Pour éviter que la forfaiture de la président
Pour éviter que la forfaiture de la présidentielle de 2007 ne se reproduise
Jamais dans l’histoire de notre pays, une élection n’a eu autant d’enjeux que l’élection présidentielle du 26 février 2012. Au-delà de la richesse des candidatures en terme de diversité, de profils et d’âge, jamais candidature n’a été aussi controversée et n’a déchaîné autant de passions allant jusqu'à mort d’hommes que celle du président sortant qui arrive au terme de deux mandats.
Comme la plupart des Sénégalais qui espéraient mettre un coup d’arrêt aux dérives (scandales de corruption en tout genre, amnistie des assassins de Me Sèye, pillage des sociétés nationales telles que les Ics, Lonase…) du président élu en 2000, je me suis réveillé au lendemain de l’élection présidentielle de 2007 avec un goût de mauvais rêve dans la bouche. J’avais espéré que la voie des urnes pouvait avoir raison du régime dit de l’alternance. Grande et inexplicable a été ma déception, j’avais comme tout le monde la certitude que les dès étaient pipés. Mais comme tout le monde encore je n’étais pas en mesure de déceler l’artifice utilisé pour réussir ce véritable tour de force.
Après quelques jours de réflexion stérile, je me suis résigné en me disant qu’après tout c’était peut-être la volonté de la majorité des Sénégalais qui avaient, de manière inexpliquée, renouvelé sa confiance au président sortant. C’était d’ailleurs l’avis du plus suivi des analystes de la vie politique sénégalaise, en l’occurrence Souleymane Jules Diop. Qui disait à qui voulait l’entendre qu’Abdoulaye Wade était encore au pouvoir parce que les Sénégalais avaient voté pour lui.
Mon appointement en tant que président d’un bureau durant les élections locales de 2009 allait être révélateur des questions que je me suis posées au lendemain de la présidentielle de 2007 et auxquelles je n’avais pas réussi à trouver la réponse.
En effet, avec le concours de la secrétaire du bureau, de l’assesseur et des représentants de partis, nous avons réussi à mettre en place un procédé extrêmement efficace pour faire voter le maximum d’électeurs le plus rapidement possible. Nous avons ainsi réussi la prouesse de fermer le bureau de vote à 18 heures 30 après avoir constaté qu’il n’y avait plus aucun électeur à l’intérieur ou à l’extérieur du bureau de vote.
Après le dépouillement, j'ai été frappé par le nombre d’électeurs ayant effectivement voté. En effet, sur une liste de plus de 600 électeurs appelés à voter dans notre bureau de vote et malgré le fait qu'on ait réussi à faire voter les électeurs sans arrêt et en continu durant toute la journée, seuls 285 bulletins ont été retirés de l’urne.
Je me suis alors posé la question de savoir qu'aurait-on fait si l'ensemble des inscrits avait été présent ? Au rythme où on les avait fait voter, il nous aurait fallu au moins deux jours ou plus pour tous les faire voter. En faisant un petit calcul, je me suis rendu compte que pour faire voter disons 600 électeurs par exemple dans un bureau en 10 heures (600mn), il aurait fallu que chaque lecteur soit en mesure de voter en une minute (60 secondes). Or, si l’on prend en compte les différentes phases qui composent une opération de vote, on comprend difficilement les raisons qui ont poussé le ministère de l’Intérieur à vouloir faire voter deux fois plus d’électeurs que possible dans un bureau de vote.
En effet, pour voter, l’électeur doit se présenter dans le bureau et présenter sa carte d'identité et celle d’électeur qui doivent être vérifiées et confrontées à la liste d'émargement par les membres du bureau de vote, les représentants de partis doivent aussi les vérifier afin de s’assurer de la régularité de l’opération de vote. Une fois la vérification faite, l'électeur prend un bulletin de chacun des candidats (tous les bulletins selon le code électoral), prend une enveloppe et se rend dans l'isoloir. Une fois là-bas, il choisit le bulletin de son choix et le met dans l'enveloppe tout en s'assurant qu’elle est bien refermée afin de ne pas trahir le secret du vote et de courir ainsi le risque de voir son vote annulé. Ensuite il sort de l'isoloir et vote. Et c’est seulement à ce moment-là qu’il signe le registre d’émargement et se fait marquer à l'encre indélébile.
Dans notre bureau de vote, nous avons réussi la prouesse de faire réaliser toutes ces opérations en 2mn10sec en moyenne (285 divise par 10h ou 600mn) pour chaque électeur. Je ne dirais pas qu’il est impossible de voter en une minute mais pour cela il faudra être un Lucky Luke des urnes. Donc si l’on revient au nombre d’inscrits (600) sur la liste d’émargement, on aurait tout au plus pu faire voter que 300 électeurs au maximum.
