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atteintes graves aux droits humains & liberté

atteintes graves aux droits humains et aux libertés démocratiques 
LeQuotidien : Mardi 13 Mai 2008 
CONf’ A PARIS - Pour empêcher Karim Wade de succéder à son père : Aïssata Tall Sall appelle à une mobilisation populaire  
La porte-parole du Parti socialiste (Ps) veut que l’initiative portée par des députés non- inscrits de l’Assemblée, soit transformée citoyenne et populaire. Au cours d’une conférence tenue dimanche à Paris, Aïssata Tall Sall a, en clair, appelé tous les Sénégalais à empêcher une transmission du pouvoir de Wade à son fils. Elle est également longuement revenue sur la crise alimentaire qui secoue le pays. Elle a notamment déclaré que si les prix sont plus élevés au Sénégal que dans la sous-région, c’est parce que les produits sont surtaxés pour «entretenir le régime».  
Oui à Karim Wade, s’il veut être un jour président du Sénégal, parce qu’il est citoyen comme tous les autres ! Mais, non au fils qui succède directement à son père ! Dans son discours sur la succession de Wade, la porte-parole du Parti socialiste (Ps), Me Aïssata Tall Sall a beaucoup varié. Fini le temps où elle pensait qu’on ne peut pas empêcher un citoyen sénégalais, quel qu’il soit, d’être candidat à la magistrature suprême. Place maintenant à la radicalisation ou plutôt au «oui… mais». Dimanche après-midi, lors d’une conférence publique tenue au siège du Ps français, la camarade de Tanor Dieng a appelé à faire barrage à une succession de Wade par son fils. En langage clair, si Karim veut être président, il doit attendre cinq ou dix ans après le départ de son père. D’ailleurs, l’avocate a applaudi des deux mains l’initiative de l’opposition parlementaire qui s’inscrit dans le même sens. Cette initiative récemment rendue public par des députés non-inscrits, consiste à légiférer sur la succession du président de la République. Elle viserait à empêcher le président de la République de se faire succéder directement par sa progéniture. Mais pour l’avocate, cette initiative est si louable qu’elle devait être portée par le peuple lui-même. «J’en appelle à la transformation de cette initiative parlementaire en initiative populaire et citoyenne», lance-t-elle. Elle exhorte ainsi les citoyens sénégalais à manifester ostensiblement leur désapprobation par rapport à un éventuel passage du témoin du père au fils. «Mais nous sommes quand même en Afrique dans des situations particulières où nous avons vu un peu partout des héritages politiques se transmettre de père en fils ; je n’ai pas besoin de les citer», argumente-t-elle. Avant d’ajouter: «Il faut mettre des garde-fous. Il ne faut pas que nos démocraties se transforment en démocraties dynastiques.» Dans son raisonnement, la socialiste ratisse, cependant, large. Il ne s’agit pas seulement d’empêcher le fils de succéder au père, mais il faut faire de sorte que «même son allié direct, c’est-à-dire son parent, son ascendant ou son descendant» ne puisse pas prendre directement la place du Président : «Dans la Constitution du Sénégal, il y a des conditions pour être Président. Avant un certain âge, on ne peut pas compétir. Alors pourquoi mettrions-nous des garde-fous pour l’âge et pas d’autres garde-fous pour éviter des dérives ? Cela doit pouvoir se faire.» Cette détermination, la socialiste la met sur le compte de la nouvelle stratégie de l’opposition.  
Désormais donc, exit une «opposition de communiqués», car le Front Siggil Senegaal (Fss), annonce-t-elle, a mis en place un plan d’action pour faire face au régime libéral. Ce plan consistera à occuper en permanence le champ de l’action politique et le terrain politique pour porter les revendications du Fss. «Nous allons occuper la rue. C’est l’espace qui nous est offert pour porter nos revendications que nous trouvons légitimes et justifiées.» Devant un militant du Pds et un du Rewmi, noyés dans la foule de nombreux militants de l’opposition (Ps, Afp, Ld/Mpt, Msu) et membres de la société civile, Aïssata Tall Sall est revenue sur les points saillants de l’actualité du pays. Elle parlera à tour de rôle du «coûteux» sommet de l’Oci, de l’importance de la Fao pour les pays pauvres, etc. Mais, c’est sur la crise alimentaire qu’elle aura consacré les trois quarts de la durée de son intervention. «Les gens sont fatigués parce qu’ils sont vaincus par la vie chère qui a mis leur moral à zéro», a-t-elle lancé, en introduisant ce thème. Avant d’énumérer les facteurs exogènes (hausse du baril du pétrole, manques de céréales dans le monde ou encore les biocarburants). Mais, pour autant, le gouvernement a tort de se réfugier derrière ces facteurs communs au monde entier pour expliquer les causes de la crise alimentaire, car il avait largement la possibilité de juguler celle-ci, juge la socialiste. Elle a notamment rappelé le cri d’alarme lancé par la Fao en février 2006, pour prévenir la crise alimentaire qui menaçait dans 36 pays du Sud dont le Sénégal. «Pourquoi le gouvernement ne s’est pas préparé alors?», interroge Me Sall. Dans le même registre, la socialiste affirme haut et fort que si les prix sont plus élevés au Sénégal que dans les autres pays de la Cedeao, c’est parce que tout simplement les produits sont surtaxés pour «entretenir le régime». Preuve à l’appui, elle brandit un document de la Banque mondiale qui stipule que les prix sont 2,4 fois plus élevés chez nous que dans le reste de la région. Ce qui lui fait dire : «Au Sénégal, le problème n’est plus de savoir si on mange les trois repas quotidiens, mais si on assure un de ces trois repas.» Mme Sall poursuit sur la même lancée en expliquant pourquoi la crise est plus ressentie dans le monde rural, qui est aujourd’hui à «l’agonie». Pour elle, c’est la faute aux différentes politiques agricoles du régime de l’Alternance. Culture de l’arachide, du manioc, du maïs avec «des semences destinés au bétail», Bissap, Tabanani, plan Reva, plan Goana, Me Sall a passé au crible toutes les «inventions» de Wade. Diagnostic : «En huit ans de politique erratique, Wade a mis le monde rural à genoux. Il a tout désarticulé sans aucune assistance en semences et en engrais aux paysans.» Pour faire face à cette crise, la socialiste décrète que le Goana est mort-née. Le Président a pêché sur le fond et la forme, soutient-elle, car les principaux consultés, les paysans, n’ont pas été concertés. Me Sall reste convaincue que la solution la plus urgente reste la réduction du train de vie de l’Etat. Et les taxes sur les billets d’avion qui rapporteraient 100 milliards par an, permettraient de venir en aide aux Sénégalais, croit-elle. Dans le moyen terme, il faudrait gérer en «bon père de famille», les «maigres» ressources du pays.  
Auteur: Thierno DIALLO  
 
SudQuotidien : Mardi 13 Mai 2008 
PROJET DE REVISION DE LA DUREE DU MANDAT PRESIDENTIEL - Pourquoi ?  
La dernière réunion du Conseil des ministres du vendredi 9 mai, a adopté un Projet de loi constitutionnelle modifiant l’article 27 alinéa 1 de la Constitution Cette disposition viserait, selon l’entourage du Président Wade, à faire passer la durée du mandat du Chef de l’Etat de 5 à 7 ans. La question qui divise est celle de savoir si cette modification doit nécessairement passer par voie référendaire ou par l’Assemblée nationale. Le flou du texte donne lieu à toutes sortes d’interprétations. Après la dissolution programmée de certains conseils municipaux, en dehors de toute légalité, l’on peut se demander qu’est-ce qui motive le Président Wade avec cette autre initiative qui fera probablement couler beaucoup de salives ?  
S’achemine-t-on vers une nième modification de la Constitution du pays ? L’examen, puis l’adoption, en conseil des ministres du vendredi 9 mai dernier, du Projet de loi constitutionnelle modifiant l’article 27 alinéa 1 de la Constitution, porte à le croire. 
Aussitôt prise, cette décision a fait l’objet de précisions de la part de l’entourage du Chef de l’Etat, en l’occurrence son porte-parole, Me El Hadj Amadou Sall qui a souligné sur les ondes d’une radio privée de la place que cette disposition vise à faire passer la durée du mandat du président de la République de 5 à 7 ans, renouvelable une fois. Ce dernier de préciser que dans l’un ou l’autre cas, cette modification envisagée ne concerne pas le mandat en cours. 
A quelle version de la Constitution se fier ? 
En effet, voilà ce que dit l’article 27, alinéa 1 : « La durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire ». La version ci-dessus est dans le texte constitutionnel se trouvant dans le site du gouvernement et c’est celle-ci qui serait dans le JOURNAL OFFICIEL. Une autre version se trouve dans le Net. Il suffit d’utiliser le moteur de recherche « google » en mettant « la Constitution du Sénégal » pour lire dans l’article 27, alinéa 1 de notre Constitution ce qui suit : « La durée du mandat du président de la République est de cinq ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire ou constitutionnelle, » Cette deuxième version – si c’en est une – introduit une deuxième possibilité : c’est la saisine de l’Assemblée nationale par « loi constitutionnelle ». 
A qui profite le flou ou la confusion ? 
A quelle version de la Constitution faut-il se fier ? Car si la première qui est publiée dans le Journal Officiel fait du référendum un passage obligatoire pour modifier cette disposition du Texte Fondamental, la seconde permet de la contourner et de prendre le raccourci de l’Assemblée nationale où la majorité doit toujours servir à quelque chose. Cette deuxième version est sujette à interprétation. La réaction du Pr Babacar Guèye et du Constitutionnaliste Ismaïla Madior Fall, en est la preuve. Réagissant sur les ondes de la radio Sud Fm, le premier a affirmé que l’utilisation de la loi constitutionnelle est bien possible pour modifier l’article 27, alinéa 1 de notre texte Fondamental. Argument que le Constitutionnaliste Ismaïla Madior Fall balaie d’un revers de main. Pour lui, le texte publié dans le Journal Officiel est la bonne version, par conséquent la voie référendaire est un passage obligé pour modifier la Constitution. 
Pour le Pr El Hadj Mbodj, constitutionnaliste, si la Constitution est sujette aux interprétations, parfois les plus fantaisistes, la raison est à chercher dans les errements qui ont accompagné la rédaction de notre texte fondamental, celui qui a été soumis à référendum le 22 janvier 2001. « Les dispositions sont libellées en des termes obscurs ce qui permet n’importe quelle manœuvre », dit-il, avant de préciser que l’idéal aurait été de soumettre à référendum cette modification que de donner à l’Assemblée nationale la possibilité de le faire. 
Les articles 103 et 104 
En plus, le vocable « cette », de l’alinéa 1 de l’article 27 de la Constitution (La durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. 
Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire ) renvoie à quoi ? A la durée du mandat ? ou au renouvellement du mandat ? Le flou demeure entier et profite visiblement à l’initiateur de ce nième tripatouillage de la Constitution. 
Et l’article 103 ne nous sort pas non plus de l’auberge. Il y est (titre XII – de la révision) indiqué que « L’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République et aux députés. 
Le Premier Ministre peut proposer au Président de la République une révision de la Constitution. Le projet ou la proposition de révision de la Constitution est adopté par les assemblées selon la procédure de l’article 71. La révision est définitive après avoir été approuvée par référendum. Toutefois, le projet ou la proposition n’est pas présenté au référendum lorsque le Président de la République décide de le soumettre au Parlement convoqué en Congrès. 
Dans ce cas, le projet ou la proposition n’est approuvé que s’il réunit la majorité des trois cinquièmes (3/5) des suffrages exprimés… ». 
Et l’article suivant, le 104 précise (titre XIII –dispositions transitoires) que « Le Président de la République en fonction poursuit son mandat jusqu’à son terme ». 
Pourquoi ? 
