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Le règne de la dèche générale

LeQuotidien : Lundi 12 Jan 2009 
Soutien au coup d'état en Guinée : Bush demande des comptes au président sénégalais  
Le gouvernement américain a officiellement exprimé son irritation à propos du soutien apporté à la junte guinéenne par le président de la République. Il lui a fait parvenir une correspondance dans laquelle il s’inquiète de la position incompréhensible de notre pays sur une question démocratique. 
Avant de quitter la Maison-Blanche, le Président George W. Bush et ses services auront eu un ultime heurt avec le pouvoir sénégalais. En cause, le soutien bruyant apporté par Dakar aux putschistes de Conakry au lendemain du décès de Lansana Conté. Le Général président a été très vite remplacé à la tête de la Guinée par une junte dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara. Ce scénario d’accession au pouvoir a fortement déplu aux Etats-Unis qui, dans la foulée des condamnations quasi unanimes du coup d’Etat, ont été particulièrement irrités par la position de Me Wade. 
C’est ainsi que Jay Smith, Premier conseiller de l’Ambassade américaine à Dakar, a dans un premier temps interpellé, la semaine dernière, le Dr Cheikh Tidiane Gadio, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères. Selon des informations que Le Quotidien s’est procurées, le diplomate américain voulait savoir si le Sénégal maintenait encore sa démarche d’appui politique aux militaires guinéens. C’est après avoir «pris acte» des explications fournies par Gadio que Jay Smith a pris soin, ainsi que le veulent les usages diplomatiques, de rendre compte à Washington. 
Briefé par voie officielle, le Département d’Etat a pris alors l’initiative de faire parvenir une correspondance au Président Abdoulaye Wade afin de lui exprimer sa surprise et son incompréhension devant ses positions réitérées sur la situation en Guinée. Autant l’entretien de Jay Smith avec Cheikh Tidiane Gadio que le courrier adressé au chef de l’Etat qui s’en est suivi ont été confirmés au Quotidien par Kathryn Diop, l’Attachée de presse de la mission diplomatique américaine à Dakar. Elle n’a cependant pas souhaité dévoiler le contenu du message en question. Selon elle, il appartient à la partie sénégalaise de juger de l’opportunité d’en rendre public ou pas le contenu. 
Mais selon nos informations, les Etats-Unis ont fait savoir à Me Wade que tous les Etats souverains et démocratiques devraient exiger le respect des principes démocratiques notamment en ce qui concerne l’accession au pouvoir. A cet effet, ils disent ne pas comprendre pourquoi Me Wade ne défend pas ce principe universel, estimant au passage qu’il est malvenu d’encourager des méthodes qui dérogent aux bonnes pratiques de la gouvernance politique. 
Dans tous les cas, le Département d’Etat américain dit avoir pris bonne note de la position du Sénégal. Une formule diplomatique qui n’est pas dépourvue de signification même si notre pays peut arguer, avec justesse, de son statut d’Etat indépendant et libre dans sa lecture et son appréciation des questions internationales qui interpellent sa diplomatie. 
En marge du Sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui s’est tenu en fin de semaine à Abuja et auquel il n’a pas pris part, le Président Abdoulaye Wade a réaffirmé son soutien à la junte militaro-civile qui gouverne la Guinée en transition. Il a aussi confirmé sa conviction qu’après la mort de Conté, il n’y a pas eu de coup d’Etat.  
Auteur: Momar DIENG  
WalFadjri : Lundi 12 Jan 2009 
Pr Cheikh Tidiane TOURE (Chef du service de chirurgie à Le Dantec) : « Le Centre hospitalier universitaire n’existe pas au Sénégal »  
 
