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DE LA RESTAURATION DU PARADIGME REPUBLICAIN

DE LA RESTAURATION DU PARADIGME REPUBLICAIN 
I.Approche théorique 
La démocratie ne donne pas au peuple le gouvernement le plus habile mais elle fait ce que le gouvernement le plus habile est souvent impuissant à créer, elle répand dans tout le corps social une inquiète activité, une force surprenante, une énergie qui n’existent jamais sans elle et qui, pour peu que les circonstances soient favorables, peuvent enfanter des merveilles. Alexis Tocqueville : De la Démocratie en Amérique. 
Selon Tocqueville, la démocratie est le pouvoir du peuple, par le peuple, et pour le peuple, elle s’oppose à ce titre au despotisme dont la volonté de puissance est remplacée par la volonté populaire. 
En effet, le despotisme participe d’un pouvoir féroce que le Prince exerce sur les membres de la communauté réduite à l’état de sujets. Il exerce le pouvoir sur la base de l’arbitraire car sa volonté fait office de loi. Ainsi, il pose des actes sans rendre compte, car il règne au lieu de gouverner sur la base d’un pacte qui autorise autrui à lui demander des comptes. Cependant, la force ne saurait garantir la viabilité du pouvoir dans la mesure où elle se précarise, s’étiole et périclite. Jean Jacques Rousseau, depuis belle lurette avait lancé un avertissement au despote en ces termes : « le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme pas la force en droit et l’obéissance en devoir » 
Cette thèse ouvre la perspective du projet démocratique qui subordonne la force au droit. Force est de préciser que le droit est la condition de possibilité de la vie de tout membre de la cité. Sur ce registre s’insère la liberté, la sécurité, la résistance, la propriété. Il est du ressort de la République de promouvoir ces droits au profit de tous les citoyens sans exclusive. Mieux, la défense desdits droits est la fonction exclusive assignée au chef de l’Etat à l’échelle de la République. Mais cette fonction souffre d’une contradiction radicale. Selon Paul Ricœur, le Souverain escroque souvent la souveraineté. 
Cette perversion est à l’œuvre dans tout pouvoir politique eu égard à la singularité de la personne qui l’exerce au sein de la collectivité toute entière. Les démocraties qui ont une épaisseur historique ont créé les contrepoids civils pour la réduire à sa portion congrue. Cependant, cette perversion prend un accent particulier dans l’Etat post colonial en Afrique où le patrimonialisme lui donne un caractère pathologique. Elle devient une gangrène qui sape les fondements de la République dans la démocratie tropicale dont le mouvement citoyen n’a pas encore retrouvé toute sa puissance pour contrebalancer la dérive despotique des Princes élus. 
I - La démocratisation et la dérive despotique 
Le pouvoir issu de l’Alternance pose son acte inaugural par l’organisation d’un référendum en vue de proposer une nouvelle Constitution aux citoyens sénégalais en novembre 2000.Le hic dans ce prétendu renouveau politique réside dans le renouvellement de l’hérésie politique à l’œuvre dans la défunte Constitution qui postule : les partis politiques concourent à la formation de la loi.Cette substitution des prérogatives des partis politiques au droit des citoyens de promouvoir la loi à elle seule, vide l’Alternance de toute sa substance. En subordonnant le droit d’éligibilité et le droit de légiférer au concours des partis, la Constitution de 2000 déleste la République de sa charge citoyenne. Ce faisant, elle fait redoubler le présidentialisme africain que Senghor et Abdou Diouf ont expérimenté.Dans la trajectoire politique de ces derniers, Me Abdoulaye Wade crée les conditions de possibilités d’un pouvoir central fort. Ainsi leur emboîte-t-il le pas en faisant l’osmose entre la fonction de président de la République et celle de Secrétaire général de parti politique. 
Dès l’entame, le pouvoir issu de l’alternance exhume les scories du pouvoir socialiste qui, au lieu de rendre l’âme, prolonge sa longévité en trouvant dans le pouvoir actuel, un nouveau lieu de séjour. L’alternance politique voit le jour comme un trompe l’œil dont l’illusion qu’elle distille, se dissipe au fur et à mesure qu’elle déroule son programme dans le fil de la tradition du présidentialisme. La mobilisation et le déploiement des forces démocratiques sont les procédures par lesquelles les peuples se réapproprient leurs droits annihilés par l’arbitraire du despote. Cet enjeu est considérable si l’on sait que l’arbitraire a pour pendant la subversion comme l’a si bien relevé Hanna Arendt dans « La condition de l’homme moderne ». Pour mieux jauger l’effort requis pour restituer aux citoyens la plénitude de leur droit, il faut prendre en considération l’effondrement du processus de démocratisation enclenché en Afrique dans les années 90. 
