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quelle pertinenc
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Collectivités Lc
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L’élection prési
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le 23 décembre 2
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lematin - 144 PARTIS POLITIQUES AU SÉNÉGAL  
«Ca suffit !» décrète le ministre de l’Intérieur' 
 
Va-t-on vers l’assainissement du paysage politique Sénégalais ?  
 
Cette question a tout son pesant d'or. Car, constatant une floraison de partis politiques lilliputiens, le ministre de l’Intérieur pense qu’aujourd’hui il y a lieu de contrôler la création des formations politiques au Sénégal. Cheikh Tidiane Sy, qui a été interpellé hier à l’Assemblée nationale sur la question de la limitation des partis politiques, a évoqué le cas de ces partis qui n’ont pas de siége, ni contact téléphonique. Selon lui, à chaque fois que ses services appellent ces partis pour une éventuelle rencontre au ministère de l’Intérieur, ces derniers tombent sur des cabines téléphoniques.  
 
 
Usant d’un ton ironique, le Successeur de Me Ousmane Ngom au Ministère de l'Intérieur a laissé entendre qu’il y a des partis politiques qui ont comme permanence des lieux de cultes (des mosquées…). Suffisant pour que Cheikh Tidiane Sy déclare la guerre aux formations politiques qui n’existent que sur le papier. À ses yeux estime que les partis politiques ne jouent pas le jeu conformément à la loi. À signaler qu’aujourd’hui le paysage politique sénégalais compte 144 partis politiques reconnus par les services du Ministère de l’Intérieur. Donc, pour assainir le paysage politique, Cheikh Tidiane Sy engage la réflexion. Revenant sur la tenue des élections locales, la tutelle reste formelle.  
 
 
Selon lui, les prochaines élections municipales, régionales et rurales prévues en mars 2009 vont se tenir à date échue si les partis politiques engagés dans ces joutes , jouent comme il se doit leur partition. Interpellé par plusieurs députés et principalement ceux de la majorité à ce propos, il leur a assuré que le gouvernement, en collaboration avec la Commission électorale nationale autonome, est prêt pour l'organisation de ces compétitions électorales dans de très bonnes conditions. "Nous avons pris toutes les dispositions pour un bon déroulement de ces élections", a-t-il insisté.  
 
