Souleymane Jules Diop
Globale Folie
Souleymane Jules Diop Jeudi 5 Aoû 2010
« La profusion avilit
ceux qu’elle n’illustre pas »
VAUVENARGUES
Des scandales financiers, nous en avons connus au-delà de l’imaginable. Pas
une semaine ne passe sans laisser accrochée aux basques des pontes de ce
régime, une volée de casseroles. Mais avec Global Voice, c’est d’une
monstruosité qu’il s’agit. L’Etat du Sénégal a décidé d’enrichir une bande
d’inconnus, en surfacturant les appels entrant au Sénégal. Il ne serait
peut-être pas superflu de rappeler que ce sont les Sénégalais qui paieront
plus cher, au profit d’une société étrangère. Tous les mois, nous allons
devoir donner malgré nous, 2,3 milliards de francs à des hommes d’affaires
établis en Amérique. Pendant les 5 années que va durer ce contrat, ce sont
environ 150 milliards qui seront versés à cette société, pour exercer une
mission qui devait naturellement être dévolue à l’Artp. Aussi difficile qu’il
soit, le travail de Global Voice se limite à un exercice de multiplication. Il
n’y a, pour cela, aucun investissement nécessaire et à ce jour, aucun appareil
n’a été installé dans les locaux de la Sonatel. C’est un travail qu’aurait pu
faire n’importe quel élève de CM2, qui permet à des hommes d’affaires
d’empocher des dizaines de milliards sans mouiller leur chemise. Il consiste à
multiplier le nombre de minutes au prix à la minute, des problèmes comme en
rencontrent les candidats au certificat d’études.
Depuis que cette affaire a été révélée, le régime défend à travers des médias
à sa solde, l’argument mensonger selon lequel la Sonatel ment sur le volume du
trafic entrant. C’est d’une mauvaise foi inouïe, pour qui connaît les
conventions qui régissent les communications internationales. Il est
scandaleux de prétendre qu’une société basée au Sénégal, dans laquelle l’Etat
sénégalais possède des actions, pratique de la fraude, dès lors qu’on trouve
un moyen de se faire de l’argent. Le contrôle, l’Etat en a le pouvoir en tant
que puissance publique et le droit en tant qu’actionnaire. Il est illégal et
inadmissible de demander à une société de livrer ses équipements et ses
données à une autre société concurrente, et les syndicalistes de la Sonatel ont
raison de refuser cette demande illégale. Ndongo Diaw nous fait croire que
Global Voice est capable de faire ce que l’Etat du Sénégal, avec ses moyens et
ses experts, ne peut pas faire : contrôler les appels internationaux entrant
et les facturer.
La cupidité de quelques hommes a pris plus d’importance que les intérêts d’un
pays. Nous voilà en face d’une situation inédite. L’Etat du Sénégal oblige un
des fleurons de notre économie à enrichir une société étrangère, sans aucun
égard pour les situations sociales dramatiques que cette situation pourrait
provoquer. C’est le sacrifice de plusieurs générations d’ingénieurs qui
auraient pu offrir leurs services ailleurs, que ce régime fait passer par
pertes et profits. Dans des conditions presque similaires, une société
nigériane a été autorisée à vendre des terminaux Internet, pour concurrencer
déloyalement une société qui fait vivre des milliers de sénégalais.
Les conditions dans lesquelles la libéralisation du secteur des
télécommunications a été menée jusqu’ici sont proprement choquantes. Mais le
train de la corruption ne s’arrêtera pas de sitôt. Il est devenu évident que
face aux révélations qui éclaboussent son entourage, Abdoulaye Wade a décidé
que justice ne sera jamais rendue. C’est la seule raison de la nomination du
père de Thierno Ousmane Sy au ministère de la Justice et la convocation d’une
audience spéciale pour juger l’affaire des commissions de Sudatel.
Depuis dix ans, quelques individus se livrent à leurs joyeuses bacchanales,
attachés à leurs privilèges comme des crabes à leur rocher, livrant le reste
du pays à la débrouille permanente. S’élever contre cette impunité et cette
injustice est une mission de tous les jours. Ils se croient bénis de Dieu pour
agir avec autant d’aisance, mais c’est à croire qu’ils sont possédés par le
Diable. Tout est fait selon un ordre qui ressemble à un plan maléfique visant
à ruiner l’économie du pays et appauvrir ses habitants. Il faut, pour s’en
convaincre, voir dans quel état l’ami de Karim Wade, Michel Godard, a mis les
Industries chimiques du Sénégal. Le spectacle qu’offre maintenant cette
société qui faisait plusieurs dizaines de milliards de bénéfices par an est
affligeant. Ce sont des ouvriers indiens qui y travaillent, sous le regard
impuissant des populations locales, forcées au chômage. Il faut détester ce
pays pour agir de la sorte.
Je discutais en début de semaine avec un haut fonctionnaire nord-coréen qui
m’expliquait à quel point son pays était embarrassé par l’histoire du Monument
de la renaissance, en confessant qu’en vérité, le président Wade a raison. La
statue de bronze n’a pas coûté un seul centime au contribuable, puisqu’il a
été offert au Sénégal par le peuple de Corée, exécuté par des ouvriers
coréens. L’histoire des terrains de l’aéroport et des dizaines de milliards
est une magouille fomentée par Abdoulaye Wade pour s’enrichir et financer les
élections locales de mars 2009. Beaucoup de dons en provenance de la Chine,
de l’Inde et de la Corée ont été détournés selon les mêmes procédés. L’Etat fait
commande de ce don auprès d’un homme d’affaires, qui livre la marchandise,
encaisse l’argent et transfère une partie dans des comptes à l’étranger. Ceux
qui sont au cœur de ce genre de pratiques agissent en toute impunité, assurés
que jamais Abdoulaye Wade ne s’avisera de mettre la main sur eux.
