Conduite monarchique des chefs d’Etat africai
Conduite monarchique des chefs d’Etat africains : Une improbité sociale
Le pillage des richesses du continent africain par des dirigeants peu soucieux de l’avenir de leur peuple entraîne ainsi un appauvrissement des populations qui s’accroît de manière exponentielle.Il est connu de tous que moins de 5 % des fonds prêtés aux gouvernements africains par les Institutions financières internationales ont des conséquences positives sur le pouvoir d’achat des populations.Ces fonds servent plutôt à entretenir une minorité provoquant ainsi la généralisation de la pauvreté.Les derniers évènements survenus dans certains pays arabes et en Afrique, en affrontant les pouvoirs, les protestataires n’ont fait que réclamer un partage plus juste et plus équitable des ressources de leur pays, une liberté d’expression et une plus grande justice sociale.
Pour sa part, Nouvelle vision africaine condamne l’arrogance et toute forme de violence sur les peuples guinéen, libyen et ivoirien.Mouammar Kadhafi, après ses 42 ans de règne, doit accepter le principe d’une transition démocratique immédiate.L’organisation Nouvelle vision africaine demande aux Africains de respecter la sincérité du scrutin lors des élections car, au ‘finish’ c’est le peuple africain qui gagne.Alassane Ouattara devra prendre toutes les dispositions et arrêter l’humiliation de la famille de Laurent Gbagbo.Le régime en place a l’obligation d’identifier les responsables de tous les actes constituant des dénis des droits de l’Homme afin de les traduire devant la justice nationale et internationale dans les plus brefs délais.
L’évolution du monde actuel montre que toute tyrannie prendra fin un jour et qu’aucun pouvoir ne peut indéfiniment abuser un peuple.Aujourd’hui, il est devenu pratiquement ‘inacceptable’ en tous cas pour la plupart des politiciens, professeurs et intellectuels ou marabouts charlatans de monnayer leur dignité par d’éphémères avantages.Ils devraient dénoncer les abus de Abdoulaye Wade et de sa famille ou même prendre position sur certaines questions au lieu de se retrancher derrière des discours laudateurs, démagogues, aberrants et calculateurs.Eux aussi, au même titre que les dirigeants auront à en répondre devant l’Histoire.Ils devraient être à l’avant-garde des combats pour la justice et défendre les intérêts des peuples africains et les valeurs républicaines.Les institutions existent, mais ce sont les valeurs et les repères qui ont disparu.La dignité et la conviction sont des valeurs qui doivent être restaurées dans notre nation si nous voulons sauver les générations à venir.
Zine El-Abidine Ben Ali avec sa femme, trompaient le peuple tunisien, Moubarak comme Mouammar Kadhafi ont eu des projets de dévolution monarchique du pouvoir et Laurent Gbagbo tenait coûte que coûte au fauteuil présidentiel ; tous se sont accrochés au pouvoir pendant des décennies avec des régimes armés et policiers.Aujourd’hui, ils sentent la peste.Personne ne veut d’eux.C’est là une très bonne leçon pour Abdoulaye Wade et pour sa famille.Les délinquants politiques, qui pensent toujours tromper le peuple, seront jugés et c’est le peuple qui tranchera.
Les contrats douteux de l’Anoci et les Chantiers de Dakar dont le moindre bilan objectif et un contrôle sérieux de 500 milliards de nos francs n’ont jamais été faits, la construction inutile du ‘Monument de la renaissance africaine’ pour une bagatelle 18 millions d'euros, 50 milliards de Fcfa pour organiser le Fesman 3, l’aéroport Blaise Diagne alors que l’aéroport Lss de Yoff est sous utilisé comparé à celui de Dullas International de Washington Dc avec près de 1500 vols par jour, relèvent du futile, de l’irrationnel et de la sénilité.
Le déshonneur ne les a pas ébranlés à la suite de la défaite du fils de Abdoulaye Wade lors des élections municipales de 2009.Cette conduite monarchique archaïque est véritablement une improbité sociale.En plaçant à la tête du Conseil constitutionnel une personne déjà acquise à sa cause, la question de l’irrecevabilité de la candidature d’Abdoulaye Wade devient une pure hypothèse d’école.
Les Sénégalais de la diaspora sont touchés par les crises qui secouent leur pays, en raison du soutien massif qu’ils apportent aux compatriotes restés au pays et qui aspirent, comme eux à de meilleures conditions d’existence.Les Sénégalais de l’extérieur ont atteint leur limite en faisant face à d’énormes difficultés liées à la gestion familiale, clanique et partisane de l’Etat ; cette manière de gérer s’étend jusque dans les représentations diplomatiques.
Nouvelle vision africaine et la communauté sénégalaise vivant aux Usa prendront toutes les mesures allant dans le sens d’un changement profond pour que le Sénégal rejoigne le camp des pays engagés dans la volonté d’avoir une gestion transparente et rigoureuse des affaires publiques.Ceci n’est possible qu’avec l’arrêt du projet machiavélique de dévolution monarchique et le départ immédiat et sans condition du président de la République.Abdoulaye Wade avec son fils ont déjà largement prouvé aux yeux du monde entier qu’ils sont incapables de satisfaire les besoins les plus élémentaires des populations.