Je me suis alors posé les questions suivantes :
• Pourquoi rajouter 300 autres électeurs qui dans tous les cas ne peuvent pas voter ?
• Qui peuvent-ils bien être et pourquoi ne sont-ils pas venus voter ?
La réponse à ces questions peut légitimement aider à comprendre ce qui s’est réellement passé durant le scrutin présidentiel de 2007.
En effet, la première réponse qui me soit venue à l’esprit est que le surplus de votants était certainement dû au fait qu’il s'agissait d’électeurs disposant de plus d'une (seule) carte d'électeur. La raison de leur abstention s’expliquerait par le fait qu’il n’y avait pas d’enjeux valables pour mettre en branle la machine de fraude juste pour faire gagner des élus locaux.
Vous vous dites certainement que les enjeux étaient énormes pour Karim Wade. En effet, seulement l’autre particularité des élections locales est qu’elles mettent aux prises des candidats pour le contrôle d’une même localité. On sait donc à peu près qui vient voter, dans quel bureau et où il habite. Mon intime conviction est que rien ne devait permettre de percer le secret de 2007. Pas même la défaite du Prince qui par la même occasion renforçait la ‘prétendue’ fiabilité du fichier électoral. Car, en effet, c’est dans le fichier électoral que se trouve la clé de la déroute de 2007, l’artifice qui a rendu invisible le tour de passe-passe.
Pour tenter d’expliquer le procédé frauduleux utilisé pour faire élire Me Wade au premier tour en 2007, je vais m’appuyer sur un certain nombre d’hypothèses que vous pourrez à la fin de cet article apprécier.Je pars du principe que le ministère de l’Intérieur sait pertinemment le nombre d’électeurs qu’il est possible de faire voter dans un bureau de vote entre 8h00 et 18h00. J’ajoute que le parti au pouvoir en l’occurrence le Pds et le ministère de l’Intérieur ont réussi la prouesse d’avoir identifié clairement les électeurs du Pds ou d’avoir constitué un noyau dur d’électeurs acquis au Pds et que la moitié de ce noyau dur dispose d’au moins de deux cartes d’électeurs.
Si on se base sur les listes des élections locales, on peut avancer que sur les 300 électeurs potentiels qui peuvent matériellement voter dans un bureau de vote, 100 sont totalement acquis au Pds. Donc quel que soit le nombre d’inscrits dans un bureau de vote, le Pds est assuré de recueillir le tiers des suffrages qui sont régulièrement inscrits dans chaque bureau de vote.
Considérons également, pour faire simple, que sur ces 100 électeurs régulièrement inscrits dans chaque bureau de vote, 50 au moins parmi eux disposent d’une seconde carte d’électeur avec lequel ils sont en mesure de voter irrégulièrement dans un second bureau de vote.
S’ils y arrivent comme cela a déjà été le cas en 2007, cela ferait au moins 150 suffrages sécurisés pour le Pds dans chaque bureau de vote. Ce qui lui garantit ainsi au moins les faveurs de la moitié des votants de chaque bureau de vote. En surévaluant le nombre d’inscrits par rapport au nombre d’électeurs en mesure de voter dans un bureau, les autres candidats ne se rendent pas compte que le Pds s’assure au moins la moitié des suffrages pouvant matériellement être exprimés. Il est également clair que ce procédé sera utilisé à son paroxysme dans les zones où l’opposition ne pourra pas mettre en place un dispositif de contrôle pour limiter la fraude.
Le reste des suffrages sera partagé entre une opposition éparpillée, les candidatures indépendantes et… le Pds qui va le rogner encore par l’achat de conscience et les candidatures indépendantes qu’il a parrainées. Il faudra également ne pas oublier de comptabiliser les abstentionnistes et ceux qui vont mal voter. Je ne parle même pas de la volonté affichée du ministère de l’Intérieur de confisquer les cartes d’électeurs des citoyens de sensibilités politiques différentes.
Certains diront qu’il s’agit juste d’hypothèses mais reconnaissons au moins que la ressemblance est vraiment troublante. La biométrie, qui avait justifié la refonte du fichier électoral, est une chimère et pourtant le fichier a été retouché. On a dès lors aucun moyen pour vérifier les inscriptions multiples que seule une reconnaissance faciale ou une comparaison des empreintes digitales peut déceler dans l’état actuel des choses. La propension du président Wade de même que Doudou Wade tout dernièrement à insister sur la fiabilité du fichier électoral en dit long sur leur inquiétude de voir l’opposition le remettre vigoureusement en cause.
La tentative de modification du pourcentage requis pour passer au premier tour renseigne sur les doutes du président sur le nombre d’électeurs acquis à sa cause. N’empêche, je ne m’aventurerais pas à penser qu’il s’est donné toute cette peine pour aller à un hypothétique second tour qu’il est assuré de perdre.
