notre pays, notre Nation
Indépendance et souvenirs d’enfance…
1960 : le ‘Royaume entrevu’ est-il le ‘Royaume d’enfance’ ?
1960 : J’ai eu 5 ans quelques semaines après l’accession du pays que j’aime à la souveraineté internationale. La souveraineté internationale est aussi grande que l’indépendance, car elle efface toutes les frontières, même celles de l’oubli… Cinq ans comme les cinq doigts de la main : j’ai appris vraiment à compter sur mes dix doigts cette année-là, à la fin de l’hivernage…
L’école a commencé pour moi et pour tous ceux de ma génération cette année-là : 1960… Combien étions-nous ce matin-là dans la cour de l’école - l’école St Pierre - ? Combien sommes-nous aujourd’hui dans une autre grande cour : celle de la vie professionnelle qui s’achève comme elle peut pour les uns et pour les autres…
Bien sûr, il y avait ce jour-là ma mère et puis j’ai dû rester seul, moi qui n’avais pas connu l’école maternelle - le préscolaire - comme mes enfants ; ma mère a quitté l’école ce matin-là et je suis resté avec un ‘syllabaire’ - la couverture du livre était verte - entre les mains, syllabaire que je devais apprendre à aimer au milieu de mes nouveaux amis, de ma nouvelle famille, de tous ceux qui, en 1960, commencèrent à guider mes pas…
Mon premier guide dans cette école fut une femme, Mme Mané (classe de Cpi) : vit-elle encore et si, oui, je veux la voir. Le fils de Mme Mané était dans ma classe : je l’ai retrouvé bien des années après avoir quitté l’école primaire dans un stade où il pratiquait le saut en longueur et moi, le sprint court (étais-je déjà un homme pressé ?)
Bien sûr, comme tant d’enfants de mon âge, j’ai pleuré au moment de la séparation d’avec ma mère dans la cour de l’école : le monde inconnu commençait pour moi en pleine année de l’indépendance, de la souveraineté internationale : le drapeau du Sénégal - le pays que j’aime - a flotté longtemps dans la cour de cette école primaire et dans d’autres cours d’écoles du Sénégal, et nous chantions à pleins poumons l’hymne national, le matin très tôt…Mes apprentissages de base ont eu lieu dans cette école pas très éloignée du ‘Terrain Foyer’ où les sifflets retentissaient souvent en début d’après-midi à l’heure de la sieste pratiquée par ceux qui avaient élu domicile en ces lieux : à quoi rêvaient-ils ? Nous ne le saurons probablement jamais…
Je veux encore citer quelques noms parmi ceux qui nous guidèrent : j’ai beaucoup aimé le passé simple comme l’aller simple, le départ sans retour que l’on appelle ‘exil’ en français ou en France… (Alboury Ndiaye est resté à Dosso…)
Je veux citer avec leur permission - posons l’hypothèse que je l’ai obtenue - quelques noms : Mme Marie-Louise Ndiaye (devenue sage-femme, aujourd’hui à la retraite), M. Jean-Baptiste (classe de CE1), M. Clément (classe de CE2) et enfin M. Jean-Baptiste Corréa (classes de CM1 et CM2) mon maître et mon idole : il vit toujours et ‘il est assis sur la vague de ce fleuve lointain gaufré de soleil vert’ (P. Eluard)
1962 : Je ne connais pas la politique à cette époque, mais j’ai appris à la connaître depuis et même souvent à la ‘réciter par cœur’ ; cette année 1962 s’écrit encore dans les cœurs ; je sais qu’elle a marqué durablement des générations entières d’hommes et de femmes du Sénégal - le Sénégal politique et militaire - qui vivent encore et je les salue tous : leur histoire sera écrite et dite lorsque le temps viendra… Je m’incline aussi respectueusement devant la mémoire de ceux qui furent les acteurs de cette histoire douloureuse du Sénégal ; le 17 décembre 1962 a laissé des traces vivantes dans les cœurs…
