La G.C cet OVNI politique !
Le Soleil : Vendredi 16 Jan 2009
La Génération du concret à l’assaut des collectivités
Les prochaines élections locales seront un test grandeur nature pour la Génération du concret (Gc). Ce mouvement a décidé d’aller à la conquête des collectivités locales. L’allié principal est le Parti démocratique sénégalais (Pds). Toutefois, d’autres formes d’alliances sont envisagées chez les « concrétistes ».
Dans un communiqué rendu public, la Génération du concret (Gc) a appelé l’ensemble de ses militants et sympathisants « à se mobiliser sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger pour assurer une victoire éclatante au Parti démocratique sénégalais (Pds) lors des prochaines élections locales du 22 mars 2009 ».
Il y a quelques jours, Hassane Bâ de la Gc annonçait qu’ils n’iront pas à ces échéances électorales sous leur propre bannière, mais ils vont aller renforcer le camp présidentiel. « Un contrat politique et programmatique sera défini », avait-il annoncé. Toutefois, les retrouvailles entre le secrétaire général du Pds et le leader de Rewmi, Idrissa Seck peuvent ne pas faciliter cette alliance avec le parti au pouvoir. Mais la Gc a dit clairement qu’elle « ne participera à aucune liste aux côtés de Rewmi lors des prochaines élections locales du 22 mars ». Mieux, elle a lancé un appel à l’ensemble des militants de Rewmi à venir aux côtés de leurs « nombreux sœurs et frères qui ont déjà rejoint nos rangs ».
« Pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain, le Sénégal a besoin de rassembler des femmes et des hommes profondément attachés aux valeurs et principes hérités de nos ancêtres et qui ont fait le succès de notre pays, à savoir le travail, la fidélité, le respect, la loyauté, la tolérance et l’honnêteté », note la Gc dans ce communiqué.
Selon Hassane Bâ, la volonté de la Gc est d’inscrire le plus grand nombre de « concrétistes » sur les listes électorales. D’après lui, la Gc veut des maires « de types nouveaux, des élus locaux ayant une preuve d’imagination pour faire face au manque de moyens dont sont confrontées les collectivités locales ».
Dans certaines localités comme à Ziguinchor par exemple, Abdoulaye Baldé est à la fois le responsable du Pds et celui de la Gc.
Mais, soutient Souleymane Ndéné Ndiaye, c’est sur le terrain que le leadership local va se déterminer. « Nous n’allons pas faire sortir des gens dont le report du vote pourrait nous coûter des mairies », a-t-il précisé.
« Nous avons décidé d’aller ensemble à ces élections avec tout parti ou mouvement le désirant ». Il ne serait pas alors surprenant de voir une alliance entre le Pds et la Gc à Guinguinéo, la commune du ministre d’Etat.
De même qu’à Fass-Gueule Tapé Colobane dont le maire Adama Ba serait un proche du leader de la Génération du concret. Autre proche de la Gc, Abdourahim Agne du Parti de la réforme (Pr) est en négociation avec les concrétistes.
Après avoir abordé la question en Bureau politique, Serigne Mbacké Ndiaye -qui a été à l’origine du rapprochement entre Me Wade et Abdourahim Agne- a pris contact avec Karim Wade, leader de la Gc.
Le Pr peut être pour la Gc un allié de taille dans le Fouta où il est bien implanté.
Dans certaines collectivités locales comme Bargny par exemple, le Pds et la Gc font cause commune. Pour gagner la mairie de cette localité, qui est contrôlée par les socialistes, ils ont, lors d’un meeting, appelé à une alliance entre leur mouvement et le Pds pour gagner la mairie de cette localité contrôlée par le Parti socialiste.
Pour la responsable locale de la Gc, Mme Rokhaya Niang, « la victoire n’est possible que dans l’unité ». Le même cas de figure est envisagé à Nioro et à Keur Madiabel. Lors d’une rencontre, le secrétaire administratif de la fédération départementale Mamadou Kébé et le secrétaire général du « Mouvement régional du concret et de la citoyenneté », Cheikh Oumar Bâ, ont exprimé leur volonté d’aller ensemble aux locales. La présence de la Gc dans d’autres collectivités locales n’est pas à exclure.
Auteur: Aly DIOUF
Le Matin : Jeudi 15 Jan 2009
ENTRE NOUS / ACCULÉ PAR LE MOUVEMENT SOCIAL : Wade peut-il s'en sortir ?
Wade peut ou doit rebondir. En tout cas, le mouvement social lui, rebondit tout le temps. Rien ne le divertira. Il arrivera certainement au bout de sa marche. La dernière illustration d'un mouvement social en alerte, nous a été servie par les émeutes de Kédougou. Celles-ci ont fini de montrer à la face du monde la colère de jeunes, hantés par le spectre d' un "descenseur social". Ils ont peur pour leur avenir. L'horizon semble bouché par des autorités qui manifestent une certaine impuissance à gérer les préoccupations des Sénégalais. Les acteurs du mouvement social expriment aujourd'hui leur déception sublime.
Me Wade nous a depuis 2008 promis un mieux-être qui tarde à se traduire dans notre quotidien. Il suffit de faire un petit sondage dans les marchés, les sociétés, bref tous les lieux fréquentés en masse par les Sénégalais pour se rendre compte que les administrés ont perdu confiance en leur présent et les hommes sur qui ils comptent pour un mieux-vivre. Ceux-ci étalent des contre-performances avérées. Celles-ci tournent singulièrement autour de la gestion décriée de la demande sociale, de la spirale inflationniste qui gangrène tous les produits et services de base et d'autres dysfonctionnements qui ont inspiré certains esprits nourris à la sauce caustique. Ces derniers parlent d'un " Sénégal des pénuries et des scandales". Les différents segments de la société, sous des angles différents, ont sonné le holà.