Selon le ministère de l’Intérieur ou en charge des Elections, le nombre d'inscrits est de cinq millions 103 mille 287 et le nombre de bureaux de vote est de 11 mille 904. Ce qui fait en moyenne 428 électeurs par bureau de vote. Il est fort à parier que dans les zones éloignées, enclavées ou nouvellement découpées, le nombre d’électeurs inscrits par bureau dépassera de loin cette moyenne nationale afin de garantir au candidat du Pds le maximum de suffrages.
En divisant le temps imparti au vote c’est-à-dire entre l’ouverture des bureaux de vote à 8h le matin et leur fermeture à 18 heures, chaque électeur disposera en moyenne de 1min40 sec pour voter.
Afin de faire échouer cette nouvelle tentative de détourner le vote des Sénégalais, j’invite la société civile et le mouvement ‘Y’en à Marre’ en particulier, à procéder à une démonstration de vote afin de démontrer à la face du monde, l’impossibilité de faire voter 428 personnes dans un bureau de vote et ce, dans les conditions normales d’une élection. En reproduisant fidèlement les conditions matérielles d’un bureau de vote, il est possible de démonter point par point le procédé par lequel le Pds compte confisquer le suffrage des Sénégalais.
On peut ne pas être d’accord avec mon raisonnement mais ce qui est sûr, c’est que c’est par ce procédé uniquement que le vote des Sénégalais peut être détourné. Sans le vote multiple du noyau dur acquis à sa cause, Abdoulaye Wade ne bénéficierait que du tiers des suffrages ; ce qui conforte sa volonté d’avoir voulu se faire élire au premier tour avec le quart des suffrages.
Moussa BATHILY tounkasamba@yahoo.fr
Pour une préservation de la paix sociale
Le Sénégal est aujourd’hui à la croisée des chemins.Notre pays se trouve dans une phase cruciale dans sa marche sur le long chemin de la démocratie. L’élection présidentielle de 2012, la troisième depuis l’alternance démocratique de 2000 qui avait contribué à rehausser son aura sur le plan mondial, s’avère être la plus polémique de l’histoire. Sur fond de contestation, de violence, les hommes politiques tiennent le pays en alerte depuis quelque temps. Des violences qui ont même abouti à des morts d’hommes et à l’incarcération, à tort ou à raison, de jeunes.
Je ne m’y aventurerai pas outre mesure. Car il faut que la justice fasse son travail. C’est cela aussi un des principes fondamentaux, mais aussi un des plus élémentaires d’un système démocratique. Ce qui demeure par contre une certitude et que je dénonce outrageusement, c’est que nombre de ces jeunes ont été utilisés par des personnes qui ne sont mus que par leurs intérêts personnels et immédiats.
Nous dénonçons un tel état de fait. Le Sénégal, notre pays nous est si cher. Nous avons consacré les plus belles années de notre vie à le défendre, à œuvrer pour son rayonnement, tant en Afrique que sur les autres parties du monde. Nous ne saurions dès lors rester les bras croisés et regarder les choses se dérouler, sans rien dire, ni faire. A notre niveau, nous ne pouvons que dénoncer et appeler les uns et les autres à plus de raison, de responsabilité et à préserver ce qui unit et qui fonde notre commun vouloir de vivre : la République du Sénégal.
Mes chers concitoyens, cette entité que nous partageons et qui nous a vu naître et qui nous survivra, est ce que nous possédons de plus cher. Nous nous devons de la préserver dans la paix et la dignité, mais également dans le respect de l’autre et des principes qui ont toujours fondé notre existence. C'est-à-dire la tolérance, le dialogue, la concertation. Comme on le dit en Wolof : ‘Watt Gaal Ak Yeggo’ (littéralement : tirer ensemble dans la même direction). Ainsi, il n’y a pas lieu de s’invectiver ni de se tirer dessus. A la place de l’argument de la force, nous appelons à l’usage de la force de l’argument pour que comme toujours, la paix puisse régner dans ce pays.
Maître Abdou Latif MBAYE Pour le Collectif des formateurs et animateurs culturels et sportifs (Cofacs)
UNE AUTRE CAMPAGNE ELECTORALE : LE SENS D’UN COMBAT
Depuis bientôt plus d’un an déjà, la candidature de Abdoulaye WADE à l’élection présidentielle de 2012 était au centre des débats et tous les yeux du pays comme du monde entier restaient rivés sur le verdict du Conseil Constitutionnel qui devait trancher et dire le droit, le vrai droit.
En effet, la question principale qui taraudait tous les esprits était de savoir comment notre loi fondamentale, la Constitution dont le premier gardien n’est personne d’autre que le Président de la République, allait être lue, interprétée et appliquée par les cinq « sages » qui du reste sont nommés par ce même Président de la République, pour se prononcer sur les questions constitutionnelles de notre pays.