L’on peut alors se demander pourquoi Me Wade a envisagé la modification de la loi fondamentale sachant que celle-ci ne concerne pas le mandat en cours ? Sachant qu’il est peu probable de se représenter en 2012, puisque difficile d’échapper à la loi implacable de l’usure du pouvoir. La vérité de la nature prendra le dessus sur les artifices des humains. 
On ose croire qu’il ne fait pas dans la diversion pour détourner l’opinion de l’essentielle : trouver réponse à la flambée des denrées de consommation courante, s’interroger sur la pertinence de la Goana comme solution à la crise alimentaire ? Wade veut-il ravir la vedette aux tenants des Assises Nationales dont l’ouverture est prévue dans moins de deux semaines ? 
Le Chef de l’Etat s’est-il rendu compte du fait que la dissolution envisagée de certains conseils municipaux, en dépit de quelques réactions sporadiques, n’a pas suffisamment mobilisé les énergies – surtout celles de l’opposition – comme il l’aurait souhaité ? 
La « corruption » des journalistes Sénégalais qui figurerait en bonne place, selon certaines indiscrétions, dans l’autobiographie du Président et dont la cérémonie de dédicace a mobilisé presque toute la République, fera probablement partie de cette stratégie de diversion. 
Mais après la récréation, l’ivresse suscitée par le tourbillon de la manipulation ; lorsque la raison reprendra ses quartiers, il y a toujours une question qui s’imposera à nous : et après ? C’est la marque de lucidité. Et voilà que le désert s’ouvre devant nous et aucun palliatif « ailé » ne peut le survoler. Attention, le désert avance, gare à celui qui arrête le désert ! 
Auteur: Bacary Domingo MANE  
 
Nettali : Mardi 13 Mai 2008 
CONSTITUTION - ECLAIRAGES - Pr Ismaéla. M. Fall : " Le référendum est la seule voie pour modifier l’article 27"  
Les pieds dans le plat. Le constitutionnaliste Ismaéla Madior Fall, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar soutient que l’article 27 de la Constitution ne peut être modifié que par le peuple et seulement par voie référendaire. Pour ce spécialiste du droit Constitutionnel, cela ne saurait faire l’objet d’interprétations. Nous vous proposons in extenso le texte. 
Il a été annoncé dans le communiqué du Conseil des ministres de la semaine passée le projet de modification de l’article 27 de la Constitution qui prévoit la durée du mandat présidentiel et consacre le principe de la limitation à deux du nombre de mandats que le Président peut exercer. D’après les explications supplémentaires fournies, la révision constitutionnelle envisagée irait dans le sens de l’allongement de la mandature du président de la République de 5 à 7 ans et, par voie de conséquence, de la restauration du septennat qui a été, dans l’histoire du Sénégal, en vigueur entre 1960 et 1963 et de 1992 à 2001. L’évocation de cette question mérite un éclairage qui peut être décliné en trois questions-réponses. 
1. Quel est le vrai contenu du vrai texte constitutionnel ? Dans cette affaire, deux textes ont été présentées à l’opinion : le texte de l’article 27 du projet de Constitution publié dans le JORS n° 5956 du 18 décembre 2000 et qui est détenu et même commenté par de nombreux sénégalais qui se lit « La durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire ou une loi constitutionnelle ». Le second texte qui est le seul valable est la loi n ° 2001-03 du 22 janvier 2001 portant Constitution promulguée et publié dans le JORS n° spécial 5963 du lundi 22 janvier 2001 qui contient la même disposition qui s’arrête à « loi référendaire ». Sur ce point, toute ambigüité doit être éradiquée : le texte qui fait foi est bien la Constitution promulguée le 22 janvier 2001 qui prescrit la voie référendaire comme la seule susceptible d’être empruntée pour opérer un quelconque changement relatif à cet article. Il n’est pas besoin d’être juriste pour savoir qu’un projet de texte n’a aucune valeur juridique et s’efface devant un texte promulgué et entré en vigueur. 
2. Quelles sont la signification et la portée de cette disposition ?Pourquoi ce verrou de l’article 27 par un référendum a-t-il été introduit dans la Constitution ? La réponse se trouve dans l’histoire constitutionnelle du Sénégal en général et l’histoire du statut du Président de la République en particulier. La formule rédactionnelle de l’article 27 de la Constitution approuvée par le peuple sénégalais le 7 janvier 2001 vise deux objectifs : Il s’agit d’abord de stabiliser définitivement le mandat du Président de la République à une durée qui correspond à la respiration démocratique moderne. Par le passé, le mandat du Président de la république a connu une instabilité dans sa durée : 7ans entre 1960 et 1963, 4 ans entre 1963 et 1967, 5 ans entre 1967 et 1992, 7 ans entre 1992 et 2001 et 5 ans à partir de 2001. Après l’alternance, le Constituant a, dans la ferveur démocratique, voulu inscrire la durée du mandat du Président de la République du Sénégal dans une séquence temporelle définitive de 5 ans. C’est une durée qui s’inscrit dans la tendance universelle d’instauration du quinquennat (France et la plupart des pays africains), du quadriennat qui est la norme dans les pays anglo-saxons ou d’un sexennat ou encore d’un septennat mais non renouvelable comme on le voit en Amérique latine. En tous les cas, il est question d’éviter de trop longs règnes comme cela a été décrié puis abandonné en France et dans bien d’autres pays africains comme le Sénégal. A la lumière de ces considérations, vouloir restaurer le septennat qui a été remis en cause par un fort consensus national en 2000 et qui est abandonné par la plupart des pays en modernisation politique procède d’un recul qui ne répond à aucune rationalité démocratique. Au fil de l’évolution des régimes politiques, il est admis que le quinquennat est une bonne mesure conforme à la temporalité républicaine ni trop longue, ni trop courte. 
Par ailleurs, l’article 27 vise par ailleurs à sacraliser le principe de la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels qui existe dans la plupart des démocraties qui élisent leur Président au suffrage universel (USA, pays de l’Amérique latine, majorité des pays d’Afrique). La particularité du Sénégal c’est que la clause limitative du nombre de mandats à deux n’a jamais été suivie d’effectivité parce qu’alternativement instituée et remise en cause. C’est ainsi qu’elle a été instituée pour la première fois en 1970 mais remise en cause en 1976, ré-instituée en 1992 et encore remise en cause en 1998. En 2001, s’inscrivant dans une perspective de rupture, le Constituant sénégalais a voulu désormais inscrire le principe de la limitation des mandats présidentiels deux dans le marbre constitutionnel ou à tout le moins le mettre à l’abri de manipulations malsaines, en ne conférant la possibilité de le modifier ou d’y revenir qu’au peuple sénégalais par le biais du référendum. C’est l’une des très rares innovations de la Constitution post alternance. Remettre en cause cette intangibilité somme toute relative d’une disposition aussi importante consiste à ruiner l’apport de la Constitution du 22 janvier 2001 au patrimoine constitutionnel du Sénégal. Il est vrai qu’ici l’intention de garantir la rigidité et l’intangibilité de la clause limitative du nombre de mandats est louable mais moins forte que dans des pays comme la République démocratique du Congo ou la Mauritanie qui ont purement et simplement choisi de proclamer l’impossibilité de toute révision de ladite clause. 
3. Une interprétation de l’article est-elle possible pour contourner la voie référendaire ? 
Il faut tout de suite répondre par la négative. Certains interprètes ont tenté de faire prévaloir que l’exigence de la révision par voie référendaire nettement affirmée à travers la formule « cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire » ne s’applique qu’à la deuxième phrase de l’article qui prévoit que « le mandat est renouvelable une seule fois » et non à la deuxième phrase en vertu de laquelle « la durée du mandat du Président de la République est de cinq ans ». Cette interprétation est irrecevable pour deux raisons. Il s’agit d’une disposition claire qui n’a pas besoin d’être interprétée. On n’interprète pas ce qui est clair. Lorsqu’un texte finit d’exposer une disposition (c’est-à-dire une norme ou des règles) et prévoit que cette disposition (c’est-à-dire en l’occurrence la fixation de la durée du mandat à 5 ans et la limitation des mandats deux) ne peut être révisée que par une loi référendaire, il n’y a place à interprétation, même pour les exégètes les plus passionnés. L’erreur des interprètes défendant la thèse d’une possible interprétation résulte du fait qu’ils ont considéré que les deux règles énoncées (quinquennat et limitation des mandats) sont dans deux alinéas différents (la première règle dans l’alinéa dans 1er et la seconde règle dans le second alinéa) et que la disposition imposant le référendum, par une proximité grammaticale et rédactionnelle avec le second alinéa, ne s’appliquerait qu’à ce dernier. Il s’agit d’une erreur monumentale parce que les deux règles se trouvent enfermées de façon ferme dans un seul et même alinéa. En effet, les deux phrases se suivent sur la même ligne. Donc, l’exigence du référendum contenue à l’article 27 in fine s’applique aux deux règles énoncées plus haut dans l’unique alinéa précédent. Au total, aussi bien la modification de la règle du quinquennat que celle de la clause limitative du nombre de mandats présidentiels requièrent la consultation du peuple sénégalais seul habilité à en décider par le biais d’un référendum. 
Prof. Ismaila Madior Fall Agrégé des Facultés de droit Université Cheikh Anta Diop 
Auteur: Nettali  
WalFadjri : Mardi 13 Mai 2008 
Engagements institutionnels du candidat Wade : Les derniers reniements du Maître  
L’alternance politique a vécu. Elle a, depuis peu, fait place nette à l’alternative. Mais, comme une pièce de musée, ce terme tant chanté ne sert plus qu’à orner les discours politiques ou comme élément d’analyse dans une perspective historique. Tellement elle a été vidée de sa substance à coup de touches et de retouches de ce qui, dans un Etat, doit servir d’acte fondateur. En effet, considérée comme un vulgaire torchon, la Constitution va subir sa énième révision sous peu. Il s’agit, lors de cette treizième modification en sept ans, de ramener le mandat présidentiel à 7 ans. Ce qui nous pousse à faire le décompte pour voir ce qu’il en reste du programme sur la base duquel Me Wade a été élu le 19 mars 2000. 
 
Instauration du régime parlementaire. 
Dans le programme de la Coalition alternance 2000, l’un des éléments de rupture qui avaient convaincu plus d’un à voter pour le changement, c’était la suppression du régime présidentiel et son remplacement par un régime où l’Assemblée nationale, émanation des populations, exercerait la réalité du pouvoir. Ainsi, il avait été convenu entre les différents segments de la coalition victorieuse la mise en place d’institutions qui subiraient moins le poids de l’Exécutif. Il s’agissait, en quelque sorte, de revenir au régime qui avait cours entre 1960 et 1962, année de la rupture du tandem Senghor-Mamadou Dia. Mais, une fois installé à la tête de l’Etat, Me Wade tournera le dos à cet engagement et intégra dans sa Constitution tous les éléments d’un régime présidentiel fort. Flairant le coup, le Grand Maodo Mamadou Dia et Amath Dansokho appelèrent à voter contre le texte que le président de la République projetait de soumettre au référendum. Mais, cela n’y fit rien. La Constitution qui donne naissance à la troisième République sénégalaise sera approuvée à une écrasante majorité par les populations par voie référendaire le 7 janvier 2001. Elle fut promulguée le 22 janvier de la même année.  
Suppression du quart bloquant  
Pour être élu président de la République, il faut obtenir la majorité des électeurs plus un représentant le quart des inscrits. Une telle disposition qui se donne pour objectif de renforcer la légitimité du nouveau président de la République avait été introduite dans la Constitution après la concertation entre partis politiques présidée par feu Kéba Mbaye et qui donnera naissance au code électoral consensuel. Forts de leur majorité à l’Assemblée nationale, les socialistes abrogèrent cette disposition. Et Me Wade, sous son manteau de redresseur de torts, prit sur lui de la faire revenir une fois au pouvoir. Ce qu’il fit en 2001. Avant d’y revenir en 2006. Comme arguments, les nouveaux idéologues du régime évoqueront le fait que le fait de s’inscrire sur les listes électorales ne vaut pas à lui seul intention de voter. Comme au bon vieux temps du parti unique, la majorité libérale ne se le fit pas expliquer le topo pour biffer cet alinéa du texte constitutionnel.  