Président du jury du Concours d’internat des hôpitaux de Dakar, option médecine, de la session 2008, le Professeur Cheikh Tidiane Touré avait trouvé anormale la participation à ce concours de trois étudiants de l’école de médecine privée Saint Christopher de Dakar. Et l'Amicale des étudiants de la Faculté de médecine sera de cet avis et mènera le combat contre cette anomalie. Celle-ci signalée aux autorités du ministère de la Santé et de la Prévention médicale, le concours d’internat, initialement prévu le 4 décembre, a été repris le 15 décembre sans les trois étudiants de l’école privée de médecine. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le médecin colonel des Forces armées sénégalaises, Professeur titulaire de la chaire de Chirurgie générale à la Faculté de Médecine de l’Ucad et membre de l’Académie de chirurgie de France, est revenu sur ces évènements qui ont secoué le monde médical sénégalais. 
Wal Fadjri : Pourquoi avez-vous jugé nécessaire de revenir sur les problèmes soulevés lors du dernier Concours de recrutement des internes des hôpitaux de Dakar ?  
Cheikh Tidiane Touré : A l’époque, il ne fallait pas ajouter à la polémique, les esprits n’étant pas apaisés. Mais maintenant que le tumulte est derrière nous, des clarifications s’imposent, qui pourraient être des éléments de contribution à des solutions durables en matière de formation médicale de qualité au Sénégal.  
Wal Fadjri : Aviez-vous vu venir cette situation ?  
Cheikh Tidiane Touré : La question grave qu’on doit poser est celle de savoir comment une situation telle que celle qui a prévalu, a pu survenir ? En fait, les prémices étaient posées depuis quelques années au su et au vu des autorités académiques en charge de veiller à l’orthodoxie de la formation universitaire, sans aucune réaction de leur part. L’un des rôles de ces autorités académiques est, par ailleurs, de conseiller les politiques dans leurs prises de décision dans ces domaines-là. Pendant des années, ces anomalies ont perduré, mais ces autorités académiques les ont observées en spectateurs, si elles n’en étaient pas les auteurs, avec leurs collaborateurs. Il ne sert à rien de pousser des cris d’orfraie a posteriori, le mal étant déjà fait, causant d’énormes préjudices matériels et moraux aux concernés et jetant un discrédit sur l’Etat.  
Wal Fadjri : En refusant l’accès du concours d’internat à trois étudiants de l’école privée Saint Christopher, agissiez-vous en justicier ?  
Cheikh Tidiane Touré : Nous ne nous posions pas en justicier. Seulement, notre rôle en tant qu’enseignant, formateur, chercheur, dispensateur de soins aux normes de qualité, doit aussi consister à vérifier l’orthodoxie que nous avons naturellement appliquée pour le déroulement de ce Concours d’internat qui permet de sélectionner des spécialistes de qualité, desquels se distinguera la future élite médicale.  
Wal Fadjri : Mais, qu’est-ce qui n’a pas été conforme dans la candidature de ces trois étudiants de l’école privée de médecine Saint Christopher ?  
Cheikh Tidiane Touré : C'est le format de cette école d'une durée de cinq ans qui est trop court. D’ailleurs, cette école n'a pas l'homologation du Cames. Sur le plan réglementaire, le décret organisant l'internat des hôpitaux de Dakar ne leur permet pas de concourir, entre autres raisons.  
En France, notre modèle, et au Sénégal, l’achèvement des études médicales est sanctionné par un diplôme de doctorat d’Etat, aux Etats-Unis et au Canada, par un Master (Master Doctor, Md). Quinze à seize années de scolarité préalable à l’entrée en faculté de Médecine sont exigées en Amérique du Nord. A l’obtention du baccalauréat sénégalais, le futur étudiant n’aura accompli que treize années de scolarité ! Cinq années d’études médicales, immédiatement débutées après ce baccalauréat, sont nettement insuffisantes pour acquérir des connaissances médicales nécessaires (devenues nombreuses) à un exercice satisfaisant de la médecine.  
Wal Fadjri : Leur reprochiez-vous de n’avoir pas réalisé le nombre d’années d’études nécessaires pour prétendre à ce concours ?  
Cheikh Tidiane Touré : Pourquoi y a-t-il nécessité de prolonger autant les études médicales ? C’est que, d’une part, la masse des connaissances indispensables à une pratique sécurisée de la médecine est devenue trop importante et, d’autre part, cet enseignement de base procure au futur médecin les moyens de s’auto-former pour pouvoir suivre la constante évolution de la médecine (le résultat étant une économie de ressources pour la collectivité, des sessions de formation complémentaire étant rarement nécessaires). Par ailleurs, les médecins ainsi formés sont polyvalents, car disposant d’un large éventail d’aptitudes en mesure de satisfaire les besoins de santé publique. Cet aspect est aussi à considérer finalement comme aussi une économie de ressources pour la collectivité ; un seul praticien pouvant effectuer une panoplie d’actes médicaux là où plusieurs médecins insuffisamment formés devraient officier.  
Wal Fadjri : N’avez-vous pas rejeté leur candidature parce que l’éventuelle réussite des étudiants de Saint Christopher à ce concours jetterait le discrédit sur ce cursus traditionnel qui a cours à la Fac de Médecine de l’Ucad ?  
Cheikh Tidiane Touré : L’être humain est une créature biologique ; et son fonctionnement obéit aux lois de la biologie. Les dérèglements de ce fonctionnement, c’est-à-dire les maladies, procèdent de perturbations biologiques. Aussi, subséquemment, les études médicales, partout dans le monde, sont-elles précédées d’études préparatoires, de durée variable, axées sur ces fondements biologiques, auxquels est ajoutée la mathématique (outil d’analyse) : anatomie physiologie, histologie, embryologie, biochimie, chimie organique et minérale, bactériologie-virologie, parasitologie, anatomo-pathologie, psychologie, etc.  
Au Sénégal et en France où étaient d’abord inscrits les futurs étudiants en Médecine - c’était le fameux et difficile Certificat préparatoire aux études médicales (Cpem) - ces matières sont étudiées au premier cycle (deux ans) et dans la première année du deuxième cycle. En France, dont le modèle a inspiré notre pays, jusqu’en 1967, une bonne partie de cet enseignement, la propédeutique médicale (littéralement enseignement préparatoire) était dispensée entièrement pendant deux années en Faculté des Sciences, où étaient d’abord inscrits les futurs étudiants en Médecine. Les véritables études médicales en Faculté de Médecine, qui duraient cinq années, ne commençaient qu’après la réussite à l’examen de propédeutique. Depuis 1968, la propédeutique médicale a été intégrée dans le cursus des études médicales, dont la durée est de sept ans au Sénégal et, depuis une dizaine d’années, prolongée à huit ans en France. Le Concours d’internat est devenu obligatoire dans ce pays-ci en sixième année de médecine. Auparavant, les candidatures étaient volontaires.  
En France, l’Internat demeure la voie obligée de spécialisation pour les autochtones. Les mieux classés choisissent une spécialité (cardiologie, pédiatrie, gynécologie-obstétrique, chirurgie….) dans laquelle ils seront formés par le biais de cours théoriques et de stages pendant cinq années. Les moins bien classés ne font que deux années de stage d’internat et deviennent médecins généralistes.  
Wal Fadjri : Ce modèle français nous aurait-il inspiré ?  
Cheikh Tidiane Touré : Ce modèle de l’Internat, qui nous a inspiré, est de mise depuis le premier concours à Dakar en 1958 et n’a pas évolué comme en France. Les candidatures sont toujours volontaires. Toutefois, le concours étant très sélectif (en 1973, il n’y a eu aucun admis !), très peu de candidats réussissent au regard des besoins du pays en spécialistes. Aussi, dans les années 70, une deuxième voie de spécialisation a-t-elle été créée, celle des Certificats d’études spéciales (Ces) de chirurgie, de gynécologie-obstétrique, de pédiatrie, etc., qui a permis de résorber une partie des besoins du pays.  
Wal Fadjri : Ce concours d’internat suscite-t-il l’engouement chez les étudiants en médecine ?  
Cheikh Tidiane Touré : Deux cent trente et un candidats se sont présentés au dernier concours de la session du mois décembre 2008. A notre délibération du 27 décembre, nous avions 22 admissibles. Après les épreuves orales, seuls 13 candidats sont déclarés admis, dont 4 étrangers, sur 30 postes ouverts. Il faut toutefois avouer que la difficulté du Concours d’internat n’est pas le seul motif de désaffection des étudiants en Médecine pour la spécialisation, c’est-à-dire les études post-doctorales, parce qu’en vérité, à ce jour, les spécialistes déjà formés ne trouvent pas d’épanouissement matériel parce qu’il n’y a pas d’émulation ! En effet, le spécialiste de médecine, qui a souvent effectué douze années d’études après le baccalauréat, reçoit une rémunération moins importante que la prime de logement de certains cadres de l’Etat dont la durée de formation est pourtant deux fois moindre : cette situation est démotivante et injuste par ailleurs ! Des mesures incitatives devraient corriger ces biais !  
Wal Fadjri : Et qu’est-ce qu’il y a lieu de réformer dans ce sens ?  
Cheikh Tidiane Touré : Certes, le texte régissant l’internat des hôpitaux est ancien, quelque peu obsolète, mais des travaux sont en cours à la Faculté de Médecine de Dakar, depuis quelques années, pour l’avènement d’une nouvelle formule d’Internat unique (il n’y aura plus de Ces) mieux adaptée aux réalités médicales et nationales actuelles. Sa mise en œuvre devrait être effective dans un à deux ans. Cependant, l’internat reste la voie royale de spécialisation, d’où émerge l’élite, qui constituera le corps des enseignants universitaires, chercheurs, praticiens de haut niveau.  
Wal Fadjri : Comparé aux pays de l’Amérique du Nord, où vous avez effectué une partie de votre formation, le Sénégal répond-il aux normes du concours d’Internat ?  
Cheikh Tidiane Touré : En Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), globalement, le cursus est le même qu’au Sénégal et en France. Certes, les études médicales durent cinq années, mais elles sont précédées de propédeutique d’une durée minimale de trois à quatre années, sanctionnée par la réussite au ‘Medical College Admission Test, Mcat’ sous la supervision unifiée aux Etats-Unis du ‘National Board of Medical Examiners (Nbme)’, lui-même sous le contrôle de l’’Association of American Medical Colleges’, organisation fédérale. Il apparaît donc que les études médicales en Amérique du Nord durent au moins huit à neuf années ! En France, c’est l’Etat, le collège des facultés médecine, certaines sociétés savantes et associations professionnelles qui remplissent ces fonctions de contrôle. Aux Etats-Unis et au Canada, la voie de spécialisation n’est pas l’Internat, mais ce que l’on appelle la Résidence, dont la durée est de cinq à sept années ; le mode de sélection des Résidents s’effectuant par l’étude de dossier des candidats et des entretiens avec un jury.  
Partout dans le monde, les études médicales proprement dites, comportent des matières comme la séméiologie (études des symptômes des maladies), la pathologie (étude des maladies, de leur mécanisme d’apparition et de leur évolution) et la thérapeutique (méthodes de traitement des maladies) ; la formation est théorique (en amphithéâtre) et pratique (laboratoires, stages hospitaliers).  
Wal Fadjri : Où s’acquiert l’essentiel des aptitudes d’un médecin au cours de son cursus de formation ?  
Cheikh Tidiane Touré : L’essentiel des aptitudes du médecin (environ 80 %) s’acquiert à l’hôpital par le compagnonnage (tutorat par un enseignant, assistant ou professeur), qui permet à l’étudiant d’appliquer ses connaissances théoriques acquises à l’amphithéâtre. Il découle de cette donnée que les hôpitaux d’application doivent être adaptés à cet apprentissage ; ce sont des hôpitaux universitaires comportant par ailleurs des laboratoires, des amphithéâtres, des bibliothèques. En vérité, ce sont des écoles ! D’ailleurs, la nouvelle tendance dans les pays développés est de bâtir l’hôpital et la faculté en une seule unité sur un même site (Ottawa au Canada ; Henri Mondor à Créteil dans la banlieue parisienne). Chaque faculté de médecine est affiliée exclusivement à un ou plusieurs hôpitaux universitaires qui reçoivent un agrément académique, périodiquement révisé après inspection et vérification de l’existence des attributs nécessaires à la formation des étudiants en Médecine. En général, les facultés ne se partagent pas un même hôpital universitaire, dans la mesure où c’est le personnel enseignant d’une seule faculté (rémunéré par elle) qui y exerce exclusivement. Ceci n’est pas le cas dans notre pays !  
Dans tous les cas, les hôpitaux universitaires d’une ville sont regroupés en une seule administration : le Centre hospitalier universitaire (Chu) qui est inexistant au Sénégal. Il n’existe véritablement pas d’hôpital universitaire au Sénégal ! Ceux qui existent n’en ont pas les attributs !  
Dans notre pays, il existe un corps enseignant de Médecine de qualité, qu’il faut promouvoir en améliorant ses conditions de travail et son niveau de rémunération, sinon ses membres, en possession d’une expertise recherchée, vont vendre leur compétence au détriment de leur véritable mission. C’est ce que l’on observe aujourd’hui ; ces personnels pouvant gagner ainsi cinq à dix fois l’équivalent de leur salaire !  
Toutefois, les autorités académiques devraient aussi veiller à l’effectivité des prestations contractuelles de ces personnels et éviter leur dispersion vers d’autres activités préjudiciables à la qualité de l’enseignement offert aux étudiants. Des textes réglementaires existent pourtant !  
La formation d’un médecin coûte cher ! Aussi, faut-il éviter la massification des effectifs dans les facultés ; ce qui aboutit à une perte de ressources au niveau de la collectivité (l’Etat), des familles et des individus. Par ailleurs, la qualité de la formation sera de moindre qualité, car des ratios d’encadrement sont exigés : un enseignant pour 4 à 5 étudiants.  
Wal Fadjri : Y a-t-il lieu de redoubler de vigilance quant à l’ouverture d’écoles privées de médecine au Sénégal ?  
Cheikh Tidiane Touré : Comme préalable à l’ouverture des facultés de médecine aux étudiants et même à la création de nouvelles facultés devrait être la connaissance des besoins de notre pays en médecins. Des ratios internationaux existent dont on pourrait s’inspirer pour planifier la formation du nombre de médecins nécessaires. Alors, seulement, on pourrait apprécier la pertinence de création de nouvelles facultés ou écoles de médecine et la fixation de quotas d’étudiants entrants. Parce qu’en vérité, dans les pays développés, l’entrée en faculté de médecine est contingentée pour contrôler le flux des médecins sortants afin de veiller à la qualité des soins offerts aux populations. Une pléthore de médecins mal formés et désœuvrés serait la porte ouverte à des pratiques illicites et au galvaudage du métier !  
Un autre préalable à l’érection de nouvelles facultés ou écoles de médecine serait la création d’instances de contrôle de la qualité des enseignements et de la validité des diplômes de médecine, ainsi qu’il en existe en Amérique du Nord. Ce sont respectivement l’’Association of American Medical Colleges’ et les instances comme les ‘American Board of Physicians’ et ‘Royal College of Physicians and Surgeons of Canada’. Ces instances fondent leurs activités de contrôle et de vérification sur des référentiels que doivent appliquer toutes les écoles de médecine : normes d’infrastructures, normes d’équipements, programme national d’étude, hôpitaux d’application affiliés possédant les critères exigés, ratio d’enseignants permanents, niveau de qualification des enseignants, ratio d’encadrement des étudiants par un nombre suffisant d’enseignement, etc. Toutes ces normes devraient être exigibles à la demande d’ouverture de facultés ou d’écoles de médecine.  
Wal Fadjri : Toutes ces normes sont-elles respectées au Sénégal ?  
Cheikh Tidiane Touré : Dans nos pays, la reconnaissance administrative par les gouvernements et ses seules normes nationales ne sauraient suffire à la validité des diplômes des impétrants sortant de ces facultés de Médecine. En effet, il faudrait aussi la reconnaissance académique (qui atteste la qualité de l’enseignement) de ces écoles par des instances internationales habilitées qui accordent l’homologation selon des critères de qualité. Dans notre sous-région, le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) joue ce rôle de contrôle de validation des diplômes. Le collège international des facultés francophones joue aussi ce rôle. D’ailleurs, les facultés de médecine francophones dans le monde se sont accordées pour qu’aucun étudiant renvoyé d’une des leurs ne puissent s’inscrire à nouveau dans aucune autre (que ce soit en France, au Maroc, au Mali, au Canada, etc.), à plus forte raison dans le même pays ; ce que l’on observe malheureusement au Sénégal. Il apparaît donc la nécessité de créer une autre instance sous-régionale, dont la vocation serait de définir le contenu et les modalités du cursus de formation et d’en vérifier l’application ou le déroulement dans les facultés ou écoles de médecine : ce serait l’équivalent des ‘American ou Canadian College of Physicians’. On pourrait ajouter cette fonction aux missions du Cames.  
Pour le moment, des tentatives d’harmonisation des curricula de formation en médecine dans l’Espace Cedeao (pays francophones, anglophones et lusophones) sont en cours depuis quelques années sous l’égide de l’Organisation ouest-africaine de la santé (Ooas, organe de la Cdeao). Mais encore faut-il définir le type de médecin dont notre pays a besoin, c’est-à-dire déterminer les compétences nécessaires à un praticien capable de répondre aux besoins de santé des populations sénégalaises. Cette notion ne peut être prise en compte que dans le cadre des objectifs d’une politique de santé cohérente nettement définie. Malheureusement, cette vision est inexistante à ce jour.  
Wal Fadjri : Que se fait-il alors dans notre pays ?  
Cheikh Tidiane Touré : A la place, notre pays continue d’appliquer des programmes ‘imposés’ par des organismes internationaux qui ont imaginé des politiques de santé uniformes, de peu d’ambition, véritables ‘camisoles unitaille et unisexe’, pour tous nos pays du Sud, qui les appliquent sans le moindre discernement. Pourtant, le Sénégal dispose d’une Ecole de médecine quasi centenaire, dont nombre de ses enseignants ont une renommée internationale. Leur expertise est ignorée localement ! Ces experts nationaux de médecine, en collaboration avec les autorités sénégalaises, pourraient élaborer une véritable politique de santé réellement adaptée aux spécificités de notre pays ! Cela est possible, de surcroît, au moment où notre pays est engagé dans la réalisation d’infrastructures modernes importantes, dignes du 21e siècle : autoroutes, aéroports, hôtels de grand standing. En effet, la conception du développement d’un pays devant correspondre à un projet global, harmonieux, la mise en place progressive d’un système de santé de niveau international doit être un impératif à la mesure de ces ambitions politiques !  
Conception harmonieuse d’un projet national de développement : certes oui mais aussi harmonie et pertinence dans la localisation spatiale des équipements (industries, sites de productions agricoles, infrastructures de transport, centres éducatifs, etc.) bien répartis, de préférence en intégration, sur l’étendue du territoire national. Cet aspect ne peut être pris en compte que dans le cadre d’un projet global et dynamique d’aménagement du territoire sénégalais, avec l'érection de pôles régionaux de développement. Cela permettrait notamment de corriger la tendance constatée d’implanter toutes les facultés existantes et futures sur la bordure occidentale du pays (de Saint-Louis à Ziguinchor) ; les régions intérieures étant ainsi délaissées, ce qui constitue une potentielle source de frustrations pour leurs populations ! Une telle démarche devrait, de surcroît, permettre le désengorgement de la région de Dakar : c’est d’ailleurs l’unique voie de solution à long terme dans cette perspective !  
Subséquemment, il demeure évident qu’à l’heure de la mondialisation, ces médecins-là, formés dans nos facultés, ne soigneront pas seulement le citadin ou le paysan sénégalais mais également le touriste, l’ingénieur, l’homme d’affaires, l’investisseur étrangers ; Allemand, Japonais ou autres, en visite ou demeurant dans une quelconque contrée de notre pays : toutes ces personnes-là doivent se sentir en sécurité sanitaire ! La volonté politique doit réellement exister !  
Cette médecine de haut niveau ne peut pas tout à fait exister dans les cliniques privées dont on fait actuellement excessivement la promotion dans notre pays ; certes, elles doivent exister pour une certaine demande, mais l’esprit et la technicité de cette médecine habitent les hôpitaux universitaires. Malheureusement, l’autorité de l’Université, en charge de conseiller les gouvernants, semble s’orienter vers la création d’une ‘polyclinique universitaire ( ?) qui capterait l’argent traditionnellement généré par les médecins universitaires dans les cliniques privées’. Cette démarche purement mercantile, qui n’apporterait rien à la formation des personnels de santé, ne doit pas être la vocation de l’Université ! Elle devrait plutôt entrer en collaboration avec l’autorité politique pour l’édification d’hôpitaux universitaires dignes de ce nom, vitrines du savoir faire de la médecine sénégalaise.  
Auteur: Issa NIANG  
Le Soleil : Lundi 12 Jan 2009 
APRÈS LES TROIS MORTES DU VENDREDI : Un quatrième corps de fille sans vie échoue sur la plage...  
La route de l’Espagne est en réalité à l’origine de la mort des trois filles échouées sur la plage de Cambérène 2, vendredi après-midi. Un quatrième corps sans vie découvert le lendemain a alourdi le bilan. La Gendarmerie de Kayar a mis la main sur les autres passagers. 
 