Karim Wade et Thierno Ousmane Sy crient partout qu’ils n’y sont pour rien.
Mais le fait qu’ils soient obligés de s’expliquer partout est le signe de la
faillite morale de ce régime. Deux amis, le neveu et le fils du président de la
République, sont au cœur de toutes les histoires d’argent et traînent en
justice tous ceux qui osent les dénoncer. Cette omniprésence de la famille du
président de la République est ce contre quoi nous nous élevons. C’est parce
que les richesses du pays ne sont la propriété exclusive d’Abdoulaye Wade,
qu’il n’a pas le droit de les confier exclusivement à ses enfants. Après
l’Anoci arrachée aux mains de Cheikh Tidiane Gadio pour Karim Wade, Sindiely
Wade vient de se voir confier le Fesman III, un projet de 18 milliards de
francs, sous le prétexte que ceux qui avaient été nommés n’ont pas bien géré.
A moins de quatre mois de cette manifestation prévue pour durer deux semaines,
rien n’a été fait. Un grand artiste national, qui a senti la bonne affaire, a
empoché 25 millions de francs, avec la promesse de faire signer de grosses
pointures mondiales avant fin avril. Il a disparu avec l’argent sans jamais
faire signe. L’ancienne équipe, qui devait poursuivre les contacts avec les
invités de marque, a été chassée sans ménagement, sans lettre de licenciement,
avec un manque de courtoisie hilarant. Il y a chez ces gens un manque de
professionnalisme et une condescendance que même les journalistes de la presse
d’Etat, si souvent dociles, ne supportent plus. Nous avons une expertise
nationale capable d’organiser un tel évènement, mais Sindiely Wade est plus
capable que tous les Sénégalais réunis. Il en résulte qu’aujourd’hui, tous les
grands projets du chef de l’Etat sont entre les mains de ses deux enfants, à
l’exclusion de tous les autres sénégalais. Aucun peuple n’a attendu longtemps,
pour mettre un terme à une telle humiliation.
SJD
PS : J’exprime mon soutien indéfectible aux étudiants de l’Université de
Saint-Louis, sauvagement battus par les forces de l’ordre, alors qu’ils n’ont
fait que revendiquer leurs droits légitimes.
Auteur: Souleymane Jules DIOP
« SUXXALI » Sénélec, l’ingénierie financière aidant : La titrisation
Il faut se pencher sur d’autres voies et approches nouvelles, fort innovantes
qu’empruntent les spécialistes et experts de la finance moderne, en matière
d’intermédiation financière non génératrice d’endettement, mais propre à lever
des Fonds sur les marchés internationaux de capitaux.
1. Problématique financière de la Sénélec et/ou utilisation opportune et
efficiente des ressources glanées ?
Les maux, en ligne de mire, d’ordre financier de la Sénélec et ses conséquences
désastreuses dans la feuille de route de la Sénélec perturbent le pays dans un
climat de mal vivre. Les faits, constats, consternations, lamentations,
revendications de masse, manifestations populaires sont portés sur la place
publique par les victimes. Pire, les injonctions du peuple étalées par leurs
représentants : les honorables députés au sein de l’Assemblée Nationale. Quelle
prouesse politico-économique aux relents de bonne gouvernance. Pourtant ces
épreuves, afflictions, souffrances, difficultés et remèdes qui hantent la
Sénélec et les parties prenantes pour une fourniture consommable d’électricité
sont à hauteur d’homme. Par ricochet, nous sommes tous interpelés, nous le
peuple dans un contexte de cri de cœur et d’élan de reproches, de requêtes,
réclamations, pétitions, commandements, sommations. Cette prise de
responsabilité et implication inclusive de tous les répondants sociaux ayant un
seul dénominateur commun, doit snober et reléguer au bas rang les clivages de
toute nature voire comportement incongru ou considération sans fondement juste.
La démarche, dont celle patriotique l’emporte parce que professionnellement
correcte et fort civique et de bonne gouvernance. Il est question de la lueur,
de la lumière, de la clarté dans l’étendue du Sénégal. C’est le vœu glissé dans
la courbe de demande coudée en électricité du peuple.
Les interrogations du Président de la République Maître Abdoulaye Wade méritent
réponse. Les voici telles que formulées en constat par lui même et relayées par
la presse : « Quand on pense à tout l’argent que nous avons dépensé pour nous
retrouver dans une situation de manque de fuel avec des arrêts, parfois d’usines
que j’aie moi-même lancées (et de conclure en ces propres termes) il y’a quelque
chose d’anormal et de curieux.»
Par rebond, de surcroit dans ces mêmes colonnes d’un organe de presse, un
spécialiste reconnu et expert approuvé en Management des organisations publiques
fustigeant les défaillances de la SENELEC de relever dans une approche
pédagogique articulée autour d’une analyse factuelle dans la marche cahoteuse de
la SENELEC de dire : « Un problème où un diagnostic est mal posé ne peut trouver
une solution idoine. Il faut, (aux dires de ce profil sénégalais de management
au long cours) être sérieux à ce niveau de responsabilité et prendre le temps
pour identifier le véritable problème ou la cause principale des
disfonctionnements de la Sénélec. Par conséquent, (estime l’auteur à obédience
Organisations et Méthodes) il est légitime de s’interroger sur le caractère
déterminant de la ressource financière dans la résolution du problème».