Dissolution du Sénat  
C’est l’une des mesures qui ont valu son impopularité au Ps et contraint ce dernier à un fatal second tour. Frappé de plein fouet par le Plan d’austérité Sakho-Loum, le Sénégalais lambda ne comprenait pas, en effet, que l’Etat augmente son train de vie en se permettant des dépenses de prestige surtout pour caser des militants à la légitimité douteuse. La Ca 2000 puis le Fal promettent de supprimer cette institution budgétivore. Robin des bois, Me Wade en fait son affaire personnelle. Il la dissout d’un trait de plume. Mais, c’est pour la restaurer le 31 janvier 2007 sous des oripeaux moins reluisants pour un démocrate : 35 sénateurs sur cent sont élus par un second collège ; les 65 restants lui doivent leur nomination.  
Suppression du Conseil économique et social  
Dans la batterie d’engagements pris par le Fal figure en bonne place la suppression du Conseil économique et social. Arrivé au pouvoir, Me Wade ne perdit pas de temps pour matérialiser cet engagement. Le 9 mai 2003, il fit remplacer l’institution que dirigeait Famara Ibrahima Sagna par le Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales dont l’essentiel des membres était nommé par lui. C’est ce qui s’appelle reprendre par la main gauche ce que l’on a jeté par la droite.  
Réduction du nombre de députés  
Par la grâce de l’amendement Niadiar Sène, le régime socialiste avait porté le nombre de députés de 120 à 140. Une mesure qui lui valut une levée de boucliers de la part de larges franges de l’opinion en butte à l’impératif de survie. La Ca 2000 d’abord, le Fal ensuite promirent de ramener le nombre à 120. Leur candidat, Abdoulaye Wade, s’engage à en assurer l’effectivité…jusqu’en 2006 où il fit voter par sa majorité une loi ramenant le nombre à 150, c’est-à-dire 10 de plus que ce qu’il décriait.  
Restauration du quinquennat  
La Constitution de 2001 avait ramené la durée du mandat de 7 à 5 ans. Me Wade ne se l’appliqua pas préférant faire jouer la non-rétroactivité des lois. Réélu en 2007 pour un second mandat de 5 ans, le même projette de réviser la disposition constitutionnelle pour restaurer le septennat.  
Ainsi, les seuls bastions demeurés jusque-là imprenables –pour combien de temps encore ? - face au bulldozer libéral sont la loi qui interdit à un député de démissionner de son parti et de continuer à conserver son mandat et la limitation du nombre de mandats à deux. Encore que sur le premier, un amendement initié par le jeune député Samba Bathily avait tenté de le faire tomber. Avant de faire flop.  
Auteur: Ibrahima ANNE  
WalFadjri : Mardi 13 Mai 2008 
Prix de l’électricité : Une hausse en vue  
Du fait de la fluctuation du prix du baril et du renchérissement des intrants de fabrication de l’électricité, le prix de l’électricité pourrait connaître une augmentation. La révélation est du président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité, Ibrahima Thiam. 
L’avenir s’assombrit pour le peuple sénégalais. Déjà en proie à des difficultés existentielles liées à la cherté de la vie et à ses effets dévastateurs, voilà que le prix de l’électricité va encore grimper. Le président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité au Sénégal, en a fait la révélation, vendredi, à Saint-Louis. ‘L’électricité est chère du point de vue des intrants qui contribuent dans sa fabrication. A titre d’exemple, les charges de combustibles de Senelec représentaient, il y a trois ans, à peu près 34 % des charges totales et aujourd’hui, on est à 47 % du poids du combustible sur les charges totales. Il y a un an, le baril de pétrole coûtait 63 dollars, aujourd’hui, on est à 125-126 dollars. Cela veut dire qu’en moins d’un an, on a pris 100 % de hausse sur le combustible à la Senelec. Nous avons un parc de production qui fait pratiquement 92 % de combustible là où la production de Manantali est marginale par rapport aux besoins des Sénégalais. Ce qui fait que nous avons une électricité qui coûte cher et qui, à court terme, va coûter encore plus cher’, annonce le président de la Crse.  
Toutefois, Ibrahima Thiam déclare que ‘l’Etat a pris toutes les dispositions, surtout du point de vue de la diversification pour avoir d’autres sources de production, notamment à partir du charbon. Nous avons signé, récemment, un contrat d’achat d’énergie pour 125 Mégawatts de centrale à charbon. Cette capacité va être portée à 250 Mégawatts. Nous avons une loi pour la promotion des énergies renouvelables et nous comptons mettre en œuvre deux projets éoliens dont l’un dans la région de Saint-Louis de 15 Mégawatts. Nous avons également deux projets de production d’électricité à partir de la biomasse’, fait remarquer M. Thiam. Pour atténuer le coût de l’électricité, au Sénégal, la coopération sous-régionale sera mise à contribution. ‘Du point de vue de la coopération régionale, nous allons interconnecter nos réseaux avec ceux des autres pays de l’Afrique de l’Ouest. Ce qui nous permet, également, de bénéficier des échanges et d’avoir une électricité moins chère. Compte tenu de la dotation privilégiée qu’ont des pays comme la Côte d’Ivoire ou le Nigeria en matière de pétrole, nous pouvons avoir l’électricité moins cher’, soutient-il.  
Mais, signale Ibrahima Thiam, ‘les Sénégalais ont pu noter une amélioration nette de la qualité de service. C’est indéniable. Cela est dû à des investissements importants que le gouvernement a consentis et grâce à un appui conséquent pour le maintien des tarifs au niveau où ils sont actuellement.  
Senelec est en train de résorber son retard. Aujourd’hui, nous avons une disponibilité en matière de production supérieure à l’offre. Et nous pensons que cela va se consolider davantage dans les prochaines semaines’, assure le président de la commission de régulation du secteur de l’électricité au Sénégal. Au demeurant, Ibrahima Thiam de conseiller que ‘nous devons tirer les bons aspects de cette crise pétrolière pour modifier nos comportements vis-à-vis de l’électricité. C’est un produit qui est cher, qui occupe une part importante dans la consommation des ménages. Il faudrait que nous rationalisions l’utilisation de l’électricité’.  
D’ailleurs, explique Ibrahima Thiam, un important programme d’efficacité énergétique vient d’être lancé par le gouvernement. Et, il faut également que le programme d’efficacité énergétique qui vient d’être lancé par le Premier ministre soit suivi d’effets. A savoir la labellisation, avoir des lampes à basse consommation et se doter d’équipements qui produisent le même service que les anciens équipements mais qui consomment moins d’électricité. Dans ce dessein, Ibrahima Thiam révèle qu’ ‘au niveau de la Senelec, on a demandé que l’ensemble des foyers soit équipé de lampes basse consommation. Les gens doivent aussi faire l’arbitrage entre du vieux matériel électroménager réformé ailleurs qui consomme plus d’électricité et du matériel neuf, plus cher, mais qui consomme moins de courant. Il y a un travail de sensibilisation et d’information qu’il convient de faire. Et, il y a que nous allons changer carrément le mode de tarification de l’électricité pour que le prix reflète réellement le comportement du consommateur. Jusqu’à présent, nous avions une consommation dégressive. C'est-à-dire que, plus vous consommez, les derniers kilowatts/heure vous coûtent moins cher, alors qu’ils reviennent plus chers à la collectivité. Maintenant, on va inverser la tendance : les premiers kilowatts/heure vont coûter moins cher. Et si vous consommez beaucoup plus, vous allez payer beaucoup plus. C’est un chantier qui va être mis en œuvre dans les deux ou trois prochains mois’, certifie M. Thiam.  
Auteur: Gabriel BARBIER  
WalFadjri: Mardi 13 Mai 2008 
Tanor Dieng sur la démocratie en Afrique : ' Conjurer la tentation totalitaire'  
A l’origine de cette réflexion, une légitime appréhension fondée sur le constat d’une régression inquiétante de la démocratie en Afrique : un peu partout sur le continent, l’arbitraire, l’unilatéralisme et l’autoritarisme gagnent du terrain alors que les principes démocratiques vacillent ou reculent.  
Il ne faut pourtant pas se méprendre sur les véritables causes de la régression démocratique sur le continent. Elle est plus le résultat d’une tentation despotique que d’un essoufflement du projet démocratique en soi.  
C’est que partout où cela a été relevé, ce sont les régimes en place qui tentent de faire le deuil de la démocratie dans le but de rester indéfiniment au pouvoir. Bien souvent, pour ne pas dire dans tous les cas, les atteintes aux normes démocratiques couvrent une stratégie de perpétuation des régimes en place inspirée par leur goût immodéré pour le pouvoir ou par la crainte de devoir, une fois dépourvus de l’immunité que leur confère leur mandat, répondre de leurs actes devant les juridictions.  
Cette obsession explique en partie la grave crise socio économique que traverse actuellement la plupart des pays du continent. Cette crise, synonyme de perte de pouvoir d’achat et d’insécurité alimentaire, est particulièrement révélatrice de la profonde fracture entre les pouvoirs en place et les citoyens. A ce sujet, la responsabilité des dirigeants africains est de tout premier ordre en ce qu’ils consacrent et mobilisent la totalité de leur énergie, des ressources publiques et des forces de l’ordre instrumentalisées dans une répression aussi aveugle que gratuite aux seules fins de conservation du pouvoir au lieu de s’attaquer résolument aux projets de développement économique et social. C’est à cette aune-là qu’il faut analyser l’absence de solutions perspicaces et efficaces pour anticiper, et le cas échéant, freiner la hausse des prix des denrées et produits de grande consommation et la crise alimentaire actuelle.  
Or cette situation, du fait des enjeux de survie qu’elle comporte pour les populations, peut être source d’instabilité pour nos pays. Il ne fait, en effet, aucun doute que celles-ci, excédées d’attendre des solutions que l’inertie de leurs autorités ne leur apportera pas, vont finir par exprimer leur colère dans des manifestations populaires. A cet égard, les récents troubles sociaux enregistrés sur le continent constituent des coups de semonces, annonciateurs de convulsions plus inquiétantes pour nos pays.  
C’est contre cela qu’il faut dès maintenant se prémunir en organisant une mobilisation exceptionnelle de la communauté internationale afin non seulement de stopper la hausse des prix à la consommation des denrées et produits de base mais également de fournir des secours alimentaires d’urgence aux populations africaines. Les solutions annoncées par le président de la Banque mondiale et par les dirigeants des Commissions européennes et africaines, constituent une perspective rassurante qui non seulement ne doit pas rester à l’état de déclaration d’intention mais doit être adossée à des mesures de moyen et long termes.  
Car au fond, ce qui est en cause, avec cette crise sans précédent, c’est la mondialisation libérale, et son corollaire la logique ultra marchande, qui ont livré l’économie mondiale à la prééminence des marchés internationaux, devenus les moyens hégémoniques de régulation des échanges des biens et des services. Les Etats et les institutions financières internationales doivent finalement se résoudre à admettre que le marché n’est pas le principal moyen de structuration de l’économie mondiale. En effet, tout en acceptant le marché, on ne peut ni concevoir que tout soit considéré comme marchandise, ni se satisfaire d’un rôle minimaliste attribué à l’Etat. Il importe qu’un équilibre soit trouvé entre la fonction du marché qui permet d’assurer, en principe, l’allocation optimale des ressources et l’action publique dont la mission est de préserver, de facto, leur juste redistribution. L’acceptation du jeu du marché ne signifie pas que les populations doivent être laissées à la merci des producteurs et des distributeurs, sans compter celle plus pernicieuse et, pour tout dire, plus inacceptable des spéculateurs financiers, lesquels abusent de plus en plus des transactions virtuelles qui impactent les cours des produits.  
