garantie pour nous assurer le meilleur profil. Mais nous devons dans tous les cas de figure, procéder par élimination, pour commencer, dégageons Wade. Un des objectifs de la refondation de la République est de mettre absolument un terme au cycle de ce genre de présidents à la Wade, à savoir : ceux-là qui, une fois installés au pouvoir et sur les institutions de la République, verrouillent toute possibilité de dévolution démocratique du pouvoir. Ce sont les mêmes qui se renient, se dédisent et ne se soucient plus des préoccupations du peuple une fois au pouvoir ni des raisons pour lesquelles ils ont été élus. Les citoyens patriotes à part entière, électeurs conscients qui ont gagné en maturité au fil du temps, élimineront cette race de chefs d’Etat, à chaque fois qu’ils en rencontreront au cours de l’histoire, jusqu’au jour où ils auront celui qui correspondra effectivement aux aspirations de notre peuple, tant au plan éthique que celui du respect des institutions et de l’engagement vis-à-vis de la nation.
Me Wade a révélé en plein jour aux Sénégalais, qu’il était, tout, sauf, ce que même un simple dirigeant ne fallait pas être, à plus forte raison qu’un chef d’Etat !
Ses menaces à la Kadhafi, en direction du peuple qui le conteste, sont des signes manifestes qui ne trompent pas, d’un homme évidemment obsédé par le pouvoir. Et toutes ses dernières déclarations de la dernière période montrent à suffisance sa perte de maitrise et sa volonté démonique à demeurer au pouvoir contre vents et marées. Le peuple sénégalais à travers ses forces vives doit à son tour aussi, être animés d’une ferme volonté, mais raisonnée, pour l’empêcher de violer la Constitution et de s’imposer à lui. Le seul moyen pour y arriver, c’est d’unir nos forces dans le seul but de la victoire du peuple et non des individus quels qu’ils soient.
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com
Candidat de l’unité et du rassemblement de Bss : Le vote du diable
En procédant à l’intérieur de Bss à un vote pour la désignation du candidat de l’unité et du rassemblement, puisqu’il y a eu décompte sur la base d’un parti une voix, le comité de facilitation ainsi que les partis politiques adeptes de cette procédure ont manifestement violé les règles du jeu en vigueur au sein de la coalition. Si, en effet, le vote était un principe accepté dans le fonctionnement de la coalition, il serait contradictoire et superflu de mettre en place un comité de facilitation qui avait pour mission de rapprocher des positions divergentes ou non partagées, en raison de l’antinomie entre le vote comme mode de désignation et la facilitation comme recherche du consensus. C’est dire que l’existence d’un comité de facilitation est la preuve manifeste de l’inopposabilité et de l’inapplicabilité du vote comme mode de désignation du candidat de l’unité et du rassemblement. Si bien que les délibérations applicables de Bss ayant force juridique, tant au niveau de la prise de décisions que de la désignation de représentants, ont, de tout temps, fait l’objet de l’observation de la règle de l’acceptation par tous les partis politiques d’une mesure applicable, en dernière instance.
Pourquoi, diantre, attendre le premier jour du mois de décembre 2011 pour se prévaloir d’un vote qui n’a jamais existé ; ou, encore moins, se réclamer d’une majorité imaginaire, comme si nous étions dans une structure organique ou formelle dans laquelle les règles du vote seraient écrites. Si les règles ne sont pas souvent écrites dans les alliances régies le plus souvent par un code de conduite, la coutume fait jurisprudence. Or, dans le cas d’espèce, il demeure constant que le consensus a toujours prévalu sur la prise de décisions, de sorte que l’objection formelle d’une seule entité souveraine constitue un véto. Il est indubitable que les votants au sein de la Coalition Bss ont voulu mettre du sable dans le couscous. Car, que peut valoir par exemple au sein de Bss la voix du Professeur Madior Diouf, pour ne pas oser dire du Rnd (étant entendu que l’autre partie de la formation du Professeur Cheikh Anta Diop dirigée par le docteur Dialo Diop s’est détachée), devant le poids électoral d’un parti aussi massifié que le Ps ? Et, les exemples de partis politiques atomiques dans Bss font foison ?
