Départ de Abdoulaye Wade en 2012 : Le prix de
Départ de Abdoulaye Wade en 2012 : Le prix de la raison
En Afrique, la coutume exige que le vieillard soit le détenteur de la sagesse. De cette sagesse qu’il incarne, l’ancrage dans la vérité est ce qui reflète le mieux l’espoir d’une tenue adéquate des rênes de régulateur social qui lui sont confiées. Au Sénégal, il est de fait depuis un certain temps, que le mensonge est en passe de devenir une habitude pour ne pas dire un culte. Pis, il est aujourd’hui érigé en mode de gouvernance par les actuels détenteurs du pouvoir, en tête desquels l’actuel locataire du Palais, qui a fini d’épuiser le registre de l’indignation des citoyens sénégalais. La vérité dit-on, est l’accord de la pensée avec la chose exprimée. Son droit est suprême parce qu’elle s’appelle vérité et elle est universelle.
Cheikh Abdoul Ahad Mbacké dans la quête éternelle de sa foi, nous a appris que l’homme véridique est celui dont les propos tenus dans le passé se reflètent dans son comportement d’aujourd’hui. Comme bon nombre de mes compatriotes, je n’arrive pas à admettre que Me Abdoulaye Wade se présente à l’élection présidentielle de 2012. En fait les raisons, dont la moindre est son âge avancé, sont nombreuses et à les énumérer, aucune ne souffrirait de contestation. Les caciques libéraux connus pour leur propension aux contorsions et pirouettes quand il s’agit de défendre leur «prophète» sont en passe de devenir aphones. Que n’ont-ils pas promis ? Que n’ont-ils pas commis comme bévue ? Que n’ont-ils pas violé ou volé ? Jusqu’à la sacralité de nos morts, ils ont tout fait jusqu’aux aux crimes les plus odieux qui sont restés lettres mortes. Et que nous réclament-ils au¬jour¬¬d’hui ? La réélection de Me Wa¬de, l’irremplaçable fossoyeur de la Nation sénégalaise. Cet homme qui depuis l’an 2000 incarne la négation dans ses formes les plus pernicieuses, croit qu’un pays ne se gère que par des ruses et astuces. Maintenant la question qui mérite d’être posée est : Pourquoi Wade ne doit pas être réélu ? La réponse coule de source : Tout va mal. Un rappel de propos qu’il nous tenait quand il voulait le suffrage des Séné¬galais. Faut-il avoir une quelconque confiance en cet homme qui nous disait :
- «La démocratie est bien là. On ne peut plus ne pas en tenir compte ! Eliminons les mauvaises coutumes : les détournements de deniers publics, le clientélisme, le népotisme et la corruption sous toutes les formes qu’elle fût manifestée !...» Hé¬las ! Le constat est plus qu’amer de voir que le recul démocratique est plus qu’inquiétant. Vitrine démocratique hier, notre pays est devenu aujourd’hui une risée dans le continent. Ce fait est accentué par l’irres¬pect du Président vis-à-vis de notre Constitution qui a subi plusieurs retouches, toutes aussi impopulaires les unes que les autres. Une Nation se construit sur un socle fait de dialogue, de concertation, de concessions et de compromis, mais pas avec cet individualisme ulcéreux qui fait que n’est valable que ce qu’il initie. En fait de détournements et autres déviations, sa conscience reste le seul juge auquel il devra se fier s’il ne l’a pas «assassinée». Ce qu’exprime la langue n’est pas forcément une dictée de notre conscience qui elle a une voix céleste. Elle a l’excellence de nous élever au dessus des bêtes et nous rend semblables à Allah.
Sur l’unité et le dialogue il nous disait : «A l’affrontement des personnes par clans interposés, devra se substituer, désormais, la confrontation des idées. Le vrai débat se situe à ce niveau. Les débats font avancer les idées et non les clans : Ils permettent à la Nation de progresser, en fructifiant ses acquis théoriques et en affirmant et affermissant davantage sa stratégie et sa tactique suivant les impératifs du moment présent...» Depuis 2000, Wade n’a posé que des actes de rupture tendant à plonger le pays dans le chaos (menaces sur l’opposition, emprisonnement de leaders politiques et de journalistes, incitation à la révolte etc.). Unilatéralisme, tel semble être son credo. Chez lui toutes les valeurs doivent être siennes, les autres individus quelle que soit leur valeur ne sont que des instruments de sa pensée. L’intégrité le dérange et il n’a que faire de ceux qui l’incarnent. Casser du sucre sur le dos de ses adversaires est son sport favori. Il est le régent d’un clan de marionnettes qu’il a créées, comme il disait de son fils putatif Idrissa Seck. Et pis, il a une paranoïa des débats concrets, de la presse et de toute ré¬fle¬xion tendant à le critiquer. Cet homme n’est pas receptif au dialogue parce que caduc et dépassé. Il n’est plus capable de pensée originale. Il est devenu sénescent et ne vit que de ses caprices de vieillard. La dévolution monarchique du pouvoir qu’il tente ne doit pas prospérer et doit nous valoir notre dernier souffle. Le seul travail qui vaille d’ici 2012, c’est non seulement de le déboulonner, mais aussi de lui exiger des comptes sur la gestion calamiteuse de nos deniers publics.