SUD QUOTIDIEN: 
ETAT DES LIEUX DE LA DEMOCRATIE AU SENEGAL : « Reculs, inquiétudes, stagnations »  
lundi 17 novembre 2008  
Je vous propose, avant de présenter l’état de la démocratie dans mon pays, le Sénégal, de passer en revue, rapidement, son évolution récente en Afrique, évolution qui met en exergue deux crises de la démocratie. 
La première est une crise formelle parce qu’elle affecte son fondement, c’est-à-dire les normes qui, dans un système démocratique, doivent constituer des quasi-invariants. En effet, une des plus grandes faiblesses de la démocratie sur le continent africain reste encore l’instabilité normative qui se manifeste par des modifications partisanes et politiciennes des normes d’accession, de dévolution et de gestion du pouvoir, notamment de la Constitution et des lois électorales. Ces pratiques anachroniques, destinées à perpétuer les régimes en place, affectent notamment les règles relatives à la limitation du nombre et de la durée du mandat du Président de la République. 
Et la situation est loin de s’améliorer si l’on en juge par la récurrence de ces remises en cause d’un consensus national dans nombre de pays africains. Mais il y a encore pire. Le paroxysme de cette forme pathologique, c’est la tentation monarchique, dont l’illustration la plus éclairante se retrouve dans les subterfuges utilisés par certains Chefs d’Etat africains pour installer leur enfant-héritier dans l’espace public et politique en vue de préparer ou d’organiser « électoralement » une dévolution successorale du pouvoir à leur descendance. 
Souvenez-vous que pour le Togo, le Président du Sénégal, Monsieur Abdoulaye Wade, s’était ouvertement et publiquement désolé de la manière dont Faure Eyadéma avait, dans un premier temps, procédé pour s’emparer du pouvoir après le décès de son père Gnassimbé. C’était lors d’une interview sur la radio RFI. Et de suggérer à Faure Eyadéma d’organiser des élections « démocratiques » (démocratiques entre guillemets) qu’il était sûr de gagner dans la mesure où : JE CITE « vous avez l’armée, l’argent, la majorité parlementaire et le parti » FIN DE CITATION. On sait ce qu’il est advenu de cette suggestion : les images d’un soldat s’emparant de force d’une urne et l’exfiltrant du lieu de vote ont fait le tour du monde et Faure Eyadéma a succédé à son père. 
La deuxième crise caractéristique de l’évolution de la démocratie en Afrique est une crise fonctionnelle qu’illustre parfaitement la panne chronique des processus électoraux, pour ne pas dire la faillite du système électoral en Afrique pour cause d’un double déficit de fiabilité et de crédibilité. 
Les avancées relatives notées dans certains pays africains comme le Cap-Vert, le Mali, le Ghana ou le Bénin constituent l’arbre qui cache la forêt des irrégularités et des fraudes qui émaillent les processus électoraux. 
Dans bien des pays africains, l’organisation d’élections dont l’issue est déterminée à l’avance, conforte la formule du Professeur Albert BOURGI qui les assimile à de « simples formalités administratives ». En effet, les élections ne sont généralement qu’une mascarade planifiée depuis la confection du fichier électoral jusqu’à la proclamation officielle des résultats du scrutin (j’y reviendrais avec le cas de l’élection présidentielle du 25 février 2007 au Sénégal) et qu’un coup de force validé par le pouvoir judiciaire et imposé par les forces de l’ordre au service du pouvoir en place (les cas du Togo et du Nigéria restent encore dans nos mémoires). Les difficultés semblent empirer si on en juge par la gravité des crises politiques liées à l’organisation de scrutins récents (crises politiques au Kenya et au Zimbabwé). 
Il y a lieu de relever de façon fort paradoxale que la question de la crédibilité des élections se pose encore en Afrique, en dépit de l’institution de structures chargées de la gestion des opérations électorales. Créées dans des contextes particuliers pour pallier la partialité des structures gouvernementales en charge de l’organisation des élections, les commissions électorales nationales, indépendantes ou autonomes, ont vu leurs missions dévoyées, à telle enseigne qu’elles sont maintenant soupçonnées de donner une caution aux mascarades électorales. 
Parmi les critiques auxquelles ces commissions n’échappent plus, figurent celles visant leur réelle neutralité, l’étendue de leurs compétences et leur capacité à les exercer dans le respect de l’intérêt général. 
Considérées comme une voie privilégiée de résolution des crises et d’expression du pluralisme, les élections se voient attribuer, aujourd’hui et par un curieux retournement, la responsabilité des ruptures de consensus, voire des tensions et conflits qui affectent la stabilité politique et sociale en Afrique. 
Au total, et pour conclure sur ce point, je pense pouvoir dresser la cartographie suivante pour illustrer l’état de la démocratie en Afrique, un peu plus de quinze ans après le début de la transition démocratique : 
1. Les rares pays ayant connu des avancées démocratiques et qui les préservent. 
2. Les pays ayant enregistré des acquis démocratiques et qui ont même connu une alternance politique pacifique, mais où les nouveaux gouvernants remettent en cause certaines avancées démocratiques fondamentales au risque de faire régresser le modèle. 
3. Les démocraties de façade où les élections et un relatif desserrement de l’autoritarisme n’ont été qu’un vernis destiné à la consommation de la communauté internationale. 
4. Les pays où les processus démocratiques ont été interrompus par des coups d’État. 
5. Et enfin, les pays où tout processus démocratique est impossible à l’heure actuelle à cause de conflits ou parce que l’État y est déliquescent et ne contrôle qu’une partie de son territoire. 
Je m’en vais maintenant aborder la situation de la démocratie dans mon pays, parce que malheureusement le Sénégal se trouve dans le lot des Etats qui connaissent un recul de la démocratie. Je pense pouvoir même soutenir, sans risque d’être contredit par les faits, que le Sénégal fait partie des pays qui, en Afrique, auront fait le plus grand bond en arrière en matière de gouvernance démocratique car, n’oubliez pas qu’au Sénégal, les élections sont une tradition ancrée depuis plus d’un siècle, avec des citoyens qui, pendant la période coloniale, élisaient leurs représentants aux Assemblées métropolitaines. Cette tradition démocratique s’est perpétuée d’abord sous le Président Léopold Sédar SENGHOR avec la loi sur les courants de pensée de 1976, autorisant un multipartisme maîtrisé et s’est ensuite renforcée sous le Président Abdou DIOUF avec le multipartisme intégral en 1981, associé à l’organisation régulière des élections et à la libre expression des libertés et de tous les pluralismes (politique, syndical, associatif, médiatique). 
C’est ce legs inestimable que des générations successives ont construit avec patience et intelligence que le régime actuel d’Abdoulaye WADE, pourtant issu d’une alternance pacifique, citée comme exemplaire dans le monde, est en passe de déconstruire en s’attaquant un à un aux piliers de la démocratie sénégalaise. Permettez-moi, pour illustrer mon propos, de m’arrêter sur le déroulement de l’élection présidentielle du 25 février 2007, au Sénégal. 
Force est de constater que la conduite partisane et unilatérale de cette élection et les résultats auxquels elle a abouti constituent des remises en cause flagrantes des acquis du processus électoral du Sénégal fondé sur la concertation, le consensus et la transparence, depuis le Code électoral consensuel de 1992. 
Comme vous le savez sans doute, le scrutin présidentiel s’est déroulé le 25 février 2007 dans le calme et a connu un fort taux de participation de 70%, ce qui a amené les observateurs nationaux et étrangers à le qualifier de libre, transparente et régulière, « malgré quelques disfonctionnements constatés sur le terrain », selon leurs propres termes. 
A l’issue du premier tour de ce scrutin, le président sortant, Abdoulaye Wade, qui faisait face à quinze candidats dont celui du Parti socialiste, a été proclamé par le Conseil constitutionnel élu avec 55,90% des suffrages, devant une opinion publique éberluée par l’absence d’un second tour qui ne faisait l’ombre d’aucun doute. 
En vérité, ce résultat consacre une stratégie de manipulations et de fraudes à grande échelle, mûrement réfléchie, programmée longtemps à l’avance et « proprement » exécutée. Les éléments qui l’attestent, se situent en amont et en aval du processus électoral. 
D’abord, dans la période pré électorale, et contrairement à la tradition établie d’une gestion consensuelle, le pouvoir d’Abdoulaye Wade, à travers le bras séculier du Ministère de l’Intérieur, s’est livré à une conduite unilatérale et autoritaire d’un processus électoral qui n’avait d’autre objectif que de réélire le président sortant. 
J’en veux pour preuve la modification unilatérale et intempestive de la Constitution et du code électoral, à quelques jours du début de la campagne électorale, à des fins de conservation du pouvoir (suppression du quart bloquant), en violation d’un engagement international du Sénégal (protocole de la CEDEAO). J’en veux encore pour preuve la violation du principe de l’égalité des citoyens devant la scrutin à l’occasion de l’inscription sur les listes électorales et la rétention volontaire d’une part considérable de cartes d’électeurs, empêchant ainsi des centaines de milliers de sénégalais, à l’intérieur comme à l’étranger, d’exercer leurs droits de vote, pendant que ces mêmes cartes ont été distribuées à des partisans du Président Abdoulaye Wade qui ont voté avec. 
Mais ce qui aura surtout marqué cette élection, c’est la manipulation du fichier électoral, qui installe la fraude au centre du processus électoral. Au lieu d’être un document national authentique dont la fiabilité ne devrait souffrir l’ombre d’un doute, le fichier électoral suscite des interrogations jusqu’ici sans réponse : 
ensuite sur le nombre d’inscrits sur les listes électorales puisqu’en violation de la Loi, le Ministère de l’Intérieur n’a jamais publié, dans les délais prescrits, la liste des électeurs inscrits par bureaux de vote. 
Le scrutin, quant à lui, a été émaillé de lacunes et de dysfonctionnements notoires dans l’organisation du vote prolongé dans certaines localités jusqu’à une heure non conforme au droit électoral et de pratiques sophistiquées de corruption électorale, ainsi que de votes multiples avec des mouvements remarquables d’électeurs à travers différents lieux de vote du territoire national, sans compter avec l’absence d’identification de l’électeur et d’authentification de son vote liée notamment au caractère délébile de l’encre constaté que le candidat du Parti socialiste a fait constaté par exploit d’huissier. Les dysfonctionnements, irrégularités et fraudes ont été nombreux et multiformes. Il n’est pas possible de les exposer tous dans cette communication. Pour plus de détails, j’annexe à la présente le mémorandum élaboré par des partis d’opposition du Sénégal, dont le Parti socialiste, à l’issue de l’élection présidentielle du 25 février 2007. 
Chers camarades, Chers amis, 
Je me suis longuement attardé sur l’élection présidentielle de 2007 pour indiquer que ce système, où les standards minimaux de fiabilité et de crédibilité des élections font l’objet d’une violation systématique, que ce système où la fraude n’est pas à la marge, mais se situe au cœur du processus électoral, ce système ne peut pas assurer la transparence des élections et la sincérité des résultats qui en sont issus. 
C’est la raison pour laquelle l’opposition dite significative dont fait partie le Parti socialiste avait proposé au régime en place l’ouverture d’un dialogue franc et sincère pour une évaluation du scrutin présidentiel du 25 février 2007. En appelant à ce dialogue, l’opposition cherchait à faire organiser dans la transparence et au moyen d’un processus électoral fiable et crédible, maîtrisé et sécurisé, les élections législatives annoncées pour le 3 juin 2007. 
Cet appel se heurta au refus du Président proclamé qui opposa une fin de non recevoir à toute forme de dialogue avec l’opposition en vue de la tenue d’élections législatives réellement libres et transparentes. Ce refus a été à la base de la décision de boycott de la part de l’opposition significative qui représente, selon les résultats largement sous-estimés, proclamés par le Conseil constitutionnel, près de 44% du corps électoral. 
Aujourd’hui, tous les observateurs peuvent constater que l’opposition avait raison de contester la véracité des chiffres proclamés officiellement en faveur du président sortant. Il a malheureusement fallu pousser l’opposition significative au boycott des élections législatives pour arriver à ce résultat. Trois mois seulement après l’élection présidentielle qui a connu, répétons-le, un fort taux de participation, les Sénégalais, répondant au mot d’ordre de l’opposition, ont massivement boycotté les élections législatives. 
Seulement 34,75% de l’électorat, selon les chiffres officiels, mais moins de 20% selon tous les observateurs, se sont rendus aux urnes. Même en se fondant sur les chiffres officiels, le nombre d’électeurs du camp présidentiel a chuté de quelques 800.000 voix en trois mois, nonobstant l’implication personnelle du Président Abdoulaye Wade qui venait juste d’être réélu, dans la campagne électorale pour les législatives et son appel pressant à lui donner une très large majorité à l’Assemblée nationale. Le sacrifice de l’opposition de Juin 2007 venait de porter un contredit imparable à la mascarade électorale de Février 2007 et créer dans le camp des vainqueurs autoproclamés un malaise à ce jour non dissipé. 
Je voudrais préciser que l’opposition n’a jamais refusé un dialogue soutenu par des arguments raisonnables qui aurait pu éviter le boycott des élections législatives du 3 juin 2007. Alors, l’Assemblée nationale aurait été réellement représentative du peuple sénégalais, différente de celle que nous connaissons aujourd’hui qui, telle qu’elle est issue des urnes, ne représente qu’une minorité du peuple. 
Au total, l’évaluation du système électoral révèle une somme de paradoxes et d’irrégularités qui confirment que l’élection constitue encore une équation à résoudre pour la démocratie sénégalaise. 
Mes chers camarades, Chers amis, 
Lorsque nous interrogeons le fonctionnement de l’Etat, nous ne pouvons manquer d’être frappés par le discrédit qui frappe les institutions, cet autre péril qui affecte le système démocratique sénégalais. En vérité, il s’agit du péril le plus pernicieux auquel notre pays est confronté depuis son indépendance parce qu’il s’attaque aux outils de régulation de la démocratie. Le régime de Abdoulaye Wade a tellement caricaturé nos institutions, il les a tellement vidées de leur substance que des institutions comme l’Assemblée Nationale et le Sénat, travestissent le concept de démocratie. En effet, l’Assemblée nationale, avec une majorité aussi factice qu’illégitime, et le Sénat, dont les 65 membres sur les 100 qu’il compte, nommés par décret du Président de la République, s’illustrent régulièrement dans l’infamie en adoptant des lois scélérates, telles la loi amnistiant les auteurs d’assassinats, de crimes et délits politiques, les différentes lois portant report des élections, ainsi que les nombreuses lois portant modification de la Constitution. 
Songez qu’au Sénégal le pouvoir d’Abdoulaye Wade a reporté cinq fois des dates constitutionnelles et légales d’élections : deux reports d’élections législatives par la prorogation, par les députés eux-mêmes, de leur propre mandat, phénomène jusqu’alors inconnu au Sénégal où de 1960 à 2000 les élections nationales se tiennent à date échue, invariablement ; trois reports d’élections locales et ce sont les conseillers locaux dont le mandat venait d’être prorogé qui ont élu les 35 autres sénateurs qui sont venus s’ajouter aux 65 nommés par le Président de la République. 
Songez encore que le pouvoir d’Abdoulaye Wade, a unilatéralement modifié, en huit ans, 14 fois la Constitution, qui pour faire passer la durée du mandat du Président de la République de 5 à 7 ans, qui pour supprimer le Sénat et le recréer plus tard, qui pour modifier l’organisation judiciaire en rétablissant la Cour Suprême à la place du Conseil Constitutionnel, du Conseil d’Etat et de la Cour de Cassation. 
Les collectivités locales, consacrées pourtant comme des espaces de démocratie, ne sont pas, non plus, épargnées par la funeste entreprise de démantèlement des acquis démocratiques. Plusieurs conseils municipaux et ruraux dans lesquels l’opposition est majoritaire, ont été dissouts, sans motif valable en violation des dispositions pertinentes du Code des Collectivités Locales. 
Je sais que vous devez vous dire que devant une telle situation, le pouvoir judiciaire reste le dernier rempart pour stopper les dérives du parti au pouvoir et pour sauver la démocratie. Je dois, à mon grand regret, reprendre cette perception largement répandue dans l’opinion sénégalaise d’une justice aux ordres, ou tout au moins, timorée. Certains magistrats, en dépit du combat héroïque que mènent d’autres de leurs collègues pour l’indépendance de la justice, se révèlent être les complices actifs des forfaitures du régime en refusant de dire le droit lorsqu’ils sont saisis par les citoyens et par les partis politiques. Les recours en inconstitutionnalité de l’opposition devant le Conseil constitutionnel sont systématiquement rejetés pour incompétence alors que les recours pour excès de pouvoir contre les décrets de dissolution de certaines collectivités locales attendent, depuis plusieurs mois, d’être traités par le Conseil d’Etat, et ce en dépit des demandes de sursis à exécution fondées sur l’illégalité manifeste des décrets et sur l’urgence. Comble d’ironie, il est arrivé plus d’une fois où le Chef de l’Etat pronostique publiquement le sens des décisions de justice ou dicte des ordres clairs sur le cours des instances judiciaires. 
C’est vous dire combien la démocratie sénégalaise est malmenée par l’instrumentalisation éhontée des institutions et par les tripatouillages de la Constitution, transformées pour les premières en gadgets et pour la seconde en brouillon, afin de servir d’instruments aux calculs politiciens d’Abdoulaye Wade. 
Chers camarades, 
Chers amis, 
Je vais conclure en vous dressant rapidement l’état des libertés, pour montrer comment la politique de mise au pas menée par le régime en place a généré et porté un système policier, source de danger pour les droits humains. 
Pour tout vous dire, l’état des libertés est assez préoccupant au Sénégal. Les droits humains font l’objet d’atteintes récurrentes, des atteintes qui résultent d’une violence d’Etat retournée contre les citoyens à travers des formes d’abus inacceptables dans un Etat de droit. En effet, il s’est installé, depuis 2000, ce que Abdoulaye Wade lui-même appelle « césarisme démocratique » visant à enfermer les libertés publiques dans un écrin. Le passe temps favori du régime consiste à intimider et à emprisonner les citoyens qui émettent une opinion dissidente de la propagande officielle que nous assènent sans vergogne les médias d’Etat, aux mains du parti au pouvoir. 
D’ailleurs, pour qualifier ce système odieux, les journalistes l’ont désigné, avec beaucoup de perspicacité, sous son visage hideux de monstre qui entend instituer une police des idées chargée de traquer et d’écraser toute pensée dissidente. 
Le phénomène n’est pas nouveau. Il rythme le quotidien de notre pays depuis l’accession d’Abdoulaye Wade au pouvoir, avec la convocation et l’arrestation d’hommes politiques, de journalistes, de militants de la société civile, d’hommes de culture pour avoir exercé des libertés publiques telles la liberté d’expression et la liberté de manifestation. 
Mais il a pris une ampleur nouvelle et atteint son paroxysme avec l’agression surréaliste de deux journalistes dans l’exercice de leur profession par des éléments de la Police, la mise à sac des locaux de deux quotidiens par des nervis recrutés au plus haut niveau de l’appareil d’Etat, ainsi que l’emprisonnement du Directeur de publication d’un quotidien. En vérité, si les journalistes sont persécutés, c’est parce que nous sommes aujourd’hui, en face d’un régime faible dans le cœur des citoyens, mais qui veut faire peur pour se donner l’illusion qu’il maîtrise une situation qui a depuis longtemps échappé à son contrôle. Le pouvoir cherche à installer une pensée unique et c’est en cela qu’une presse responsable et honnête, et dont le seul souci est d’informer, devient gênante pour un régime qui vit de scandales à répétition. Mais ce qui est encore plus grave, c’est cette impunité ambiante que les autorités ne cherchent même plus à nier et exaltent en convoquant la justice privée pour justifier, par exemple, l’agression des deux journalistes. Comme qui croirait que la routine du crime a des vertus purgatoires au final, le régime d’Abdoulaye Wade assure une protection automatique à tous ses proches, employés dans une délinquance étatique organisée qui sert la finalité de son système de violations des droits fondamentaux. Voilà, chers camarades, chers amis, ce qu’est devenue la démocratie au Sénégal depuis que le pouvoir d’Abdoulaye Wade s’y est installé. 
J’aurais pu continuer à dépeindre la situation, en vous parlant des menaces de mort dont les leaders d’opinion sont victimes, de la censure dont les écrivains sont l’objet, de ces entrepreneurs et opérateurs économiques écartés des marchés publics pour suspicion de collusion avec l’opposition, … etc. Mais le tableau est déjà sombre de périls qui menacent gravement les piliers de notre système démocratique, et plus grave encore, les fondements de la cohésion nationale et de la paix sociale. 
Le seul rayon de soleil sur ce tableau, ce sont les Assises Nationales lancées depuis le 1er Juin 2008 par les patriotes de toutes conditions et de tous bords dans un seul but : sauver le Sénégal et remettre notre pays à l’endroit, pour le bonheur de tous ses enfants. 
En effet, il faut savoir que la régression démocratique dans mon pays se conjugue avec une crise structurelle profonde et préjudiciable à tous les secteurs de la vie nationale. Et c’est dans le but de trouver des solutions à cette crise généralisée, que plus de 100 organisations politiques, patronales, syndicales, de la société civile, et associations, parmi les plus représentatives du pays ainsi que des personnalités indépendantes ont engagé cette initiative inédite et mis en œuvre cette expérience novatrice dont le concept, le format et les résultats apporteront des enrichissements indéniables à la scène politique nationale et africaine et à la science politique comparée des pays en développement qui cherchent leur chemine. 
Il me semble utile de préciser que les Assises nationales constituent un grand moment d’exercice de la démocratie consensuelle qui, en partant des acquis de notre histoire récente et lointaine et en traitant avec le même respect toutes les forces vives de notre pays, permettra à toutes les composantes de la Nation de s’entendre sur un diagnostic, sur des analyses et sur des solutions efficaces et durables à mettre en œuvre. C’est d’ailleurs pourquoi la méthode participative, intégrant les consultations citoyennes dans toutes les circonscriptions territoriales du pays et le forum Internet pour nos compatriotes de l‘extérieur, en constitue l’élément moteur. 
L’objectif de ces Assises, cadre de concertations inclusives, directes et globales, est de remettre à flots, à partir de propositions consensuelles, les fondamentaux institutionnels, démocratiques, éthiques, économiques, sociaux et culturels, afin d’inaugurer une ère nouvelle de gouvernance publique, de démocratie et de stratégies de développement. 
Ousmane Tanor DIENG  
Vice Président de l’Internationale Socialiste  
Président du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste  
Secrétaire général du Parti Socialiste du Sénégal 
MARCHE DU FRONT SIGGIL SENEGAL Les jeunes manifestent leur ras-le-bol  
par Awa DIEDHIOU | SUD QUOTIDIEN , lundi 17 novembre 2008  
Les jeunes du Front Siggil Sénégal (opposition) se sont faits entendre ce samedi 15 novembre dernier à Dakar. Ils ont marché de la place de l’Obélisque au triangle Sud, devant la Radio télévision Sénégalaise (RTS). L’objectif de cette marche, selon les dirigeants, c’est de dénoncer la gestion du pays et les « dérives » du pouvoir libéral. 
Le président de l’Alliance Jëf-jël, Talla Sylla s’est singularisé en appelant tous les Sénégalais à se mobiliser pour aller faire sortir le président Abdoulaye Wade du palais présidentiel parce que « les souffrances n’ont que trop durées ». 
Ils ont été nombreux à crier leur colère dans la rue samedi 15 novembre dernier à Dakar. C’est à l’occasion d’une marche de protestation organisée par les jeunes de l’opposition réunie autour du Front Siggil Sénégal (FSS). La procession s’est déroulée de la place de l’Obélisque à la devanture des locaux de la Radio télévision Sénégalaise (RTS) à l’avenue Malick Sy, en passant par le boulevard du Centenaire. Prévue à 15h, la marche n’a finalement pu commencer qu’à 17h 30. C’est dans un climat clément que ces jeunes accompagnés par leurs aînés et quelques leaders ont arpenté parfois sur un rythme saccadé l’asphalte. 
C’est une foule relativement grande qui a déferlé dans les rues de la capitale. Ils ont usé de toutes les méthodes pour faire échos de leur amertume, de leur colère et frustration par rapport à la manière dont le pays est géré. Vêtus de tee-shirt pour la plupart, ils ont tenu des pancartes, des banderoles où on peut, entre autres, lire : « nous ne voulons pas retourner à l’âge de la pierre taillée », « non aux fossoyeurs de la république », « non à la hausse des prix des produits à la consommation » ou encore « Front national de riposte contre les dérives et abus de la Sénélec (Société nationale d’électricité). Trop c’est trop : 
Affrontements entre jeunes et policiers 
A côté de ces slogans, on peut aussi noter des déguisements pour décrier la cherté et la pénurie de certaines denrées de première nécessité. Des femmes de l’opposition qui aussi prie part à la marche ont mis à la ceinture des bouteilles d’huile, des paquets de sucre, des pots de tomates tous vides et épinglé tout au long de leurs habits des factures d’électricité, d’eau et de téléphone. Une manière pour ces dames de crier leur ras-le-bol, leurs difficultés de tous les jours. 
Cette marche a connu des moments d’incertitude après le changement de lieu de départ par le préfet de Dakar, Ibrahima Sakho, à quelques heures du coup d’envoi. Une décision de l’autorité qui a failli mettre le feu aux poudres parce que les jeunes ont persisté sur la volonté de commencer leur marche par Sham, devant l’hôpital Abass Ndao. En effet, une poignée de jeunes a eu bravé pendant un moment les forces de l’ordre qui ont très tôt occupé ce terrain. « Nous sommes prêts à mourir pour la cause citoyenne. 
Nous sommes fatigués. Nous sommes affamés. Il faut que l’opinion nationale et internationale soit alertée. Abdoulaye Wade risque d’être un Moussa Traoré bis, un Moussa Traoré à la sénégalaise. Nous sommes plus engagés que cette jeunesse malienne qui avait bouté hors du pouvoir le président Moussa Traoré », a lancé le porte-parole des jeunes du Front Siggil Sénégal, Youssou Mbao qui a dirigé les hostilités sur ce front. 
TALLA SYLLA SUR LA SITUATION DU SENEGAL « L’heure est à l’action »  
par Awa DIEDHIOU | SUD QUOTIDIEN , lundi 17 novembre 2008  
L’attraction de cette marche a été le président de l’Alliance Jëf-jël, Talla Sylla. Ce leader de parti et auteur de deux albums corrosifs contre le régime qui lui ont valu une agression aux coups de marteau, n’a pas fait dans la dentelle. 
Talla Sylla a appelé les populations à se mobiliser et à constituer un « large rassemblement pour renverser Abdoulaye Wade ». Selon Talla Sylla, « le Sénégal est à la croisée des chemins, l’heure est à l’action, personne ne doit se comporter comme un spectateur ». Le leader de l’Alliance Jëf-jël a invité « les sénégalais à s’organiser dans leurs villages et dans leurs lieux de travail, non pas pour les marches habituelles jusqu’à la RTS mais pour aller faire sortir Abdoulaye Wade du palais (sic) ». Tout comme ses camarades du Front Siggil Sénégal, il a estimé que « le pays va mal, que les citoyens sont fatigués parce qu’il y a trop de difficultés au Sénégal ». 
Sous les ovations et les cris de joie des jeunes du Front Siggil Sénégal, le leader du Jëf-jël n’a pas manqué de mots pour critiquer la démocratie au Sénégal. « Abdoulaye Wade nous a imposé une démocratie sans élection depuis qu’il est au pouvoir. Personne n’est plus sûr qu’il y aura encore des élections dans ce pays. A chaque fois qu’une date est fixée pour les élections, chacun commence à se demander si elles vont vraiment se tenir » a-t-il martelé. Pour Talla Sylla, « la situation dans laquelle se trouve le Sénégal ne doit plus être considérée comme un jeu des partis de l’opposition et de ceux du pouvoir mais comme une affaire de survie à laquelle doivent faire face tous les sénégalais ». 
A côté du leader de l’alliance Jëf-jël, il y avait d’autres chefs de partis comme El Hadj Momar Samb du Rassemblement des travailleurs Africains/Sénégal (RTA/S), Doudou Issa Niass du Parti socialiste et quasiment tous les responsables de jeunesses des formations politiques de l’opposition a l’exception de Barthelemy Dias qui pourtant s’est le plus illustré dans les médias. 
WALFADJRI: 
Face à la crise systémique, que faire ? 
 