Histoire de dire "basta !" (ça suffit). Cet État, selon les spécialistes, fait face à un amas de déficits budgétaires qui en disent long sur sa manière de réguler les fondamentaux. Le gouvernement que dirige Me Wade semble ne plus avoir de marge de manœuvre pour bouger et secouer l'avenir avec sérénité. Les bailleurs de fonds veillent aux grains et exigent qu'il n'y ait plus de "dérapages bugétaires". Au même moment, les politiques, singulièrement le Pds et le mouvement dénommé "Génération du Concret", nous entraînent dans les labyrinthes de la diversion par des sorties et querelles de bas étages. Ces comportements indiquent que ceux qui nous dirigent n'ont aucune idée, aucune option sérieuse pour atténuer l'angoisse existentielle de ces nombreux Sénégalais qui triment dans leur chaire. Ces derniers, par des mouvements spontanés ou encadrés, s'organisent et rompent ainsi d'avec l'immobilisme qui a toujours caractérisé notre peuple. Le mouvement social a pris forme et est loin de s'étioler. Surtout que ses composantes ont la claire conscience que tout s'arrache dans ce pays.
Les marchands ambulants, les imams de Guédiawaye, les jeunes de la banlieue et de Kédougou entre autres, ont donné des signaux forts que le pouvoir a peut-être décryptés. Il s'agit maintenant de faire plus et mieux pour Wade : s'investir sur ce pourquoi, il a été élu. Rien n'arrêtera le mouvement social. Le véritable enjeu pour Me Wade est de donner sa parole. Non pas une parole politique au sens sénégalais du terme qui se singularise par sa versatilité. Les Sénégalais attendent cette parole qui sera synonyme d'espoir. Une parole corroborée par des actes salutaires. Telle est la condition pour redorer un blason écorné par une cote de popularité en nette perte de vitesse. Là réside le challenge pour Me Wade. Au chef de l'État de trouver la parade adéquate pour estomper les ardeurs sociales. Qu'on ne nous serve plus cette grosse farce entre Idy et Wade comme pour nous dire : "votez pour nous, nous allons vous sacrifier tous après"
Auteur: Mademba Ramata DIA
L'OBSERVATEUR:
POUR PROTESTER CONTRE LE CHOMAGE ENDEMIQUE DES JEUNES A ZIGUINCHOR Imams et maîtres coraniques de Ziguinchor dans la rue le 4 février
Article Par ABDOURAHMANE THIAM,
Paru le Vendredi 16 Jan 2009
Une marche de protestation et de sensibilisation est prévue le 4 février prochain dans toutes les rues et autres artères de Ziguinchor. Ainsi en ont décidé les imams de la ville, sous la houlette de l’imam Mohamed Sow de la mosquée de Boucotte.
Ces chefs religieux et résidents de la capitale de la région méridionale du pays protestent contre le chômage endémique des jeunes de la ville. Face à la presse, les imams ont égrené un chapelet de maux dont souffre la partie sud du pays. Parmi leur kyrielle de doléances figurent le chômage endémique des jeunes de la région et les conditions de vie aussi précaires qu’intenables de 400 enfants accueillis dans un orphelinat non encore électrifié. Imams, maîtres coraniques et populations demandent à l’Etat de résoudre la question du chômage qui prend des proportions inquiétantes dans la région sud du pays. Avec à leur tête, l’Imam Mohamed Sow, ces chefs religieux et les populations bénéficient du soutien de l’Ong Ama (Agence des musulmans d’Afrique), qui a favorisé l’insertion de ces jeunes enfants orphelins. «Ces enfants sont aujourd’hui laissés à la merci totale de l’insécurité. Ils vivent dans l’obscurité totale. Et pourtant, il y a de cela deux ans, nous avons saisi toutes les autorités administratives et politiques de la région. Au final, personne ne nous a prêté une oreille attentive. Mieux, la Sénélec, pour un raccordement ne cesse de nous réclamer 33 millions de Fcfa.», se plaint l’Imam Mohamed Sow, poursuivant que 70% de ces enfants déclarés pupilles de la nation sont logés dans ce site. «C’est pourquoi, nous interpellons le Président Wade pour lui demander de soutenir ces enfants innocents afin qu’ils puissent retrouver le sourire», a encore dit le chef religieux. Mohamed Sow s’est aussi indigné de constater que beaucoup de jeunes élèves de la région, après obtention du baccalauréat l’année dernière, n’ont toujours pas été orientés dans les universités du pays. «C’est regrettable pour ces garçons qui sont l’avenir du Sénégal. Abdoulaye Wade et son gouvernement doivent comprendre qu’à Ziguinchor, les populations en ont assez des manifestations politiques teintées de folklore. Les populations ont faim et les jeunes ne cessent de réclamer des emplois», peste l’imam, ajoutant que « le Président Wade doit comprendre que le Sénégal ne s’arrête pas à Dakar et sa banlieue. Il y a des jeunes partout dans ce pays qui ont besoin d’emplois». Sur les prochaines élections locales, le chef religieux appelle les populations à la vigilance. «Nous leur avons tout donné. Mais en retour, ils ne nous ont rien donné. Nous vous demandons de rester prudents, et ne plus se laisser embarquer dans une barque conduite par un mauvais capitaine», assène l’Imam Sow.
Mobilisation contre la cherté de l’électricité Les Imams en Ag ce dimanche, la Cnes dans la danse
Article Par JEAN-PIERRE MANE ,
Paru le Vendredi 16 Jan 2009
Les chefs religieux, notamment le collectif des Imams de Guédiawaye, se retrouvent ce dimanche pour faire le bilan de leur combat. Imam Youssoupha Sarr et Cie viennent aussi de bénéficier du soutien de la Cnes.