A quelques encablures de la date fatidique du prononcé de la sentence, maintes et maintes émissions ont été consacrées à travers les radios et les télévisions ; plusieurs articles ont été produits dans la presse écrite ; et de nombreuses manifestations ont été organisées ; rien que pour essayer de dresser la problématique du troisième mandat du président sortant.
Et pendant tous ces événements que je viens de citer, deux camps se sont dressés l’un en face de l’autre.
Naturellement, le camp de l’actuel pouvoir défendait que le troisième mandat est admis par la constitution, pendant que l’autre camp, celui de l’opposition disait exactement le contraire.
Jusqu’ici les choses sont normales et logiques de chaque côté où l’on se situe au niveau des deux camps.
Mais c’est le 21 juin 2012 que le déclic arriva : un jeune député maire, en l’occurrence Cheikh Bamba DIEYE, secrétaire Général du Front pour le Socialisme et la Démocratie/Benno Jubel (FSD/BJ) s’attache avec de solides chaînes devant les grilles de l’Assemblée Nationale, pour dire non à un projet de loi qui devait être voté, pour mettre en place un ticket présidentiel et instaurer en même temps ce qu’on appelle un tiers bloquant.
Cette image insolite mais fort éloquente, fera le tour du monde et restera gravée dans les mémoires des citoyens , et également dans les annales de l’histoire politique du Sénégal.
Il s’y ajoutera un autre événement deux jours aprés qui verra l’ensemble des forces citoyennes et patriotiques descendre dans les rues, à travers tout le pays, pour fustiger unanimement le « sabotage » de notre Charte Fondamentale qu’est la constitution.
Cela va créer un déferlement populaire jamais vu au Sénégal et fera naître le Mouvement du 23 Juin ( le M23) qui regroupe des partis politiques, des mouvements citoyens et de la société civile, des jeunes rappeurs et musiciens , des imams et des hommes et des femmes simplement épris de justice, de démocratie et de patriotisme.
Ainsi, les choses commencent à être sérieuses, le camp défendant la démocratie et le respect de la Constitution va donc s’élargir et chaque jour, enregistrait des adhérents , et qui chaque jour durcissait le ton jusqu’à aboutir au slogan « non à un troisième mandat pour Abdoulaye WADE ».
Il reste encore quelques jours pour le dépôt des candidatures et pour que le Conseil Constitutionnel se prononce sur la validité de l’ensemble de ces candidatures, y compris celle du Président Sortant.
Les plus sceptiques d’entre nous faisaient voyager leur esprit entre les différents scénaris qui s’offraient à eux par rapport à un troisième mandat ( non compétence des « sages » , invalidation, validation).
Alors que chacun des deux camps restaient sur sa position avec conviction.
Au soir du prononcé de la sentence, le pire arriva, à savoir la validation par le Conseil Constitutionnel, de la candidature de Abdoulaye WADE, lui permettant ainsi de briguer un troisième mandat .
Cette décision perçue comme illégale et anti-démocratique va créer un tel tollé qu’à l’issue des manifestations qui suivirent, les morts commençaient malheureusement à être comptés.
Mais cela a renforcé le M23 dans sa lutte surtout pour ces jeunes qui y ont laissé leur vie parce que simplement ils n’acceptent pas l’injustice, la banalisation de la constitution en tant que Charte Fondamentale qui nous régit nous tous.
C’est pourquoi, des partis politiques au sein du M23 se sont mis d’accord pour faire une campagne électorale à l’unisson avec comme seul leitmotiv que la candidature de WADE est inacceptable car illégitime, illégale et anti-constitutionnelle.
Dés lors, le seul combat qui vaille est celui pour le retrait de la candidature de WADE.
La seule campagne électorale qui vaille dans un tel contexte aussi chargé, c’est une campagne de refus de la candidature de WADE, quoi que cela pourrait côuter comme sacrifices aux différents partis politiques engagés auprés du M23 .
C’est vrai, dans des conditions normales, une campagne électorale se passe autrement, mais situation exceptionnelle égale mesures exceptionnelles, et la majorité des populations qui constituent nos cibles durant la campagne, comprennent bien cela, ou si elles ne le comprendraient pas, il revient aux leaders politiques concernés de faire le travail d’explication et de sensibilisation.
Voilà pourquoi le Candidat Cheikh Bamba DIEYE, Secrétaire Général du FSD/BJ, comme de coutume, s’est engagé résolument, plus que jamais, dans la constance et la responsabilité, à continuer à lutter aux côtés du M23, mettant entre parenthèses la traditionnelle campagne, au profit d’une autre campagne pour le respect de la constitution, pour la préservation des valeurs de morale, d’éthique et d’intégrité, mais surtout pour une paix sociale durable et un pays qui retrouve sa lettre de noblesse en tant que pays certes sous-développé, mais en bonne position à travers l’Afrique et le monde, sur le plan de la démocratie et du respect des droits humains.