Un quatrième corps de jeune fille a échoué samedi dernier sur la plage, aux environs de Cambérène 2. Cette découverte confirmée par une source de la Gendarmerie intervient un jour après qu’une fille finalement morte et deux corps sans vie eurent échoué sur la plage de Cambérène 2, près de la Cité des Nations unies, vendredi dernier. 
Ce que l’on craignait s’est finalement confirmé, les quatre victimes faisaient effectivement partie d’une embarcation de candidats à l’émigration clandestine vers l’Espagne, assure notre source. Une trentaine de personnes avaient quitté Guérèw (près de Poponguine, région de Thiès), jeudi dernier, à bord d’un voilier appartenant à un Ghanéen. Parmi les passagers, il y avait quatre filles : trois Nigérianes et une Sénégalaise. Mais, lorsque l’embarcation prit la mer, les quatre filles à bord eurent un malaise. Ne pouvant rien contre leur mal de mer, les responsables du voyage décidèrent d’embarquer les quatre filles à bord d’une pirogue, certainement pour leur permettre de rejoindre la plage. Malheureusement, la frêle embarcation chavira au large de Cambérène 2. C’est ainsi que deux cadavres échouèrent, de même qu’une fille épuisée. Elle ne tarda pas à rendre l’âme, quelques minutes après. Le bateau qui se rendait en Espagne a été intercepté au large de Kayar avec à bord 25 passagers dont le conducteur. Selon notre source, toutes les personnes qui se trouvent sur le navire ont été arrêtées, à l’exception d’un homme. A en croire notre source, ils seraient déférés hier. L’affaire est entre les mains de la section de l’Environnement de la Gendarmerie. 
SudQuotidien : Lundi 12 Jan 2009 
COMMENTAIRE DU JOUR : Manigances !  
 