Sous la houlette de leur coordonnateur, l’Imam Youssoupha Sarr, les chefs religieux président une Assemblée générale après-demain, dimanche à partir de 10 heures à la Place de grande mosquée du quartier Cheikh Wade de Guédiawaye. Cette rencontre qui sera suivie d’un point de presse, va permettre de rendre compte aux populations des acquis obtenus à mi-parcours, mais aussi de dégager, au besoin, un plan d’actions pour amener le gouvernement à revoir le mode facturation de la Sénélec, renseigne l’Imam Youssoupha Sarr. Le Collectif des Imams et résidents de Guédiawaye a rencontré hier, en fin de matinée, la Confédération des employeurs du Sénégal (Cnes). Les deux parties ont en passé en revue le mode de tarification de la Sénélec. «En tant qu’industriels, les membres de la confédération apportent un soutien sans faille au combat que nous menons», a indiqué le coordonnateur et porte-parole du collectif. Un accord de principe a été trouvé entre les Imams et la Cnes pour un éventuel plan d’actions, souligne le chef religieux. Revenant sur leurs doléances, l’Imam appelle les autorités compétentes à augmenter la tranche sociale de la Sénélec de 250 à 350 kw. «L’Etat doit revoir son mode de facturation dans le sens d’élargir la tranche sociale pour permettre aux Sénégalais moyens de payer moins cher», a notamment dit le chef religieux.Le collectif des Imams et résidents de Guédiawaye a rencontré hier, la Commission de régulation du secteur de l’énergie pour un suivi des accords sur la révision du mode de facturation de la Sénélec. Les deux parties sont tombées d’accord sur les modalités mises en place. «Il s’agit du démarrage des travaux de la commission dès la semaine prochaine », informe le coordonnateur et porte-parole du collectif, l’Imam Youssoupha Sarr. Des rencontres périodiques sont prévues pour faire l’état d’avancement des travaux de ladite commission et le contrôle des factures erronées ou contestées de la Sénélec, et, le remboursement, le cas échéant, aux clients lésés. Pour rappel, le collectif avait rencontré la Sénélec, après la mise en place d’une commission issue d’un Conseil ministériel. Ce tour de table a permis d’avoir quelques avancées. Avec notamment des moratoires après l’engagement de la Sénélec de payer les dommages causés aux consommateurs.
LEQUOTIDIEN:
Appel au front
16-01-2009
Rien n’est plus contraignant et désolant que d’être pris dans un piège à mille rouleaux. Nous sommes entre le marteau et l’enclume.
Nous, jeunesse de mon pays, reconnaissons notre part de responsabilité dans la situation actuelle du pays sans trop nous poser de questions, une erreur a été commise ; admettons et assumons.
Nos malheurs et nos misères ne sont que le fruit d’un entêtement général venant de la réélection d’un sénile au pouvoir. Ce coup dur pour l’histoire politique sénégalaise ne mérite plus d’être vécu. Cette euphorie populaire de voir le Sénégal sur le devant de la scène n’a été qu’un cauchemar à cause de l’espoir terni par ce régime.
En un temps record, ce régime à brader les entreprises les plus solides de notre circuit économique (Ics, Sonacos, etc.) Ces entreprises, jadis, fleurons de notre économie nationale, faisaient la fierté et le bonheur de beaucoup de pères de familles aujourd’hui confrontés à des situations alarmantes car n’arrivant plus à joindre les deux bouts.
Le pillage sans état d’âme des ressources, terres et terrains bradés à la merci des tenants du pouvoir tel un gâteau de fête hante le sommeil de la population. La corruption qui caracole sous nos cieux est loin de connaître son épilogue faute d’une justice indépendante. Les factures d’électricité toujours à la hausse, sans explication fondée et les tarifs inter-urbains maintenus au même prix empêchent la plus grande partie de la population de vivre décemment. Le chômage est généralisé faute d’une politique d’emploi crédible du gouvernement. Tous ces manquements sont à l’origine de l’affluence des jeunes vers les destinations d’un soi-disant eldorado.
La dette intérieure toujours insolvable a fini par plomber les entreprises privées créancières faute de liquidités. Ces failles multiples proviennent de l’inexpérience d’un état voyou et incompétent.
Malgré le cri de détresse de la population, aucune de mesures idoines n’est prise si ce n’est de la supercherie. Est-ce-que même la baisse annoncée de certaines denrées de premières nécessités n’est-elle pas une ruse pour gagner l’électorat sénégalais ?
Je ne saurai répondre à cette question mais juste attirer l’attention des sénégalais à plus de vigilance et de discernement
«Mes plus que frères et sœurs» pour reprendre l’expression très célèbre de notre hymne national, unissons nos forces pour barrer la route aux fossoyeurs, aux dévaliseurs, aux détracteurs et aux fantoches de la République. En huit ans, ils ont amoindri les chances de notre pays à se hisser parmi les élites du continent alors que l’envol était donné. Ce gouvernement a ruiné notre pays bien que nous soyons intellectuellement très sophistiqué et très outillé.
Notre existence quotidienne rime avec chômage malgré un potentiel énorme de jeunes diplômés des plus prestigieuses universités et écoles du monde faute de structures d’accueil. Une politique de jeunesse saine, ce gouvernement n’en à pas. C’est inouï !
Mes chers frères et sœur, l’heure n’est pas à la démission ni à la soumission, seul un effort de taille, une hardiesse remarquable, une volonté manifeste peuvent nous amener à bouter ce régime mafieux et incompétent hors de nos murs. Attention aux solutions palliatives car la résolution d’un problème passe d’abord par un examen exhaustif de celui-ci plutôt que par une formule magique
Révoltons-nous mais pacifiquement luttons pour obtenir gain de cause C’est l’urgence aujourd’hui. Nous sommes les portes étendards de la Nation, disons stop aux multiples dérives ! Nous sommes les boucliers alors refusons les compromis. Ne nous faisons pas la guerre mais soutenons-nous. C’est par nous seuls (les jeunes) que ce combat peut arriver à terme. Il est grand temps d’interrompre la farce pour éviter le chaos du siècle car c’est nous qui allons en pâtir. Le signal est donné, penchons nous sérieusement sur la suite des choses. L’avenir du Sénégal dépendra de ce que nous en ferons.
Eric Vincent O. GOMIS / ricvince20@yahoo.fr
16-01-2009
Les retrouvailles Wade - Idy ou la bataille fratricide en perspective
Il est trop facile de célébrer des retrouvailles historiques après seulement une audience qui a duré au plus, deux heures trente minutes. Cinq années de disputes, de dénigrements, de mensonges, d’insultes, de trahison avec au passage une incarcération qui avait révolté plus d’un Sénégalais, tellement les conditions étaient inhumaines, ne peuvent être closes ainsi. Il est trop facile de
célébrer des retrouvailles historiques après seulement une audience qui a duré au plus, deux heures trente minutes. Cinq années de disputes, de dénigrements, de mensonges, d’insultes, de trahison avec au passage une incarcération qui avait révolté plus d’un Sénégalais, tellement les conditions étaient inhumaines, ne peuvent être closes ainsi. C’est trop facile.