Le changement au Sénégal passera par la mise à l’écart, par le peuple lui-même des vautours et de toutes les personnes qui auront pillé les ressources publiques.
Aujourd’hui, le socle sur lequel repose nos valeurs est la lutte avec frappe, la musique, le théâtre et la danse.Aucun chef religieux, aucun intellectuel, aucune voix autorisée ne s’est levé pour dénoncer cette situation qui fait reculer le pays.Il demeure essentiel que nous promouvions l’éducation, la formation scientifique et les technologies de l’information et de la Communication.A l’exemple des pays émergents, les gouvernements africains doivent non seulement investir dans ces domaines mais en faire leur priorité pour les jeunes car, ce sont eux les dirigeants de demain.
Les Sénégalais de l’extérieur, experts dans ces domaines, pourraient contribuer sous forme d’échanges ou de partenariats.Un changement profond et bien pensé devra commencer en nous-mêmes, dans nos familles, dans nos quartiers, dans nos villes et se propager dans tout le pays.Ceci nous permettra de créer un Sénégalais nouveau et de refonder notre nation sur de nouvelles bases.L’avenir de nos enfants nous condamne à mettre de côté nos intérêts personnels, à nous unir pour arrêter le régime de Abdoulaye Wade et baliser le terrain pour les générations à venir.
Bocar Moussa BA Nouvelle vision africaine Bocar.ba@gmail.com
Un gouvernement de normalisation pour l’application des Assises nationales
Les Assises nationales sont un véritable gouvernail de redressement pour notre pays. Elles indiquent et détaillent clairement la voie à suivre pour sortir de l’ornière et mieux mettre le pays à l’endroit dans les plus brefs délais. Elles ont livré un diagnostic sans complaisance de tous les aspects de la vie nationale, tout en proposant des recommandations rigoureuses, pragmatiques et pertinentes. Cependant, il mérite de rappeler que les Assises nationales ont eu la bonne idée d’anticiper sur la nature du modèle de candidature pour affronter la seule constante de la majorité, la candidature du Président Wade. Il s’agit de la candidature de transition, qui est porteuse, stratégique et capable de créer la surprise pour moult raisons. Grosso modo, ces Assises nationales ont clairement in¬di¬qué la voie à suivre pour déverrouiller le Sénégal. Parmi les préalables urgents qu’¬ont recommandés les Assises nationales, on peut citer le gouvernement de normalisation. C’est-à-dire la nécessité dans l’immédiat de sécuriser la Primature qui est un secteur de décisions ultra stratégique et hyper sensible dans la bonne marche de l’Etat, puisque le chef du gouvernement conduit, oriente et coordonne la politique du chef de l’Etat.
Une raison cohérente qui justifie la mise en place d’un gouvernement de normalisation qui pourrait être dirigé par une personnalité issue des Assises nationales. Ce gouvernement sera sous la conduite d’un homme désintéressé de la chose politique, imbu de certaines valeurs, politiquement alerte et vif, c’est-à-dire un homme doté d’un talent d’an¬ticipateur, de négociateur, de communicateur etc., techniquement chevronné et bien introduit dans les relations internationales. Et d’ail¬leurs son choix ne pose aucunement problème parce que le Sénégal possède cette matière grise ad hoc qui peut conduire le pays à l’émergence dans les plus brefs délais.
C’est pourquoi il serait très pertinent de dénoncer le maintien à ses fonctions du Premier ministre Me Souleymane Ndéné Ndiaye, nom¬mé directeur de campagne du candidat de la Coalition Sopi et qui dirige un gouvernement de guerre politique. Sa fonction totalement contradictoire de juge et partie fausse carrément le jeu de la démocratie et ne donne pas de gage aux futures échéances ainsi qu’à la bonne marche de l’Etat dont les moyens sont utilisés à des fins électorales. Sans arrière pensée politico-politicienne, son maintien à ce poste comporte énormément de risques qui impliqueront forcément une politisation de notre Administration. En sus, Me Souleymane Ndéné Ndiaye cumule beaucoup de charges telles que maire de Guinguinéo, numéro deux du parti majoritaire, chef du gouvernement etc. Et rien que le goût du pouvoir de tout politicien peut justifier les suspicions qu’il n’offre aucun gage, personne ne peut infirmer ou confirmer qu’il sera ou pas candidat. Il est en tout cas loisible de constater qu’il est présidentiable pour avoir occupé les fonctions les plus nobles de notre Etat, telles que ministre conseiller ; ministre de la Fonction publique ; ministre d’Etat Directeur de cabinet du président de la Ré¬pu¬blique ; ministre d’Etat ministre de l’Economie maritime ; ministre d’Etat ministre de l’Environnement et, enfin, Premier ministre. De facto, Me Souleymane Ndéné Ndiaye a un background flagrant pour occuper la haute fonction de président de la République. On peut aussi constater que Me Souleymane Ndéné Ndiaye passe tout son temps à faire de la politique, à trouver les moyens et astuces pour réélire le Président Wade. Or il devrait se préoccuper à plein temps pour trouver des solutions rapides et efficaces aux difficultés auxquelles sont confrontés les Séné¬galais. D’ailleurs il a été nom¬mé voire promu directeur de campagne en plein Conseil des ministres ; cet acte est malhabile de la part du pré-sident de la Répu¬blique parce qu’il ne fait pas la part des choses et mélange l’Etat et le parti.
