d'un tel désastre ?
Mais bon sang ! Qui sont les coupables d’un tel désastre ?
«mécomptes» de l’Anoci, s’il y en a eu. ? Qui va répondre des ? Qui est encore coupable du scandale du fonds de solidarité ? Qui est coupable de ce taux élevé de banditisme que le Sénégal n’a jamais connu ? Qui est responsable des agents, fonctionnaires qui ne perçoivent plus de salaire. Qui est coupable de la chute des résultats scolaires et universitaires des jeunes ? Qui est coupable de la dette intérieure ! De mon côté, je vois un gouvernement aux abonnés absents au moment où les banlieues frôlent encore l’inondation, où les délestages, que subissent les familles à revenus moyens voire faibles (en l’absence de groupe électrogène), perdurent. Qui sont les coupables Je suis étudiante sénégalaise fière de mon pays ou plutôt de ce qu’il a été. Depuis quelques années, je ne reconnais plus notre cher Sénégal, terre de paix, de religions, de diversité culturelle, mais aussi de Téranga comme nous avons l’habitude de dire. Comme la majorité des Sénégalais qui ont vu leur avenir se ternir, je ne peux qu’avoir peur pour mes frères, sœurs et pour moi-même. Je lisais un article sur nos diplômes et la politique du «bras long», je m’aperçois que notre pays garde ses mauvaises habitudes, tout en adoptant d’autres. Que quelqu’un me dise ce qui va
? Si nous revoyons notre pays depuis les Indépendances, il est tout à fait visible que le néo-patrimonialisme anime notre pays. Senghor a dirigé ce pays comme il l’entendait avec bien sûr l’influence de l’Hexagone. Son système a en fait profité à certaines familles sénégalaises, pendant que d’autres en pâtissaient, allant jusqu’à quitter définitivement leur cher pays. Sur le plan sociétal bien que la colonisation ait laissé des empreintes indélébiles sur d’aucuns, la majorité des citoyens savaient ce que mœurs, cultures et amour propre signifiaient. Je ne citerai que ces esquilles et je passe sur tous les maux dont souffre plus de 80% du peuple sénégalais. Des accusations sont portées sur le gouvernement, «l’Etat» des Wade. C’est légitime. Après tout, ce sont les Wade qui dirigent ce pays depuis plus de neuf ans. Depuis neuf ans, des familles entières touchent le fond avec une situation financière et sociale qui se dégrade. Mais si la faute ne leur incombait pas à eux seuls
En 1981, lorsque Abdou Diouf est venu, la même politique s’éternisait. Les mêmes personnes continuaient de vivre, de s’enrichir sur le dos des Sénégalais. Les relations, les pistons faisaient que certaines personnes avaient droit aux bourses, aux bonnes formations. Sinon, il fallait être ancien gréviste, meneur, pour réussir. Certains avenirs étaient d’ores et déjà hypothéqués. Certaines fa mil les condamnées pour des crimes qui n’existaient pas. Person ne ne peut nier que le régime de Diouf n’a pas connu de scandale. Il a aidé des Sénégalais à s’enrichir, à occuper des postes stratégiques, les populations n’ont pas eu des comptes concernant les travaux de l’Oci en 1991, nous ne savons pas ce que les Wahab Talla n’ont pas fait (il n’était pas seul). Ce dont nous sommes sûrs par contre, c’est qu’un infime groupuscule ne s’est pas occupé de tout. Il n’y avait pas d’agence, mais une commission dont faisait partie Diouf lui-même, Djibo Kâ, Tanor Dieng... Pour ce qui est de la gestion du pays, des biens publics, des magouilles ont pu avoir lieu. Nul n’en disconvient. Car, nonobstant les fois où les droits de l’Homme ont été bafoués dans ce pays, des crimes y sont restés impunis.