Autant les observateurs avertis ne sont nullement surpris par ce retournement de Monsieur Seck, autant le Sénégalais lambda qui a porté dans sa chair la bataille de celui-ci au prix d’une souffrance intime, est choqué par la légèreté de Idrissa Seck. Tant il est vrai que l’argumentation développée et le comportement qu’elle sous-tend frise l’insouciance des lâches.
La date choisie est lourde de signification et peut-être il n’en avait pas conscience tellement il était obnubilé par ce rendez-vous. Souleymane Jules Diop, fidèle défenseur de la cause de l’ancien Premier ministre, qui, au summum du différend Wade-Idy, a servi de «porte voix» au célèbre prisonnier de Reubeuss assigné devant la justice par la famille Wade, ce même jour. La place de Idy n’était pas au Palais ce 12 Janvier 2009. «Dieu n’aime pas les traitres», a l’habitude de dire l’ancien Pm., Il n’aime pas les lâches, non plus.
Aujourd’hui, en décidant de regagner le Pds, sa famille d’origine, Monsieur Seck vient de commettre sa plus grande erreur politique. Il aurait attendu encore peu, il ramasserait ce parti, déjà, en déconfiture. L’homme pressé a toujours une courte vue.
Quelles sont les raisons qui peuvent pousser un tel homme à se faire hara-kiri ?
Suivant le schéma de succession prêté au Président Wade, seul Idrissa Seck peut déjouer ses plans en raison de sa capacité de nuisance et de la force politique qu’il représente qui, quoique altérée, reste encore réelle. Dès lors et en bon stratège, il a voulu nécessairement le neutraliser. Ce plan ne peut s’opérer qu’à condition de l’associer au schéma prédéfini et à la grande recomposition politique du Pds et de l’Etat. Monsieur Seck renoncerait difficilement à une telle offre en raison de son goût immodéré pour le Pouvoir et aussi de l’effritement de son poids politique né de son double jeu avec le Front Siggil Sénégaal et de ses allers-retours à la présidence à la veille des élections de février 2007.
Le politicien averti et rusé qu’est le Président Wade a conscience de la faiblesse de son ex sherpa, du faible attrait politique qu’il représente actuellement, mais redoute sa capacité à capitaliser en machine politique la déception des militants et des Sénégalais, si toutefois tout ce qui se murmure arrivait à se réaliser. Peut-être que Monsieur Seck a agréé le schéma de succession de Wade avec l’engagement ferme de les soutenir lui et son fils, ce qui expliquerait ces retrouvailles après tant de déchirements. Peut être aussi que le Président Wade a promis dans ce schéma, une place de premier choix à M. Seck ici et maintenant, et aussi… demain pour que ces retrouvailles soient si faciles.
Quelles que soient les promesses faites à l’un par l’autre, aucun d’eux ne respectera ses engagements. Pour l’un, il s’agit au mieux de le neutraliser maintenant, pour l’autre, il s’agit plutôt de l’endormir en jouant sur leurs relations affectueuses, quitte à convoquer les souvenirs attendrissants partagés ensemble au nom d’une prétendue filiation qui chasserait toute volonté parricide. La trahison en vue, installerait une guerre fratricide dans ce pays.
Déçu et trahi, Idy utilisera le reste du Pds et le pays contre Karim Wade.
Déçu et trahi, Karim Wade utilisera ses réseaux contre Idrissa Seck.
Pourtant, tous deux, et même l’autre actuellement en rupture de banc avec le Parti, devraient s’inspirer de cette belle fable de La Fontaine : le Vieillard et les Trois Jeunes Hommes :
«Un octogénaire plantait.
«Passe encor de bâtir ; mais planter à cet âge !»
Disaient trois jouvenceaux, enfants du voisinage ;Assurément, il radotait.
Car, au nom des dieux, je vous prie,
Quel fruit de ce labeur pouvez-vous recueillir ?
Autant qu’un patriarche il vous faudrait vieillir.
A quoi bon charger votre vie
Des soins d’un avenir qui n’est pas fait pour vous ?
Ne songez désormais qu’à vos erreurs passées ;
Quittez le long espoir et les vastes pensées ;
Tout cela ne convient qu’à nous.
- Il ne convient pas à vous-mêmes,
Repartit le vieillard. Tout établissement
Vient tard, et dure peu. La main des Parques blêmes
De vos jours et des miens se joue également.
Nos termes sont pareils par leur courte durée.
Qui de nous des clartés de la voûte azurée
Doit jouir le dernier ? Est-il aucun moment
Qui vous puisse assurer d’un second seulement ?
Mes arrière-neveux me devront cet ombrage.
Eh bien ! Défendez-vous au sage
De se donner des soins pour le plaisir d’autrui ?
Cela même est un fruit que je goûte aujourd’hui :
J’en puis jouir demain, et quelques jours encore ;
Je puis enfin compter l’aurore
Plus d’une fois sur vos tombeaux. “
Le vieillard eut raison : l’un des trois jouvenceaux
Se noya dès le port, allant à l’Amérique ;
L’autre, afin de monter aux grandes dignités,
Dans les emplois de Mars servant la république,
Par un coup imprévu vit ses jours emportés ;
Le troisième tomba d’un arbre
Que lui-même il voulut enter ;
Et, pleurés du vieillard, il grava sur leur marbre
Ce que je viens de raconter.»
Bissoré G. - Dakar
La politique, opium du peuple sénégalais
16-01-2009 Au Sénégal, on se réveille la politique sur les lèvres et on s’endort la tête pleine de débats politiques. Chacun y va de son analyse et chacun est expert. Nous vivons en permanence en période électorale. Les titres de la presse donnent le ton, tôt le matin. Toute la journée, les conversations dans tous les lieux (publics ou dans les bureaux) tournent autour de la politique. Pour un pays en quête d’une croissance d’au minimum 7% pour réduire la pauvreté et atteindre les objectifs du millénaire pour le développement, le chemin est encore long. Il est temps de redéfinir les priorités pour une véritable émergence de notre pays.
Déjà que la productivité de notre économie est fortement assujettie aux multiples fêtes prolongées au maximum, au gré de justifications «à la sénégalaise», nous nous prélassons de débattre en continu de «politique». De plus, ces débats politiques ne tournent pas autour de projets et programmes de société mais plutôt autour d’alliances qui se nouent et se dénouent au gré des intérêts des mêmes hommes politiques.