Convenons en, la rectitude et la droiture financière est au cœur des questions
et réponses pour un déploiement sans heurt de la Sénélec. C’est mon invite. Dans
cet axe orthonormé, au sein du plan d’idées fédératrices, de forces vives et
lignes consensuelles suite à l’identification des ressources et circonscription
du problème, l’outsourcing, cette forme délégataire de faire faire, voire de
prise de responsabilité se présente avantageusement dans la donne énergétique. A
priori, c’est comme un recours à l’instar d’une stratégie supplétive adaptée,
une mesure d’accompagnement de la SENELEC. Elle revêt dans son application et
sans bavure, une touche de bonne gouvernance publique. Cette station d’ouverture
aux compétences expertes externes nationales se situe dans le dessein de sauver
le patrimoine public qu’est entre autres la SENELEC : en termes de renforcement
multidisciplinaire de capacités humaines. Laquelle solution peut revêtir
diverses formes dont l’assistance, le soutien, l’appui managérial pour la bonne
prise de décision.
Cette même dérivée du Management - Recrutement – Professionnel « MRP », dans un
intervalle de temps donné, épouse les contours de l’amplitude de l’urgence
énergétique. Elle doit être considérée comme élément vacataire d’accompagnement.
Elle concerne pour l’essentiel, la haute portée et teneur pédagogique de la
fonction à tracer ; s’agissant de la gestion de la prise en compte et résolution
des maux dont la couverture énergétique. Cette doléance qui a revêtu des formes
de mouvements citoyens patriotiques perturbant la feuille de route de la
SENELEC, dans sa double mission :
* Approvisionnement sécurisé en combustible fut-il à hauteur des besoins de
la Sénélec estimés à hauteur de 900 et 1200 tonnes par jour en combustible.
* Fourniture en électricité aux millions de sénégalais en attente.
Suite à ce qui précede, il faut concrètement se pencher sur d’autres voies et
approches nouvelles, fort innovantes qu’empruntent les spécialistes et experts
de la finance moderne en matière d’intermédiation financière non génératrice
d’endettement, mais propre à lever des Fonds sur les marchés internationaux de
capitaux. Il est question de rendre liquide la SENELEC en vue de faire face à
ses besoins d’approvisionnement d’électricité sur le marché. Les traites à
hauteur de 5 milliards sous forme de traites avalisées à 90 jours est une
pratique caduque et désuéte.Pire, elle a déjà montré ses limites et
insuffisances dans le décor financier précis de la SENELEC.
C’est tout l’intérêt articulé à ce besoin financier que j’aborde laissant à
d’autres spécialistes et experts la volonté de « SUXXALI Sénélec» sur d’autres
angles droits dont ceux déjà évoqués et essaimés par la presse.
2. Solution financière salutaire :
A mon avis d’expert et/ou de résolution de ladite problématique relevée, les
lignes d’expert qui suivent, identifient et démontrent la justesse d’une recette
managériale à visage d’ingénierie financière pour soutenir la Sénélec, face aux
paiements de ses factures d’approvisionnement d’électricité sur le marché des
capitaux. Cette démarche est circonscrite dans un binôme: couplage de l’épargne
nationale et celle l’épargne internationale. C’est en partie ce manquement
financier qui désole le Ministre d’Etat en charge de l’énergie, à savoir le
paiement de la fourniture de l’électricité et la mise à disposition en quantité
et en qualité suffisante au bonheur des véritables bénéficiaires de la demande
énergétique, les Sénégalais.
La titrisation des recettes et/ou créances futures de la SENELEC :
La titrisation est le fruit d’une expertise financière véhiculée par les
Managers au long cours qui s’évertuent avec dextérité, habileté et doigté dans
la sphère de la confection de recette et produit à atteler au convoi de finance
internationale. Cet outil financier bien aiguisé et sur mesure est totalement
ignoré par les praticiens classiques de la finance parce que sans formation
pointue dans le domaine, en plus d’une absence d’expertise dans le champ des
marchés de capitaux internationaux. Le style obsolète des courtiers financiers
est le tâtonnement pour ce qui est de la sécurité et la rentabilité des actifs
en possession « l’épargne nationale, bien public ». A l’opposé, cette nouvelle
donne financière est aux antipodes d’initiatives aventureuses. Mais au
contraire, justement orientée vers la rectitude et la discipline financière
menant à l’efficacité et à l’efficience parce que prenant en compte les forces
du dispositif énoncé et subtilités et versatilités de la globalisation des
marchés de capitaux.
Certes,les financiers de toute école ou obédience confondue sont convaincus
qu’une dette est jugée viable s’il est prévu que l’emprunteur sera en mesure de
continuer d’assurer son service, sauf forte correction probable du solde de ses
revenus et dépenses. A l’inverse, une dette devient non viable lorsqu’elle
continue de s’accumuler plus rapidement que le capital de l’emprunteur. Ce
dernier a à assurer le service.
Pour déterminer quel niveau d’endettement est viable, il faut prévoir
l’évolution des engagements et établir des hypothèses pour les taux d’intérêts,
les revenus, les échéances, les fonctions de la monnaie de transaction, la
valeur, le volume monétaire et du lieu de transaction. Un exercice de routine
d’expert en la matière d’emprunt.
Suite à cet éclairage à des fins de mise à niveau ou de vulgarisation,
l’instrument de technique financier suivant, la titrisation des créances futures
s’adapte comme ingénierie financière dans l’espèce et comme terrain d’exercice
pratique de la Sénélec.
Le diagramme ici-bas met en relief une structure type d’une opération de
titrisation de recettes futures, applicable au cas jugé opportun à la Sénélec.