C’est cela le sens du combat que mène le FSD/BJ avec à sa tête son Secrétaire Général, en compagnie des jeunes patriotes du mouvement YEN A MARRE, des partis qui restent encore déterminés, des citoyens militants de la démocratie et du respect du droit.
Cela vaut beaucoup plus qu’une campagne électorale avec un programme sans fondements démocratiques, et les enjeux et les résultats escomptés sont sans commune mesure avec un poste de responsabilité fut-ce t-il celui de Président de la République, obtenu dans des conditions macabres et catastrophique, si on laissait la « candidature de la honte et du hold up » passer.
Aujourdhui, le chemin le plus facile c’est de battre campagne pour aller aux élections de la mascarade, et le difficile, qui est le vrai chemin, c’est de s’adonner à cet autre exercice responsable, courageux, mais oh combien citoyen, qui consiste à mener une guerre sans merci à la candidature illégitime et inadmissible du Président sortant, qui doit vraiment et immédiatement sortir …pour de bon.
Mor Ablaye FAYE
FSD/BJ
Comité de Pilotage de Dakar
«Fraudes en 2012 ou la bombe électorale qui va exploser»
« Comment peut-on organiser des élections, y participer et les perdre en Afrique ?» (Omar Bongo)
C'est pendant que j'écrivais ce papier que j'ai lu le texte de Mr Bakar Ndiaye sur la question de la plus grande fraude électorale de notre histoire post-indépendance qui se prépare. Mr Ndiaye, non seulement a raison, mais a aussi interpellé dans son texte, tous les techniciens sénégalais sur la question de la transparence des prochaines élections. J'apporte ici ma modeste contribution au débat. J'ai abordé les questions techniques, surtout celles liées à la biométrie de façon très simple de manière à permettre une compréhension des enjeux en cours. Si le débat l'exige, je reviendrais plus en détail sur toutes les considérations techniques et comment l'expertise de l'UE a été ballottée lors de l'audit du fichier électoral, et les experts de l'opposition floués.
Au début était la carte d'identité numérisée.
Le 31 août 2005, l'Assemblée nationale sénégalaise adoptait le projet de loi instituant la carte nationale d'identité sénégalaise numérisée, qui visait notamment à abroger l'ancienne loi sur la carte nationale d'identité datant de 1962 et à introduire une carte d'identité « moderne et infalsifiable contenant des données biométriques » (Ce qui est totalement faux. Cette carte d'identité n'est ni moderne, ni infalsifiable encore moins ne contient des données biométriques. Nous aurons peut-être l'occasion de le démonter en d'autres occasions). Cette décision devait s'accompagner en même temps de la refonte totale du fichier électoral, dont on disait qu'il serait beaucoup plus fiable parce que basé sur la biométrie. C'est cela qui a été la première grande décision d'arnaque et de mise en place d'un vaste programme de fraudes électorales.
Une biométrie qui ne permet pas de détecter les doublons
Pas moins de cinq (5) Sociétés seront mobilisées : CFAO Technologies pour l'infrastructure technique et la connectivité ; East Shore pour tout ce qui touche l'Imaging et la biométrie ; DELARUE pour le système d'impression et de fourniture des cartes ; Sigma Technologies pour la maintenance du Système et Synopsys pour tout ce qui est traitement et fiabilité des données provenant de la collecte. Et tous ces marchés ont été des marchés de gré à gré, sans appels d'offre.
La DAF qui devait gérer tout ce système, s'est retrouvée dans une nébuleuse de structures, mais surtout ce qui a été plus grave pour la DAF, c'est d'avoir un AFIS (Automated Fingerprint Indentification System), en clair tout le système biométrique qui n'était pas basé sur des formats standards, mais sur un format propriétaire de la société East Shore. Donc les images des empreintes ne pourront jamais être vérifiées de façon indépendante, parce qu'inconvertibles.
Cette biométrie dont les autorités se vantaient tant, avait aussi une limite de taille : le système ne capturait que deux doigts des mains et avait un défaut congénital, celui de ne pas pouvoir reconnaître les inversions d’empreinte, c'est-à-dire, de faire la différence entre un pouce gauche et un pouce droit. Ce qui a fait que le fichier électoral s’est retrouvé avec des doublons qui ne pourront jamais être détectés, parce que la biométrie qui devait permettre de faire le matching est totalement inopérante.
Le fichier actuel est truffé de doublons. Certaines mêmes personnes s’y retrouvent plusieurs fois avec juste quelques variations de noms ou de dates de naissances, mais que le système ne détectera jamais parce que incapable de faire des recherches croisées avec le système biométrique. C’est ce qui a été la porte ouverte à la vaste fraude de 2007 dont l’opposition n’a jamais pu comprendre ce qui était arrivé.