En 2000 se manifeste ce phénomène dont l’ampleur est évidente au regard du démantèlement des institutions démocratiques dans la plupart des pays africains où celles-ci séjournaient de façon effective depuis 1990. Le Sénégal paradoxalement semblait échapper à ce mal radical en relevant avec brio le défi de l’alternance sans coup férir. Mais les peuples font leur histoire sans savoir les conditions dans lesquelles celle-ci se déroule. La nécessité historique et la charge du hasard surdéterminent les évènements qui débordent la volonté des acteurs. Cette fantaisie de l’histoire explique le mouvement en spirale qui imprègne son cours. A ce sujet, nous réitérons cette observation faite en 2000 sur ledit phénomène, « le cycle ouvert par la conférence nationale se ferme sur fond de cliquetis des armes. Les hommes en bottes reprennent du service dans l’espace politique et exhument les scories de l’autocratie qui par la légalité républicaine, qui par le hold up électoral, qui par l’épée. Cet état de fait est, sous tous les rapports, pervers pour l’idéal républicain. Car lorsque les hommes de la force surclassent la classe politique et exercent le pouvoir, il en résulte fatalement une perversion des institutions de l’Etat démocratique. ». (Mamadou Ablaye Ndiaye et Alpha Amadou Sy : Africanisme et Théorie du projet social. Editions l’harmattan Paris 2000 P. 272). 
Certes, le Sénégal n’est pas le théâtre d’un basculement militaire. Il est le seul pays de la sous région ouest africaine à échapper à une telle tragédie qui a ravagé les espaces publiques en Afrique subsaharienne. Une telle situation privilégiée relève moins de l’éthique du politique que du concours de circonstances exceptionnelles au nombre desquelles figurent le legs colonial et l’absence de structuration éthniciste des corps de l’armée sénégalaise. Ces deux facteurs ont favorisé l’éclosion de l’esprit républicain, la loyauté au pouvoir politique s’entend, dans la Grande muette. Celle-ci est restée muette face aux sollicitations des politiques impénitents pendant les périodes de turbulences politiques qui ont ébranlé les assises de la République en 1968, 1988, 1993. 
Arc-bouté à son républicanisme, l’armée sénégalaise a toujours fait preuve de pondération en répondant par le silence à l’appel des sirènes. Cependant, un tel privilège ne met pas le Sénégal à l’abri des convulsions politiques qui déchirent le continent car il partage avec les autres pays le mal politique radical, que constitue la démocrature à savoir, le despotisme drapé des oripeaux de la démocratie. Le fantasme de l’exceptionnalité sénégalaise se dissout à l’épreuve du réel politique qui prend racine dans le patrimonialisme, lequel est la chose politique la mieux partagée en Afrique. Au Sénégal, comme partout ailleurs dans le continent, l’Etat fonctionne sur le même mode, en procédant à la confusion entre la sphère publique et la sphère privée. Le pouvoir politique porte la marque de la famille du chef de l’Etat, et révèle la pertinence de la notion de présidentialisme africain, auquel Abdoulaye Ly a donné un caractère opératoire dans la science politique. Ce régime politique a pour soubassement idéologique le messianisme qui sacralise l’autorité politique lequel concentre tous les pouvoirs en s’autorisant d’être le chef de l’Etat et le chef du parti au pouvoir. Ce faisant, sa volonté appelée pouvoir discrétionnaire dissout toutes les règles du jeu institutionnel et du jeu politique. Un tel état de fait ouvre la voie au despotisme. 
Sous l’ère Wade, cette perversion politique prend un relief tout à fait particulier, voire singulier avec l’implication massive de la famille élargie (la famille Diawara) du chef de l’Etat dans la gestion du pouvoir politique. Cette dérive despotique culmine avec l’octroi de responsabilités majeures au sommet de l’Etat à ses propres enfants. Ce redéploiement des rapports de consanguinité au centre du pouvoir politique pose le redoutable problème de la « républicanité » de l’Etat du Sénégal. 
Il s’avère important de rappeler à ce sujet, que le paradigme, qui gouverne la République, relève des rapports civils seuls habilités à porter l’universel, que partagent les citoyens libres qui forment une nation. En nouant des rapports civils, les citoyens sont élevés à une dignité supérieure au statut particulariste et primaire que promeuvent les rapports de consanguinité propres aux sociétés segmentaires, qui reposent sur des structures claniques, ethniques, oligarchiques, et familiales, bref sur la Communauté de base. Le caractère psychoaffectif de la consanguinité est tout à fait impropre à une sphère d’activité sociétale gouvernée par la rationalité politique. C’est la raison pour laquelle le lignage est prohibé dans les instances de la République et plus précisément à la présidence de celle-ci. 
Quand la République est traversée par les rapports de consanguinité, elle perd ipso facto sa substance et se transmute en despotisme. Le despote tourne le dos au pacte sur la base duquel il est investi. Il traverse toute l’histoire de la Rome antique à nos jours. Il est sous ce rapport notre ancêtre contemporain. Abdou Latif Coulibaly en investiguant ce chantier politique du despotisme donne aux chantiers de l’Anoci plus de visibilité, non sans restituer tout le drame dont le Sénégal est le théâtre avec cette expérience patrimoniale sans précédent dans l’histoire de notre pays. 