Il faut, à cet égard, accorder une attention particulière à ce qu’on appelle traditionnellement la demande sociale. A ce titre, l’accès aux denrées et produits de première nécessité doit être facilité par une régulation du marché par l’Etat. Ce dernier doit notamment empêcher les dérives injustifiées sur les prix à la consommation et prendre, en cas de hausse justifiée des prix, les mesures exceptionnelles et durables permettant aux populations d’en amortir les impacts sur leur niveau de vie.  
Les valeurs du socialisme retrouvent précisément leur pertinence et leur vitalité face au projet ultralibéral qui se nourrit de la fausse idée qu’il n’y aurait qu’une pensée unique dominant le monde et qui, en réalité, lui imprime une marche forcée vers une décadence de toutes les valeurs qui fondent l’humanité. Car en définitive, le but du socialisme, c’est la recherche du progrès et la concrétisation de l’aspiration égalitaire dont les composantes - égalité juridique, égalité politique et égalité sociale - sont indissociables et inopposables entre elles. Le progrès, c’est la recherche continue par l’être humain d’une maîtrise croissante sur son propre destin qui ne se réduit pas à l’accumulation de richesses. Quant à l’aspiration égalitaire, elle synthétise les valeurs humanistes qui fondent le primat de la justice, de la paix, de la liberté sur les rapports de force injustes et violents inhérents aux inégalités de l’ordre mondial actuel.  
Dans le cas du Sénégal, la mondialisation n’absout pas la responsabilité du régime en place dans la crise socio économique actuelle, surtout lorsqu’elle se révèle être le seul argument d’une grande escroquerie intellectuelle et politique au sujet de la flambée des prix. Le régime d’Abdoulaye Wade ne peut pas en effet s’exonérer de toute responsabilité dans les fractures ouvertes qui accablent le pays, en noyant la mal gouvernance et les politiques à courte vue dans l’océan de la mondialisation. La sévérité de la crise nationale en cours est amplifiée par la nullité et le caractère toxique de la gouvernance libérale, une gouvernance qui va mais qui ne sait pas où elle va.  
Pour revenir à mon propos sur la régression démocratique en Afrique, il me paraît singulier de souligner que la perversion des normes démocratiques qui la sous-tend, a démarré au Sénégal, terre d’élections autant que de dialogue, après une alternance politique unanimement saluée. Cela peut paraître choquant mais c’est le régime issu de cette alternance démocratique exemplaire qui est aujourd’hui l’adversaire le plus irréductible de la démocratie sénégalaise.  
Songez qu’entre 2000 et aujourd’hui, le pouvoir en place au Sénégal a unilatéralement modifié douze fois la Constitution (dont cinq suspendues à la réunion du Congrès du Parlement), reporté quatre fois des élections, torpillé les règles consensuelles du processus électoral, piégé le fichier électoral, planifié et organisé une mascarade électorale en février 2007, forcé l’installation d’une assemblée nationale non représentative et imposé celle d’un Sénat infâme, le tout dans l’unique but de se maintenir au pouvoir. Ailleurs, au Togo et au Nigéria, la même logique de perpétuation des régimes en place a été à l’origine de fraudes électorales, avec en prime l’instrumentalisation des forces de l’ordre et du pouvoir judiciaire, pour légitimer leur coup de force électoral.  
Aujourd’hui encore, d’autres régimes africains s’illustrent dans des projets anachroniques de manipulation partisane de la Constitution et des lois électorales. Et là encore, c’est la règle de la limitation du mandat du président de la République, norme majeure de la démocratie et gage d’alternance à intervalle régulier, qui est visée.  
L’évocation de ces différentes situations démontre que les perspectives prometteuses suscitées par l’ouverture démocratique du début des années 90 sont toutes dans une impasse préoccupante. Elle révèle surtout que l’instabilité chronique sur le continent, illustrée par des conflits internes récurrents, trouve ses causes dans la modification régulière des règles de dévolution du pouvoir par les régimes en place.  
En vérité, le ton alarmiste cache une autre inquiétude : celle de voir les Etats africains basculer, à nouveau, dans le totalitarisme pour sombrer dans les conflits et dans les guerres avec leurs cortèges d’horreur. Cette éventualité n’est plus à écarter. Elle n’est même plus une simple virtualité au regard de la situation d’un pays comme le Tchad où la remise en cause par le régime du président Idriss Deby de la règle de la limitation du mandat présidentiel a provoqué, en plus d’une grave crise politique sur fond de détentions arbitraires et de disparitions d’opposants politiques, une guerre entre des forces rebelles et l’armée régulière.  
Il suffit également de se rappeler la crise politique particulièrement meurtrière qu’a vécue le Kenya au début de l’année. Là-bas, ce qui était en cause, c’était la sincérité des résultats d’une élection présidentielle fort justement contestés par l’opposition. A l’évidence, les autorités de ce pays auraient pu faire l’économie de ces milliers de vies humaines perdues si elles avaient respecté le suffrage populaire issu des urnes.  
Dans les cas du Kenya comme du Sénégal, il faut se désoler que les présidents Moï Kibaki et Abdoulaye Wade, arrivés au pouvoir à la faveur d’un processus électoral fiable et crédible, symbole de la vitalité démocratique en Afrique, soient devenus, au contact du pouvoir parce que sans doute atteints par le vertige du sommet, les fossoyeurs de la démocratie dans leur pays.  
Fort heureusement, à l’opposé de ces contre modèles qui portent les germes du despotisme, il y a des Etats qui s’illustrent dans le progrès démocratique. A ce propos, les exemples de la Mauritanie, du Cap Vert et du Bénin constituent des ressorts à partir desquels les autres pays africains peuvent s’inspirer pour renouer avec le projet démocratique, seul à même d’assurer la stabilité politique, la cohésion nationale et la paix civile nécessaires à la mise en œuvre de politiques de développement du continent.  
Ce dont il s’agit dans mon propos, c’est de tirer la sonnette d’alarme en vue de provoquer l’électrochoc, la prise de conscience et la prise de position nécessaires pour endiguer le péril despotique qui guette le continent africain. L’enjeu est de taille car il nous faut faire le choix entre le progrès irréversible du modèle démocratique en adoptant définitivement les vertus universelles du pluralisme et le recul dans les vices de l’abjection despotique puis dans le gouffre de l’horreur absolutiste.  
C’est sous cet éclairage qu’il faut analyser la situation à la fois inédite et sordide au Zimbabwé où plus d’un mois après le scrutin présidentiel, le régime du président Robert Mugabe, après avoir usé du subterfuge du recomptage des voix pour tenter d’inverser les résultats des élections législatives, a fini par publier les résultats qui sont manifestement préfabriqués. Il n’est, bien entendu, pas utile de préciser que la rétention des résultats du scrutin présidentiel obéit à la même logique de perpétuation du régime en place. Sous ce rapport, elle appelle des réactions énergiques d’autant plus que ce précédent fâcheux peut inspirer d’autres esprits tortueux sur le continent.  
A cet égard, la Communauté internationale et singulièrement l’Union africaine et la Sadec, sont vivement interpellées dans cette nouvelle forme d’entrave à la libre expression du suffrage populaire. Il est vrai que l’attitude inqualifiable du président Robert Mugabe peut dérouter au point de susciter l’incompréhension ; mais passé le temps des indignations et des condamnations, il s’agit maintenant de réagir à travers des mesures appropriées afin de contraindre ce régime à faire droit à la volonté populaire si clairement exprimée.  
Si j’évoque avec insistance la situation au Zimbabwé, c’est parce qu’elle me paraît chargée d’enjeux car il est question, à travers ces élections générales, de démontrer que la volonté populaire peut infléchir la mainmise sur l’armée, l’accaparement des médias et l’instrumentalisation de la justice. Elle me paraît également, à ce moment précis de regain du totalitarisme, la parfaite illustration de la force du sursaut citoyen face à la menace autocratique. Et c’est tout l’enjeu du combat que nous devons entreprendre pour faire échec au climat ambiant malsain que produit sur le continent le règne qui perdure des tyrannies pseudo-démocratiques.  
Qu’il soit précisé au sujet du président Robert Mugabe, lorsque je le regarde, je vois se profiler en pointillés Abdoulaye Wade tant ils semblent tous deux corsetés par un autisme suicidaire, insensibles au naufrage qui s’annonce, l’un et l’autre engoncés dans un amour-propre de mauvais aloi, que rien ne justifie.  
Dans le combat qui doit être le nôtre aujourd’hui, les hommes politiques, la société civile et les citoyens africains sont vivement interpellés ; tous doivent être réellement mobilisés. Il s’agit, dans un consensus fédérateur, de mobiliser nos énergies et nos intelligences pour construire une conscience démocratique afin d’assurer l’ancrage pérenne de nos pays dans un système de gouvernance démocratique fondé sur l’organisation d’élections libres et transparentes aux échéances prévues, sur le respect de la souveraineté populaire, sur la protection des libertés, sur la garantie du pluralisme politique, social et médiatique et sur la promotion du dialogue national.  
La Communauté internationale, également concernée, doit appuyer les initiatives et les actions des élites et des populations africaines pour inscrire définitivement la démocratie dans nos mœurs. Elle doit prendre ses responsabilités pour le progrès démocratique en Afrique, en érigeant le respect de l’Etat de droit, de la démocratie et des libertés au rang de critères indispensables à toute coopération bi et multilatérale avec les Etats africains. A cet égard, l’Union européenne, aux portes desquelles se trouve l’Afrique, doit s’impliquer. A la lumière des récents événements liés aux migrations de la mort, les dirigeants européens doivent comprendre que tout ce qui affecte l’Afrique, rejaillit sur le vieux continent. Il me paraît particulièrement important de rappeler aux Etats de l’Union européenne qui affichent une grande intransigeance pour le respect, par les Etats africains, du volet commercial de l’Accord de Cotonou que celui-ci avait également inscrit la gouvernance démocratique au cœur de la coopération entre l’Afrique et l’Union européenne.  
L’Internationale socialiste, et sa branche africaine, le Comité Afrique de l’Internationale socialiste, également interpellés par ce combat, doivent engager, lors de leurs prochaines sessions, la réflexion sur la question démocratique en Afrique.  
Pour finir, je voudrais rappeler que, par essence, la démocratie prohibe le confort des certitudes en nous obligeant à une quête perpétuelle d’une imagination créatrice. Pour défricher ces nouveaux horizons, il nous faut donc bâtir un consensus fort autour de la notion d’acquis démocratiques et préserver le bloc démocratique existant afin de nous prémunir des manipulations conjoncturelles. Il me semble, dès lors, particulièrement indiqué d’inscrire dans nos Constitutions, avec le même caractère d’inviolabilité et d’immuabilité que la forme républicaine de l’Etat, les normes relatives à la limitation du nombre de mandat présidentiel et à la durée du mandat présidentiel ainsi que la nécessité d’un consensus entre acteurs politiques pour toute modification substantielle d’une règle électorale consensuelle. En perspective, la question du financement des campagnes électorales reste ouverte afin de trouver une solution définitive à l’utilisation par les candidats des régimes en place des moyens de l’Etat.  
Enfin, l’instrumentalisation, à des fins répressives, d’institutions à vocation républicaine, ne doit pas rester comme de simples sujets d’indignation ou de dénonciation. Il faudra que demain, lorsque les régimes en cause seront démocratiquement défaits, que les donneurs d’ordre et les principaux exécutants, responsables d’actes attentatoires à l’intégrité physique des citoyens ou d’atteintes graves aux droits humains et aux libertés démocratiques, puissent répondre de ces dérives devant les lois de la République.  