De facto pour une marche correcte de l’Etat, il va falloir dans l’immédiat confier une feuille de route à un gouvernement de normalisation qui aura pour principale tâche de régler la question des denrées de première nécessité, de l’énergie, des inondations, de la Casamance, de la prochai¬ne campagne agricole, de la question sanitaire, de la question de l’éducation et de la préparation des prochaines élections dans la trans¬parence et la démocratie.
Néanmoins, nul ne peut remettre en cause le droit fondamental et sacro-saint du président de la République de nommer son chef du gouvernement conformément à l’article 49 de la Constitution qui dispose clairement : «Le président de la République nomme le Premier ministre et met fin à ses fonctions. Sur proposition du Premier ministre, le président de la République nom¬me les ministres, fixe leurs attributions et met fin à leurs fonctions.» Nul ne peut contester la nomination de Me Souleymane Ndéné Ndiaye ou l’obliger à partir. Au contraire, poser un tel acte serait maladroit et discourtois pour l’homme et la fonction qu’il incarne. Mais pour ce cas précis, c’est la logique ainsi que l’ouverture d’esprit et de culture politique qui priment ; et surtout le maintien du Sénégal dans le concert des Nations démocratiques.
Pour conclure, les Assises nationales sont bonnes, pertinentes et pragmatiques. L’application de ses conclusions offre au pays la possibilité de se déboulonner de la crise multiforme, multidimensionnelle et multisectorielle, à laquelle le Sénégal est confronté.
Pour une question d’équité et de justice mais aussi pour l’évacuation des dossiers en cours, le Président Wade devrait dissoudre dans l’urgence le gouvernement de Me Souleymane Ndéné Ndiaye et le remplacer dans les plus brefs délais par un gouvernement de normalisation dirigé par une personnalité neutre, intègre et expérimentée, plus préoccupée par l’application des conclusions des Assises nationales qui sont un gouvernail pour le redressement du Sénégal.
Par Cheikh Sidiya DIOP - dcheikhsidiya@gmail.com( Secrétaire général de la Ligue des Masses
Bennoo Taxawal Senegaal
Régime libéral moribond jusqu’au dernier souffle
Il y a onze ans de cela, le peuple sénégalais portait souverainement Ab¬doulaye Wade à la tête du Sé¬né¬gal. Hélas ! Quelle erreur ! Aujour¬d’hui, à moins d’un an de l’élection présidentielle de 2012, c’est plutôt un «Buur» qui tient à tout prix à, non seulement se faire réélire par effraction malgré sa sénilité, mais aussi à procéder coûte que coûte à une dévolution monarchique du pouvoir ré¬-publicain sénégalais. Rien n’est lais¬sé au hasard par cet homme «pou¬¬voiriste» pour conserver le… pouvoir. Une telle option date de l’aube de l’Alternance et ce, à travers la défection progressive des principaux acteurs héroïques et patriotes du Sénégal. Pour finalement se faire entourer que par des laquais. Autre¬ment dit, à l’aube de l’Alter¬nance, il a aussitôt opté pour le divide and rule (diviser pour mieux régner), pour se faire entourer de laudateurs hors-pairs qui ont transhumé à la prairie bleue. Aujourd’hui qui s’amuse à compter du bout des doigts les alliés de 2000 encore présents autour de Wa¬de, déchante. Rien que des larbins entourent Abdoulaye Wade. Ceux-ci ont d’ailleurs fini par porter des titres péjoratifs les plus divers tels que les génériques de «faucons», «transhumants», «laudateurs», «fils de Wade»… Ce sont ceux-là qui, telles des poires véreuses, ont parasité tous les systèmes sociaux que notre trajectoire historique a mis trop de temps à construire. Les diverses infiltrations fractionnistes du tissu syndical sénégalais et les récentes tentatives de découpage administratif en sont de patentes illustrations.