Il trie sur les volets le drame produit par l’initiative rocambolesque de mettre en scène le fils du président de la République en lui assignant la tâche de diriger les travaux d’Hercule « les avances de fonds et autres moyens de contournement des règles budgétaires ont coûté à l’ancien ministre délégué au Budget son poste et expliquent également, en partie, la démission de l’ancien ministre Abdoulaye Sow, son successeur à ce département. Les avances de fonds ont entraîné d’importants dépassements budgétaires. Ceux-ci n’ont jamais été aussi massifs et aussi généreux en dépenses publiques. Quand l’Anoci a assailli les finances publiques pour l’achèvement de ses travaux, on n’a jamais vu pareil en termes de dépenses. La gestion budgétaire a été une catastrophe jamais égalée dans ce pays en termes de gaspillages et de dépenses non réfléchies » ( Abdou Latif Coulibaly : contes et mécomptes de l’Anoci) 
II- Pour la sauvegarde de l’éthique républicaine 
 
 
Mamadou Ablaye Ndiaye indique que le ver était dans le fruit avec la Constitution de 2000 délestant la République de sa charge citoyenne. Dans la trajectoire politique de Senghor et d’Abdou Diouf, relève le philosophe - écrivain, Me Abdoulaye Wade crée les conditions de possibilités d’un pouvoir central fort. Il met en évidence le paradigme qui gouverne la République, relève des rapports civils seuls habilités à porter l’universel partagé par les citoyens libres formant une nation. Dans le débat, Mamadou Ablaye Ndiaye convoque Paul Ricœur, pour qui « le Souverain escroque souvent la souveraineté », Hanna Arendt montrant dans « La condition de l’homme moderne », que l’arbitraire a pour pendant la subversion et Abdoulaye Ly. Le chercheur sénégalais et ancien ministre, souligne t-il, a donné à la notion de présidentialisme africain un caractère opératoire dans la science politique. Le philosophe écrivain plaide aujourd’hui « Pour la sauvegarde de l’éthique républicaine » 
Le despotisme est dans la perspective de Thomas Hobbes la réalité originaire de l’Etat politique qui prend forme quand la loi du seul fort se substitue à la loi du plus fort. Le Prince s’arroge l’exclusivité du droit, c’est-à-dire de la puissance, à savoir, la richesse, la gloire et la reconnaissance des autres. Cependant, cet état de fait va au-delà de l’absolutisme et s’incruste dans toutes les autres formes constitutionnelles par le biais du pouvoir discrétionnaire qui y opèrent. C’est pourquoi le despotisme est l’ombre portée de la royauté et de la République dont elle menace les assises et parfois ruine le système. Le philosophe Marc Aurèle, roi de Rome, après avoir pris toute la mesure du péril qui menaçait la patrie à cause des turpitudes de son fils indélicat Commode, fit une introspection pleine de sagesse. La mort dans l’âme, il dit à son fils, mes insuffisances sont tes fautes. L’issue fatidique de ce drame est connue de tous les historiens. Pour échapper à la disgrâce, Commode perpétra le parricide et s’empara du pouvoir grâce à la corruption des Sénateurs de Rome, dont il supprima le pouvoir après son forfait pour restaurer la monarchie de plein exercice. 
En effet, la génération spontanée, aussi bien dans l’ordre de la nature que dans la sphère sociale vit le temps d’un instant, pour parodier Karl Marx, elle vieillit avant de pouvoir s’ossifier. La Génération du concret propulsée sur la scène politique de façon spontanée par la grâce du pouvoir qui lui donne des pouvoirs exorbitants, végète faute d’ancrage politique et culturel. Son avènement n’est pas inscrit dans la logique de l’histoire réelle, il est plutôt une excroissance du pouvoir du père de son leader. La Génération du concret est un courant politique d’autant plus factice qu’elle n’a pas en elle même sa propre cause (causa sui). 
La déroute électorale de la Génération du concret au cours des locales du 22 mars 2009 atteste de son manque d’épaisseur politique. Cela apparaît avec plus de visibilité si on fait entrer en ligne de compte les moyens financiers exorbitants qui ont été utilisés pour battre campagne sur toute l’entendue du territoire national. Même la symbolique de « l’avion de campagne » pour se déplacer d’une contrée à une autre n’a pas eu l’impact communicationnel escompté sur le petit peuple terrassé par la misère sociale. 
Ces erreurs graves du néophyte qui se prend pour Atlas porteur de monde, sont essentiellement la conséquence du laxisme du père protecteur. Le journaliste écrivain met en évidence cette corrélation dans les termes suivants : « Les conflits larvés ou parfois ouverts avec le ministre de l’Economie et des finances et avec celui des Affaires étrangères, ont amené le Chef de l’Etat à lui réserver un décret d’affection de compétences et de champs d’intervention totalement en porte-à-faux avec la lettre et l’esprit de la Constitution sénégalaise. 