Des sénégalais sont disposés et aptes à relever le défi de SUXXALI SENELEC dans
une approche de rectitude et de discipline financière. Il est tout bonnement
question d’orienter par une affection correcte des ressources secrétées par la
SENELEC elle-même, suite à un bon processus de recouvrement de créances. C’est
leur bien commun. Option avantageuse :
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Source : (Cahier finance Fonds Monétaire International FMI)
3. Pertinence.
Dans les conditions présentes, et compte tenu des limites et/ou non
opérationnalité voire non disponibilité financière de l’appui public d’urgence,
ou lenteurs d’engagements externes, les parties prenantes à l’exercice pratique
de l’ingénierie financière en appui à la SENELEC doivent trouver de nouveaux
moyens de mobiliser des financements pour satisfaire la demande crescendo de la
population. La Sénélec doit s’évertuer dans les marchés financiers
internationaux pour régler sa fourniture intérieure. La non satisfaction de tels
besoins vitaux s’est manifestée dans la rue, relayée à l’hémicycle.
L’émission de titres négociables de la Sénélec sur le marché des capitaux,
lesquels adossés à des garanties partielles (L’Etat ou ses démembrements, où des
créanciers futurs en devises fortes), peut aider la Sénélec à y recourir et à
avoir accès à des ressources financières moins onéreuses, ni contraignantes. La
Sénélec peut dans cette porte ouverte, éliminer les vastes mouvements de panique
social, et totalement éloigner les risques dont ceux entrainant l’assèchement
brutal de la Sénélec.
La titrisation est une innovation financière relativement récente, mais elle a
fait ses preuves et couvre désormais une large gamme d’actifs et produits. La
Sénélec peut lever des fonds en pratiquant la titrisation de ses créances
futures libellés en CFA, en devises fortes. Partant, satisfaire ses fournisseurs
dans les délais retenus de commun accord et rendre joyeux le peuple sénégalais.
C’est toute la portée et l’essence de cette nouvelle pratique financière. Dans
telle envolée et option financière internationale d’opération de titrisation de
créances futures, La Sénélec (emprunteur-cédant) vend en partie ses créances
futures (C’EST A DIRE LE MONTANT DES FACTURES A CONSOMMER, A PAYER ET DONC DUES
PAR LES ABONNES, LES SENEGALAIS. CE SONT DES CREANCES DUES À LA SENELEC, DES
ACTIFS APPARTENANT À LA SENELEC).
Cette opération commerciale de vente directe ou indirect à une entité
spécialement créé au sein de la Sénélec ou en exercice ailleurs dans le monde
(Véhicule de Titrisation Spécifique: VTS) émet à son tour des titres de
créances. Les clients internationaux, fournisseurs d’électricité de la Sénélec
(débiteur) recouvrent l’instruction de payer les CREANCES de la Sénélec, cédant
directement sur un compte de recouvrement géré par un mandataire. L’agent chargé
de recouvrement assure le paiement du principal et des intérêts aux prêteurs et,
le cas échéant les fonds restants sont reversés à la Sénélec (diagramme
ci-dessus).
Les risques souverains de transferts et convertibilités sont atténués car la
Sénélec obtient des clients désignés, l’engagement contraignant d’effectuer les
paiements correspondant au mandataire. Le risque de faillite diminue aussi,
puisque les VTS n’ont en général pas d’autres créanciers et ne peuvent donc pas
faire faillite. Les prêteurs peuvent atténuer tout dérapage ou hésitations,
favorisant de fait la Sénélec dont les créances, sont en mesure de livrer des
recettes qui généreront les créances futures. De toutes les façons, si l’on ne
peut abolir totalement le risque du marché lié à la volatilité des prix et des
volumes qui occasionnent une fluctuation de trésorerie, il est possible de les
atténuer par un surdimensionnement des couvertures ou garanties. Tout se
conjugue dans le cas de la Sénélec.
Ce qu’il y a à retenir dans la portée de cette forme d’intermédiation
financière, c’est que les agences de notation de risque acceptent le principe
qu’une entité telle la Sénélec peut continuer de générer ces créances futures
même si elle est en défaut de paiement. La Sénélec présente un cas intéressant
dans l’option de l’instrument financier que je viens d’aborder car les recettes
de la Sénélec sont des liquidités financières faciles à contrôler parce que la
demande émane de beaucoup de source très diverses en ligne de mire, le peuple
sénégalais et autres usagers à moins que l’exécution des contrats y afférents
soit assurée. Ce n’est point le cas de figure. Mieux des simulations chiffrées
pourraient soutenir la faisabilité dans le souci majeur de SUXXALI
financièrement la Sénélec. La titrisation permettrait à la Sénélec d’allonger
l’échéance de sa dette contractée pour son approvisionnement, de mieux gérer le
risque, d’améliorer les ratios financiers et de toucher un éventail
d’investisseurs intéressés.
Il convient de souligner que la titrisation des créances futures suppose un
examen bien poussé du management de la Sénélec. Les pouvoirs publics doivent
s’appliquer à lever les contraintes, l’environnement juridique et institutionnel
qui s’opposent éventuellement aux opérations de titrisation des recettes futures
de la Sénélec. Vu le temps nécessaire pour monter telles opérations, la Sénélec
doit en garder une réserve et s’assurer que les investisseurs y participent en
période faste, afin que de tels actifs restent disponibles en temps de crise.