Au plan à la fois économique et démographique, le régime machiavélique de Wade porte la lourde responsabilité d’avoir confiné dans la pauvreté la majorité sénégalaise constituée de paysans et d’ouvriers. Des agriculteurs laissés à eux-mê¬mes et qui ne doivent leurs abondantes récoltes qu’à la clémence céleste. Des ouvriers laissés à eux-mêmes dans leur atelier sans électricité, comme pour ôter l’âme du corps vivant. En lieu et place de prétendus encadrements et organisations, une forte «agenciarisation» dont l’unique dessein est imparablement la mort programmée de tous les secteurs d’activités économi¬ques de ce pays. Le monde rural est le siège de cette cynique orchestration de destruction du Sénégal. A la place d’assistance et de formation technique du Cnra (Centre national de recherches agronomiques), un ubuesque «syndicat des paysans» piloté par une équipe de troubadours uniquement animés par des instincts de guinarou. Leur rôle ? Détourner des semences et autres intrants agricoles au bénéfice des caciques du régime autrement ap¬pelés «vautours» et «criquets». Au nom de quoi toutes ces prati¬ques sonnent encore la République bananière ? Au nom d’une Cons¬titution devenue entre les mains de Wade un torchon de cuisine.
Triste sort du Sénégal qu’un hom¬me gouverne de manière ubuesque en faveur exclusive de son fils qu’il a fini de présenter à la face du monde amusé et abusé comme «l’enfant le plus intelligent du Sénégal» ! Lorsque le père et le fils (qui pèse politiquement à lui seul une dizaine de ministres) se doivent de prendre des décisions, tout le Sénégal et ses institutions courtisanes tremblent. Ces dernières n’ont alors pour tâches qu’à jouer aux bonimenteurs pour implorer la clémence de la cour royale de Wade. La plupart des subterfuges servis au «chef» pour demeurer dans la basse cour est alors la médiatisation de ralliements politiciens pour faire plaisir au monarque.
Sénégalais, préparons-nous à cet assaut final du 26 février 2012 pour débarrasser le Sénégal de ces déprédateurs voraces du sang du peuple qu’ils continuent de sucer ! Gardons toujours ce rêve d’instituer ce gouvernement de transition idéal dont les Assises nationales ont fini de tracer les contours pour un Sé¬né¬gal prospère à la dignité restaurée !
Vive la République du Sénégal restaurée !
Vivent les Assises nationales !
El Hadji Saniébé NDIAYE - Secrétaire général Fédération départementale Ld de Linguère
Sénégal : la Justice se rebelle contre l’injustice et réclame sa liberté
Ça y est ; nous y sommes maintenant : une grève des magistrats du Sénégal. Dans notre pays, nous sommes habitués aux grèves parce que le malaise social s’est installé dans tous les secteurs d’activités depuis dix ans de règne de la famille Wade. Mais, il faut noter que c’est la première fois dans l’histoire du Sé¬négal, que cela se produit : une grè¬ve de la magistrature qui réclame, en¬tre autres, son indépendance. C’est un signe pour celui qui sait lire en¬tre les lignes. Ceci peut avoir beaucoup de conséquences au sein de la population car les droits du ci¬to¬yen qui doit être jugé ou qui réclame justice, sont en souffrance. De même, nous voyons mal comment un investisseur, jouissant de toutes ses facultés mentales, dans ces con¬ditions, pourrait s’intéresser au Sé¬né¬gal. Quand un pays man¬que d’é¬lec¬tricité et de justice, il n’attire plus personne. L’économie déjà en difficulté pourrait en souffrir atrocement. Cette grève devrait avoir lieu depuis très longtemps pour aider à installer un vrai débat sur la question lancinante de l’indépendance de la Justice. L’acte du ministre de la Justice consistant à adresser des demandes d’explication aux magistrats grévistes montre que l’Exécutif est le seul pouvoir au Sénégal. Et cet Exécutif-là n’est autre que Wade. L’Assemblée nationale, dans sa composition et son fonctionnement actuels, s’est déjà dévoilée ; elle est un instrument politique entre les mains de Wade. Macky Sall ne nous démentira pas. Pour avoir osé avaliser la convocation du fils du Président devant l’Assemblée nationale sur les chantiers de l’Anoci qui ont englouti de façon nébuleuse des centaines de milliards de nos deniers publics (voir le livre de Latif Coulibaly sur la gestion de l’Anoci), il a été combattu de façon arbitraire et indigne d’une République qui se respecte. Les textes de l’Assemblée nationale ont été modifiés avec un empressement suspect pour l’obliger à quitter. Ce qui est le plus révoltant avec cette drôle d’Assemblée, c’est que l’Exécutif puisse la placer, sans état d’âme, derrière le Sénat dans l’ordre protocolaire. Et les députés ne s’en offusquent pas.
Nous le disions il y a déjà des années, cette situation dénote un manque de sérieux, de sérénité et de respect de Wade vis-à-vis des institutions de la République et du peuple. Le débat sur l’indépendance des pouvoirs au Sénégal aurait pu se poser depuis cet acte antirépublicain ; car comment un Sénat nom¬mé par le Président à 65% de ses membres peut-il devancer dans l’ordre protocolaire une Assemblée élue par le peuple ?