Depuis l’indépendance, l’économie sénégalaise est tributaire du secteur primaire, secteur fortement dépendant de la pluviométrie. Un choc exogène, quelque soit son ampleur, nous écarte du sentier de la croissance. A croire que le terme «anticipation» est ignoré par nos gouvernements qui attendent les effets de la crise pour culpabiliser «l’environnement international». Et si cela ne suffit pas on sort l’éternel et apaisant «dogalou yalla la»1. Les réformes structurelles susceptibles de booster l’économie sont différées au profit d’intérêts privés et la préservation des rentes d’une certaine classe.
L’année 2008 a révélé, en plus de l’absence d’une vision et de stratégies claires pour le développement de notre pays, la profondeur de la mal-gouvernance et du piétinement des règles élémentaires qui devraient prévaloir à la gestion des deniers publics. Le destin du pays est dévolu à la politique. Et, l’enrichissement fulgurant de ceux ou celles qui empruntent les chemins de la politique a fait que les partis font légion. La vérité est circulaire : «On s’enrichit par la politique et la politique enrichit.» Ce qui fait que notre paysage politique est caractérisé par la légèreté de l’engagement politique, la fulgurance avec laquelle les acteurs se dédisent et se contredisent, la transhumance, etc. Tous les coups y sont permis, la finalité étant pour ces «acteurs du jeu politique» de conserver leurs privilèges. Le tout sur le dos du contribuable sénégalais bien entendu, asphyxié par les taxes qui se répercutent sur les prix des denrées de première nécessité et détériorent fortement son niveau de vie.
L’événementiel rythme notre quotidien et notre horizon se décline au journalier. Les habitudes se substituent aux lois. Ainsi, par exemple, les marchands dits «ambulants» s’approprient l’espace destiné aux piétons et aux automobilistes et défient l’autorité publique. L’autorité suprême de la République ravale ses propos. Le précédent est grave car la construction d’un Etat moderne ne saurait se faire sur la base de certains compromis.
Nous devons rompre avec cette culture du palabre et du compromis fondée sur des valeurs altérées (le kersa, le soutoura,…) et prendre véritablement à corps les priorités de la Nation. Ces priorités sont d’ordre économique et ont pour noms :
Croissance pour résorber la pauvreté qui frappe plus de la moitié de la population et plus sévèrement encore les ruraux ;
Emploi des jeunes. Des jeunes qui ayant perdus tout espoir en leurs gouvernants finissent par centaines au fond de la mer. En plus de leur avoir ôté le droit à une vie décente, on les prive d’une sépulture où leurs proches pourraient se remémorer leur bref passage sur terre ;
Bonne gouvernance économique et transparence dans la gestion de nos maigres ressources ; l’efficacité et l’efficience doivent guider le choix des dépenses publiques et leur utilisation marquée du sceau de la transparence à toutes les étapes.
Etc.
La responsabilité de tout un chacun est engagée et cela devrait commencer par la rupture avec des comportements socio-économiques qui constituent de véritables freins au développement. Il s’agit notamment pour la population de refuser d’être l’otage de ces hommes politiques qui jouent au yoyo avec leur destin et celui des générations futures. Sinon, l’horizon de notre développement sera sans cesse chanté par les « marchands de rêves » et repris par leurs misérables courtisans, mais, nous ne sortirons pas du cercle vicieux de la pauvreté et du sous-développement avec ses conséquences dramatiques vécus au quotidien.
Alioune NIANG - Guédiawaye- Wakhninane
1 C’est la volonté de Dieu
Hypothéque sur la zone économique spéciale : Jafza s'eloigne du Sénégal
16-01-2009 Les Emiratis de Dubaï perdent de l’argent dans la crise financière internationale, et en plus, la situation politique du Ghana, et les potentialités économiques de ce pays, ont rendu à leurs yeux, ce pays plus attractif que le Sénégal. Du coup, la prochaine de Zone économique spéciale (Zes), que le Président Wade promet pour l’année prochaine, semble s’éloigner fortement.
La Zone économique spéciale intégrée de Diass (Zesid, ou plus couramment, selon les initiales anglaises Disez), sortira-t-elle un jour de terre ? Plusieurs personnes, proches des milieux d’affaires, des membres des chancelleries étrangères, comme dans les allées du pouvoir, en doutent de plus en plus. Elles considèrent, pour la plupart d’entre elles, que la crise financière qui frappe l’économie du monde développé, et qui a fortement affecté l’Emirat arabe, ajoutée à la transition politique réussie au Ghana, ont fini par enterrer le projet cher au Président de la République, Me Abdoulaye Wade. Ceux qui ont informé Le Quotidien assurent que les autorités sénégalaises, au plus haut niveau, ont été informées que les financiers émiratis ont mis le projet de la Disez sous le boisseau.
Rien sur le terrain
Ces gens considèrent que le chef de l’Etat, dans son dernier discours à la Nation, a voulu jeter de la poudre aux yeux, à moins que ce ne fut qu’une séance d’autosuggestion, d’une personne qui veut se convaincre qu’il suffirait d’évoquer une chose pour qu’elle se réalise. Le Président Wade assurait en effet le dernier jour de décembre : «Prévue dans le périmètre de Diamniadio-Bargny, en partenariat avec Jebel Ali Free Zone de Dubaï, la Zone Economique Spéciale, Zes, pour un investissement de 800 millions de dollars, soit 400 milliards de francs Cfa, comprendra une zone industrielle et une zone franche commerciale avec d’importantes infrastructures. La Zes devrait accueillir 400 entreprises au cours des cinq prochaines années, 40 000 salariés en emplois directs et 100 000 en emplois indirects. Dès 2010 les premières entreprises seront installées.»
En fait, la situation du projet est un peu plus à l’est que ne l’indique le président. Comme son nom l’indique, le projet est plutôt prévu entre Diamniadio et Diass, sur plus de 10 000 hectares. Les travaux d’aménagement auraient dû prendre fin en 2008, pourtant, un tour dans la zone de Diass permet de se rendre compte que rien n’est fait. A part une clôture en fer par endroits, rien ne permet de penser que sur ces lieux devrait s’établir la seconde zone industrielle et des affaires du Sénégal.