 
Un ‘monde s’effondre’, la base supérieure de la structure économique mondiale rend l’âme, comme avait prédit dès 2006 le Professeur Joseph Stiglitz. Cette crise est fondamentalement due aux pratiques prédatrices des golden boys des bourses occidentales, des banques et institutions financières commerciales et à la dérégulation de ces huit dernières années. Walt Street a distribué 33 milliards de dollars de bonus au début de 2008 (soit 16 500 milliards de francs Cfa). Les banques ‘faillies’ qui tendent la main à l’Etat s’apprêtent à distribuer 20 milliards de dollars en 2009 de bonus. Ces faillies, ont pris l’Etat en otage : ‘Sauvez-nous ou tout s’écroule !’  
Aujourd’hui et demain, rien ne sera plus comme avant. Le globalisme libéral est mort : un nouveau monde est à créer. Il convient de réformer la Banque mondiale, le Fmi, l’Omc et le Cpe (Contrat de partenariat économique), leurs orientations, leurs politiques et pratiques, battues en brèche par la crise majeure présente, les ont définitivement disqualifiés. L’organisation des deux premières remonte à 1946 par les Occidentaux vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale à l’exclusion de la Chine, de l’ex-Urss, du Japon, de l’Allemagne, de l’Inde, du Brésil ; les deux dernières boîtes à outils sont le fruit du néo-libéralisme, aujourd’hui en échec.  
L’appât du gain qui a animé le marché libre les a perdus. ‘Moins d’Etat, mieux d’Etat’, disent-ils, pour privatiser les routes, la Poste, les infrastructures (électricité, eau, téléphonie, chemin de fer, etc.) et réduire l’Etat à la portion congrue, pour finalement s’approprier des pouvoirs régaliens pour émettre des instruments financiers monétaires sophistiqués, et même entretenir une économie de guerre permanente (300 milliards de dollars/an) menée par l’Etat, mais gérée par des conglomérats privés, avec tout l’impact négatif pour l’économie réelle. Les néo-libéraux ont créé une économie irréelle, mais avec des profits et des dividendes bien concrets distribués en monnaie sonnante et tréchubante depuis quelque huit années.  
Que faire pour l’Occident ?  
L’Etat occidental - Amérique, Europe, Japon - a débloqué plusieurs trillions d’unités de compte (euro et Us dollar) pour sauver les institutions financières pour garantir et en dernier ressort, racheter les actifs douteux, toxiques et pourris des banques privées occidentales… et recapitaliser les fonds propres de ces banques, en rentrant dans leur capital ou en les mettant sous tutelle administrative (Fannie Mae et Freddie Mac…). L’Etat que les néo-libéraux voulaient réduire à une fonction congrue, devient le maître du jeu économique actuel… D’Adam Smith, John Stuart Mill (18e siècle) à Milton Friedman de l’Ecole de Chicago (Prix Nobel 1976), les partisans de la main invisible pour réguler et faire prospérer l’économie libérale, doivent se retourner outre-tombe.  
Mais le président Bush, malgré l’intervention massive de l’Etat, déclare qu’il s’agit d’un intermède conjoncturel et qu’il convient dans tous les cas de respecter la liberté totale et entière du marché libre, seul garant de la prospérité et du bonheur des peuples. On croirait entendre le président Hoover clamer : ‘Laissez faire, la prospérité est au coin de la rue’, tout juste avant la crise d’octobre 1929. S’il y a cependant un chef d’Etat conscient du retournement de situation, c’est bien Sarkozy, actuel président providentiel de l’Union européenne, jusqu'à fin décembre 2008. (Et pourvu qu’il parvienne à être le prochain leader de l’Euro Groupe, début 2009... pour concrétiser la gouvernance économique européenne).  
Finies les messes des Forum de Davos, fini ce folklore où les chefs d’Etat et de gouvernement venaient courtiser les grands financiers de ce monde. Ces derniers sont aujourd’hui nus, riches à milliards, mais impuissants. L’Etat est de retour, plus que jamais régalien, interventionniste, régulateur et définitivement keynésien. Et Barack Obama parle le même langage que Sarkozy contre les parachutes dorés, contre les golden boys, les boursicoteurs de l’économie des subprimes et instruments financiers surréalistes… Il convient de remettre les pendules à l’heure, en faveur des entrepreneurs créateurs de biens réels, concrets.  
L’Etat a donc sauvé le sommet de la pyramide par transfusions financières massives. L’Etat a évité la répétition des suicides en série des banquiers depuis leur gratte-ciel de Wall Street, lors du fameux vendredi noir d’octobre 1929. Une fois consolidées, les banques et institutions financières craignent aujourd’hui, la situation fortement récessionniste de l’économie réelle. Cette perte de confiance explique la tendance baissière des bourses… et leurs évolutions erratiques journalières.  
Après cette prouesse, l’Etat doit maintenant faire face à la base intermédiaire de la pyramide que constitue l’économie réelle : agriculture, industries et services, et à la base tertiaire constituée par les ménages. Il s’agit, pas plus ni moins, de stimuler par des mesures drastiques, la consommation des entreprises et des ménages, afin d’assurer une demande soutenue propre à entretenir la croissance économique nécessaire. Les industriels, devant la contraction de la demande des ménages, réduisent aujourd’hui, leur capacité de production et, ce faisant, induisent davantage l’inquiétude de ces derniers quant à leur emploi, leur revenu et le futur immédiat. La spirale déflationniste est ainsi amorcée et les stimulations traditionnelles (baisse des taux directeurs, baisse des impôts, les grands travaux, etc.) ne seront pas suffisantes pour assurer le retour de la confiance indispensable à la relance de la demande et de l’export, moteurs de la croissance.  
L’injection massive financière, pour sauver les banques - le sommet de la pyramide - doit trouver son pendant dans la sauvegarde de la base productive intermédiaire (les entreprises) et de la base génératrice de consommation finale, représentée par les ménages. Les entrepreneurs et les ménages occidentaux doivent tous être bénéficiaires des trillons d’euros et de dollars investis par l’Etat dans le capital social des banques et institutions financières. Ces ‘placements’ doivent être rétrocédés.  
Il s’agit de moraliser la titrisation. Des sociétés et agences d’Etat se sont constituées pour gérer les nouvelles participations quelque fois majoritaires de l’Etat dans le capital social des plus grosses banques occidentales. Ainsi, l’Etat porteur de titres devra à un moment opportun - et le plutôt serait le mieux - redistribuer des actions titrisées aux entrepreneurs et aux ménages, selon des modalités et formules à développer. Les peuples occidentaux réclameront ce dû tôt ou tard. Ils obtiendront satisfaction et cela révolutionnera le système. La boucle serait ainsi bouclée et la relance de la demande des entreprises et des ménages assurerait la croissance nécessaire au système économique moderne.  
‘A chacun, selon ses besoins…’ : Les citoyens communs, les contribuables deviennent actionnaires significatifs des banques, dans le cadre d’un système garantissant la liberté d’entreprendre, de penser et de se réunir, dans le meilleur des mondes démocratiques.  
Utopie, rêve, certainement, mais comme dit Obama, il faut rêver l’impossible et s’atteler tous les jours avec toutes ses forces et intelligence, pour rendre le rêve réalité : ‘Yes, you can !’  
Que faire pour l’Afrique ? L’annulation de la dette ; rien que de la dette. En bons analystes de l’évolution mondiale économique courante, les soucis majeurs de nos autorités sont orientés vers les répercussions financières relatives à la baisse de l’aide, du transfert financier des expatriés et de la chute des prix des matières premières. Nos autorités réclament à cor et à cri le respect des engagements de nos partenaires du Nord, tout en oubliant la chape de plomb que représente la dette sur nos économies exsangues et caporalisées Mais, ne nous trompons pas de guerre car la seule issue, qui vaille l’effort dans le contexte actuel de redonne globale, est l'annulation totale de la dette du continent, dette bilatérale et multilatérale.  
De grands experts internationaux dont, entre autres, le Professeur Joseph Stiglitz de l’Université de Columbia [N.Y] ancien vice-président et économiste principal de la Banque mondiale, ont plaidé à l’interne, pour l’annulation pure et simple de la dette des pays du Tiers-Monde, jugée indue. Ils étaient à deux doigts d’atteindre cet objectif… (voir ‘La Mort du globalisme’ de John Saul). Mais, Joseph Stiglitz, pour cette position et entre autres engagements contraires à la doctrine de la Banque mondiale et du Fmi, fut ‘démissionné’ de la Banque mondiale. Voilà donc un émissaire, un ambassadeur de premier ordre, tout désigné pour le continent africain…  
Nos chefs d’Etat devraient aujourd’hui n’avoir qu’une seule et même voix :  
l’annulation totale de la dette, sa transformation en fonds spéciaux pour assurer, en lieu et place des remboursements à l’étranger, des investissements structurants en Afrique :  
- Construction de routes, ponts et chaussées (veine jugulaire des grands ensembles d’antan), mise en place de voies ferrées, de compagnies maritimes, fluviales, aériennes (inter régionales et inter continentales) ;  
- Infrastructures hydrauliques pour assurer eau potable et courante,  
traitement des eaux usées…  
- Energie sous toutes ses formes,  
- Santé, agriculture, éducation…  
L’ensemble des 50 pays du continent devrait, dans le contexte actuel, ne pas s’inquiéter des répercussions de la crise systémique actuelle de l’Occident, pour le moins sans incidence majeure pour nos économies en marge du monde (15 % de la population mondiale est africaine. L’Afrique représente moins de 2 % des échanges mondiaux ! et peut être 0,0 1 % des transactions financières internationales). Nos présidents devraient tout au moins, avec toute l’intelligence qu’on nous reconnaît, parvenir à se situer et saisir l’opportunité exceptionnelle qui se présente, puisqu’il s’agit aujourd’hui pour le monde entier de refonder l’ensemble des structures financières et économiques mondiales.  
Il conviendrait alors de tenir, derrière la République sud-africaine, représentant unique du continent à la réunion du G-20 de mi-novembre 2008, un seul langage : L’annulation de la dette des pays du tiers-monde. Oublions les tentatives néo-libérales de l’Omc (heureusement que l’Inde défendant ses 700 millions de paysans, a parlé pour nous…) ; oublions le projet de partenariat économique (Cpe) de l’Ue (qui piétine, heureusement). Mettons en garde la Banque mondiale et le Fmi sur l’importance cruciale de l’exigence d’annulation de la dette, quitte à menacer de les mettre hors continent (out of Africa), persona non grata…  
Que deviendrait l’Afrique, sans la Banque mondiale ? Elle continuerait à vivre, vaille que vaille… Quid de la Banque mondiale sans le continent ? Elle s’étiolerait et périrait à coup sûr. Mais le temps presse, et il faut se hâter !  
La prochaine rencontre du G-20 à la mi-novembre 2008, aux Etats-Unis, au niveau des présidents et chefs de gouvernements pour la première fois, définira tout au plus l’esquisse, les grandes lignes de la refonte du système financier et économique mondial, puisque la nouvelle administration américaine - La Rome moderne - ne sera en place qu’en janvier 2009. Il importe cependant, dès cette première étape, que la communauté des Grands prenne en compte l’exigence d’annulation de la dette du continent. A cet effet, il convient de renforcer la capacité de négociation de la République sud africaine, représentant unique du continent à cette rencontre, en adjoignant à la délégation sud africaine, des conseillers experts de notoriété internationale (…)  
Un monde qui ne nous était point favorable s’effondre. Aujourd’hui, combattons et négocions pour le nouveau monde qui point, pour transformer notre continent en grands chantiers du Caire au Cap, de Dakar à Djibouti. Et chemin faisant, reprenons sans coup férir nos bijoux : les chemins de fer, les ports, les aéroports, reprenons nos compagnies d’eau et électricité, nos compagnies de téléphonie… Maîtrisons nos ressources minières...  
L’Etat est de retour et l’Etat africain n’a pas le droit de rater ce virage historique. Et pour conclure cet article relatif à la nouvelle articulation du monde, rapatrions nos cerveaux et recevons-les en Afrique, à bras ouverts dans des conditions égales sinon meilleures, que ce que leur offre le Nord. ‘Yes, we can ! ‘  
Et si nous y parvenons, grand bien nous fasse, ce serait le juste retour de l’histoire, et tel Phoenix renaissant de ses cendres, nous serions les dignes continuateurs de nos ancêtres noirs, les Fara de Nubie et Pharaons d’Egypte, créateurs de grands ensembles, d’Etat et de civilisation. Aussi, à la suite et à l’instar de Senghor, bâtisseur au Sénégal d’un Etat fort et stable, qui construisit à Dakar un monument lourd de symboles, au lendemain de notre indépendance, construisons en Afrique, les obélisques de la Renaissance du continent noir, ou tout au moins gardons en esprit et dans nos cœurs, ces rayons de soleil.  
Jean Marie DIOUF. ESCAE et MBA  
Sauver le Sénégal du wadisme ! 
 
 
‘Le repli individualiste dévitalise la démocratie’. (Pierre Rosanvallon)  
Le 19 mars 2000 restera à jamais une date charnière dans l’histoire politique du Sénégal. Elle a vu dégringoler comme un vieux château de cartes le Parti socialiste sénégalais, caduc de quarante (ans de pouvoir. Un régime aux relents royalistes, voyaient certains observateurs de la scène politique. Le peuple était comme sorti d’une longue nuit noire, d’un long matin de gésine. Partout, c’était la liesse populaire. Et sans effusion de sang ! le Sénégal était vite considéré comme une référence, un laboratoire de démocratie à travers l’Afrique. Citons de mémoire les propos de notre regretté confrère et compatriote, Elimane Fall de Jeune Afrique Economie : ‘Pour la première fois, quarante ans après son indépendance sans putsch constitutionnel, sans coup d’Etat, sans conférence nationale, sans affrontement ni violence, un pays d’Afrique francophone porte à sa tête un nouveau président par la voie des urnes. Et donne un coup de fouet à la démocratie sur l’ensemble du continent’.  
Aujourd’hui, les Sénégalais regrettent amèrement d’avoir porté cet homme au pouvoir. Ils regrettent de retourner à leurs propres vomissements. Abdoulaye Wade qui était considéré comme un messie, la clé de leurs préoccupations a plus que déçu, trahi. Il les crucifie au quotidien. Il replonge le pays dans un néant catastrophique. Wade et son régime affairiste et négateur des libertés sont loin de se soucier du bien-être des Sénégalais. Ils s’attellent à satisfaire les ambitions de leur propre coterie. Dans tous les secteurs de l’activité économique, l’on entend les sirènes des regrets ! les institutions s’affaissent plus que jamais. L’Etat de droit n’est qu’une absurdité.  
L’indépendance judiciaire est rudement mise à l’épreuve. La mal gouvernance prend de plus en plus une ampleur considérable. Certaines industries déjà existantes, véritables mamelles de l’économie, sont acculées à la faillite et/ou bradées (Ics, Sonacos, Pad, Sar, Senelec…) et beaucoup de travailleurs déflatés. La presse, ce quatrième pouvoir, ne sort pas indemne des agissements mobutuesques du régime libéral : saccage des sièges de journaux, convocations de journalistes à la Dc, emprisonnements à la pelle…  
L’assiette foncière de la capitale sénégalaise se rétrécit comme un pot de chagrin du fait d’une boulimie insatiable de ceux qui nous gouvernent : le Dqntec, la Vdn, le Stade Léopold Sédar Senghor, l’Aéroport, le Lycée Lamine Guèye, la Foire… L’alternance, osons le dire, affame délibérément le peuple. Elle est assimilable à ce que François Bayart appelle ‘l’Alternance personnelle ou démocratie privatisée’.  
Wade et ses souteneurs ne brillent que par l’étroitesse de leur vue sur la chose publique, par l’inconséquence de leurs calculs stratégiques, par leur cupidité criarde. Ils érigent le mensonge en système de gouvernance et bernent tout un peuple (pluies Bawaan, Taxis maritimes, Plan Reva, Tgv (train à grande vitesse), Goana (une facétie), Projet emplois banlieue… (mes méninges !). Ces coquins de la République ne s’intéressent qu’à l’or du pouvoir et durcissent, chaque jour plus, leur égoïsme effarant, leur cynisme effrayant.  
Les Sénégalais sont aujourd’hui envahis par le spectre plus que menaçant de la faim, de la cherté de la vie, des coupures intempestives d’électricité, des inondations, de l’inaccessibilité au service minimum de base (éducation, logement adéquat, protection sociale). Le tollé provoqué par l’’affaire Macky’ n’est qu’une gifle de plus et, à bout portant sur la joue de la démocratie sénégalaise déjà à l’article de la mort. Elle masque (cette affaire) un vœu connu de tous : mettre Karim Wade aux affaires. L’Assemblée nationale, jadis si sacrée, est devenue une arène de gladiateurs, un lieu où se tient un véritable concert de cigales. Le Palais de la République, lui, est semblable à un marché (….) Hélas, l’espoir suscité par l’alternance au début de ce siècle s’est mu en un véritable râle de détresse !  
Alors, n’est-il pas temps de sauver le Sénégal des griffes du wadisme ?  
Ibrahima NGOM DAMEL, Journaliste écrivain E-mail : yboupenda@yahoo.fr  
Relations heurtées presse-pouvoir : L'Adr/Jotna invite à l'introspection 
A l’Etat de sauvegarder ses prérogatives régaliennes et à la presse d'informer juste et vrai dans le respect strict de l'éthique et de la déontologie, telles sont les recommandations issues des échanges tenus, ce samedi, sur les rapports entre professionnels des médias et les autorités.  
 