Aujourd’hui, les magistrats réclament leur indépendance entre autres griefs soulevés contre l’Exécutif. C’est un acte fort qui doit susciter une réflexion en profondeur. Avons-nous vraiment besoin d’un ministre de la Justice ? Celui qui vient de démissionner, et qui a d’ailleurs tardé à le faire depuis son fameux cinéma concernant son «coup d’Etat» du 19 mars 2011 ou coup d’éclat, a montré le caractère pernicieux d’un tel ministère dans notre attelage institutionnel. Tant que le Parquet dépendra du ministre de la Justice nommé par le Président, que personne ne s’étonne de voir un procureur se livrer de façon risible à des séances d’explication alambiquées devant la presse pour tenter de défendre l’indéfendable sur l’affaire Bara Tall (ou sur d’autres). Le pouvoir judiciaire doit répondre à son nom. Il doit être un pouvoir auto¬nome qui dit le droit en toute circonstance. Comment cela peut-il être ? Les techniciens du droit, pas celui qui faisait face à la presse il y a deux jours, doivent urgemment nous aider à trouver la bonne réponse à cette question.
Nous souhaitons que cette grève des magistrats puisse donner naissance à de véritables assises de la Justice afin que prennent fin dans notre pays l’injustice, l’arbitraire, la Justice à vitesse variable, l’impunité, la corruption, le je-m’en-foutisme des camorras intouchables qui trônent au sommet de l’Etat et font la noce devant les objectifs des cameras de la Rts. Les dossiers de détournement de deniers publics avec le milliard comme unité de mesure prolifèrent comme des champignons, les accusés dansent dans les soirées de gala et toisent le peuple. Ce film d’un Etat sans éthique, sans moral, où règne la loi du plus fort, doit cesser. Le peuple est fatigué. Le rappeur Malal Talla alias Fou malade et sa bande ont raison : Y’en a marre.
Cette situation inédite au Sénégal montre toute la pertinence des Assises nationales dont les membres, eux, n’ont pas manqué de prendre cette question très au sérieux. Nous souhaitons, au demeurant, au président des Assises nationales, Doyen Amadou Moctar Mbow, un bon anniversaire, une longévité et une bonne santé.
Tafsir Ndické DIEYE - Auteur de polars et de poésie dont : Odeur de sang (polar),
Silence ! On s’aime (poésie) Editions Le Manuscrit, Paris, mars 2008 Horreur au palais, coédition Nouvelles éditions ivoiriennes/Centre d’édition et de diffusion africaine, Abidjan, novembre 2010
ndickedieye@yahoo.fr
Lettre ouverte à la presse sénégalaise : 2012, un défi à relever !
Messieurs les patrons de presse,
Messieurs et mesdames les journalistes,
Messieurs les analystes politiques,
Messieurs les éditorialistes,
Messieurs les consultants,
Votre mérite ne fait l’objet d’aucun doute. En 2000, les Sénégalais et autres étrangers, unanimement, ont salué votre rôle très déterminant dans l’avènement de l’Alternance démocratique au Sénégal. Cette dernière consacre non seulement l’aboutissement de la démocratie, mais aussi le couronnement d’un long combat de 26 ans de l’opposant Abdoulaye Wade.
Pour rappel, grâce aux débats contradictoires riches et variés, vous avez permis aux Sénégalais d’apprécier les programmes des uns et des autres. De même, debout comme des sentinelles de la démocratie, vous avez véritablement participé, en direct sur les ondes des radios, à la publication des vrais résultats, bureau par bureau et circonscription par circonscription. En homme intelligent et démocrate, le Président Abdou Diouf a accepté patriotiquement sa défaite et félicité son challenger Me Wade et évitant majestueusement des troubles postélectorales au Sénégal. Le monde entier avait, d’une seule voix, magnifié la démocratie sénégalaise et cité notre cher pays comme exemple à suivre.
De la même manière, se basant sur deux principes sacro-saints de votre métier à savoir la déontologie et l’éthique, vous avez joué le même rôle en 2007 : animer le débat démocratique, donner les vrais résultats issus des urnes et par la suite jouer votre rôle d’alerte et de contre-pouvoir.
S’il en était besoin, les dernières élections locales ont prouvé la maturité et de la presse et des citoyens sénégalais. C’est ainsi que le parti au pouvoir (Pds) et ses principaux alliés ont été laminés par l’opposition. Le Président Wade, en homme rusé et démocrate, avait félicité l’opposition regroupée au sein de Bennoo Siggil Senegaal pour sa percée dans la quasi-totalité des grandes villes du pays. Par ailleurs une ville, aussi historique et symbolique que Dakar, a cristallisé beaucoup d’attention. Elle a vu le fils du Président Wade, en l’occurrence Karim et sa Génération du concret, laminés par Khalifa Sall and Co. Par conséquent, la succession dynastique théorisée par certains esprits égarés et inconscients de l’héritage culturel et démocratique des sénégalais, est renvoyée aux calendes grecques. A l’instar des grandes démocraties, au Sénégal le pouvoir ne s’hérite pas, il se mérite ! Laissons donc à Karim le temps de le mériter, il en a le droit ! Ce projet de dévolution monarchique du pouvoir prêté au Président Wade a été l’objet d’un rejet vigoureux et cinglant pour plusieurs raisons. D’une part, la perte de Dakar est liée selon certains observateurs de la scène politique, à l’implication personnelle du président de la République et de son fils, à la division et aux guéguerres des Libéraux, et à la conjoncture économique d’alors (délestages, pénurie de gaz, cherté des produits pétroliers et de la vie…). D’autre part, si le parti au pouvoir a perdu Dakar, c’est moins du fait du bilan de l’ex-maire Pape Diop, qui de plus est largement positif. Mais certains analystes politiques pensent que cette cuisante défaite est due aux ambitions prêtées à Karim Wade de diriger la mairie de Dakar. De facto, ces élections locales se sont transformées en un référendum dont la question sous-jacente serait comme suit : êtes-vous oui ou non d’accord pour une dévolution monarchique du pouvoir ? La réponse de l’écrasante majorité des Sénégalais est donc sans ambages : nous ne voulons pas d’une dévolution monarchique du pouvoir !
Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012, votre rôle sera une fois plus déterminant et les citoyens que nous sommes, attendons plus de vous. En effet, nous attendons des débats de fond et programmations sur les secteurs tels que l’économie, l’énergie, le social, l’éducation, la santé, la laïcité de l’Etat… Il s’agira d’une part de permettre au Président sortant et à ses alliés, comptables d’un bilan positif ou négatif, de le défendre et de dégager des perspectives pour le pays. Il appartiendra aux citoyens sénégalais d’apprécier à leur guise ce bilan et de se prononcer par le biais des urnes.
S’agissant de l’opposition, les Sénégalais attendront à coup sûr, un programme alternatif et crédible. Que l’opposition se le tienne pour dit : programme alternatif ne veut point dire promettre monts et merveilles aux Sénégalais. Il faudra certes nous faire rêver par des programmes concrets et réalisables, mais aussi nous épargner des promesses mirifiques et démagogiques. J’ai envie de dire aux journalistes : épargnez nous des débats où l’on invite des marchands d’illusion qui promettent des éléphants blancs.
Pour la première fois au Sénégal, la pléthore de mouvements citoyens qui ont pris une ampleur jamais égalée, faillite de l’élite politique ou non ? Toujours est-il que les mouvements cito¬yens auront droit au chapitre et joueront, à mon humble avis, un rôle crucial. Votre rôle sera de permettre à ces gens, qui ne se reconnaissent pas dans la politique politicienne, d’exposer leur vision «nouvelle et novatrice» du Sénégal. L’électorat sénégalais très averti donnera son oreille attentive.
En définitive, Messieurs les journalistes, vous avez un rôle, plus ou moins, d’arbitre et de metteur en scène à jouer. En 2000, vous n’aviez pas de télévision et l’Internet et la presse online n’étaient pas aussi développés qu’actuellement. Cela ne vous a pas empêchés de faire un travail remarquable et salué par tous. Pour certains d’entre vous, la couverture d’une élection n’a aucun mystère, car ce sera la troisième fois qu’ils couvriront une élection présidentielle. Certains groupes de presse ont fêté récemment leurs 25 ans. L’aide à la presse a sensiblement augmenté et dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012, nous citoyens, attendons de l’Etat qu’il double ses efforts et qu’il participe à l’accomplissement de votre travail. Le Code de la presse rédigé par des professionnels sera adopté sous peu. La liberté de presse et la liberté d’expression sont réelles et sont garanties par la Constitution. Bientôt vous allez étrenner la maison de la presse sise à la belle Corniche… Last but not least, les médias sociaux, comme facebook et twitter, vont jouer sans l’ombre d’un doute un rôle déterminant. En effet, ces médias interactifs qui suscitent un réel engouement au niveau des internautes en général et plus particulièrement des jeunes, donnent de larges possibilités aux citoyens de participer à l’offre d’information. Ils vous permettent, vous journalistes, d’impliquer ceux qui s’intéressent à ce que vous faites et, partant, de créer un lien de proximité et de confiance.
Pour toutes ces raisons évoquées ci-dessus, et pour l’attente grandissime du public, nous disons, citoyennement et cordialement, à la presse sénégalaise : 2012, un défi à relever !
Bassirou MBACKE
Expert en management et en communication
Quand Wade chancèle, Wade Doudou travestit les faits !!
‘Chaque matin, pour gagner mon pain, je vais au marché où l’on vend des mensonges et, plein d’espoir, je me range du côté des marchands’ (Jean-Luc Godard)
La parole vampirique résonne toujours fort, mais demeure, également, toujours inaudible, obstruée qu’elle est, par les baves ensanglantées qui l’accompagnent. Mais, c’est lorsqu’au travers d’une mue dont, seul il a le secret du sortilège, il se donne une apparence humaine, que l’on mesure la pestilence mortifère d’un vampire.La sortie servie récemment dans la presse, par un des Marquis de la Dynastie en construction au Sénégal, Wade Doudou, pour ne pas le nommer, rappelle cette cruelle vérité.