Ce décret est surtout en contradiction avec ce texte majeur qui prévoit l’unicité de caisse dans la gestion des derniers de l’Etat. Ce principe fait du ministre de l’Economie et des finances le seul chef de département ministériel cumulant les fonctions de comptable public, d’administrateur de crédits et d’ordonnateur de dépenses et l’unique interlocuteur au Sénégal des Etats du monde entier en matière de finance, même le Chef de l’Etat ne dispose pas de telles compétences ou du moins la loi l’a amené à les déléguer à son ministre des finances » (Abdou Latif Coulibaly contes et mécomptes de l’Anoci. P 47). 
Dans ce bourbier patrimonial, la rationalité n’est pas au bout de ses peines, elle ne voit pas encore le bout du tunnel, elle patine dans la sphère du labyrinthe. Or selon Ignacio Ramonet dans la société gouvernée par la rationalité quand celle-ci patine, l’on noue avec l’insolite. Celui-ci surgit en pleine procédure économico financière et nous installe dans le chaos inextricable. Abdou Latif Coulibaly a le mérite de faire ressortir l’enjeu politique de ce désordre économique qui résulte de l’exclusivité de privilège que le chef de l’Etat accorde à son fils dans le cadre de l’exercice de ses fonctions : « C’est surtout Abdoulaye Diop qui s’est montré très ferme à l’égard du fils du chef de l’Etat. Le ministre a opposé un refus catégorique de signer le contrat accordé par entente directe à la Société saoudienne Bin Laden pour rénover le Méridien. Et c’est finalement le ministre de la Construction et de l’urbanisme de l’époque, Oumar Sarr qui a signé le contrat qui a permis à l’entreprise désignée d’exécuter le marché. Ce marché portait sur 14,210 milliards de FCFA ». (Contes et mécomptes P. 135). 
Ces investigations faites par Abdou Latif Coulibaly éclairent notre lanterne sur l’amplitude des ravages du présidentialisme africain que le Sénégal partage avec maints pays africains.Ces carences se manifestent au grand jour avec les frasques gabégiques de Awa Ndiaye, ministre de la famille, de la solidarité nationale, de l’entreprenariat féminin et de la micro finance. Selon le rapport de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics, celle-ci aurait acheté des tapis de prière à 15 850 francs la pièce, une cuisinière grand modèle à 2 115 000 francs, des cuillères à soupe à 37 500 francs la pièce, des couteaux grand modèle à 42 000 francs la pièce, des carafes grand modèle à 47 100 Francs la pièce. ( le Quotidien 29 janvier 2010). 
Ce désastre politique s’exacerbe quand la coupable de cette prédation est élevée à la dignité de ministre d’Etat auprès du président de la République.Ce mode de gestion de l’Etat ruine l’économie par son irrationalité congénitale et décrédibilise les mœurs politiques qui sont complètement désertées par l’éthique sans laquelle le commun vouloir de vivre ensemble reste un fantasme. Le principe de l’équité est mis entre parenthèse pour développer le despotisme dans la gestion des affaires publiques, dans le cadre de laquelle les critères du mérite et de la compétence avérée sont frappés de vacuité. 
Ce péril prend plus de relief avec la nomination du fils et de la fille du président de la République à des postes de conseillers dans l’espace présidentiel. Cette démarche, selon l’argumentaire des tenants du patrimonialisme, se fonde sur l’expertise avérée ou supposée (c’est selon) des enfants du chef de l’Etat. Ces derniers, apportent ainsi leur concours à la politique de redressement économique et social du pays initiée par le pouvoir issu de l’alternance. Me Abdoulaye Wade, lui-même, donne la justification suivante : « Karim est banquier. Il exerçait sa profession à la City de Londres. Sindjely est auditrice et travaillait à Genève. Tous deux gagnaient très confortablement leur vie. Lorsque j’ai lancé un appel aux cadres sénégalais de l’étranger afin qu’ils viennent me rejoindre, mes enfants ont estimé, sans que je ne leur demande, qu’ils se devaient de montrer l’exemple. Aurais-je du me priver de leurs compétences pour délit de parenté ? Je ne le crois pas. » (Jeune Afrique l’intelligence du 01/09/2003). 
La question qui taraude l’esprit est celle de savoir pourquoi les Sénégalais de la diaspora comme Marie Eva Colle Seck, Makhtar Diop, Cheikh Tidiane Gadio ont été limogés alors que les enfants du président de la République poursuivent leur séjour dans le pouvoir issu de l’alternance sans être plus outillés que ces derniers En effet, cette thèse est recevable dans le cadre de la rationalité technique à l’œuvre dans les mécanismes de fonctionnement de l’appareil d’Etat. Il s’agit de recourir à la technicité des citoyens au nombre desquels figurent les enfants du Président. Ce dernier explicite on ne peut plus clairement cette dimension : « Mon fils est un financier de formation et de profession, moi non. Lorsque des hommes d’affaires, des investisseurs, des banquiers viennent me voir pour me proposer des contrats ou des financements, il m’arrive souvent de transmettre leurs propositions à Karim afin qu’il les évalue et me donne son avis. La décision ensuite me revient. » (Jeune Afrique op.cit.). 