(Correspondance) - La bonne marche de la démocratie se mesure dans les relations entre la presse et le pouvoir. C'est la conviction des militants et sympathisants de l'Alliance démocratique pour la sauvegarde de la République (Adr/Jotna) qui organisait, ce samedi, dans la capitale du Nord, un panel sur le thème ‘Presse et Pouvoir’. Cette rencontre, qui a enregistré la participation de formations politiques comme le Rewmi, le Rassemblement pour le Peuple, le Parti socialiste, le camp d'Ameth Fall ‘Braya’, responsable libéral à Saint-Louis, a permis de revisiter la question sous toutes ses coutures.  
A l’issue des échanges, il a été retenu que ‘dans tous les pays du monde, où règne la démocratie, les rapports sont souvent heurtés entre les tenants du régime et la presse’. Cependant, c'est l'excès qui peut porter atteinte aux droits élémentaires du citoyen. Et il est souhaitable que les deux partis mettent tout en œuvre pour sauvegarder l'une ses prérogatives régaliennes, et l'autre sa démarche d'informer juste et vrai dans le respect strict de l'éthique et de la déontologie, tel qu'édictait par la profession. ‘Cependant, il doit nécessairement avoir des débats contradictoires dans un pays dit démocratique’, dira le régulateur des débats, le Pr en Sciences politiques à l'Ugb, Moussa Diaw.  
Mais, tout en reconnaissant que la presse et le pouvoir ne peuvent aller chacun de son côté, les participants à cette rencontre ont invité les différents acteurs à tout mettre en œuvre pour ne pas déstabiliser les fondamentaux de la République. Secrétaire général de l'Adr/Jotna, le chirurgien-dentiste, Dr Cheikh Thiara Fall pense que ‘vu que cette question d'actualité est vieille d'un siècle, mais qu'elle prend, aujourd'hui, une dimension nouvelle, les citoyens ressentent bien malgré eux, cette situation de friction et de méfiance entre le pouvoir et la presse’. Ainsi, estime le Dr Fall, ‘nous nous devions d'alerter et surtout d'inviter tout le monde à ce recul nécessaire, au propre comme au figuré, pour arriver à dépasser certaines situations conflictuelles’.  
Gabriel BARBIER  
EQUOTIDIEN: 
Mamadou MBODJI : Ce qu’ils endurent avec Wade, les Sénégalais ne l’auraient jamais supporté de Diouf  
17-11-2008 Il faut, tout d’abord, reconnaître qu’il y a une logique qui est souvent générée par la gestion ou l’exercice du pouvoir : dès que l’on y est, on ne songe plus qu’à y rester et le plus longtemps possible et avec le temps, on finit par s’identifier à ce pouvoir. Comme exemples, Bongo, Obian Guéma, Mugabé, Mobutu Eyadéma, Moubarak, Biya,etc. 
Propos recueillis par Soro DIOP - sodiop@lequotidien.snCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir  
Pourquoi on trouve chez beaucoup d’hommes politiques, les chefs d’Etat notamment, une propension à «tuer» ou à humilier adversaires ou même proches ?  
Identification (ici au sens lacanien du terme), c’est-à-dire que le pouvoir finit par déterminer celui qui le détient et là, dans l’exercice du pouvoir politique, cela ne peut que faire des dégâts considérables, car l’autorité, qui va avec ce pouvoir politique, comme toute autre autorité, suppose une relation à autrui, puisqu’ il n’y a pas d’autorité «en soi» : - «Ou l’autorité est l’expression d’une volonté de puissance, d’un désir de domination, constituant, pour celui qui l’exerce, un facteur de satisfaction narcissique, faisant souvent de celui sur qui elle s’exerce un objet dépouillé d’existence propre» ; -«Ou, à l’extrême, l’exercice de l’autorité peut prendre une forme pathologique ; on parlera alors de la passion du pouvoir, conséquence d’une «hypertrophie du Moi», selon la psychanalyse.»  
«On retrouve cette jouissance à humilier, à punir ou à détruire dans l’«autoritarisme» des paranoïaques et des mégalomanes.» 
Mais de manière plus prosaïque, ce besoin ancré de détruire politiquement et parfois humainement, des collaborateurs au fil de sa carrière politique et durant l’exercice sans partage du pouvoir, traduit en général une volonté de modeler le destin dans le sens de le forcer, en essayant d’écarter -quitte à les détruire-, tous ceux qui constituent ou seraient susceptibles de constituer un obstacle à la réalisation d’un objectif précis qui peut être simplement le souci de se maintenir au pouvoir ou celui de mettre sur orbite quelqu’un qui ne dispose pas d’atouts suffisants, mais que l’on aimerait, malgré tout, imposer. De tels procédés nous semblent relever ou se rapprocher du mode de fonctionnement de la pensée magique qui sommeille en chaque être humain, c’est-à-dire la croyance -appuyée sur une croyance collective- en la possibilité d’agir sur les êtres et de pouvoir infléchir le cours des choses et des évènements, sur lesquels on n’aurait pu agir autrement, en recourant à des procédés magico-religieux, afin d’en modifier le cours. L’anthropologie nous apprend que «ce phénomène relève, en partie, de l’insécurité profonde qui subsiste en chacun de nous». 
Dans la vie politique, précisément dans la politique politicienne, on retrouve beaucoup ce mode de fonctionnement qui consiste, par des procédés manipulatoires, à instrumentaliser les textes, la loi, la justice, l’autorité, les centres de décision, les leaders d’opinions, la presse, certains responsables religieux, certains cercles d’influence, etc. pour bien ancrer un leadership et exercer un pouvoir de contrôle et de domination sur TOUT, comme si la simple autorité naturelle du leader politique ne saurait guère suffire à emporter l’adhésion de ses collaborateurs qui, à la longue, ne s’exécutent que face à l’autorité formelle attachée à son statut ! 
 
Mais, ce n’est pas toujours le cas pour certains hommes d’Etat et dans certaines démocraties… 
Il faut des êtres exceptionnels au destin exceptionnel comme Mandela, ATT (Amadou Toumani Touré, président du Mali : Ndlr), Senghor -dans une moindre mesure- et bien d’autres qui ont compris, intellectuellement et émotionnellement, les effets pervers et dangereux que pourrait générer un exercice solitaire et durable du pouvoir politique, et se sont arrangés pour ne pas y rester trop longtemps.  
On sait aussi qu’une tradition démocratique bien ancrée et l’esprit de civisme et de patriotisme de certaines démocraties occidentales constituent un sérieux rempart contre de tels penchants mégalomaniaques et monarchiques qui sous-tendent ces actes cannibales dignes d’un serial killer politique, que l’on retrouve dans nos démocraties banania comme mode institutionnalisé de gouvernance politique. 
 
Au Sénégal, les mises à mort politiques semblent prendre quand même une dimension assez dramatique depuis l’avènement de Wade à la magistrature suprême. Pourquoi ? 
Abdoulaye Wade nous a habitués, depuis toujours, dans l’opposition comme depuis son accession à la tête de l’Etat, à couper sans ménagement la tête de la plupart de ses principaux collaborateurs, à ponctionner la substance vitale de certains autres collaborateurs et soutiens patentés, tout en leur enlevant tout ce qui faisait leur valeur et leur dignité d’homme, les réduisant ainsi, définitivement à néant, et à se débarrasser de la manière la plus méprisante et la plus humiliante d’autres compatriotes, dont d’éminents universitaires, journalistes et magistrats, connus pour leur sérieux, leurs compétences dans leur domaine respectifs, leur dignité et leur patriotisme et qu’il avait, pourtant, appelé à venir travailler avec lui pour le pays. Et nul ne trouve jamais rien à redire ! On encaisse, la presse en fait ses choux gras, les populations s’en délectent, les grands-places et les marchés s’en saisissent et tout le pays se shoote avec, comme stupéfiants pour oublier momentanément, les pesanteurs et tous les effets quotidiens de la crise économique et sociale générale. 
Pendant huit ans, Wade a humilié, injurié, dégommé, démissionné et envoyé paître des collaborateurs, ministres, Premier ministre, conseiller et autres, avec une telle facilité, tant dans les faits que dans la manière ! Les deux éminences jusqu’à présent épargnées, ce sont Abdoulaye Baldé et Pape Samba Mboup ! Si ce dernier n’a pas d’autre ambition que celle de le servir là où il est et tant qu’il est là, qu’en sera-t-il du sort de Baldé bientôt, dans le plan de liquidation par Wade de tous ceux qui, dans son entourage direct, osent réfléchir et agir ouvertement, s’exprimer et tenir naturellement à apposer leur marque pour compter parmi ceux qui veulent demain, au premier plan, bénéficier de l’ère de l’après-Wade ?  
Wade, en attendant, se permet toutes sortes de libertés et d’incongruités avec les Sénégalais et en particulier avec ses proches collaborateurs qui ont du plomb dans les tripes et, à chaque fois, ça passe comme lettre à la poste. Les gens encaissent toujours, avec une rare et étonnante indulgence à son égard ! Idy s’est rebiffé de manière assez rocambolesque au point de «se tirer une balle au pied» ! Pour l’instant, il semble hiberner en attendant des jours meilleurs ! 
 
Vous avez suivi le feuilleton de la mise à mort politique du président de l’Assemblée nationale. Quelle réflexion, cela vous inspire ?  
La mise à mort de Macky Sall en est presque à son achèvement (l’entretien s’est déroulé avant la destitution suivie de la démission de Macky Sall : Ndlr). Et nombre de Sénégalais suivent toutes ces péripéties comme un feuilleton à la télé. Ils ne semblent, hélas, pas mesurer –au delà de la personne de Macky Sall- ce que toutes ces basses manoeuvres et cette politique politicienne comportent comme éléments explosifs : recul de la démocratie, agression des fondements et des institutions de la République, risque de faire sauter progressivement, dans le mental de nos concitoyens, le consensus général sur lequel tout repose : l’autorité que l’on confère à la loi, celle que l’on reconnaît au chef de l’Etat, la crédibilité de l’institution parlementaire, ses membres inféodés à l’Exécutif, etc. Sans compter le fait que, quand on met tant d’énergie dans toutes ces manoeuvres et intrigues, on ne s’occupe pas de l’essentiel : toutes les attentes prioritaires du Sénégal et des Sénégalais !  
Les Sénégalais n’auraient jamais supporté cela de Diouf ; ils n’auraient jamais accepté le tiers d’une telle conduite de la part de Abdou Diouf, et ne le supporteraient d’aucun autre Président à venir ! Mais, en laissant faire Wade, ce n’est pas le président de la République qu’ils laissent faire, mais le patriarche, Gorgui, Pabi, Mâme boy ! Et Wade en est conscient et en a usé et abusé ! Et cela n’a pas empêché les Sénégalais de le reconduire à la tête de l’Etat. 
 
Mais comment percevez-vous cette sorte d’apathie des Sénégalais face à ces «tueries politiques» orchestrées par Me Wade ?  
Wade nous est apparu comme étant à la fois, le cœur, les poumons, le cerveau, le foie, les reins et le pancréas du système qu’il a mis en place, depuis huit ans ! Si l’on y rajoute son populisme, sa gouaille et sa bouille de personne très âgée, il colle à un personnage de l’inconscient collectif ! Et quand bien même on le trouverait foncièrement antipathique, on aurait tendance à le laisser faire !  
 
Et comme cela se passe dans les familles et les communautés, les seules personnes de la sphère sociale qui osent l’affronter et contester avec beaucoup de virulence ses points de vue, choix et décisions, ce sont «les petits-enfants», fussent-ils d’une autre famille ou sensibilité politique. Talla Sylla, Abdoulaye Wilane, Souleymane Jules Diop, Barthélemy Diaz, Modou Diagne Fada (à un moment donné), Cheikh Bamba Dièye, etc., ne se sont pas gênés vis-à-vis de lui, même si certains d’entre eux l’ont chèrement payé! 
De par sa personnalité iconoclaste, Wade s’est installé et incrusté dans le mental de ses concitoyens, au point que, haï ou aimé, admiré ou snobé, il n’a laissé personne indifférent dans ce pays ! Un peu à l’image du papy qui fait le décor, tétanise ou anime l’atmosphère ; le papy auquel on s’habitue et dont on s’accommode tant bien que mal des initiatives malheureuses, des frasques, égoïsmes, maladresses, violences et erreurs, tout en pestant de temps en temps quand la coupe est pleine ! Et lui, comme d’habitude, n’en a cure ! 
Les populations passent, malheureusement, tout à Wade ! Et ce n’est pas par hasard qu’en faisant son profil, je l’avais qualifié de «populiste» et de dernier grand «démagogue» africain –au vrai sens du terme-, qui a toujours su flatter les fibres et les passions des foules ; foules aujourd’hui devenues sourdes et plus contestataires, plus véhémentes et plus décidées que jamais à prendre en mains leur destin jusqu’à présent abandonné aux mains des politiques et, depuis 2000, à Wade. 
Un éminent sociologue de chez nous disait de lui que «ce type fascine par son manque de formalisme, de diplomatie et parfois de courtoisie». Il n’a pas d’état d’âme et rien ne l’arrête. Abdoulaye Wade a longtemps souffert de l’arbitraire, de la violence sans mesure et de toute absence de liberté dans le passé ; il s’est battu et a vaillamment su faire face, pendant des années, à l’autoritarisme et à l’absence d’esprit d’ouverture du pouvoir socialiste de l’époque. 
Lui, Wade, aujourd’hui au pouvoir, était donc censé être le plus habilité à faire preuve d’esprit d’ouverture, de souplesse et d’intelligence face à toute opposition à sa politique et à son régime. Etant donné que personne, à ses yeux, n’est suffisamment intelligent ou à même de piger ce qu’il veut vraiment, Monsieur le Président a passé son temps à chercher l’être parfait, à faire et à défaire des carrières. Mais lorsqu’il disait qu’il ne voyait personne de suffisamment apte à lui succéder, Abdoulaye Wade a-t-il oublié que sans les Sénégalais, il ne serait pas là, et que ce ne sont pas des anges qui l’ont élu en 2000, mais ses concitoyens ?  
Il y a, chez Wade, une logique cannibalique dans son mode de gestion maltraitante des serviteurs de l’Etat. C’est une forme de violence à l’état pur, qu’il s’autorise, sous le couvert de son statut. Il s’agit d’une violence d’Etat, puisque l’Etat cautionne, légitime et «s’exécute». 
Wade a toujours agi et régné en véritable monarque, décidant de la vie et de la mort politiques de tous ceux qui, autour de lui, avaient/ont de l’étoffe et pouvaient/pourraient lui faire de l’ombre ou gêner ses plans et je ne pense pas qu’il changera maintenant que tout le monde autour de lui rivalise d’ardeur pour le convaincre que c’est un demi dieu sur la terre Sénégal et peut-être bientôt sur le continent africain et pourquoi pas sur la tête du monde.  
En attendant l’arrivée Wade dans la banlieue : Des cartes d’électeur contre 25 kg de riz par foyer  
17-11-2008 Les auxiliaires du Pds pensaient, sans doute, bien faire en répandant du riz dans les foyers de la banlieue, avant l’arrivée du Président Wade. L’ennui est que la mauvaise qualité de ce riz et les circonstances de cette distribution, ont plus cristallisé les rancœurs des jeunes et de certaines femmes, qui promettent à Me Wade un accueil bien rouge. 
Par Aly FALL 
 
Dans toutes les mairies de la grande banlieue de Dakar, il est opéré une distribution de riz aux populations. Les militants libéraux en priorité, les résidents, de manière générale, ont droit à des kilos de riz qui, leur dit-on, sont «un soutien de l’Etat» aux ménages. Depuis plus de deux semaines maintenant, les mairies ne désemplissent plus et ceux qui étaient sceptiques au départ, ont eu une idée de l’ampleur de cette action «humanitaire». En réalité, les responsables libéraux préparent activement la visite du président de la République, en rapport avec son fameux Programme d’emploi pour les jeunes de la banlieue. Depuis qu’il a annoncé une visite dans cette zone devenue hostile aux visiteurs….politiques, maires, conseillers municipaux, les responsables libéraux mènent un lobbying intense pour lui baliser le terrain. 
Gorgui Ndiaye, «responsable politique» à Guédiawaye est catégorique : «C’est Awa Ndiaye (ministre de la Famille, Ndlr) qui inonde la banlieue en riz.» Apparemment très en colère à la vue des femmes qui se querellent pour juste quelques kilos de cette céréale, il prévient : «S’ils (les Libéraux) pensent que c’est ça qui va empêcher un accueil glacial à Wade, ils se trompent lourdement.» Des propos corroborés par Ndèye Ndour, trouvée dans la queue devant la mairie de Pikine-Est. Après avoir dit ignorer les raisons de cette «subite bonté» de son maire, elle a sursauté quand elle a été mise au parfum que ce geste est juste entrepris pour les soudoyer avant la visite de Me Wade dans la banlieue. «Mais, il (Me Wade) n’a pas besoin de faire ça, parce qu’entre lui et nous, c’est fini. Nous sommes trop fâchés contre lui, après ce qu’il nous a fait lors des inondations, pour pouvoir nous calmer avec 25 kilos de riz», râle-t-elle.  
 
