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TEST
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L’OFFICE : 
Concret  
La route tracée par Wade, vers le Sommet, pour son rejeton, connaît des ratés. La preuve, l’intronisation manquée de Serigne Bass Abdou Khadre à la tête de la « commune » de Touba. Autre maldonne retentissant, après les révélations sur le passé maçonnique de La Seule Constante du Pds. Sans oublier la fameuse baisse, annoncée en grande pompe, des prix de denrées de première nécessité. Qui tarde toujours à se concrétiser sur le terrain. Justement, Goorgoorlu, qui ne sait plus à quel saint se fier à force de tirer le diable par la queue, supplie Karim et ses ouailles de la Gc de faire du… concret ! Dans ce domaine précis de la baisse des prix, des produits de consommation courante. « Am deet », chers Concrétistes ? 
( Mor Todjangué )  
 
FORUM CIVIL :  
 
Le Sénégal parmi les pays à "faible performance" en matière de transparence budgétaire. 
Le Sénégal fait partie du groupe des pays qui fournissent ’’très peu ou pas d’information’’ sur le budget, selon l’Indice sur la transparence budgétaire (OBI 2008) publié mardi à Abuja lors d’une cérémonie officielle pour la sous-région ouest africaine. 
Le Sénégal est cité parmi un groupe de 25 pays à ’’faible performance’’ en matière de transparence budgétaire avec un score 3 pour cent, le score moyen étant de 39. Le pays d’Afrique de l’ouest le mieux placé est le Ghana avec 49 pour cent. Le Ghana qui fait partie du groupe ’’fournit quelques informations’’. Il est suivi respectivement du Nigéria (19 pour cent) et du Burkina Faso (14 pour cent). 
L’Afrique du Sud domine le classement au plan continental (2-ème mondial), avec 87 pour cent. Il est dans le groupe le plus performant avec la Grande Bretagne (premier rang avec 88 pour cent), la France (2-ème ex æquo), la Nouvelle Zélande (4-ème, 86 pour cent) et les Etats-Unis (5-ème, 82 pour cent). Dans ces pays, le public a largement accès à l’information budgétaire pour pouvoir astreindre le gouvernement à l’obligation de rendre compte, indique un document remis aux participants. 
Cinq pays – tous d’Afrique – ferment la marche avec zéro pour cent : Rwanda, Soudan, RD Congo, Guinée Equatoriale et Sao Tomé et Principe. Selon les enquêteurs, ce sont des pays où le gouvernement décident de l’usage des deniers publics ‘’à huis clos’’, sans aucune participation des populations à la prise de décision. 
Quelque 123 questions ont été posées aux personnes et organisations par les chercheurs. Le questionnaire couvre les quatre phases du processus de mise en place du budget : la formulation, l’approbation par le pourvoir législatif, l’exécution et l’audit. 
L’OBI est une évaluation du niveau de transparence du budget dans les pays participants au plan mondial. Le lancement au plan régional est la première opération du genre depuis son avènement en 2005. 
Le Centre pour la coopération public- privé basé à Ibadan (Nigéria), en collaboration avec le Centre pour le développement social intégré (ISODEC) du Ghana et avec le Partenariat international pour le budget (IBP) basé à Washington, a initié l’Indice sur la transparence du budget. 
L’OBI, qui bénéficie également du soutien du PNUD, est destiné à aider les chercheurs non gouvernementaux à comprendre et à appliquer les bonnes pratiques dont la transparence budgétaire et l’obligation de rendre compte. 
En outre, il cherche à stimuler l’intérêt des organisations de la société civile dans la promotion de l’accès du public à l’information relative au budget durant toutes les phases de l’année budgétaire. Cette démarche est fondée sur le principe selon lequel la disponibilité d’une information compréhensive et opportune est essentielle pour la participation de la société civile dans le processus de budgétisation. 
Le CPPC est membre du Réseau ouest africain de plaidoyer (WARBAN, en anglais), un réseau d’organisations de la société civile de la sous-région. Le WARBAN est composé d’organisations du Burkina Faso, du Ghana, du Mali, du Nigeria, du Sénégal et de la Sierra Léone. 
En collaboration avec l’ISODEC et l’IBP, il a conduit une enquête pour le développement de l’OBI 2008 en Afrique de l’ouest. La recherche a été menée dans 7 pays de la sous région : Burkina Faso, Ghana, Libéria, Niger, Nigeria et Sénégal. 
Source : Leral.net 
 
L’OBI n’évalue pas le degré de corruption d’un pays, selon ses initiateurs. 
Abuja – L’Indice sur la transparence du budget (OBI, en anglais) ne s’occupe pas de la corruption, contrairement à l’Indice de perception de la corruption de Transparency International, a précisé mardi à Abuja, Nicholas Adamptey, l’un de ses initiateurs. 
"L’OBI ne traite pas de la question de la corruption même s’il existe un lien entre l’absence de transparence et la corruption. Là où il n’y pas de transparence, il y a corruption", a confié à l’APS M. Adamptey, en marge de la cérémonie officielle de lancement de l’OBI pour la sous région ouest africaine. 
M. Adamptey, directeur du Centre pour le développement social intégré (ISODEC) basé à Accra (Ghana), a expliqué que pour le Sénégal qui a un score de 3 pour cent, l’étude a été réalisée par Docteur Mouhamed Fall du Forum civil. 
Le Partenariat international pour le budget (IBP) collabore avec des organisations de la société civile à travers le monde pour mener son étude. Il a produit l’étude 2008 dans 85 pays avec ses organisations partenaires. Les chercheurs de la société civile qui ont pris part à l’enquête sont indépendants du gouvernement et des partis politiques dans leurs pays, précise l’IBP dans un document de presse. 
"Beaucoup de pays à faible performance n’ont pas d’institutions démocratiques ou sont gouvernés par des régimes autocratiques. Ce sont des pays d’Afrique au Sud du Sahara et du Moyen-Orient qui dépendent beaucoup de l’aide étrangère ou des revenus tirés des exportations de gaz et de pétrole", a expliqué Nicholas Adamtey. 
Dans les pays peu performants en matière de transparence budgétaire, a-t il encore dit, "les institutions de contrôle du budget ne sont pas indépendantes. Quand elles sont indépendantes, elles sont confrontées à des problèmes de moyens de fonctionnement". 
Il a ajouté que souvent les pouvoirs des organes de contrôle "sont limités et leurs recommandations ne sont pas suivies d’effets". L’étude 2008 a concerné six pays d’Afrique de l’ouest : Ghana (48 %), Niger (26%), Burkina Fao (14%), Sénégal (3%) et Libéria (2%). 
L’Afrique du Sud domine le classement au plan continental (2-ème mondial), avec 87 pour cent. Il est dans le groupe le plus performant avec la grande Bretagne (premier rang avec 88 pour cent), la France (2-ème ex æquo), la Nouvelle Zélande (4-ème, 86 pour cent) et les Etats-Unis (5-ème, 82 pour cent). Dans ces pays, le public a largement accès à l’information budgétaire pour pouvoir astreindre le gouvernement à l’obligation de rendre compte, indique un document remis aux participants. 
Cinq pays – tous d’Afrique – ferment la marche avec zéro pour cent : Rwanda, Soudan, RD Congo, Guinée Equatoriale et Sao Tomé et Principe. Selon les enquêteurs, ce sont des pays où le gouvernement décident de l’usage des deniers publics "à huis clos", sans aucune participation des populations à la prise de décision. 
Quelque 123 questions ont été posées aux personnes et organisations par les chercheurs. Le questionnaire couvre les quatre phases du processus de mise en place du budget : la formulation, l’approbation par le pourvoir législatif, l’exécution et l’audit. 
Le lancement de l’OBI au régional est une première depuis la première édition en 2005. 
Source : APS 
Jean-Charles Tall, membre du Forum civil et du Conseil de surveillance de l’Anoci : « Beaucoup d’informations ne nous ont pas été communiquées » 
C’est avec plein d’interrogations sans réponse que Jean-Charles Tall, représentant du Forum civil, a quitté le Conseil de surveillance de l’Anoci le 31 décembre dernier. Dans cet entretien avec Le Quotidien, l’architecte dit n’avoir pas obtenu de réponse de la Direction de l’Anoci sur de nombreuses interpellations, dont celles relatives aux comptes de ladite agence, aux conditions de passation de certains marchés, ou encore à l’octroi des terrains aux promoteurs immobiliers. 
Vous aviez promis de publier un livre à la fin de la mission de l’Anoci le 31 décembre 2008, qui sera une sorte de bilan. Où est-ce que vous en êtes ? 
D’abord, il faut savoir que nous avons arrêté nos activités au sein du Conseil de surveillance de l’Anoci le 31 décembre. A notre avis, la mission de l’Anoci devait s’arrêter après le sommet. C’est la lecture du décret. Je pense que ce n’est pas une vision partagée par tout le monde, mais, c’est la nôtre et nous l’assumons. 
Maintenant, il y a un certain nombre de documents que nous sommes en train d’analyser et de traiter. Ce qui nous intéresse, c’est d’avoir une vision scientifique, de pouvoir témoigner des choses de manière très froide, sans parti pris aucun. Pour nous, c’était une expérience, d’abord de participation du Forum directement à l’administration, à la gestion d’un projet de l’Etat. Une fois que nous sommes à l’intérieur, il est normal de voir comment ça fonctionne à l’intérieur, pour que nous puissions témoigner. Ce témoignage se fait sur la base de documents que nous avons collectés, qui seront analysés, par moi, mais aussi par des chercheurs indépendants. L’idée est de montrer si l’Etat décide, prochainement, d’inviter la société à cette expérience, quels sont les écueils éventuels à éviter. 
Est-ce que l’Anoci continue ses activités ? 
A ma connaissance, l’Anoci continue de travailler. A notre avis, sa mission doit s’achever, comme dit le décret, dans l’année qui suit la tenue du sommet. Le sommet s’est tenu en avril 2008. Pour nous, la mission de l’Anoci doit se terminer en 2009. Or, si on commence une année fiscale en janvier et qu’un budget est mis en place, il est très probable que ça va se prolonger après avril 2009. Nous pensons que nous devons nous arrêter à un moment donné pour faire le bilan. Mais surtout, organiser la dévolution de l’activité de l’Anoci à d’autres structures de l’Etat, parce que, l’agence était créée pour le sommet et qu’elle ne doit pas continuer de gérer autre chose après le sommet. 
Quand est-ce que les Sénégalais pourront avoir connaissance de votre document ? 
Je ne peux pas donner de date précise. Pour nous, ce n’est pas une question sensationnelle, mais une question de réflexion, une analyse vraiment profonde. Nous allons laisser le temps aux chercheurs de travailler dessus de manière sereine. Nous ne sommes pas liés par un calendrier, quel qu’il soit. Nous voulons que les observations que nous avons faites soient étayées, de manière que l’aspect scientifique ne soit pas remis en cause. 
Justement, qu’avez-vous eu à relever ?  
Beaucoup de choses. La première, c’est le fait que l’Anoci ait demandé à la société civile de participer-il n’y avait pas que nous- pour consolider les questions de transparence. Cela dit, nous nous sommes rendus compte qu’il y avait des difficultés, relatives notamment à la célérité des réponses apportées à nos questions en tant qu’administrateur. Quand vous êtes dans un Conseil de surveillance, vous avez un certain nombre de documents qui sont proposés à votre approbation, il vous appartient de rechercher l’information qui puisse étayer votre conviction par rapport à ces documents. Nous avons noté certaines difficultés à obtenir certaines informations. Au moment où je vous parle, il y a eu des informations que nous n’avons toujours pas, malgré nos différents courriers. 
Quelles informations ? 
Ce serait trop long à dire, mais il y a des informations sur le plan organisationnel, financier, administratif, sur beaucoup de projets, qui sont encore en cours, des choses que nous ne maîtrisons pas. Donc, l’intérêt pour nous, c’est d’abord de poser la question à un membre de l’Anoci. Lorsque nous constatons que l’information ne nous a pas été donnée, nous tirerons les conséquences. Mais je ne veux pas anticiper sur ce que dira le Forum civil en tant qu’organisation. Personne ne peut voter un budget, s’il n’en connaît pas les tenants et les aboutissants. Personne ne peut voter une action s’il ne sait pas comment cette action est structurée. Il était de notre devoir d’attirer l’attention de l’Agence sur certains faits qui nous semblent importants. 
Par exemple, tout le monde sait qu’on a donné des terrains à des gens, pour construire des hôtels et que l’un des prétextes, c’est que les chambres devaient être prêtes pour le sommet. Donc, il y a eu des dérogations, il y a eu des autorisations de construire. L’Etat a fait ce qu’il devait faire, mais il se trouve qu’au moment du sommet, aucun de ces promoteurs ne nous a livré une chambre. La question que je me pose immédiatement, c’est, qu’est-ce qui est prévu comme mesures de rétorsion ? Est-ce qu’il est prévu quelque chose dans le contrat qui lie l’Etat et les promoteurs qui, malgré les avantages qui leur ont été accordés, n’ont pas été capables de nous livrer une seule chambre ? Ce sont des questions importantes en termes de structuration des opérations. Si vous allez en dessous du phare des Mamelles, vous verrez qu’il y a un terrain qui est en train d’être clôturé. Ce terrain était prévu pour le village de l’Anoci. Maintenant, on voit un panneau indiquant « propriété privée ». Nous aimerions savoir quelle procédure a été utilisée pour que ce terrain, qui a été prévu pour le village de l’Anoci, soit attribué à un privé. Ou, est-ce que le village de l’Anoci était prévu comme un village privé ? C’est de questions de fond, sur lesquelles nous pensons qu’il ne faut jamais se précipiter. Il ne faut jamais donner une appréciation positive ou négative si nous n’avons pas entre les mains toutes les informations. Quand nous déposions notre lettre de démission, nous avions rappelé à l’Anoci les questions que nous nous posions. J’ai eu une promesse de la part du président de l’Anoci (Karim Wade, Ndlr), de répondre à ces questions. Il était même prévu une réunion qui n’a pas pu avoir lieu, parce que moi-même j’étais en mission. Mais, j’espère que nous aurons ces réponses. 
Comment expliquez-vous que, durant tout le temps que vous avez passé au Conseil de surveillance de l’Anoci, vous n’ayez pas pu avoir certaines informations ? 
C’était un exercice très difficile. Il me semble, c’est mon explication, qui n’engage pas le Forum civil, que les gens n’ont pas l’habitude qu’un organisme privé puisse poser des questions à une structure qui appartient à l’Etat. Je crois que, malgré toute la volonté, c’est toujours un peu difficile. Ils se demandent, ‘Quelle utilisation les gens vont en faire ? Est-ce que nous n’allons pas retrouver ces documents dans la presse ? Les membres du Conseil de surveillance doivent assurer le droit à l’information. Encore une fois, le Forum n’est pas pressé de donner des qualificatifs. Ce qui nous intéresse, c’est qu’il y a des dysfonctionnements dans nos rapports avec l’agence. Nous avons noté qu’il y a un certain nombre d’informations qui nous étaient indispensables et qui ne nous ont pas été données. 
Il s’est posé, à un moment, le problème d’accès aux comptes de l’Anoci. Est-ce que vous avez eu satisfaction ?  
Normalement, les comptes de l’Anoci doivent être publiés au greffe du tribunal. Notre problème n’était pas seulement l’accès aux comptes, parce que nous recevions des rapports de projet de budget, des rapports établissant l’exécution des budgets précédents. Même si vous avez un rapport, vous pouvez vous poser des questions sur une partie du rapport. 
Ensuite, il est très important de savoir que tout organisme de l’Etat, qui gère de l’argent, peut faire l’objet de contrôle, et de contrôle précis au regard de toute la polémique qu’il y avait autour de la convocation ou la non-convocation de la Direction de l’Anoci. Nous avions donné notre position, qui était de dire que si l’Assemblée nationale, qui est la seule institution habilitée à contrôler l’action de l’Etat, avec la Justice, devait convoquer l’Anoci, il fallait qu’elle y aille. Il n y a aucune raison qu’on se soustraie à cela. Mais, nous aurions été plus à l’aise aujourd’hui s’il y avait eu une inspection régulière de ce qui se fait à l’Anoci. Je pense qu’un organisme de ce genre devrait recevoir régulièrement la visite de l’Inspection générale d’Etat. Tous les comptes qui sont bouclés devraient être vérifiés par la Cour des comptes. Je pense que la Direction de l’Anoci, elle-même, aurait intérêt à demander ce genre d’inspection, pour assurer une plus grande traçabilité, une plus grande transparence. 
Malheureusement, au moment où nous quittions, ces inspections n’étaient pas faites. Nous espérons que la Cour des Comptes pourra se pencher très rapidement sur les exercices clos et faire un rapport pour dire exactement ce qu’elle pense. 
Le président de la République avait, lors d’un de ses déplacements à Tivaouane, déclaré que les dirigeants de l’Anoci n’ont pas géré directement de l’argent. Quel commentaire en faites-vous ? 
Ce qui nous importe, c’est que les organes habilités à faire les contrôles de l’utilisation de l’argent de l’Etat donnent leur avis. Ce qui nous intéresse, c’est que la Cour des Comptes nous dise ce qu’elle pense concrètement de cet avis. Le président a fait sa déclaration, vous lui demanderez pourquoi il l’a fait. Ce qui intéresse le Forum civil, c’est que les organes d’Etat disent ce qu’ils pensent de la gestion de l’Anoci. Tant qu’ils ne l’auront pas fait, nous considérons qu’il y a un problème. La deuxième chose importante, c’est que l’Anoci a concentré beaucoup d’argent, celui des Sénégalais. Que ce soit des prêts, des dons ou de l’argent tiré directement du budget de l’Etat, c’est l’argent des Sénégalais. Cela veut dire qu’obligatoirement, les dirigeants de l’Anoci doivent rendre compte de l’utilisation de cet argent. En aucun cas, ça ne nous paraît logique de penser que les dirigeants de l’Anoci ne rendent pas de compte. On demande au ministre des Finances de rendre compte de sa gestion. Pourtant, le ministre des Finances n’a pas l’argent entre ses mains. L’essentiel, c’est que la personne à qui on a confié des responsabilités puisse rendre compte. 
Dans une interview accordée au Soleil après le sommet, le directeur exécutif de l’Anoci, Abdoulaye Baldé, avait soutenu que le montant global des travaux était de 140 milliards, dont 17 de la part l’Etat. Là où d’autres parlent de plus de 300 milliards. Etes-vous convaincu des chiffres avancés par M. Baldé ? 
Nous ne serons convaincus que lorsque nous aurons des documents précis. Ce que nous avons demandé à l’Anoci, c’est le tableau des ressources. D’où viennent les ressources, avec des détails. Ça peut être de l’argent qui provient du budget de l’Etat, etc. Mais, ça n’a pas de sens de parler de pourcentage, parce que tout l’argent qui est entré à l’Anoci, c’est l’argent des Sénégalais. Même s’il a été offert, donné ou prêté par un pays X, Y ou Z, c’est l’argent du peuple sénégalais. 
Vous l’avez évoqué tantôt, il s’est également posé un problème foncier avec les travaux de l’Anoci. Et dans son dernier rapport, l’Ong Aid Transparency a relevé l’occupation du domaine public maritime par des promoteurs immobiliers… 
Jacques Habib Sy et son organisation ont fait un travail très important. Je pense que le rapport a montré qu’il y avait un certain nombre d’inquiétudes que les organisations de la société civile, les citoyens peuvent avoir. La première inquiétude, c’est qu’on se rend compte que si ça continue, d’ici quelque temps, on ne verra plus la mer à partir de Dakar. 
Ce qu’on est en train d’occuper, c’est le domaine public maritime qui appartient à tout le monde. La moindre des choses, c’est qu’on ait une traçabilité et une transparence des opérations domaniales qui ont permis aux gens de se voir attribuer une partie ou une autre. C’est extrêmement important de savoir qui occupe quoi ? A qui on a attribué quoi sur l’ensemble de la corniche ? Si j’avais le moindre pouvoir dans ce pays, je le ferai sur l’ensemble des terrains qui appartiennent à l’Etat. Aujourd’hui, je ne pense pas qu’il y ait une publication officielle sur l’ensemble des terrains de la corniche. C’est une nécessité, si nous voulons parler de transparence. 
Pensez-vous que les infrastructures routières de l’Anoci sont adaptées ? 
Certaines infrastructures sont très intéressantes. Qu’on le veuille ou pas, sur la Corniche, la circulation automobile est améliorée. Je précise bien, automobile. Parce qu’on a oublié d’un autre côté que la corniche n’est pas réservée à la circulation automobile. 
C’est aussi, un espace de promenade. Aujourd’hui, quand on voit les difficultés qu’ont les gens pour passer de leur quartier à la corniche, pour se promener, ça pose quand même problème. Je me demande qu’est-ce que cette infrastructure, qui, certes, a amélioré la mobilité sur la corniche, apporte aux gens de la Médina ? Si on sait que toutes les rues de la Médina sont fermées par rapport à la corniche. Du point de vue urbanistique, ça pose un problème. Apparemment, on dirait qu’il y’a une décision d’isoler cette infrastructure des populations, notamment de la Médina. Est-ce qu’on a dépensé l’argent des populations pour qu’elles ne puissent pas utiliser les infrastructures ? Ce sont des questions techniques qu’il faut se poser. 
Quelle est l’utilité du tunnel de Soumbédioune ? Est-ce qu’il a amélioré les choses ? Je pense qu’il est temps que les techniciens et les professionnels de l’urbanisme, les techniciens du droit analysent froidement ce qui s’est passé, regardent les infrastructures les unes après les autres, et disent ce qu’ils en pensent. Pour notre part, nous avons fait un certain nombre de critiques, parce que, quand même, j’ai mon manteau d’architecte, sur la qualité esthétique de certaines infrastructures. Nous pensons qu’on aurait fait beaucoup mieux, du point de vue esthétique. Est-ce qu’il n y’ avait pas assez d’études ou pas ? On ne sait pas. Il va falloir se poser la question. 
 