1962 : J’ai 7 ans et je monte pour la première fois sur les planches pour jouer deux rôles dans deux pièces différentes. Une tribune a été montée dans la cour de l’école ; c’est la fin de l’année scolaire, c’est le jour de la distribution des prix, c’est la fête dans tous les cœurs : au milieu des parents venus soutenir et accompagner leurs enfants, je reconnais au premier rang ma grand-mère maternelle - la Cap Verdienne venue de l’Archipel - qui regarde ‘jouer’ pour la première fois sur scène son petit-fils : je sais qu’elle est fière de lui et qu’elle dévoilera très vite à son entourage immédiat, notre lien de parenté…Mon rôle dans la première pièce que j’ai jouée sur cette ‘grande scène’ m’avait conduit à ‘griller une cigarette’ et je manquai ipso facto d’étouffer, n’ayant aucune expérience en la matière : je vais avoir 55 ans et je ne fume toujours pas…
1966 : Le cycle primaire s’achève en beauté car le Festival mondial des arts nègres est organisé cette année-là. Un concours de rédaction avait été lancé dans plusieurs écoles du pays et j’ai encore le souvenir que ma rédaction avait été sélectionnée : c’était la contribution plus que modeste du jeune élève que j’étais au Festival mondial des arts nègres, à la construction de la Civilisation de l’Universel pour écrire comme Teilhard de Chardin ; puis Léopold Sédar Senghor…
1973 : Bureau des bourses Dakar : un homme est là et je le salue avec respect ! Il me raconte qu’il a vu mon nom dans le journal qui venait de publier les résultats du baccalauréat dans ses colonnes : c’était une tradition. Et l’homme d’ajouter ces mots qui résonnent encore dans ma tête : ‘J’ai parcouru avec patience la liste publiée dans les colonnes du journal, car je savais que l’année 1973 serait l’année du baccalauréat pour mes élèves du CM2 de la promotion 1966 de l’école Saint Pierre et j’étais sûr de retrouver la plupart de ceux qui furent mes élèves cette année-là…’ Cet homme que je respecte et que je salue depuis les rives de la Seine, est Jean Baptiste Corréa, un éducateur hors pair !
1973 : J’ai 18 ans et une autre vie commence pour moi à l’extérieur du pays que j’aime…
Il y a plusieurs cycles dans la vie : j’ai choisi de raconter seulement les années qui ont immédiatement suivi l’accession du pays que j’aime à la souveraineté internationale. J’ai choisi surtout de rendre hommage à travers mon histoire - celle de tous mes amis d’enfance - à quelques femmes, ma grand-mère, ma mère, Mme Mané, Mme Ndiaye, et les grands instituteurs dont Jean-Baptiste Corréa qui m’ont aidé à franchir les obstacles de la tendre jeunesse… Je n’oublierai pas deux grandes et belles voix : Mme Galand (paix à son âme) et M. Edouard Diatta (Still Away to Jesus) qui furent enseignants tous les deux au cours de ces années à l’école Sainte Thérèse et à l’école Saint Pierre. Je me souviens du cinéma El Mansour (sa façade est d’une grande beauté architecturale), je me souviens de la Mosquée Grand Dakar, je me souviens de Gouye Senghor, je me souviens des cars rapides (ils sont encore là) : les itinéraires étaient tracés… et toutes les traces sont encore visibles dans la ville que j’aime…
1960/2010 : La République du Sénégal est née il y a cinquante ans et le 4 avril, la fête de l’indépendance sera célébrée dans le souvenir de notre histoire et concomitamment avec les Fêtes de Pâques : cette coïncidence est historique et belle...