Dans cette hypothèse, toute mesure visant à rejeter le degré de motivation pour
le non paiement des factures doit être entretenue. La persuasion s’annonce
excellente parce qu’étant d’ordre sociale.La bonne gouvernance est définie comme
l’art de gouverner en articulant la gestion de la chose publique à différentes
échelles de territoire local ou mondial. C’est un moyen d’obtenir et de
maximiser les résultats positifs en matière de développement économique et
politique, d‘encourager la transparence, faciliter l’interaction entre les
différents niveaux de management de la Sénélec.
Exploitons cette voie pour palier à la détresse financière de la Sénélec.
Auteur: Serigne Saliou Fall
Arrivée de Global Voice Group au Sénégal : à qui profite le crime ?
Préparé sans tenir compte de l’opinion des principaux intéressés, signé le 28
mai dernier par le Président de la république, publié au Journal officiel le 20
juin 2010, le décret n° 2010-632 instituant un système de contrôle et de
tarification des communications téléphoniques internationales entrant au
Sénégal n’était pas encore entré en vigueur qu’il provoquait déjà un vaste
tollé. En fait, cette initiative n’est pas vraiment une nouveauté puisqu’une
première tentative avait été faite, dans le courant de l’année 2009, alors que
l’Etat faisait face à de graves difficultés de trésorerie. Profitant de ce
contexte, ceux qui régentent en coulisses le secteur des TIC et des
télécommunications au Sénégal depuis maintenant plus d’une décennie avaient
fait miroiter aux plus hautes autorités de l’Etat, la possibilité de collecter
des dizaines de milliards de FCFA grâce à la mise en place d’un tel dispositif.
L’opération avait cependant fait long feu compte tenu d’une part de l’opposition
manifestée par les opérateurs de télécommunications et d’autre part des fortes
réticences exprimées par l’Agence de régulation des postes et
télécommunications (ARTP) qui estimait qu’une telle mesure allait à l’encontre
de la tendance générale visant à faire baiser les tarifs de télécommunications.
Gêné par la divulgation de sa position par le journal Le Populaire, l’organe de
régulation, qui traversait une période difficile suite au limogeage de son
directeur général emporté par l’affaire des primes liées à l’attribution de la
licence globale à Sudatel, avait publié un démenti peu convaincant. Dans les
milieux bien informés, on expliquait d’ailleurs que le véritable motif ayant
présidé au limogeage du Directeur général de l’ARTP était son opposition à la
taxation des appels entrant, l’affaire des primes n’ayant été qu’un prétexte
pour se débarrasser de lui. Toujours est-il qu’une fois l’orage passé et un
nouveau Directeur général de l’ARTP nommé, les parrains de l’opération se sont
remis au travail, introduisant d’une part le projet de décret dans les circuits
administratifs et signant d’autre part un accord de gré à gré avec la société
Global Voice Group (GVG) pour le contrôle du volume du trafic international
entrant. Cet accord léonin d’une durée de cinq ans prévoit d’attribuer à GVG
49% des recettes découlant de cette nouvelle taxe dont le montant annuel est
estimé à 60 milliards de FCFA, en échange de la mise à disposition de l’Etat
d’un équipement d’un coût de 10 milliards de FCFA. A n’en pas douter, il s’agit
d’un excellent deal pour GVG et pour ceux qui lui ont offert ce marché de gré à
gré sur un plateau d’argent, puisque le montant des gains accumulés au bout de
deux mois d’activité sera équivalent au montant de l’investissement de base.
Qui dit mieux ? En dehors des protestations de l’Intersyndicale des
travailleurs de la Sonatel, de l’opposition de la Sonatel, des dénonciations de
l’opinion publique et des réserves de la grande majorité des experts du secteur,
les choses sont encore un peu plus compliquées puisque les ministres en charge
des télécommunications au sein de l’Union économique et monétaire
ouest-africaine (UEMOA) ont exprimé leur intention de requérir l’avis technique
de l’Union internationale des télécommunications (UIT) à propos de cette taxe et
demandé qu’elle ne s’applique pas aux autres états membres par solidarité. Ces
développements montrent bien que le discours des autorités sénégalaises tentant
de faire accroire que l’instauration de cette taxe, à laquelle la Côte d’ivoire
et le Burkina Faso ont renoncé après l’avoir instaurée, sera sans effet sur le
coût des communications téléphoniques, pour les consommateurs comme pour les
opérateurs de télécommunications, est bien peu crédible. De plus, comment
ignorer le fait que l’augmentation du prix des télécommunications qui en
découlera incitera les fraudeurs à redoubler d’ingéniosité pour contourner le
système mis en place d’autant plus que leurs gains seront encore plus élevés
que par le passé ? Enfin quid de la baisse du volume du trafic téléphonique
entrant qui risque de survenir du fait du surenchérissement de la destination
Sénégal et qui entrainera de facto une baisse des recettes fiscales ? Comme on
le voit, l’instauration de cette taxe et la venue de GVG au Sénégal soulèvent
plus de problèmes qu’elles n’apportent de solutions et tout le monde en est
semble-t-il conscient sauf l’Etat qui continue à présenter l’opération comme
une bonne affaire. Il est donc légitime de se poser la question de savoir à qui
profite le crime.
Olivier Sagna
Secrétaire général
BATIK
Bulletin d'analyse sur les technologies de l'information et de la communication
Lettre d'information électronique mensuelle publiée par OSIRIS
l'Observatoire sur les systèmes d'information, les réseaux et les inforoutes au
Sénégal
n° 132 Juillet 2010
osiris@osiris.sn
http://www.osiris.sn/
campagne contre un 3e mandat présidentiel : l’unis compte déposer wade au
terminus 2012
La Constitution sénégalaise, en son article 27, dispose que «la durée du mandat
du président de la Répu blique est de sept ans. Le mandat est renouvelable une
seule fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi
référendaire». L’article 104 dit que «le président de la République poursuit
son mandat jusqu’à son terme», mais «toutes les autres dis positions de la
présente Constitution lui sont applicables».