D’ailleurs, la Rapport d’audit de l’UE de 2010 le confirme très clairement. Mais ils ne sont pas allés au bout de leur logique. Les auditeurs de l’UE n’ont jamais pu vérifier l’intégrité de la base de données. Ils n’ont jamais pu établir, de manière indépendante, si la base avait des doublons ou pas. Et c’est pourtant ce qui devait être l’une des missions centrales, car les Sénégalais voulaient savoir si leur fichier électoral était fiable et n’allait pas servir de porte ouverte à la fraude, comme en 2007.
Un vaste programme de fraudes en 2007
Le fichier électoral consensuel de 2000 comptait juste 2. 619. 799 inscrits. En faisant la refonte de 2005 en préparation des présidentielles de 2007, les autorités ont d’abord fait dans la mystification pour dire qu’ils ont pu inscrire 5.000.000 d’électeurs avec 500 commissions d’inscription et que désormais la liste électorale tenait sur 120.000 pages. Tout le système de traitement reposait sur plus de 250 serveurs avec des centaines d’imprimantes. Cette mystification était juste pour justifier les sommes colossales englouties dans les marchés douteux octroyés.
Mais derrière se cachait toute une stratégie de fraudes. En gonflant le fichier électoral de manière aussi démesurée, les autorités du Ministère de l’Intérieur voulaient s’assurer qu’il y aurait suffisamment d’électeurs potentiels sur lesquels s’appuyer pour dérouler le rouleau frauduleux. Mais en ne prenant cependant aucun risque. C'est-à-dire de voir la contrainte de ne pas obtenir au moins le quart des voix des inscrits venir bouleverser toute la stratégie. C’est dans cette optique qu’il faut comprendre le vote de la loi sur le quart bloquant le 3 novembre 2006 à l’Assemblée Nationale, soit 3 mois avant les élections. Il faut rappeler qu’auparavant, Wade avait découplé les élections législatives avec les présidentielles en prenant prétexte des inondations. La vaste opération de fraude de 2007 a consisté, sur la base des données électorales détenues par la DAF de pointer tous les électeurs «réels-fictifs » (parce que dupliqués dans la base mais qu’aucune vérification biométrique ne permet de détecter, comme démontré plus haut, ainsi que les décédés non sortis de la base). Tous ces électeurs ont été ventilés dans des bureaux de vote (« réels-fictifs »), en zone rurale surtout, (mais aussi en zone urbaine) loin des centres où l’opposition est présente.
Le Ministère de l’Intérieur dispose d’une cartographie électorale politique complète. Celle-ci a été définie sur la base d’une expérience électorale de plusieurs années et permet de savoir avec exactitude les zones où l’opposition n’est jamais présente. Parce qu’il faut dire que couvrir 12 000 bureaux de vote demande des moyens humains et financiers énormes que l’opposition, même en mutualisant ses ressources aura des difficultés à réaliser. Ces électeurs «réels-fictifs» vont donc «réellement» voter par le biais de l’Administration électorale qui émarge les listes et établit les PV à transmettre aux commissions de recensement. En zone urbaine, c’est beaucoup plus difficile. Mais là, des brigades (pas des militants) mais des agents de renseignement, transformés en mandataires et autres vérificateurs, parcourent les centres de vote pour voter plusieurs fois, en se débarrassant de «l’encre indélébile» qui n’est indélébile que de nom. Voilà pourquoi le pouvoir n’a jamais voulu entendre parler de spray. Egalement, tous les grands électeurs PDS et leurs affidés ont été également pointés dans la base de données avec des informations complémentaires sur leur numéro de téléphone, leur influence et leur histoire personnelle (pour certains). Les immenses sommes d’argent déboursées avant le scrutin pour «intéresser» tous les grands électeurs, par dizaines de millions ainsi que la collecte des cartes d’électeurs des « soit disant militants» entraient dans cette vaste campagne de fraudes.
Enfin, l’autre élément non moins important a été la définition électronique de la cartographie électorale. Se basant sur sa connaissance des scrutins, le Ministère de l’Intérieur a découpé les centres de vote et bureau de vote en tenant compte de la ventilation des supporters du camp de la coalition SOPI. Des centres et bureaux de vote «speed» où le vote serait rapide ont été créés pour permettre à leurs électeurs de pouvoir récupérer leurs cartes aisément tandis que les opposants connus avaient toutes les difficultés du monde pour récupérer leur carte d’électeur (découragés, nombre d’entre eux abdiquaient). Le jour du vote, les suspectés opposants faisaient des queues interminables, ce qui décourageait la plupart. Et avec les centres et bureaux de vote témoins, le Ministère s’est entouré de toutes les garanties pour les faire voter le plus rapidement afin de disposer en mi-journée des tendances globales et de pouvoir faire des ajustements s’il y a lieu.