Jean-Charles Tall, ancien représentant du Forum civil au Conseil de surveillance de l’Anoci : « Les chantiers de l’Anoci ne sont pas finis, et il y faut en tirer des conséquences » 
Dans cette suite de l’entretien qu’il a accordé au journal Le Quotidien, l’architecte lève d’autres zones d’ombre qu’il a constatés dans la gestion de l’Agence pour l’organisation du sommet de l’Oci, et donné son opinion sur la manière dont les évènements de Kédougou auraient pu être évités 

Vous aviez eu à décrier les procédures de passation de marchés par l’Anoci. Pouvez-vous nous en dire plus ? 
Nous avons constaté qu’il y a un certain nombre de marchés qui ont été passés, et sur lesquels nous n’avons pas d’information. Nous avons demandé des informations plus précises, notamment en ce qui concerne les études sur les aménagements paysagers. Nous voulons savoir comment cela s’est passé. Sur certains marchés, nous avons eu des informations, qui nous ont été données par la Direction de l’Anoci. 
Quelles informations avez-vous eues ? 
Certaines relatives aux marchés des routes. Et ces rapports sont en train d’être analysés. Encore une fois, il est important de comprendre notre démarche. L’idée n’est pas de nous dire que nous allons là-bas pour chercher la petite bête ou pour délivrer un blanc-seing à qui ce se soit. Nous ne sommes ni avec ni contre qui que ce soit. On nous demande de faire un travail, nous prenons les documents et quand nous n’avons pas les documents, nous disons clairement que les gens ne jouent pas franc jeu, et nous en tirons les conséquences. 
Concernant le tunnel de Soumbédioune, sa réalisation a exigé une rallonge budgétaire de 6 milliards de francs. Cela n’a pas empêché de constater que cet ouvrage suinte. Comment expliquez-vous cela ? 
Personnellement, je vais l’aborder d’un autre point de vue. Je pense que, quand on fait une prévision budgétaire et qu’on a un dépassement, il faut le justifier. La question que nous leur avons posée, c’est pourquoi il y a dépassement ? Sur cette question, nous n’avons pas eu de réponse. Est-ce que les études au départ ont été mal faites ? Est-ce que l’entreprise avait sous-estimé ses travaux ? Est-ce que les difficultés qui ont amené cette surévaluation étaient totalement imprévisibles ? Parce que, dans chacun des cas, il y a une attitude différente à adoptée. Si ce sont les études, cela engage la responsabilité de la structure qui a fait les études. 
A ce moment, on tirera les conséquences. Ce qui nous paraît important actuellement, c’est d’avoir des réponses précises à ces questions. C’est une question qui a fait couler beaucoup d’encre et paraît relativement choquante quand on voit le montant du dépassement qui a été annoncé, par rapport au montant du budget prévisionnel. Maintenant, sur la dangerosité du tunnel, c’est une question qui est plus du ressort d’un ingénieur de génie civil. Toutefois, il y a quelques questions qu’il faut se poser quand même. Pourquoi tout d’un coup, le tunnel a été fermé ? Et là, je pense que l’Anoci a péché un peu dans la communication. 
Quand vous livrez un tunnel, que l’on commence à l’utiliser et que, tout d’un coup, vous le fermez pour y effectuer des travaux, il faut dire clairement pourquoi ces travaux. Dire clairement que nous avons peut-être des problèmes. Il n y a pas eu de communication, alors que les Sénégalais voyaient que le tunnel était en partie fermé. Deuxième chose, quand on rentre dans ce tunnel, qu’on lève la lève et qu’on voit la qualité du coffrage réalisée, ça pose problème, Aujourd’hui, les techniciens qui passent dedans pensent que le coffrage aurait au moins pu être amélioré. Maintenant, aucun technicien ne peut dire que ça tient ou ça ne tient pas, s’il n’y a pas devant lui sa note de calcul. Je pense que les ingénieurs qui ont réalisé ce tunnel sont des experts et qu’ils vont assumer leurs responsabilités jusqu’au bout. Je pense qu’on n’a pas commis la bêtise de faire quelque chose qui va s’effondrer dans deux ou trois ans. Je l’espère en tout cas. 
On a remarqué que, contrairement à ce qui a été dit, les travaux ne sont pas achevés… 
Le Forum civil avait dit très clairement, dès le départ, que les délais qui étaient donnés pour les travaux, ne nous paraissaient pas réalistes. Maintenant, nous avons vu des gens accélérer des travaux. Quand vous allez à l’aéroport et que vous prenez l’autoroute, vous vous rendez compte, qu’au milieu de la route, il y a des regards qui font des protubérances extrêmement dangereuses pour la circulation, surtout si on roule assez vite la nuit. Nous pensons que les travaux ne sont pas terminés et qu’il y a des conséquences à en tirer. Est-ce que c’est l’entreprise qui est fautive ? Est-ce que l’entreprise n’a pas respecté les délais parce qu’elle n’a pas été payée ? Ce que l’on constate, c’est que depuis que le sommet est fini, les entreprises ont retiré leur personnel des zones de travaux et que visiblement, il n’y a pas d’amélioration. Tout ça, ce sont des questions sur lesquelles nous n’avons pas de réponse. Nous avons écrit plusieurs fois à l’Anoci. Même si nous ne sommes plus dans la structure, je pense qu’on va prendre en compte nos observations, parce qu’il y va de la sécurité des gens. Nous avons pris la responsabilité d’utiliser l’argent public pour faire les travaux, au moins que ces travaux soient achevés. 
Concernant les derniers événements de Kédougou, comment expliquez-vous que l’Etat refuse de rendre public le contrat minier qu’il a signé avec les entreprises étrangères ? 
Sur ce point, je ne parle pas en tant que Forum civil, c’est le coordonnateur qui est habilité à le faire, mais je peux reprendre ses propos. M. Mbodji a dit clairement que la transparence exige de l’Etat la publication de ce contrat minier. Il faut qu’on sache exactement. Ce n’est pas un terrain qui appartient à un gouvernement socialiste ou libéral, c’est la propriété du Sénégal, des Sénégalais. Donc, n’importe quel Sénégalais a la possibilité de savoir dans quelles conditions les contrats ont été passés. Il n y a rien à cacher à-priori. La demande que nous faisons aurait dû être anticipée par l’Etat depuis longtemps. Et, pour nous, à part des questions de sécurité nationale, il n y a pas de sujet tabou. Je vous renvoie au rapport que le Forum civil a établi sur la gestion des ressources nationales. En présentant ce rapport, nous avions dit à l’époque qu’il risquait d’y avoir des débordements, parce que les frustrations des travailleurs par rapports aux richesses potentielles dont la région de Kédougou dispose, sont telles que, si on n’y prend garde, cela risque de déborder. C’est ce qui est arrivé. Aujourd’hui, il y a une personne décédée. La vie d’une personne est tellement importante qu’on ne peut pas s’amuser à laisser des situations de ce genre. Il faut le maximum de transparence. Quand l’Etat signe une convention, il doit publier cette convention et dire dans quel cadre elle a été signée. 
Ne craignez vous pas que ces incidents ne se reproduisent ailleurs ? 
L’Etat ne doit pas être déconnecté des populations. L’Etat n’est que la représentation de l’ensemble des collectivités. Quand quelqu’un est président, ministre ou député, il l’est parce que le Peuple lui a confié cette responsabilité. Il faut qu’il y ait une gestion participative des ressources. C’est dommage que les hommes politiques n’aient de compte à rendre qu’à la prochaine élection. Il y a des pays où il y a des espaces publics d’interpellation, où le maire vient tout le mois dire : « Voilà les actions que j’ai menées ». Les citoyens vont lui dire s’ils sont d’accord ou pas et il accepte la critique. Pour moi, une critique, ce n’est pas une entreprise de démolition. Malheureusement, nous n’avons pas cette relation avec les décideurs. 
SUITE et FIN 
Source : Le Quotidien 
 
Sénégal-fin de mission de ANOCI : sa gestion dans tous ses états. 
L’Agence nationale de l’Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI) est désormais caduque. Sa mission est finie depuis le 31 décembre dernier. Cela a été signalé par le représentant du Forum civil au Conseil de surveillance de ladite agence qui a, par ailleurs, mis à plat tous les dysfonctionnements et manquements recensés et dont des explications ont été sollicitées auprès de la direction. 
Fin de mission pour l’Agence Nationale de l’Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI). Le mandat de cette agence dirigée par le fils du président de la République, Karim Wade a pris fin ce mercredi 31 décembre. Elle avait pour objectif de préparer et d’organiser le onzième sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) qui s’est tenu à Dakar du 13 au 14 mars 2008 à Dakar. Beaucoup de zones d’ombre subsisteraient dans la gestion de l’ANOCI. Société civile, partis politiques, organisations de jeunesses, bref les différents segments de la société sénégalaise réclament jusqu’ici un audit et un bilan des activités de cette structure qui aurait fonctionné comme un gouvernement bis avec tous les privilèges et toutes les prérogatives. 
Le représentant du Forum civil au Conseil de surveillance de l’ANOCI, Jean Charles Tall tire ainsi le bilan de sa participation en mettant tout sur la table. « Je sais que, personnellement, au nom du Forum civil, j’ai envoyé un certain nombre de courriers à la direction de l’ANOCI. Certains de ces courriers attendent des réponses depuis neuf (9) mois », a déclaré Jean Charles Tall au micro de nos confrères de la Radio futurs médias (RFM). Selon lui, ces questions sont relatives au mode d’attribution des terrains pour la construction des infrastructures de l’ANOCI, à la responsabilité des hôteliers, à qui l’agence a allouer des terrains notamment sur la corniche, aux dispositions à prendre si l’objectif n’est pas atteint, c’est-à-dire finir la construction pour les besoins de l’OCI. 
Jean Charles Tall de faire savoir : « on s’est rendu compte qu’aucun de ses objectifs n’a été atteint, qu’il n’y pas eu une seule chambre livrée dans le cadre de ses hôtels au moment de la Conférence de l’ANOCI ». Il a, également, rappelé : « il y’avait aussi un village qui était prévu là où il y’avait le champ de tir du groupement commando en bas des mamelles. Récemment, on a vu que tout ce terrain a été clôturé. Apparemment c’est un groupe de privés qui est entrain d’y construire quelque chose » 
Le Forum civil compte tenu de toutes ces remarques et manquements notés dans la gestion ne compte pas reprendre sa place au sein du Conseil de surveillance si le mandat de l’ANOCI devait être prolongé. Le représentant de la structure que dirige Mamadou Mbodj a tiré un bilan relativement mitigé de sa participation dans le Conseil de surveillance de l’ANOCI. « Nous avons l’impression que nous ne sommes pas allés jusqu’au bout de ce qu’on aurait pu faire au niveau du Conseil de surveillance. Nous n’avions pas la possibilité d’exercer le contrôle que nous voulions jusqu’au fond. Ce n’est pas la compréhension que nous en avions », a déploré Jean Charles Tall. 
L’année 2008 s’est achevée en même temps que la mission de l’ANOCI, mais est ce que celle-ci disparaitra pour autant ? L’avenir nous le dira ! 
Awa Diédhiou le Jeudi 01 Janvier 2009 
Source : http://www.pressafrik.com 
Des rappeurs sénégalais s’engagent dans la lutte contre la corruption. 
Musique - Une alliance composée d’une dizaine de groupes de rap sénégalais dirigée par le groupe « DAARA J FAMILY » et la section sénégalaise de Transparency International, Forum Civil, ont procédé mardi soir au lancement d’une compilation dénommée « Sakré corruption » pour contribuer à la lutte contre la corruption. 
Selon l’un des membres du groupe Daara J, Fada Freddy, cette compilation a été initiée depuis 2007, soulignant qu’ils ont constaté que le fléau de la corruption a touché toutes les couches de la population et a créé des décadences sociales dans le pays et personne ne la dénonce. 
Par le biais de cette compilation, les rappeurs veulent « montrer la voix aux autres et tirer la sonnette d’alarme afin de barrer la route à ce phénomène ». 
Lors de la cérémonie de lancement de cette compilation, les initiateurs ont souligné les méfaits de la corruption dans les pays et sur la société. 
Pour atteindre son but, la coalition envisage de mener une campagne de sensibilisation au Sénégal et en Afrique de l’Ouest et compte relancer ce projet dans les prochaines années, soulignant que « la corruption ne peut pas être éradiquée en un an ». 
Renforcement de la corruption : Les « douteux » nouveaux amis du Sénégal ! 
 
Le Sénégal risque-t-il d’être « capturé » davantage dans la nasse de la corruption par ses nouveaux partenaires au développement ? Sa nouvelle stratégie de « diversification du partenariat économique » avec des pays exportateurs « portés à recourir à la corruption, à verser de manière occulte des pots-de-vin à l’étranger pour capturer les Etats », comporte aux yeux du Forum civil, qui le met ainsi en garde, « des risques réels » de renforcement de la corruption. 
Le Sénégal a, de tout temps, diversifié sa coopération en tant qu’Etat souverain, libre et indépendant, même si, cette diversification s’appuyait d’abord sur un socle solidifié d’un partenariat de base né des relations séculaires pour s’étendre ensuite, ou aller tirer profit des rencontres nouvelles et fécondantes. Une politique qu’elle a renforcé ces temps-ci, développant même au passage une stratégie de différenciation du partenariat économique. Le hic est que, dans ce cadre, il semble s’être piégé, si on en croit la section sénégalaise de Transparency International : le Forum civil sur la base de l’Indice de la corruption des pays exportateurs (Icpe). 
L’Icpe 2008 indique en effet, que le versement de pots-de-vin « pour influencer les politiques, les décisions et pratiques gouvernementales semble être une pratique commerciale beaucoup trop courante des entreprises des puissances économiques émergentes ». Même s’il convient de noter que le Sénégal ne figure pas dans le classement réservé aux pays exportateurs « corrupteurs », l’intérêt des informations tirées de l’indice réside dans le fait qu’il renseigne sur l’aggravation de l’état de la corruption dans notre pays au regard des échanges entretenus avec des pays identifiés comme très corrompus. 
On raconte dans certains milieux avisés qu’il ne manquerait, entre autres raisons, dans le différend qui oppose le chef de l’Etat et son ex-Premier ministre, ex-Président de l’Assemblée nationale débarqué et ex-n°2 au Parti démocratique sénégalais (Pds) : « une grosse affaire de gros sous », comme cela avait été le cas avec l’ancien édile de Thiès entré également en dissidence par la suite. La différence ici serait, dit-on, qu’il s’agirait de « commissions indûment » perçues. Une affaire qui porte sur des milliards de FCfa, avance-t-on, même si, l’omerta qui couvre généralement ce genre de business, ne laissera sans doute pas à l’opinion un grand moyen d’en faire la lumière. 
Toujours est-il que l’Indice de corruption des pays exportateurs Icpe 2008 de Transparency International renseigne « sur les risques réels de renforcement de la corruption au Sénégal vu la place privilégiée qu’occupent certains de ces pays dans la stratégie actuelle de diversification du partenariat économique initié par notre pays depuis l’Alternance en 2000 », indique le Forum civil dans un communiqué parvenu hier à notre Rédaction. 
Selon l’Icpe 2008, « le versement de pots-de-vin pour influencer les politiques, les décisions et pratiques gouvernementales semble être une pratique commerciale beaucoup trop courante des entreprises des puissances économiques émergentes ». 
« Généreux donateurs » que sont l’Inde, la Chine, la Russie et le Mexique 
La Russie : 5.9 à l’échelle du classement de l’Icpe, la Chine (6.5), le Mexique (6.6) et l’Inde (6.8) sont perçus comme les pays les « plus généreux » avec leurs clients de la planète. Ils sont les plus portés à recourir à la corruption, à verser de manière occulte des pots-de-vin à l’étranger pour capturer les Etats. Notre pays a renforcé depuis 2000 ses relations avec au moins deux pays du quatuor. Le Sénégal a même renoué dans la foulée avec la Chine. L’Icpe 2008 de Transparency classe quant à lui, 22 grands pays exportateurs dont le total cumulé des exportations internationales de biens, de services et des sorties d’investissements directs étrangers, représentait 75% du total mondial des exportations en 2006. 
Ces pays choisis, tant à l’échelle régionale qu’internationale, sont classés en fonction de la tendance de leurs entreprises à verser des pots-de-vin à l’étranger, note la sourcilleuse ONG. Dans son classement, la Belgique et le Canada occupent la première place avec un score égal de 8.8. Ces deux pays sont, au regard de la dénonciation de Transparency, ceux où les entreprises sont moins enclines à verser des pots-de-vin à l’étranger. Ils sont suivis par les Pays-Bas et la Suisse qui se classent troisièmes ex-æquo avec un score de 8.7. 
Au bas du classement se trouvent la Russie (5.9), la Chine (6.5), le Mexique (6.6) et l’Inde (6.8) comme les pays les plus portés à recourir à la corruption, à verser de manière occulte des pots-de-vin à l’étranger pour capturer les Etats. 
On peut par conséquent à la suite de l’ONG que dirige Mamadou Mbodj : le Forum civil, « en considérant la position, pas des meilleures, de la Chine et de l’Inde dans le classement de l’Ipce 2008 », se demander les raisons des mauvaises fréquentations actuelles du Sénégal déjà sérieusement confronté à la corruption, dans sa stratégie de diversification de ses partenaires économiques. 
Les entreprises du bâtiment et des travaux publics des grands pays exportateurs « sont identifiées comme les plus enclines à verser des pots-de-vin aux autorités des pays qui les accueillent à côté de celles de l’immobilier, de la promotion immobilière, du pétrole, du gaz, de l’industrie lourde et de l’exploitation minière », lit-on dans le communiqué du Forum civil. Qui estime qu’il « serait judicieux pour le Sénégal de rendre publique la convention d’exploitation des mines de fer de la région orientale passée avec Arcelor Mittal et toutes les autres conventions passées dans le cadre de l’exploitation des mines d’or et des marbres de cette partie du pays ». Là également, on parle de « faramineuses » commissions payées rubis sur l’ongle. A qui ? Pour quoi ? A quel titre ? L’opinion est en droit de savoir. 
Autant que pour les industries extractives, le Forum civil demande à l’Etat de publier la convention de vente de la troisième licence de Gsm dans la téléphonie mobile au Sénégal passée avec la Sudatel. En même temps, il exhorte les députés et sénateurs du Sénégal à « exiger de l’Etat d’accéder aux informations relatives à ces différentes conventions ». Pour le Forum civil, il y a lieu de « rappeler la position peu enviable » du Sénégal dans le dernier classement mondial de Transparency International, au niveau de l’Indice de perception de la corruption (Ipc) 2008. Dans cet indice qui mesure la « corruption passive », le Sénégal occupe le 85-éme rang avec un score de 3.4. 
Mamadou Mbodj et ses « camarades » estiment en outre, que « tous ces éléments » devraient appeler l’Etat du Sénégal à « plus de responsabilité dans le choix de ses partenaires économiques et à mieux manifester sa volonté dans la lutte contre ce phénomène par des mesures hardies ». Ils l’invitent en tous les cas, à « une gestion plus transparente et plus rigoureuse des deniers publics, une gouvernance judiciaire plus tournée vers l’instauration de l’intégrité dans la gestion des affaires publiques en mettant un coup d’arrêt à l’impunité et enfin une promotion des valeurs d’éthique et d’intégrité dans la conduite de l’Etat ». 
L’Icpe 2008 est basé sur les réponses de 2742 cadres dirigeants d’entreprises de pays développés et en voie de développement, sélectionnés en fonction du volume de leurs importations et des afflux d’investissements directs étrangers. 
Auteur : Madior FALL 
Sud Quotidien 
 