Seulement, le plus déplaisant dans cette opération, c’est que le riz lui-même est de «très mauvaise qualité», affirment plusieurs femmes de plusieurs localités. Selon elles, ce riz provient de la vallée du fleuve Sénégal, et n’est pas encore très propre à la consommation. D’autres iront plus loin en disant que c’est le riz destiné aux chevaux que l’on distribue aux habitants de la banlieue depuis un certain temps. Mais tous sont unanimes : le riz n’est pas bon.  
 
De quoi susciter encore des rancœurs chez certains jeunes de Yeumbeul, qui refusent de constituer «un bétail électoral» bon à désaltérer juste le temps d’une visite présidentielle. Egalement gênés de voir leurs familles faire la queue pour du riz de piètre qualité, ils s’insurgent contre la «pratique malsaine des seconds couteaux de Wade». Pour eux, c’est clair que les édiles de la banlieue leur manquent de respect. Cela se voit d’ailleurs par la manière dont le riz est distribué. 
 
Des chefs de quartier sont mobilisés pour faire le tour des ménages, où ils récoltent les cartes d’électeur, qu’ils vont présenter aux différentes mairies. En retour, les chefs de familles reçoivent chacun un bon pour retirer un sac de 25 kgs de riz pour leur foyer. Cela ajoute encore à cette frustration, qui se nourrit des dernières inondations et du manque d’appui quasi-total que les zones insalubres ont connues. «Jusqu’à présent, une bonne partie de nos familles est encore dans les eaux et pourtant aucun maire n’est venu nous remettre ne serait-ce qu’un moustiquaire», assène Younouss Mbaye, un habitant de Yeumbeul-Nord. Une brèche ouverte pour ses compagnons qui se sont lâchés dans une logorrhée dont la teneur indexait Me Wade et son régime. D’ailleurs, contrairement aux femmes, les jeunes disent ne pas avoir besoin de ce riz pour survivre. 
 
La majorité des jeunes de la banlieue s’accorde à dire que le régime en place considère les banlieusards comme du bétail électoral, tellement les actes de bienfaisances déployés dans cette vaste zone surviennent toujours dans un contexte bien particulier.  
 
A la question de savoir s’ils sont prêts à recevoir Me Wade, certains disent être dans les dispositions de l’écouter, tandis que d’autres promettent de brandir des brassards rouges pour lui montrer «qu’il n’a plus la côte ici». 
 
alyfall@lequotidien..sn 
CONTROLE - Rapports de la Cour des Comptes : Les Agences visées, la Présidence touchée. 
17-11-2008 Même si certaines situations dénoncées dans les deux derniers rapports de la Cour des comptes datent d’avant l’Alternance, cette dernière semble les avoir tellement aggravées que leur dénonciation ne pouvait faire plaisir au Chef de l’Etat. 
Les deux rapports de la Cour des comptes, pour les années 2005 et 2006, ont provoqué une sortie acerbe du président de la République, lorsque ces deux documents lui ont été officiellement remis, le vendredi dernier, tel que l’ont rapporté certains organes de presse. A la lecture de ces documents, on comprend que Me Wade soit sorti de ses gonds, car bien que certaines revues vont aussi loin que les années 1997, c’est tout de même le mode de gestion qu’il a mis en vigueur qui est attaqué ici. Parfois même, c’est directement sa politique et les personnes qui sont chargées de la mettre en œuvre, qui sont visées. Il suffit, pour commencer, de citer le cas flagrant de l’ancien directeur du Technopole de Dakar, Hamet Seydi, rapporté dans le Rapport de 2006. 
 
Le document indique qu’il est «reproché à Monsieur Seydi, d’une part, d’avoir engagé, sans l’aval des autorités supérieures habilitées, une dépense non prévue dans le budget de l’Etat, d’un montant de 73600 dollars Us représentant le contrepartie d’une insertion publicitaire concernant le Technopole dans le journal Le Monde…» Ce à quoi le Chef de la mission d’aménagement et de promotion du Technopole de Dakar se défend en soutenant, sur ce point, «avoir signé l’accord d’insertion publicitaire sur la base d’un ordre reçu de la présidence de la République, en la personne d’un conseiller du Chef de l’Etat chargé des nouvelles technologies, lui demandant de supporter la dépense afférente au paiement du reportage». Pour ce qui n’auront pas compris de quel conseiller du chef de l’Etat il est question, le document indique, en sa page 190, que M. Seydi a signé, «sur la base d’une lettre du 21 août 2001 de M. Thierno Ousmane Sy, conseiller spécial du Président de la République, chargé des nouvelles technologies (…), un accord pour l’insertion dans le quotidien français Le Monde d’un reportage de publicité économique sur le Sénégal…» 
 
Cet exemple montre que nombre des anomalies de gestion relevées dans les entreprises publiques ou semi-publiques sont dues au flou qui entoure leur statut, en particulier celui des agences. Ce flou permet de masquer, ou mieux, encourage des irrégularités des plus subtiles au plus flagrantes et qui, souvent, finissent par des gabegies incroyables. Au-delà du cas du Technopole, dont l’ancien dirigeant a été condamné par la Chambre de discipline financière de la Cour des comptes, à une amende financière de 170 000 francs Cfa, les deux rapports des juges financiers relèvent les cas du Pcrpe, de l’Anej, et de l’Adepme, entre autres. 
 
Ces cumuls qui persistent 
Dès l’entame, le rapport de la Cour reproche à l’ancien directeur du Programme de construction d’immeubles administratifs et de réhabilitation du patrimoine bâti de l’Etat (Pcrpe), Salif Bâ, d’avoir pendant longtemps cumulé ses fonctions de directeur avec celles de ministre du Patrimoine bâti, de l’habitat et de la construction. Les magistrats de la Cour des comptes indiquent que «ce cumul constitue une violation de la règle de l’incompatibilité de la qualité de membre du Gouvernement avec toute activité professionnelle publique ou privée, prévue par l’ordonnance 63-03 du 6 juin 1963, portant loi organique relative aux incompatibilités avec les fonctions de ministre ou de secrétaire d’Etat». 
 
Le Président ne pouvait laisser passer rappel à l’ordre inélégant. En effet, à ce jour, il y a au moins un ministre qui se retrouve dans une situation similaire. Il s’agit de Mme Aminata Niane, ministre conseiller du président de la République, cumulativement à ses fonctions de Directeur général de l’Apix, l’Agence chargée des investissements et des grands travaux. 
 
Salif Bâ, dans sa réponse, aura beau dire qu’il n’a fait que suivre une tradition entamée par trois de ses prédécesseurs immédiats, le rappel de la persistance de cette violation ne pouvait pas plaîre au Président Wade, et à sa manière directe, il l’a fait comprendre aux magistats de la Cour des comptes. 
mgueye@lequotidien.sn 
Actes commis avec préméditation : Les petits «meurtres du Palais» 
17-11-2008 Dans la galaxie présidentielle, tout va très vite. Entre l’élimination politique des ennemis supposés, la neutralisation des adversaires internes, les humiliations infligées aux collaborateurs, et la vassalisation des dispositifs institutionnels et constitutionnels de la République, le chef de l’Etat n’a pas toujours le temps de s’occuper des besoins fondamentaux des Sénégalais. Les petits «meurtres» sont devenus un loisir bien prisé. 
Par Momar DIENG 
 
La Palais de la République n’est pas seulement ce grand espace politique et institutionnel destiné à mettre le Premier magistrat du pays dans un environnement psychologique qui lui rappelle en permanence qui il est. On perd tellement vite la mémoire dans ce pays à problèmes ! Les insignes et emblèmes qui y jalonnent les allées, coins et recoins, les ornements sculpturaux divers, les levées quotidiennes des couleurs que la Nation s’est attribuées pour marquer son identité, les cérémonials éclectiques de la garde républicaine, ont fini par consacrer dans la mémoire collective le symbolisme unificateur d’un destin commun. L’artifice est net, mais il en faut pour ne pas sombrer dans le chaos. Avec le Président Wade, et parlant justement d’artifice, il en fallait peut-être dix mille fois plus pour que le Palais reste dans les normes d’un sanctuaire vivable, non pollué par des histoires mortelles sécrétées par une soif de pouvoir inimaginable il y a seulement huit ans. 
Aujourd’hui, le Palais de la République est par excellence le point de départ idéel des grands «meurtres» devant accompagner l’évolution de la vie politique nationale, mais aussi et surtout la marche du Parti démocratique sénégalais. Les chauffeurs de taxi et de ndiaga ndiaye qui viennent y tenir meeting, les réunions d’instance du Pds, parti au pouvoir qui dispose pourtant d’un siège moderne et fonctionnel ailleurs, les randonnées de militants et militantes avides de mots d’ordre et d’argent, les cérémonies caritatives qui auraient pu occuper un chef de service anonyme, les réceptions d’intellectuels et de chefs d’entreprise mobilisables pour la Goana et contre les dérapages de la crise financière, constituent le côté soft et visible de la vie du Palais. L’innommable, lui, est moins glorieux. 
 
PALAIS D’INtrigues 
En partant du postulat que le président de la République a, de ses rapports avec ses collaborateurs, une réalité instrumentaliste, l’on mesure précisément l’étendue de sa capacité infinie à triturer avec délectation les petits rebelles qu’il a fait naître, à croquer et humilier les simples subordonnés qui se faisaient un devoir de lui apporter quelque expertise dans leur domaine de compétence, à organiser des élections quand il veut, comme il veut, avec qui il veut. Les «meurtres», en cours ou manqué, de Idrissa Seck et de Macky Sall sont le prototype de liquidation politique le plus (in) achevé que les «experts» intra muros aient imaginé sous l’ère Wade. Deux anciens Premiers ministres expulsés du pouvoir et passés du statut de héros à celui d’indésirable en l’espace de quatre ans, soit moins que la durée d’un mandat électif au Sénégal, cela n’arrive que dans un régime parlementaire chroniquement instable, où dans un présidentialisme confinable à la monarchie. Wade l’a fait sans gêne, en engageant toute la puissance de l’appareil d’Etat dans des combats crypto-personnels, au mépris flagrant de ce pauvre principe - en pays libéral - qu’est la séparation des pouvoirs. Ici, la logique qui sous-tend tout «meurtre» est d’une banalité exceptionnelle : qui fait de l’ombre au roi est un homme mort. Il y en a qui l’apprennent à leurs dépens.  
 
Par tempérament, sûr de son charisme, de son talent politique, et eu égard à sa conviction qu’il détient une légitimité réelle dans le Pds, Idrissa Seck a frontalement fait face à Wade au travers du dossier sulfureux des Chantiers de Thiès. Il s’en sort bien -jusqu’ici- en dépit de sept mois de taule qu’il aura tout le loisir d’exploiter à fond pour la suite de sa carrière politique. La Commission d’instruction de la Haute Cour de Justice devrait bientôt mettre fin aux poursuites contre l’ex-maire de Thiès, si elle suit les réquisitions du Parquet général de la Cour de Cassation. Si le «meurtre» contre le «jardinier des rêves» a échoué, c’est que le chantage d’Etat à l’argent et à la soumission exercé sur lui, ses proches et ses amis, n’a pas fonctionné. Seck doit une fière chandelle au fait qu’il ait été un membre éminent de ce que lui-même a appelé le cercle des «grands bandits». Il en connaît les codes, les us et coutumes, les avis de mauvais temps et autres signes annonciateurs de tempête. Lui aussi est un «tueur» politique capable d’écraser ceux qui le gênent ou qui résistent à sa volonté de puissance. Il n’est pas un saint. 
 
Mais Macky Sall ? A son tour soumis à la machinerie du Palais et (bientôt ?) à celle de l’Etat, le frais ancien président de l’Assemblée nationale expérimente les rigueurs de l’inimitié dont Wade est capable face à des enjeux vitaux. Les tentatives de «meurtres» successifs qu’il affronte depuis un an, mais également les délices et privilèges qu’offre le Pouvoir lui ont sans doute inculqué le goût de la résistance et de la perspective d’avenir. Mais il semble qu’il ait bien appris de ses devanciers. On se rend compte aujourd’hui, après mille et une critiques, que sa tactique d’affrontement a été pertinente, et qu’il n’est pas disposé à mourir d’une belle mort.  
 
Après Macky Sall, à qui le tour, s’est interrogé un confrère au lendemain de la destitution du maire de Fatick ? Dans la période actuelle, les enjeux liés à la conservation du pouvoir semblent si énormes qu’il est sage de n’exclure aucun scénario de «meurtre». Il n’existe peut-être pas de rivalité publique au sommet de la «Génération du concret» entre Karim Wade et Abdoulaye Baldé. Mais deux éléments méritent d’être retenus. D’abord, en visite à Ziguinchor il y a quelques jours, l’épouse du président de la République s’est opposée à ce que le directeur exécutif de l’Anoci prenne la parole lors d’une cérémonie. Ensuite, la montée en puissance de la nouvelle ministre d’Etat Innocence Ntap Ndiaye au moment où se distend le lien de celle-ci avec le secrétaire général de la Présidence.  
 
pays desespoir 
Sur le registre de l’affectivité et de la proximité, les allées et venues au Palais de l’avenue Senghor ont démontré que Wade ne dure jamais qu’avec ses collaborateurs historiques. Le très dévoué Pape Samba Mboup est là depuis huit ans comme chef de Cabinet. A moins d’une bévue monumentale qui contraindraient le président de la République à le sacrifier, tout porte à croire qu’il ne bougera pas de sa station tant que Wade est là. De même que Alioune Diop, très effacé directeur de Cabinet politique adjoint, Lamine Faye, le body guard revenu de disgrâce, l’aide de camp, le lieutenant-colonel Bara Cissokho. Ceux-ci constituent le noyau dur des collaborateurs présidentiels. Mais qu’est devenu le très effacé Ibrahima Gaye, éphémère porte-parole du président de la République ? Ndèye Rokhaya Mbodj et Chérif Elvalide Sèye, longtemps au service de communication du Palais, ont bien rebondi ailleurs grâce à leur talent et à leur crédibilité. Et le reste, tous ces Sénégalais appâtés par les promesses de bonne gouvernance proclamées jadis par le successeur de Abdou Diouf et finalement déçues par la réalité des politiques publiques menées ?  
 
A côté des «meurtres» personnalisés, le Palais est également passé maître dans la «tuerie» de masse contre des principes républicains. La démocratie est fortement tributaire des comportements des acteurs politiques. En cela, Me Wade a participé en huit ans de pouvoir à déstabiliser ce qui a été le «modèle politique» sénégalais. Il est devenu un maître ès «meurtres institutionnels». Les reports intempestifs d’élections présidentielles, législatives, locales, sous couvert de prétextes plus politiciens que rationnels ont considérablement entamé la crédibilité du Sénégal au plan international. En ravalant l’Assemblée nationale au rang d’appendice de sa volonté de puissance, il a corrompu la volonté populaire comme jamais cela n’a existé au Sénégal. En créant de toutes pièces un Sénat vampirique, Me Wade a parachevé une étape dans l’instrumentalisation du pouvoir législatif. Aujourd’hui, il serait bien en peine de décrire le régime politique qui gouverne le Sénégal. 
 