Tout cela a été possible grâce à la technologie et aux procédés de fraude modernes. Il faut dire que notre fichier électoral compte environ 3 à 3.5 millions d’électeurs réels (je suis affirmatif sur ce point). Le gap des 1.500.000 électeurs soulevé par la CENA trouve toute sa justification. En effet, les services de la DAF se sont plantés en donnant un mauvais fichier (le bon réellement) à la CENA. Il n’a donc pas été très difficile de faire ce travail de tri en faisant remonter les informations à partir des bases de la coalition SOPI dont l’écrasante majorité des gens ne savaient pas à quoi servaient toutes ces listes qu’on leur demandait. Au niveau même des têtes de pont de la coalition, personne, à part le petit cercle restreint, ne savait pas de quoi tout cela retournait. C’est pourquoi, quand les résultats des élections étaient tombés, non seulement l’opposition avait reçu un coup de massue, mais eux-mêmes n’espéraient pas pouvoir réussir un aussi grand coup. Ils en sont restés bouche bée.
Alors la grande question que beaucoup de nos concitoyens se posent, et que le pouvoir dans sa gigantesque manipulation politique de tous les jours, amplifie, c’est comment alors l’opposition a-t-elle fait pour gagner, avec un tel fichier et un tel dispositif, d’importants bastions lors des Locales du 22 mars 2009 ?
Les Locales de Mars 2009 ou quand le pouvoir a confondu les types d’élection
Rappelons d’abord que c’était le 1er Février 2008, à trois mois des Locales, que le pouvoir avait encore donné un coup de poignard à la transparence (comme en 2007). En effet, un projet de loi modifiant le découpage administratif du Sénégal a été introduit à l’Assemblée Nationale avec l’érection des départements de Kaffrine (région de Kaolack), Sédhiou (région de Kolda) et Kédougou (région de Tambacounda) en régions. Les élections locales, initialement prévues le 18 mai 2008, ont été reportées au 22 mars 2009 subséquemment.
A l’arrivée, toutes les communautés rurales de la Région de Kédougou et du Département de Tambacounda, la majeure partie des communautés rurales des Régions de Kaffrine, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, Louga et Saint-Louis furent remportées par la Coalition Sopi. Avec 237 communautés rurales sur les 370 que compte le Sénégal dans l’escarcelle. Globalement, sur un total de 2. 109. 498 suffrages valablement exprimés, la Coalition Sopi a obtenu 970. 220 voix, soit 48,55 %. la coalition de l‘opposition gagne certes, un nombre important de communautés rurales dans les régions de l’ouest et du centre comme Kaolack, Diourbel et Fatick. Par exemple, dans les Départements de Diourbel, Benno Siggil Senegaal est arrivée en tête sur 7 des 9 communautés rurales ; de Fatick (10 des 13 communautés rurales) ; de Nioro (10 sur 11) et de Kaolack (8 sur 9). Mais la réalité, c’est que la coalition de l’opposition n’a gagné que dans les grands centres urbains. Ceci était déjà la preuve par 9 que Wade était très minoritaire et n’eut été son coup de découpage administratif avec ses trois nouvelles régions, ce serait encore beaucoup plus catastrophique.
La réalité, c’est qu’en 2009, le camp de Wade a été surpris. Malgré la forclusion de l’opposition dans nombre de zones, les gens du pouvoir ne pensaient pas que la fracture avait atteint un niveau aussi important. Aussi, malheureusement (pour eux), ils avaient oubliés que les techniques de fraudes électroniques avec la possibilité de faire voter des électeurs inscrits frauduleusement dans le fichier, ne pouvait pas servir à grand-chose parce qu’on avait affaire à une élection locale. Mais ce qui les a aussi éclaboussés, c’est la fronde et la contestation vigoureuse au niveau de la base avec la défection et les querelles intestines. Ce phénomène a empêché la remontée correcte des informations comme en 2007, mais aussi a même souvent éloigné certains électeurs (qui se sont soit abstenus, soit ont voté opposition pour contester). Il y a eu des chaînons manquants dans le dispositif. Voila pourquoi certains ont payé pour ces fautes.
Fraudes en 2012 ou la bombe électorale qui va exploser
En prévision des Elections de 2012, une révision exceptionnelle des listes électorales a duré du 03 Janvier au 16 Août 2011. Et aucune source officielle n’a permis de connaitre le nombre exact des nouveaux électeurs inscrits. La CENA a publié des chiffre, mais s’est tout de suite rétractée pour dire que les chiffres n’étaient pas officiels. Selon elle, il y aurait eu 285. 706 nouvelles inscriptions, là où toutes les projections parlaient d’au moins un million de jeunes. Mais l’Etat avait systématiquement refusé de faire les efforts pour faciliter cette inscription, y compris en refusant les moyens de l’UE pour aider à inscrire massivement ces jeunes. Pour le pouvoir, c’était risqué de voir arriver ces nouveaux électeurs qui ont grandi sous la contestation des brassards rouges.