Ne disait-il pas sur l’éducation qu’«il ne s’agira pas seulement d’ouvrir les portes des collèges, lycées et universités à nos enfants ; il s’agira, surtout, de leur ouvrir nos cœurs et de prêter bonnes oreilles à leurs doléances les plus élémentaires». Jamais, dans l’histoire du Sénégal, l’éducation n’a connu de telles perturbations, malgré les prétendus 40% investis dans le secteur. Au¬jour¬d’hui, les perturbations cycliques au niveau de l’école relèvent de l’irresponsabilité de l’Etat, et cette absence de responsabilité efface de la conscience toute exigence morale. Ne dit-on pas que l’éducation engendre la crainte chez les despotes ? Wade ne nie-t-il pas tous les intellectuels ? Pourquoi ? Cette question doit susciter un débat. En fait, il a un complexe d’infériorité maladif vis-à-vis de ceux qui ont acquis leur diplôme dans le labeur. Sur son agrégation, il est estampillé : «Non conforme à l’enseignement dans les universités françaises», parce diplomatique et non universitaire. Ceci explique cette fascination qu’il a des parterres universitaires d’Europe et cette propension à y faire de prétendus exposés sur des sujets qu’il ne maîtrise nullement. Tout ce qui l’intéresse, c’est de se lustrer pour paraître.
Sur la santé, il confiait que : «Cela suppose un renforcement constant et un recyclage perpétuel des infrastructures sanitaires existantes et leur extension à l’ensemble du territoire national : la santé n’a pas de prix ! C’est pourquoi je dis : ‘’Santé pour toutes les couches de la population’’ en 2007.» Qu’en est-il aujourd’hui ? La santé en elle-même est malade de sa gestion. Allez demander aux bénéficiaires du plan Sésame, ils vous clarifieront la précarité de ce programme. Je me passe des grèves et autres perturbations cycli¬ques. Jules Renard ne dit-il pas que «la meilleure santé, c’est de ne pas sentir sa santé…». Cette litanie de promesses peut être poursuivie et ne saurait être exhaustive, car tel est l’homme qui nous dirige. Il a un culte de sa personne au point de considérer que ses paroles doivent être évangile pour tous. Dans ce pays, je suis irremplaçable disait-il du temps de son état de grâce un certain 19 mars 2002. Aujourd’hui, il est seul au milieu de «fauves» prêts à l’abandonner au profit de strapontins comme ils l’ont fait avec le Parti socialiste. Le sage Ahmadou kourouma ne disait-il pas qu’«avoir dans son entourage un homme libre dans ses jugements est indispensable à tout pouvoir. Le chef qui n’a autour de lui que des griots et courtisans pour le flatter et l’applaudir est un solitaire : il a beau partir, il ne rencontre que lui-même ; il a beau écouter, il n’entend que lui-même». N’en voulez à personne de vous avoir combattu, le Sénégal vous a tout donné en 2000 et 2007. Vous lui avez tourné le dos et ne contrôlez plus les conséquences des actes que vous avez posés. Si vous croyez encore à votre réélection, c’est que vous n’avez pas jaugé le baromètre social et vous vous trompez en transférant votre culte de l’argent chez les Sénégalais. Nous l’aimons certes, mais nous adorons notre pays qui depuis des lustres chante l’honneur, la dignité et la fierté de ses fils. «Je suis un citoyen debout et en marche pour convertir en destin mes desseins de modernité, de modernisation et de développement durable pour mes compatriotes. Ai-je bien agi ? Ai-je mérité du Séné¬gal ? L’avenir et mon peuple en répondront», aviez-vous dit à vos compatriotes il y a dix ans. Interro¬gez votre conscience et répondez. Chers compatriotes, mes chers frères, la balle est dans notre camp. 2012, c’est dans moins de huit cents jours. Le temps de la réflexion est dépassé et c’est le moment de mûrir que le départ de Wade a un prix : celui de la raison. Cette raison est plus qu’évidente. Et nous n’oublions jamais cette sentence d’Allah : «Laa yu ghayru’Allahou maa bi xawmin hataa yu ghayru maa bi an fussihim.» Je ne changerai jamais les dirigeants d’un pays tant que le peuple ne consent pas à changer.