Par Ousmane Tanor DIENG Secrétaire général du Parti socialiste du Sénégal Président du Comité Afrique de l’Internationale socialiste 
 
La cérémonie de la honte : L’autobiographie d’un président qui a absurdement raté son destin 
Au moment où le Sénégal est secoué par les émeutes de la faim et par une crise alimentaire sans précédent, le président Wade s’apprête à célébrer en grandes pompes à Paris, le 14 mai, la sortie de son ouvrage autobiographique.  
L’événement va drainer une foule d’invités dont la plupart viendra du Sénégal, avec tout ce que cela engendre comme coût pour le contribuable sénégalais. Ce n’est pas la première fois qu’il se livre à de telles aventures somptuaires qui ont choqué, à chaque fois, la conscience du monde. Mais cette fois-ci, c’est la goutte qui fait déborder le vase. Plusieurs questions méritent alors d’être soulevées :  
Quel est l’intérêt du Sénégal et des Sénégalais à supporter, par le médium des deniers publics, les frais d’une telle cérémonie ? N’y a-t-il pas d’autres priorités pour notre pays au moment où nombre de Sénégalais sombrent dans le dénuement total ? Comment un président de la République, digne de ce nom, peut-il sacrifier à ce point l’intérêt général au profit de caprices personnels, alors que son peuple sombre dans la faim voire la famine ? Toutes ces questions légitimes n’ont de sens que lorsqu’elles aboutissent à une interrogation ultime pour sauvegarder notre avenir commun. Devons-nous toujours le laisser faire au point de ruiner, jusqu’aux derniers résidus, le capital humain et matériel de notre pays ainsi que les ressources d’espérance qui nous restent encore, après tant d’années de misérables bonheurs, de vaines promesses, d’illusionnisme économique, de gabegie et de meurtres de valeurs ?  
Le peuple sénégalais doit reprendre l’initiative pour sauver ce qui reste de nos ressources d’avenir, car sans la volonté générale, ce pouvoir n’est rien. C’est à la citoyenneté nationale d’en décider pour lui fixer des limites. Le temps de la reprise d’initiative est arrivé. Chacun doit prendre ses responsabilités citoyennes là où il décide d’agir et que personne ne sous-estime ce qu’il peut apporter à son pays en ce moment décisif.  
Dans cette optique, et au nom du sursaut patriotique, nous demandons solennellement à la délégation des convives de décliner l’invitation, de ne pas participer à ce festin de la honte et de l’immoralité politique. Car chaque billet d’avion, chaque nuitée d’hôtel, chaque prise de repas à Paris est un crime de conscience qui génère d’innombrables victimes chez les plus nécessiteux d’entre nous. Refuser de cautionner un tel crime est donc un acte de patriotisme et de résistance.  
Nous nous devons de rétablir la vérité de l’homme, de ses liberticides multiples à l’encontre du peuple sénégalais et de ses institutions, de sa conception autocratique du pouvoir, de sa volonté obsessionnelle d’instituer une république familiste dans un pays de longue tradition démocratique.  
Le faux visage du chantre de la démocratie doit tomber ! Nous nous devons de le déconstruire en permanence au niveau international, pour que le monde entier découvre l’âme déchirée de ce personnage tragi-comique. C’est pourquoi, nous éditerons dans les jours à venir un ouvrage poignant et révélateur de la criminalité de ce régime intitulé : L’immolation de la petite-fille du président Wade : crimes, trahisons et fin du régime libéral. L’auteur, le Docteur Mame Marie Faye, ancienne collaboratrice de Wade, connaissant parfaitement l’intériorité de l’homme et de ses pratiques, nous révèle les dessous d’une affaire sordide, mais aussi les perversités d’un régime en déclin.  
Babacar SALL - Directeur de publication Editions l’Harmattan  
La nouvelle donne alimentaire mondiale 
Ces images troublantes devraient pousser à l’action la communauté internationale : émeutes en Haïti, manifestations en Egypte, violences dans de nombreux autres pays, toutes provoquées par la hausse des prix des denrées alimentaires. Selon les estimations du groupe de la Banque mondiale, le doublement des prix alimentaires sur les trois dernières années pourrait aggraver la situation de pauvreté que vivent 100 millions de personnes dans les pays à faibles revenus. Et il ne s’agit pas d’un problème passager : réalités démographiques, évolution des comportements alimentaires, prix de l’énergie, culture des biocarburants et changements climatiques, laissent craindre une hausse durable des prix alimentaires.  
Depuis 2005, les prix des denrées alimentaires de base ont grimpé de 80%. Si douloureuse que soit cette évolution pour le consommateur européen, elle est encore plus dévastatrice pour les populations les plus pauvres au monde : des enfants, âgés parfois de 4 à 5 ans, forcés de fuir la sécurité de leur communauté rurale ; des mères, qui n’ont plus de quoi nourrir leurs bébés. Pour ces familles, la nourriture représente de 50% à 75% de leur consommation, et aucune marge n’existe pour garantir leur survie.  
Pour aider les plus exposés, le groupe de la Banque mondiale sollicite une nouvelle donne pour la politique alimentaire mondiale. Cette nouvelle donne devrait porter non seulement sur la faim et la malnutrition, l’accès à la nourriture et aux sources d’approvisionnement, mais aussi sur leurs interconnexions avec l’énergie, les rendements productifs, le changement climatique, les investissements, la marginalisation des femmes, la croissance et la résistance d’une économie, entre autres.  
La première étape serait de répondre aux besoins les plus immédiats. Il faut au Programme alimentaire mondial des Nations unies au moins 488 millions d’euros en denrées alimentaires supplémentaires pour faire face à la situation d’urgence. Les Etats-Unis, l’Europe, le Japon, et d’autres pays, doivent agir immédiatement pour combler ce fossé, sous peine de voir de nombreuses autres personnes souffrir et mourir de faim.  
L’envolée des prix des denrées alimentaires a contribué à une plus grande prise de conscience des immenses défis que soulève la lutte contre la faim et la malnutrition, responsables de la mort d’environ 3,5 millions d’enfants de moins de 5 ans chaque année. Plus de 20% des décès maternels sont liés à la malnutrition et à son impact sur les défenses immunitaires. La faim et la malnutrition sont une cause, pas simplement une conséquence de la pauvreté.  
Dans le cadre de cette nouvelle donne, il importe de passer d’une aide alimentaire traditionnelle à une conception élargie de l’assistance alimentaire et nutritionnelle. Bien souvent, c’est de l’argent ou des bons d’échange, plutôt qu’un approvisionnement en denrées elles-mêmes qui sont nécessaires pour permettre à cette aide de développer les marchés alimentaires et la production agricole au niveau local. Lorsque les denrées viennent à manquer, les acheter auprès d’agriculteurs locaux contribue à consolider les communautés concernées. Les programmes de repas scolaires permettent d’attirer les enfants dans les écoles et d’instruire des enfants en bonne santé, d’autres programmes offrent également de la nourriture aux parents.  
Le groupe de la Banque mondiale peut apporter sa contribution en soutenant les mesures d’urgence favorables aux populations pauvres, tout en encourageant les mesures incitant à la production et à la commercialisation de nourriture dans le cadre d’un développement durable. Des pays aussi différents que le Bhoutan et le Brésil ont des programmes d’assistance alimentaire en faveur des groupes vulnérables. Le Mozambique et le Cambodge ont recours à des programmes de travaux publics en contrepartie de nourriture, et développent ainsi des routes, des puits et des écoles. L’Egypte et l’Ethiopie mettent en place des transferts d’argent conditionnés à des mesures d’auto-assistance comme l’envoi des enfants à l’école.  
Nous allons travailler avec nos pays membres, en Afrique notamment, ainsi qu’avec les institutions partenaires, pour transformer la hausse de la demande de nourriture en une opportunité de progrès. Nous pouvons contribuer à l’émergence d’une “révolution verte” en Afrique subsaharienne, en soutenant les pays dans le développement de leur productivité sur l’ensemble de la chaîne de valeur agricole, et en aidant les petits exploitants agricoles à sortir du cycle de la pauvreté.  
Nous doublerons pratiquement nos prêts pour l’agriculture en Afrique, les portant de 450 millions de dollars à 800 millions, et nous pouvons apporter une aide à la gestion des risques systémiques, comme les sécheresses, aussi bien au niveau des pays qu’au niveau des exploitants. Nous pouvons offrir un accès aux sciences et technologies favorisant l’augmentation des rendements. Grâce à la Société financière internationale, branche de la Banque mondiale pour le secteur privé, nous démultiplierons le soutien, sous forme de conseil et d’investissement, aux activités agricoles en Afrique et dans le monde.  
Pour générer un impact maximal, il nous faudra intégrer et mobiliser les soutiens de tous nos partenaires, y compris la Fondation Gates, l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), le Programme alimentaire mondial et le Fonds international pour le développement agricole, mais aussi les autres banques multilatérales de développement, les instituts de recherche agricole, les pays en développement disposant d’une grande expérience de l’agriculture, et les acteurs du secteur privé.  
Une nouvelle donne pour la politique alimentaire mondiale contribuera à un développement durable et largement partagé. Elle profitera à tous, que ce soit dans les pays pauvres, dans les pays à revenus intermédiaires, ou dans les pays développés. Dans la lutte contre la pauvreté, les progrès de l’agriculture ont un impact trois fois plus important que ceux des autres secteurs. Environ 75 % des populations pauvres dans le monde sont des populations rurales, et la plupart vit de l’agriculture. En collaboration avec nos partenaires, nous pouvons alléger le fardeau que les prix élevés de l’alimentation font peser sur les populations les plus vulnérables au niveau mondial.  
Robert B. ZOELLICK - Président de la Banque mondiale (Publié dans le journal Le Monde du 11 mai 2008) 
120e PELERINAGE MARIAL / APPEL - Monde rural, crise scolaire et tensions politiques : Le Cardinal invite à la solidarité et au dialogue 
Envoyé spécial à Popenguine - Le 1er mai dernier, au cours d’une messe à l’église St Joseph de la Médina, le Cardinal Théodore A. Sarr avait lancé un appel en faveur du monde rural. Hier, lors de la fin du 120e pèlerinage marial à Popenguine, l’homélie, prononcée devant des milliers de fidèles, a été une autre occasion pour lui d’inviter, encore, à une solidarité pour les plus démunis face à la crise alimentaire. Mais aussi à un dialogue social et politique pour mettre fin à la crise scolaire et aux tensions politiques.  
La situation de crise économique et alimentaire qui secoue le monde et le Sénégal inquiète le chef de l’Eglise catholique sénégalaise. Le Cardinal Théodore Adrien Sarr s’est voulu avocat «des nombreuses familles (qui) rencontrent des difficultés pour leur subsistance quotidienne à cause de la crise économique et alimentaire que nous connaissons». Au cours de l’homélie, qu’il a prononcée, hier à Popenguine, le chef de l’Eglise catholique du Sénégal a invité à plus de solidarité avec «ceux et celles qui manifestent leurs inquiétudes et leur désarroi» et «les hommes et les femmes aux faibles et moyens revenus». Il reconnaît que «le gouvernement, les institutions nationales et internationales cherchent les voies et moyens pour faire face à cette crise, afin de soulager les populations, que des mesures ont été prises». Mais, pour le Cardinal, cela ne suffit pas puisqu’«il reste encore à faire».  
«Ne restons pas sourds à leurs appels», a-t-il lancé à l’endroit de l’assistance, convaincu que «ceux et celles qui sont dans le besoin, attendent de nous tous, une attention et une sollicitude envers eux». Et, le Cardinal d’inviter les gouvernants à «étudier et prendre toutes les dispositions qui peuvent préserver le pouvoir d’achat». Son appel s’adresse aussi aux «responsables politiques, économiques et religieux» et à «tous ceux qui disposent de plus de moyens». Il attend d’eux «une marque d’attention et des gestes de sollicitude, pourquoi pas des campagnes de solidarité».  