Faut-il désespérer de tout ? Il y a de quoi être inquiet face à un autre genre «meurtrier» en vogue, les révisions constitutionnelles. Le président de la République en a tellement abusé et se montre si assidu en cette matière qu’il ne retient même plus l’attention de l’opinion. Il a usé la capacité d’indignation de ses compatriotes à ce sujet. Tripatouiller une quinzaine de fois une charte fondamentale en huit ans de pratiques politiques renvoie de manière inexorable, à des interrogations sur l’avenir démocratique que Me Wade réserve à ce pays qui, pourtant, lui permet d’accéder à tous les honneurs de par le monde. Juriste, le président de la République aime et anime la loi dans ce pays, de manière controversée. La Loi Ezzan, la grâce et l’élargissement des meurtriers de Me Babacar Sèye resteront, en soi, des «meurtres», car ils ont consisté à laver de tout crime des meurtriers jugés et condamnés par la justice sénégalaise dans cette gravissime affaire. 
 
Du meurtre, réel cette fois, Talla Sylla y a échappé. Plus de cinq ans après, la justice sénégalaise se montre incapable d’en déterminer les commanditaires après les enquêtes de la Gendarmerie. Ce dossier là est l’essence du lien ombilical que des secteurs du pouvoir entretiennent avec la violence en deux points : l’irresponsabilité et l’impunité. «Le but du langage politique est destiné à rendre (…) «respectables» les meurtres.» Georges Orwell avait-il vraiment tort au regard des torts que le président de la République nous inflige au quotidien ? 
momar@lequotidien.sn 
NETTALI: 
EN PRELUDE DE SA VISITE DANS LA BANLIEUE  
Wade "amène" la lumière à Pikine  
lundi 17 novembre 2008  
NETTALI.NET - Comme il est de coutume au Sénégal, lorsque le Président de la République se rend dans une localité, c’est toujours l’occasion pour les autorités locales de nettoyer les rues, les artères principales, de peindre les arbres, donc de remettre la ville à neuf.  
Pikine ne fait pas exception à cette règle non écrite. Les autorités municipales préparent la visite de Wade prévue demain mardi, avec une grande ferveur. Chose inédite, depuis hier, toutes les lumières, dans les grandes artères de la ville de Pikine sont allumées en plein jour. Selon des sources poches de la Mairie, les employés municipaux testent l’éclairage public, en plein jour, de manière à ce que toute la ville soit illuminée, et éventuellement prévenir tout couac lors du passage du Président de la république. Aucune des artères centrales de Pikine n’a été oubliée : la route de la Cité Lobatt Fall, la Route des Niayes, Tally Boumack, Tally Boubess, Tally Icotaf, .... Et notre source de se désoler du fait que les autorités locales ne respectent pas la population car la plupart de ces artères étaient illuminées la dernière fois, à la veille de l’élection présidentielle et les élections législatives. 
Réputée être une ville marquée par son insécurité du fait du défaut d’éclairage à certains endroits, Pikine n’a pas connu de grands changement depuis le magistère du maire socialiste, Kabirou Mbodji jusqu’à celui du maire actuel. Les maires issus de l’alternance n’y ont pas pour l’instant changé grand chose. Il n y a ni programmes infrastructurels, ni programmes sociaux de taille. A part les spéculations foncières, les inondations et le chômage rien d’autre ne semble rythmer la vie des population de cette vaste ville. Ville qui constitue pourtant un énorme vivier électoral. 
La visite de Wade y changera t-elle quelque chose ? Récemment il a décliné dans les médias un plan pour l’emploi des jeunes de la banlieue de Dakar. Personne ne sait si ce nouveau programme réussira à trouver un emploi aux jeunes de Pikine désoeuvrés par un chômage plus qu’endémique. En attendant, la population de Pikine attend toujours le "messie" qui va vraiment prendre en charge ses préoccupations. 
 
 
Abdoulaye Diop, gaffeur et miraculé de la semaine !  
samedi 15 novembre 2008  
Gorgui n’est pas content de sa communication institutionnelle. Il a moins de raison d’être satisfait après le passage de Laye-les-sous devant les députés. Après sa gaffe devant les députés pour justifier la suppression des subventions sur le gaz, il est apparu comme un miraculé pour avoir échappé à une tentative d’assassinat : « il est fréquent de retrouver nos bouteilles de gaz dans ces pays », justifie-t-il sa mesure. Que du blabla ! La vérité, que bien des Sénégalais n’ignorent pas que l’Etat n’a plus les moyens d’être aussi « providentiel » qu’il l’a été jusque-là. La crise et les recadrages du Fmi sont passés par là. Le ministre des Finances aurait pu simplement inviter ses compatriotes à la realpolitik : vous voulez du gaz en abondance ? Il faudra en payer le prix désormais, l’Etat n’ayant plus les moyens de vous le procurer au prix actuel. Mais bon ! La politique est l’art de dire ce qui se trouve derrière la vérité. Pourquoi les Sénégalais devraient-ils être tenus coupables de l’incurie de l’Etat, donc des propres services du ministre Diop, à lutter contre la porosité des frontières ? Après Laye-la-gaffe, évoquons Laye-le-miraculé. Une tentative d’assassinat venant du Palais, et évoquée par le journal Le Quotidien…Asbounallah !!!! On aura tout entendu, tout vu durant l’Alternance qui n’a pas encore quarante ans mais dispose déjà d’un passif sombre aussi lourd que le Ps qui fête son soixantième anniversaire. On espère bien que cette affaire-là ne sera pas passée par pertes et profits. Tchey Alternance ! 
Un autre os à ronger 
Et hop revoilà un projet de Wade. On aura entendu et vu Wade aussi bien sur les chaînes de télé que de radio, dans une grande forme, parlant avec conviction de son plan pour l’emploi des jeunes de banlieue : « Les jeunes des banlieues de Dakar ont des problèmes. Une partie de ces jeunes vit une situation difficile. Ce sont des jeunes en quête d’emploi qui vivent dans des zones un peu impitoyables. En ville, on a besoin de travailler pour s’affirmer et exister. Tout cela fait qu’on doit s’occuper d’eux ». Au village aussi, on a besoin de travailler pour s’affirmer. Notre cher Président devenu subitement sensible à la galère des jeunes, promet de secouer le cocotier. On l’attend sur le tournant du…Concret. Mais, on peut quand même se demander de quelle banlieue il parle ? Pikine, Guédiawaye, Parcelles ? Ou alors des quartiers populaires, défavorisés ? Qui sait ? Seul lui sait. Essayons tout de même de comprendre. 
S’il s’agit de Pikine, Guédiawaye, on peut bien se demander pourquoi pas Castors, Guinguinéo, HLM, puisque le chômage concerne tous les jeunes du Sénégal, quels qu’ils soient. Le jeune de Pikine n’a pas plus de problème que celui de Gueule Tapée, Médina, Baobab, …. On peut penser aux douloureuses inondations à Pikine. Le problème y est récurrent certes, mais elle concerne une petite partie de Pikine, zone proche de Guédiawaye et Médina Gounass qui les subit. Elles ne sont pas généralisées. Et puis, Pikine est vaste. Ah, je vois, soit Wade est en train d’anticiper sur quelque chose à venir, puisqu’on sait que le gros de l’électorat au Sénégal se recrute dans la banlieue de Dakar, ou alors, il aurait peur des jeunes de la banlieue, puisque avouons-le, c’est une bombe sociale. Si par contre, on analyse les choses, selon un autre point de vue et qu’on raisonne « populations défavorisées », il faut en ce moment considérer que presque tous les quartiers de Dakar sont concernés. L’un dans l’autre, les deux aspects du problème renvoient sans doute à la même racine. Il veut assurément ses « jeunes » qui l’ont porté au pouvoir en espérant un « paradis » qui n’est jamais arrivé. Bien au contraire… La réalité est qu’entre la machine à produire du « mafé », le tramway, les rails à grand écartement, le Plan Reva, la Goana, on a vite compris que c’est un os de plus à ronger. La machine à produire des promesses est bien grippée, elle n’arrête pas de tousser. 
Macky ou la communication du fait accompli 
Le discours de Macky Sall, suite à sa destitution de la présidence de l’Assemblée nationale, ne pouvait être occulté. Mais bien avant cela, on l’avait entendu dire qu’il ferait une déclaration si jamais le texte était voté. Visiblement, il savait déjà que ce serait fait. Son discours était donc déjà prêt. Y avait-il vraiment de quoi faire durer le suspens ? C’était à lui d’en apprécier l’opportunité. Sur les ondes des radios, on l’a entendu lire son discours. 
La forme de communication qui consiste toujours à constater les dégâts, Macky la justifie par le respect de la tradition démocratique : « il est évident, qu’en rendant une démission sous la pression, j’aurais fait pire que ceux qui ont posé, avec insouciance, des actes de nature à ternir l’image de notre pays, et la bonne réputation de sa tradition démocratique ». Tradition démocratique depuis 2000, bon !!!!! Et la mise en accusation d’Idrissa Seck, qu’il avait cautionnée, comment !!! En tout cas, il aura attendu qu’on le dégomme pour réagir. Peut-être qu’il n’avait pas le choix ou alors évitait-il le piège qui pourrait déclencher une action en justice. A y voir de près, Macky Sall est comme enfermé dans cette logique wolof qui consiste à dire « dama len di tané » pour ne pas dire « j’essaye de ne pas agir comme eux ». Il aura même remercié Wade de l’avoir porté jusqu’à un si haut sommet de l’Etat. Est-ce sincère ? Cette logique fonctionne t-elle ? Son discours peut être stratégique à certains égards, puisqu’il tient à conserver cette « stature d’homme d’Etat » que certains sénégalais lui prêtent. 
Sur un autre plan, son attitude peut être assimilée à de l’impuissance et de la frilosité, voire même de la crainte par rapport à une éventuelle réaction de Wade, l’imprévisible. Mais face à un individu qui a envie de vous « éliminer » quoi que vous fassiez, quelle attitude adopteriez-vous ? Le discours de Macky a semblé être un cri de désespoir en direction du peuple sénégalais, une complainte, et sa « digne » démission de toutes ses fonctions électives, n’aura pas connu « l’effervescence » de la « mise à mort » d’Idrissa Seck », plus charismatique, plus éloquent et plus retors. Mais quelle que soit la différence de stratégie de Macky et d’Idrissa, le résultat est le même, ils sont provisoirement écartés du pouvoir. Mais comme on le sait en politique, tout peut arriver, et Macky Sall n’a peut-être pas dit son dernier mot. 
Crêpage de chignons à L’Assemblée 
Les "Off" que la RTS a occultés et relatés dans la presse, c’est bien ce crêpage de chignons de la part des femmes députées du PDS, d’ailleurs coutumières des faits. On se rappelle l’altercation entre deux ministres de la république (pour reprendre Tonton ada et Sylla Mougneul) Awa Ndiaye et Aminata Lô qui avait fini par une « gifle ». Mais cette fois ci, ce sont deux crêpages de chignons par deux couples : d’un côté Awa Diop qui traite Aïda Mbodji de menteuse : « fen yi nga wara baayyi » et l’accuse d’avoir traité Wade de tous les noms, à l’époque où elle le nommait par le sobriquet « Fantomas ». 
De l’autre côté, c’étaient Fatou Diouf et Bakhaw NDiongue, deux députées de Fatick qui se donnaient en spectacle. On a entendu des « Doul Rek » et la seconde de dire : « Dieeg bou gnémé na ma feek si biti », et la première de dire à nouveau « damay K…. », insanités qu’on ne s’aventurera pas à traduire. On n’est pas loin des disputes de borne fontaine ou de cars rapides. Même des histoires de castes sont sorties dans l’hémicycle qui est censé être un symbole de la république, la première traitant la seconde de « Tabakh katou ndaal », c’est à dire « potière » et l’autre d’essayer de lui prouver qu’elle descend d’une famille noble. Catastrophique, puéril, rétrograde !!! Quel manque de décence surtout qu’elles étaient déjà en train de faire du « sale boulot », c’est-à-dire achever Macky Sall ! Et dire qu’on les appelle « honorables députées », honorent-elles leur fonction ? Se dire « Pro Macky » ou « Pro Wade » alors qu’on est censé être « pro peuple sénégalais ». Quel gachis et quelle honte !!! 
Demain le Pds  
dimanche 16 novembre 2008  
Les députés ont légiféré : Macky Sall est parti. J’avais dit, dans une interview, qu’après l’ « affaire Macky », il y a lieu de remettre de l’ordre au PDS. Cette conviction demeure. 
J’ai toujours refusé de savoir personnellement si Macky Sall méritait ou non le sort à lui réservé par le parti parce que j’avais la conviction qu’au PDS si on monte par l’ascenseur, on descend toujours par l’ascenseur selon des critères auxquels le simple militant que je suis ne peut accéder qu’à travers l’inébranlable indiscrétion de la rumeur toujours aux aguets. A tort, me semble – t – il, on a voulu présenter le pds comme un parti patrimonial ou seul le secrétaire général national décide de tout et a droit de vie et de mort sur tout. Cette image, caricaturale, maladroitement relayée par de hauts responsables du parti qui pour faire accepter leur autorité n’ont qu’un seul refuge : dire que ce je fais relève de la volonté du secrétaire général national, est fort dommageable. Ma petite expérience du parti m’édifie sur au moins quatre faits révélateurs de la volonté de Me Abdoulaye WADE de voir le parti administré autrement : 
1 le frère Boubacar SALL a été coordonnateur du Parti. Me Wade lui a dit un jour, lors d’un de ses retours de voyage : « en partant j’avais laissé un parti, à mon retour j’ai trouvé un parti et demi. » 
2 le frère Idrissa SECK a été secrétaire exécutif du Parti, le secrétaire général se contentant d’un simple cabinet qui l’assistait. 
3 - Après l’alternance, Idrissa SECK et Me WADE, occupés par leurs nouvelles charges d’Etat, ont pensé que le Parti devrait se doter d’un Administrateur. Abdoulaye FAYE en a la charge jusqu’à nos jours. 
4-le poste de secrétaire général adjoint restauré pour assurer le fonctionnement régulier du parti, Idrissa SECK et Macky SALL l’ont occupé sans qu’aucun militant n’y trouve à redire. 
Ce bref rappel pour dire que malgré le contexte de parti d’opposition dans lequel nous nous trouvions alors, parti constamment harcelé et de toutes sortes par le pouvoir, ce dernier a été sécurisé et stabilisé par un secrétaire général fort, disposant de tous les pouvoirs. Mais en aucun moment Me WADE n’a usé de cette force pour s’imposer en dépit de son charisme et de son coefficient propres qui ont toujours fait la différence.Il est la convergence de toutes les divergences au sein du parti,il en est l’épicentre. 
Néanmoins, la question de savoir si le PDS peut se permettre valablement de vivre de la même façon qu’en 1974, 1988,1999 peut paraître (et l’est surement) la réponse ne fait aucun doute dans mon entendement : c’est non. 
Si cette énième tribulation du parti, avec le départ de Macky SALL, n’est pas un prétexte opportun pour procéder à une profonde introspection, à un diagnostic sans complaisance de nos structures et leur fonctionnement, pour redéfinir le profil du militant et du responsable, je crains sérieusement que le rêve du Président de voir son parti rester au pouvoir pour au moins 50 ans ne s’achève sur un douloureux cauchemar ou tout au moins par un réveil brutal. 
Oui, il ne s’agit plus désormais d’épiloguer sans fin sur l’affaire Macky SALL : les députés, comme dans toute démocratie, ont pris leurs responsabilités, Macky les siennes. . Il faut donc prendre acte que nos chemins se sont décroisés. Un départ en politique est souvent ressenti, à juste titre, comme une forme de déchirure ; la vocation première d’un parti étant de rassembler le plus grand nombre pour conquérir ou conserver le pouvoir. Dés lors la réponse à Macky, refusant toute polémique, doit être non seulement politique, en son sens étymologique, mais aussi et surtout structurelle. 
Il faut le dire sans ambages : Le parti est malheureusement gangrené par les tares des partis au pouvoir en Afrique : lobbying, larbinisme, intoxication, chantage, bavardages intempestifs et récupération… Le travail à la base et le débat d’idées sain et fraternel, au lieu d’être le fondement de l’action politique, en sont devenus des plus-values les plus mal rétribuées. Un ami qui regardait à la télévision nationale un reportage sur un retour de voyage du Président de la République ne s’est pas empêché de s’étonner de la présence du commun des mortels au salon d’honneur se bousculant dans regrettable désordre devant des autorités à qui la République a décerné des titres pour sa représentation. Au-delà du symbole d’un chef d’Etat accessible à son peuple, cette amusante( ?) image traduit à mon avis une terrifiante vérité : beaucoup ont acquis l’idée qu’être bien vus en ces moments peut être source de promotion politique ou administrative. Les permanences du Parti sont désertées au profit des maisons des responsables plus enclins à polir leur image personnelle que celle du parti au service de la Nation. Ceux qui ne peuvent hanter inlassablement les couloirs de la cour sont muselés ou bannis. Les rencontres dans les Permanences, de plus en plus rares, ne sont plus que de grandes messes d’exhibitionnisme et d’exercices rhétoriques au lieu d’être ce grand moment d’échanges, de communion et de formation entre militants d’une même cause qu’on en droit d’attendre. 
À l’occasion d’un de ses anniversaires, fêté à Saint louis dans les années 90, Me Wade avait lancé : « gagner pour changer, changer pour avancer ». À l’échelle du parti on peut reformuler le propos sans outrecuidance pour dire : changer pour rester. 
Le secrétaire général national a, à maintes reprises, exprimé son souhait de voir le parti renouveler ses instances. La preuve en fut administrée lorsque, s’adressant à la convention nationale du parti tenue en Mai dernier, il s’est exclamé : « il faut renouveler le parti ! ». C’est dire donc que cette situation d’exception continue n’est pas de sa volonté. Certes, le directeur des structures a le mérite d’essayer tout de même de mettre en œuvre cette volonté du secrétaire général national en commençant par la région de Dakar. 
A mon humble avis, ces renouvellements à Dakar ne changeront pas grand-chose car le modus operandi est resté le même avec les risques d’identifier plus les clients, toujours plus nombreux dans un parti au pouvoir, que les militants. 
Le PDS a assumé pleinement sa mission de parti d’opposition dans un contexte de démocratie tronquée ou l’alternance au pouvoir n’était qu’une simple vue de l’esprit. Remplit-il maintenant son rôle d’aiguillon, d’antichambre de la réflexion gouvernementale que doit assumer tout parti au pouvoir ? Je n’en suis pas encore convaincu et n’en ai pas le sentiment. 
A mon sens, nous devons courageusement aller vers une mutation profonde du parti en le soumettant rigoureusement aux exigences d’un parti politique moderne qui tienne compte aussi de son vécu, de son histoire et de son environnement sociologique, pour davantage approfondir notre démocratie. Ainsi le PDS montrera, après avoir démontré qu’une opposition légale et démocratique pouvait bien conquérir le pouvoir en Afrique sans effusion de sang, qu’il est possible aussi de fonder une démocratie moderne, endogène, s’appuyant sur des valeurs et instruments spécifiques viables sans avoir à envier – pire – à mimer les systèmes occidentaux. 
Abdoulaye S.SOW Militant du PDS à Kaffrine  
 