On se rappelle que la question du retrait de Jebel Ali free zone authority (Jafza) avait déjà été posée il y a un peu plus d’une année, quelques temps après le désistement des Américains sur le projet d’aménagement de la zone voisine de Diamniadio. Les similitudes et la concurrence qui allaient se créer sur les deux zones avait poussé les Américains à renoncer à avancer les fonds qu’ils voulaient consacrer à Diamniadio. Or, au départ, les autorités sénégalaises voulaient faire aménager la zone de Diamniadio par les Américains et en confier la gestion à l’opérateur émirati. Ce que les compatriotes de George W. Bush n’entendaient pas accepter, privant le Sénégal de plus de 400 milliards de francs Cfa d’investissement environ.
Il avait été dit que le lâchage américain avait poussé les Emiratis à revoir leurs plans. Mais en novembre 2007, le responsable de Jafza chargé du dossier de Diass, M. Edgar Julienne avait nié toute idée de délocalisation du projet dans un autre pays d’Afrique de l’Ouest ou du Centre, notamment au Ghana. Et pour renforcer ces déclarations, une convention a été signée en janvier de l’année dernière, entre l’Etat du Sénégal, représenté par l’Agence nationale pour la promotion de l’investissement et des grands travaux (Apix) et Jafza, en présence de son président. Le groupe émirati promettait d’investir environ 800 millions de dollars américains, environ le même montant que les Américains avaient promis pour Diamniadio.
L’election au Ghana, un sale coup
Or, aujourd’hui, des personnes très bien informées sont convaincues que le Ghana a fini par damer le pion au Sénégal. Elles signalent que le gouvernement précédent du Ghana avait déjà élaboré un code des investissements des plus incitatifs, et offrait des avantages, en termes de disponibilité foncière, qui n’existent pas au Sénégal. «La découverte du pétrole, dont l’exploitation va commencer à la fin de cette année, est un élément nouveau qui va encourager encore plus d’investisseurs à se tourner vers ce pays», souligne un diplomate étranger. Cela, d’autant plus que le pays a levé la seule hypothèque qui gênait les investisseurs étrangers.
«Les dernières élections dans ce pays ont permis une transition pacifique entre le pouvoir et l’opposition, montrant que les investissements opérés dans ce pays ne courent pas de risque», note avec envie, un fonctionnaire sénégalais.
Car Jafza ne peut financer, sur le littoral atlantique, deux projets de cette envergure, qui seront fatalement concurrentes. En ce moment de crise économique, les capitalistes arabes ne vont pas jeter de l’argent par les fenêtres, alors qu’ils en ont tant besoin.
Le petit émirat du Golfe arabo-persique, qui s’est spécialisé dans la création de zones franches commerciales, et qui lui-même en abrite un très grand, souffre terriblement de la crise financière internationale. Au point qu’il a connu la délocalisation de plusieurs entreprises, qui fuient le prix du loyer à Dubaï. La finition de la plus haute tour du monde, le Burj Dubaï, qui devait atteindre les 800 mètres, mais qui n’en est «qu’à» 688m, a été stoppée, faute de financement, plusieurs des clients potentiels ayant renoncé à leurs réservations. Ce passage à vide pour le pays, représente un fort manque à gagner, qui pousse, entre autres, à sacrifier des projets de prestige, ou mal ficelés, comme celui du Sénégal, indiquent des diplomates occidentaux.
mgueye@lequotidien.sn
L'OFFICE:
Tapage nocturne et diurne
Le Deal entre Wade et Idrissa Seck n’a pas encore révélé tous ses secrets. Au niveau du Pds, aucun responsable sérieux n’a encore claqué la langue. Il n’y a que les militants de la 25 e heure, comme Awa Ndiaye, et les opportunistes, courtisans du fils du président, cachés dans la Génération dite du Concret, qui nous pompent l’air. Même leur mentor est muet comme une carpe, préférant comme à son habitude agir par procuration, en actionnant ses affidés. Les fumeuses retrouvailles Wade/Idy n’intéressent pas les Sénégalais ; mais nous tympanisent…Un vrai tapage nocturne et diurne, pour reprendre les mots de Louis de Funès.
( Mor Todjangué )
WALF FADJRI:
Valeurs, civilisation et exemplarité
Dans un monde en mal de repères, dans des sociétés qui n’osent plus se référer aux valeurs fondamentales qui ont produit tant de civilisations, il reste encore, même s’ils ne font pas légion, des hommes et des femmes d’honneur. Ce sont des individus qui, contrairement à leurs semblables, à leurs contemporains, ont réussi à dépasser les problèmes du quotidien, les mots d’ordre éphémères, les ‘valeurs’ qu’on aime le temps que dure leur charme. Ce sont des individus simples mais dangereux, car ils constituent une minorité qui tient aux vraies valeurs que leurs contemporains foulent au pied, sans sourciller. Les valeurs fondamentales de notre société négro-africaine et les apports positifs d’autres civilisations avec lesquelles nous avons eu des contacts plus ou moins durables.
Ce sont des citoyens qui ont su, à travers les péripéties de leur vie, défier les attractions néfastes du moment. Ils ont pu résister à l’appât du gain facile. N’ont pas su manger à deux râteliers. Ne sont pas parvenus à mentir, à se prostituer, pour survivre. L’art de la magouille et des ‘combines salvatrices’ leur est inconnu. Ils mettent en exergue, à longueur de journée, les valeurs intrinsèques de l’homme. Connaissent parfaitement les notions de bien et de mal. Vous parlent de patriotisme, de conscience morale et professionnelle, d’ambition saine. Toutes ces notions que les gens ne prennent plus en compte de nos jours. Ils sont les seuls à les brandir !
Malheureusement, il faut qu’ils tiennent le coup contre vents et marées. Malgré tout ce qu’ils doivent endurer, car ils constituent le dernier bastion avant la dérive, la déchéance d’une société qui, naguère, vivait sainement. Leur problème est qu’ils ne peuvent compter que sur la relève des cadets. Auxquels il faille inculquer ces notions vidées de leurs substances par une société qui se soucie peu des concepts.