HAUSSE DES TARIFS DES COMMUNICATIONS INTERNATIONALES :
Un faux pas de plus de l’état du Sénégal
Dans un contexte national inflationniste et mondial défavorable, le gouvernement
du Sénégal choisit de surenchérir en procédant à une hausse assez sensible des
tarifs des communications internationales par l’instauration d’une nouvelle
taxe, sans tenir compte des conséquences très dommageables que cette variation
des prix induit au plan macro-économique.
En effet, la tarification passe de 92 FCFA l’unité à 141FCFA, soit une variation
en valeur relative de 53% dans un environnement où les coûts des transactions au
niveau du secteur des nouvelles technologies de l’information et de la
communication subissent des baisses tendancielles. A cet égard, vous conviendrez
avec moi qu’il est surprenant et paradoxal au point de devenir une hérésie de
constater, qu’en plus de la forte amplitude de l’augmentation, les prix
subissent une évolution inverse à la baisse tendancielle du coût des facteurs.
La baisse des prix dans le secteur des nouvelles technologies de l’information
et de la communication est consubstantielle à son développement par l’effet
cumulatif de l’induction du progrès technique et des économies d’échelle qui
entrainent la réduction des coûts unitaires de transaction. C’est dire qu’il ne
peut pas exister dans ce domaine une variation à la hausse des tarifs justifiée
par le jeu des facteurs, tout au contraire, la tendance devrait être à une
modération des tarifs.
Au surplus, le secteur des télécommunications joue aujourd’hui un rôle
primordial dans le développement de l’économie globale et constitue le pilier de
la nouvelle économie de sorte que toute hausse dans ce domaine provoquera non
seulement une baisse du volume des transactions, mais, à terme, conduira à une
hausse généralisée des prix au Sénégal, en ce que la communication, de nos
jours, constitue un facteur technique principal de production. Si bien que, la
compétitivité des entreprises se trouvera compromise et les investissements
subiront un net ralentissement pour un pays qui figure déjà dans le peloton de
tête des pays les plus chers au monde .Les pertes pour l’économie nationale en
termes de valeur ajoutée seront considérables avec les baisses de compétitivité
en raison de l’accroissement des couts comparatifs et de la diminution des
volumes transactionnels par le jeu des effets de substitution ,en plus du fait
que le secteur touristique, naguère pourvoyeur de devises, se trouvera
particulièrement affecté.
Rappelons –nous que la hausse des prix consécutive à l’introduction d’une taxe
sur les tarifs des billets d’avion dans le but de constituer un fond
d’investissement afin de réaliser l’aéroport de Ndiass a déjà impacté
négativement l’activité dans le secteur touristique au Sénégal.
L’instrumentation de l’impôt dans le sens d’une hausse pour constituer des fonds
d’investissement(trop d’impôts tue l’impôt) doit être évité au vu de la
modification des prix relatifs qu’une telle manipulation génère pouvant créer
des déséquilibres entre l’offre globale et la demande globale des biens et
services .Dans un monde de plus concurrentiel, les politiques économiques
doivent s’orienter vers l’abaissement des couts pour une meilleure compétitivité
des entreprises et pour la création d’ un environnement favorable aux
investissements. Nos gouvernants doivent faire très attention en manipulant
facilement l’imposition surtout si les intentions sont mues par des
considérations non économiques pour servir des intérêts particuliers.
Déjà, la croissance économique au Sénégal qui a été presque nulle en 2009(1,5%)
risque de connaitre le même sort en 2010 au grand dam de la croissance accélérée
à deux chiffres dont les pouvoirs publics avaient l’ambition de réaliser en
2000.
Les crises dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de l’industrie et
aujourd’hui des télécommunications sont les manifestations d’un processus de
dégradation avancée du tissu économique Sénégalais résultant d’une mal
gouvernance économique. Hier, c’étaient les ICS, la SAR, la SONACOS, AIR SENEGAL
INTERNATIONAL, la SENELEC de subir des remous dont certains ne se sont plus
relevés à la suite d’un interventionnisme débordant des pouvoirs publics,
aujourd’hui, c’est au tour de la SONATEL de vivre les mêmes travers. La
situation se présente comme si on ne s’intéresse qu’à des parts de marché qui
détermine les choix au détriment des facilitations pour l’intérêt général
provoquant de nombreux conflits d’intérêt dans notre pays.
Dans l’un des pays les plus chers au monde où la tendance à l’augmentation des
prix se poursuit de façon soutenue rendant problématiques la consommation,
l’épargne et l’investissement, il y’a lieu de s’arrêter un instant et de jeter
un autre œil sur la marche des affaires.
KADIALY GASSAMA, Economiste Rue Faidherbe X Pierre Verger Rufisque
AVIS D UN EXPERT
Contribution au débat sur la controverse à propos du décret de contrôle des
communications internationales et l’affaire Global Voice
Dans un article paru dans la presse sénégalaise Le Soleil et relayé sur les
sites Internet (Xalima, ..) le Jeudi, 24 Juin 2010, nous lisons : « L’Agence de
Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) informe, que le
Gouvernement du Sénégal vient d’adopter le décret N°2010-632 du 28 mai 2010
instituant un système de contrôle et de tarification des communications
téléphoniques internationales entrant au Sénégal. La nouveauté majeure apportée
par ce décret est la fixation d’un nouveau tarif pour la terminaison des appels
vers le Sénégal et venant de l’international. Le système de contrôle n’est mis
en place que pour être sûr que les opérateurs déclareront le trafic réel qu’ils
reçoivent de l’international.