Pressafrik : Jeudi 12 Fév 2009 
Dégradation de la situation économique : la hantise des programmes d’ajustement structurel  
La crise multidimensionnelle que vit le Sénégal fait craindre le pire. Le retour des programmes d’ajustement structurel hante l’esprit des responsables de la Ligue Démocratique. Ils ont fait part de leurs inquiétudes dans un communiqué parvenu ce mercredi à la rédaction de Pressafrik.com.  
C’est lors de leur réunion de Secrétariat permanent que les membres de cette instance ont attire l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur «le refus par l’ Etat d’engager dès maintenant un train de mesures d’économie budgétaire destinées à supprimer toutes les niches de gaspillages et à se réajuster». Avec une telle attitude, ont-ils ajouté, «le Sénégal n’est pas à l’abri d’un second ajustement structurel dont les conséquences seraient catastrophiques sur les conditions sociales déjà insupportables des populations des villes et des campagnes».  
Les camarades de Abdoulaye Bathily (Secrétaire général de la LD) ont exprimé leur vive préoccupation face à la dégradation continue du cadre macro-économique. Ils ont rappelé «qu’à la survenue de l’ alternance , le Sénégal, au sortir d’un douloureux processus d’ajustement structurel, avait néanmoins acquis la viabilité financière qui permit à l’Etat de faire face durablement à ses dépenses courantes». Aujourd’hui, a indiqué le secrétariat permanent, « l’incurie dans la gestion des finances publiques et un comportement permissif face à la dépense sans aucun souci des priorités rationnelles, a fini par créer une situation économique et financière désastreuse. Ainsi, l’ accumulation d’une dette colossale aux entreprises du secteur privé plombe la croissance et hypothèque sérieusement l’avenir de milliers de travailleurs».  
Pressafrik : Jeudi 12 Fév 2009 
Collusion administration , PDS et Justice : Le PS propose une union sacrée pour faire face  
Débouté par la Cour d’ appel dans ses recours en annulation des listes de la Coalition Sopi, le Parti Socialiste (PS) appelle à une union sacrée pour faire face aux tentatives de fraude du régime. Il a fait appel à la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) et aux citoyens pour s’ériger en rempart face au «système Sopi», aux défaillances de la justice et la collusion de l’administration centrale.  
Le Parti socialiste (PS) n’arrive pas à se remettre de la décision de la Cour d’appel sur les recours en annulation des listes de la Coalition Sopi à Ndindy, Ndoulo, Louga. Il a, dans une déclaration reçue à la rédaction de pressafrik.com, affiché sa volonté de s’opposer par tous les moyens aux tentatives de fraude et appelle la Commission électorale nationale Autonome (CENA) et les citoyens à faire face. Le communiqué du bureau politique a indiqué que «le Parti Socialiste s’opposera, par tous les moyens, à toutes manœuvres tendant à dévoyer le processus électoral. Il lance le même appel à la CENA qui ne peut voir plus longtemps ses prérogatives qu’elle tient de la Loi, foulées au pied et réduites à néant tant par l’Administration territoriale que par la Cour d’Appel. Il l’invite dès lors à s’arroger fermement de l’ ensemble de ses pouvoirs légaux et à s’ériger comme le vrai gendarme des élections».  
Pour les camarades de Ousmane Tanor Dieng (Secrétaire général du PS), «Ce qui s’est passé à NDindy et à NDoulo, plus tard à Oussouye et à Louga, et peut être dans d’ autres localités, finit de nous convaincre sur l’incapacité du Ministre de l’Intérieur lui-même candidat à organiser les élections à venir dans la transparence et le respect de la Loi». Ils ont estimé que «le tripatouillage outrancier des listes de candidatures, orchestré au plus haut niveau de l’Etat et hors les délais de la Loi, est inacceptable dans un Etat qui se veut sérieux et un minimum digne de ce nom». Et d’ajouter : «en réalité, «le système Sopi» colporté jusque dans les profondeurs de l’Etat, a fini d’atteindre et de gangrener le commandement territorial, un des derniers pans supposés encore debout de notre Ré publique».  
Les membres du bureau politique du PS n’ont pas épargné la justice dans leurs diatribes . «Quant à la justice, force est de rappeler qu’elle s’était désinvestie de sa mission régalienne depuis fort longtemps. En effet , les décisions toujours décriées du Conseil Constitutionnel et du Conseil d’Etat, celles encore plus inexplicables de la Cour d’Appel illustrent, si besoin en était encore, qu’il n’y a plus rien à attendre ou seulement espérer de notre Justice, sauf à lui permettre, par des décisions aussi indigentes que scandaleuses à maquiller les forfaits du régime libéral».  
Compte tenu de la décision de la Cour d’appel et de l’attitude de l’administration centrale, les socialistes ont fait savoir qu’il urge pour l’ensemble de nos concitoyens de comprendre que chacun d’entre nous a l’impérieux devoir de s’ériger en gardien vigilant de notre processus électoral, afin que contre la volonté et les actes de nos gouvernants, le choix des Sénégalais soit assuré et respecté au soir du 22 Mars 2009. Surtout ont-ils ajouté, «là où tous les corps d’Etat chargés de l’organisation et de la gestion du processus électoral ont lamentablement baissé la garde et ouvertement rendu les armes, seule la vigilance citoyenne pourra sauver ce qui peut l’être encore».  
Auteur: Ibrahima Lissa FAYE  
 
Le Soleil : Jeudi 12 Fév 2009 
CASSE-TÊTE DE L’ORIENTATION A L’UCAD : Le stress des 5.300 nouveaux bacheliers continue. 
Dépassant largement ses capacités d’accueil, l’université de Dakar peine à accueillir tous les bacheliers. Ce qui, de fait, constitue une équation à plusieurs inconnues. 
La sortie hier, des professeurs de la Faculté des Lettres n’est pas pour apaiser la crainte des bacheliers qui ne sont pas encore orientés. Même si ces professeurs, pour tempérer, adhèrent au principe d’admission de tous les bacheliers dans l’Enseignement supérieur. 
« La Faculté des Lettres a atteint ses limites objectives en termes de capacité d’accueil », ont souligné les enseignants. Ces mots résument, en substance, leur point de presse, balayant ainsi, les propos du ministre de l’Enseignement secondaire, des Centres universitaires régionaux et des Universités, Moustapha Sourang, qui déclarait que « tous les bacheliers seront orientés dans la nouvelle Faculté des lettres de l’Ucad ». 
Une nouvelle pas du tout rassurante pour les milliers de bacheliers qui ne sont pas encore orientés. 
On comprend aisément le soulagement des jeunes bachelières trouvées sur le hall de ladite faculté et qui ont vu leur nom sur la liste qui venait d’être affichée hier à la mi-journée. Elles sautaient de joie. « Je suis très contente. C’est la fin d’un long calvaire », dit Fatou Souaré. « Je ne m’attendais pas à cet accueil », confie-t-elle. 
A voir ces jeunes filles debout, les yeux rivés sur les tableaux d’affichage des listes d’orientation et de répartition des groupes, on pressent le désespoir qui les habitait. « A leur manière de parcourir la liste, on voit qu’elles sont des nouvelles à l’université », rigole un ancien. 
Si la situation s’est décantée pour ces nouveaux orientés, beaucoup sont encore dans l’expectative. C’est le cas de Modou, un jeune gagné par le stress. Ils sont environ, d’après les professeurs de la Faculté des Lettres, 5.370. Tous ont un bac littéraire. Le problème ne se pose pas pour les bacheliers des séries scientifiques. Jamais ou exceptionnellement, les étudiants des facultés de Médecine, de Sciences et Techniques et des Sciences économiques vont en grève pour un tel motif. 
Las d’attendre et avec un moral au plus bas, chaque matin, les bacheliers font sortir ceux qui suivent les cours dans des conditions dures, à la limite du supportable. Les étudiants de la Faculté de Droit ont carrément déserté les amphithéâtres exigeant, entre autre, l’orientation des bacheliers et l’inscription de tous les étudiants titulaires d’une Maîtrise au troisième cycle. 
Face à la revendication légitime des uns, aux arguments certainement objectifs avancés par les professeurs, l’équation est à plusieurs inconnues. 
Peut-être que la solution se trouve dans l’Enseignement supérieur privé comme l’affirme le directeur de l’Enseignement supérieur, le Pr Momar Marième Dieng. 
« Le privé supérieur a offert des bourses. En exploitant l’offre du privé et la montée en puissance de la Faculté de Lettres, le gap sera vite résorbé », soutient-il. Aujourd’hui, cette voie semble être la bonne. L’Université Dakar Bourguiba (UDB) du Pr Sakhir Thiam a franchi un premier pas en offrant 200 bourses. 
 
Mamadou GUEYE et Laouratou DOUMBOUYA (Stagiaire) 
24hchrono : Mercredi 11 Fév 2009 
CANTINISATION ANARCHIQUE DE LA VILLE DE DAKAR : Quand la recherche avide du profit étouffe notre capitale. 
A Dakar, les cantines sont nombreuses. Grande ville d’Afrique de l’Ouest, elle attire les commerçants et les acheteurs du Sénégal et du reste de l’Afrique qui viennent y chercher ou y vendre toutes les marchandises possibles et imaginables. Il y en a pour tous les goûts. Que ceux qui n’aiment pas la foule s’abstiennent! Au Sénégal, l’odorat en prend un coup lorsqu’on traverse les étroits passages entre les vendeurs. On passe des effluves envoûtants du thiouraye, aux odeurs d’épices venues du monde entier, en passant par les arômes des mangues mûres et les arômes marins de poisson frais... ou moins frais. Les petites cantines foisonnent et côtoient les centres commerciaux plus sophistiqués les uns que les autres. Comme partout dans le monde, on se trouve vite ici des fournisseurs attitrés avec qui l'on sympathise et qui vous offriront les meilleurs produits de leur étal. L’affluence des cantines et l’émergence des centres commerciaux font donc bien le bonheur et l’affaire de la population sénégalaise. Chinez, marchez et marchandez. À votre aise! Mais c’est notre environnement qui en pâtit. Au fait, une telle «cantinisation» à outrance ne cache t-elle pas au fond une boulimie foncière qui ne dit pas son nom?  
Dakar, la capitale change de visage. Depuis un certain temps, on assiste à la construction anarchique de cantines. A tous les coins de rue, ce sont des cantines construites qui en zinc, qui en ciment. Le moindre petit espace est mis à profit. Les cantines font partie désormais du décor de Dakar. Elles fourmillent aux quatre coins des rues. Et vendent presque de tout. De l’alimentaire aux effets cosmétiques en passant par les habits. Vous trouverez presque de tout dans les différentes cantines installées à Dakar. Et le Sénégalais aime bien s’approvisionner dans ces endroits où les produits sont à la portée de toutes les bourses. Les cantines sont généralement louées. Promenez vous au marché Sandaga et vous aurez un aperçu de visu. Au boulevard de Gaulle, les devantures de maison sont transformées en «Little China». Et les affaires marchent bien comme a tenu à nous le confier ce tenancier de magasin. «Les affaires marchent bien et nous louons les cantines aux propriétaires des maisons. Cela nous arrange dans la mesure où nous sommes proches de notre clientèle.»  
Les centres commerciaux entrent dans la danse  
À côté de la construction de ces cantines, s’ajoute l’érection quasi simultanée de centres commerciaux. Qui poussent comme des champignons. La capitale se bonifie d’espaces commerciaux. Pour dit-on embellir le décor de Dakar.  
«Quatre C», centre commercial «Sicap-Plateau», centre commercial «Elisabeth Diouf», centre commercial «Touba Sandaga». Et la liste est loin d’être exhaustive. Dakar, la ville s’enrichit d’espaces commerciaux modernes pour remplacer les traditionnels marchés de la place. Ainsi, depuis bientôt quelques années, les centres commerciaux pullulent à Dakar. Dans presque toutes les grandes artères de la ville, on retrouve un centre commercial. C’est à se demander si l’on ne veut pas transformer la capitale en centre des affaires. Et pourtant, l’implantation de ces dits centres profite à bien des Sénégalais. Beaucoup préfèrent désormais faire leurs emplettes dans ces centres commerciaux. «Pour le calme qu’ils procurent» nous confie Soukeyna, une jeune étudiante. «Ici, tu peux faire tes courses sans pour autant être dérangé par un mendiant ou courir le risque d’être hélé tout le temps par un marchand ambulant». Quid du prix? «Il est vrai que les prix sont un peu élevés comparés aux magasins de Sandaga mais bon, je préfère acheter qualité plutôt que bon marché» lâche cette mère de famille surprise en pleine emplette.  
ESPACES COMMERCIAUX AUX ABORDS DES ÉCOLES : Ça pue les sous!  
Depuis un certain temps, des cantines sont construites aux abords des écoles. Que ce soit à l’école de la Médina, sur l’avenue Blaise Diagne, à l’école Derklé 3 comme à l’école «Ouagou Niayes», non loin du marché Hlm l’espace scolaire est plus que menacé. Mais quelles sont les motivations profondes de cette «cantinisation» anarchique? Au moment où les populations opposent un niet catégorique.  
Le phénomène de la cantinisation a vu le jour à l’école de Médina. L’école de Tolbiac a pris le relais et Colobane a suivi. A l’époque, il s’agissait de surveiller les murs de l’école, de lutter contre l’insalubrité. Le Ministre de l’Education de l’époque, Makhtar Mbow avait fait injonction aux Inspecteurs régionaux qui coordonnaient le travail des inspecteurs (les actuelles Inspections départementales de l’Education nationale «IDEN») sous sa tutelle de faire «de petits espaces commerciaux» le long des murs de ces écoles.  
Révolte des populations  
En effet, depuis quelques années, on note dans la capitale sénégalaise, la prolifération de construction de cantines tout autour des écoles. La plupart du temps, autour des écoles élémentaires. Des cantines de commercialisation de divers articles. Des abords d’écoles transformés en ateliers soit de menuiserie, soit en garages de mécaniciens, soit encore on ne sait quel genre de commerces ou d’activités. C’est ainsi que il y a à peu près un an de cela, les populations de Ouagou Niayes s’étaient soulevées contre un tel état de fait. Cela, en alertant la presse et en affirmant catégoriquement leur opposition à l’installation de cantines aux abords de l’école primaire que leurs enfants fréquentent. Du côté de la banlieue, le scénario est le même. Les marchés pullulent aux abords des écoles et nombreuses sont les populations à déplorer un tel état de fait. «Ca pue les sous» de l’avis des populations rencontrées. C’est en tout cas le ressentiment de ce jeune homme, un résident du quartier de Ouagou Niayes: «maintenant c’est devenu une affaire de gros sous. Les maires sont à la recherche de ressources additionnelles mais manquent d’imagination». Continuant sur la même veine, notre interlocuteur est d’avis que «la cantinisation des écoles rapporte beaucoup d’argent aux bénéficiaires». Une cantine étant vendue à 5 voire 10 millions, cela paraît à ses yeux «le moyen le plus facile d’amasser de l’argent». A cela, s’ajoute le fait qu’une école est un lieu par excellence où l’enfant acquiert de la connaissance et par la même s’épanouit. Cette mère de famille résidant à proximité du marché Hlm V et mère d’une fratrie de quatre enfants est prête à jouer son va-tout pour lutter contre la «cantinisation» anarchique des écoles. «Il est inconcevable que l’on construise des cantines à proximité des écoles. Déjà qu’avec le marché, l’atmosphère n’est pas propice à la concentration. Ajouté à cela des cantines au pied du mur de l’école, je me demande ce que nos enfants vont retenir» se questionne cette dame très remontée contre ce genre d’installation. Déterminée à lutter pour la bonne éducation de ces enfants, la dame n’occulte aucun moyen. «Nous avons tenu un sit-in, nous avons alerté la presse mais rien n’a été fait. Mais nous ne baisserons pas les bras» promet-elle.  
«Une école sans cantine», le souhait des parents d’élèves  
Du côté des parents d’élèves, le sentiment de ras-le-bol fait l’unanimité. «Les populations en ont ras le bol et sont survoltées. Et nous sommes dans notre droit le plus absolu de réclamer une école sans cantine» martèle Pape Samba Sow, parent d’élèves.  
En effet, convaincus de «l’inopportunité et de l’incompatibilité de ces cantines avec l’espace scolaire», les populations n’ont pas manqué d’alerter leurs maires respectifs. Et de rappeler que «le Maire n’a pas pouvoir à ériger quoi que ce soit sur le périmètre de l’école sans l’autorisation des autorités académiques». Négligence de la part des autorités académiques ou complicité des Directeurs d’écoles? En tous les cas, des cantines continuent à être érigées aux alentours de certaines écoles. Autres inquiétudes de la part des parents d’élèves sur la «cantinisation» des écoles, les pédophiles. «La pédophilie progresse à une vitesse exponentielle. Et les fillettes auront à partager les vestiaires avec n’importe quel quidam. Une cantine déjà attribuée, nul ne peut conditionner le propriétaire de l’activité qu’il lui plaira d’exercer… ». Aussi, la pollution sonore affecte t-elle la quiétude des élèves qui doivent faire des efforts supplémentaires pour mieux suivre les explications de leurs maîtres.  
Auteur: Ndèye Fatou SECK  
LE QUOTIDIEN : 
Vol de dossiers et d'argent chez le représentant-résident du Fmi : Alex Segura cambriolé. 
12-02-2009  
- Les trois policiers en faction n’ont rien vu, rien entendu 
Même s’ils ont pris de l’argent et quelques objets de valeur, ceux qui ont rendu nuitamment visite à la résidence du représentant-résident du Fmi, cherchaient plus à brouiller les pistes, pour ne pas faire apparaître ce dont ils voulaient vraiment s’emparer. Malheureusement pour ces gens, l’ordinateur de Segura ne pouvait leur être d’aucune utilité, et ils l’ont laissé sur place. Le plus inquiétant est que, trois policiers gardaient cette maison, et ils déclarent n’avoir rien vu ni rien entendu. Inquiète, la victime du cambriolage a porté plainte. 
Par Mohamed GUEYE 
Des cambriolages les plus bizarres, ce pays en a connu un certain nombre, surtout ces neuf dernières années. Mais, celui qui s’est passé, le week-end dernier, dans le quartier des Almadies, une zone des plus sécurisées, pas trop éloignée de l’hôtel Méridien Président, est à inscrire dans le livre Guinness des records. Non seulement par la personnalité du cambriolé, mais surtout par la manière dont les choses se sont déroulées. 
Car, il s’agit bien du domicile de M. Alex Segura Ubiergo, le représentant résident du Fonds monétaire international (Fmi) au Sénégal. Le gendarme de l’orthodoxie financière du pays a reçu la visite d’hôtes de l’ombre, qui n’ont laissé aucune trace. Cette histoire s’est passée dans la nuit de vendredi à samedi, alors que Segura et sa famille étaient dans un profond sommeil.  
Des cambrioleurs ont escaladé le mur de clôture, pénétré dans la maison et se sont mis à fouiller tranquillement la maison. Ils ont emporté un peu d’argent, et quelques cartes de crédit. Mais, il était manifeste que ce sont les documents conservés par le représentant du Fmi qui les intéressaient. D’ailleurs, il semble qu’ils ont tenté de prendre l’ordinateur de ce dernier, mais le système de codage, reliant l’appareil à son siège à Washington, les en a dissuadé. 
Les trois policiers n’ont rien vu 
Le meilleur est que, lorsque la famille Segura s’est rendue compte de la violation de son domicile, elle n’a pu avoir d’explications satisfaisantes de la part des gardiens affectés à sa sécurité. Il faut savoir que, après les menaces irresponsables qu’il avait reçues à la suite de son entretien paru dans Le Quotidien du vendredi 16 mai 2008, des forces de la sécurité publique avaient été affectées à la protection de Alex Segura, aussi bien à son domicile qu’à son bureau. Pour accéder à lui, il fallait montrer patte blanche. De plus, sa résidence était gardée par trois policiers. 
Or, tous ces éléments n’ont rien vu ni rien entendu en cette nuit de fin de semaine. Ce qui est absolument incompréhensible. De plus, la résidence du fonctionnaire international n’est pas loin de la résidence bien gardée d’un diplomate étranger. Et ses gardiens non plus, n’ont rien signalé de suspect. Inquiet pour sa sécurité et celle de sa famille, Segura a porté plainte à la brigade de gendarmerie de Ouakam. Il a la volonté de savoir qui a pénétré chez lui pour voler, et qui n’a pas pris tout l’argent qu’il pouvait prendre, et qui, manifestement, s’intéressait plus à ses documents. Le représentant du Fmi a également prévenu sa hiérarchie, à Washington Dc. 
Cette affaire met le gouvernement dans l’embarras le plus extrême. A un moment où la situation catastrophique des finances nationales met Alex Segura à la lumière des projecteurs, et le rend presque aussi célèbre que les plus connus des vedettes sénégalaises, il serait fâcheux qu’il lui arrive quelque chose au Sénégal. Ce serait un coup dur porté à la réputation du pays, à un moment où il a plus que jamais, besoin d’inspirer confiance à ses partenaires. De toutes les façons, les supérieurs de Alex Segura ont fait savoir au gouvernement qu’ils attachaient une très grande valeur à la sécurité de leur agent, ainsi qu’à l’intégrité de ses biens.  
Des spéculations se sont levées pour savoir si ce vrai-faux cambriolage ne serait pas lié à la dernière mission du Fmi, qui a quitté le pays le jour même où le fonctionnaire du Fmi se faisait cambrioler. Les visiteurs de la nuit pensaient peut-être, naïvement, qu’en s’emparant de certains dossiers, ils pouvaient changer les termes des conclusions de la mission ? Dans le Sénégal de l’Alternance concrète, il semblerait qu’il ne faille plus s’étonner de rien. 
mgueye@lequotidien.sn  
 