Au moment où les souffrances collectives consument notre peuple, au moment où la crise prend des allures systémiques en atteignant la sphère morale, comme en atteste le scandale du rapt de la femme d’autrui par un dignitaire dynastique, Wade Doudou débite une billevesée expressive d’une oraison funèbre pour un pouvoir à l’extrême limite du coma.Dans l’entretien qu’il a accordé à un organe de presse, le représentant, à l’Assemblée nationale, du clan familial qui capture le pouvoir au Sénégal, communique un discours ubuesque dans lequel, se liguent prétentions indues, faiblesses politiques majeures et mensonges éhontés.Commentaire des sornettes avancées :
1 - Discours étriqué d’un comploteur validant une Opa politique
Wade Doudou a glissé sur le terrain de son parti en lambeaux qui s’est transformé en une ‘écurie’ dont le chef, usé et râpé par le poids des ans, s’est choisi, d’autorité, un successeur, de surcroît son fils.Le discours construit autour d’un syllogisme, dont les prémisses traduisent une faible capacité analytique, renseigne sur sa conception d’un parti et, de manière générale, de la politique elle-même.Wade - Assemblée soutient, relativement au coup de force brutal qui a secoué le Mouvement des jeunes de son parti, que ‘ce sont les jeunes qui se sont réunis et qui ont élu ou désigné leurs responsables’.Il souligne, dans le même temps, aveu de taille, qu’il ‘peut arriver, dans un grand parti comme le nôtre (sic), que des jeunes soient soutenus par un leader, homme ou femme… qui ne se cachent pas’.
Point de chute proprement renversant : ‘Ils ont travaillé au grand jour pour conquérir l’électorat jeune et avoir un leadership’ !!! Traduire cette information ‘abracadabresque’, en langage intelligible, donne ceci : les jeunes de son parti, sont des chairs à canon électorales, des ‘faire - valoir’ au service de prétendants en quête de positions de pouvoir et de construction d’un leadership.Ils ne sont ni autonomes ni responsables.Ils meublent la galerie et ne sont que pour servir plus puissants qu’eux ! Rapportés aux luttes de clans qui secouent le parti et l’Etat, ces propos de Wade – Assemblée confortent la signification réelle qu’il faut accorder à la dernière opération de ‘renouvellement’ des instances de jeunesses, à travers laquelle, la fraction dirigée par le fils du président de la République, entend dérouler une stratégie de prise en main du parti.Ce complot, vaste et infecte, impliquant des seconds couteaux dont le rôle est de phagocyter tous les segments du parti, dans le seul but d’imposer le projet dynastique au parti, ne nous intéresse que parce que perturbant, fondamentalement, l’Axe de l’Etat.Dans cette entreprise sordide, Wade - Assemblée fait office de porte-voix attitré !
2 - Les très graves carences politiques du matamore de la dynastie
Pourtant, c’est quand il aborde les perspectives liées au prochain congrès de son parti, que Wade Doudou révèle, ouvertement, ses très graves carences politiques.Balayant d’un revers de main l’hypothèse d’une candidature autre que celle de Wade (auto-proclamée, avant d’être avalisée par une structure extra-parti, qui se substitue et s’impose au parti), Wade Doudou affirme, péremptoirement : ‘Vous ne verrez jamais un parti aller à un congrès avec deux candidats’! Certes, le temps utilisé pose problème, car traduisant la posture d’un devin, à la mesure d’une fourmi se pensant éléphant.Mais, à lire Wade Doudou, il est légitime de s’interroger sur sa carrure politique, si tant est qu’il en ait une.Que quelqu’un qui se bombe le torse et se targue d’être le président de groupe parlementaire ayant le plus duré à son poste (hé, oui ‘Honorable’, appartenance dynastique oblige !) ne sache pas que la règle en cours dans les vraies démocraties et dans les vrais partis démocratiques, est exactement le contraire de ce qu’il avance, témoigne d’un très grave recul politique et d’une profonde déchéance du personnel politique dirigeant !
Quand la volonté de puissance s’associe à l’incurie et à la fanfaronnade verbale, la catastrophe s’aménage un terreau fertile.A preuve, lorsqu’il tente d’expliquer la mise à mort parlementaire de certains députés, non par l’Assemblée, mais par le groupe clanique qu’il dirige, au motif qu’’en soutenant Macky Sall ouvertement, ils s’étaient auto-exclus du parti’, Wade Doudou ne sait même pas qu’il témoigne de l’illégalité de cette mesure.En combinant un verbe (‘soutenir’), à un adverbe (‘ouvertement’) et à une attitude attribuée (‘auto-exclusion’), il ne sait pas qu’il est toujours dans les frontières du parti, dès lors que l’acte de rupture, la ‘démission’, régi par des règles précises, n’est pas établi ! Et, justement, il s’empresse de le reconnaître, quand il souligne que ‘les textes disent que quelqu’un qui démissionne d’un parti est automatiquement déchu’.Absolument vrai, surtout que les textes disent bien ‘qui démissionnent’, pas ‘qui ont été démissionnés’ ! Et, à ce que les Sénégalais sachent, jamais ces députés n’ont démissionné ! Ah, mensonge et médiocrité, quand vous nous tenez !