50 ans d’indépendance : ‘Le lion rouge a rugi…’ Le pays que mon cœur habite ‘s’appelle le Sénégal et ses habitants sont des Sénégalais’, de toutes les couleurs et de toutes origines… Je salue dans la joie et le souvenir mes copains d’école : Alexandre Cabou, Jeannot Arcens, Félicien Agbahe, Hyacinthe Tessy, Anatole Kiba, Alain Bavarin, Claude Touchet, Paul Michel, Pierre Marie Sylva, Rémy Mendy, Tino Co Gomis, Théophile Dieng, Jo Bonnaire, Yves Alavo, René Silva, Henri Durand (paix à son âme) Américo Monteiro, Guilherme Monteiro, Moussa Lèye, Eloge Dossou, César Dossou, Noël Dossou, Pape Makha Diop, Emile Monteiro, Jean-Emile Polifonte, Jacques Seck, Jean-Claude Verny, François Brangale, Kanfory Diallo, Ambroise Diouf, Rigou, Abdourahmane Dia (paix à son âme) André Bidi (paix à son âme), Hyppolite Brito, Julien Mendy, Justin Mendy, Abdourahmane Cissokho et tant d’autres…
Nous sommes les enfants de l’indépendance ! ‘Les fleuves qui vont à la mer gardent le souvenir des hauteurs où ils ont pris leur source’… Je reviendrai…
Jean-Michel SECK Paris, le 1er avril 2010
Sénégal : Le défi de la renaissance et du développement
Demain dimanche 4 avril 2010, le Sénégal va célébrer le cinquantenaire de son indépendance, placé sous le signe de la renaissance et du développement. Au-delà de l’aspect festif qui doit rester mineur, eu égard aux difficultés multiples que vivent les populations, cet évènement doit être une occasion d’introspection pour le pays et de réflexion sur son futur.
Que fêter d’ailleurs ? Des réussites ? Le bilan global n’est pas forcément reluisant. L’acquisition de la souveraineté nationale ? Mais, la colonisation n’a-t-elle été plus qu’un épisode de la longue histoire du Sénégal ? Pourquoi ne pas célébrer les grandes dates des vaillantes résistances sénégalaises à la colonisation comme l’Ethiopie le fait chaque année (le 2 mars) concernant la fameuse bataille d’Adoua (1896) pendant laquelle l’empire éthiopien de Ménénik II a lourdement défait l’Italie. Notre destin doit-il être à jamais lié au fait colonial ou ne devrions-nous pas le considérer comme une étape à dépasser, comme les Asiatiques l’ont réussi, pour pouvoir se tourner résolument vers un futur bâti sur les fondements de notre génie national millénaire.
En 1545, mon dixième arrière grand père, Ndasmi LO, gérait tranquillement une large exploitation de coton à Mboul (qui deviendra plus tard la capitale de l’empire du Cayor). Pourquoi ses descendants devraient avoir comme unique référence l’année 1960 et la considérer comme le point de départ du Sénégal ?
Parler de renaissance du Sénégal et de l’Afrique, c’est, étymologiquement parlant, leur faire retrouver leur grandeur ancienne qu’ils n’auraient jamais dû perdre. C’est célébrer et magnifier les vertus des peuples sénégalais et africain, c’est promouvoir le patrimoine culturel aujourd’hui menacé de ruine. C’est donner du sens au Diom, au Kersa et au Mougne.
Mais, au-delà de la renaissance, l’enjeu, pour le Sénégal et pour l’Afrique, c’est également d’atteindre le stade de développement, sans lequel la souveraineté retrouvée ne serait que pure utopie. Car, pour mériter le respect des autres, il nous faut impérativement nous hisser à leur niveau de richesses, de manière à ne plus avoir besoin d’être aidé. Tel est le grand et redoutable défi des cinquante prochaines années : faire passer le pays d’un état de pauvreté à un état d’émergence économique puis de développement. Et, à cet égard, nous ne manquons point d’atouts. Notre potentiel humain en atteste, comme la relative paix sociale qui règne dans le pays. Il reste simplement à accélérer le pas des réformes visant à améliorer fortement la compétitivité globale de la Nation et à réussir à s’insérer dans les réseaux mondiaux d’échanges d’idées, de capitaux et de biens. Le préalable et la première étape consistent à promouvoir, hic et nunc, la vertu dans la gestion publique.
Moubarack LO Président de l’Institut Emergence Email : moubaracklo@gmail.com
Moins de folklore, mieux du peuple
Cinquante bonnes années d’Indépendance, cela mérite incontestablement réflexions, méditations, prospections mais surtout une prise de conscience effective des enjeux du village planétaire (mondialisation et globalisation) dont la vitesse dans la marche exclue sans équivoque tous les attardés sur des détails, tous les nostalgiques des causes déphasées et tous les adeptes du gigantisme folklorique.
Le Sénégal est indépendant depuis un demi siècle et si c’était un homme, on dirait sans risque de se tromper qu’il a largement mûri : la responsabilité voudrait alors qu’on ne pense plus aux festivités commémoratives et évocatoires de sa naissance mais plutôt à ce qu’il aura fait de sa vie pendant tout ce temps.