ENTRETIEN AVEC...Awa Diop MBACKE, coordonnatrice provisoire des femmes de l’Apr/Yaakaar en France. 
12-02-2009  
Déçue. C’est le sentiment que nourrit, vis-à-vis de l’Alternance, Me Awa Diop Mbacké coordonnatrice provisoire des femmes de l’Alliance pour la République (Apr/Yaakaar) de France, et ancienne militante du Pds. Cette épouse d’un «jeune frère» de l’actuel Khalife général des mourides, Serigne Bara Mbacké, l’est d’autant qu’elle s’était beaucoup investie, dit-elle, aux côtés de Me Wade pour son accession à la Magistrature suprême. En visite au Sénégal pour les besoins du magal, Mme Mbacké estime que Wade les «a abusés». 
 
«Depuis 2007, Karim ne parvient pas à descendre sur le terrain» 
Propos recueillis par El H. Daouda L.GBAYA 
Votre leader Macky Sall a été accusé, par l’Etat, de blanchiment d’argent. Qu’en pensez-vous? 
Nous avons été contactés le jour où le président Macky Sall a été convoqué et cela nous a surpris, connaissant l’homme, sa noblesse, sa franchise. Je ne crois pas qu’il soit impliqué dans certaines choses comme le blanchiment. Il faut que ces gens (les autorités) arrêtent. Après Macky Sall, ils iront certainement voir les domestiques, les cuisiniers... C’est l’occasion, pour moi, de manifester tout mon soutien à Amadou Saly Sall. Il fait partie des émigrés qui ont passé toute leur vie à l’étranger et qui ont gagné leur argent à la sueur de leur front. C’est quelqu’un que je connais personnellement et je sais qu’il ne peut pas être impliqué dans des histoires de blanchiment d’argent  
Pourtant, Macky Sall a reconnu avoir écrit au Président gabonais Omar Bongo pour un soutien… 
Le fait d’adresser une correspondance au Président (Omar) Bongo ne peut pas constituer une preuve pour accuser le président Macky Sall de blanchiment d’argent. Vous savez que Macky Sall a eu à occuper des postes importants dans le gouvernement. Il a été ministre de l’Industrie, ministre de l’Intérieur, Premier ministre, puis président de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, il a créé sa propre formation politique qui est l’Apr/Yaakaar. Donc, il est dans son plein droit lorsqu’il adresse une correspondance à Omar Bongo, à Sarkozy et à qui il veut dans la mesure où il veut devenir président de la République. Ce n’est pas interdit, étant donné que nous sommes dans un pays démocratique. A mon avis, les accusations de blanchiment portées contre la personne de Macky Sall ne sont rien d’autres que des prétextes. Dites-vous bien que si le président Macky Sall avait les mains sales, il n’allait pas tenir tête jusqu’au 9 novembre, date de son départ du Pds. Renonçant à tout, il a dit : «Je quitte le Pds ; je quitte mon poste de président de l’Assemblée.» Je crois que ce n’est qu’un acharnement ; on veut lui mettre les bâtons dans les roues, parce que l’Etat, les libéraux ne s’attendaient pas à l’engouement qu’a suscité Macky Sall. Sa cote de popularité dépasse aujourd’hui tout le monde. Macky Sall a aujourd’hui un capital de sympathie inattendu. Les gens l’apprécient de par sa politesse, de par sa dignité. Ce que Macky Sall a enduré, moi, Sokhna Mbacké, je ne peux pas l’endurer, honnêtement.  
Qu’est-ce qui vous a le plus poussé à rejoindre Apr/Yaakar ?  
J’étais au Pds et, à un moment donné vous avez constaté la vague de démissions. Le Bureau fédéral a éclaté pour rejoindre le président Macky Sall. En fait, on ne se sentait plus bien au sein du Pds. Franchement, on a tout donné au Pds et au Président Wade. Aujourd’hui, ce qu’on a vu au Pds, ce n’est plus ce pour quoi on s’était battu. C’est un sentiment partagé au sein des libéraux de France. Il y avait trop de divisions, de tendances. Avant de partir, on s’est concerté, on s’est rendu compte que nous n’avions plus notre place au Pds. Nous avons préféré partir avec l’homme en qui on croit (Macky Sall). Aujourd’hui, à l’Apr, je retrouve ma vraie famille politique. J’en profite d’ailleurs pour les remercier, toutes les femmes de la coordination de Apr/Yaakaar de France. Le parti n’est pas un Pds bis, mais ce sont des hommes et des femmes nouveaux. Si vous luttez pour une même cause, vous devez converger vers la même destination. Au Pds (France), j’ai trop souffert. On avait deux tendances : celle à laquelle j’appartenais, dirigée par le député Amadou Ciré Sall avec la moitié du Bureau fédéral et l’autre tendance dirigée par Mme Aw Athia. Franchement, ça me faisait de la peine. On avait battu campagne et tout fait séparément. J’ai voulu partir. C’est à ce moment que les problèmes de Macky Sall ont commencé. Je faisais partie du Collectif des personnes qui défendaient les Institutions. Les Institutions n’appartiennent ni à Abdoulaye Wade ni à Macky Sall, mais au Peuple. Surtout l’Assemblée nationale. Les députés qui siègent aujourd’hui à l’Assemblée nationale sont élus par le peuple. Pour destituer un président de l’Assemblée, on devait dissoudre l’Assemblée, et convoquer des élections anticipées, comme l’avait fait le Président Chirac en 1995, quand il y avait eu des problèmes. C’est à l’issue de ces élections anticipées que le Ps était revenu en force. On est révulsé, quand on voit au Sénégal le tripatouillage de la Constitution, des lois. Je me souviens d’ailleurs que quand le Président Wade était dans l’opposition, il disait : «Les Institutions sont ce qu’elles sont ; les hommes sont ce qu’ils sont.» Aujourd’hui, je vois le Président Wade faire des Institutions ce qu’il veut ; moi ça me dépasse. Je peux dire que je suis au Pds car, ma maman fait partie des personnes qui l’ont fondé à Pikine. C’était Sophie Ndiaye Cissokho, Mme Dème député, Woré Sarr. Franchement, j’y croyais, quand je suis venue militer en France aux côtés des responsables que j’ai trouvés ici. Aujourd’hui, je suis déçue par le régime libéral. 
Pourtant Me Wade avait envoyé son chef de Cabinet, Pape Samba Mboup pour vous réconcilier. Pourquoi sa médiation a-t-elle échoué ? 
Cette médiation a échoué parce qu’on n’y croyait plus. Lorsque Pape Samba Mboup est venu, il a rencontré Samba Koïta qui est le coordonnateur actuel de l’Apr/Yaakaar. Il a rencontré Djidéré Mbalo qui était le chargé des structures au Pds et le chargé des structures de l’Apr/Yaakaar qui est son ami intime. Donc, si ce dernier va jusqu’à dire non à Pape Samba Mboup, c’est parce qu’il en avait marre. On en pouvait plus ; on a décidé de tourner le dos au Pds. Quitter, une mouvance présidentielle, ce n’est pas facile ; il faut y croire pour pouvoir partir. Et nous, on ne croyait plus au Pds et au régime de Wade. On ne croyait plus en la démocratie que Wade nous avait montrée, quand il était dans l’opposition. Ce qu’on est en train de vivre, ce n’est plus de la démocratie. Mais, où sont les personnes qui avaient accompagné Wade depuis 30 ans, 40 ans ? On a entendu les «calots bleus» dire qu’ils vont entamer une grève de la faim pour obtenir une audience avec Abdoulaye Wade. Elle est où la reconnaissance ?  
Des proches de Macky Sall, en l’occurrence Mbaye Ndiaye et Moustapha Cissé Lô, ont été exclus de l’Assemblée nationale ; ce que ces derniers contestent. Que pensez-vous de tout ça ? 
Je crois qu’être proche de quelqu’un ne veut pas dire militer pour ce dernier. Mbaye Ndiaye et Moustapha Cissé Lô ont été clairs à ce sujet. On ne peut pas dire que parce que j’ai chassé Macky, Mbaye Ndiaye et Moustapha Cissé Lô ne vont pas être ses amis. On doit faire la distinction entre les amitiés et le travail. Moustapha Cissé Lô a tout donné à Abdoulaye Wade à Touba ; Mbaye Ndiaye a fait de même au Parcelles Assainies. Macky Sall n’a pas que ces deux-là dans le Pds. Macky y compte beaucoup d’amis tapis dans l’ombre. Et j’en sais quelque chose. Ce n’est pas à Doudou Wade d’exclure qui que ce soit. Au contraire, c’est Doudou Wade qui devait être exclu pour avoir giflé Alioune Sow dans l’hémicycle ; ce qui n’est pas normal. Maintenant, je me demande si leur recours en Justice connaîtra une suite favorable. J’en doute, puisqu’ ici c’est la loi du plus fort. 
Quelle appréciation faites-vous de la visite de Me Wade à Touba ? 
J’ai appris, à travers la presse, que Wade a demandé au Khalife de formuler des prières pour son fils afin qu’il lui succède. Nous sommes dans pays démocratique. On n’est pas dans une monarchie. Le Sénégal n’appartient pas à Wade. C’est le Peuple qui l’avait élu. Wade nous a abusés en nous faisant croire qu’il va tout changer. Il n’a rien changé dans ce pays. Pourquoi Karim ne descendrait pas sur le terrain politique, comme l’a fait Macky Sall ? On parle de Karim Wade depuis 2007, et il ne parvient pas à descendre sur le terrain. C’est un citoyen comme tout le monde. On nous oppose l’argument de Bush père et Bush fils. Mais Bush fils a galéré avant de devenir président de la République. Karim Wade aussi n’a qu’à gravir les échelons ; à ce moment ; on saura de quoi il est capable. 
J’ai dit que le Président Senghor avait des enfants mais, il n’a jamais montré ses enfants. Le Président Abdou Diouf avait des enfants plus instruits que Karim Wade mais, il ne les a jamais mis au-devant de la scène. Et pourtant, Abdou Diouf a gouverné le Sénégal durant 19 ans. Aujourd’hui, le Président Wade arrive ; il n’a même pas fait deux mandats et il vient nous poser le problème de Karim Wade. Moi en tant que patriote, en tant que citoyenne sénégalaise, si Karim Wade descend dans l’arène, j’y descendrai en 2012. J’ai eu à discuter avec beaucoup d’autorités à ce sujet.  
Est-ce à dire que vous allez briguer les suffrages des Sénégalais ? 
Je ne vais pas briguer les suffrages des Sénégalais, étant donné qu’aujourd’hui, j’ai mon leader. Autrement dit, je me donnerai corps et âme pour offrir à Macky Sall ce dont il a besoin en France comme au Sénégal. J’ai ma base et mes réseaux. 
Karim Wade a été investi sur la liste de la Coalition Sopi 2009 pour la conquête de la mairie de Dakar … 
Ce n’est pas normal. Tout ça fait partie du tripatouillage des textes. Wade est en train d’imposer son fils. Je l’ai écouté (Me Wade) sur Rfi dire : «Je n’ai jamais demandé que Karim soit le futur président du Sénégal. De toutes les façons, quand je vais partir, je vais organiser des élections libres et transparentes.» Et, j’en passe…. Mais, s’il n’avait pas mis dans la tête de son fils que ce dernier va lui succéder, son fils ne l’aurait pas imaginé. Abdoulaye Wade n’a qu’à arrêter ce qu’il est en train de faire. Il y a des gens qui sont avec lui depuis 30 ans. Aujourd’hui, s’il veut un successeur, il n’a qu’à le chercher dans sa famille libérale. 
gbaya@lequotidien.sn  
 