Entre autres dispositions, ce décret fixe un seuil minimum des tarifs de
terminaison des communications téléphoniques entrant au Sénégal, précise le
communiqué. Ce seuil minimum est fixé bien au-dessus des tarifs actuels. Nous
notons aussi dans le dit communiqué que ce nouveau seuil n’est aucunement une
nouvelle taxe mais plutôt un mécanisme qui assure une redistribution équitable
des revenus sur la chaîne de valeur du marché de gros des terminaisons d’appel
au bénéfice de l’Etat sénégalais et du secteur national des télécommunications.
Mais en réalité, le relèvement de ce tarif de terminaison à 140,03 Fcfa
constitue bien une nouvelle taxe car une partie de ce tarif est collecté par le
régulateur. Sur ces 140,03 Fcfa, 75,44 F cfa seront collectés pour chaque minute
de communication vers les fixes et 48,2Fcfa pour chaque minute de communication
vers les mobiles. Nous remarquerons que sur les appels vers les téléphones
fixes, l’Etat gagne plus que les opérateurs.
Aux termes du décret, l’ARTP est chargée de l’exécution technique du nouveau
système. A cet effet, elle s’est attachée, dans le respect des procédures du
Code des Marchés publics, les services de l’opérateur international du nom de
« Global Voice Group » comme partenaire technique pour la mise en oeuvre du
système », souligne le communiqué… »
Devant cette situation, j’ai pensé réagir et apporter ma contribution sur la
manière dont ce type de dossier devrait être piloté d’un point de vue rationnel
et professionnel tout en garantissant le respect de l’intérêt général. Il ne
s’agit nullement pour nous de prôner l’immobilisme, ni de cautionner
d’éventuelles fraudes et autres dissimulations dont pourraient être coupables
les opérateurs de télécommunications.
Nous nous posons la question de savoir, dans cette affaire, si un appel d’offres
a été lancé, s’il y a eu une consultation ou si cela a été fait de gré à gré.
Nous pensons que ce dossier nécessite un travail en mode projet et qu’il aurait
du être précédé par des études technico économiques en amont. Une équipe
pluridisciplinaire devrait être mise en place et assurer le pilotage d’un tel
projet s’il est capable de générer plusieurs milliards à l’état du Sénégal, par
delà la contribution au développement socioéconomique du pays. Le travail de
cette équipe consisterait à : faire un état des lieux et définir les objectifs à
atteindre pour l’état du Sénégal, pour les opérateurs de télécommunications,
évaluer les retombées dans l’économie, les conséquences stratégiques du choix du
fournisseur de la solution de supervision et de taxation, tenir compte de la
protection des consommateurs et des usagers ; établir de vraies propositions ou
recommandations justifiées par une réelle argumentation (démontrer l’intérêt,
les avantages, les inconvénients, les conséquences à court et long terme, les
précautions à prendre)
Une fois que les enjeux économique, technique, financier, politique, stratégique
seront identifiés et mesurés une procédure d’achat appropriée (Appel d’offres
ouvert ou appel à propositions, dialogue compétitif…) doit être menée à travers
la désignation d’un Comité de Pilotage composé des différents partenaires
nationaux (Opérateurs, Etat et ministères impactés (finances, justice,
télécommunications..), des syndicats et du régulateur (ARTP), ce dernier pouvant
assurer la conduite du projet. Dans ces conditions un résultat positif viable,
garanti par une telle démarche qualité, serait, à coup sur, trouvé. Il est
inadmissible qu’au regard des enjeux divers de ce projet que celui-ci soit
simplement tranché par un décret même présidentiel, sans le soubassement des
avis des experts et autres acteurs concernés par la problématique. Il est grand
temps de responsabiliser les gens et de travailler avec les différentes forces
vives de la Nation pour trouver les solutions pérennes et efficientes pour les
choix technologiques majeurs et le développement socio-économique du Sénégal in
fine.
Nous ne sommes pas dans une situation inédite et nous devons forcément nous
inspirer des expériences internationales des pays développés comme celle de la
France pour solutionner ce type de problème bien entendu en l’adaptant à notre
contexte. En France l’ARCEP (Autorité de Régulation des communications
Electroniques et des Postes) assure de manière autonome son rôle de régulateur
et de gendarme des télécommunications avec un marché composé de plus d’une
dizaine de Grands opérateurs. La question de savoir pourquoi nous ne sommes pas
capables d’en faire autant avec un marché composé de seulement de 3 opérateurs
majeurs au Sénégal, sachant que toutes les technologies actuellement disponibles
ne sont même pas mises en oeuvre dans notre pays, ce qui pourrait complexifier
la gestion de la supervision, se pose avec acuité.
La gestion, la supervision et le contrôle en temps réel du trafic international
entrant au Sénégal ne nécessite pas le choix d’un opérateur Telecom Etranger qui
au passage récupère près de la moitié de la manne financière en fournissant
simplement le système ou l’outil de supervision et de taxation ou de
re-taxation, alors même que les équipements de réseau intelligent sont implantés
dans les centraux de commutation numérique (ni plus ni moins que de puissants
ordinateurs capables de traiter d’importants volumes de données, à
l’architecture modulaire et aux composants réutilisables pilotant des bases de
données géantes) et permettent d’obtenir tous types d’informations. Un
partenariat public privé et de vraies études technico économiques notamment
entre l’Etat du Sénégal et les Opérateurs présents, sous le contrôle de l’ARTP
et des différents partenaires devrait permettre d’aboutir à une solution. Il
nous semble beaucoup plus facile d’exercer des prérogatives attachées à la
fonction de régulation (obtenir des informations et des indicateurs de
performance, rappeler à l’ordre, édicter des règles et imposer des contraintes,
voire des sanctions), que de se hasarder à des expérimentations de solutions qui
risquent de ne pas être opérables et d’introduire des risques d’instabilité de
toute sorte sur la simple foi de courtiers des communications internationales.