Si nous parlons aujourd’hui de ces citoyens qui constituent pour nous la digue qui nous préserverait de la dérive c’est que la situation politique dans notre pays a atteint un tournant qui le commande. Il y a, certes, moult façons de faire de la politique. Ce qui donnerait, cependant, plus de valeur à ce concept, du reste, très noble, consisterait à la faire sans se servir des extrémismes. Il n’en demeure pas moins que choisir, exclusivement, le recours à la violence, par le biais de la subversion, de l’intoxication, de la désinformation et de la surenchère, démontrerait, de la part des initiateurs, une impuissance radicale en la matière.
Le Ps, l’Afp et la Ld estiment que s’opposer ne se limite, principalement, qu’à entreprendre la descente en flammes du pouvoir, en faisant fi de la légitimité de celui-là. Quid de l’éthique ? Leurs moyens d’actions planifiées pour réussir, peut-être, à terme, une performance en pré positionnement : 1. Choisir de boycotter les Législatives.
2. Créer le Front Siggil Sénégal.
3. Organiser des concertations genre ‘Assises nationales’.
4. Institutionnaliser, par le biais de certains organes, une tempête médiatique en ne choisissant que d’être des incendiaires nihilistes !
La précipitation, pour ne pas dire la hâte, de certains leaders, du fait de leur impuissance radicale, s’expliquerait par la problématique soulevée par la relève générationnelle et la négociation du virage imposée par l’échéance 2012. Ils veulent, vaille que vaille, se pré positionner ! Cependant, s’ils interrogeaient l’histoire, ils verraient que le cynisme, le nihilisme et les grandes effusions n’ont, nulle part, permis de gagner une seule bataille politique. Encore moins d’obtenir une alternance. Hélas, les dérives communicationnelles constatées et rapportées par certains médias sont très édifiantes. Des exemples éloquents comme les appels de certains leaders invitant les citoyens à régler des comptes avec l’administration, à développer une désobéissance civile ou à entretenir une lamentable désinformation et un polémisme querelleur.
L’insulte, la calomnie, l’invective, l’intrigue et la menace demeurent des recettes sataniques qui ne conduisent à aucun triomphe. Pendant que la retenue et la réserve sont les vertus cardinales utiles à la formation d’une élite capable de conduire, à terme, les changements imposés par les ruptures opérées depuis 2000. Il ne s’agit plus, au Sénégal, de culture de parti unique, mais d’engager une révolution qui vise la transformation des mentalités, la réforme des systèmes de gouvernance et l’amorçage d’une émergence pour la modernisation économique et sociale.
Malheureusement, certains segments de l’opposition donnent l’impression de ne point être au fait des réalités nationales. Et suivent des parcours qui, hélas, les éloignent des véritables problèmes auxquels les populations sont confrontées.
Wagane FAYE Professeur d’Anglais Coordonnateur des cadres du Fap Vice-président de la Commission des cadres et experts de la Cap 21 E-mail :jdlfontaine@yahoo.fr
+ L'info en continu
Les fonctionnaires victimes des usuriers accusent : «Les agents du Trésor et du centre Peytavin sont complices»
Acquérir une marchandise à plus d’un million et la revendre à 200 mille francs, pour ensuite subir des coupures à la source pendant deux, voire trois ans, tel est le piège dans lequel se sont retrouvés pris nombre de fonctionnaires de l’Etat du Sénégal.
‘Monsieur le président de la République du Sénégal, nous travailleurs du secteur public et parapublic venons à nouveau, en ce début de l’an 2009, solliciter votre aide et votre soutien afin que nous puissions sortir des griffes de nos bourreaux, c’est-à-dire les usuriers libano-syriens établis dans toutes les capitales régionales, plus particulièrement à Dakar’. C’est ce qu’on lit dans une correspondance adressée au chef de l’Etat par le Regroupement national des fonctionnaires du secteur public et parapublic victimes des usuriers.
Dès son accession de la magistrature suprême, rappellent les victimes, ‘la première mesure que le président Wade avait prise a été de sauver les fonctionnaires, en donnant des instructions fermes (en) demandant la suppression des coupures à la source opérées à partir du centre Peytavin sur les salaires des fonctionnaires. En ce moment, tous les travailleurs du secteur public et parapublic ont dansé, car la plupart d’entre eux ne parvenaient plus à percevoir leur salaire depuis 10 à 15 ans (…)’, rapporte la même source.
La création de la Mecap en 2000, s’est déroulée ‘au grand bonheur de tous les travailleurs’, soulignent les victimes des usuriers qui précisent, toutefois, que ‘les instructions ont été respectées pendant deux ans seulement’. Depuis 2002, ajoutent-elles, ‘les usuriers ont refait surface avec la complicité des agents du ministère des Finances et du Trésor public et du centre Peytavin, lesquels gèrent les comptes des usuriers et se présentent à eux à chaque fin du mois pour percevoir leurs commissions’. Ainsi, regrettent les fonctionnaires, les coupures à la source de la Mecap ne passent plus, au profit des coupures des usuriers. ‘Ce qui empêche à la Mecap de recouvrer correctement ses créances’, constatent-ils.
Aujourd’hui, révèle le regroupement national des victimes de l’usure, ‘pour mieux ferrer les clients, les usuriers leur font signer des cessions volontaires de salaire tous les jeudis au niveau du Tribunal régional de Dakar au grand dam des magistrats qui ignorent tout ce qui se passe en amont dans ces affaires nébuleuses pour légaliser l’usure’. A travers leurs pratiques peu orthodoxes, les usuriers font ‘acquérir’ à leurs proies un téléviseur en couleur de 55 cm à crédit à 500 mille francs, un congélateur entre 800 et 900 mille francs. Mais les marchandises ne sortent jamais des magasins, font remarquer les victimes. Parce que les complices des usuriers sont souvent aux abords de ces magasins pour guetter la moindre opportunité de racheter la marchandise ‘acquise’ moyennant une somme dérisoire. L’exemple que donnent les victimes en dit long sur ces pratiques des usuriers. Deux congélateurs vous sont cédés à ‘un million 800 mille et des complices vous remettent la somme de 200 mille francs et vous aurez à payer à la source des mensualités de 60 à 70 mille payables sur deux ou trois ans’, voire plus, révèle-t-on.