DECISION - Nancy Ndiaye Ngom sur la campagne déguisée de Wade à Touba. 
12-02-2009  
«Nous allons statuer ; vous nous entendrez» 
Lors de sa récente visite à Touba, le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, accompagné, entre autres, de Karim, dans sa dynamique de promouvoir politiquement son fils, avait déclaré à propos de ce dernier : «Il a les mains propres ; il est jeune et fait partie des personnes en qui j’ai entièrement confiance.» Des propos que certains considèrent comme étant une propagande déguisée, dans un contexte de pré-campagne électorale couvrant la période du 29 janvier au 28 février 2009. Mme Nancy Ndiaye Ngom, présidente du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), lors d’une rencontre mardi dernier, à Thiès, promet que la structure qu’elle dirige statuera sur la question. 
Par Assane DEME 
Lors d’une rencontre, mardi dernier à la gouvernance de Thiès, qui regroupait au niveau de la région les partis et coalitions de partis politiques, la société civile, les Ceda et les journalistes, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a été interpellé. Comme pour rassurer les acteurs sur ce qui est convenu d’appeler une campagne déguisée, la présidente du Cnra, Mme Nancy Ndiaye Ngom, accompagnée par huit des neuf membres que compte son Institution, promet de statuer et de sanctionner dans les prochains jours. «Même en nous déplaçant, comme c’est présentement le cas, nous profitons de ces périodes pour parler. On a parlé et vous nous entendrez. C’est ce que je peux vous dire; nous allons statuer», promet-elle, sans convaincre les acteurs de la vie politique de la région de Thiès. Ceux-ci jugent la démarche «salutaire» mais, disent-ils, «loin d’être efficace» pour les rassurer quant à un respect scrupuleux des règles édictées par le Cnra. 
En effet, dans sa mission de régulation, le Cnra a jugé nécessaire de rencontrer tous les acteurs concernés par le contenu de son cahier de charges. C’est ainsi qu’après avoir rencontré les radios communautaires pour les sensibiliser sur leur rôle dans le processus électoral, le Cnra a entamé une autre phase consistant à organiser des ateliers régionaux qui regroupent acteurs politiques, journalistes et autres membres de la société civile. Après les régions de Kaolack et Fatick, la région de Thiès a accueilli la délégation du Cnra. 
«Si nous avons attendu jusqu’à ce moment pour le faire, c’est qu’il fallait qu’on s’assure que les élections allaient avoir lieu. Vous ne pouvez pas parler à des acteurs qui n’existent pas. Il faudrait qu’on ait des interlocuteurs à qui parler avant même d’entamer un travail. La situation étant ce qu’elle est, nous avons été contraints de commencer maintenant cette campagne de sensibilisation», explique Mme Nancy Ndiaye Ngom pour justifier le retard noté dans le démarrage de leurs activités par rapport à ces Locales.  
En écoutant certaines radios ou certains organes de la presse écrite, on a l’impression que les mesures édictées par le Cnra ne sont pas respectées par les uns et les autres. Ce que Mme Ngom, magistrate à la tête de cette Institution réfute. «Il est certain que nous avons un travail à faire et nous le ferons avec la plus grande sérénité. Il est certain que nous sommes des responsables et la Loi nous donne, nous Cnra, la possibilité de sanctionner. Nous avons déjà donné des injonctions ; on n’en parle pas, mais nous savons que nous avons fait des mises en garde. Nous laissons un temps court et si ça continue, nous allons sanctionner. C’est tout !», menace-t-elle. 
Correspondant 
PARTI SOCIALISTE - Ce que révèle le contentieux préélectoral avec le dépôt des listes. 
12-02-2009  
«L’affaissement de l’Etat et le recul des principes républicains»  
Par Soro DIOP 
Dans une déclaration rendue public, hier, le Bureau politique du Parti socialiste (Ps), appréciant le contentieux préélectoral engendré par le dépôt des listes d’investitures pour les Locales est convaincu que cette situation «a révélé au grand jour l’affaissement de l’Etat et le recul des principes républicains». La preuve, par un certain commandement territorial qui a commis des forfaitures «en foulant délibérément au pied les règles les plus élémentaires du Code électoral». Ce faisant, il a aliéné son impartialité et sa neutralité. Pour les socialistes, les cas de Ndindy, Ndoulo, Oussouye et Louga ont fini par les «convaincre sur l’incapacité du ministre de l’Intérieur -lui-même candidat- à organiser les élections à venir dans la transparence et le respect de la Loi». A cela s’ajoute, selon le Ps, «le tripatouillage outrancier des listes de candidatures, orchestré au plus haut niveau de l’Etat et hors les délais de la Loi».  
Pour Tanor Dieng et ses camarades, «le système Sopi, colporté jusque dans les profondeurs de l’Etat, a fini d’atteindre et de gangrener le commandement territorial, un des derniers pans supposés encore debout de notre République». Pour la Justice, elle «s’était désinvestie de sa mission régalienne depuis fort longtemps», comme l’avaient illustré «les décisions toujours décriées du Conseil constitutionnel et du Conseil d’Etat». A cela viennent se greffer «celles encore plus inexplicables de la Cour d’Appel». Pour toutes ces raisons, les socialistes appellent chaque citoyen à «s’ériger en gardien vigilant de notre processus électoral, afin que, contre la volonté et les actes de nos gouvernants, le choix des Sénégalais soit assuré et respecté au soir du 22 mars 2009». Il s’agit surtout, pour eux, face à la démission des «corps d’Etat en charge de l’organisation et de la gestion du processus électoral», de faire preuve de «détermination à sauver notre système démocratique et à faire respecter leur volonté librement exprimée». Le même appel est lancé à la Cena «qui ne peut voir plus longtemps ses prérogatives qu’elle tient de la Loi, foulées au pied et réduites à néant tant par l’Administration territoriale que par la Cour d’Appel». La paix sociale et la stabilité du Sénégal en dépendent, selon le Ps. 
C’est au pied du mur qu'on reconnaît le maçon. 
12-02-2009  
C’est dos au mur que Me Abdoulaye Wade a révélé qu’il a logé chez les maçons, il y a près d’un demi-siècle. Notre spécial et déroutant président de la République ne nous avait pas habitués à cette posture passablement défensive.  
«L’aveu est la tentation du coupable.»  
Georges Bataille 
C’est dos au mur que Me Abdoulaye Wade a révélé qu’il a logé chez les maçons, il y a près d’un demi-siècle. Notre spécial et déroutant président de la République ne nous avait pas habitués à cette posture passablement défensive. Sa force a toujours résidé dans le sens de l’initiative, de l’offensive plus exactement. Mais cette fois-ci, curieusement, il a fallu l’enquête du journal français l’Express soutenant qu’il est un «franc-maçon dormant» pour le réveiller d’un sommeil «mi-séculaire». Avec ce coming out sur son ancien militantisme au sein de la fraternité maçonnique, on découvre un autre Maître. Poussif, approximatif et évasif. Il pouvait et peut encore mieux faire. 
Examinons de près sa mise au point devant les révélations fracassantes (mais pas nouvelles) de l’hebdomadaire français. M. Wade affirme ceci : «Vous écrivez : ‘Abdoulaye Wade, jadis initié à Besançon, fait figure de maçon dormant. De fait, il aurait pris depuis des lustres ses distances avec sa loge.’ C’est exact, mais je précise que je ne suis pas dormant mais radié par suite de ma démission volontaire. Le maçon en sommeil ou dormant est celui qui reste inscrit, donc membre de l’association, mais sans activité. Ce n’est pas mon cas. Etudiant à Besançon, j’ai quitté cette ville en septembre 1959, après ma thèse, soutenue le 27 juin 1959, il y a cinquante ans. Lorsque j’étais jeune professeur, un de mes collègues eut souvent à m’entretenir de la maçonnerie. Par curiosité, j’y ai adhéré, espérant y trouver des échanges intellectuels de très haut niveau. Ce ne fut pas le cas. J’ai démissionné. Acte m’en a été donné depuis plus de quarante ans. S’agissant d’une association, au regard de la Loi et de ses statuts, on y entre sur sélection, mais on en sort librement. C’est ce que j’ai fait.»  
Cette volonté de clarification vespérale et bancale aurait eu plus de poids, de sens et de crédibilité si le mis en cause avait pris le parti de sortir de l’ombre (ou de la lumière dans le cas d’espèce) de sa propre initiative. 
C’est donc acculé, jusque dans ses derniers retranchements, notamment par le battage médiatique occidental, qu’il a décidé de sortir du bois. On se rappelle, en 2007, Mme Marie Mbengue, mère de la défunte Penda Kébé, avait jeté un pavé dans la fraternité de «lumière» de M. Wade en lui déniant toute dignité à accueillir l’Organisation de la conférence islamique. 
«Un franc-maçon ne peut pas diriger le sommet de l’Oci. Il est franc-maçon. Il a été initié au Grand Orient de France. Il appartient à la Loge France unité universelle de Dakar. Sa femme, Viviane Wade, appartient au Droit humain, la Loge mixte de Dakar. Cela s’appelle Fraternité universelle», avait déclaré la dame en colère, sans faire l’objet du moindre démenti ou droit de réponse. (Source nettali.net du 14 décembre 2007). 
La société sénégalaise, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, est fortement hostile aux influentes Loges maçonniques accusées de manipuler nos gouvernants après avoir grandement contribué à leur élection. Ce qu’elles ne démentent guère. Les politiques menées sous nos tropiques sont souvent la résonance de visées occidentalo-centristes (diabolisation des religions, laïcisation à outrance de l’espace public, libération totale des mœurs, promotion de l’homosexualité, pénalisation de la polygamie, légalisation de la prostitution…). Les populations locales ne se retrouvent pas souvent dans les choix politiques de leurs dirigeants. Les Constitutions africaines sont de pâles copies de celles européennes et les imitent jusqu’à leurs dernières modifications. Le nombre de chefs d’Etat, surtout africains, cités dans la franc-maçonnerie, est tellement effarant qu’on se demande si cette obédience ne dirige pas en réalité le monde. 
S’ils sont aux premières Loges (l’expression revêt ici son sens plein et entier) en Afrique, dans les pays occidentaux, les francs-maçons plus ou moins connus peuplent les cénacles des pouvoirs à travers des postes de ministres, élus, conseillers ou capitaines d’industries d’où ils influencent les politiques. En France, il existe une fraternelle parlementaire qui réunit des députés et sénateurs de tous bords affiliés à la franc-maçonnerie qui impulsent la législation hexagonale. 
Là-bas dernièrement, des soupçons démentis par l’Elysée, ont circulé quant à l’adhésion de Sarkozy à la franc-maçonnerie, après qu’il a apposé à côté de son paraphe habituel dans une lettre adressée au bâtonnier un signe distinctif de la franc-maçonnerie. (Voir Le Quotidien du 6 février 2006). 
Le Grand-maître du Grand-Orient de France disait dans une interview au Soleil en avril 2007 que «la maçonnerie au Sénégal est dynamique et en plein développement», renforçant son prédécesseur au poste Alain Bauer (ancien conseiller du Premier ministre socialiste Michel Rocard et conseiller occulte en sécurité de Sarkozy) qui avait soutenu que sa Loge avait contribué à l’alternance politique au Sénégal en 2000. 
Pis, au Sénégal, la phraséologie sociopolitique ambiante depuis plusieurs années tourne curieusement autour d’un vocabulaire grandiloquent. Remarquez que la maçonnerie affectionne également le qualificatif Grand (Grand Orient, Grand-maître, Grande Loge, Grand Architecte.., signe d’élitisme et de mégalomanie). 
La coïncidence est pour le moins frappante. Jugez-en : Grands chantiers, Très Grands Projets, Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance, Train à Grand écartement, Grande muraille verte…On nous signalera la Case des tout-petits. Soit. 
De même, la place du béton (vénéré et sanctifié), des statues (mystérieuses, coûteuses et inutiles), du concret (chanté, dévoyé et galvaudé) est de plus en plus préoccupante au détriment des urgences sociales ravalées au rang de détails qui intéressent seulement nous autres, petites gens happées par la grande pauvreté concrète, celle-là. Nous n’avons certainement rien contre la grandeur, loin s’en faut, si elle sert tous les intérêts et non seulement ceux d’une caste de privilégiés qui oublient que le béton, aussi important soit-il, ne se mange pas. 
L’aveu tardif de Wade pose également le problème de son opportunité. Ne serait-il pas plus sage pour notre cher président après s’être repenti de son appartenance ancienne à une Loge maçonnique de le garder pour lui-même et ses proches. Sa famille et ses conseillers auraient dû lui suggérer de nous épargner cette confession. Elle n’apporte pas grand-chose, si ce n’est la polémique souvent stérile. Le jeu en valait-il la chandelle ? Assurément non ! L’analyse fine du contexte a visiblement manqué dans cette sortie du président. 
Lourd boulet qu’il traîne dans ce contexte particulier du Sénégal et qu’il a voulu détacher en relançant dans le débat public un nouvel os à ronger : présenter officiellement à Touba son fils Karim Wade qu’il définit comme «un bras droit d’une rare fidélité». Peut-on attendre moins de son enfant ? L’essentiel est ailleurs. 
L’idéal serait que le Président Wade nous informât sur sa vie avant de briguer nos suffrages. Dans ce cas, nous choisirions en toute connaissance de cause. Cela pose avec acuité la nécessité d’une enquête sérieuse de moralité et de personnalité des candidats aux postes de gouvernance. 
Maintenant ce qu’on attend de lui, c’est qu’il s’active pour poser des actes qui vont à l’encontre de ses anciens amours ésotériques. Et les signes sont loin d’être rassurants. Nous en voulons pour preuve le foisonnement de rues, édifices et symboles portant des noms d’éminents personnages maçonniques tels que Jules Ferry, Théodore Roosevelt, Goethe, Washington, Voltaire, Mozart, Félix Eboué et du député sénégalais Blaise Diagne, parrain de rue, école et aéroport (non encore sorti de terre). Cette inflation symbolique ne conforte pas le repentir. 
Nous ne faisons pas ici le procès de la franc-maçonnerie, encore moins celui de Wade mais, nous avons essayé simplement de passer au crible des actes posés par celui sur qui repose la souveraineté populaire. Cela concernerait un citoyen ordinaire que cela ne nous intéresserait pas. Nous aimerions que le coup de marteau présidentiel ne soit pas un nouvel acte de diversion et non de dévotion sincère, il est urgent que cet aveu franc (?) d’un ex (?) maçon soit suivi d’actes sincères et de rupture. Et là seulement, il pourra «se consoler de ses fautes» comme il a eu «la force de les avouer» pour paraphraser la maxime de la Rochefoucauld. 
Comme quoi, c’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon. 
 
Samba Saër DIOP - Citoyen inquiet /sambasaerdiop@yahoo.fr  
 
 
La franc-maçonnerie, parlons-en ! 
12-02-2009  
L’histoire de la franc-maçonnerie, pour ce qu’on en sait, remonte au XIVe siècle. Les confréries de bâtisseurs anglais qui bénéficiaient de franchises fiscales décidées par le roi, organisaient la transmission de leur secret dans des loges sous le contrôle d’un maître maçon. Ce qui est extraordinaire avec ses adeptes, c’est la place qu’il accorde à la protection de leur secret. Ils s’inspirent, dans leur résistance à livrer leur secret, à un personnage biblique appelé Hiram de Tyr, architecte qui, engagé par Salomon sur le chantier du Temple, n’a pas cédé sous la torture et garda intact son secret. Depuis le XVIIIe Siècle, elle était devenue, sous la houlette de la noblesse, un moyen d’ascension sociale par la classe marchande britannique. En France, deux loges verront le jour : la Grande Loge de France, qui se dote en 1738 d’un Grand Maître, le duc d’Antin et le Grand Orient de France (Godf) sous la direction du duc de Chartres, futur Philippe Égalité. Cette dernière loge, plus catégorique, écarte de sa constitution toute pratique liée à la religion à partir de 1877. De l’autre côté, la Grande loge de France (Gldf) se refaire à partir de 1894 à un «Grand Architecte de l’Univers» ; une conception symbolique qui n’a aucun rapport avec le monothéisme chrétien ou musulman. A partir de 1948, apparaîtra la Grande Loge nationale française (Glnf).  
Toutes ces obédiences ténébreuses ont en commun beaucoup de choses du point de vu du but poursuivi, des symboles maçonniques utilisés, des modes de recrutement, du devoir du maçon, de leur vision sceptique ou ambiguë pour ce qui concerne les religions révélées, de leur mode d’organisation et de leur approche de la politique. Pour quelqu’un qui se réclame de l’islam par exemple, il devient bizarre qu’il puisse accepter d’être parrainé par un mécréant, accepter de subir des rites initiatiques en portant des tabliers graduels à la place de nos beaux boubous, avec à la main des maillets… signe d’autorité, à l’ouverture et à la fin des travaux maçonniques. Ces rites sataniques qui se font avec l’usage d’outils comme les compas, niveaux, truelles, équerres etc. et qui accordent une attention particulière aux formes triangulaires et rectangulaires et à des chiffres comme le trois, le cinq, et le sept masquent leur mépris vis-à-vis des peuples de spiritualité monothéiste par des actions dites de charité ; ils cherchent à s’accaparer des leviers de nos Etats par tous les moyens conventionnels et non conventionnels et donnent aux pauvres juste ce qu’il faut pour les maintenir dans leur trou de déche gravissime.  
Une hypocrisie jamais modérée arme leur dénomination d’Enfants de la lumière qui oeuvrent pour l’éveil des consciences en enseignant une philosophie morale dans un principe guidé par la fraternité et l’égalité. Ils réfutent l’existence d’hiérarchie en leur sein mais ont tout de même un «vénérable» à leur tête, et un collège d’officiers : orateur, surveillant, secrétaire, trésorier, etc. Un grand maître préside l’obédience, une fédération de loges communément appelée maçonnerie bleue, des loges composées de frères de trois premiers rangs que sont les apprentis, les compagnons et les maîtres. La révélation de notre cher président expliquerait-t-elle son attachement à cette couleur bleue très symbolique chez les adeptes de cette maçonnerie bleue portée généralement vers un certain type de libéralisme? Il est souvent arrivé que le drapeau bleu de son parti rivalise d’ardeur avec celui légal de la République lors de certaines manifestations à priori républicaines.  
Le pape Clément XII excommunie en 1738 tous ceux qui se réclamaient de la franc-maçonnerie pour hérésie par la bulle In eminenti suivi par la condamnation de Benoît XIV dans la bulle Providas en 1751 et par l’encyclique Humanum genus de Léon XIII (1884). Ce dernier parle de pratique satanique.  
Les «fracassantes révélations» sur la franc-maçonnerie publiées par Léo Taxil à la fin du XIXe siècle va porter un sacré coût à l’ordre. Même le dictateur Hitler les jettera à la poubelle plus tard. Il les déclarera persona non grata en Allemagne. D’autres pays lui emboîteront le pas. Que l’on nous parle de Jules Ferry, Mozart, Emile Littré, Léon Tolstoï, Roosevelt, Franklin, etc. n’y change rien : si cette pratique était bonne pour l’humanité, ses adeptes ne la cacherait pas comme un bien mal acquis à moins qu’ils soient des égoïstes de première catégorie; elle n’aurait pas concerné que moins de six millions cinq cent membres dans ce monde qui compte plusieurs milliards d’habitants. C’est une minorité d’athées et de rapaces qui cherchent à gouverner le temporel et le spirituel de la majorité. Et surtout qu’on arrête de nous opposer : «C’est sa vie privée.» Ce n’est pas fortuit lorsqu’on effectue des enquêtes de moralité avant la nomination à de hautes responsabilités au sommet d’un Etat normal. 
Avec cette alternance que nous considérons toujours comme une arête dans la gorge de l’histoire de notre pays, attendons-nous à d’autres révélations tirées de leur livre des éminentes insolites. Un lettré lisait son livre saint et traduisait pour Ngor Diégane. Après chaque verset traduit, le lettré disait à son interlocuteur : «N’est-ce pas Ngor ?» Las d’entendre le même refrain, Ngor lui cria : «Tu n’as qu’à me raconter ce que tu veux puisque tu sais bien que je n’y comprends rien, je n’ai aucune preuve concernant la véracité de tes dires.» Aux Etats-Unis, après sa sortie de l’ordre, le frère William Morgan fut enlevé par ses pairs en 1821 de peur qu’il ne dévoile leur secret. Suite à cela, ils seront traqués dans ce pays. D’où notre question ; peut-on entrer et sortir de la franc-maçonnerie comme s’il s’agissait de sa chambre à coucher ? Au nom du Tout puissant, qu’on arrête de nous balancer des propos du genre : «J’étais franc-maçon mais je ne le suis plus.» Notre problème se trouve ailleurs. 
Puisqu’on est dans l’incapacité à régler les difficultés du peuple, qu’on se dote au moins d’une sortie démocratique et laisse à d’autres leaders patriotes la latitude de corriger les nombreuses failles enregistrées dans les différents secteurs de la vie de la nation. Qu’il essaie de faire la bonne lecture du refus des populations de Touba de sortir l’accueillir en masse récemment. «Dakar refuse Karim», et Touba affiche son indifférence à Wade. Quelle poisse soudaine ! Est-il vrai que «la politique est la case des fauves» comme le soutient l’écrivain Biton Isaïe Koulibaly ? Pas toujours, elle peut aussi être la case de l’éthique si la volonté de l’assainir sous nos cieux nous habite. Toutefois, restons vigilants car l’éternel duel entre le bien et le mal rend lugubre notre destin depuis que la puissance s’est mise au service du pire au détriment du meilleur. 
 
