SANTE - FAUTE D’AGENTS : Une centaine de stru
SANTE - FAUTE D’AGENTS : Une centaine de structures fermées
Au Sénégal, une centaine de structures sanitaires sont fermées faute d’agents de Santé dont la majorité se trouve en zone rurale. L’information est du ministre de la Santé qui clôturait avant-hier les travaux de la réunion préparatoire du Conseil économique et social de l’Onu.
Le Sénégal fait face à un réel défi en matière de santé puisque, a révélé le ministre de la Santé, faute d’agents, une centaine de structures sont fermées dont la plupart en zone rurale. Ce qui constitue un handicap à l’amélioration de la santé notamment de la femme, « condition essentielle à tout développement socioéconomique », a noté Modou Diagne Fada qui a ajouté que « tout décès maternel peut être considéré comme un échec des leaders politiques ». Il a animé une conférence en compagnie du ministre d’Etat, ministre de la Famille, Ndèye Khady Diop et de la présidente du Conseil économique et social de l’Onu, Sylvie Lucas.
Il a assuré que « 800 agents seront recrutés pour pallier le déficit de personnel de Santé », souhaitant élargir la carte sanitaire des régions de Kolda et de Tambacounda « où le taux de mortalité maternelle et infantile reste toujours important ». Le ministre a annoncé qu’une étude de financement des maladies à soins coûteux est « en cours ». « Peut-être que nous allons proposer une taxation des produits nocifs à la santé pour régler cette question », a ajouté le ministre.
Facteurs explicatifs
Selon lui, les principaux facteurs de décès liés à la procréation peuvent être identifiés aussi bien au niveau individuel, communautaire que sanitaire.
« Avec le développement des sciences et la technologie, nous savons ce qu’il faut faire, nous en avons les moyens et des progrès ont été réalisés sur plus d’une décennie », a-t-il indiqué, non sans reconnaître que malgré tout, les grossesses précoces, multiples, rapprochées et tardives ; les avortements à risques, les accouchements à domicile et sans assistance, les consultations prénatales rares, tardives ou inefficaces, constituent des faits réels qui structurent l’environnement socio-sanitaire des pays africains. Il a aussi noté que l’absence ou l’inaccessibilité aux structures sanitaires de référence, l’insuffisance en ressources humaines, ne sont pas de nature à contribuer à réduire les problèmes santé des pays africains où, a dit le ministre, le ratio de mortalité maternelle est l’indicateur de santé qui montre la grande disparité entre les pays pauvres et les pays riches et au sein d’un même pays entre la zone urbaine et la zone rurale.
« Dans ces zones rurales, l’état de santé des femmes reste préoccupant et demande de la part des autorités des actions fortes », a suggéré Modou Diagne Fada, demandant d’accorder une attention particulièrement aux personnes vulnérables, à l’autonomisation des femmes dans l’accès aux soins, à l’emploi et à la richesse, car la mortalité maternelle est influencée par la forte incidence de la pauvreté, la faiblesse du pouvoir de décision de la femme, l’analphabétisme et les travaux pénibles dont elles sont confrontées.
Auteur: Eugène KALY
Le Soleil