C’est fini 2008. Ouf ! Jamais en effet, année ne fût autant « chahutée » que celle qui vient de rejoindre à jamais les cimaises de l’histoire. Les Sénégalais préfèrent certainement les profondes oubliettes pour cette année qui ne leur a laissé comme souvenirs, que des libertés individuelles et collectives bafouées, une conjoncture économico sociale tourmentée, une situation politique quasi-bloquée, des institutions de la République outragées, une trésorerie nationale trouée, une dette intérieure impayée. On s’est même empressé au palais de « bâcler » la présentation des vœux des corps constitués et du gouvernement au président de la République pour fermer définitivement les portes « du…pénitencier 2008 ». Quelques mots, des hâtives et froides poignées de mains, une collation vite expédiée dans les jardins du palais et vivement 2009 ! 
L’année écoulée c’est également l’aggravation de la béance au sein de la classe politique, notamment entre la majorité et l’opposition enfermées toutes les deux dans un dialogue de sourds sur fond de débats stériles portant sur la succession du président réélu avec comme trouble-fête, la Génération du concret qui n’a concrètement rien prouvé jusqu’ici. Béant le fossé entre la classe politique et le reste de la société l’est aussi au point que les Imans « marcheurs » de Guédiawaye ont porté le flambeau de la revendication sociale contre la dégradation continue du pouvoir d’achat du plus grand nombre, la paupérisation accentuée des masses laborieuses, le sous-emploi et le non-emploi des jeunes, les factures « doublement salées » de la Senelec, etc. 
Par ailleurs, alors que les tenants des Assises nationales disent réfléchir sur la marche et le devenir de la Nation, opacifiés par une gouvernance qu’ils décrient et veulent voir changer positivement, la Majorité libérale, continue ses « mathématiques ». Elle manœuvre. Pour se maintenir au pouvoir pour… « 50 ans » encore… Tant pis si les règles du jeu sont changées en cours de jeu, que la majorité mécanique au Parlement modifie le Code électoral à deux mois des élections locales de mars prochain. Tant pis si les institutions sont fragilisées avec un président de l’Assemblée nationale désormais sous les ordres… d’un président de groupe parlementaire et, plutôt, tributaire de l’ordre des 38. Tant pis si les repères se perdent au point que les enfants continuent à se jeter à la Mer pour aller à Barça tout en atterrissant à Barsax (en enfer) par cargaisons entières. 
Pendant ce temps comme le fait remarquer, non sans pertinence, Abdoul Aziz Tall (voir article), la rationalité déserte notre administration. Les équilibres sociaux s’en ressentent, l’économie se précarise davantage. Le pouvoir n’en a cure. Ses préoccupations semblent ailleurs. Elles sont certainement dans le souci constant de maintenir son train de vie malgré la crise. En dépit de ses « fautes » de gestion publiquement avouées par le chef de l’Etat en personne, le 31 décembre dernier, le Sénégal compte encore 16 ministres d’Etats, une armée de ministres dont la plupart se tournent les pouces. Il nous revient, que certains d’entre eux, n’ont pas été reçus en audience par le chef de l’Etat depuis leur nomination. Ils continuent à vaquer tranquillement à leurs occupations personnelles, à prendre les airs, à toucher leurs émoluments… sans rien faire. Un Parlement avec deux Chambres, dont la seconde, la « Haute plutôt » émane de l’unique volonté du président de la République qui a nommé les 60 membres sur les cent que compte l’institution. Qu’à cela ne tienne, elle vient avant l’autre chambre dans la préséance protocolaire. C’est le choix du et de Maître. Cela ne se discute point, cela s’exécute sans hésitation ni murmure. L’Assemblée nationale malgré ses faiblesses est l’émanation pourtant, elle, du suffrage universel. Ses membres sont tous élus par le peuple souverain. Mal ou bien ? Je ne sais, ils sont élus. Cela, je le sais. 
Cette situation institutionnelle équivoque bien sénégalaise, a-t-elle fourni argument supplémentaire au chef de l’Etat dans sa défense du putsch guinéen et des putschistes militaires ainsi anoblis par lui ? Sa déclaration dans le salon d’honneur de l’aéroport de Conakry relayée par les confrères guinéens, traduit-elle un réel état d’esprit ou est-ce simplement un moyen de prendre le contre-pied de ses pairs en ramant à contre-courant de leurs déclarations de condamnation ? Gageons que Me Wade ne parlait que pour la Guinée. Le temps des manigances : L’ex-édile de Thiès, ancien Premier ministre, ancien n°2 du Parti démocratique sénégalais (Pds), président du mouvement politique « Rewmi » (le pays), Idrissa Seck est dans la place ! Ça va chauffer ! Sitôt (re)rentré au bercail, il fait encore parler de lui et se prête à son jeu favori : se braquer les spots et recommencer ses intrigues avec son « père » lui donnant la réplique à merveille. Ce que personne ne saurait lui dénier, même si la République n’y trouve encore profit quantifiable et appréciable. C’est son droit le plus absolu. 
Tout comme son ex-mentor a le droit de le recevoir « sur sa demande » communique curieusement hier dimanche 11 janvier, M. le ministre, porte-parole de la présidence de la République, Me El Hadji Amadou Sall, rendant compte avant date à l’opinion de l’audience d’aujourd’hui entre le « propriétaire des rêves et son ancien jardinier ». 
L’opposition a son « Benno siggil Sénégal » où deux axes semblent se dessiner autour de Moustapha Niasse et de Ousmane Tanor Dieng chaque, pour aller « ensemble » aux locales de mars prochain, Maître a lui, « ses calculs » pour fausser ceux de ses opposants et opérer en douceur la transmission du pouvoir. A qui ? Ses « mathématiques » passent-ils encore une fois par Idrissa Seck ? Si 2008 a été l’année de la récession et du « dépassement budgétaire », 2009 sera-t-elle celle de l’éternelle…succession ? Wait and see 
Auteur: Madior FALL  
Lettre ouverte aux sénégalais  
par , lundi 12 janvier 2009  
Mes chers compatriotes, 
Je n’ai pas l’habitude d’utiliser cette voie pour exprimer mon point de vue sur le déroulement des événements, même s’ils me concernent, personnellement. Pour dire vrai, j’ai, longtemps, hésité avant de le faire. Mais je n’ai plus le choix. Je dois nécessairement m’adresser à vous, pour vous éclairer sur ce qui se passe me concernant. 
Homme politique, leader d’un parti politique, le Bloc pour la démocratie et la solidarité (BDS), citoyen d’un Etat de droit, père de famille, connu partout au Sénégal et dans le monde entier, en raison des fonctions que j’ai exercées, antérieurement, je me dois de m’interroger, avec vous sur l’acharnement qui me frappe, aujourd’hui, et qui me vaut d’être à la Une des journaux : « Pour escroquerie, Mamadou DIOP, repris ; Mamadou DIOP à la porte de Rebeuss », etc. Il est donc temps que je m’explique ; que je donne ma version des faits car des journaux, avides de sensation et en violation des règles de la déontologie professionnelle, ne se donnent, même pas, la peine de me demander ma version des faits. Les articles publiés sont, généralement, basés sur des faits erronés ou sur une interprétation politiquement orientée ou dans un amalgame, volontairement ou involontairement, entretenu des faits. Ceux qui me connaissent et ceux qui ont suivi mon action, au service du pays, depuis une cinquantaine d’années, savent, pertinemment, que je suis incapable des faits qu’on m’impute, actuellement. Mais la vie est ainsi faite. J’ai appris, très jeune, que Dieu seul est le Maître du Destin des Hommes et de toutes les autres créatures. Je me dois, donc, d’être patient et d’attendre que l’Etre Suprême décide de faire éclater la vérité et me faire justice. 
Quand les populations de Yoff, mon village natal, ont fait appel à moi, pour être le Maire, en 2002, après 17 années passées à la tête de la Municipalité de Dakar, j’avais mis pour condition de ne rien percevoir provenant des deniers de la Commune. J’avais, ainsi, renoncé à toutes Indemnités et voiture de fonction. Une telle attitude, de ma part, a pu étonner certaines personnes non averties. Mon acceptation d’être simple maire d’Arrondissement de Yoff, après avoir été Maire de la Grande Capitale, réside dans le fait que j’ai voulu donner la leçon aux nouvelles générations. Pour moi, en effet, toutes les charges publiques s’équivalent et sont d’égale dignité. Que l’on soit Président de la République, Ministre, Député ou Maire, nous servons tous, la même cause : La cause du peuple et de la nation sénégalaise. Etre un élu local, c’est être en contact direct avec la population, résoudre ses problèmes quotidiens, contribuer à son bien-être, assurer sa sécurité et sa tranquillité. C’est, certainement, l’une des Missions les plus exaltantes, les plus utiles, les plus pertinentes. Dieu, dans sa Miséricorde infinie, nous recommande, par ailleurs, de toujours servir le plus faible, de l’assister afin qu’il surmonte ses difficultés quotidiennes. C’est, donc, une Mission divine que l’élu local accomplit quel que soit le niveau où il se situe. 
Mes chers compatriotes, 
Yoff est un village traditionnel. Il a été fondé, il y a plusieurs siècles. A l’origine, ses habitants vivaient de l’Agriculture et de la pêche. Les gens étaient heureux et fiers. Tout a basculé, maintenant. Les terres n’existent plus et le poisson est rare. Les jeunes qui sont nombreux à avoir été à l’école sont, en grande partie, au chômage. Comme par miracle, le village est devenu, subitement, avec la pression démographique nationale, très attractif. De nombreuses Cités (plus de 32) se sont édifiées au tour du village. Ces Cités sont dépourvues de tout : pas d’équipements scolaires, culturels, sociaux ou marchands. L’Aéroport International, qui a, longtemps, porté le nom d’Aéroport de Yoff, devenu, aujourd’hui, Aéroport International Léopold Sédar Senghor, nullement à améliorer le sort des populations locales. 
Il faut, cependant, relever le défi et imprimer au village de Yoff, un autre destin que celui de la marginalisation. Yoff est, en effet, un Carrefour qui s’ouvre à l’ensemble du pays, ainsi qu’à l’extérieur. Il est la porte océane de l’Afrique. Il doit, donc, épouser son temps et devenir une vitrine moderne du Sénégal. Sa position géographique privilégiée, son histoire féconde et les ambitions nouvelles de ses dirigeants le destinent, naturellement, à devenir un véritable Pôle économique, culturel et social. C’est la raison pour laquelle, j’ai réuni, dès mon installation en qualité de Maire de Yoff, les Etats généraux de la population pour définir les objectifs et les priorités de ma mission parmi lesquelles un plan d’aménagement de l’espace urbain et d’équipement. Les documents élaborés, à la suite de ces Etats généraux, ont été approuvés par le Conseil municipal de la Commune et par l’Assemblée générale de la Collectivité léboue villageoise. C’est à l’occasion de cette dernière, que l’ensemble des notables et dignitaires du village, par une résolution signée par tous, a demandé au Maire de tout faire pour aider à trouver une solution satisfaisante à l’épineux problème de la Bande Verte. 
La fameuse « Bande Verte » qui me vaut, aujourd’hui, tous mes déboires judiciaires, est une bande de terre qui longe le mur de l’Aéroport, allant du village traditionnel de Yoff, jusqu’au Cimetière Catholique, sur la VDN. Elle est, entièrement, localisée dans la Commune de Yoff, par conséquent, soumise à sa juridiction. Elle est constituée, essentiellement, de terrains de culture appartenant aux grandes familles traditionnelles léboues de Yoff. Elle a une superficie d’un peu plus de cent hectares. Elle a, longtemps, servi de zone de protection de l’Aéroport. Les terrains étaient, donc, inconstructibles. C’est sur ma demande express et après de multiples démarches que l’Etat et les Autorités Aéroportuaires ont accepté de lever les servitudes aériennes, instaurées depuis la construction de l’Aéroport. 
Le problème qui s’est, longtemps, posé et qui a, toujours, opposé l’Etat et les populations traditionnelles de Yoff, réside dans le conflit entre le droit traditionnel lébou sur la terre et la loi moderne (loi de 1964 sur le domaine national). En analysant le problème sur l’angle juridique, je me suis, très vite, rendu compte que seule l’intervention de la commune pouvait permettre de le régler à la satisfaction de toutes les parties en cause : Etat, Commune et population. C’est, ainsi qu’un plan d’aménagement a été initié par la Commune de Yoff. Ce plan a été approuvé par le Conseil municipal et le Conseil des dignitaires de la Collectivité léboue du village. Une résolution a, même, été adoptée donnant mandat à un Comité mixte (dignitaires, Frey, propriétaires traditionnels, promoteurs et Commune) de suivre les différentes opérations de mise en œuvre. Tous les documents y afférents sont disponibles. Il faut le rappeler, le projet d’aménagement de la Bande Verte poursuit un double objectif : d’une part, réaliser les équipements collectifs nécessaires pour répondre aux besoins des populations et, d’autre part, régulariser, sur le plan juridique et administratif, les terres non immatriculées. 
Le programme prévu dans le plan comprend, entre autres, l’aménagement de mille deux cents parcelles (1200), la construction d’un lycée (pour une population de plus de cent mille habitants), d’une police, d’une caserne de sapeurs pompiers, d’un village artisanal, d’un centre commercial, d’une sous-préfecture, d’une bibliothèque régionale, d’une maison de la femme, de lieux de culte, d’un cimetière, d’un terrain de sport (national), et enfin d’une voirie de grande circulation. Comme, on le voit, il s’agit d’un vaste programme de réalisations et de transformations de la localité appelée à devenir un nouveau pôle de développement économique et social. Le programme, ainsi défini, a été soumis à toutes les Autorités et services de l’Etat concernés par la Bande Verte : Ministre délégué au budget, Directeur des domaines, Directeur du cadastre, Ministre de l’urbanisme, Directeur de l’urbanisme, Gouverneur, Préfet, Sous-préfet. Toutes les correspondances adressées à ces différentes Autorités sont disponibles. 
Compte tenu du fait que la Commune de Yoff ne dispose pas des moyens nécessaires (budget de 80 millions en 2002, porté aujourd’hui, à 600 millions) et que l’Etat n’était pas prêt à investir dans l’opération, la seule solution qui s’imposait à la Commune, étant donnée l’urgence (de nombreuses constructions irrégulières étaient en train d’être édifiées dans la zone de la Bande Verte), était le Partenariat avec les demandeurs de parcelles. C’est, dans ce cadre qu’il a été retenu des participations volontaires à l’aménagement avec, en contrepartie, des attributions provisoires de parcelles en attendant les attributions définitives, à la fin de l’opération « Aménagement ». Une telle expérience n’est pas nouvelle. Elle a permis de bâtir les Cités Apexy I et Apexy II, ainsi que le marché central de Yoff. Toutes ces réalisations font, aujourd’hui, la fierté des populations du village. 
Tous les problèmes qui sont soulevés, aujourd’hui, à propos de la Bande Verte ont, pour origine, les nombreux blocages d’ordre administratif rencontrés dans l’exécution du Projet. Le volumineux courrier disponible, actuellement, qui peut être consulté par toute personne qui le désire, atteste non seulement de la pertinence du projet mais, également, de notre sincérité et de notre intégrité dans cette opération de la Bande Verte. J’ai la forte conviction que celle-ci peut être conduite, jusqu’à son terme, à la satisfaction des Autorités de l’Etat, de l’Institution Communale et de la population. Il n’existe pas d’autre solution pour concilier les Intérêts des parties concernées : Etat, commune, population et propriétaires. 
Mes chers compatriotes 
Tout le monde me connaît. Je n’ai jamais été, dans ma vie, un tricheur. Je n’ai pas besoin d’être malhonnête. Dieu, le très Miséricordieux, m’a tout donné. Ma seule ambition a toujours été d’accomplir mes charges avec honneur, imagination et dévouement. Aujourd’hui, s’il y a des retards concernant la gestion du projet d’aménagement de la Bande Verte, cela ne dépend pas de ma volonté, ni d’un esprit quelconque d’escroquer qui que se soit. Les plaignants pourront, toujours, récupérer leur mise. Mais, au moment où apparaît une lueur au bout du tunnel (un accord se dessine entre l’Etat et l’autorité municipale), il est dommage qu’on semble transporter le problème qui n’est que d’intérêt public sur le plan personnel. 
Dieu qui est, toujours, du côté des Justes et des véridiques, nous ouvrira la voie pour notre salut et celui de notre cher Sénégal. 
Me Mamadou DIOP  
Maire de Yoff  
Ancien ministre  
Ancien Maire de Dakar  
Colonel de gendarmerie (CR)  
Docteur en droit  
Docteur en philosophie  
Diplômé de l’Ecole d’Etat Major de Paris. 
ASSISES NATIONALES/EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE Pour un renforcement du dispositif institutionnel  
par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN , lundi 12 janvier 2009  
Pendant deux jours, du 13 au 14 Janvier 2009 à l’Hôtel Faidherbe, la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec) renforce le dispositif institutionnel lié à l’évaluation environnementale au Sénégal. Une occasion saisie par le Programme national de développement local (Pndl) pour procéder à l’évaluation de son plan de gestion environnementale et sociale (PGES). 
La Direction de l’environnement et des établissements classés va procéder, à compter de demain mardi 13 et mercredi 14 janvier, à l’Hôtel Faidherbe, à partir de 09 heures, au renforcement du dispositif institutionnel lié à l’évaluation environnementale au Sénégal, renseigne un communiqué de presse. Le Programme national de développement local (Pndl) se saisit de l’occasion pour procéder à l’évaluation de son plan de gestion environnementale et sociale (PGES) 
Ainsi, le Secrétaire Exécutif du Pndl et le Directeur de l’environnement et des établissements classés procéderont à l’ouverture officielle des travaux en présence des principaux acteurs impliqués dans la gestion environnementale et sociale. Il s’agira au terme de cette rencontre technique, de discuter des modalités pratiques de mise en application des résultats entérinés par le Comité technique et cela autour des partenaires très actifs dans le processus d’Evaluation Environnementale. 
Ce travail constitue, pour le secteur de l’environnement, un enjeu de taille au regard des bouleversements nés des effets néfastes découlant de l’absence d’une bonne prise en compte de la dimension environnementale dans la réalisation des projets. Les spécialistes du secteur ne manqueront pas de mettre l’accent sur les obstacles qui se dressent sur le chemin du renforcement du dispositif institutionnel lié à l’évaluation environnementale au Sénégal. 
Entre autres obstacles, « on peut relever des difficultés d’évaluer financièrement les mesures proposées dans le Plan de Gestion Environnementale (PGE) ; mais aussi l’absence de textes réglementant le contenu de l’Evaluation Environnementale Stratégique (EES) ou Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES), de l’Analyse Environnementale Initiale (AEI) et de l’Audit Environnemental (AE) », comme le note le communiqué. 
Et si l’on y ajoute la relative limite des experts dans la réalisation de certaines évaluations environnementales (EES ou CGES, Audit environnemental), l’on comprend mieux, fait remarquer la même source, l’urgence d’asseoir un dispositif renforcé avec la validation de nouveaux arrêtés qui complètent l’arsenal institutionnel déjà existant. 
En ce qui concerne le Programme national de développement local (Pndl), il a érigé, comme on peut le lire dans le communiqué, au rang de priorité, l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de gestion environnementale et sociale. « Au niveau des Collectivités locales, il est noté une prise en charge différenciée en fonction des enjeux. 
Après l’élaboration de plusieurs documents stratégiques afférents à la gestion environnementale et sociale du Pndl et l’érection de mesures environnementale et sociale ainsi que la mise à disposition des prescriptions environnementale et sociale à respecter par l’entrepreneur dans le cadre des marchés des travaux des microprojets soumis au financement du PNDL, il s’agit, dans la pratique, de procéder à leur évaluation et de voir en quoi, la mise en œuvre des microprojets a respecté, à la lettre, les prescriptions environnementales et sociales édictées », souligne le document. 
Ainsi donc, la procédure de validation des nouveaux arrêtés, combinée à l’évaluation de la mise en œuvre du CGES du PNDL, permettra de partager l’expérience de la déconcentration et de la décentralisation de la gestion environnementale et sociale des projets et sous projets mis en œuvre au niveau des collectivités locales, fait-il remarquer. 
Rappelons qu’au cours de l’atelier, une approche multisectorielle conformément aux principes de mise en œuvre du Pndl sera appliquée avec l’implication d’une trentaine d’acteurs sectoriels assujettis à l’évaluation environnementale. Elle sera complétée par d’autres techniciens et des maîtres d’ouvrages des secteurs public et privé, et personnes physiques agréés par le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de Rétention et des Lacs Artificiels, pour la réalisation des évaluations environnementales. 
 