Aujourd’hui, les victimes demandent au président Wade de ‘faire arrêter immédiatement toutes les coupures illicites et illégales à la source à partir du centre de Peytavin sur les salaires des travailleurs’.
Mbagnick NGOM
Fédération des forces féminines du Sénégal : Une nouvelle association pour la bonne gouvernance
Amener les femmes et les jeunes filles à s’impliquer davantage dans la gestion de la cité en vue de participer à la bonne gouvernance pour un développement durable, c’est la raison d’être et l’objectif général que s’est fixé la Fédération des forces féminines du Sénégal qui sera bientôt portée sur les fonts baptismaux.
Initié par Mme Abibatou Gigi Mboup et un groupe de femmes leaders d’associations féminines dont 19 conseillères de communautés d’arrondissements, ce mouvement de la société civile, dénommé la ‘3 FS’, veut contribuer à mieux gérer la cité par l’accès des femmes aux instances de décision. ‘Il est temps que les femmes arrêtent d’animer les meetings et de renforcer les mobilisations des politiciens. Il est temps que les femmes sortent de leur suivisme en politique pour devenir des femmes initiatrices d’actions’, soutient Mme Mboup. Aussi, poursuit-elle, ‘nous ne serons plus des produits de consommation mais des femmes de production, d’action, qui prennent des initiatives’.
L’idée avec la 3 FS est de mettre en place un mécanisme de participation à la bonne gouvernance du pays pour le mieux-être des populations et pour une paix sociale durable. Car, souligne l’initiatrice de la Fédération, paraphrasant J.F. Kennedy, ‘il s’agit de se demander d’abord qu’est-ce que les femmes peuvent faire pour l’Etat et non ce que l’Etat peut faire pour les femmes. Et de ce fait, elles ont un grand rôle à jouer’.
Dans cette optique, la 3 FS, initiée sous l’impulsion du président Wade lors de sa rencontre dernière avec les femmes leaders, va prendre son bâton de pèlerin pour conscientiser notamment les jeunes femmes et les jeunes filles sur la gestion durable de la cité. Elle s’emploiera également à promouvoir l’égalité et l’équité du genre, l’entreprenariat féminin et la prise de décision dans les instances appropriées.
Après la tenue prochaine d’une Assemblée générale, un point de presse prévu ce dimanche, la date du lancement officiel de la Fédération des forces féminines du Sénégal sera fixée, informe Mme Abibatou Gigi Mboup.
Joseph DIEDHIOU
Ligue démocratique : Les locales, un référendum contre la politique de ruine nationale
Le Secrétariat permanent de la Ld réaffirme son engagement à participer au scrutin du 22 Mars 2009 dans une coalition la plus large possible. C’est pourquoi, Abdoulaye Bathily et ses camarades saluent la décision des partis politiques de l’opposition de mettre sur pied, avec toutes les forces vives, une coalition électorale dénommée ‘Bennoo Siggil Senegaal’. Aussi, la direction de la Ligue démocratique engage-t-elle ses militants à tout mettre en œuvre pour le triomphe de cette dynamique unitaire ‘porteuse d’immenses espoirs pour une autre gouvernance locale au service exclusif des populations’.
De même, la Ld lance un appel à tous les patriotes du pays à se mobiliser pour faire de ces élections locales ‘un référendum contre la politique de ruine nationale de Wade’. En effet, pour les ‘Jallarbistes’, le regroupement de toutes les forces de progrès est une exigence pour remporter le scrutin du 22 mars 2009 ‘et mettre fin à la gestion calamiteuse des collectivités locales’. C’est pourquoi, le parti de Bathily exhorte toutes les parties prenantes à la coalition ‘Bennoo Siggil Senegaal’ à faire preuve d’esprit d’ouverture, de responsabilité et de solidarité dans la confection des listes, partout à travers le territoire national.
Toutefois, le Secrétariat permanent de la Ld appelle les populations à la vigilance et au combat face aux modifications ‘unilatérales’ du Code électoral à deux mois du scrutin ‘en violation flagrante du protocole de la Cedeao ainsi qu’au découpage administratif non concerté qui bouleverse la carte électorale dans beaucoup de collectivités locales’. Dans ce cadre, il exhorte les citoyens à exiger des élections libres et transparentes, ‘en s’opposant notamment aux votes multiples, à tout transfert d’électeurs dans leurs collectivités locales et de s’organiser contre toute tentative de détournement de la volonté populaire ’.
Par ailleurs, le Secrétariat permanent de la Ld exige l’arrêt des tracasseries policières contre les populations de Kédougou et la libération immédiate des jeunes ‘dont le seul tort est d’avoir manifesté pour une distribution équitable des ressources minières de leur localité’.
Georges Nesta DIOP
NETTALI.COM :
vendredi 16 janvier 2009 - SENEGAL-POLITIQUE-SITUATION NATIONALE
Niasse crache encore le feu sur le régime de Wade.
NETTALI.NET - Le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp) crache encore sur le régime du président Abdoulaye Wade. Moustapha Niasse a fait une sortie musclée contre le pouvoir libéral en recevant mardi une délégation du Rassemblement pour la démocratie et le socialisme/Takku defaraat Senegaal (Rsd/Tds) de Robert Sagna.
Dans sa déclaration à la presse au sortir de la rencontre entre les deux parties, Niasse soutient d’abord que « le Sénégal est à la croisée des chemins ». Avant d’indiquer que « la situation actuelle est préoccupante ». Parce que, de l’avis du patron des progressistes, « le régime de Wade est au bout de l’épuisement ».
Et c’est la raison qui fait que Moustapha Niasse reste convaincu qu’« il est important que toutes les forces se serrent la main pour changer ». Mais, dit-il, le plus important, c’est le redressement du pays. « Nous devons convaincre les Sénégalais pour qu’ils ne perdent pas l’espoir », a souligné le secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp).
Toutefois, Moustapha Niasse pense que dans la situation actuelle, le pays a besoin de Sénégalais élus dans la transparence pour pouvoir porter la voix des sans voix. Suffisant pour lancer un appel à tous les Sénégalais. Parce que, a-t-il expliqué, « les Sénégalais doivent prendre compte que le pays ne se constituera pas sans eux ».