Notre pays a soufflé sur ses cinquante bougies, un demi siècle de souffrance, de pénitence, de labeur de joies éphémères et de pleurs permanents, de tâtonnements mesquins, de doutes acerbes, d’indécisions continues, de tergiversations chroniques, d’hésitations assassines, de flottements aventureux, d’incertitudes et d’errements coupables qui ont embastillé un peuple certes courageux et débrouillard mais trop loin des préoccupations de ses décideurs. Serait-il responsable de la part de nos décideurs actuels de demander à notre peuple asphyxié par des difficultés quotidiennes et incessantes de se réjouir de sa misère, de fêter son indigence ?
Le sarcasme des hommes aujourd’hui au pouvoir frise la déraison car c’est un sarcasme outrageant que d’oser inviter à la danse et au chant nos ventres affamés, nos corps alités et fatigués par une quête incessante des moyens de notre survie bref, nos esprits obstrués, cadenassés, lapidés et martyrisés par les cauchemars qui nous hantent le sommeil. Il est vrai que le pouvoir grise : l’histoire de l’humanité est faite de tous ces souverains grands adeptes du fastueux, du grandiose, du solennel et du flamboyant, esclaves boulimiques du culte de leur personnalité et grands bouffons devant l’éternel qui finissent par tout perdre à force de jouer avec la vie de leurs concitoyens.
Je répète avec l’autre qu’un peuple sans Histoire est un peuple sans âme, mais pourvu que cette âme ne soit pas si malade que la nôtre. L’âme du peuple sénégalais mérite plus que l’on se penche sérieusement sur sa survie éternelle plutôt que sur l’anniversaire de sa naissance. Le peuple Sénégalais aux abois ne sait plus se situer dans la marche du régime actuel ; ce régime qui passe son temps à décrier - à juste titre du reste - les quarante années socialistes mais qui oublie de se regarder en face du miroir de la réalité présente de la vie sociale. Ce fameux régime aurait vite compris que la bombance, l’arrogance et l’étalage sans aucune pudeur de biens souvent mal acquis et des leurres perpétuelles ne suffisent plus pour asseoir une visibilité et une popularité.
Le samedi 13 janvier, jour de lancement des festivités du cinquantenaire, aurait suffi pour ceux qui savent décortiquer la tournure des événements (le stade Léopold Senghor à moitié vide) ; il aurait suffi pour que l’on comprenne pour de bon que le peuple sénégalais ne veut plus danser et chanter, il aspire à mieux, il aspire enfin au bien-être et à l’émergence socio-économique. Il ne peut plus danser encore moins chanter sur les ruines de sa démocratie à laquelle on veut substituer une monarchie qui ne dit pas son nom, sur les contusions de son tissu économique en lambeaux à force de détournements de biens publics et de corruption, sur sa cohésion sociale menacée par des maladresses verbales parfois à dessein, sur les torrents de larmes versés par ses enfants à qui on a ôté tout espoir de devenir, par ses paysans spoliés, par ses pasteurs et pêcheurs oubliés des premières heures de «l’alternoce», par ses artisans banalisés et snobés. Le peuple souverain refuse de participer à des réjouissances qui s’adossent et prennent pieds sur sa misère accentuée par le règne de la démesure, des forfaitures et de l’impunité.
Je plains notre Armée nationale qui, par respect de la hiérarchie et par son sens républicain très relevé, est obligée de se mouvoir dans le ridicule parce que orpheline de son peuple. Elle ne mérite aucunement notre désintéressement et / ou notre désamour. Qu’elle sache que le boycott populaire des festivités de lancement du cinquantenaire en ce 13 janvier, ne la vise en rien mais exprime de manière forte notre courroux contre ce régime de ménestrels et de saltimbanques. Ces braves soldats et leurs officiers méritants de la Nation que l’on trimballe, que l’on utilise comme paravent et que l’on envoie sans scrupule à la vindicte populaire (que l’on ne se méprenne point à ce sujet) sont tout juste au service de l’Etat et de la Nation où malheureux, ils se font instrumentalisés par des politiciens à la peau hérissée et échaudée en manque de popularité.