SudQuotidien : Lundi 12 Jan 2009 
L’ADMINISTRATION SENEGALAISE : A l’épreuve de la rationalité  
 
 
L’administration sénégalaise a-t-elle été désertée sous le magistère libérale par la rationalité qui la caractérisait pourtant. Jadis citée en exemple, elle est devenue l’ombre d’elle-même. En effet, démontre ici Abdoul Aziz Tall, l’ancien du Bureau organisation et méthode (Bom) si « une Organisation dépense sans explications convaincantes, plus de 300 milliards de Fcfa pour construire quelques trois ponts et moins de 20 kilomètres de route dans la capitale, on ne peut parler d’efficience » en ce qui la concerne. « Et si elle ne livre pas les travaux d’infrastructures et d’hôtels à date échue, elle n’aura pas fait preuve non plus d’efficacité ». Cela semble assurément être le cas aujourd’hui pour notre administration qui peine à faire convoyer moins de 5000 pélerins à la Mecque, à organiser dorénavant une campagne agricole sans grands couacs, à fournir service public simplement. 
I) L’Administration Publique, fondement de L’Etat. 
L’Etat désigne l’ensemble des institutions et des services qui permettent de gouverner et d’administrer un pays : les Assemblées, Ministères, Directions, Délégations, Administrations déconcentrées ou décentralisées sont les principales composantes de l’Etat. 
L’Etat est le fondement de la Nation, laquelle se définit par une communauté humaine ayant conscience d’être unie par une identité historique, culturelle, linguistique ou religieuse. En tant qu’entité politique, la Nation, qui est un concept né de la construction des grands Etats européens, est une communauté caractérisée par un territoire propre. Elle est la personne juridique constituée d’individus régis par une même constitution. Le fondement et la pérennité d’un Etat résident dans la qualité de son Administration, tant il est vrai que la manière dont fonctionne une Administration constitue un puissant indicateur du niveau d’organisation et de développement d’un pays. Aux Etats-Unis d’Amérique par exemple, le terme « Administration américaine », renvoie à cette organisation imposante et bien articulée, en quête permanente d’efficacité et d’efficience. Elle est l’expression de la garantie du droit des citoyens et du respect des fondements de la Démocratie. Au reste, la crise financière qui affecte actuellement le monde montre une fois encore, que cette Administration demeure l’ultime recours, pour toutes les composantes de la société qui sont en proie à des menaces ou qui éprouvent des difficultés majeures. 
Partant du principe que l’Administration est donc le soubassement de l’Etat, les sociétés humaines se sont toujours investies pour la rendre aussi performante que possible. C’est dans ce constat là, qu’il faut trouver l’explication à la tendance de plus en plus marquée aujourd’hui, de l’introduction des techniques modernes du Management dans les Administrations publiques, un peu partout dans le monde. 
II) Evolution de la relation entre l’Administration publique et le Management 
Il apparaît manifestement que l’origine et la pratique du Management, avec comme objectif la recherche de l’efficacité et de l’efficience, remontent aussi loin que l’existence des organisations humaines. En effet, les auteurs qui ont étudié l’évolution historique du Management sont formels : « le phénomène n’a pas été découvert ni aux Etats-Unis, ni récemment ».Les pyramides érigées en Egypte, il a de cela plus de 4000 ans, l’Empire Romain qui date de milliers d’années, et plus près de nous les Empires de Samory Touré, Soundiata Keita, Cheikhou Oumar Foutiyou Tall, nous ont offert des modèles achevés de pratiques managériales dont l’étude reste aujourd’hui encore d’un grand intérêt. 
Les différents leaders à la tête de ces sociétés humaines, avaient une connaissance poussée des notions et de la pratique de la division du travail, de la spécialisation, de la gestion du temps, de la planification et de la gestion des ressources humaines et matérielles. Et ce sont ces mêmes notions qui sont au centre des études et de la pratique du Management moderne. Au demeurant, et il faut bien en convenir, de nos jours, c’est en Amérique du Nord que le Management a le plus systématiquement évolué au plan de la théorie et de la pratique. 
Une Administration, qu’elle soit publique ou privée, se doit donc d’obéir à l’application de normes de rationalité, si elle aspire à devenir performante. C’est pour cette raison que l’on utilise de plus en plus le concept de sciences administratives qui trouve son fondement sur des préoccupations d’efficience et d’efficacité. 
L’efficience se rapporte à l’économie dans l’utilisation rationnelle des ressources, alors que l’efficacité s’apprécie au degré de réalisation des objectifs. C’est le ratio de transformation des attentes en atteintes comme le définit du reste P. Drucker. A titre d’illustration, Si une Organisation dépense sans explications convaincantes, plus de 300 milliards pour construire quelques trois ponts et moins de 20 kilomètres de route dans la capitale, on ne peut parler d’efficience. Et si elle ne livre pas les travaux d’infrastructures et d’hôtels à date échue, elle n’aura pas fait preuve non plus d’efficacité. 
L’exigence de rationalité dans une organisation doit obéir également à la possibilité de mesurer le niveau d’activités de chacune de ses composantes, avant de dégager les moyens nécessaires à la réalisation des objectifs qui lui sont assignés : moyens humains, matériels et financiers. Il y a donc des ratios sur lesquels le Manager doit veiller scrupuleusement, afin d’éviter tout déséquilibre préjudiciable à la qualité du fonctionnement de son organisation. Une autre exigence de rationalité est de tenir compte de l’adéquation du profil des agents par rapport aux postes qu’ils occupent : c’est le volet humain, communément appelé Gestion des Ressources Humaines. 
L’absence ou le non respect de toutes ces bases de rationalité, conduisent forcément à une gestion informelle, qui se manifeste par l’improvisation, le tâtonnement et le viol des règles et des procédures administratives. C’est ce constat amer qui s’impose lorsqu’on jette un regard critique sur le fonctionnement de l’Administration sénégalaise. 
III) L’administration sénégalaise à l’épreuve de la rationalité 
Le Sénégal compte aujourd’hui seize (16) ministres d’états, et non quinze, (15) comme récemment rapporté par la presse. En effet, en plus des douze (12) ministres d’Etat qui sont dans le gouvernement, trois (3) autres sont rattachés auprès du Président de la République, en plus Directeur de cabinet de ce dernier, lui aussi ministre d’Etat. 
Si la question nous était posée de définir ce qu’est une armée de généraux, nous n’irions sans doute pas aller chercher très loin : la référence au Gouvernement sénégalais en est une parfaite illustration. Un record qu’on pourrait certainement faire figurer dans le livre des Guinness. Mais un record dont se passerait bien un pays classé parmi les plus pauvres du monde. Tout porte à croire que jamais dans l’histoire de notre pays, l’Administration sénégalaise n’a été aussi hypertrophiée, banalisée et démythifiée comme en atteste les constats que voici : 
Les décrets portant répartition des services de l’Etat, présentent des incohérences qui heurtent les esprits les moins avertis.  
Le nombre d’agences a largement dépassé celui des ministères.  
Les attributions des ministères ont été vidées au profit de ces mêmes agences, si elles ne font pas double emploi avec celles-ci.  
La création et le développement de structures n’obéissent presque plus à aucun critère de rationalité : le nombre de ministères, l’érection des postes au rang de Secrétariat Général, de Direction Générale, de Direction, de DAGE, ou de SAGE, de division ou de bureau, ne sont plus conformes aux normes et principes de la rationalité administrative.  
Au plan de la Gestion des Ressources Humaines, des promotions sont accordées à des agents, sans corrélation avec le profil académique et/ ou le parcours professionnel des promus : le Président de La République a nommé une de ses militantes au poste de Ministre, en pleine séance d’une réunion de son parti, donc dans un cadre strictement privé. Et comme si ce viol à l’orthodoxie ne suffisait pas, il affirmait sans sourciller, devant une assistance médusée où se trouvait son propre Premier Ministre, que si la dame en avait les aptitudes, c’est elle qui serait nommée à sa place. Un bel exemple de démythification des fonctions de ministre et de Premier ministre !  
Cinq Premiers ministres et d’innombrables remaniements, symboles de tâtonnement et d’improvisations institutionnelles, qui ont fini de provoquer l’indifférence totale des Sénégalais 
 
Voila quelques exemples qui figurent sur un catalogue dysfonctionnements qui hélas est loin être exhaustif, et qui illustre l’état d’une Administration qui naguère, fut pourtant respectable et crédible, au point de faire du Sénégal, le principal centre de formation des fonctionnaires des Etats naissant d’Afrique francophone. Cette même Administration qui, sous l’impulsion du génie de Senghor et du sens élevé de l’Etat de Diouf, a secrété le Bureau Organisation et Méthodes, créée l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM), le Centre de Formation Professionnelle et Administratif (CFPA), la Commission de Rationalisation des Structures et de Emplois Publics (CORASEP), la Cellule de Contrôle des Effectifs et de la Masse Salariale (CCEMS) et tant d’autres organes de renforcement des capacités managériales de l’Etat. Il n’est pas inutile de rappeler brièvement, tous les efforts engagés par le passé, dans la mise en place d’un cadre institutionnel pour faire appliquer les politiques de rationalisation de l’Etat. Cette démarche renseigne éloquemment, sur l’évidence de la nature et de l’ampleur des reculs notés dans ce domaine, du fait des viols et ou du non respect des règles et procédures en matière de sciences administratives par les tenants de l’actuel régime. 
Auparavant, il serait utile de rappeler la relation qui existe entre la prolifération des structures, et l’augmentation des dépenses budgétaires de l’Etat. En effet, la création et l’aménagement des structures développent des ramifications multiples en terme de moyens nécessaires, pour assurer un fonctionnement normal des services. En particulier les incidences budgétaires directes qu’elles impliquent : 
Création de postes, indemnités, charges sociales ;  
Renforcement des activités de soutien : administration générale, secrétariat ;  
Allocations de moyens matériels indispensables et de crédits pour leur fonctionnement : véhicules, mobiliers de bureaux, locaux. 
Dans chaque ministère crée donc, l’organigramme constitue la description physique des ressources humaines, alors que le budget en est la description financière. D’où la nécessité d’harmoniser et de faire correspondre cette relation biunivoque entre les deux outils. 
La volonté de l’Etat de lutter contre toute forme d’abus en matière de création et de développement de structures, et de traitement arbitraire de ses agents, s’était traduite par la mise en place d’un certain nombre d’institutions qui avaient entre autres missions, d’assurer la police de l’organisation administrative, et de veiller à l’application des règles qui régissent le personnel des secteurs publics et parapublics. 
IV) Cadre institutionnel des politiques de rationalisation de l’Etat avant l’an 2000 
Les attributions dévolues à deux organes de ce cadre méritent d’être rappelées. Il s’agit de : La Commission de Rationalisation des Structures et des Emplois Publics (CORASEP) Cette commission était spécialement chargée :  
de participer au développement des travaux relatifs à la réalisation et à l’utilisation des organigrammes par : 
le contrôle de l’élaboration et de la mise à jour des organigrammes,  
la conception et l’utilisation des fiches de postes dans la gestion du personnel,  
la recherche d’une meilleure articulation entre le budget et les organigrammes,  
la définition et la mise en œuvre de procédures permettant d’apprécier les conséquences budgétaires des projets de réforme de structure.  
d’une manière plus générale, de préparer et de coordonner les travaux effectués dans le domaine de la rationalisation des effectifs et de suivre leurs applications, notamment en ce qui concerne l’établissement de critères d’appréciation pour les créations d’emplois.  
La CORASEP était devenue un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics dans les domaines d’adaptation des personnels aux structures et aux activités. Elle avait recommandé que tout projet de décret créant ou développant une structure soit accompagné d’une évaluation aussi rigoureuse que possible des coûts occasionnés par la mise en application de ces nouvelles structures, et d’une présentation quantifiée des réalisations nouvelles attendues. Elle effectuait chaque année un examen systématique des organigrammes des ministères. 
Son visa était requis sur le document qui doit être présenté lors des conférences budgétaires. En d’autres termes, pour que le budget du ministère soit approuvé il fallait que la CORASEP donne son visa. Elle avait élaboré des fiches de postes offrant une image analytique de chaque structure et qui permettaient d’avoir une meilleure adéquation entre les structures et les moyens. Les fiches de postes renseignaient également sur le nombre et le niveau des postes de travail, de même que sur le profil nécessaire pour le titulaire du poste (c’est la qualification de l’agent par rapport aux exigences du poste). 
C’est dans ce cadre, et dans le souci d’uniformiser la présentation des organigrammes, que le Bureau Organisation et Méthodes (BOM) avait élaboré un document intitulé : Eléments de méthodes sur l’organisation des structures administratives que devaient désormais adopter les organigrammes de tous les départements ministériels .On peut dire en résumé, que la CORASEP avait défini des principes de fonds auxquels devaient se référer les responsables de l’élaboration ou de la reforme des organisations. 
La Cellule de Contrôle des Effectifs et de la Masse salariale (C.C.E.M.S.) Elle avait pour mission d’assurer le contrôle des effectifs et de la masse salariale du secteur public et parapublic. Placée sous l’autorité directe du Secrétaire Général de la Présidence de la République, elle comprenait entre autres les représentants des Ministères chargés de l’Economie et des Finances, de même ceux de la Fonction Publique et du Travail. Sa tâche principale était d’effectuer le recensement précis des effectifs et le contrôle de la masse salariale. Figurait également dans sa mission, l’établissement des projections des effectifs et de la masse salariale fondées sur les politiques existantes, tenant compte des entrées et des sorties du personnel, des glissements catégoriels, et des conséquences sur la masse salariale des changements des conditions de rémunération. 
L’application des politiques de la cellule de contrôle des effectifs et de la masse salariale avait permis entre autres, la limitation du taux de croissance annuelle des effectifs, le contrôle des entrées dans la Fonction Publique par le biais des écoles nationales de formation, le contrôle du recrutement des non fonctionnaires, la remise à jour du fichier du personnel de l’Etat, la limitation de la masse salariale par le contrôle de toute mesure administrative à incidence financière. 
Le Bureau Organisation et Méthodes (B O M), qui faisait également partie du dispositif institutionnel, assurait le secrétariat permanent de ces deux organismes, en plus de ses attributions propres, de Bureau d’études au service du Président de la République. 
Les ruptures et le peu d’intérêt manifestés par l’Autorité actuelle par rapport aux politiques de rationalisation, ont fini par affaiblir, voire discréditer l’Administration, comme en attestent les signes prémonitoires de sa déliquescence. 
V) Les signes avant-coureurs de l’affaissement de l’Administration sénégalaise 
En tenant compte de cette réalité de l’articulation entre le découpage de l’administration et le budget, et au regard du nombre de départements ministériels qu’il y a aujourd’hui au Sénégal (près d’une trentaine), il est évident que ces préoccupations de rationalisation semblent bien loin derrière nous. Dès lors la question n’était plus de savoir s’il y aurait des dérapages budgétaires, mais à jusqu’à quelle hauteur ils allaient se situer. 
Un de nos ministres se félicitait il y a juste une semaine, que son département était passé de 3 à 15 directions, et que son budget avait été multiplié par 3 au cours des 8 dernières années. Pour tout observateur averti, une telle déclaration est l’expression la plus évidente d’un aveu, de la dérive anarchique qui règne aujourd’hui dans la création de structures et des emplois au sein l’administration sénégalaise. Il y a de cela quelques années les attributions de ce même Ministère étaient rattachées à un autre département qui faisait moins de cinq Directions, dans un souci de rationalité. L’argument selon lequel les missions doivent évoluer, ou que c’est pour marquer l’importance accordée à ce secteur que l’on crée autant de structures, n’est pas forcément recevable. A l’image de la plupart des services de l’Administration, ce département hypertrophié souffre d’une léthargie presque totale. Au surplus, la prééminence accordée à un département ministériel ne se mesure point au nombre de structures créées en son sein. Un accroissement du nombre de structures peut même être à l’origine d’une totale confusion dans le processus de coordination de leurs activités. 
 