Le problème n’est pas aussi complexe que cela mais il été très mal posé et
présenté aux sénégalais qui peut être pour la plupart ne s’y retrouvent pas
aisément. Le travail consiste à identifier l’ensemble des possibilités
d’acheminement d’appels vers le Sénégal et à trouver les outils de mesure des
volumétries et de répercuter les grilles tarifaires correspondant,
consensuellement définies. Là on invente rien, mais on travaille de manière
simplement professionnelle et avec la rigueur et l’expertise que cela exige. Le
problème n’est pas que Global Voice soit un opérateur majeur ou pas mais réside
dans la manière dont l’Etat a procédé en désignant, presque en catimini un
opérateur sans aucune procédure d’achat public valable au regard du code des
marchés publics, d’une part, mais aussi dans l’existence d’une possibilité de
trouver un prestataire indépendant capable de mettre en place des outils de
supervision fiables et incontestables, d’autre part, après des études concrètes
par des experts des télécommunications attitrés, ce qui ne manquent pas au
Sénégal.
Les télécommunications constituent une source de revenus non négligeable au
Sénégal, au regard de sa contribution au PIB (Produit Intérieur Brut), encore
faudrait-il que ce secteur soit géré avec transparence par des personnes
compétentes et conscientes de l’intérêt du pays, à leur tour contrôlables. Des
outils de mesures de volumétrie et surtout de contrôle doivent être mis en place
sous l’arbitrage du régulateur national dont les missions et la mode de
désignation et de gouvernance seront redéfinies pour échapper aux vicissitudes
politiciennes. En effet, l’ARTP doit pouvoir être automne et jouer pleinement
son rôle dans l’intérêt supérieur du pays et doit surtout rendre compte sur les
petites comme sur les grosses affaires. Cela suppose que l’Etat choisisse les
femmes et les hommes par leurs compétences, leurs expertises et leurs
qualifications et de mettre fin au lobbying et autres pratiques (népotisme,
clientélisme, intérêts divers, appartenance politique, etc..).
Ce secteur commence à faire trop de bruits dans notre pays (affaire des
commissions sur la Licence à Sudatel, tarification des communications
internationales, limogeage de l’ex-Directeur de l’ARTP, ..). Il est important de
cesser de créer des événements qui n’en seraient vraiment pas, si la gestion
était bien faite et de se consacrer à résoudre les vrais problèmes de notre pays
que tout le monde connaît (Emploi, Energie, inondations, pauvreté galopante,
insécurité, santé, éducation, ..). Aujourd’hui que ce secteur reste l’un des
plus rentables et les plus fiables, l’Etat ne prend pas toutes les mesures à la
hauteur des enjeux pour préserver celui-ci et par la même occasion les emplois
du secteur et surtout la protection et l’intérêt des consommateurs. Les dossiers
aussi importants ne doivent pas être discutés dans un bureau entre deux
personnes mais gérés de manière collégiale et strictement professionnelle. C’est
ensemble en mettant en contribution les différentes forces de notre pays et
respectant les bonnes conduites dans la loyauté, la transparence et le respect
des valeurs démocratiques et républicaines que nous arriverons au développement
socio-économique du Sénégal.
Voici quelques termes techniques pouvant aider à une meilleure compréhension de
la problématique d’acheminement de communications entrantes Terminaison
d’appel/acheminement d’appel : Service consistant à faire aboutir une
communication (téléphonique, de télécopie, etc.) au niveau du demandé, lorsque
l’abonné d’un opérateur A appelle un abonné d’un opérateur B, l’opérateur A
devra payer l’opérateur B une terminaison d’appels pour chaque minute de
communication. Une sorte de taxe douanière donc, qui existe depuis l’ouverture
du marché de la téléphonie fixe à la concurrence. Taxe de répartition- Selon la
définition du Règlement international des télécommunications, "taxe fixée" par
accord entre administrations (ou exploitations reconnues) dans une relation
donnée et servant à l’établissement des comptes internationaux". En général, il
s’agit du prix interne fixé d’un commun accord entre opérateurs publics de
télécommunication (PTO) pour l’acheminement du trafic international entre deux
points. Ce prix sert à déterminer le prix facturé par le PTO d’arrivée au PTO de
départ, et correspond généralement à la moitié de la taxe de répartition
(également appelée quote-part de répartition). Taxe perçue par un opérateur au
titre de la terminaison ; il peut s’agir :
d’une taxe unique appliquée à tout type de trafic entrant dans un système
traditionnel en mode demi-circuit, établie en fonction des coûts et appliquée de
façon non discriminatoire et transparente, ou
d’une taxe forfaitaire, ventilée en fonction des principaux éléments de coût de
la communication : transmission internationale, accès international, extension
nationale, et pouvant comprendre un élément de subvention.
Fait à Bussy Saint Georges (France), le 29/07/10
* M.LY Amadou
* Email :youmakane@gmail.com
* Chef de projet/Ingénieur en Réseaux et Télécoms
* CCR Convention des Cadres Républicains APR (Secrétaire à la
communication, à la presse et à la veille politique)