: mettre au monde un enfant, donner la vie. ? Et ce qui est encore plus écœurant, c’est que leurs enfants ne savent pas qu’au moment où ils «brûlent» des millions pour juste leur temps de «Summer break» dans les grandes boîtes de nuit de Dakar, aux abords des quartiers riches, à ces mêmes moments, des femmes qui ont travaillé dur et dignement toute leur vie, risquent de mourir dans les hôpitaux de Podor, de Kédougou, en pays Bassari ou encore à Ourossogui juste pour faire le plus grand geste du monde, la plus noble tâche chez une femme «Gorgorlu» du matin jusqu’au soir. Et pour le savoir, il faut aller dans les marchés. Sur la Petite-côte , les mères de famille tamisent les coquillages afin de les vendre sous le chaud soleil. Sur la Grande côte, en Casamance, les femmes travaillent dans les rizières, vendent des produits halieutiques ou encore s’occupent de travaux champêtres. Ce que nous vivons actuellement dans ce pays dépasse l’entendement. Il est à se demander si ces petites gens sont conscientes de ce qui se passe, plus loin que dans leurs immenses villas aux Almadies, aux Point E. Ces nouveaux habitants des chic cités, savent-t-ils que l’argent qu’ils dépensent, l’argent dont se servent leurs enfants afin de se payer des études dans les universités nord américaines avant de revenir au pays, appartient au peuple et à lui seul : insécurité notamment dans les banlieues, matériels de maison défectueux, perte du peu de courses que certains chefs de famille pour essayer de nourrir leurs enfants en faisant du ? Nous en reviendrons plus amplement. Nous dirons par contre qu’en 2000, le Sénégal s’est démarqué. D’aucuns disent qu’il a fait preuve de démocratie. Moi je dirais que nous sommes restés stables. Abdoulaye Wade est venu au pouvoir portant sur ses épaules l’espoir de plus de 12 millions de Sénégalais, enfants et adultes. Il restera la déception du siècle. Nous attendions justice sur toutes les questions que se posait le peuple, nous nous attendions à moins de ministres, à la disparition définitive de la Chambre hau te, à la subvention des produits agricoles, à ce que justice soit rendue aux anciens de la Sotrac , de la Société des chemins de fer, à être édifiés sur le meurtre de Maître Sèye, à ce que les étudiants soient plus rassurés sur leur avenir, à ce que la promotion de la scolarisation des filles soit davantage faite, à ce qu’il y ait plus de suivi dans les écoles, à ce que le panier de la ménagère souffre moins… A la place de tout ça, nous n’avons vu que des infrastructures qui en fait, servent à un pourcentage insignifiant de Sénégalais habitants certains quartiers dakarois, un monument qui s’érige pendant que les Sénégalais pâtissent des effets de coupures d’électricité qui ont de grandes conséquences ? Mais cela devrait-il être le sort réservé à l’Afrique Tout ce récit montre que le Sénégal n’a pas toujours été dirigé avec franchise et loyauté. Vous me direz, c’est pareil dans de nombreux pays africains
? ? Il faudrait encore qu’elles s’interrogent sur ce que font leurs enfants en général ? Ce pays se retrouve aujourd’hui sans valeur, sans mœurs. Le peu de gens qui gardent leur dignité, qui ne vendent pas leur âme au diable ne s’en sortent pas. Avec ça, les sociologues se demandent où sont passées nos valeurs. Pourquoi quand les filles s’acoquinent aujourd’hui avec plusieurs hommes, certaines mères ne disent rien ? Qu’avons-nous fait pour mériter ça Je me demande combien de temps, nous peuple sénégalais allons continuer à vivre cela, à supporter et laisser entre les mains de Dieu «Allah Bakhna»
Tout est une question de suite logique que les «mathématiciens» comme notre Président pourraient certainement résoudre.
Ndeye Astou NDIAYE - Etudiante en études supérieures de recherche en Sciences Pô Bordeaux / ndiayeaissatou7@gmail.com