Le ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, de l’Hydraulique urbaine, de l’Hygiène publique et de l’Assainissement a hérité de près d’une vingtaine de directions, du simple fait d’une juxtaposition de structures qui existaient auparavant dans des départements ministériels qui ont été fusionnés. 
Aujourd’hui le secteur de l’enseignement ne compte pas moins de cinq ministères. Il est en plus victime d’une instabilité institutionnelle devenue presque chronique. 
Ces trois exemples suffisent, pour démontrer l’irrationalité qui affecte la création de structures dans l’Administration publique sénégalaise. Au plan de la Gestion des ressources Humaines, l’on a du mal à expliquer, dans un pays qui regorge de Conseillers aux affaires étrangères rompus aux tâches et missions délicates dans le domaine de la diplomatie, que soient nommés à des postes stratégiques, des fonctionnaires, voire même des non fonctionnaires sans référence avec les qualifications requises pour le poste. Il s’agit bien souvent de promotion n’est dû à l’activisme de leurs bénéficiaires et ou à leur proximité avec les tenants du régime. C’est une évidence que de telles pratiques ont existé par le passé, mais elles faisaient l’exception. Elles sont devenues malheureusement la règle dans presque tous les secteurs de notre Administration. Ce sont des pratiques qui engendrent frustrations et démobilisation chez l’ensemble des agents de l’Etat, en plus de dévaloriser l’image de notre pays à l’étranger. 
C’est un principe de Management que la motivation n’est pas seulement dans la rémunération financière. Elle est aussi dans l’épanouissement qui découle de la bonne exécution des tâches correspondant au profil des agents et dans le soutien moral que leur accorde la haute hiérarchie. 
Par rapport à cette dernière considération, la presse a fait récemment échos, à l’occasion de la remise du rapport annuel de la Cour des Comptes, d’attitudes et de propos du chef de l’Etat, qu’elle n’a pas manqué d’assimiler à une forme d’humiliation des membres de ce corps de contrôle. Si cela était avéré, et si l’on y ajoute la remise en cause de l’existence même de cette institution qui a été brandie en cette circonstance, il est évident qu’il y aurait de quoi désespérer de l’avenir de l’Etat au Sénégal. 
En effet, il s’agit là de faits graves et sans précèdent dans l’histoire de l’Administration publique sénégalaise. Les corps de contrôle de l’Etat, qu’il s’agisse de la Cour des Comptes, de l’Inspection Générale d’Etat, du Contrôle Financier de même que toutes les Inspections logées dans les départements ministériels, ont un caractère sacré et éprouvent un besoin de protection et de soutien moral, psychologique et matériel de leur hiérarchie. Tout le respect et la considération que leur voue l’environnement, reposent certes sur la qualité et la crédibilité de leurs travaux, sur les compétences intrinsèques des cadres qu’ils emploient, mais encore davantage sur le soutien du Président de la République lui même. Ceci demeure valable pour la Délégation au Management Public (DMP) 
On se souvient que la presse avait aussi rapporté des propos discourtois d’un ancien ministre qui avait attaqué ouvertement et avec véhémence la Cour des Comptes, qui l’avait épinglé dans un de ses rapports. A ce jour, aucune sanction ne lui a été infligée. Au contraire, il a même obtenu une promotion par la suite. 
De tels faits et attitudes, en plus de détruire le mythe qui leur est attaché, fragilisent de toute évidence ces institutions qui sont dans l’appareil d’Etat, les remparts, les sentinelles chargées de veiller à l’application rigoureuse des règles de bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques. Les discréditer de quelle manière que ce soit, revient à accorder une prime d’encouragement à la gabegie, à la corruption, à la concussion et à l’impunité. Les responsables des pouvoirs publics en particulier le premier d’entre eux, doivent se garder de franchir la ligne rouge, celle psychologique, qui donnerait le sentiment aux agents soumis au contrôle de l’Etat, et notamment aux dirigeants d’entreprise, que les rapports produits par leurs propres institutions de contrôle ne font l’objet d’aucun crédit de leur part. Ce serait d’autant plus regrettable, que ces rapports sont le fruit d’investigations sérieuses, méticuleuses et bien souvent objectives menées dans des conditions de pression de toutes natures que subissent les conseillers, inspecteurs et magistrats qui opèrent dans ces institutions et qui, du fait de leur conscience professionnelle aigue, refusent bien souvent de céder ou de se laisser compromettre. 
Si l’on y prend garde, il y a des risques que soit installé un système informel où seul le poids de la politique et des passes- droit sera déterminant dans le traitement de toutes les questions liées à l’Etat. Peu importe alors les critères de valeurs, d’intégrité et de respect des lois et règlements. Dans un tel système, la droiture, l’éthique et le professionnalisme du fonctionnaire risqueraient davantage d’être marginalisés, ou seraient simplement perçus comme des travers qui dérangent les agissements des prédateurs de la Nation. Alors, les corps de contrôle se résigneront à un rôle de simples figurants pour constater, impuissants, les conséquences d’une « criminalité » généralisée de l’Etat et de son Administration. 
La gestion actuelle du patrimoine foncier telle que révélée tout récemment dans un rapport de Aid Transparency, notamment au niveau du domaine public maritime à Dakar, atteste fort éloquemment des pratiques peu orthodoxes qui ont cours à certains niveaux de l’Etat. 
Le Sénégal a mis des années à bâtir une Administration solide respectable et respectée aussi bien à l’intérieur qu’à l’étranger. On ne saurait absoudre cette Administration de ses imperfections et carences passées, mais elle a été sans conteste une référence en Afrique et dans le monde. 
Il est temps aujourd’hui que soit bien compris que lorsqu’une Administration perd sa légitimité et son identité auprès des citoyens, lorsqu’elle ne fonctionne plus que sur des bases informelles, c’est alors l’anarchie qui risque de s’installer et pour bien longtemps. L’Histoire est là pour nous rappeler que tous les pays qui ont connu des soubresauts, ont commencé avec la perte de la crédibilité de leur Administration. Cette dernière est en effet seule garante du fonctionnement normal d’un Etat, d’une Nation. Elle est l’expression pour une Nation, « d’un commun vouloir de vie commune ».C’est là tout le sens de l’adage qui veut que « les Hommes passent, l’Administration demeure » Mais lorsque dans une Administration, tout citoyen ou groupe de citoyens qui porte des revendications exige de rencontrer le chef de l’Etat, ou encore pire, menace de se suicider devant son palais, il y manifestement un problème. 
Un problème qui découle incontestablement de l’idée que le Chef de l’Etat lui-même se fait de son rôle de leader, à savoir qu’il est le seul et unique « bienfaiteur » de la nation, l’« homme providentiel », à la fois indispensable et incontournable, bref, il est celui qui est seul apte à régler tous les problèmes .N’est pas lui qui disait récemment : « j’ai le pouvoir et je le donne à qui je veux. » ou encore « Je suis le maître du jeu » Une telle conception du pouvoir et de l’autorité est antinomique avec les principes de la Délégation et du Travail d’équipe, deux outils de management fondamentaux et indispensables à tout responsable qui nourrit des ambitions de performance pour son Organisation. 
C’est une conception qui récuse toute autre autorité, en dehors de celle incarnée par le Chef de l’Etat. Elle assimile les subordonnés à de simples exécutants, dénués du pouvoir de prendre la moindre décision sans se référer au chef suprême. L’expression « Le chef de l’Etat nous a instruits » est sans conteste la formule qui illustre le mieux le style de leadership dirigiste en vigueur aujourd’hui dans l’Administration Publique sénégalaise. Evidemment avec une telle conception du pouvoir, il n’est point besoin de s’entourer de compétences avérées, à même de discuter et éventuellement de remettre en cause les idées et les décisions de celui qu’on nomme la « seule constante ». 
Cette conception de la relation d’autorité qui exclue tout échanges et concertations, pourrait bien expliquer l’origine de la situation consécutive à l’humiliation que le Sénégal a connu cette année dans l’organisation du pèlerinage à la Mecque. En effet lorsqu’un Etat est incapable d’assurer le transport convenable de ses pèlerins coincés aux lieux saints de l’islam, au point de recourir à l’assistance d’un autre Etat souverain comme lui pour résoudre le problème, il y a assurément là, un autre signe évident des tendances décadentes de son Administration et sa propre déliquescence. Les évènements récents de Kédougou, Kaolack et N’diass, devraient être analysés sous ce même angle. En effet les actes de violences destructives perpétrées par des citoyens sur des hommes de lois et des édifices publics, de même que la défiance ouverte à l’égard d’autorités représentant la puissance publique, jusqu’à ce que mort s’en suive, témoignent de l’opinion que les citoyens se font de plus en plus de leur Administration, et par ricochet de leur Etat et de ses représentants. 
Sous ce même registre figure la défiance des populations de Guediawaye à l’égard de la SENELEC, à travers leur refus d’honorer leurs factures d’électricité. 
Les mêmes signes de défiance risquent également de se répéter avec le refus des boulangers et de certains commerçants d’appliquer les nouveaux tarifs en vigueur qui ont été pris selon eux, sans concertation préalable. C’est assurément là, des avertissements sérieux qu’il convient de décrypter, et de réfléchir sur des solutions satisfaisantes et durables aux problèmes qu’ils soulèvent. 
A défaut, de tels évènements qui sont des signes évidents d’une Administration en discrédit, risquent fort malheureusement de se reproduire dans d’autres localités du pays. 
Au demeurant, pour que ces solutions soient possibles, il faut d’abord commencer par corriger les dysfonctionnements du système actuel, par la restauration de l’image et du mythe de l’Etat, en disposant d’un service public structuré de façon rationnelle, avec des ressources humaines ayant un profil approprié par rapport aux fonctions exercées, dotées de responsabilités et de véritables pouvoirs de décision, et animées du souci premier de respecter et de servir les citoyens. 
Mais le premier acte de rectification de ces dysfonctionnements devrait être d’abord d’obéir à cette maxime du Cardinal de Richelieu : « Il faut écouter beaucoup et parler peu, pour bien agir au gouvernement d’un Etat. » 
Abdoul Aziz TALL,  
Conseiller en Management  
M B A, HEC Montréal,  
Diplômé en sciences politiques de l’université de Montréal 
EXERGUES 
1/ Les sociétés humaines se sont toujours investies pour la rendre aussi performante que possible. 
2/ Tout porte à croire que jamais dans l’histoire de notre pays, l’Administration sénégalaise n’a été aussi hypertrophiée, banalisée et démythifiée comme en atteste les constats que voici : 
3/ lorsque l’administration ne fonctionne plus que sur des bases informelles, c’est alors l’anarchie qui risque de s’installer et pour bien longtemps. 
REACTIONS: 
quand les dirigeants preferent piller les ressourcs de leur pays au lieu de le servir,quand le peuple s'apperçcoit que les gouvernants n'ont aucun respect pour le contrat social,c'est le debut d'une revolte,de l'anarchie........ 
 