Tafsir Ndické DIEYE - Auteur de polars et de poésie dont : Odeur de sang (Polar) 
Silence ! On s’aime (Poésie) - Editions Le Manuscrit Paris, mars 2008 
ndickedieye@yahoo.fr  
 
SUD QUOTIDIEN : 
PATRICK LUCAS, PRÉSIDENT DU COMITÉ AFRIQUE DU MEDEF « L’Etat doit être un bon payeur… »  
par Bakary DABO | SUD QUOTIDIEN , jeudi 12 février 2009 
Le Mouvement des entreprises de France (Medef) est en visite à Dakar dans un contexte de crise économique mondiale. L’occasion a été saisie pour interpeller le président de cette organisation patronale sur les relations qu’entretiennent le Medef et le secteur privé sénégalais. Mais aussi l’appréciation qu’il peut faire de la situation de crise que traverse les entreprises sénégalaises. 
Est ce que vous pouvez revenir sur l’objet de votre visite au Sénégal ? 
Le Medef se déplace régulièrement, avec des entreprises françaises issues de différents secteurs, afin d’évaluer les problématiques sur lesquelles elles pourraient s’engager et les opportunités à saisir. Parmi celles-ci, certaines ont un intérêt bien spécifique à travailler au Sénégal, d’autres n’en ont pas encore mais considèrent qu’elles pourraient en avoir un. Dans le cadre de notre visite, nous avons eu, tôt ce matin, une réunion intéressante avec l’ensemble des entreprises françaises au Sénégal pour entendre leurs problèmes et leurs espoirs. Nous avons ensuite rencontré le ministre des Transports et le ministre de l’Agriculture, et avons été intéressés par leurs exposés et leurs projets, en particulier dans l’agriculture. J’ai été vraiment très intéressé par la réflexion structurante menée par le ministre, qui nous donne quelques idées quand on connaît le potentiel inexploité du Sénégal dans les domaines de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Et je parle autant pour le Sénégal que pour d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, qui pourraient, être transformés en pays plus exportateurs qu’importateurs. 
Quelles sont les relations que le Medef entretient avec le secteur privé sénégalais ? 
La plupart des entreprises du Medef installées au Sénégal ont des partenaires sénégalais et donc des relations professionnelles, mais aussi amicales, anciennes, et de confiance. Je vois également, puisque je n’avais pas encore eu l’occasion de venir au Sénégal en tant que président du Medef international, que nous avons des relations extrêmement étroites avec le Conseil national du patronat du Sénégal, des gens de très grande qualité, qui représentent même des intérêts privés. 
Qu’est ce que le patronat Sénégalais peut gagner de ses échanges ou sa collaboration avec le Medef ? 
Sûrement une réflexion stratégique sur les problèmes et les solutions à trouver au Sénégal. Certainement une coopération destinée à pouvoir influencer les débats politiques car, quelque soit le pays, le secteur privé a tendance à ne pas être associé ni suffisamment écouté par le pouvoir politique. Or, c’est bien l’entreprise privée qui, quotidiennement, créée la richesse d’un pays, et des emplois. Donc cette coopération permettra de parler d’une voix commune et d’être mieux écouté. Et puis bien sûr la formation, qui est la base du protocole que nous venons mettre en place. Un pays ne peut évoluer que dans la mesure où ses habitants reçoivent des formations appropriées. C’est un problème universel qu’est cette question de la formation, car les évolutions technologies et la concurrence mondiale imposent aux entreprises des réaménagements de structures réguliers, réalisables qu’à la seule condition de disposer d’une formation appropriée. Cette coopération, à laquelle nous avons associé HEC, va donc permettre d’identifier les besoins en formation du Sénégal. Et cela intéresse le patronat sénégalais. 
Quelle perception avez-vous de la dette intérieure qui étrangle actuellement le secteur privé Sénégalais ? 
Le Sénégal est une terre de richesses et de projets. Ce qui lui manque, c’est le financement. Je n’y étais pas revenu depuis 3 ans, ceci étant, en arrivant hier soir, j’ai été impressionné. Le pays est en cours d’évolution alors bien il connaît des problèmes de dettes, mais qui peuvent être gérés dans le temps avec beaucoup de rigueur. 
Est-ce que certains de vos membres ont des intérêts au Sénégal ou y ont investi ? Dans quelle proportion et dans quels secteurs ? 
Vous savez, je ne connais que le nombre d’entreprises françaises présentes au Sénégal. Je peux néanmoins vous dire qu’un certain nombre de projets, certains très avancés, nous ont été présentés durant notre séjour par des entreprises françaises. Je pense que nous en aurons l’inventaire prochainement. Une réflexion stratégique est en cours dans le domaine agricole, afin de voir comment évolue le Sénégal. Elle résoudra une bonne partie des problèmes budgétaires et alimentaires engendrés par la crise. 
La France fait partie des pays frappés par une récession économique. Est ce que cela ne va pas avoir des répercussions sur les intérêts des entreprises françaises au Sénégal ? 
Peu de gens ont anticipé la crise. En fonction de sa durée et de son intensité, les conséquences seront radicalement différentes. Mais il faut s’attendre à ce que tous les pays soient touchés. Pour l’instant, il semble que la France ait résisté un peu mieux que les autres. Si l’Afrique semble jusqu’à présent épargnée, elle risquerait d’être touchée si la crise se prolongeait. Les entreprises, aussi bien françaises que sénégalaises, en subiraient les conséquences. Il faut espérer que nos gouvernements sauront l’anticiper et appliquer aux conséquences inattendues de la mondialisation, les remèdes auxquels nous n’avions jamais songé. 
Quels sont les gardes fous dont un pays comme le Sénégal, avec l’économie fragile, doit se doter pour faire face à d’éventuels impacts de la crise financière ? 
Le secteur privé est au centre de la problématique. Les gouvernements ont donc tout intérêt à prendre les dispositions qui s’imposent pour éviter que les entreprises soient en difficulté. Et pour cela, il faut engager un dialogue étroit avec le secteur privé, être à son écoute et hiérarchiser les priorités. Il faut privilégier les problèmes de court et moyen terme, et s’occuper de tout ce qui ne va pas dans nos pays en y associant les entreprises et en veillant à leur stabilité. L’Etat doit être un « bon payeur », ce qu’il est rarement dans tous les pays. Mais c’est absolument nécessaire sinon le circuit économique s’effondre. 
Quelle est votre perception sur l’environnement des affaires du Sénégal ? Points positifs et faiblesses ? 
L’entreprise privée ne peut fonctionner que dans un climat apaisé et sécurisé. La sécurité juridique, tout comme les relations avec les impôts et les délais de paiements, sont primordiales. Et ici comme partout, des progrès restent à faire. Mais plus on libéralisera et plus on facilitera le dialogue social entre les différents intervenants, meilleur sera le climat des affaires. Ici, le climat n’est pas mauvais, il est comme partout : perfectible. Les entreprises viendront avec d’autant plus de hâte qu’elles auront le sentiment de pouvoir consacrer l’essentiel de leurs préoccupations à leur activité économique, en évitant les tracas que l’on peut avoir, de manière générale, dans tous les pays du monde. 
 
 
DECENTRALISATION ET ELECTIONS LOCALES  
par , jeudi 12 février 2009 
Les hommes font les événements qui rythment la vie des sociétés. La vie dans ces sociétés peut être agrémentée par le piquant ou l’enthousiasme que les hommes y apportent. Elle peut aussi être fragilisée, voire précarisée, du fait des hommes. Quelques rares fois du fait de la nature qu’on aura, auparavant, agressée. Car la nature qui n’agresse point, ne pardonne pas non plus. Toute politique ayant pour vecteur comme pour cible l’homme, l’actualité nous amène aujourd’hui à parler de décentralisation. Concept que les uns et les autres utilisent toujours sans en prendre la mesure. 
La tension et la pression nées des investitures inhérentes aux élections locales prévues en mars 2009 démontrent, malheureusement, le degré du puérilisme politique au Sénégal. Confondre électoralisme et démocratie participative pourrait être l’erreur que certains hommes politiques risquent de commettre. Beaucoup de formations politiques se pré positionnent sans programme et sans projet en matière de décentralisation, de régionalisation, de communalisation, de communautarisation, de déconcentration 
Le social qui demeure la plaie incurable, avec son corollaire qui est un futur sans espoir, n’est pas le fondamental programmatique visible et lisible du contre pouvoir et de certaines formations se réclamant de la majorité. 
Comment comprendre l’existence de 147 partis politiques qui ne se battent que pour le suffragiste ou l’électoralisme ? Le recours à la satellisation aux partis représentatifs des militants suffit, d’ailleurs, pour admettre la mécanique de la coalition qui devient une voie de contournement pour obtenir un mandat électif. Alors qu’un tel procède, fausse, sensiblement, la représentativité et vide de toute sa substance, la démocratie interne et la démocratie participative. 
En fait le développement à la base ne s’est émancipe qu’en termes de bureaucratie. Dans la mesure ou il ne confère que des rentes de situation ou des positions d’autorité qui favorisent l’enrichissement sans cause. Les problèmes fonciers qui traversent toutes les gestions des collectivités locales décentralisées sont, sans exagération, la preuve que la décentralisation n’a , pas encore, pleinement joue son rôle. 
Avons- nous accepte, une seule fois, d’essayer de procéder à l’évaluation de l’impact de l’action des collectivités décentralisées avant les investitures ? Pour identifier les acquis, les forces, les problèmes et les échecs de la politique en matière de décentralisation ? 
Problématiser le social des banlieues devient une priorité mais le choix des élus n’intègre, généralement, aucun fondamental programmatique. Pourquoi un contrat d’objectifs n’a jamais existe entre les électeurs et les candidats ? Vérifier les options budgétaires, sonder la structure dudit budget et adapter les lignes d’action des collectivités locales constituent, a nos yeux, des opérations qui auraient dues être effectuées avant les investitures. Cette phase, du reste, politique, n’aurait rien a voir avec le contrôle de conformité assure par les corps de contrôle de l’état ou la tutelle verticale et horizontale. 
Organiser des élections est une offre démocratique essentielle, déterminante voire, vitale, en collectivités locales. Mais l’électoralisme, signe éloquent de la panne de la démocratie interne, détourne le sens de l’élection qui permet a l’électeur d’infirmer ou de confirmer l’efficacité du délégué titulaire d’un mandat électif. Le choix du délégué, avant la sanction par le plébiscite, devrait s’opérer avec rigueur, équité et transparence. Malheureusement la pratique, très souvent, emprunte d’autres voies. 
Il n’est, peut être, pas tard pour rectifier le tir, mais une réflexion judicieuse devrait être opérée afin que la décentralisation ne soit plus l’otage de la politique politicienne. 
La décentralisation constitue, certes, un moyen puissant pour promouvoir le développement a la base. Cependant la politisation constatée dans sa pratique et sa gestion empêche son essor et retardent, également, l’amorce d’une régionalisation conséquente. 
D’ailleurs, une bonne régionalisation, une communalisation adéquate et une communautarisation appropriée sont des voies d’approche utiles pour donner un contenu réel a la croissance et au développement du Sénégal. 
L’élection locale devrait aider les populations à choisir des animateurs capables de bien assurer la gouvernance locale. Par contre des choix inappropriés au plan des investitures accentuent l’enlisement des populations dans des besoins réels non satisfaits. 
Les transformations et les ruptures attendues du fait de l’alternance 2000 tardent au plan de la décentralisation. Bien que l’ordonnancement juridique, administratif (mieux, institutionnel) dégage (au plan de l’esprit et de la lettre) une faisabilité et une fiabilité de la régionalisation. 
Pourquoi un retard dans la mise en œuvre de la décentralisation devant l’urgence qu’appelle l’opérationnalisation du développement a la base ? 
Ce questionnement est, somme toute, motive par les cas de début de déconfiture de l’ordre civil enregistres récemment a Guediawaye, a Kedougou ou depuis, en Casamance. L’inaction administrative devient inquiétante devant l’escalade de la désobéissance civile qui pourrait déboucher sur un délitement de l’autorité de l’état. 
La déconcentration et la décentralisation sont des procèdes en organisation administrative qui permettent, de façon objective, de continuer l’état en diminuant la centralisation. Et en rapprochant le citoyen des compétences décisionnelles, en lui donnant l’opportunité de gérer son développement a la base. Il est temps de reconsidérer la démarche pour se conformer aux vocations des collectivités locales. Tout comme pour réajuster les procèdes pour que les choix obéissent a une critériologie idoine et moins politicienne. 
• WAGANE FAYE  
• COORDONNATEUR DES CADRES DU FAP  
• VICE PRESIDENT DE LA COMMISSION DES CADRES ET EXPERTS DE LA CAP 21  
• E-MAIL : jdlfontaine@yahoo.fr 
 
WALF FADJRI : 
Ancien directeur général de la Douane : Boubacar Camara liste les niches de corruption au Sénégal  
Malgré les lois établies, la corruption continue de prospérer au Sénégal. Et selon l’ancien directeur général de la douane, Boubacar Camara, qui animait une conférence publique, ce mercredi à l’Ena, la corruption reste favorisée par les hommes politiques. 
 
Le Sénégal, qui est classé à la 80e place sur 180 pays, fait partie des pays les plus corrompus au monde. Selon Boubacar Camara, ancien directeur général de la douane, la corruption reste vivace dans le pays. ‘Il y a un niveau de corruption dans les pays en voie de développement. Cela est clair et net’, soutient-il. Il introduisait, hier, une conférence publique sur le thème : ‘Ethique dans la gestion des affaires publiques’ à l’Ecole nationale d’administration (Ena). Et, à l’en croire, les hommes politiques ont une grande part de responsabilité dans l’aggravation de la corruption. ‘Les coûts des campagnes électorales constituent un facteur aggravant de la corruption’, souligne-t-il, face aux élèves de cette institution, qui forme les cadres de l’administration sénégalaise.  
Boubacar Camara décèle les niches de corruption dans les administrations où on délivre les agréments, en plus des lieux de collecte des impôts et les douanes. Il décrit la corruption comme un ‘triangle de feu’ et l’explique par l’excès de pouvoir des agents publics, quelque soit leur rang, mais également leurs besoins personnels et enfin la pression sociale. Et pourtant, de l’avis du conférencier, le Sénégal dispose de tout un arsenal juridique comme, par exemple une loi qui régit le code des marchés publics, l’un des meilleurs en Afrique, voire du monde, pour lutter contre la corruption.  
‘La gestion étatique est fortement réglementée. Il y a la Constitution et d’autres textes réglementaires qui régissent la gestion des affaires publiques. Et la loi sur la répression illicite est l’une des plus rédigées’, fait-il remarquer. D’ailleurs, poursuit-il, ‘le préambule de la Constitution donne un attachement particulier à la gestion des affaires publiques. Et l’article 9 interdit à tout fonctionnaire de faire des affaires à but lucratif et de solliciter ou d’accepter des services gratuits ou minorés de quelque nature que ce soit’. Ainsi, pour l’ancien directeur de la douane, on ne peut pas parler de vide juridique.  
Que faut-il faire pour limiter la corruption et promouvoir la bonne gouvernance ? A cette question, l’ancien directeur de la douane soutient que pour dénoncer la corruption, il importe de préconiser la mise en place d’un numéro vert et la mise sur pied d’une loi qui protège les dénonciateurs, comme cela se fait dans les pays développés, en particulier les Etats-unis. ‘La dénonciation de la corruption doit être encouragée. Et comme aux Etats-unis, nous devons mettre en place un numéro vert permettant de maintenir dans l’anonymat ceux qui osent dénoncer les agents de l’Etat corrompus’, indique-t-il. Le conférencier souligne que tant qu’il y aura l’omerta, la corruption prospérera. Car, à l’en croire, il est extrêmement démoralisant de vivre dans un environnement malsain et vouloir être sain. Ainsi, pour Boubacar Camara, la dénonciation permet aux gens de ‘réfléchir avant d’user de leur position pour faire des choses illicites’.  
Charles Gaïky DIENE  
 
Habituée à accueillir près de la moitié des étudiants : La faculté des Lettres est la poubelle de l’Ucad, selon le Saes 
Avec 26 mille étudiants sur 60 mille que compte l’Ucad, la faculté des Lettres et sciences humaines est devenue, selon les enseignants du Saes qui tenaient un point de presse hier, suite à leur grève de 48 heures, la poubelle de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. 
 