Que peut également signifier un vote dont le corps électoral qui devrait servir de base à la légitimation du scrutin n’a pas été consulté, au point que les dès soient pipés d’avance ? N’est-ce pas là un forcing et une procédure anti-démocratique de choix d’un candidat de l’unité et du rassemblement, dès lors que la Conférence des leaders n’a aucun pouvoir de validation, si ce n’est le consensus. Ce cas de figure opéré par des partis politiques qui n’ont pas voulu respecter les procédures en cours au sein de Bss dénote la survivance de vieilles habitudes putschistes d’apparatchiks reconvertis, qui voudraient se faire une virginité politique à travers le cadre de Bss. Mais l’habitude étant une seconde nature, la déroute était dans le viseur des coalisés dans la coalition. Toutefois, il faudrait que le camp des putschistes comprenne que ce qui s’éloigne de la vérité et la justice n’est jamais viable.
Au demeurant, dans le décompte de 33 partis présents à la réunion du premier décembre 2011 chez Amath Dansohko, il y a lieu d’ajouter, pour être tant soit peu crédible, les partis politiques de Bennoo qui n’étaient pas présents à ladite réunion, dans la mesure où ils ont toujours refusé d’avaliser la candidature unique ; ou, encore moins, le vote comme mode de désignation du candidat de l’unité et du rassemblement (Apr, Aj/Pads, Fsd/Bj etc.), soit, au total, 40 partis ou plus qui demeurent aussi des composantes à part entière de Bss. Et donc, à partir de ce moment, nous aurions une minorité de 19 sur 40 ou plus au lieu de 19 sur 33.
En vérité, les partisans d’un vote qui n’est ni juste ni équitable comme mode de désignation du candidat de l’unité et du rassemblement ont visiblement voulu semer la pagaille dans la coalition et ont voulu gêner les autres plus représentatifs et mieux armés au plan de la cohérence historique, en s’appropriant indûment le label de Bennoo et des Assises nationales qui constitue un patrimoine commun. Toutefois, en l’absence d’un accord acceptable par tous, un accord de second ordre et un modus vivendi pour des candidatures multiples limitées dans Bennoo pourraient prévaloir dans un système politique à deux tours où le premier servirait de Primaires. Mais, à quelque chose malheur est bon.
Kadialy GASSAMA - Economiste Rue Faidherbe X Pierre Verger Rufisque
La Sonatel entre la légalité et la délinquance
Un jour, nous avons constaté avec surprise l’existence d’une chambre téléphonique construite sans autorisation par la Sonatel dans notre parcelle familiale sise à Thiès.
Nous avons alors saisi la Direction régionale de la Sonatel pour réclamation. En réponse, un règlement à l’amiable nous fut proposé, ce que nous acceptâmes volontiers. Mais, durant plus de 3 ans, la Sonatel a joué de ruse avec nous en faisant du dilatoire. Pis, la Direction juridique, par faux et usage de faux, a tenté malhonnêtement de réduire le nombre d’arriérées de mensualités dues par la Sonatel.
Convaincu désormais de la mauvaise foi de cette société, nous sollicitâmes l’arbitrage du Directeur général. Ce fut peine perdue !
C’est alors que nous décidâmes de déposer une plainte au Parquet de Thiès, à quelques semaines de la prescription de l’action publique que la Sonatel attendait sournoisement. A la suite de cette requête, le tribunal saisit la Gendarmerie de Thiès qui confirma, après enquête auprès des services du Cadastre et de la Conservation foncière, l’occupation illégale de notre propriété par la Sonatel. Mais nous n’étions pas encore au bout de nos peines ! En effet, la Brigade de recherche de la Gendarmerie procéda à la rétention des Procès-verbaux durant cinq longs mois. Et c’est seulement suite à une pression d’un officier supérieur qu’elle fut obligée de transmettre le dossier au Parquet de Thiès.
Toutefois, depuis lors, c’est-à-dire depuis 3 mois, aucune action n’a été menée par le juge et ce, en dépit du cumul d’infractions et de la flagrance du délit. Tout laisse donc croire que la Sonatel n’est pas étrangère à cette inertie de la Justice.
Ces faits scandaleux sont révélateurs de l’opacité qui entoure l’administration de la Sonatel.
Curieusement, c’est au moment précis où cette même Sonatel s’agite pour imposer le respect de la légalité à propos des appels entrants qu’elle s’active en catimini pour bloquer le fonctionnement régulier de la Justice en usant de délinquance.
Nous sommes donc en droit de déclarer que l’Etat sénégalais a parfaitement raison de confier, pour une plus grande transparence, la gestion de ce secteur à l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp).
Professeur, Oumar SANKHARE