Le peuple sénégalais, en ce jour du 13 janvier, a donné l’ultime avertissement à tous ceux qui jouent avec les sacrements de la République qu’ils utilisent à d’autres fins. Il refusera dorénavant de légitimer le populisme de l’Etat-Pds en manque de visibilité et d’assise populaire.
On ne force pas la sympathie de son peuple, cher Président de tous les Sénégalais ; on la gagne à force de se pencher sur ses problèmes auxquels on trouve des solutions idoines sans embrases et sans tapage folklorique. La popularité d’un dirigeant se forge dans l’effort permanent dans lequel il s’engage au service exclusif de son peuple ; il n’a nullement besoin du gigantisme des foules muettes qui nous rappellent le tape-à-l’œil des régimes staliniens d’Europe de l’Est dans un passé encore récent.
Ah ! J’avais oublié que sans les bains de foule, les tapages folkloriques des inaugurations chimériques et des commémorations frivoles, cher Président, vous n’existeriez pas. Et il nous aurait fallu vous inventer.
Amadou FALL - Enseignant à Guinguineo -Zemaria64@yahoo.fr
Indépendance ou dépendance
Wade n’dax xaam na luuy Indépendance ?
Les Indépendances maquillées sont le vrai problème de l’Afrique. Depuis la déclaration de ces fameuses Indépendances, l’Afrique n’a pas encore connu la liberté, ni le développement. Une simple signature sans aucune concertation ne traduit pas une indépendance totale, ni une liberté territoriale. 50 ans après ces Indépendances travesties, l’Afrique sub-saharien vit toujours la misère, l’ignorance et la pauvreté. La jeunesse africaine, dans la tristesse, préfère immigrer dans les pays racistes que de rester dépérir dans une souffrance éternelle. Le colonisé est un hors sujet, un type sans goût, ni choix, il ne décide de rien dans sa vie et parle la langue de son maître. Une oppression destructive qui transforme les mentalités d’un peuple et ruine les ressources d’une Nation.
Toute personne consciente reconnaît que la colonisation est un crime contre l’humanité. Vraiment, c’est décevant de voir que les intellectuels de mon pays enflamment des milliards pour célébrer une telle histoire. La communauté internationale devrait intervenir, pour rendre claire cette histoire des Indépendances, mais elle préfère garder le silence, pour les intérêts des grandes puissances. L’Onu peut bien rectifier le problème, en appelant les concernés à la révision du dossier des Indépendances des pays africains. La Justice mondiale a tous les moyens et compétences d’arbitrer ce problème, auteur de l’impuissance des Etats d’Afrique. Grâce à l’effort de la communauté internationale, les Juifs ont rebaptisé l’Etat d’Israël. L’esclavage et la colonisation sont les massacres les plus sanglants de l’histoire de l’humanité, mais toujours sans Justice.
La France a une histoire très indigne et répugnante, dépourvue d’humanisme en Afrique. Au grand jamais, la France n’à présenter des excuses aux Africains, avant de parler d’Indépendance.
Ne faudrait-il pas qu’elle fasse un bilan des atrocités commises au nom de la force et de la mission civilisatrice du Blanc ?
La France a pillé nos ressources naturelles, ruiné nos économies, transformé le type africain, et l’abandonne au seuil de la pauvreté. Pour mieux gérer et exploiter son Afrique, la France avait regroupé ses colonies comme des troupeaux : (AOF) Afrique occidentale française. En nous quittant, elle nous divise en petits pays, sans direction, ni responsabilité. Les Africains, de l’époque, n’avaient rien compris, ils embrassent tous l’idée des Indépendances sans aucune consultation, rien que pour se débarrasser de ces Français. Même pour libérer des animaux, il est conseillé de faire des études psychologiques, techniques et territoriales pour rendre possible leur survie.
Le Sénégal : On est tenté de dire que le ridicule ne tue plus le Sénégalais, au contraire il l’endurcit. Il y a quelques semaines, la Rts, (télévision nationale) s’est encore mise au service de son Me pour retransmettre en direct la cérémonie d’inauguration de lancement des «festivités» des 50 ans d’Indépendance du Sénégal. La comédie a duré plus de 5 heures avec un stade au 3/4 vide, où les «valets» de la Cour rivalisaient d’ardeur avec leurs clowneries au moment où le Sénégal sombre dans les ténèbres de l’Alternoce.