La Faculté des Lettres et sciences humaines (Flsh) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar constitue, sans conteste, selon la section Saes de ladite faculté, la poubelle de l’Université. Faisant, hier, le bilan de leurs deux jours de grève, ces enseignants dénoncent la pléthore d’étudiants qui sont admis au sein de la Flsh. Ils considèrent la faculté des Lettres, en effet, comme la poubelle de l’université, ‘où tous les nouveaux bacheliers, qui ne sont pas orientés dans les autres facultés, y sont systématiquement admis’.  
C’est le cas actuellement, notent ses membres du Syndicat autonome des enseignants du supérieur, avec la volonté de gouvernement de caser dans ladite faculté les 5 000 nouveaux bacheliers non encore orientés. Et ce, contre l’avis du Saes, qui estime qu’il n’est plus possible d’admettre de nouveaux bacheliers, puisque la Faculté a largement dépassé ses capacités d’accueil.  
Ainsi, de l’avis de Souleymane Gomis, enseignant au département de Sociologie, pour l’année académique dernière, sur environ 60 mille étudiants, près de la moitié de l’effectif de l’Université, soit plus de 26 mille étudiants étaient recensés au niveau de la faculté des Lettres. A titre d’exemple, cite-t-on, le département d’Anglais avait enregistré l’année écoulée 7292 inscrits, soit plus d’étudiants que la faculté de Médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie, qui n’avait que 5 849 étudiants. Autre comparaison : la faculté des Sciences et techniques, avec ses 2 700 inscrits, évolue avec 24 enseignants.  
Le département de Lettres modernes, avec ses 5287 étudiants, n’a que 27 enseignants. Celui d’Histoire, qui dénombre 1641 inscrits, a 24 enseignants ; autant d’enseignants assurent les cours au niveau du département de Géographie qui comptabilise 5 181 étudiants. Alors que, poursuit Souleymane Gomis, le corps enseignant et les locaux sont de loin insuffisants pour accueillir tout ce monde. Car, selon l’enseignant en Sociologie, la faculté de Lettres qui compte environ 26 mille étudiants a, en réalité, une capacité d’accueil de 7040 places. Et elle ne dispose que de 99 enseignants et de vingt salles de cours.  
Enseignant au département des Lettres modernes, Bacary Sarr reconnaît que ce ‘sureffectif a des incidences négatives sur la formation des étudiants’. Car, selon lui, avec ce surnombre, le taux d’encadrement est de en moyenne d’un enseignant pour 98 étudiants. Et parfois ce taux monte à un enseignant pour 150 étudiants au niveau de la faculté des Lettres ; alors que, de l’avis de ces membres du Saes, le taux normal est d’un enseignant pour quatre étudiants. Toutefois, ils estiment qu’ils ne sont pas contre l’orientation des nouveaux bacheliers dans l’enseignement supérieur public, ‘étant entendu que le baccalauréat est, jusqu’ici, la seule condition pour l’accès à l’Université’.  
Mais, selon ces syndicalistes, il n’est pas question pour la section Saes de la Flsh d’admettre tous ces bacheliers. Car, notent-ils, ‘cette massification à marche forcée est la voie la plus sûre pour paralyser l’institution’. Ainsi, les enseignants du Saes, qui veulent ‘ramener le gouvernement à la raison’, affirment que le mot d’ordre de grève de 48 heures a connu un succès. Tout en soulignant qu’ils sont à l’écoute du gouvernement, ces syndicalistes menacent de paralyser toute l’Université dans les prochains jours, si l’Etat ne répond pas favorablement à leurs doléances. Et à cet effet, selon Souleymane Gomis annonce que bientôt des assemblées générales sectorielles, suivies de plans d’actions, seront initiées pour contraindre le gouvernement à réagir. Puisque, selon lui, il n’est plus question de continuer à travailler dans ces conditions.  
Charles Gaïky DIENE  
Pour protester contre le retard des bourses : Les étudiants se frottent aux policiers  
 
 
La matinée d’hier a été bien mouvementée à l’Ucad. En effet, une trentaine d’étudiants, qui protestaient contre le retard dans le paiement de leurs bourses, ont barré l’avenue Cheikh Anta Diop, à l’aide de cailloux et autres troncs d’arbre pendant près de trois tours d’horloge, empêchant ainsi toute circulation. Il a fallu l’intervention du Groupement mobile d’intervention (Gmi), pour ‘nettoyer’ ladite avenue. Cependant, l’arrivée des forces de l’ordre n’a pas pour autant ramené le calme ni rétabli la circulation routière. Car, confinés dans le campus social, ces étudiants déterminés à en découdre avec les policiers pour percevoir leur dû, ont continué leur ‘Intifada’.  
Ainsi, face aux grenades lacrymogènes des Gmi, les étudiants ont répondu par des jets de pierres, empêchant ainsi toute circulation. Ils obligeaient ainsi les automobilistes à dévier leur itinéraire pour emprunter les ruelles du Point E. Car, pendant près de deux heures toute circulation était impossible. Les élèves, qui estiment que tous les fonctionnaires sont payés à partir de la fin du mois, affirment qu’il n’est plus question que le paiement de leurs bourses prenne du retard. Car, selon un des étudiants, sans cet agent, ils ne sont pas en mesure de faire face aux exigences de la vie à l’Université. ‘Par exemple, c’est avec notre bourse que nous payons nos tickets de restauration et réglons nos autres besoins. Donc, si les bourses tardent à tomber nous ne pouvons rien faire’, soutient cet étudiant en Lettres modernes, qui se dit ‘déterminé à braver les forces de l’ordre’.  
Ch. G. DIENE  
Pré-campagne pour les élections locales : Le Cnra avertit les radios communautaires  
Venus à Louga dans le cadre d'une tournée nationale dite d'information, les responsables du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) ont profité de leur présence sur les terres du Ndiambour pour mettre en garde les responsables des radios communautaires sur ‘certaines dérives aux relents propagantistes’ relevées dans leurs émissions.  
 
(Correspondance) - L’implication des radios communautaires dans le débat politique est interdite par la loi. Cette disposition, les responsables desdites radios doivent la respecter au risque de subir une sommation selon les règles édictées par la législation en cas de refus. C'est là, ‘un appel à la raison’ que lance le Cnra aux gérants de ces stations très nombreuses dans la région de Louga surtout dans les départements de Linguère et de Kébémer. En effet, il est de notoriété publique que la plupart des radios communautaires établies dans ces deux départements appartiennent à des responsables politiques. Ainsi, il ne se passe pas de journée sans que des émissions de propagande politique ne soient organisées au bénéfice des propriétaires. Cela, les responsables du Cnra le savent.C’est du moins ce que ces derniers ont indiqué ce mercredi à Louga lors de la rencontre d’information présidée par le gouverneur de région El Hadji Diallo. Ainsi, Mme Nancy Ndiaye Ngom et son staff, après avoir échangé avec les correspondants régionaux des organes de presse et les représentants des partis et coalitions de partis politiques indiqueront aux participants qu’’il n’est pas interdit aux acteurs politiques de tenir des rencontres, d’inaugurer des réalisations ou de faire d’autres activités’. ‘Seulement, précise Mme Ngom, les organes de presse n’ont pas le droit de faire la diffusion de ces activités’. ‘Nous ne sommes pas un organe de censure, mais nous veillerons à ce que tout se passe dans les règles de l’art c'est-à-dire en conformité avec la loi’, avance-t-elle.  
Revenant sur les radios communautaires, le Cnra se veut on ne plus clair : ’la loi, à travers la convention ou en tout cas les cahiers des charges, ne permet pas aux radios communautaires de s’impliquer dans le jeu politique. N’empêche, elles peuvent diffuser certains messages comme le retrait des cartes d’électeurs, la communication portant sur les différents bureaux de vote qui existent. (En somme), des actions de sensibilisation des communautés dans le cadre du processus électoral’, a-t-on expliqué. C’est ainsi qu'un ‘dispositif d’alerte et de veille’ sera implanté au niveau des zones concernées pour un respect strict des textes de loi. ‘Des sanctions lourdes de 2 millions à 10 millions d’amende en plus de la suspension des programmes seront appliquées en cas de violation du règlement’, rappelle le Cnra.  
Ama DIENG  
Sentant une volonté de repousser les locales : La Coalition Dekkal Ngor en appelle au refus de l’opposition 
 
 
Derrière les manquements constatés dans le dépôt des listes d’investitures pour les locales 2009 et la décision de la Cour d’Appel de débouter Benno Siggil Senegaal en validant les candidats de la Coalition Sopi 2009 à Ndoulo et Ndindy, l’Apr ne voit qu’une chose : une volonté du pouvoir de reporter les élections de mars. Dans un communiqué rendu public, la Coalition Dekkal Ngor soutient que les tenants du pouvoir, convaincus de leur prochaine déroute, cherchent par tous les moyens à repousser les élections locales. Ce faisant, rend compte ledit communiqué, le pouvoir ‘n’hésitera pas à violer les prescriptions légales, à instrumentaliser l’administration et la justice, à manœuvrer pour contraindre les membres de la Cena à la démission, avec comme effet collatéral, le blocage du processus électoral enclenché, faute d’un organe de supervision’. Cependant, la Coalition Dekkal Ngor tout fait accompli se dit prête à ‘s’opposer fermement à toute forme de tripatouillage dans la chaîne électorale et à toute stratégie visant le report des élections locales’. Par ailleurs, Dekkal Ngor exprime sa solidarité à la Cena dans sa mission de surveillance, de contrôle et de validation des opérations électorales. De l’avis des camarades de Macky Sall ‘le coup de force que le Parti-Etat vient de perpétrer dans les arrondissements de Ndoulo et Ndindy, comme bien d’autres relevés dans plusieurs localités du pays, constitue un test pour éprouver les capacités de résistance de l’opposition et des populations, dans l’unique but de faire passer d’autres forfaitures encore plus graves et aussi inacceptables’. Partant d’une telle violation des règles du jeu électoral, il est impératif, selon Dekkal Ngor, de faire front pour barrer la route aux fossoyeurs de la démocratie et des libertés. Aussi, l’Apr et ses alliés en appellent-ils ‘les populations, les autres partis de l’opposition ainsi que les organisations de la Société civile à la vigilance et à la mobilisation, pour garantir dans le cadre d’un Front uni, la transparence et la régularité des élections du 22 mars 2009’.  
Aguibou KANE  
FERLOO.COM : 
Ligue démocratique : « Le Sénégal n’est pas l’abri d’un second ajustement structurel » 
Face au refus du gouvernement d’engager de mesures d’économie budgétaire destinées à supprimer toutes les niches de gaspillages et à réajuster, le Sénégal n’est pas à l’abri d’un second ajustement structurel. Dans la réunion de son secrétariat permanent, la Ld a abordé la situation économique du pays. Et c’est pour s’inquiéter de la situation économique du pays. Dans un communiqué reçu à Ferloo.com, le Secrétariat Permanent (SEP) de la LD exprime « sa vive préoccupation face à la dégradation continue du cadre macro-économique ». 
 
Les camarades d’Abdoulaye Bathily ont rappelé « qu’à la survenue de l’alternance, le Sénégal, au sortir d’un douloureux processus d’ajustement structurel, avait néanmoins, acquis la viabilité financière qui permit à l’Etat de faire face durablement à ses dépenses courantes ». Mais, hélas ! disent-ils, « aujourd’hui, l’incurie dans la gestion des finances publiques et un comportement permissif face à la dépense sans aucun souci des priorités rationnelles, a fini par créer une situation économique et financière désastreuse ». A les en croire, « l’accumulation d’une dette colossale aux entreprises du secteur privé plombe la croissance et hypothèque sérieusement l’avenir de milliers de travailleurs ». Devant cette situation, « le Sep de la LD attire l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur le refus par l’Etat d’engager dès maintenant un train de mesures d’économie budgétaire destinées à supprimer toutes les niches de gaspillages et à se réajuster ». D’ailleurs, les « Jallarbistes » estiment qu’avec « une telle attitude, le Sénégal n’est pas à l’abri d’un second ajustement structurel dont les conséquences seraient catastrophiques sur les conditions sociales déjà insupportables des populations des villes et des campagnes ». 
Abdou TIMERA 
Contribution - Entre mots et maux : Les embarras de la presse 
Le rôle de la presse est éminent dans toute démocratie qui se respecte. Cet outil d’information et de communication participe beaucoup à la réduction des écarts qui peuvent exister entre les populations et le pouvoir, et entre les populations elles-mêmes. Elle joue un rôle d’infléchissement des orientations gouvernementales, d’influence sur le cours de la vie et de l’opinion publique. Son rôle de vigie de la démocratie est donc central. Mais, au Sénégal, la mission s’avère plutôt laborieuse. En effet, au lendemain de l’alternance, par une manifestation démocratique, l’émergence de la presse a été naturellement « favorisée », mais aujourd’hui, neuf ans après, le secteur tarde toujours à décoller. 
 
Comme nombre de produits de grande consommation, les journaux n’ont d’autre choix que de se plier aux lois du marché : nécessité de recourir à un réseau de distribution, de contrôler la concurrence, de se vendre au juste prix, de séduire les lecteurs, de les fidéliser. Autant de paramètres à maîtriser, sous peine de se voir infliger la sanction suprême : le désintérêt et, à terme, le « non achat ». Cette sanction suprême est malheureusement bien connue au Sénégal où le taux de vente est extrêmement minime. En outre, avec la création de nombreuses maisons d’édition, c’était bien parti pour une guerre sans merci. Ce combat inconscient entre organes, l’Etat l’utilise à sa guise pour mieux échapper au contrôle d’une presse qui finit souvent par se lasser de la lenteur des procédures et autres mesures prises pour la rétablir dans son droit (cela fait huit mois que les bourreaux de Kambel et Kara courent toujours). A priori, le secteur n’est pas rentable et même dans les pays les plus développés le « rayon » presse n’est pas très visité. Egalement, on exerce le métier moins par vocation et par conviction que pour autre chose. Au Sénégal, cette « espèce » est bien en voie de disparition, des grands journalistes, des doyens qui se souciaient peu du registre du paraître et qui faisaient du journalisme un sacerdoce, une religion à pratiquer. Pour revenir sur le volet purement économique, il faut dire qu’une entreprise de presse a pour vocation certes de collecter et de traiter l’information, de contrôler l’action gouvernementale, mais aussi et surtout de vendre un produit et avoir de la publicité, gages de la survie de toute maison d’édition. Elle ne manque pas d’objectifs commerciaux bien définis face à une concurrence de plus en plus acerbe mais, malheureusement, c’est à peine si les bénéfices issus des seules ventes arrivent à payer les frais d’impression. Et pis encore, le secteur a aussi des maux qui lui sont endogènes. Aujourd’hui, la spécificité des entreprises de presse au Sénégal c’est qu’elles sont endettées et en panne d’objectifs, sinon payer le papier et l’imprimerie. C’est dans ce seul secteur où l’on trouve des structures qui fonctionnent sans stratégie, sans objectifs à plus ou moins long terme. Les calculs se situent à un seul niveau. En attendant la prochaine aide annuelle à la presse, qui apportera une mince bouffée d’oxygène, on est pris en otage par les coûts de production. En réalité, les revenus de la presse ne profitent pas aux véritables hommes de presse. C’est-à-dire, aux acteurs qui en constituent le moteur. Les revenus sont plutôt partagés entre distributeurs et imprimeurs ; l’indélicatesse de certains éditeurs vient achever les jeunes reporters. Alors, il faut qu’il y ait de véritables Assises de la presse qui réuniront tous les acteurs et l’Etat qui a un devoir de soutien de cette presse bafouée, bousculée et qui risque de basculer. Car aujourd’hui, à la différence des grandes structures industrielles et commerciales, les entreprises de presse ont presque le même mode de gestion et s’occupent le plus souvent des maigres ventes journalières que d’autres choses. Ce qui est par ailleurs paradoxale pour ces entreprises qui sont censées gérer un réseau de clientèle très complexe composé de lecteurs et d’annonceurs. C’est dire que dans les conditions actuelles de survie, il n’y a pas de place pour l’innovation. Malheureusement, elles n’ont aucune stratégie de conquête, aucune politique si ce n’est « avoir un excellent scoop et boucler tôt ». C’est le combat quotidien de la presque totalité des quotidiens d’informations générales. Mais, aucune alternative ne semble exister. 
Le lobbying des agences de publicité, les mères des maux En effet, il faut dire que la presse en générale compte deux clients : les lecteurs et les annonceurs. Elle est un support pour la publicité qui lui procure une part importante de ses recettes. Mais, à ce niveau précis, force est de constater que le marché est verrouillé et profané par le système du « réseautage ». Les agences qui se chargent de trouver les meilleurs supports ont elles mêmes les leurs avant le plan média des annonceurs. A cela s’ajoute les menaces qui viennent d’ « en haut » et qui interdisent certaines structures publiques et même privées de donner de la publicité à certains journaux. La distribution des publicités ne prend nullement en compte l’audience et la visibilité du support encore moins sa position par rapport à la concurrence ; aucune règle n’est respectée. Toutes choses qui font qu’au plan financier, les entreprises de presse sont très déséquilibrées pour la plupart. Le faible taux d’achat, la cherté des coûts de production et la trop faible marge bénéficiaire participent également à la conjugaison des facteurs de crises. Un journal vit de publicité ; il n’y a aucun cap à maintenir, juste s’aligner pour survivre. 
Mansour NDIAYE 
Le Ps demande à la Cena de s’arroger l’ensemble de ses pouvoirs légaux et de s’ériger en vrai gendarme des élections et avertit : « Il y va de paix sociale dans notre pays ainsi que de sa stabilité » 
Les socialistes ne sont pas contents des agissements du « parti-Etat », le Pds. Ils l’ont fait savoir à l’issue de leur réunion hebdomadaire d’hier soir. A les en croire : « Le contentieux préélectoral, né du dépôt des listes de candidats aux élections locales du 22 mars 2009, a révélé au grand jour l’affaissement de l’Etat et le recul des principes républicains ». Et le Ps d’avertir… 
 
En effet, indiquent les camarades de Tanor Dieng, « le commandement territorial, conçu jusque-là comme l’épine dorsale immuable et impartiale de l’Etat, garant de sa neutralité et de sa permanence, a fait preuve, dans certaines localités du pays, d’une forfaiture inqualifiable en foulant délibérément au pied les règles les plus élémentaires du Code Electoral ». Toujours selon eux : « Ce qui s’est passé à Ndindy et à Ndoulo, plus tard à Oussouye et à Louga, et peut-être, dans d’autres localités, finit de nous convaincre sur l’incapacité du Ministre de l’Intérieur – lui-même candidat - à organiser les élections à venir dans la transparence et le respect de la Loi ». Et de poursuivre : « Le tripatouillage outrancier des listes de candidatures, orchestré au plus haut niveau de l’Etat et hors les délais de la Loi, est inacceptable dans un Etat qui se veut sérieux et un minimum digne de ce nom ». « En réalité, disent-ils, « le système Sopi » colporté jusque dans les profondeurs de l’Etat, a fini d’atteindre et de gangrener le commandement territorial, un des derniers pans supposés encore debout de notre République ». « Quant à la justice, estiment-ils, force est de rappeler qu’elle s’était désinvestie de sa mission régalienne depuis fort longtemps ». En effet, les décisions toujours décriées du Conseil Constitutionnel et du Conseil d’Etat, celles encore plus inexplicables de la Cour d’Appel « illustrent, si besoin en était encore, qu’il n’y a plus rien à attendre ou seulement espérer de notre Justice, sauf à lui permettre, par des décisions aussi indigentes que scandaleuses à maquiller les forfaits du régime libéral ». C’est pourquoi, pour le Ps, « il urge pour l’ensemble de nos concitoyens de comprendre que chacun d’entre nous a l’impérieux devoir de s’ériger en gardien vigilant de notre processus électoral, afin que contre la volonté et les actes de nos gouvernants, le choix des Sénégalais soit assuré et respecté au soir du 22 mars 2009 ». Et de faire remarquer que, « là où tous les corps d’Etat chargés de l’organisation et de la gestion du processus électoral ont lamentablement baissé la garde et ouvertement rendu les armes, seule la vigilance citoyenne pourra sauver ce qui peut l’être encore ». C’est en considération de tout cela que le Ps « lance un appel solennel aux citoyens sénégalais, afin que par leur patriotisme, leur détermination à sauver notre système démocratique et à faire respecter leur volonté librement exprimée, ils s’érigent en gardiens courageux, résolus et vigilants de notre processus électoral ». Pour sa part, « le Ps s’opposera, par tous les moyens, à toutes manœuvres tendant à dévoyer le processus électoral . Le Ps « lance le même appel à la CENA qui ne peut voir plus longtemps ses prérogatives qu’elle tient de la Loi, foulées au pied et réduites à néant tant par l’Administration territoriale que par la Cour d’Appel ». Il l’invite, dès lors, à s’arroger fermement de l’ensemble de ses pouvoirs légaux et à s’ériger comme le vrai gendarme des élections. Et avertit : « Il y va de paix sociale dans notre pays ainsi que de sa stabilité ». 
Alassane DIALLO 
NETTALI : 
JEUDI 12 FEVRIER 2009 - "FACE A L’ECHEC DES CORPS DE L’ETAT CHARGE DES ELECTIONS", LE PS AFFIRME : 
"Seule la vigilance citoyenne pourra sauver ce qui peut l’être encore " 
NETTALI.NET- Le parti socialiste n’a décidément pas encore digéré la décision de la Cour d’appel sur les contentieux préélectoraux, nés du dépôt des listes de candidats aux élections locales du 22 Mars 2009. Selon les socialistes, l’attitude du commandement territorial et de la justice a révélé au grand jour « l’affaissement de l’Etat et le recul des principes républicains ». 
 