La «crise scolaire qui s’éternise» n’est pas passée sous silence. Pour que «tous les apprenants bénéficient au mieux du partage des savoir, dont l’école demeure le meilleur lieu et moyen», le guide religieux catholique souhaite un «dialogue résolu entre le gouvernement, les enseignants et les parents d’élèves, afin que les voies et moyens de sortie de crise soient enfin reconnus et empruntés».  
Poursuivant sa logique dictée par le contexte politique actuel, l’Archevêque de Dakar invite, par ailleurs, les acteurs de la scène politique autour d’une table. Le Cardinal souhaite «un dialogue autour des problèmes du pays, pour que les tensions s’éteignent, que la paix règne dans les esprits et les cœurs». L’objectif à terme étant «un partage des points de vue, des visions et des projets, en vue du bien de tous et des progrès du pays».  
Par Simon FAYE  
FLUCTUATIONS - Le dilemme de Me Wade 
Le président de la République, Abdoulaye Wade, pourra-t-il, les jours à venir, sans se dédire, se rendre au siège de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) ? Ses proches, du moins son porte-parole, Me El Hadj Amadou Sall, n’avait pas encore, hier, de réponse à cette question, mais il faudrait tout de même fixer les Sénégalais là-dessus, d’autant plus qu’approche la date fatidique du 3 juin.  
C’est ce jour, en effet, que s’ouvre la conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire mondiale, qu’a convoqué le directeur général de cette agence, M. Jacques Diouf. Tous les chefs d’Etats et dirigeants des pays membres ont été invités et quasiment la majorité a donné une réponse positive. Il est déjà acquis que, parmi les dirigeants des pays développés, aucun ne va manquer, de l’Américain George Bush, au Chinois Hu Jintao, en passant par le Français Nicolas Sarkozy, l’Allemande Angela Merkel, ou le Britannique Gordon Brown. A ces hommes et femme politiques, il faudrait ajouter les dirigeants des agences spécialisées, comme Lamy de l’Omc, Barroso de la Commission européenne, Ban Ki-Moon des Nations-Unies, Zoellick, le maître à penser du chef de l’Etat, et son alter ego français, Dominique Strauss-Khan du Fmi. On peut donc avancer, sans craindre de se tromper, que ce sommet de Rome sera plus couru que le plus select des sommets de Davos. Alors, avec ou sans le Sénégal ?  
Une observation, même rapide de la situation, montre que le Président Wade s’est placé lui-même dans une situation des plus embarrassantes avec ses critiques à l’encontre de la Fao, qui semblaient mettre à jour une animosité à caractère personnel ou politicien entre le directeur Jacques Diouf et lui. De ce fait, s’il décidait, pour paraître devant ses pairs et puissants de ce monde, de se rendre à cette conférence, ce serait en avalant son chapeau et ses critiques. La caution morale qu’ont donnée les grands dirigeants du monde - et que Zoellick a renouvelé dans son article publié ici à la page 9 - à la gestion de Jacques Diouf, isolerait encore toutes les critiques et leur montrerait que la priorité est ailleurs.  
Et s’il décidait de boycotter une rencontre où la majorité des dirigeants du monde serait présente, Me Wade inaugurerait une première dans l’histoire de son règne politique. Il n’a jamais manqué à aucune rencontre au sommet où il a été invité, ne voulant jamais rater l’occasion de mettre en avant son éloquence et ce qu’il croit être son sens de la séduction. Les absents ayant toujours tort, il sera, par ailleurs, encore plus mal inspiré de vouloir se porter en faux de décisions qui auraient été prises en son absence.  
En fait, la seule solution qui lui reste, puisqu’il n’a pas encore formellement répondu à l’invitation que lui a fait parvenir Jacques Diouf depuis environ un mois, est de pretexter une grippe diplomatique. Cela lui permettra d’aller à l’intérieur du pays, visiter l’état d’avancement des chantiers de la Goana, et donnera à Cheikh Hadjibou Soumaré l’occasion de défendre à sa place, les idées du Maître. Et s’il ne s’en sortait pas bien, il y aura toujours la possibilité de s’en débarrasser. Les Premiers ministres de l’Alternance ne sont-ils pas comme des kleenex, interchangeables à souhait ?  
Mohamed GUEYE  
Crise scolaire : Chronique d’une politique de liquidation ? 
 
 
Des grèves, encore des grèves, toujours des grèves… Le rituel des grèves commence à hanter le sommeil des parents d’élèves. Dans l’école publique sénégalaise, les années se suivent et se ressemblent. Malgré l’affaiblissement des appareils de lutte des travailleurs, les organisations d’enseignants ont su trouver l’énergie vitale nécessaire pour se réorganiser et faire face à un gouvernement qui semble ne porter aucun intérêt pour la formation des enfants des Goorgorlous.  
Au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes de l’école, le gouvernement a choisi de poursuivre sa politique de liquidation des syndicats d’enseignants. Cette politique bien élaborée semble s’appuyer sur une stratégie articulée en trois points : Relever le taux du budget national alloué à l’éducation avec une politique d’augmentation de salaires, généraliser les bourses ou aides versées aux étudiants et mettre en œuvre une politique d’émiettement des organisations syndicales pour les réduire à des entités vulnérables facile à domestiquer voire phagocyter.  
Malgré les différentes augmentations de salaires, annoncées en grande pompe, dans la fonction publique et qui, malheureusement, ont été littéralement anéanties par un coût sans cesse croissant de la vie, le front social n’a pas connu de répit ces dernières années. Le secteur le plus touché reste sans doute celui qui a reçu la plus grande part du budget : l’éducation.  
De Saint-Louis à Ziguinchor, en passant par Thiès, Dakar et Bambey, aucune université n’a été épargnée. Enseignants et étudiants rivalisent d’ardeur : les premiers nommés victimes de plus en plus d’une politique de précarisation de leur fonction et les seconds d’un processus continu de dégradation de leurs conditions de vie et d’étude.  
Un faisceau d’indices concordants nous conforte dans l’idée que l’autorité encourage, voire commandite la scission de certaines organisations syndicales jugées fortes, donc menaçantes. D’ailleurs, une observation à la loupe des sigles des différentes organisations qui composent l’intersyndicale de l’enseignement, donne une idée de l’ampleur des dégâts. Conscients de leur vulnérabilité, les syndicats d’enseignants ont senti très tôt la nécessité de se retrouver autour d’une unité d’action pour accroître leur efficacité : c’est l’ère des intersyndicales. Les premières conquêtes importantes ont été l’œuvre de l’intersyndicale de l’enseignement de 2003 avec l’engagement de l’Etat à attribuer 5 200 parcelles aux coopératives d’habitat des enseignants.  
Face à la menace, le gouvernement a réussi la prouesse d’infiltrer l’intersyndicale pour la diviser en deux entités protagonistes. Il a fallu l’intervention de Youssoupha Wade, président du Comité national du dialogue social (Cnds), pour réunir les deux parties autour d’une plate-forme minimale. Ce compagnonnage ne sera pas de longue durée. Deux mois plus tard, la partie pro-gouvernementale de l’intersyndicale réunifiée signe un protocole d’accord avec le gouvernement le 30 juin 2006. L’intersyndicale en lutte - ou intersyndicale A - poursuit son combat en boycottant les examens et en faisant une rétention des notes. Après 45 jours de manœuvres, les autorités réussissent à faire proclamer les résultats du baccalauréat 2006. Les méthodes anti-pédagogiques et peu orthodoxes utilisées pour la correction des épreuves ont jeté un discrédit sur les diplômes délivrés.  
Dès la rentrée scolaire 2006/07, le Cusems se radicalise, mais le gouvernement ne démord pas : il fallait à tout prix apaiser l’espace scolaire en usant de la vieille technique du diviser pour mieux régner. L’accord signé avec le Cusems en janvier 2007 portant sur le relèvement de l’indemnité de logement de 20 000 F entre autres, a permis à l’autorité de pacifier cette organisation, non sans détourner son combat. En effet, ce point ne figurait pas sur la plate-forme revendicative du Cusems, mais sur celle de l’intersyndicale en lutte. En offrant sur un plateau d’argent au Cusems, ce pourquoi l’intersyndicale s’est battue toute une année durant, le gouvernement a réussi à créer une sorte de conflit d’intérêt entre les deux camps en lutte. Cette démarche particulièrement pernicieuse a été encore mise en œuvre quand l’autorité a décidé d’ouvrir des négociations avec des syndicats domestiques alors que les syndicats en lutte courent après une audience.  
Pour couronner le tout, une campagne de dénigrement et de diabolisation est orchestrée contre les leaders de l’intersyndicale. Le Syndicat des corps émergents de l’enseignement du Sénégal (Scemes) a vu certains de ses permanents destitués au profit de pseudo syndicalistes qui ont choisi le participationnisme. Le secrétaire général de l’Uden a fait, ces derniers temps, l’objet d’une campagne de lynchage médiatique par les valets de service du ministre de l’Education.  
Les grands perdants restent hélas, les élèves. L’avenir des enfants de Goorgorlous n’est vraisemblablement pas une préoccupation de nos gouvernants. En refusant de dialoguer avec l’intersyndicale de l’enseignement depuis l’ouverture des classes, le gouvernement oublie qu’il a la charge régalienne d’offrir à chaque enfant une éducation de qualité. L’année tire à sa fin, mais les autorités semblent sourdes aux appels de détresse des élèves et de leurs parents. ’Les examens se tiendront à date échue…’ Ainsi s’exprimait un responsable du ministère de l’Education sur Walf Tv. Ce discours guerrier du gouvernement en dit long sur sa conception de la qualité. Pour les observateurs avertis, la qualité de l’éducation est devenue un vain mot, un concept creux, vidé de son contenu et mangé à la sauce de la politique politicienne.  
Dans la nuit de ses manœuvres lugubres, Moustapha Sourang continue de mettre son ministère au service de ses conquêtes politiques, reléguant au second plan les recommandations du sommet de Dakar sur l’éducation pour tous. Ce qu’il oublie c’est que la nuit peut être longue, mais il finit toujours par faire jour.  
Cheikh DIOP Coordonnateur du Collectif des contractuels de l’Education pour le refus de l’arbitraire cheikhgdiop@yahoo.fr 
Un vrai exemple d’opportuniste : 
Au nom de quelle légitimité parlent-ils ? Où allons-nous ? 
 
 
Depuis plusieurs semaines, le discours politicien est marqué par des dérives verbales, pour ne pas dire des délires qui ne sauraient grandir leurs auteurs. Dans cette escalade verbale qui semble être coordonnée, planifiée, tout semble se passer comme si n’importe qui avait le droit de dire n’importe quoi. Le plus surprenant dans cette affaire de discours incendiaires et irresponsables, c’est la montée en première ligne de figures qui, assurément, n’ont pas de leçons à donner, de figures qui sont malvenues à tout point de vue.  
A travers ce qui suit, nous citons quelques exemples caractéristiques. Il s’agit, sans un souci de hiérarchisation ou de préséance, de la direction du Parti socialiste (ou de ce qui en reste), du Professeur Amadou Makhtar Mbow, de Tekki et du Mouvement de la réforme pour le développement social (Mrds). Il s’agit là, nous le croyons sincèrement, d’un échantillon suffisamment représentatif d’une certaine classe politique qui a la prétention extraordinaire de parler au nom du peuple et de détenir le monopole de la vérité, de l’exclusivité, du patriotisme.  
A la veille de la célébration de la fête du travail du 1er mai, à travers une déclaration au vitriol, les socialistes, au nom de qui parle le Premier secrétaire Ousmane Tanor Dieng, évoquaient ‘le spectre d’un chaos généralisé’. D’ailleurs, les communiqués du bureau politique de ce parti ne laissent personne indifférent par leur caractère tout particulier : ‘Nous exigeons que le président Abdoulaye Wade verse 25 milliards à l’hôpital le Dantec’. De tels exemples faisant sourire font légion. Dans le même registre que ses anciens ( ?) camarades du Ps, de l’Ups/Ps, le Professeur Amadou Makhtar Mbow prétendait craindre une explosion aux conséquences inimaginables, affirmant que ‘la jeunesse est sans espoir et que les pouvoirs publics ne leur offrent aucune alternative’.  