Sidy DIA - sidyja@hotmail.com
Lettre ouverte aux dirigeants de Bennoo Siggil Senegaal
Messieurs,
Les réformes au Sénégal sont, de nos jours, avalées comme des pilules. On assiste impuissamment à une pléthore de réformes : on réforme des réformes qui avaient été réformées sous couvert de rapprocher «l’Administration des administrés», par mimétisme au «rapprochement de la Justice aux justiciables». Le saucissonnage des collectivités locales, dirigé contre les pontes de Bennoo Siggil Senegaal n’obéit qu’à un seul impératif : affaiblir la Coali¬tion Bennoo composée d‘éminents ré¬publicains, lors de l’élection présidentielle du 26 février 2012.
Il est toutefois de bonne guerre, mais hélas d’intentions ignobles d’avoir recours à ce procédé pour renverser la vapeur. Que les autorités de Bennoo se le tiennent pour dit : la préoccupation du pouvoir en 2012 ne réside guère dans les résultats de Da¬kar, Kaolack, Saint-Louis, Diour¬bel, Fatick, Kaffrine, Pikine, Thiès, Mbour etc. Elle réside plutôt dans les résultats des communautés rurales. Nous supplions les autorités de Bennoo d’avoir un œil particulièrement vigilant sur ces résultats. Ceux-ci, si l’on n’y prend garde seront préfabriqués par le biais de Pv préétablis. Les délestages seront un instrument facilitateur de l’opération.
Plus il y aura de communautés ru¬rales, plus le pouvoir sera en passe de réussir son coup. Il est évident que tout cela se fera parallèlement avec une fraude informatique sans précèdent. Des noms de Maliens, Gha¬néens, Ivoiriens, Mauritaniens etc. pourraient figurer en grande quan¬tité dans les listes électorales des communautés rurales.
Tous les Bargnois ont rigolé sous cap, en apprenant que Sendou a été érigé en commune.
Un confrère (j’ai beaucoup de respect pour lui sur le plan professionnel), président honoraire de notre Ordre professionnel voulant se rappeler aux bons souvenirs de Wa¬de a voulu, urbi et orbi démontrer que ce n’est pas illégal que Sen¬dou soit érigé en commune comme naguère Bargny fut érigé en commune détachée de Rufisque. Même si les arguments juridiques ne faisaient pas défaut, la formule n’était pas des plus courtoises et tout se résumait par la loi : «Dispose...», oubliant que toute loi est à la fois lettre et esprit historique.
En 2011, la démocratie ne peut plus simplement se définir comme la loi du plus grand nombre. La ma¬jorité mécanique ne doit plus prospérer. Elle vide de sa substantifique moelle aussi bien l’idée que l’intérêt général qui est loin d’être le cumul des intérêts particuliers, mais plutôt un arbitrage objectif entre ceux-ci.
Par ce malheureux découpage, l’on porte un grand préjudice à Sen¬dou, aux autochtones de Sendou. On crée simplement un eldorado aux pontes du régime actuel qui y pos¬¬sèdent des villas «pieds dans l’eau», donc à ces politiciens qui cher¬chant comme ils le disent à se rapprocher de la population de Sendou, s’en écarteront à bord de leur rutilante 4x4, tout en s’appropriant leurs terres.
La population de Sendou a clairement exprimé qu’elle préfère que leur localité soit rattachée à Bargny. Rien n’y fit, car le raisonnement tautologique (qui vise la finalité) est aveugle et sourd.
Sendou subira un grand préjudice si elle est détachée de Bargny. Rufisque a été très positivement servie lorsque Bargny s’est détachée d’elle, car en grand républicain, Mar Diouf, cet illustre fils de Bargny, en sa qualité de membre du Conseil régional de Dakar, par le biais de ses relations avec l’Ile de France, a doté Rufisque du plus moderne lycée de l’Afrique de l’ouest. Aliou Sow a eu tort d’avoir traité un grand problème de l’Etat (ce monstre froid) avec fougue, son statut devrait l’empêcher, pour le cas de Bargny, de personnaliser le problème.