« Le commandement territorial, conçu jusque-là comme l’épine dorsale immuable et impartiale de l’Etat, garant de sa neutralité et de sa permanence, a fait preuve, dans certaines localités du pays, d’une forfaiture inqualifiable en foulant délibérément au pied, les règles les plus élémentaires du Code Electoral », dénonce le Parti socialiste. 
« Ce qui s’est passé à NDindy et à NDoulo, plus tard à Oussouye et à Louga, et peut-être dans d’autres localités, finit de nous convaincre sur l’incapacité du Ministre de l’Intérieur – lui-même candidat - à organiser les élections à venir, dans la transparence et le respect de la Loi », constatent les camarades d’Ousmane Tanor Dieng. 
« Le tripatouillage outrancier des listes de candidatures, orchestré au plus haut niveau de l’Etat et hors les délais de la Loi, est inacceptable dans un état qui se veut sérieux et un minimum digne de ce nom », fustigent-ils par ailleurs. 
Et d’ajouter : « les décisions toujours décriées du Conseil Constitutionnel et du Conseil d’Etat, celles encore plus inexplicables de la Cour d’appel, illustrent, si besoin en était encore, qu’il n’y a plus rien à attendre ou seulement espérer de notre Justice, sauf à lui permettre, par des décisions aussi indigentes que scandaleuses à maquiller les forfaits du régime libéral ». 
« Là où tous les corps d’état chargés de l’organisation et de la gestion du processus électoral ont lamentablement baissé la garde et ouvertement rendu les armes, seule la vigilance citoyenne pourra sauver ce qui peut l’être encore », prônent-ils. 
Ils lancent par ailleurs « un appel solennel aux citoyens sénégalais, afin que par leur patriotisme, leur détermination à sauver notre système démocratique et à faire respecter leur volonté librement exprimée, ils s’érigent en gardiens courageux, résolus et vigilants de notre processus électoral ». 
« Pour sa part, le Parti Socialiste s’opposera, par tous les moyens, à toutes manœuvres tendant à dévoyer le processus électoral », annoncent les socialistes qui invitent également la Céna « à s’arroger fermement de l’ensemble de ses pouvoirs légaux et à s’ériger comme le vrai gendarme des élections ». 
- Par Béatrice L. -  
"Wade a poussé les populations à la révolte avant d’envoyer ses hommes les tuer" 
 
NETTALI.NET- Le secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) était, hier, à Kédougou dont il fut le maire avant d’être déchu par décret présidentiel. Et Amath Dansokho ne s’est pas fait prier pour accuser le président Abdoulaye Wade d’être le seul responsable des évènements violents qu’a vécus la ville de Kédougou au mois de décembre dernier. 
 
A en croire Amath Dansokho, c’est le président Abdoulaye Wade « qui a poussé les populations à la révolte avant d’envoyer ses hommes les tuer. Ce qui lui fait dire que Wade a fini d’installer la mafia dans cette partie orientale du pays riche en minerais, fer et autres. 
D’ailleurs, Dansokho accuse même Wade et son régime d’avoir donné aux jeunes de la banlieue, les emplois qu’espéraient les populations de Kédougou. Selon lui, le peu de main d’œuvre promis aux jeunes de Kédougou a été donné à ceux de Pikine. 
- Par Nettali -  
Agence taataan / 
Quel maire pour nos collectivités locales ? 
Dr Talla DIOP Pharmacien - CES Contrôle Qualité des Médicaments et des Aliments  
1er Adjoint au maire C.A Diamaguéne /Sicap-Mbao / dertalla@yahoo.fr  
A travers cette contribution, nous nous proposons de mener la réflexion sur le rôle que doivent jouer les autorités locales, en particulier les maires de communes de villes et communes d’arrondissement, pour l’atteinte des objectifs de la décentralisation. Globalement, ces objectifs sont entre autres : un transfert des compétences à la collectivité, une administration autonome de la collectivité, une promotion du développement économique, infrastructurel et social de la collectivité, une promotion des arts et de la culture, une gestion d’un territoire, un approfondissement de la démocratie, une promotion de la coopération décentralisée.  
La constitution sénégalaise, dans son article 102 indique clairement : «Les collectivités locales constituent le cadre institutionnel de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques. Elles s’administrent librement par les assemblées élues. Leur organisation, leur composition et leur fonctionnement sont déterminés par la loi.»  
Le développement à la base serait-on tenté de dire. Dans cette technique d’organisation, le pouvoir central opte à transférer un certain nombre de ses compétences à des entités dotées de la personnalité morale et de l'autonomie financière.  
D’avis de beaucoup de citoyens et ce que l'on constate en tant qu'acteur et administré, c'est que la décentralisation souffre de certains maux.  
Le premier problème et le plus important à mes yeux est l’absence de ressources humaines suffisantes au sein de ces entités capables de relever les défis. Ce n’est pas qu’elles n’existent pas, mais elles ne sont pas exploitées.  
La deuxième chose, c’est la rareté des ressources financières. A n’importe quelle réunion d'élus locaux à laquelle vous assisterez, la chanson est la même et les refrains identiques : «L'on nous a transféré des charges sans que les moyens ne suivent.» Et il sera toujours facile de justifier des échecs ultérieurs. De fait, le budget des mairies en général se résume au fonctionnement et plus précisément aux dépenses liées à la rubrique "cabinet du maire". C'est ce service qui est toujours le mieux fourni et le maire y veille personnellement lors de l'élaboration du budget. Inutile de dire que la part cédée à l’investissement reste incongrue et peu exécutée.  
La troisième chose, et non moins importante, est la faible implication des citoyens en général et des mouvements associatifs en particulier, dans la planification du développement local. Le jeu est faussé au départ entre la société civile et le conseil municipal ou rural, lorsque l'on constate que ce qui les lie le plus souvent sont les subventions (subvention aux Asc, subvention aux Gpf...). Cela se ressent forcément au niveau des administrés par une faible connaissance des lois de la décentralisation et une capacité de participation à la gestion de la cité très limitée.  
La quatrième chose est que peu de collectivités locales disposent de moyens de collecte de l'information et de communications efficaces. Simplement parce qu’elles ignorent que des décisions efficaces se fondent sur l'analyse de données et d'informations fiables. Ce qui fait qu'elles prennent parfois des décisions qui vont à l'encontre des besoins des populations ou qui sortent du cadre légal. Ces décisions sont alors contestées et non exécutées. La conséquence dramatique de ce fait est la fragilisation de leur autorité et des conflits à n'en plus finir.  
La liste n'est pas exhaustive, tellement les obstacles à un développement local sont nombreux. Les charges sont très sérieuses pour être confiées à des assemblées souvent d'un niveau très bas s'ils ne sont analphabètes, comprenant très peu les enjeux du développement local et très en déphasage par rapport aux réalités de ce 21e siècle.  
 
A notre humble avis, la gestion de ces collectivités locales doit reposer sur un certain nombre de principes qui nous permettraient de réfléchir sur les profils qui doivent siéger au sein de ces institutions.  
Le maire doit être capable de conduire, dans le cadre de sa municipalité, toutes les ressources humaines de la collectivité à l'atteinte des objectifs conformes aux finalités de la décentralisation.  
Ceci suppose qu'il soit capable de mobiliser des énergies, d'animer les relations entre lui et son conseil municipal, et entre le conseil municipal et ses administrés, de définir les options stratégiques c'est-à-dire clarifier où on va, comment on y va, et pourquoi on y va, de piloter toute l'organisation. En d’autres termes : «Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire. Quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire,» Georges Clémenceau, homme politique français.  
Disons-le, il y a un réel problème dans le choix de nos maires. Et la plus grande responsabilité émane des citoyens.  
En effet, les populations sont très peu sensibilisées et/ou intéressées à la gestion des affaires publiques locales. Pour nombre de nos concitoyens, c'est l'affaire des partis politiques. Supposons un instant qu'il en soit ainsi. Cela ne doit pas nous empêcher pour autant de jeter un regard sur les capacités, la moralité, le dynamisme des personnes qu'ils nous proposent pour gérer nos affaires. Cela voudrait il dire que le citoyen soit incapable de se choisir les dirigeants qu’il voudrait pour SA localité ? Le citoyen renie t il son pouvoir de dépositaire et de garant du développement de la démocratie locale ? Ou tout simplement, aurait il démissionné ?  
Devons nous continuer à accepter que la gestion de nos communes soit confiée à des personnes non averties, dont parfois le seul mérite est d'avoir milité pendant un nombre très important d'années dans un parti pour être récompensé ? Quid de leur savoir-faire et de leur savoir être ?  
On ne peut vouloir le développement et confier nos collectivités locales à des personnes qui n'y comprennent pas grand-chose. Ce serait vouloir une chose et son contraire. Certains me rétorqueraient qu'on pourrait toujours les former à leurs nouvelles responsabilités. Ce qui est vrai et normal. Mais pour former quelqu'un, il lui faut un minimum nécessaire : disposer de pré requis ! Devant des élus qui ne savent ni lire et écrire vous parlez de budget, de planification, même les formateurs y perdent de leur souffle. Certes, ils comprendront mais certainement à la fin de leur mandat, après qu'ils eurent passé tout ce temps à subir des formations, qu'ils n'appliquent d'ailleurs jamais !  
Les municipalités dépendent de leurs citoyens, il convient donc qu'elles en comprennent les besoins présents et futurs, qu'elles satisfassent leurs exigences et qu'elles s'efforcent d'aller au-devant de leurs attentes. A partir de ce moment, elles doivent créer et maintenir un environnement interne dans lequel les populations pourront pleinement s'impliquer dans la formulation et la réalisation des objectifs.  
De leur côté, les populations, à tous niveaux (mouvements associatifs, intellectuels, artisans, artistes, commerçants, ménagères, chefs d’entreprises,..), doivent comprendre qu'elles constituent l'essence même d'une collectivité et qu'une totale implication de leur part permettra d'utiliser leurs aptitudes, leurs capacités et leurs compétences au profit de la collectivité. Les citoyens doivent pouvoir proposer un avenir et se doter des moyens pour l’atteindre dans le cadre de la décentralisation C'est par cet élan que pourrait se faire le développement de la coopération décentralisée.  
Si nous partageons cette réflexion de l’ancien Président français Jacques Chirac., «une élection présidentielle ne relève pas d’une simple arithmétique électorale, mais d’une alchimie entre un homme et un peuple», nous devons pouvoir l’appliquer à l’élection des maires, présidents de communautés rurales et présidents de conseils régionaux..  
En définitive, le maire doit pouvoir gérer des ressources aussi bien humaines que financières. Les contextes international et national actuels, le niveau de développement de la démocratie sénégalaise, des sciences sociales, des technologies de l'information et de la communication, doivent guider les citoyens dans le choix de nos gouvernants locaux.  
Nos maires doivent être de «véritables managers.»  
Les politiciens ont tellement maîtrisé cette pensée de Pascal Mourot, philosophe, écrivain français : «L’art de la politique consiste à plonger les gens dans l’obscurité pour en faire des électeurs éclairés.» qu’ils croient toujours maintenir les citoyens dans l’ignorance.  
Les citoyens doivent comprendre qu’une élection locale est avant tout l’affaire des populations qui se réveillent dans la circonscription concernée. Ni plus, ni moins. A eux de choisir donc leurs conseillers municipaux, ruraux et régionaux pour leur confier la gestion de cette circonscription.  
Demain, il fera jour.  
Les communes et la gestion de l’action sociale: une véritable opacité ou action salutaire ?  
Dr Djibril DIOP  
Chargé de cours Université de Montréal (Canada)  
djibril.diop@umontreal.ca  
L’opacité qui entoure la gestion des ressources budgétaires des collectivités locales au Sénégal est bien illustrée à travers l’intervention de ces dernières dans le domaine de l’Action sociale. En effet, l’absence de dispositions réglementaires encadrant la distribution de ce fonds « aux nécessiteux » (proportion du budget devant aller aux œuvres sociales n’étant pas déterminée par la loi), laisse, très souvent, la porte ouverte à des dérives injustifiables. Dans ce papier nous nous intéresserons à la partie (b) de la loi et à la section 2 du décret transférant des compétences aux collectivités locales, en matière de Santé, de population et d’Action sociale.  
 
Selon les autorités municipales, c’est en se « pliant à la volonté des populations » qu’elles organisent ces actions. Mais personne n’évoque les dispositions du Code des collectivités locales en la matière. Or, cette carence place les autorités municipales dans une situation incontrôlable vis-à-vis de la gestion des ressources de la collectivité.  
 
Selon le Maire du Plateau, Fadel Gaye , à l’occasion de plusieurs circonstances (comme le mois de ramadan), elles sacrifient à la tradition en distribuant régulièrement des denrées et autres dons à l’endroit des nécessiteux pour les soutenir à l’approche durant ces périodes (fêtes religieuses musulmanes et chrétiennes). C’est dans ce cadre que depuis 2002, la Ville de Dakar, dans le cadre de sa politique dite « sociale », organise des séances de distribution de « secours » aux populations « nécessiteux ». Selon les autorités de la Ville, c’est une manière de retourner l’ascenseur aux contribuables. Ainsi, les sommes remises ne cessent d’accroitre depuis le début de l’incitative. De 100 millions à cette même année, l’enveloppe globale a atteint 706 millions en 2007 avec un pic de 1,034 milliard en 2006.  
 
Cette année à l’occasion de la Tabaski, pour assistance aux populations dakaroise, la mairie de Dakar distribue 500 millions FCfa (soit 15.000 mandats distribués) . Ainsi, des enveloppes de 20.000 à 100.000 FCfa sont remises à chaque personne inscrite sur les listes ouvertes trois mois avant la distribution. Si pour les autorités cette distribution se fait de manière transparente par l’entremise d’un « courrier ouvert pour toute personne désireuse de recevoir ces aides », et en outre que « les anciennes gloires du sport, les artistes et certaines personnalités reçoivent d’office des aides sans pour autant faire une demande » , donc tous les « nécessiteux » de la collectivité peuvent y prétendre. Or la réalité démontre le contraire, avec un traitement partisan dans la distribution. Pire, les membres de l’équipes municipale peuvent eux aussi, percevoir ces « secours », normalement, destinés « aux nécessiteux ». Ce qui pose par ailleurs, la nécessité de circonscrire, ce concept de « nécessiteux » pour bénéficier de cette aide. En outre, comme l’établit les autorités municipales, il suffit de s’inscrire trois semaine avant la distribution pour en bénéficier, donc les proches du dossier peuvent donc inscrire tout nom fictif et par la suite recouvrer les sommes indiquées. Car aucun contrôle n’et fait réellement sur ces destinataires, réels ou supposés. Nous l’avons noté avec les accusations portées sur l’ex-Maire des Parcelles Assainies, Mbaye Ndiaye après sa suspension. Les exemples cités ici ne sont qu’une illustration d’une phénomène largement rependu dans la gestion des collectivités locales.  
 
La loi 96-07 du 22 mars 1996 modifiée en son article 32 et son décret d’application n°96-1135 du 27 décembre 1996 portant transfert de compétences aux régions, aux communes et aux communautés rurales en matière de Santé population et d'Action sociale, établissent les compétences de la commune en matière de Santé, population et d’action sociale. Selon la loi, la commue reçoit comme compétence :  
- la participation à l'entretien et à la gestion de centres de promotion et de réinsertion sociale ;  
- l'organisation et la gestion de secours au profit des nécessiteux;  
- l'appui au financement de projets productifs au profit des populations déshéritées.  
 
Quant au décret, notamment ses articles 17 à 22, circonscrivent cette compétence. Ainsi, selon l’article 21, « la commune reçoit compétence pour l’organisation et la gestion des secours au profit des nécessiteux ». Pour ce faire, le Conseil municipal crée une commission chargée de son organisation et de sa gestion en établissant les règles devant encadrer les dits secours.  
 
Mais dans les faits, hormis le Maire et quelques conseillers proches, la majorité des membres du Conseil municipal ignore les modalités de distribution de ces « secours aux nécessiteux ». Egalement, le plus souvent, celle-ci se fait sur des bases politiques et politiciens au détriment de la logique qui devait la sous-tendre (« nécessiteux »). Ce qui en fait un fonds politique à la disposition du Maire pour sa propagande. Par ailleurs, l’article 22 du décret établit que la commune doit appuyer « le financement des projets individuels ou collectifs de réinsertion sociale après étude technique du responsable du centre de promotion et de réinsertion sociale », mais ce domaine n’est soutenu réellement par aucune collectivité locale. En effet, aucune véritable politique de réinsertion n’est élaborée par les autorités municipales pour faire face au chômage et au sous-emploi qui menacent l’équilibre social. En dehors de la politique nationale d’insertion des jeunes, il y a un vide. Et pourtant, la loi est claire sur ce plan aussi.  
 
Ainsi, n’y a t-il pas lieu de s’interroger sur un certains nombre de questionnements ? Qui est « nécessiteux », qui ne l’est pas ? Autrement dit, sur quels critères on se base pour déterminer un ayant droit ? Quel contrôle est fait de son usage une fois la distribution faite ? Une simple inscription sur une liste peut-elle servir de preuve pour la traçabilité des fonds alloués ? Quelles limites et quel montant sont déterminés pour l’Action sociale dans le budget annuel de la collectivités locale et sur quels critères ? Comment est faite la détermination de la somme globale annuelle distribuée à titre d’Action sociale ? Qu’est ce que signifie réellement « l’Action sociale » pour les autorités municipales ? Autant de questions, qui, à mon avis, méritent des éclairages pour rendre cette « caisse noire » plus transparente et lui donner son véritable sens et son véritable rôle, à savoir venir en aide aux nécessiteux.  
 
 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 12.02.2009
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