A prêter une oreille attentive aux socialistes actuels et à l’ancien socialiste Amadou Makhtar Mbow, on ne peut qu’être frappé par le caractère plus que révélateur de leur vocabulaire, des mots qu’ils emploient. Les mots ne sont pas gratuits, innocents. En effet, c’est sous le mode de l’imprécation, de la prière secrète, qu’ils évoquent le ‘chaos’ et l’’explosion’ qui sont des vocables qui ont leur place plus chez les sismologues et les artificiers que dans la bouche ou sous la plume de Sénégalais authentiques et soucieux du destin de leur pays, de leur peuple. Mieux, on est parfaitement en droit de rappeler ce qui suit pour éclairer les jeunes générations et rafraîchir la mémoire à tous ceux qui jouent aujourd’hui aux amnésiques volontaires.  
Amadou Makhtar Mbow n’avait-il pas été ministre de l’Education nationale avant d’atterrir à la direction de l’Unesco à Paris ? Après le sabordage du Pra/Sénégal, le Professeur Mbow avait été ministre du temps du parti unique de fait et à un moment où l’ancien président du Conseil, Mamadou Dia, et ses compagnons séjournaient à Kédougou dans une enceinte dite fortifiée. Le Professeur Mbow n’est-il pas quelque part responsable et comptable du bilan globalement, strictement négatif du Parti socialiste ? Le Professeur Mbow ne ferait-il pas mieux de créer un parti pour s’engager à visage découvert dans la bataille politique ? S’engager dans la bataille politique à visage découvert, c’est ne pas recourir au camouflage, c’est ne pas abuser du manteau de la gélatineuse société civile. Du reste, la presse nous apprend que l’ancien Directeur général de l’Unesco a pris devant l’histoire la lourde responsabilité de présider des assises dites nationales, dont les initiateurs ont refusé le verdict du peuple souverain à travers un scrutin transparent et démocratique.  
Le Parti socialiste, à la suite de tout ce que nous savons, est dirigé aujourd’hui par Ousmane Tanor Dieng. Ce dernier, pour mémoire, successeur de Jean Baptiste Collin, avait été directeur de campagne d’Abdou Diouf en l’an 2000 et candidat malheureux en 2007, classé troisième derrière Idrissa Seck au terme d’un scrutin présidentiel transparent et démocratique. Comme ci-dessus évoqué, le bilan du Parti socialiste est connu. D’ailleurs, un dirigeant d’une des formations dites de la gauche aujourd’hui éclatée, ne cessait de dire que Ps signifie ceci : ‘Poison du Sénégal’ ! (Babacar Sané, paix à son âme).  
Outre les cas de la direction actuelle du Parti socialiste et du Professeur Mbow, il y a le Mrds et Tekki qui ne cessent de se signaler, de donner dans la surenchère et la démagogie. A travers un tonitruant communiqué, le Mrds sommait le président de la République le mieux élu depuis 1960, soit de se soumettre soit de se démettre. Concernant la formule qui se décline ainsi : se soumettre ou se démettre, point n’est besoin d’être un grand spécialiste de l’histoire des idées politiques pour la connaître. Là ne se situe pas le problème. En effet, selon le Mrds, si le président Wade ne veut ni se soumettre ni se démettre, il sera démis. Démis par qui ( ?) est-on tenté de s’interroger. Me Abdoulaye Wade n’avait-il pas été bien élu, bien réélu ? Le Mrds ne profère-t-il pas des menaces ? N’en appelle-t-il pas à l’émeute, à l’insurrection, au coup d’Etat ? La question mérite d’être posée et nous la posons, ici et maintenant.  
Dans le landerneau, il y a également Tekki représenté à l’Assemblée nationale par une certaine dame. Tout comme le Mrds, le Mouvement autoproclamé Tekki avait obtenu à peine 1 % lors des dernières législatives qui avaient été boycottées par une partie de l’opposition. Ni plus, ni moins, Tekki exige du président de la République la dissolution pure et simple du Sénat et sa suppression. Où allons-nous ? Au nom de quelle légitimité politique et/ou historique, certains s’agitent, gesticulent et parlent avec tant de frénésie ?  
Le ridicule ne tuant plus dans ce petit pays qu’est le Sénégal, certains sont allés jusqu’à dire que Me Abdoulaye Wade est responsable des scènes d’hystérie enregistrées dans des établissements scolaires et qui ne concernaient que des jeunes filles. Une fois de plus, et à la manière de Pierre Fougerollas dans un autre contexte historique, nous reposons la lancinante et redoutable question : Où allons-nous ?  
Nous sommes dans une République, dans un système démocratique conquis de haute lutte, au terme de combats à la fois épiques et douloureux. Les historiens et les générations futures, nécessairement, retiendront le nom de Me Abdoulaye Wade comme étant le plus distingué compatriote et panafricaniste qui aura consacré plus d’un quart de siècle à la lutte pour l’ancrage définitif du système démocratique et qui aura toujours refusé d’en appeler à l’émeute. Ce, en déroutant parfois ses partisans et militants.  
On le sait au moins depuis Montesquieu, dans le système démocratique seul le peuple est souverain, seul le peuple délègue le pouvoir, confère la légitimité. Le peuple sénégalais majeur, en toute lucidité, renouvelait, le 25 février 2007, sa confiance à Me Abdoulaye Wade, en le plébiscitant dès le premier tour. Cela nul ne devrait l’oublier.  
Comme le disait si bien le célèbre philosophe allemand, ‘c’est le destin de tout bavardage que de devoir un jour se taire devant le sérieux de l’histoire’. Les aventuriers et les démagogues de tout poil feraient mieux de se ressaisir, de revoir leur pâle copie.  
El Hadj Sidy DIENG Sénateur de la République Coordonnateur national du Cosewa  
Attention aux armes d’intoxication massive 
 
 
‘Je préférerais mourir plutôt que de proférer une inexactitude’. Cette excellente maxime de Georges Washington devrait être la règle de base de tout responsable, a fortiori dans l’approche et dans la gestion de la crise du système éducatif. M. Mor Ndiaye, à qui a été confiée l’impérieuse et exaltante mission de gérer des carrières au niveau du ministère de l’Education, nous a donné l’impression de ne pas avoir fait sienne la sagesse de Washington.  
‘L’invité du jour’ a réalisé la prouesse de heurter inutilement parents et partenaires du système éducatif, en réduisant les désaccords entre le gouvernement et l’intersyndicale au rang de ‘petites divergences’ alors que devant un problème majeur, les ‘divergences’ ne sont jamais mineures. En lieu et place de pistes de sorties de crise plutôt, ergoteur et peu rhéteur, le verbe hésitant, le regard fuyant, manquant d’assurance dans la gestuelle (mon maître de Cm2 aurait dit peut mieux faire), il s’est confondu en louanges déplacées au nom d’une déplorable flagornerie. En lieu et place d’un diagnostic sans complaisance et sans condescendance sur l’état de blocage du système éducatif, il s’est lancé dans l’exercice hasardeux et périlleux de minimiser la portée de la lutte syndicale : ‘Les classes fonctionnent à 90 %… Toutes les classes de Cm2 fonctionnent normalement même s’il y a problème ; le directeur est là pour faire fonctionner la classe du maître récalcitrant’ (les directeurs apprécieront cette insulte faite à leur intelligence). Ceci n’est qu’un échantillon de quelques morceaux indigestes qu’il nous a servis à l’heure du repas, le mardi 6 mai 2008.  
Faudrait-il rappeler à ce niveau de la réflexion que les classes de Cm2, même si elles fonctionnent virtuellement (on ne sait jamais avec les merveilles de l’enseignement à distance ; rien n’arrête le progrès), ne sauraient constituer un système éducatif. Un système éducatif est un package, un ensemble ordonné et structuré en relation, envisagé comme un tout logique. Pour faire fonctionner une lampe à pétrole, il ne suffit pas seulement d’avoir une mèche (maître de Cm2, directeur ou inspecteur), mais d’avoir l’appareil, le pétrole, le mécanisme (maître de Ci, de Cp, de Ce1, Ce2…). Il faut le tout pour faire fonctionner un système éducatif.  
Rappeler le mot est de taille, parce qu’à ce niveau de responsabilité, on a la présomption qu’il ne peut pas ignorer cet état de fait. Seulement, il a été créé et sponsorisé en haut lieu pour larguer en bon petit soldat des armes d’intoxication massive. Ces armes d’intoxication massive sorties de certains laboratoires préparent le terrain à des frappes chirurgicales (coupure de salaire), mais tout cela sonne dérisoire face à la détermination des acteurs sur le terrain et face à la montée des périls et au syndrome d’une année blanche que nous conjurons de tous nos vœux. Toutes ces manœuvres réussiront difficilement à prospérer car kene nelawatoul gni doon dajant daanou negnou si gnou doon nelaw nieup yeewoo ndoo.  
Le ‘gestionnaire de carrière’ est convié à faire parler plutôt son savoir et son savoir-faire pour un dénouement heureux de cette crise. Ce n’est qu’à ce prix qu’il pourra rallier une majorité absolue autour de sa personne et de son ’syndicat’, car jusqu’à ce jour, c’est l’histrion et le baladin que nous voyons squatter les salles de rédaction et les télés. Il doit se rappeler le sage conseil que les anciens avaient coutume de donner à certains gens trop imbus de leurs personnes : ‘La roche tarpèienne est près du Capitole’.  
En sommes-nous arrivés donc à la vingt-cinquième heure, celle au-delà de laquelle, il n’y a plus espoir ? Un jongleur fou est-il en train de jongler avec le destin de notre chère école publique élémentaire ? Le choix volontariste du président de booster le statut de l’enseignant a-t-il des chances de prospérer ? La médiation de nos chefs religieux a-t-elle trouvé un terrain favorable ? Les appels des syndicats se sont-ils heurtés au blocage de certaines officines qui ont activé leurs réseaux dormants au sein de l’intersyndicale ? En tout cas, toutes ces questions restent entières. Devrons-nous, pour autant, croiser les doigts et assister impuissants au spectacle poignant de voir l’école sénégalaise emportée dans les eaux où vont échouer les écoles pour paraphraser l’autre. Des compromis dynamiques ne sont-ils pas possibles en se gardant de toute compromission, car une guerre bien menée vaut mieux une paix brocardée.  
Mohamed Bachir SAMBA En service à l’école Ndiarème Iden de Guédiawaye  
Talla SYLLA à Thiès : Wade fonctionne à la place du peuple  
 
 
(Correspondance) - ‘Le Sénégal ne fonctionne pas, C'est son Président Wade qui fonctionne’. L'avis est du Président de l'Alliance Jëf-Jël. Pour Talla Sylla qui était samedi dernier dans la cité du rail, c’est un paradoxe que ce soit le Président qui fonctionne à la place du peuple. En effet, précise-t-il, c'est Wade qui voyage à l'extérieur, au Canada ou ailleurs pour récolter des diplômes et organiser des cérémonies de dédicace à Paris au moment où la marmaille famélique des quartiers défavorisés crie famine et où les paysans crèvent dans les campagnes. En somme, selon lui, c'est Wade qui fonctionne au moment où le peuple meurt. Un paradoxe constate-t-il puisque c'est le contraire qui devait avoir lieu. ‘Le président et son gouvernement ainsi que l'ensemble des institutions doivent se plier en quatre pour prendre en charge les préoccupations principales du peuple. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui’, soutient le président du Jëf-Jël qui dit penser qu'il est impérieux qu'un terme soit apporté à cette situation. Aussi dit-il estimer que, face à tout cela, le peuple a le droit et le devoir de s'organiser pour amener le président à démissionner. Cette position, Talla Sylla la veut d'autant plus pertinente que, selon lui, toutes les institutions du Sénégal son illégitimes à l'heure actuelle. ‘Le président de la République est contesté, l'Assemblée nationale a été élue dans des conditions qui posent problème, le Sénat est illégitime car on ne peut pas comprendre un sénat nommé à 65 % par un président la République illégitime et à 35 % par des conseillers locaux dont le mandat à expiré depuis une année. Qu'une telle institution soit promue deuxième institution du pays en lieu et place de celle qui avait été élue par le peuple, l'Assemblée nationale, pose problème’. Toutes raisons qui feront dire au responsable du Jëf-Jël sa conviction que le peuple sénégalais qui souffre aujourd'hui le martyre a besoin d'être secouru. Aussi a-t-il lancé un appel à l'ensemble des fils du pays d'où qu'ils se trouvent à l'organisation et à la mise en place d'un mouvement social et citoyens dénommé ‘Walou Sénégal’ pour exiger la démission du président de la République, l'organisation d'une élection présidentielle anticipée au terme de laquelle le peuple pourra choisir démocratiquement son guide.  