Le Pds a bien changé, pour pouvoir promouvoir l’inquisition politique comme mode de gestion des contradictions internes et pour disposer d’un relayeur d’une aussi faible envergure.
3 - Plongée au fond des ravins du mensonge le plus abject
Assurément, les propos tonitruants, ineptes et peu amènes de Wade - Assemblée, renforcent le vaste et majoritaire camp du peuple du ‘Non à un Nom !’ (celui des Wade).Et pourtant, le plus hideux, le plus malsain, reste à venir.Car, au cours de cet entretien, le matamore de la dynastie a plongé au fond des ravins du mensonge le plus abject, (…) et versé dans le délire immoral.Wade – Assemblée a osé dire : ‘Ce que je sais, c’est que Macky Sall n’a jamais été invité par le président du Sénat français… Donc, qui a invité Macky Sall ?... C’est pour réparer cette bourde, qu’un responsable de Bolloré a trouvé, par une opportunité et par une gymnastique, à faire inviter par la suite Macky Sall à Paris, alors que le président Wade devait y être, chez le président de l’Assemblée nationale… Je connais le nom, l’adresse, le téléphone et à quel marché, il a participé au Sénégal’.Il est impossible qu’un homme pourvu d’un minimum de santé mentale, puisse tenir de pareils propos ! Qu’un homme ayant vécu toute cette affaire puisse en arriver à mentir, sans sourciller, sans dignité aucune, sans souci de l’Histoire, dépasse les limites de l’humainement acceptable.Mais, c’est vrai qu’un homme sans remords s’expulse du monde des humains et accepte de transmuter en monstre. C’est donc à (lui) qu’il nous revient, de rappeler certains faits.
C’est le président Jacques Chirac, on s’en souvient, qui avait élevé Macky Sall, au rang d’Officier de la Légion d’honneur française. Pour recevoir cette médaille hautement distinctive, le Premier ministre Macky Sall avait souhaité que la cérémonie se passa à Dakar.Elle fut différée suite à la conjoncture politique qui prévalait au Sénégal, dominée par la présidentielle et les législatives, respectivement en février et juin 2007.Devenu président de l’Assemblée nationale, Macky Sall ne tarda pas à jouer un rôle majeur dans l’Association des parlementaires de la Francophonie.Précisément, c’est sur proposition des membres éminents de celle-ci, que décision fut prise d’organiser la cérémonie au Sénat français, un des membres de ladite association.Le président de la République fut officiellement informé de cette manifestation par le président Macky Sall qui, à la tête d’une forte délégation de députés, dont Wade Doudou, Aliou Sow, Ndèye Fatou Touré, Oumar Khassimou Dia, entre autres, se rendit à Paris pour la cérémonie qui s’y déroula le 8 septembre 2008.
En marge de la manifestation, Macky Sall fut reçu par son homologue français, Bernard Accoyer, en présence de Wade Doudou. Au sortir de la réunion, Wade Doudou, à la face du monde, déclara ceci : ‘Cette visite du président Macky Sall à Paris honore le président Wade et tout le Sénégal’ !!! Cette déclaration filmée et diffusée est là, encore là, pour immortaliser les points de vue de Wade - Assemblée sur cette manifestation.L’extraordinaire intrusion de Bolloré dans cette cérémonie, relève donc du mensonge grossier (…)
A la vérité, à l’approche de la décisive présidentielle du 26 février 2012, qu’il sait qu’il va perdre, le pouvoir jette ses forces ultimes dans ce qui apparaît pour lui, comme une mission impossible : gagner, démocratiquement. A cet effet, sa stratégie de communication politique univoque, demeure claire : ternir l’image vertueuse des leaders politiques de l’opposition en les présentant sous des traits hideux, afin que les Sénégalais, au nom de l’axiome sur- établi, à savoir ‘les politiciens sont tous pareils’, puissent oublier l’Anoci, l’Aser, le Cosec et tous les scandales dans lesquels le nom du Prince que l’on s’apprête à adouber, est cité !
Le pouvoir n’a pas d’armes autres que la délation, le coup de force, le déni du droit, la répression aveugle et la mallette aux Cfa, dans l’espoir que le viol des consciences et la corruption à grande échelle sauront infléchir la volonté des citoyens d’en finir avec lui.Il se trompe lourdement.Car les Sénégalais n’ont pas attendu et entendu Beckett pour savoir que ‘le Bulletin de vote ne se mange pas’. Ils savent, surtout, que Jean-Luc Godard que nous avons convoqué en supra, n’est que le nom d’emprunt d’un guignol politique d’une tragique faiblesse : Doudou Wade !
Luc SARR Conseiller Spécial de Macky Sall Membre du Directoire de l’Alliance de la République (Apr)