REALPOLITIKS@hotmail.com Posté le : 2009-01-12 08:25:06  
 
 
Ce gouvernement est la consecration d’un cumul d’errances notoires en un temps ou democratie rime avec libertes individuelles… le Senegal de Wade brille par la decadence… 
De manière tout á fait insidieuse, sans qu’on n’en ait la moindre manifestation ferme, les mêmes ennemis d’hier (pour des intérêts personnels) conduisent le même combat du mal contre notre bien collectif...Aussi est-il tout légitime que les garants légitimes de l’intérêt des peuples n’arrêtent de mener leur lutte de résistance, du bien contre le mal: l’expression du pouvoir au Sénégal dans sa manifestation la plus évidente, reproduit exactement le duo «Bourgeois/nouveaux riches» / Opprimés ou dominés voire exclus du jeu politico-économique. Les intérêts des colons (arabes, européens et juifs de par le Monde) sont, au Sénégal, la chasse gardée et la raison de vivre EXCLUSIVES du Gouvernement de Wade! Le pays est en ordre de dilapidation, de démolition, de déstructuration prononcée afin que ces intérêts colonialistes soient perpétués pour toujours…Cerise sur le gâteau, le maintien au pouvoir de l’essentiel des dirigeants africains est étroitement liée á la Volonté, au désidérata des puissances étrangères…  
 
M. Ndiaye 
 
 
Cette contribution est à considérer comme une exhortation à un éventuel ressaisissement de l’administration. Celle du Sénégal s’est distinguée par son organisation relativement rationnelle, comparée à d’autres pays sur le continent où les services publics traînent des travers tirés soit du monolithisme politique (Parti-Etat), soit du communautarisme (ethnicisme, tribalisme) encouragé par les dirigeants ou bien des règles de partage du pouvoir fixées par des factions antagonistes portées au pouvoir par les vicissitudes de l’histoire. Au Sénégal, des créations comme l’ENAM, le BOM et ses démembrements, l’ancien Ministère de la modernisation de l’Etat, les nombreux séminaires de perfectionnement à l’intention des personnels montrent bien que la bonne structuration de l’administration, la volonté d’en améliorer le fonctionnement ont été une quête permanente depuis l’Indépendance. La continuité doit prévaloir dans ce domaine du fait de l’exigence de la qualité du service due au citoyen. 
 
Les aspects de la machine administrative nécessitant des soins attentifs se situent, de mon point de vue, aux niveaux ci-après : 
 
1 - l’éthique : l’administration qui procède du même ordre conceptuel que l’Etat-nation doit tenir de cette origine un ensemble de valeurs. Il s’agit au moins de l’impartialité, de l’équité, de la laïcité et de l’universalité. Les mêmes lois et règlements qu’elle est chargée d’exécuter ne doivent pas faire de distinction indue entre Wolof et Toucouleur, entre Mandingue et Diola, entre Bassari et Sérèr, entre Mouride et Protestants, entre croyants et athées ou entre les diverses parties du territoire. C’est pour l’avancement de la démocratie sociale qu’on admet maintenant le principe de la discrimination positive en faveur des femmes ou des groupes dits vulnérables. 
 
Il serait fâcheux que les hautes autorités de l’Etat ne fussent pas très pointilleuses sur le contenu des organigrammes des cabinets ministériels ou des grandes sociétés étatiques de manière à prévenir toute concentration ethnique, religieuse ou régionale en leur sein. Les dérives commencent par là. 
 
Mais il demeure raisonnablement concevable qu’à chaque changement de régime il puisse y avoir des mouvements de personnels aux niveaux hiérarchiques les plus élevés. Vues avec des lunettes politiciennes, de telles ruptures peuvent s’interprêter comme du maccartisme ou des purges à la bolchévique, notamment si des bilans ou des audits s’en suivent au titre de la vérification des gestions antérieures. 
 
2 - les recrutements : pour prévenir les abus et les ressentiments susceptibles de naître d’un favoritisme pour certaines catégories de citoyens, la règle du concours doit être préférée à tout autre mode d’accès dans l’administration publique en qualité d’agent professionnel. Que ce soit en vue du recrutement de fonctionnaires ou de contractuels. La presse avait relaté à une certaine époque les anomalies ayant entâché l’engagement des maîtres volontaires à l’Education nationale. La transparence est à encourager autant que possible pour éviter l’image peu flatteuse d’une administration patrimoniale. 
 
3 - L’évaluation des politiques publiques : l’expression n’est à confondre ni avec le management - que décrit avec pertinence mon condisciple Abdou Aziz Tall - ni avec le contrôle. 
 
Le contrôle s’exerce lorsqu’on vise à s’assurer de la régularité des actes et des procédures par rapport aux normes établies. L’administration d’Etat foisonne d’organes de contrôle à tous les échelons. Le management vise la bonne organisation grâce à une répartition judicieuse des responsabilités et une allocation optimale des ressources utilisées pour le fonctionnement cohérent et efficace des services. 
 
Cohérence, efficacité, efficience, effectivité sont des objectifs visés lorsqu’on évalue des politiques publiques. Mais ce type d’exercice se conçoit dans l’optique d’un continuum : à l’amont lorsque la loi, le règlement et/ou les buts politiques sont en préparation, in itinere lorsque l’action projetée entre dans sa phase de réalisation en vue d’éventuels ajustements, et, a posteriori pour juger de ses résultats. 
 
L’évaluation est d’autant plus fiable qu’elle revêt un caractère externe et qu’elle est confiée à une instance pluridisciplinaire : fonctionnaires, experts indépendants, scientifiques, etc. Avec la multiplication actuelle des agences créées par l’Etat, et, au regard de la conjoncture économique nationale l’Etat gagnerait beaucoup à se doter d’une culture de l’évaluation. Ainsi pourrait-il faire l’économie de gaspillages de ressources et de dévoiements dans l’accomplissement des missions confiées à son administration. Il gagnerait énormément en matière d’identification et de réalisation des objectifs relevant de la stratégie globale du pays. 
 
Le sujet posé est indéniablement d’un intérêt vital pour la préservation de l’unité nationale, mais aussi pour des raisons tenant à l’émergence d’une bonne gouvernance sans laquelle un pouvoir ne saurait se soustraire à la défiance ou au harcèlement des citoyens qui retardent son cheminement dans la compétition mondiale actuelle. 
 
 
Nous ne pouvons qu'approuver vos appels en espérant qu'ils seront entendus et observés.Mais rien n'est moins sûr!À la lumière des diversités abyssales,les mobiles,les raisons réelles non toujours explicitées à la base des multiples interventions.Mais nous ferions une très belle figure à nous mêmes et à notre pays si nous pouvions passer,tout en restant nous mêmes,outre ces diversités culturelles là(premières matières premières de notre pays) et nos certitudes respectifs.Afin de donner et de recevoir.Si on ne sait pas,on ne peut pas,on se tait,au lieu de persévérer dans la récherche frénétique du chaos permanent.Plus simple que ça...  
LE QUOTIDIEN: 
ASSISES- Synthèse des résultats des commissions thématiques  
12-01-2009  
Un bilan largement satisfaisant, selon le Pr Penda Mbow 
A quelques semaines de l’échéance pour le dépôt des conclusions des Assises nationales, le Comité national de pilotage qui s’est réuni, avant-hier, pour échanger sur les synthèses des résultats des différentes commissions thématiques, tire déjà un bilan «largement satisfaisant».  
Par El H. Daouda L. GBAYA 
 
Le Comité national de pilotage (Cnp) et toutes les parties prenantes aux Assises nationales se sont retrouvés, avant-hier, en plénière pour «la validation» des conclusions des travaux des commissions thématiques et rapports des consultations citoyennes des 35 départements du Sénégal et ceux de la diaspora. Ce, après les restitutions publiques de ces trois derniers jours qui, selon le Pr Penda Mbow, coordonnatrice du Cnp, ont connu un grand succès. «Nos attentes ont été largement atteintes, parce que, simplement, nous avons une participation large. Nous avons à la fois des Assises nationales et des assises citoyennes. Nous tirons notre légitimé de cette implication de tous les Sénégalais (…) Je suis même étonnée du niveau d’engagement des parties prenantes et de la production d’idées au cours de ces Assises», se réjouit le Pr. Mbow. La rencontre de samedi consistait, d’après elle, à faire «une ébauche» après une présentation du chronogramme par le rapporteur général des Assises, le général Keïta. «Nous allons essayer de voir, informe le Pr Mbow, les grandes tendances qui se dégagent de ces Assises.» Ces tendances feront l’objet de discussions, lors des ateliers de production qui se tiendront dans les prochains jours. Ce, dans le but de «ressortir de grands consensus et faire des propositions en matière de perspectives». Mais, d’ores et déjà, la coordinatrice du Cnp, affiche sa satisfaction, après avoir parcouru les rapports de la diaspora, notamment celui du comité d’Europe basé à Paris, aux Etats-Unis à New-York et au Canada. 
 
ACCORDS DE COOPERATIONS 
«J’ai été frappée par l’analyse qui a été faite sur les accords de coopération et la notion de co-développement» qui lient le Sénégal et les pays du Nord. Le Pr. Mbow est visiblement subjuguée par le rapport des comités de la diaspora qui «ont vécu ces réalités». Cela leur a permis de faire une «analyse critique» et des propositions allant dans le sens de «voir sur le plan bilatéral et multilatéral, comment (re)négocier aujourd’hui dans le cadre de ces accords». «Notre politique extérieure devrait s’appuyer sur ces points de vues pour voir quels sont les cadres de coopération», propose la présidente du Mouvement citoyen. Cela est d’autant nécessaire au regard des conditions des ressortissants sénégalais dans l’Hexagone. Prenant le cas de la France, la coordinatrice du Cnp indique : «On s’est rendu compte que les étudiants qui se sont inscrits dans les universités françaises rencontrent aujourd’hui des difficultés énormes pour se loger dans les villes comme Paris. Il n’y a pratiquement plus de quota affecté aux étudiants sénégalais.» Ce ne sont pas uniquement les étudiants qui sont concernés par l’émigration ; il y a aussi les femmes. Un «phénomène nouveau» qui, selon les rapports des comités de la diaspora, prend de plus en plus de l’ampleur. «Au début, ces femmes partaient dans le cadre des regroupements familiaux. Mais, aujourd’hui, elles laissent mari et enfant à la recherche de fortune pour entretenir leur famille restée ici», constate-t-on. Toute une kyrielle de «difficultés» est soulevée dans ces rapports «de telle sorte que n’importe quel gouvernement qui sera en place pourra rectifier et voir ce qui ne va pas». 
AVEU - Pr Penda Mbow sur la condamnation des jeunes de Kédougou : «J’ai eu un problème de conscience» 
L’aveu relève de l’honnêteté intellectuelle. «Hier (vendredi), j’ai eu un problème de conscience. Je le dis sincèrement. En recevant sur mon portable un e-mail qui disait : Où sont les politiciens de ce pays ? Où sont les intellectuels de ce pays ? Aujourd’hui, il y a le procès des jeunes de Kédougou et vous ne faites rien ? Je ne sais pas qui m’a envoyé ce message ; dans tous les cas, il avait tout à fait raison», confesse le Pr. Penda Mbow qui se prononçait sur le verdict prononcé par le tribunal de Tamba à l’endroit des Kédovins. Avant de poursuivre : «J’avais un problème de conscience parce qu’on était occupé par les travaux (des Assises nationales). Jusque tard dans la soirée, on a écouté la radio pour connaître le verdict». Lequel sera sans appel : les 8 prévenus sont condamnés à 5 et 10 ans d’emprisonnement ferme. Une sanction «lourde», juge Mme Mbow qui demande la «relaxe sans condition» de ces jeunes qui ne se seraient pas acharnés «sur les édifices publics, s’il n’y avait pas morts d’hommes. Si on avait laissé les jeunes manifester librement, sans répression sauvage, il n’y aurait pas ce que nous déplorons tous». Mme Mbow estime que l’heure est plutôt à l’«évaluation de ces événements malheureux» afin de trouver des solutions définitives et permettre à la région de Kédougou de se réconcilier avec le reste du pays. D’ailleurs, elle pense qu’on n’aurait pas dû en arriver là, si les autorités du pays avaient prêté une oreille attentive aux consultations citoyennes organisées dans cette région. «Nous avions tiré la sonnette d’alarme. Cette situation avait été évoquée dans le rapport du département de Kédougou. On avait parlé de l’exploitation minière, de l’occupation des terres», rappelle-t-elle.  
gbaya@lequotidien.sn 
WALF FADJRI: 
Résister politiquement ou périr  
 