Cette même rationalité technique se déploie dans les fonctions qu’exerce Sindjely Wade à la présidence de la République. Cette dernière, fait observer Me Abdoulaye Wade, « est conseillère technique à la présidence de la République en charge de l’organisation, tâche dont elle s’acquitte en tandem avec un ancien membre du Comité du forum de Davos, Hassan Bâ. Il s’occupent des conférences, de l’agenda général de la Présidence et surtout de communication interne au sein de cette maison qui en a bien besoin ». (Jeune Afrique op.cit).Dans cette même perspective, la fille est la doublure du père : « elle a accompagné les Lions dont elle est devenue la mascotte lors de leur brillante campagne d’Asie. Elle a, à ma demande, avancé l’argent nécessaire pour combler certains besoins de l’équipe. A cette occasion, elle a pu s’apercevoir des dysfonctionnements financiers à l’origine des problèmes ». 
Où a-t-elle trouvé l’argent avancé ? Ses économies ou son salaire de conseillère ? N’y a-t-il pas d’autres financiers ou banques dans le pays qui auraient pu jouer le même rôle ? Pourquoi n’avoir choisi de rentrer qu’une fois le père au pouvoir ? Ainsi, l’ambition du président de la République est de mettre à profit l’expertise dont ses enfants sont porteurs pour mieux asseoir son pouvoir, sa gouvernance. Sous ce rapport, la cooptation ne pose pas de problème majeur, elle intègre l’exigence de la bonne gouvernance. De toute évidence, la rationalité technique a une valeur relative d’autant plus qu’elle peut-être parasitée par le patrimonialisme. 
L’esprit prébendier, qui sommeille en tout homme tenant de pouvoir, peut surgir à tout moment et faire table rase de toute expertise. Cette perversion, qui est latente, peut être en acte si les intéressés opèrent dans des réseaux parallèles aux instances du pouvoir dont ils actionnent les leviers. Dés lors, il faut avoir le sens de la réserve et de la circonspection à l’égard de l’expertise quand son dépositaire est doublé du politique.A ce sujet, le Président Abdoulaye Wade semble saisir la difficulté quand il donne l’assurance suivante : « Mon fils a quitté sa banque. Il n’est actionnaire nulle part et ne fait aucune affaire avec qui que ce soit ». Mais Cette certitude est soumise à rude épreuve par les investigations faites sur ce terrain par Abdou Latif Coulibaly. Ce dernier considère que « Karim Wade est doublé de l’homme d’affaires au moment où il exerce des fonctions dans l’espace du Palais. Ainsi, s’est-il immiscé dans des projets financiers avec un esprit d’accaparement ». 
En réalité les enfants d’un chef d’Etat peuvent abuser ce dernier d’autant plus qu’ils n’ont pas le même cursus politique que lui. Le journaliste écrivain porte la contradiction au chef de Etat sur la question de la rationalité de la République dans les termes suivants : « le président a affirmé que son fils était sorti du monde des affaires. Mais est-ce que son fils était sorti au moment où j’écrivais mon livre ? Je ne peux pas répondre à cette question. Mais je persiste : son fils a eu deux casquettes et son fils même le sait » (« Le Quotidien » du 06/2004). Effectivement, le doute, qui s’installe ici, est de nature à ruiner la transparence que requiert l’exercice du pouvoir républicain, lequel ne s’épuise pas dans sa rationalité technocratique. 
 
III – La rationalité politique de la République 
La question centrale de la rationalité de la République déborde le critère de l’efficacité de l’action dans l’exercice du pouvoir. C’est pourquoi, il ne suffit pas d’assortir les fonctions de Karim de l’abandon du monde des affaires pour être en phase avec le projet démocratique. C’est l’idée même de recourir à la famille dans l’exercice du pouvoir qui est ruineuse pour la République. Celle-ci se fonde sur le paradigme selon lequel tous les citoyens sont égaux. Ce principe disqualifie la consanguinité et interdit l’usage du critère de la parenté à l’échelle de la République qui prend forme sur les cendres de la monarchie que nourrit le droit de sang. Il s’agit ici de la rationalité politique qui gouverne la République non sans se subordonner la rationalité technique. 
Or, ce paradigme de la République tient sa vérité dans son irréductibilité, à savoir, il se suffit à lui-même, il a en lui-même sa propre cause. A ce propos, Christian Débrié fait observer : « la République n’a rien à gagner à travestir la réalité d’une démocratie qui demeure restreinte et minoritaire. Elle risque de discréditer auprès d’un nombre grandissant de citoyens et de perdre sa légitimité. La désertion qui la menace tient moins à son inadaptation aux problèmes du monde contemporain qu’au non respect des principes fondamentaux : la souveraineté appartient au peuple, nul ne peut exercer le pouvoir s’il n’en émane pas ». 
Les enfants du président, quelles que soient l’expertise et la moralité dont ils sont crédités, sont étrangers au pouvoir du père, et leur pouvoir politique est hétérogène à la République. Il s’agit d’une valeur d’essence fondatrice de la République. A ce propos, Jean Pierre Vernant éclaire notre lanterne sur la problématique de la République : « Comment créer un système constitutionnel permettant d’unifier les humains encore séparés par des statuts sociaux, familiaux, territoriaux, religieux différents ? Comment arracher les individus aux anciennes solidarités à leurs appartenances traditionnelles pour les constituer en une cité homogène faite des citoyens semblables et égaux ayant les mêmes droits à partager la gestion des affaires publiques ? » (In Mythes et pensées chez les Grecs. Edition La Découverte, Paris, 1990). 