 
L'OFFICE: 
Pantin  
C’est demain que sera connu le successeur de Macky Sall à l’Assemblée nationale. En effet, les grandes manœuvres ont commencé au sein de la majorité libérale. Cependant, le résultat ne sera pas surprenant, car celui qui se retrouvera à la tête de cette institution sera un béni-oui-oui à la solde de Wade. Autant dire, un pantin. C’est lui qui auditionnera Karim et Cie, dans le cadre des chantiers de l’Anoci. Un cirque de plus dans la gestion des deniers publics… 
( Mor Todjangué )  
SENEWEB: 
Le dernier poilu  
Souleymane Jules Diop Jeudi 13 Nov 2008  
« La politique est l’ensemble des procédés  
par lesquels des hommes sans prévoyance  
mènent des hommes sans mémoire »  
Jean MISTLER  
Abdoulaye Wade avait réussi à faire de Macky Sall ce qu’il était devenu. Il l’a sorti d’un petit trou de Petrosen pour en faire un Directeur général, un ministre, un ministre d’Etat, un Premier ministre et un président de l’Assemblée nationale. Tout cela s’est passé en l’espace de quatre ans. C’était une prouesse du « chef de l’Etat ». D’un rien, il en avait fait un tout. D’un tout, il en fait maintenant un rien. C’est aussi une autre prouesse du même Abdoulaye Wade. Il y a cinq jours, le mastodonte qui plastronnait du haut de la place Soweto a retrouvé le petit cadre en bluejean de Derklé.  
On ne sait pas de quoi cette obséquiosité est le nom. Il vous transmet le virus du pouvoir et avant qu’il arrive à la phase d’incubation totale, vous êtes déjà mort. Mais la grande prouesse du chef de l’Etat n’est pas là. En quatre années, Macky Sall était devenu l’homme le plus détesté du Sénégal. Il a bourré des urnes, servi dans l’entreprise de dénigrement médiatique la plus ignoble de l’histoire du Sénégal. Il a servi le wadisme aux heures les plus sombres de son histoire. Mais quel retournement ! S’il était apparu plus tôt dimanche dernier, on lui aurait donné le bon Dieu sans confession. Le dernier président de l’Assemblée nationale a été, comme Idrissa Seck, un martyre du sopisme dégénéré. Il est comme lui la victime des ambitions sournoises de la compagnie « Wade illimited ». Mais il est devenu ce qu’Idrissa Seck a toujours refusé d’être, un résistant. Le président de Rewmi s’était accroché à sa seule fonction élective, celle de Maire. Macky Sall s’est départi de toutes ses fonctions électives. Idrissa Seck s’est réclamé du Pds et de son chef jusqu’à son exclusion. Macky Sall a démissionné de son parti. C’est toute la différence entre deux hommes qui affrontent un même danger. L’un essaie de le contourner, l’autre décide de l’affronter de face. Idrissa Seck avait tout à perdre. Macky Sall a tout à gagner, puisqu’il n’a rien à perdre.  
Abdoulaye Wade pourra toujours dire : « Ce garçon, je lui ai tout donné. » Ce qui est vrai. Mais la dignité ne se donne pas. Macky Sall nous devait ce sursaut d’orgueil. Il nous devait cette preuve que malgré le libéralisme de pécule et le militantisme marchand érigés en systèmes de gouvernement, il y a des gens chez qui la dignité ne s’achète pas. Il nous devait ce rappel dans un pays que beaucoup de gens disent « malade ». Ce qu’il ne nous devait pas, c’est sa double démission de l’Assemblée nationale et de la Mairie de Fatick. Personne ne l’imaginait, parce que personne ne s’y attendait. Personne, pas même Abdoulaye Wade, qui doit maintenant se trouver un nouveau président de l’Assemblée nationale à la solde de son fils. Il devrait se sentir bien ridicule, le président de la République, face à sa bande de transhumants. Il a beau être démoniaque, il ne s’attendait pas à se retrouver si seul, avec sa bande d’incapables. Mais c’est aussi la preuve que la théorie de la génération spontanée chère à Wade a des limites. S’il avait réellement le pouvoir de « créer », il ne serait pas entouré d’autant de nigauds. Son lamarckisme est un grand bluff. Il y a longtemps qu’il aurait fait de son fils le « prince Karim » qu’il aime entendre de ses amis arabes. S’il en tue autant pour sacrer son fils, c’est qu’il n’est pas le Dieu qui crée, il est le diable qui tue.  
 
Ce qui rassure dans l’opposition au projet de Wade, et que la rébellion de Macky Sall vient de prouver, c’est que la résistance ne vient pas de l’opposition ou de la rue. Elle vient du Pds. Aminata Tall s’est ouvertement opposée à la confiscation du mouvement des femmes. Macky Sall fait la même chose. Le fait est qu’il n’y a aucun responsable du Pds qui soutienne Karim Wade sans y être contraint. Si Abdoulaye Wade veut leur faire voter la modification de la Constitution pour se faire remplacer par son fils, il va falloir qu’il se présente à l’Assemblée nationale avec un sabre et un couteau. Les députés les plus dévoués sont d’un rare cynisme quand ils évoquent les hauts faits du « prince » : « Ah, l’ami de Godard. ». Maintenant, c’est « Dc 10 pour cent », pour parler du dernier montage financier de « l’ingénieur ».  
Son projet monarchique, même la nature s’y oppose. Malgré les milliards distribués à tout va et les valises diplomatiques, la Génération du concret n’intéresse personne. La nature ne peut pas être aussi injuste. Tous ceux qui ont voulu gouverner le Sénégal un jour ont cherché à gagner le cœur des sénégalais. Karim Wade veut gagner leur ventre. Il croit qu’en distribuant des sandwichs en banlieue et en donnant un travail dans chaque famille, il pourra s’emparer du Sénégal, de ses industries et de son budget national. Aucune théorie, aucune consistance sinon des écrans de fumée du genre « en route pour le sommet ». Mais quand l’heure des comptes arrive, c’est Baldé son répondant. Il veut tous les avantages attachés à son statut de monarque sans les inconvénients. Quand on parle des réalisations, il bombe le torse et retrousse ses manches. Quand il s’agit d’auditer les chantiers de l’Anoci, il montre le bonhomme à côté de lui. S’il y a des mécontents, ils devront se contenter de taper sur Abdoulaye Baldé, le porteur d’eau. Les deux ne sont plus en odeur de « singeté ».  
Soyez-en assurés à l’avance, ce n’est pas Karim Wade qui ira devant l’Assemblée nationale pour répondre aux questions de ses « frères libéraux ». Le fils de notre président de la République, malgré ses prétentions messianiques, n’arrive pas à aligner deux phrases complètes. Abdoulatif Coulibaly a bien fait de noter que ce français « né » ne parle aucune de nos langues nationales. Son français n’est pas mieux, mais il n’a pas seulement un problème de langue. C’est sa pensée qui est sans fond. Son face-à-face avec Amath Dansokho était pathétique. A tout ce que le communiste de Khar Yalla déclarait, il répondait automatiquement : « Le travail est mon idéologie. » Comme si on lui avait placé un magnéto dans l’œsophage. Il n’y a jamais eu un paragraphe, une idée défendue ou un dossier qui porte la signature de ce monarque de petite semaine. Il est très commode de se réfugier derrière « l’idéologie du travail » quand on est peu porté à la réflexion intellectuelle.  
Et Karim Wade n’est pas allé parler de son « idéologie » à n’importe qui. Il a bien choisi sa cible, puisqu’il présente tout le temps Amath Dansokho comme l’exemple du sénégalais « qui n’a jamais travaillé de sa vie ». C’est frustrant quand celui qui donne la leçon est un villégiateur permanent entre Nice et Shanghai. Toute son « idéologie du travail » est un système d’emballements successifs directement emprunté à son père. Quand le prix du pétrole monte, il annonce une centrale nucléaire. Quand le prix du pétrole baisse, il annonce une centrale au charbon.  
Cette propension au mensonge et à la manipulation est leur marque de fabrique, mais elle a des limites. Plus personne ne les croit. Cette idée de gouvernement d’union est une façon d’isoler Macky Sall du reste de l’opposition. Quand ce sera fait, ils s’enfermeront de nouveau dans leur arrogance habituelle. Il était il y a seulement six mois un va-t-en-guerre inconsolable. S’il appelait lui-même à la paix, la mue serait trop brutale. Alors, il prête son nouveau masque à son fils. Il ne peut pas vouloir la guerre avec Macky Sall et la paix avec l’opposition. S’il voulait vraiment la paix, il commencerait par unifier son, divisé en écuries depuis qu’il s’est emparé du pouvoir. Les Sénégalais ne savent plus à quel singe se vouer. Tantôt c’est le bonobo qui veut faire l’amour, tantôt c’est le macaque qui veut faire la guerre.  
SJD  
Auteur: Souleymane Jules Diop  
Seneweb.com : Lundi 17 Nov 2008 
Génération du Concret ou Génération du Plaisir?  
 
Aujourd’hui, les sénégalais souffrent durement de la chèreté de la vie avec le kilogramme de riz à 400 FCFA, le litre d’huile à 1000 FCFA, le kilogramme de pain à 200 FCFA, le kilogramme de lait à 3000 FCFA ...etc... et voilà que Karim WADE nous annonce son projet de sociéte pour le Sénégal.  
Entre autres folies materialisées par les festivités de l’OCI, la distirbution des billets aux pélerins à la Mecque, l’argent payé à plus de 100 marabouts pour prier pour le bon déroullement de l’OCI, les enveloppes distribuées aux églises, mosquées et autres associations des jeunes, le fils du Président Wade vient de déplacer une caravane de musiciens pour une tournée européenne en guise de promouvoir son mouvement la Génération du Concret.  
En effet des ténors de la musique sénégalaises à savoir Oumar PENE, Viviane NDOUR, Thiedo et les Pirates de Dieupeul sont actuellement en déplacement en Espagne pour donner des concerts gratuits aux emigrés sénégalais, et ceci aux frais du patron de l’ANOCI.  
Ce prétendu sénégalais est-il au fait des réalités que nous vivons tous au pays?  
Cette tournée de grandes stars sénégalaises, dirrigée personnellement par le président de la GC, Karim Wade, est prévue dans une dizaine de provinces espagnoles et autres pays européens et coûtera plus de 1 Milliard FCFA entre les billets d’avion (personnes et matériels), frais d’hôtel, frais de déplacements, location des salles de spectacle et surtout les cachets des artistes et des organisateurs. Tandis que le Sénégal vit aujourd’hui une détérioration économique constatée par toutes les institutions financiéres internationales.  
Karim WADE peut il nous prouver d’où vient cet argent ?  
Il est grand temps de prouver à la monarchie WADE que les sénégalais en ont vraiment assez de les voir piller les maigres ressources de l’Etat.  
Les membres de la Délégation espagnole de l’Alternative Citoyenne avec Le Professeur Arona Ndoffene DIOUF – ACAD - ont appelé tous les sénégalaises et sénégalais d’Espagne à la mobilisation pour boycotter fermement ces concerts. S’y rendre, disent-ils, équivaudrait à trahir le Sénégal et encouragerait d’avantage la dilapidation des fonds publics par la famille Wade. L’ACAD a prévu des manisfestation pour condamner l’utilsation des fonds publics par Karim Wade et ses manœuvres politiciennes dont le but est simplement de corrompre leurs concitoyens de la diaspora. « Nous, sénégalaises et sénégalais de l’Espagne, disons assez aux divertissements politiciens du régime Wade quand nos frères, sœurs, enfants et parents souffrent dans leur chair au pays » martelle M Momar lissa Diop, le Coordinateur de ACAD-Espagne.  
 
Un comité a été mis en place pour manifester devant les hotels ou résident les musiciens et la délégation de Karim Wade et devant les salles de concert. La mobilisation condamnera fermement la méthode déloyale utilisée par Karim Wade pour faire sa pré-campagne électorale en Espagne.  
Les membres de ACAD Espagne renouvellent leur engagement à continuer le combat pour reconstruire le Sénégal.  
Le Groupe de Coordination  
ACAD Espagne El Hadji Momar Lissa Diop 
Coordinateur National 
« Un autre Sénégal est possible, il faut croire » 
www.acadsunureew.com  
LA DEGRADATION DES MŒURS EST UN PRODUIT DE L’ANARCHIE QUI REGNE AU SENEGAL… L’EXACERBATION DES CONDITIONS D’EXISTENCE EST NATURELLEMENT LA VOIE OUVERTE A TOUT CES MAUX…QUE DIEU NOUS EN PRESERVE… JE VEUX DIRE DU PIRE DES PIRES… 
 
LE PROCHAIN PRESIDENT DEVRA ETRE LE PRODUIT D’UN PROJET DE SOCIETE COLLECTIVEMENT MURI, EN PHASE D’AVEC LES ASPIRATIONS DU PEUPLE SENEGALAIS…LOIN DES PERSONNAGES FABRIQUES DE TOUTES PIECES! 
A présent à la suite d’un calcul politicien munitieux, c’est plutôt un cirque d’anciens snobs qui s’offre à la face du public sénégalais autour de personnages centraux (idy, karim, macky, avec leurs acolytes…voyez bien, jusque là c’est cette trilogie qui hante l’opinion publique tel que façonnée par une Presse pernicieuse! SI ON N’EST PAS POUR LE 1ER, ON EST POUR SES AMIS, PAS POUR LE 2ND, MAIS POUR SES SYMPATHISANTS, AINSI DE SUITE…CERCLE VICIEUX! 
 