Talla Sylla est aussi revenu sur le mouvement adossé au fils du Chef de l'Etat, la ‘Génération du Concret’ auquel il avait collé le qualificatif de ‘Génération du Chaos’. Un qualificatif qu'il tentera d'expliquer par le fait que, selon lui, le premier pas vers le chaos c'est celui qui consiste à transformer voire déconstruire la République du Sénégal. ‘Le Sénégal était admiré partout dans le monde de par sa démocratie, sa vie politique pacifique, les conditions exceptionnelles de dévolution du pouvoir en 2000. Mais aujourd'hui tout le monde sait que la volonté des leaders de cette ‘Génération du concret’ est de déconstruire la République, d'enlever chaque jour, chaque semaine une pièce à l'édifice démocratique pour simplement propulser un homme’, signale Talla Sylla qui dit en arriver au constat que cela risque de mener le pays au chaos. ‘Nous avions prédit que l'alternance pouvait déboucher sur le pire ou le chaos. Nous avons connu le pire avec le père et refusons de connaître le chaos avec le fils’. Ce qui justifie sa volonté de créer la ‘Génération du salut’ ou ‘Walou Sénégal’ autour de laquelle lui et ses camarades invitent l'ensemble des organisations politiques, citoyennes et syndicales. Puisque, renseigne-t-il, ledit mouvement ne sera pas là pour prendre les ambitions personnelles d'aucun leader politique mais plutôt pour prendre en charge les préoccupations fondamentales et essentielles du peuple sénégalais. L'essentiel, pour Talla Sylla, est de mettre un terme aux agissements de cette ‘mafia’ qui s'est installée au sommet de l'Etat et de soulager tous les maux qui gangrènent la société. Des maux allant des femmes qui accouchent en campagne en l'absence de toute assistance médicale aux enfants qui meurent de paludisme et de maladies diarrhéiques en passant par le sort des chômeurs qui se voient réduits à emprunter de frêles pirogues pour braver les océans au risque de leur vie.  
S. DIENG  
PROJET DE REVISION DE LA DUREE DU MANDAT PRESIDENTIEL 
Pourquoi ? 
Par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN | mardi 13 mai 2008  
 
La dernière réunion du Conseil des ministres du vendredi 9 mai, a adopté un Projet de loi constitutionnelle modifiant l’article 27 alinéa 1 de la Constitution Cette disposition viserait, selon l’entourage du Président Wade, à faire passer la durée du mandat du Chef de l’Etat de 5 à 7 ans. La question qui divise est celle de savoir si cette modification doit nécessairement passer par voie référendaire ou par l’Assemblée nationale. Le flou du texte donne lieu à toutes sortes d’interprétations. Après la dissolution programmée de certains conseils municipaux, en dehors de toute légalité, l’on peut se demander qu’est-ce qui motive le Président Wade avec cette autre initiative qui fera probablement couler beaucoup de salives ? 
S’achemine-t-on vers une nième modification de la Constitution du pays ? L’examen, puis l’adoption, en conseil des ministres du vendredi 9 mai dernier, du Projet de loi constitutionnelle modifiant l’article 27 alinéa 1 de la Constitution, porte à le croire. 
Aussitôt prise, cette décision a fait l’objet de précisions de la part de l’entourage du Chef de l’Etat, en l’occurrence son porte-parole, Me El Hadj Amadou Sall qui a souligné sur les ondes d’une radio privée de la place que cette disposition vise à faire passer la durée du mandat du président de la République de 5 à 7 ans, renouvelable une fois. Ce dernier de préciser que dans l’un ou l’autre cas, cette modification envisagée ne concerne pas le mandat en cours. 
A quelle version de la Constitution se fier ? 
En effet, voilà ce que dit l’article 27, alinéa 1 : « La durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire ». La version ci-dessus est dans le texte constitutionnel se trouvant dans le site du gouvernement et c’est celle-ci qui serait dans le JOURNAL OFFICIEL. Une autre version se trouve dans le Net. Il suffit d’utiliser le moteur de recherche « google » en mettant « la Constitution du Sénégal » pour lire dans l’article 27, alinéa 1 de notre Constitution ce qui suit : « La durée du mandat du président de la République est de cinq ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire ou constitutionnelle, » Cette deuxième version – si c’en est une – introduit une deuxième possibilité : c’est la saisine de l’Assemblée nationale par « loi constitutionnelle ». 
A qui profite le flou ou la confusion ? 
A quelle version de la Constitution faut-il se fier ? Car si la première qui est publiée dans le Journal Officiel fait du référendum un passage obligatoire pour modifier cette disposition du Texte Fondamental, la seconde permet de la contourner et de prendre le raccourci de l’Assemblée nationale où la majorité doit toujours servir à quelque chose. Cette deuxième version est sujette à interprétation. La réaction du Pr Babacar Guèye et du Constitutionnaliste Ismaïla Madior Fall, en est la preuve. Réagissant sur les ondes de la radio Sud Fm, le premier a affirmé que l’utilisation de la loi constitutionnelle est bien possible pour modifier l’article 27, alinéa 1 de notre texte Fondamental. Argument que le Constitutionnaliste Ismaïla Madior Fall balaie d’un revers de main. Pour lui, le texte publié dans le Journal Officiel est la bonne version, par conséquent la voie référendaire est un passage obligé pour modifier la Constitution. 
Pour le Pr El Hadj Mbodj, constitutionnaliste, si la Constitution est sujette aux interprétations, parfois les plus fantaisistes, la raison est à chercher dans les errements qui ont accompagné la rédaction de notre texte fondamental, celui qui a été soumis à référendum le 22 janvier 2001. « Les dispositions sont libellées en des termes obscurs ce qui permet n’importe quelle manœuvre », dit-il, avant de préciser que l’idéal aurait été de soumettre à référendum cette modification que de donner à l’Assemblée nationale la possibilité de le faire. 
Les articles 103 et 104 
En plus, le vocable « cette », de l’alinéa 1 de l’article 27 de la Constitution (La durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Le mandat est renouvelable une seule fois. 
Cette disposition ne peut être révisée que par une loi référendaire ) renvoie à quoi ? A la durée du mandat ? ou au renouvellement du mandat ? Le flou demeure entier et profite visiblement à l’initiateur de ce nième tripatouillage de la Constitution. 
Et l’article 103 ne nous sort pas non plus de l’auberge. Il y est (titre XII – de la révision) indiqué que « L’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République et aux députés. 
Le Premier Ministre peut proposer au Président de la République une révision de la Constitution. Le projet ou la proposition de révision de la Constitution est adopté par les assemblées selon la procédure de l’article 71. La révision est définitive après avoir été approuvée par référendum. Toutefois, le projet ou la proposition n’est pas présenté au référendum lorsque le Président de la République décide de le soumettre au Parlement convoqué en Congrès. 
Dans ce cas, le projet ou la proposition n’est approuvé que s’il réunit la majorité des trois cinquièmes (3/5) des suffrages exprimés… ». 
Et l’article suivant, le 104 précise (titre XIII –dispositions transitoires) que « Le Président de la République en fonction poursuit son mandat jusqu’à son terme ». 
Pourquoi ? 
L’on peut alors se demander pourquoi Me Wade a envisagé la modification de la loi fondamentale sachant que celle-ci ne concerne pas le mandat en cours ? Sachant qu’il est peu probable de se représenter en 2012, puisque difficile d’échapper à la loi implacable de l’usure du pouvoir. La vérité de la nature prendra le dessus sur les artifices des humains. 
On ose croire qu’il ne fait pas dans la diversion pour détourner l’opinion de l’essentielle : trouver réponse à la flambée des denrées de consommation courante, s’interroger sur la pertinence de la Goana comme solution à la crise alimentaire ? Wade veut-il ravir la vedette aux tenants des Assises Nationales dont l’ouverture est prévue dans moins de deux semaines ? 
Le Chef de l’Etat s’est-il rendu compte du fait que la dissolution envisagée de certains conseils municipaux, en dépit de quelques réactions sporadiques, n’a pas suffisamment mobilisé les énergies – surtout celles de l’opposition – comme il l’aurait souhaité ? 
La « corruption » des journalistes Sénégalais qui figurerait en bonne place, selon certaines indiscrétions, dans l’autobiographie du Président et dont la cérémonie de dédicace a mobilisé presque toute la République, fera probablement partie de cette stratégie de diversion. 
Mais après la récréation, l’ivresse suscitée par le tourbillon de la manipulation ; lorsque la raison reprendra ses quartiers, il y a toujours une question qui s’imposera à nous : et après ? C’est la marque de lucidité. Et voilà que le désert s’ouvre devant nous et aucun palliatif « ailé » ne peut le survoler. Attention, le désert avance, gare à celui qui arrête le désert ! 
• Le spectacle devient affligeant et ahurrissant !! 
A voir les seules préoccupations de celui qui se déclare le président de la République de ce pays, on y perd son latin. On dirait qu’il vit sur une autre planète, différente de celle qui nous abrite, vous et moi. 
A l’heure actuelle où les tous pères et toutes les mères de famille sont préoccupés par le lendemain, le manger et le boire à offrir à leurs enfants, à l’heure où l’éducation donc l’avenir sombre des ces mêmes enfants, par une vie qui, chaque jour apporte ses lots d’augmentations vertigineuses et continues des denrées de première nécessité, à l’heure où se soigner devient un luxe, à l’heure où « les hôpitaux sont plus malades que les patients », à l’heure où ..., c’est ce moment-là que choisit notre petit timonier pour s’addonner au traficotage, -à quel dessein- de notre loi fondamentale !!! 
Il n’en a rien à faire de savoir que la famine hante et frappe beaucoup de nos compatriotes. Peu lui importe la situation matérielle dramatique de nos écoles, de nos collèges et de nos établissements supérieurs ! De promesses farfelues jamais tenues en plans creux jamais réalisés, il nous promet monts et merveilles, le TGV, le tramways, des usines d’avions (petits), le nucléaire, bref, l’ABONDANCE ... en 2015. Sur ce, voilà que l’on nous annonce le départ du Sénat de son président pour d’autres sphères de l’Etat waddien, libérant la place. D’autres combines là aussi s’annoncent. Dans la même veine, ne vient-il pas dissoudre des conseils municipaux par sa seule volonté, celle du prince. 
Ainsi va le Sénégal, cette propriété privée de WADD en attendant de devenir un royame, celui de Sa Majesté WADD I. WADD II suivra, un jour non lointain, si on n’y prend garde. Comme toujours, dans le secret de son cabinet, au mépris de l’intelligence des Sénégalais, sur laquelle il s’asseoit à l’aise. 
Et on nous être en République. Une République finissante alors. !!! 
LF 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 13.05.2008
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