Voilà les termes du véritable pacte républicain dont la rationalité disqualifie toute autre rationalité fut-elle experte et efficace, si elle n’est pas en adéquation avec ses exigences. Le paradigme républicain est renouvelé par Jean Jacques Rousseau qui considère la République comme le Moi commun résultant de la synergie des volontés individuelles. Un tel pacte social garantit les droits et libertés des citoyens régis par le principe de l’égalité.Or, l’enfant d’un chef d’Etat est toujours estampillé d’un sceau familial. Ce statut, que dissout la citoyenneté, est dramatiquement l’ombre portée de ce dernier. C’est ainsi que l’éthique républicaine exige la séparation notoire entre l’espace public et l’espace familial sous peine de verser dans le délit de parenté, voire de patrimonialisme. 
Pour justifier politiquement les faveurs accordées à son fils Karim Wade, le chef de l’Etat flatte ce dernier, et lui tresse des lauriers, au grand jour, à l’occasion des manifestations officielles et politiciennes.Il met en relief, non sans dithyrambe, son expertise, sa technicité hors pair, son génie créateur sur la base desquelles il lui a confié les projets de construction dont les réalisations mettraient sans aucun doute le Sénégal sur la rampe du développement économique et social. Ainsi, le fils est le seul porteur de la modernité au Sénégal, pour mériter une telle posture positive. Il exprime avec malice cette thèse, à l’occasion du meeting de Kolda organisé pendant la campagne électorale des locales du 22 mars 2009, en portant son choix sur la génération du concret qui prend valeur de « génération des constructeurs ». Dés lors, il est tout à fait normal que Karim Wade, tel Atlas porteur de monde doublé de Prométhée porteur de feu, dispose, à lui tout seul, d’un pouvoir multiforme voire protéiforme dans les chantiers de la modernisation du pays. 
Venu ex-nihilo, le fils du Chef de l’Etat s’arroge une fonction gouvernementale ubuesque à la faveur du remaniement ministériel fait après les élections du 22 mars 2009. Telle une génération spontanée, il sort du néant pour embrasser la plénitude du sacre ministériel avec l’onction du père. Ministre d’Etat au premier coup d’essai, le fils du chef de l’Etat porte sur ses frêles épaules la responsabilité de gérer des secteurs hétérogènes comme la Coopération internationale, les Infrastructures, l’Aménagement du territoire, les transports aériens. De telles charges ne peuvent être portées dans le même mouvement que par un démiurge à la fois tectonique et ouranien qui coordonne toutes les forces cosmiques grâce à l’omniscience à l’omnipotence et à l’omniprésence ; attributs que requiert l’acte de la création originelle. 
Cette hypertrophie de la stature du fils participe de l’effort du chef de l’Etat de singulariser ce dernier pour mieux vendre son image politique aux Sénégalais sur l’imaginaire desquels il agit en agitant des symboles. Le mythe du fils prodige est alors fabriqué pour baliser la route royale du Palais. Cette quête s’appuie sur une exigence politique : l’arbre doit cacher la foret. Tous les Sénégalais censés faire ombrage au fils du président de la République sont cloués au pilori et voués aux gémonies. Les mésaventures politiques de Idrissa Seck et les déboires politiques de Macky Sall s’inscrivent dans cette logique d’intronisation. Force est, de faire observer que Mamadou Seck serait l’initiateur de la proposition d’organiser l’audition du Président du Conseil de surveillance de l’Anoci, Karim Wade, en sa qualité de Président de la Commission des finances du bureau de l’Assemblée nationale. Cependant, il sera choisi par Maître Wade, Secrétaire général du Pds, pour succéder à Macky Sall à la tête de l’Hémicycle. 
Un tel choix politique accrédite la thèse du complot politique pour ruiner le destin présidentiel de l’ancien président de l’Assemblée nationale. Coupable de crime de lèse-majesté, il fait l’objet d’un procès en sorcellerie devant le tribunal de la majorité parlementaire qui recourt à un amendement scélérat pour venir à bout de sa résistance politique. A la faveur de réformes institutionnelles initiées par Sada Ndiaye, le mandat de Macky Sall est écourté et sa liquidation politique perpétrée par les parlementaires du Pds avec la caution de leur Secrétaire général Maître Abdoulaye Wade.Macky Sall réagit vigoureusement en démissionnant de toutes ses fonctions politiques de député, de maire et quitte le Pds pour créer l’Alliance pour la République (Apr -Yakaar). 