Ce qui se prépare du côté du pouvoir est d’une extrême gravité. L’ensemble du dispositif électronique de 2007 est de nouveau en place. Niasse parle du logiciel déjà disponible au niveau de l’ADIE pour préparer la grande mascarade. Non. il ne s’agit pas d’un simple logiciel ! C’est tout un dispositif.
En effet comme en 2007, on va faire croire qu’il y a eu un taux de participation exceptionnelle sur la base des 1. 677 bureaux de vote pour 6. 155 lieux de vote et 5. 080. 294 électeurs. C’est pourquoi d’ailleurs, le Ministère chargé des Elections sort des communiqués dans tous les sens, organise des caravanes de sensibilisation, fait des spots, tout cela pour demander aux électeurs d’aller retirer leurs cartes alors que sur le terrain, le retrait des cartes pose un gros problème. Des cartes sont introuvables par leur destinataire et même certaines cartes ont été expédiées dans d’autres localités. D’autres cartes, surtout de jeunes sont achetées pour déposséder les électeurs suspectés d’être défavorables au régime. On parlerait aujourd’hui de plus 250.000 cartes en souffrance dans les commissions de distribution.
Aussi, comme en 2007 et en 2009, le régime a procédé encore à un redécoupage administratif à quelques mois des élections pour « corriger » les anomalies qui ont permis à l’opposition de faire des percées dans certaines communautés rurales, lieu par excellence d’implémentation de la fraude. Exemple de zones touchées : Sangalkam (Dakar), Bokidiawe (Matam), Djilot et Diakhao (Fatick), Keur Mbouki (Kaffrine), Mboss (Kaolack), Ndiagne (Louga), Guinguineo (Fass, Mboss, Ourour, Panal Wolof et Dara Mboss). Malem Hoddar (Ndiobène Samba Lamo et Ndioum Ngainth), etc.
Le pointage de la base de données électorale va être facilitée, cette fois-ci par l’importante banque de données des ruraux collectée par le camp de Wade à travers l’opération d’arnaque sur le fameux syndicat des agriculteurs. Le recensement avait permis de disposer d’une importante base de données de plus d’un million de personnes avec leurs numéro de téléphone, leur adresse, leur statut matrimonial, la taille de leur famille et autres.
Pour ces élections de 2012, toutes les autres techniques traditionnelles de fraude seront également de la partie. A savoir :
- Créer une confusion dans l’affichage des listes et cacher l’adresse réelle de certains bureaux de vote. Surtout avec le dernier découpage , beaucoup d’électeurs vont se retrouver à changer de bureau de vote ou a devoir se déplacer dans un autre centre de vote.
-Le matériel de vote va arriver tardivement dans certains bureaux de vote avec la double intention de ralentir les opérations de vote dans les zones suspectées défavorables d’une part, mais aussi de faire trainer le scrutin jusque tard dans la soirée afin de pouvoir le prolonger par arrêté et de procéder aux ajustements nécessaires. Parce qu’à cette heure, ils auront fini d’avoir les tendances lourdes avec les bureaux témoins et les bulletins laissés dans les poubelles des isoloirs que des experts déjà recrutés se chargeront d’aller décompter et de faire des projections.
-Les morts qui sont dans le fichier vont continuer de voter. Parce qu’ils n’y ont pas été expurgés.
- Etc.
Wade gagnera au 1er tour
Ceux qui pensent que les élections du 26 février 2012 seront juste un scrutin et qu’il faut aller battre Wade par les urnes, ceux-là se trompent lourdement. Il y a toute une logistique de fraudes électorales très sophistiquée derrière Wade. Et comme il le dit lui-même depuis lors, il prépare toutes les opinions à passer dès le 1er tour. Il a déjà réuni toutes les conditions pour un pareil coup « d’état électoral » après son coup d’état constitutionnel.
Wade, s’il participe à ces élections, va les gagner dès le 1er tour. La thèse d’aller sécuriser le vote est un leurre. Les bureaux de vote où le pouvoir va frauder sont des bureaux « réels-fictifs ». Les artifices de la fraude massive en préparation seront imparables pour l’opposition. Parce qu’il sera presque impossible de réunir les preuves. L’opposition n’a pas accès au fichier électoral « réel » avec la possibilité de pouvoir convertir les empreintes des inscrits dans un format standard et de faire les comparaisons sur l’intégralité de la base de données. Le Conseil Constitutionnel est déjà dans la poche du pouvoir ; et des magistrats agissant au niveau intermédiaire sont déjà prêts à faire le travail. Les observateurs dont on parle ne feront que valider les résultats proclamés par le Conseil Constitutionnel, en déclarant qu’il y a eu quelques irrégularités mais que cela ne remet pas en cause la fiabilité du scrutin.
Par Papa Demba GASSAMA -
Expert en Réseaux Informatiques et Spécialiste en Identification biométrique - Etats Unis -
shamptonmelissa@gmail.com