AU LIEU D’ETRE L’AVANT-GARDE DU PEUPLE EN MATIERE DE CHOIX POLITIQUES, la presse, en ordre dispersé cherche à satisfaire son désir d’originalité à l’aune des conquêtes de prébendes…En 2000 la situation de désarroi partagé par le Peuple a été un dénominateur tacite et tactique du réflexe d’unité autour des media… Pour cette fois-ci jamais opacité n’eut été aussi entretenue au point que les media pour réussir ce coup unitaire de 2000, ils doivent, Cette FOIS-CI, par Option (OFFICIELLE OU OFFICIEUSE) se prononcer sur les choix Légitimes de projet de société et d’homme à porter ledit projet pour l’intérêt, non pas d’un groupuscule de renards politiques dans le poulailler, mais pour enfin Vivre les promesses d’une vie décente en ce 21eme siècle!  
 
Loin des querelles de personnes, LE PROCHAIN PRESIDENT DOIT ETRE UN HOMME D’INTEGRITE, DE MERITE, UN HOMME IMBU DE VALEURS DEMOCRATIQUES, pas un parfait homme ce qui n’existe nullement! 
Au fait c’est encore moins parceque l’essentiel des protagonistes du Jeu Politique ont démontré leurs limites en matière d’intégrité, de mérite et de valeurs intrinsèques, que du fait qu’ils ont, d’une manière ou d’une autre participé (à divers degrés) aux différentes administrations qui ont jusque là été néfastes pour le Peuple!  
L’alternance a été un slogan, en son temps, plein de sens rationnel, mais la suite nous aura édifié que c’est pas le slogan qui fonde la pertinence… CE QUI FONDE CETTE DERNIERE, NE L’OUBLIONS JAMAIS, C’EST BIEN LA MATURATION D’UNE CONSCIENCE CITOYENNE AUTOUR D’UN «IDEAL» DE PROJET DE SOCIETE D’ABORD, D’UN PARADIGME DU DEVELOPPEMENT DURABLE EU EGARD A NOS DEFIS DE PAYS EN DEVELOPPEMENT…(CF AUX OMD), CE QUI FONDE LA PERTINENCE DE NOS CHOIX POLITIQUES C’EST PLUTOT L’EQUATION ENTRE NOTRE RETARD ECONOMIQUE (MALGRE NOTRE POSITION FAVORITE A L’INDEPENDANCE) , NOTRE REGRESSION CULTURELLE EN SUS DE NOTRE RYTHME DE DEPERDITION SOCIALE… telles sont les éléments de l’équation qu’un Acteur Sénégalais quelconque, imbu de valeurs de Diomm, Ngor, Fitt devra se reconnaître, se confondre pour présider à nos destinées… 
 
Notre échec Historique sera de limiter nos présidentiables à ceux qui ont fait et continuent de faire l’info… à la limite, dans un esprit de convivialité, de fraternité, de démocratie élargie, pourvu que les règles du Jeu soient définies d’avance et pas à l’arrivée comme c’est souvent le cas dans ce jeu politique de lâches (continuant allégrement de lire Machiavel en diagonal), les anciens doivent naturellement aider la Nouvelle Dynamique POUR L’INTERET SUPERIEUR DE LA NATION SENEGALAISE… ENFIN INDEPENDANTE: ALIMENTAIREMENT, ENERGETIQUEMENT, ET SURTOUT IDEOLOGIQUEMENT!  
 
Notre combat digne d’entreprise, a partir de maintenant, c’est bien naturellement de penser à ce second Pole à émerger… SECOND PAR RAPPORT A TOUT CE QUI A PREEXISTE DE CONNU, DE SNOB TONITRUANT…Quand je dis pole encore c’est en terme de contenu à donner à un nouveau paradigme de projet de société à charge de servir de Road Map à un Quelconque Autre candidat à émerger! 
 
LA POLITIQUE N’EST PAS MAUVAISE, C’EST L’USAGE QUE CERTAINES PERSONNES EN FONT QUI EST REPREHENSIBLE… ET L’ON COMPRENDRA COMBIEN EST-IL FASCINANT DE FAIRE DE LA POLITIQUE DES LORS QU’ON EST MU QUE PAR LA PRATICABILITE DE NOTRE ACTION ET DE NOTRE VISION… LA FOI DEPLACE DES MONTAGNES A-T-ON DIT… Y’A PAS MEILLEUR TERRAIN QU’EN POLITIQUE OU VOUS VERREZ L’AXIOME PRENDRE EFFET! 
 
Aux media d’en attester de la véracité de l’approche, à l’opinion d’en juger de l’opportunité, mais je pense que les Assises Nationales peuvent être le terreau qu’il nous faut pour aborder cette démarche proactive de révision du processus du Choix qui s’impose en ce moment! 
 
AUX ETATS UNIS C’EST PAS UNE MAJORITE DE NOIRS QUI A PORTE BARACK AU SOMMET, C’EST PLUTOT L’URGENCE DE L’HEURE QUI A FINI PAR FEDERER DES ESPOIRS, DES ENERGIES ISOLEES, DES CONVICTIONS CITOYENNES DOUBLEES DE REGRETS A N’EN PLUS FINIR, C’EST JUSTEMENT CE COCKTAIL D’INGREDIENTS EXOTIQUES QUI A FAVORISE L’EMERGENCE DE BARACK QUI VA ENFIN ETRE LA BARAKA DE CE PAYS-PHARE…MA CHA ALLAH. 
 
Travaillons à l’émergence de ce même Pole vecteur de dynamique unitaire! 
 
A bon entendeurs… 
 
M. Ndiaye 
realpolitiks@hotmail.com 
 
FERLOO:16 novembre 2008  
Entre MANIPULES et MANIPULATEURS ! 
Nous assistons tout accablés depuis un moment à une guerre de chiffonniers entre MM. Djibo Ka et Ousmane Tanor Dieng, respectivement secrétaire général de l’Union pour le Renouveau Démocratique et secrétaire général du Parti Socialiste. Cette situation n’honore guère les protagonistes qui sont des cousins à plaisanteries, qu’ils le veuillent ou non. La relation entre le Peul qu’est Djibo Ka et le Serere qu’est Ousmane Tanor Dieng mérite en tout cas mieux et le comportement d’hommes sérieux n’est pas conforme à ceci comme ils n’auraient jamais cautionné cela. Mais bon, c’est leur problème et il n’engage que leurs responsabilités individuelles culturelle et historique ! Devant leurs enfants, leurs épouses et leurs parents ! 
De toutes les façons, cette guerre porte bien son nom et elle nous aurait laissé au Pôle Nord, comme on dit souvent, si et seulement si les chiffonniers n’étaient pas de vaillants jeunes intellectuels et ambitionnant à juste titre de pouvoir servir leurs pays au plus haut niveau. Et qui se voient ainsi manipulés par une vieille garde politicienne au crépuscule de sa carrière pour un combat qui ne la concerne point ou si peu. MM Dieng et Ka se sont côtoyés pendant 20 ans – et donc partagé nécessairement beaucoup et énormément - qui retranchés de l’age de ces jeunesses en feraient tout juste des bambins en couches. 
Aussi bien M. Abdoulaye Wilane que M. Badara Pouye et leurs camarades de la même génération portent, ainsi, un sacré coup à l’idée de l’alternance générationnelle qui avait commencée à pénétrer les masses. Il faudra sans doute attendre au regard du spectacle lamentable offert par ces deux entités pour que cette idée-là devienne une force irrésistible… Parce qu’à l’évidence, il nous semble bien que ceux qui ont la responsabilité de la concrétiser ne sont pas mûrs pour le portage de la République. Nous avons eu l’impression qu’en se prêtant à ce jeu malsain, ces jeunesses étaient entrain de ressusciter la plus sordide des pratiques politiciennes ayant cours dans notre pays et qui veut que la meilleure manière de manifester la loyauté à son chef soit d’être prêt à mourir pour lui ! 
N’est ce pas, là, être prêt à toutes les compromissions ? Où est la liberté ? 
Ces jeunesses ne sauraient avoir raison même si nous leur concédons, sans ne pas le déplorer au passage, malheureusement, que la plupart des partis qui comptent sont ceux qui pratiquent le culte de la personnalité. Et de nous rappeler que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute ! 
En tout état de cause, ce phénomène accrédite bien la thèse selon laquelle qu’en fait rien n’a vraiment changé sous les cieux sénégalais depuis Senghor ! Nous tenons néanmoins à dire que ce culte de la personnalité est d’autant plus maléfique qu’il est responsable de la prompte et ahurissante métamorphose de nos autorités une fois parvenues au pouvoir ! L’exemple de Me Wade est trop frais dans nos mémoires. 
Même si, au demeurant, nous sommes d’accord qu’il faudra repasser encore une autre fois pour voir des partis politiques responsables composés d’hommes et de femmes, jeunes et vieux tout aussi responsables, qui partagent un projet de société à la concrétisation duquel chacun est absolument sûr de pouvoir contribuer avec compétence. 
Bounama DIEYE 
cilpdak@yahoo.fr 
Après Joseph Kabila et Faure Gnassingbé : Karim Wade, Ali Bongo, Seif el-islam, Teodorin Obiang Ngéma, Ousmane Conté, Franck Biya…, « en piste pour remplacer leurs parents »  
Dans un article intitulé : « Afrique : Tu seras président, mon fils ! », le très réseauté journal d’Africaintelligence dénommé La lettre du Continent évoque avec forces arguments sur un nouveau modèle de dévolution du pouvoir en Afrique « par héritage », après que le Congolais Joseph Kabila et le Togolais Faure Gnassingé ont donné l’exemple, en devenant présidents de la République aux places de leurs défunts pères morts dans les lambris dorés des palais présidentiels. Ferloo qui a dévoré cet article avec délectation, le reprend pour vous. 
C’est dans l’air du temps. Aujourd’hui, la majorité des présidents africains étant vieux ou vieillissants, leurs enfants sont sur le starting-block, non pas seulement pour « donner corps à leur vision en tant que chefs d’Etat », mais aussi et surtout « à poursuivre l’œuvre titanesque qu’ils ont entamé pour le bonheur de l’Afrique en général et de leurs pays en particulier ». Selon la « Lettre du Continent » (LC) : « A l’inverse de l’Europe, l’Afrique avance très vite vers son intégration politique. Dans moins de deux générations, l’Union africaine pourra être rebaptisée « l’Union des dynasties africaines ». La démocratie familiale régnera et la question des élections ne se posera plus. Un simple tour de table le dimanche en famille permettra de choisir l’heureux élu ! Enquête sur une prophétie ». 
La danse des dauphins d’Afrique de l’Ouest 
« Au Sénégal, pays qui n’a jamais connu de coup d’Etat, la surprise de l’été 2008 aura été le coming-out à l’Elysée du fils du président Karim Wade. L’héritier du « Gorgui » est déjà sur le podium avant la course ! Le jeune financier formé chez Warburg est aussi fasciné par les Emirats du Golfe que Nicolas Sarkozy lui-même, qui l’a écouté d’une oreille attentive. Au Niger, les recettes futures de l’uranium et du pétrole ont donné un coup de jeune au président Mamadou Tandja, qui entend passer la manne à son fils Ousmane dit « Gober », chouchou des Chinois. En Guinée, le président Lansana Conté arpente ses champs, malade, cigarette au bec, en rêvant que son fils, le capitaine Ousmane Conté, lui succède », écrit le journal de Maurice Botbol. 
Le bois sacré dynastique des émirs du Golfe de Guinée 
Toujours selon le journal d 142, rue Montmartre à Paris : « En vacances au Maroc, le doyen Omar Bongo a, lui aussi, discrètement encouragé son fils Ali Bongo à aller se présenter… à l’Elysée. Au mois de juin, le président gabonais, a parlé de son « fiston » sous la tente, à Tripoli, au colonel Kadhafi qui prépare lui-même Seif el-islam à sa succession. Omar Bongo est aussi le « parrain » d’autres fils de chefs. Il a ainsi envoyé son conseiller Jean-Pierre Okias auprès du président togolais Faure Gnassingbé et son parent Martin Bongo auprès du chef de l’Etat congolais Joseph Kabila afin de les inciter à se rapprocher du roi Mohamed VI. Bienvenue au club ! A Brazzaville, chez Denis Sassou-Nguesso, Denis Christel – dit « Kiki » -, patron de Cotrade (pétrole), se pousse du col avec le soutien de sa grande sœur Claudia, conseillère très écoutée du « Papa ». Mais la messe n’est pas dite à la présidence de Mpila : les neveux ont tiré les couteaux… Au royaume des Fangs de Mongomo en Guinée équatoriale, le clan des Mangués prépare « Teodorin » Obiang à la succession de « Teodoro », sous le contrôle de la première dame Constancia Mange Nsue Okomo, reine mère des abeilles de Petroland. A Bangui, le président François Bozizé jongle entre son fils Jean-François, discret ministre de la Défense et son neveu très actif dans les affaires, le Colonel Sylvain Ndoutingaï, ministre des Mines. Dans son village de Mvomeka’a, le silencieux président Paul Biya, qui a mis sur orbite le low profile René Sadi, secrétaire général du Rdpc (parti au pouvoir) n’en écoute pas moins son fils, Franck Biya ». Il faut souligner aussi que LC a omis de parler d’un autre fils de président qui est également sur les pas de son père, car en Egypte, "Gamal Moubarak se prépare. Il est déjà à la tête de la commission politique du parti de la majorité (au cours de ce mois de septembre courant, il devrait, sauf imprévu, être promu secrétaire général du parti par le Raïs depuis son lit dans un hôpital allemand il y a quelques mois). Gamal Moubarak a réussi à placer un nombre important de ses hommes à la tête de ministères de souveraineté dans le nouveau gouvernement. Avec ces exemples sur le continent africain, qui ne sont pas exhaustifs, on voit aisément où mène une longévité exceptionnelle au pouvoir. Au fil du temps, bien des gens finissent par penser qu’il est inscrit dans leurs gènes de diriger les autres. Cela pourrait donner des idées à certains. 
La fratrie élargie dans les palais sans héritier politique 
« Dans les présidences africaines où les descendants directs ne sont pas en âge ou en situation de prendre le « témoin » politique, un autre membre de la famille est déjà sur les marches du palais. En Côte d’Ivoire, la première dame Simone Gbagbo – qui, il est vrai, est entrée en politique avant même de devenir l’épouse de « Laurent » - croit dur comme fer à sa destinée présidentielle ! Au Burkina Faso voisin, le président Blaise Compaoré favorise discrètement, depuis quelques années, son frère cadet François Compaoré. Ce dernier, président de l’association des « Amis de Blaise Compaoré » (ABC), a déjà eu la peau de Salif Diallo, très longtemps l’éminence grise du chef de l’Etat chargé des dossiers les plus sensibles, en particulier avec la Libye. « Salif » a été envoyé en pénitence comme Ambassadeur en Autriche ! Au Tchad, Idriss Deby a perdu son héritier putatif, Brahim assassiné à Paris dans des conditions pas encore éclaircies. C’est plutôt le propre frère du chef de l’Etat qui est en piste. En Afrique australe, là où des guerres de libération nationale ont amené des partis forts au pouvoir, comme en Afrique du Sud (ANC) ou en Angola (MPLA), c’est entre « camarades » que le combat politique pour l’accès au pouvoir est rude. Mais qui dit que demain Isabel Dos Santos, fille de « Zedu », ne va pas elle aussi prendre goût au pouvoir de « Papa » ? ». C’est aussi une révélation de la publication du groupe Indigo. 
Ferloo avec LC 
 
 
 
 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 17.11.2008
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