Dans cette perspective de rupture politique, il fait sienne l’approche républicaine de la politique, quand il récuse les catégories de « père » et de « fils » qui polluent l’univers idéologique du pouvoir de Maître Wade. Il fait remarquer à l’occasion de l’invite du chef de l’Etat à ses « fils politiques » qui ont fugué de regagner la maison du père, que « la République a horreur de la conception népotiste des rapports politiques. Ces histoires de père et de fils sont une question familiale, ça relève de relations personnelles et n’a rien à voir avec le Sénégal et les intérêts du Sénégal. Il ne faut pas confondre les deux » (l’AS 12 novembre 2009).Les cadres sénégalais dont le rayonnement international est hors de doute et les hommes d’affaire imbus de dignité font l’objet d’attaques pour jeter le discrédit sur leur personne et anéantir leur personnalité de base. Ces attaques ciblées et récurrentes ont pour but de faire table rase du potentiel politique pour donner au fils un champ libre où il donne libre cours à ses fantasmes de Prince héritier. L’opprobre que le Chef de l’Etat a jeté sur Jacques Diouf qu’il accuse d’avoir détourné 20% de l’aide de la Fao non sans confondre cette dernière et le Pam vise à museler l’intelligentsia pour la mettre hors jeu dans le jeu politique du Sénégal. 
Cette hantise est aussi la base du discrédit jeté sur Cheikh Tidiane Gadio, Moustapha Niasse, Amadou Makhtar Mbow coupable, selon Me. Wade de détournement d’argent à l’Unesco quand il présidait aux destinées de cette institution internationale. Cette croisade menée sur toutes les latitudes pour traquer en tout temps les véritables talents, vise à présenter le fils comme l’unique Sénégalais porteur de destin. Cette démarche propre au messianisme africain a fait école au Togo, au Gabon en République démocratique du Congo, pays où la démocratie est le versant politique des programmes d’ajustement structurel initiés par les puissances occidentales pour le commun des mortels. 
L’idée de mettre le destin du Sénégal entre les mains de la Génération du concret nous semble curieuse, fantastique voire névrotique au regard du parcours démocratique de notre pays. Comment un tel projet a pris forme sans le consentement du bon sens ? Cette question est essentielle. Elle convoque la psychologie pour l’élucidation de l’énigme du politique. En effet Maître Abdoulaye Wade de façon récurrente, a affirmé qu’il n’a pas de dauphin et ne cherche pas à se faire succéder par son fils Karim Wade.Pour mieux rassurer l’opinion, qui commence à s’inquiéter de la dévolution despotique du pouvoir, il prend contre-pied de la démarche de Senghor dont la réforme constitutionnelle instituant l’article 35 a permis à Abdou Diouf d’accéder à la magistrature suprême en Décembre 1980. Il dit notamment : « c’est le peuple qui va choisir son successeur, je ne ferais pas comme Senghor » dans l’interview accordée à Alain Leauthier du journal Marianne (AS 16 février 2010). 
L’argumentaire du chef de l’Etat est en soi recevable au regard de son adéquation avec l’idéal démocratique, qui postule la souveraineté du Peuple.Cependant, sa pertinence s’estompe si toutefois il est jaugé à l’aune de la pratique politique du locataire du Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor, lieu d’éclosion de la Génération du concret qui a servi à son fils d’entrer par effraction dans le champ politique.Le chef de l’Etat a sans conteste doté ce mouvement politique, issu d’une association apolitique, de la logistique politique et matérielle requise pour prendre corps dans le paysage politique sous la bannière d’un courant politique du Pds. Dès lors, le discours officiel sur la succession de Maître Abdoulaye Wade n’est guère translucide, elle fonctionne sur le mode de l’idéologie, laquelle, selon Marx, escamote la réalité dont elle rend compte en l’inversant. Faut-il préciser que l’inversion idéologique est très prégnante dans la communication du politique qui relève plus dans la posture de justification que de l’exigence d’intelligibilité. 
Ainsi le plaidoyer relatif au mode de dévolution du pouvoir au successeur Maître Wade révèle une forte dose idéologique quand il occulte plus qu’il ne révèle. De toute évidence, le fait de ne pas user de l’article 35 à l’instar de Senghor, n’interdit guère le recours à une autre modalité institutionnelle pour organiser sa propre succession. Dans cette perspective le processus électoral peut d’autant plus être une voie royale, que le scrutin reste encore le ventre mou de la démocratie sénégalaise.Quand les juristes relèvent 16 réformes constitutionnelles délestées du paradigme républicain sous le magistère de Maître Wade, l’on est en droit d’avoir le sens de la réserve voire de la perplexité à l’égard du discours qui n’est pas adossé à la pratique. 
Marx fait observer que la question de savoir si le discours peut véhiculer la vérité détachée de la pratique est purement scolastique (Thèses sur Feuerbach).Le projet de dévolution despotique du pouvoir, dont la visibilité résiste à toute forme de mascarade, ne fait pas l’unanimité au sein de la mouvance présidentielle où il butte sur des résistances tacites et explicites. Des leaders politiques ont formulé leur sentiment de ne pas être dirigés par un leader autre que Maître Wade même si par le passé ils ont démontré leur détermination à faire corps avec ce dernier. A ce propos, le débat croisé, qui a opposé Pape Diop président du Sénat et Karim Wade chef de file de la génération du concret, est tout à fait révélateur. En effet le président du Sénat avait défendu à l’occasion de la campagne électorale des Locales de mars 2009 l’idée selon laquelle la tête de la liste majoritaire de la coalition Sopi 2009 est en même temps le candidat au poste de maire de la ville de Dakar. Karim Wade a réagi illico presto, en prenant le contre-pied de cette perspective, quand il considère que le choix du candidat au poste de maire est du ressort du Secrétaire général du Pds. 