 
Le Sénégal, c’est d’une évidence dramatique, va mal ! Les évènements dont nous sommes en train d’être les témoins ou même parfois les acteurs, à moins qu’on ait des œillères, le montrent clairement. Cette situation, tous ceux qui sont doués d’un minimum de bon sens et aussi d’honnêteté intellectuelle, la sentaient venir. Certains ont eu et ont encore le courage politique de tirer la sonnette d’alarme. Mais d’autres - hélas, ils sont nombreux - se vautrent dans un silence, une indifférence coupable et même hypocrite ! Cette passivité, il faut oser le dire, fait de ceux-là, qu’ils l’acceptent ou non, des alliés objectifs de ce régime qui est entièrement responsable de cette situation.  
En effet, tous les maux que sont en train de vivre nombre de Sénégalais ont pour origine la mal gouvernance notoire que connaît notre pays ! Mal gouvernance sur tous les plans ! Non seulement sur le plan de l’incompétence technique de ceux qui décident, mais aussi et surtout de leur style de gestion d’hommes et de femmes qui sont avant tout des compatriotes et dont beaucoup, dans un passé récent, ont contribué à leur accession au pouvoir ! Style fait d’arrogance, de ‘maatey’ ! C’est une attitude qui a sûrement déçu nombre de Sénégalais, et n’est pas méritée par une opposition qui, dans sa majorité, s’est voulue républicaine jusqu’au bout. Mais cette option pacifique qui, en un certain sens, est responsable et surtout plus conforme à l’état de notre démocratie, n’a pas été payée en retour par un pouvoir arrogant et parfois même provocateur parce qu’imbus de lui-même.  
Il faut dire que ce régime a été aidé par la passivité de populations dont la très longue attente des fruits d’une alternance euphorique s’est lentement transformée en découragement ! Il faut ajouter à cela l’option cynique et systématique de ce régime pour l’utilisation de l’argent à outrance, pour réussir la pratique de la transhumance politique à un niveau jamais vu dans ce pays. Sans compter l’inféodation à un degré incroyable d’intellectuels devenus méconnaissables tellement ils ont donné congé à la raison, à l’éthique la plus élémentaire. Enfin, des autorités religieuses et ou coutumières dont peu ont pris la peine d’élever la voix pour prendre courageusement le parti du peuple, à l’exception des guides de l’église catholique et quelques rares marabouts.  
Enfin que dire de l’apolitisme facile, commode, de nombre de compatriotes ! Pour illustrer mon propos, je vous rapporte ce fait. L’autre jour, un jeune collègue enseignant et moi avons eu une longue conversation sur la situation de notre école et étions parfaitement tombés d’accord que presque tous les maux dont souffre notre système éducatif, ont pour cause la mal gouvernance de ce régime. Mais après ce constat, il fallait bien conclure et ébaucher des solutions. A ma question : ‘Mon cher est-ce tu fais de la politique ?’ Il m’a répondu, le plus naturellement du monde : ‘Ah non, doyen ! Moi, je suis apolitique !’ Alors, c’est comme si une mouche m’avait piqué. Je dus lui faire comprendre, gentiment mais fermement, que dans les conditions que traverse notre pays, être apolitique, c’est être un allié objectif de ce régime qui est en train de détruire non seulement les richesses matérielles du pays, mais aussi et surtout ses ressources humaines, car beaucoup de nos compatriotes perdent de plus en plus leurs valeurs religieuses et morales.  
Cette crise des valeurs se ressent surtout au niveau de la jeunesse. Tout enseignant, toute personne soucieuse d’éducation, doit déplorer le ‘vide’ spirituel vécu par nombre d’entre eux, leur manque de vrais repères. Et hélas, ce n’est pas de leur faute ! Ils sont victimes d’une société en crise, elle-même victime d’une mal gouvernance inouïe ! Souvent, je vis des situations qui me font mal dans ma chair, qui font que parfois (je le dis avec regret), j’ai honte d’être Sénégalais.  
Ouvrons nos yeux ! Enlevons de nos crânes nos certitudes mensongères ! Dans notre sous-région, nous ne sommes plus les meilleurs. Les pays voisins dont nous nous croyions avec condescendance être les maîtres, sont en train de nous dépasser sans tambour ni trompette. Dans un numéro de l’émission politique télévisée ‘Pluriel’ où j’avais comme adversaire Pape Mody Sow, secrétaire général du Pep (parti souteneur de la Cap 21, j avais eu à dire en conclusion que pour moi, avec ce régime-là, la cause était entendue. Ma grande préoccupation était plutôt l’attitude passive de ce peuple dans son ensemble qui devait comprendre que ce n’était pas le Bon Dieu qui allait descendre sur terre et régler nos problèmes. Je concluais alors en wolof : ‘Pessum kanam boroom a koy fajal bopp am !’ Le Bon Dieu n’a pas construit notre monde sur de l’à peu près, mais sur des lois intangibles fondées sur le rationnel et aussi sur des exigences morales et religieuses! De même que le respect de normes scientifiquement et techniquement établies est un gage pour construire des routes fiables et durables, de la même manière, le bon fonctionnement de la démocratie, le respect des institutions, la pratique de la concertation, la gestion rigoureuse et efficace des ressources, en somme la pratique de la bonne gouvernance, sont des conditions indispensables à remplir par tout régime pour mériter l’appréciation et le soutien du peuple et donc d’avoir des chances de garder le pouvoir.  
Il faut déplorer et condamner les actes de violence faits par les populations à Kédougou (même s’il faut en comprendre les raisons). Mais il faut aussi et surtout dénoncer avec la dernière énergie les carences impardonnables du régime qui sont une autre forme de violence et qui sont à l’origine des excès qui ont eu lieu dans cette localité.  
Compatriotes sénégalais, l’heure est grave. Il faut résister ou périr. Chaque homme, chaque peuple est responsable de son propre destin. Il y a des moments où l’engagement est à la fois une nécessité et un devoir. Mais entendons nous bien, une résistance organisée intelligente pacifique. D’autres forces sont avec nous. Surtout Dieu est avec nous ! A ce propos, le mouvement des imams est une lueur d’espoir dans ces ténèbres de l’impasse politique grave que connaît notre pays.  
Pour revenir à l’émission ‘Pluriel’, mon gamou, M. Sow, consultant en communication, malgré son habileté, à balancer des chiffres et à former de belles phrases sans doute bien préparées à la maison, a su que nul ne peut être l’avocat du diable! Il avait tenu, en concluant sur un ton pathétique et en invoquant le Bon Dieu dispensateur du pouvoir, à dire que ce pays connaissait des hommes de vertu, qui ont contribué à façonner la conscience nationale. Ces hommes étaient aussi bien dans le pouvoir que dans l’opposition. Il fallait, selon lui, éviter les dérives dues au manque d’éthique (on était alors en plein bras de fer entre la presse et le pouvoir avec le harcèlement de Malick Seck de 24 Heures Chrono). Mais si telle est sa conviction, il doit accepter que ‘s’ouvrir’ aux assises nationales, d’une manière ou d’une autre, est l’occasion rêvée pour épargner à notre pays les tragiques soubresauts dont ne veut aucun Sénégalais. Mais a-t-il le courage ou même la possibilité d’en parler avec la ‘constante’ qui tient de mains de maître l’’attelage essoufflé’ de la Cap 21.  
Enfin, sachons que, car certains de nos guides religieux ne nous le diront pas, faire la politique dans le sens de lutter pacifiquement par les idées, par tous les moyens légaux, pour contribuer au règlement des problèmes de son pays est une obligation religieuse ! Celui qui égrène tranquillement son chapelet pour rendre grâce à Dieu, bénéficie sûrement d’un environnement apaisé ! ‘Jaamu yalla goo gis laaj na tuuti dal! Samm dall googu ci jaamu Yalla la bokk’. A ce propos, il est heureux que des imams engagés aient montré la voie.  
L’auteur de ces lignes est un homme pacifique qui déteste la violence, sous toutes ses formes. Mais j’ai horreur de l’injustice et du terrorisme intellectuel. Notre vénéré Prophète (Saw) lui-même nous a appris que pour la construction de sa cité qui est une forme supérieure de ‘Jaamu Yàlla’, le pouvoir le meilleur, celui qui est le plus efficace, est celui qui se partage. Il faut donc réhabiliter la politique qui doit être plus que jamais l’art, non de s’enrichir en plaisant au ‘maître’ pour des retombées bassement matérielles, mais de contribuer à la meilleure gestion des affaires de notre chère cité. Elle doit être l’affaire des hommes qui ont non seulement des compétences techniques mais qui aussi et surtout sont des hommes et des femmes de vertu de ‘jom’ et ‘ngor’ mettant les valeurs religieuses intellectuelles au-dessus de tout. Chaque société a les chefs qu’elle mérite et Dieu ne change rien en un peuple tant que ce peuple ne change de lui-même. Chacun de nous a une responsabilité individuelle et collective. Le regretté Cheikh Anta Diop le disait : ‘Ku bëreey daan’ et il avait bien raison !  
Les hommes qui ont le plus de responsabilité dans la situation actuelle du pays sont incontestablement les autorités religieuses et coutumières. En effet, ce sont elles qui en ce moment sont plus écoutées que les hommes politiques dont la plupart ont perdu de leur crédit. Ce sont elles aussi qui sont les plus à même de ‘raisonner’ ces tenants du régime qui semblent avoir oublié qu’ils ne sont là que par la volonté du peuple (bien sûr après celle de Dieu) et ne sont là surtout que pour régler les problèmes des Sénégalais qui sont tous leur nawle et non pas leur jaam ! Certains parmi eux parlent avec une arrogance exaspérante, or il suffit d’un décret du ‘maître’ pour les mettre aux oubliettes.  
L’objet de cette contribution est de participer au réarmement à la fois moral citoyen et surtout politique des compatriotes sénégalais Askan yi rewante wu nu lu dul ci jikko. Le peuple américain l’a illustré à travers l’élection du président Obama. Notre religion qui est un humanisme par excellence, renferme des trésors infinis, mais nous devons savoir qu’ils sont à l’état de potentialités et qu’il faut alors se battre à tous les niveaux pour les réaliser. Au dernier tiers de ma vie, j ai surtout compris que faire la politique pour tout simplement améliorer le sort des autres et le sien propre est la plus haute forme de solidarité. Un utopiste, diront d’éternels sceptiques, mais vivre c’est avant tout espérer. Nul ne sait à quand la fin de ce monde. Alors, en attendant, faisons notre devoir et rien que notre devoir. Pessum kanam, boroom a koy fajal bopp am  
Babacar BARRY Enseignant retraité à Meckhé babacar_barry@yahoo.fr  
 

 

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Modifié en dernier lieu le 12.01.2009
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