Le Sénégal n’a pas encore connu un Président Sénégalais authentique. Ils ont tous une double nationalité. La France reste toujours attachée au Sénégal, elle pose son œil sur tout ce qui bouge. Les militaires français sont au cœur des affaires du pays, une représentation qui dégoûte les Sénégalais. La rébellion en Casamance est une affaire de Police, mais l’Armée nationale reste incapable de gérer la situation. Les monuments français encombrent les rues des grandes villes. A Saint-Louis, la statue Faidherbe est une fierté. Les maladies des primitifs que nous croyons dépassées par la médecine sont de retour au Sénégal et partout en Afrique noire : la poliomyélite, la tuberculose et le cancer.
Les systèmes éducatifs et juridiques sont des copies du modèle français Même pour communiquer, les Sénégalais utilisent le français comme langue officielle. Malheureusement, 90% des Sénégalais ne comprennent pas le fond des discours du Président. Le manque d’informations des populations amplifie l’ignorance et empoisonne les mentalités. Le Sénégal et plusieurs pays africains n’ont pas encore connu leur propre monnaie, ils dépendent tous du Trésor français et de la Banque centrale de France : Le Cfa (les Colonies de la France en Afrique). Les 87 % des biens de consommation et les accessoires nous proviennent de l’étranger. Les ressources naturelles, sont sous le contrôle de l’étranger : les phosphates et l’or de Sabodola, le Sénégal n’en gagne qu’un maigre pourcentage de 10%. De même pour les Industries chimiques du Sénégal (Ics), les revenus sont sous le contrôle des Indiens. Le pays n’a pas encore connu une croissance économique souhaitée, les revenus publiés appartiennent aux compagnies étrangères. Seule la Douane cumule d’énormes bénéfices, en agressant les Bana bana et les modou-modou.
Hier les Indépendances, et aujourd’hui la mondialisation : Impossible à nos pays de s’accrocher à cette mondialisation. Je ne crois pas que le paysan sénégalais, avec sa houe peut être en compétition avec l’agriculteur européen qui dispose du matériel moderne. L’Islam et les pays pauvres sont exclus des instances de décision, seuls les pays riches imposent leur dictat. La mondialisation remplacera la colonisation, une autre forme plus rentable à l’Occident. Les industries lourdes de l’Occident fonctionnent grâce aux ressources naturelles des pays pauvres. La Banque mondiale engrange d’énormes bénéfices sur le dos des pays pauvres et défavorise les régimes qui refusent le dictat des grandes puissances. Elle ne propose jamais de réformes d’amélioration pour les des couches sociales, mais uniquement des projets de rattrapage au bénéfice du fournisseur européen.
Prêt pour la révolution des mentalités.
Vive le Sénégal libre.
Vive l’Unité fédérale et révolutionnaire des Etats d’Afrique.
Ousmane DRAME - NYC Usa / Monarchie.non@gmail.com
Sénégal, Ô Sénégal, notre pays, notre Nation
Voici allumée votre bougie cinquante
Eclairant notre chemin et notre vision gagnante
Tout le peuple, comme un seul homme, debout devant le drapeau
Enfants, adultes, femmes et vieillards sous le soleil beau
Ensemble uni main dans la main
Avec l’esprit sain dans un corps sain
Dans la paix, la joie et le bonheur
Dans la peur, la tristesse et le malheur
Cimentant notre histoire et notre culture
Au profit de nos générations d’aujourd’hui et du futur
Sénégal, Ô Sénégal, notre pays, notre Nation
Terre de la téranga, de l’honneur, de la dignité et du courage
Travaillons dans la ponctualité, la rigueur et sans bavardage
Au service du pays et d’une Afrique victorieuse et prospère
Un continent débarrassé des calamités, des haines et des guerres
Jeunesse du Sénégal, de l’Afrique et de la Diaspora
Gageons de porter en bandoulière ce noble combat
Outillant du savoir, du savoir-faire et du savoir-être
Pour notre développement, notre épanouissement et notre bien-être
Vive le Sénégal !
Vive l’Afrique !
Ibrahima DIOP / expertisenpepi@gmail.com