Ce débat médiatique préfigure le contentieux politique qui hypothèque, peu ou prou, la problématique de la succession de Maître Wade, dont les actes politiques en faveur de son fils n’ont pas reçu la caution du président du Sénat. Ce dernier a une posture d’autant plus énigmatique qu’il fait l’objet de toutes sortes d’humiliations, tout en préservant dans son entièreté le pouvoir politique dont il a la charge depuis mars 2000. Il est la deuxième personnalité de l’Etat et assure l’intérim du chef de l’Etat en cas de vacance du pouvoir.En effet, l’ancien maire de Dakar dispose d’une représentativité dans l’espace politique libérale avec des structures au nombre desquelles figurent les « Amazones » qui assurent le rôle de rempart à leur leader 
A ce propos leur plaidoyer en faveur du président du Sénat fait office de mise en garde à l’adresse de Maître Wade. Il s’énonce dans les termes de la défiance : « le Sénégal appartient à Maître Wade mais Dakar est aussi à Pape Drop, il est irremplaçable dans cette ville.Si Wade veut être en paix qu’il ne touche pas à Pape Diop » (Rewmi 19 février 2010). La question ouverte est celle de savoir si l’interpellation des amazones relève de l’instrumentalisation ou d’une posture de combat politique. Le cours politique apportera des éléments de réponse à cette interrogation. La déliquescence de la République sous l’effet corrosif du patrimonialisme inquiète même les responsables du pouvoir qui dispose encore de lucidité un tant soit peu. 
A cet égard les observations faites par Aminata Tall à l’adresse de Maître Wade sont troublantes et focalisent notre attention « ce que je constate c’est que le Président n’est plus le Wade que nous avons connu avant l’alternance. Je crois qu’il y a bien des choses qui lui échappent aujourd’hui. Je crois qu’il oublie les Sénégalais et qu’il se méprend un peu de la capacité du Sénégalais à se reprendre dans les situations particulières » (Populaire 11 septembre 2009).En effet, ce « Que faire ? » face à ce cataclysme politique consiste à refonder la République sur la base de ses pans géants. Ainsi, le renouvellement du paradigme républicain est une nécessité impérieuse. Il participe de la restauration des rapports civils entre des citoyens libres et égaux dans l’espace public. 
En mettant en mouvement les initiatives citoyennes qui se déploient dans le champ social, les Assises nationales ouvrent la perspective qui fait renaître l’espérance de ses cendres « libérales ». Elles ambitionnent de sortir la République du Labyrinthe pour qu’elle se meuve dans l’espace public. Le discours inaugural de Amadou Makhtar Mbow met en lumière ce vaste dessein qui a pour objectif de réinventer le destin des damnées de la terre du Sénégal. Les Assises démontrent avec force, que sans partager la même idéologie, des hommes et des femmes inspirés par l’esprit citoyen peuvent avec détermination et enthousiasme s’asseoir autour de la même table pour réfléchir en commun à un devenir meilleur pour ce pays que nous aimons tous avec passion. 
Force est de reconnaître que ce défi, qui vaut tous les héroïsmes, butte sur la lancinante question du leadership de l’opposition. Celle-ci risque de saper l’élan unitaire que l’esprit « Benno », issu des Assises nationales, a enfanté. Cette question doit être prise en charge à bras le corps pour un traitement judicieux adossé au sens de la transcendance laquelle est censée dissoudre le narcissisme primaire du politique. Pour ce faire, les éléments de réponse doivent être inscrits sur le registre des initiatives citoyennes qui élargissent le spectre du combat républicain non sans briser le cercle fermé des initiés politiques afin de donner libre cours aux contributions multiformes des citoyens en quête de mieux-être. Dans cet optique, la quête de l’idéal républicain s’inscrit dans l’ordre du possible à l’horizon 2012. Dans le hic et nunc il s’agit d’un rêve plus précisément d’un projet. 
Nonobstant son opacité, le rêve est toujours orienté vers la réalité. Il prend valeur d’idéal sur le mode de l’utopie quand son halo mystique s’estompe. Marx avait fait observer, depuis belle lurette que les fantasmagories dans le cerveau des hommes sont des sublimations résultant nécessairement de leur processus de vie réelle. Nul n’ignore que le reflet avec sa double charge intellectuelle et psychologique exerce une action réciproque qui a valeur de détermination dans les processus historiques dont il détermine la forme du cours. Dès lors l’utopie revêt tout son sens, elle est à la fois porteuse et positive 
 
Mamadou Ablaye NDIAYE- Philosophe-Ecrivain 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 5.03.2010
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