Le saucissonnage n’a qu’un seul but : renverser, par le biais de Procès-verbaux préfabriqués, préétablis des communautés rurales, les résultats de l’élection présidentielle de 2012.
Nous lançons un appel on ne peut plus pressant aux responsables de Bennoo Siggil Senegaal de prendre toutes les mesures utiles et nécessaires et à n’importe quels prix et sa¬crifices afin d’empêcher cette mascarade préméditée.
Dans le même ordre d’idées, nous leur lançons un appel afin qu’à partir du 26 février 2012, il n’y ait pas de chasse aux sorcières, car en hommes politiques et non en politiciens ; ils ne donneront pas raison à Seri¬gne Mbacké Ndiaye qui avoue que si Bennoo gagne en 2012 presque tous les «alternoceurs seront en prison». A compter de cette date, leur silence signifiera simplement mépris.
Me Issa NGOM - Expert maritime agréé Conseiller municipal commune de Bargny
cabinetissangom@yahoo.fr
Le peuple a déjà voté !
Le 19 mars 2011, une bonne frange du peuple sénégalais a exprimé son ras-le-bol comme ce fut le cas à la fin des années 90, mais cette fois-ci le contexte est plus funeste encore à tout point de vue. En effet, il est indéniable que les onze ans de l'alternance sont de loin pires que les quarante ans du Parti socialiste si on en juge par les innombrables scandales économiques, financiers, politiques, institutionnels, sociaux, fonciers, religieux, sportifs, sexuels, les manifestations légales interdites, les violations de la Constitution, les morts en détention etc. La liste est longue, le record imbattable. Les résultats des audits en cours en sont une parfaite illustration et les futurs électeurs s'en souviendront le moment venu.
Faute de pouvoir interdire les manifestations, ceux d'en face ont tenté de les contrecarrer en important des badauds en masse de tous les coins du pays avec l'argent du contribuable. Même Fantomasse, symbole exécrable de la transhumance, a avoué avoir ‘mobilisé’ des dizaines de cars pour les beaux yeux du prince. Ces Sénégalais qui avaient pris d'assaut la place de l'Obélisque et celle de l'Indépendance le 19 mars dernier, étaient sortis spontanément sans contrepartie aucune, avec le seul désir de combattre la mal gouvernance.
Véritable élection avant la lettre, cette démonstration de force n'est certainement qu'un avant-goût du combat qui attend le peuple pour obliger le pouvoir à mettre fin au blocage des cartes d'identité et permettre ainsi à des milliers de jeunes de s'inscrire sur les listes électorales ; faisant fi de l'aide américaine pour faciliter l'établissement des cartes nationales d'identité, le ministre des élections a rejeté cette offre, arguant que les dépenses électorales sont des dépenses de souveraineté ; la belle affaire ! Dans un pays indépendant et souverain, y a-t-il une seule dépense nationale qui ne soit pas de souveraineté ? Et puis, qui a financé les audits passés du fichier électoral ? Dans l'un des pays les plus aidés d'Afrique, où ‘les milliards de l'étranger’ occupent une place de choix, est-il raisonnable de parler de dépenses de souveraineté ?
Le conflit ivoirien était post-électoral, le conflit sénégalais risque d'être pré-électoral ; il faudrait donc d'ores et déjà situer les responsabilités afin que nul n'en ignore. L'heure de se bousculer au portillon des centres d'inscription a sonné si l'on veut que le changement souhaité devienne une réalité ; notre pays a besoin d'une nouvelle éthique de gouvernance, c'est-à-dire mettre fin à l'impunité, au harcèlement gratuit comme dans le cas des ‘Chantiers de Thiès’ avec le concours de pseudo-experts qui gagneraient à méditer ce commandement de Dieu : ‘Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain ; et pour couronner le tout on accuse Bara Tall de mentir à la barre pour se défendre, mais les Sénégalais ont vu ce qui s'est passé le 18 mars 2011 à une heure indue, quand la presse a parlé de ‘mensonge d'Etat’ le lendemain. Et quand le menteur crie au menteur, c'est vraiment l'hôpital qui se moque de la charité.
Au moment où le syndrome de la fable : ‘Le lion devenu vieux’ (fable 14, livre III) guette le parti au pouvoir, au moment où certains de ses militants qui ‘en ont marre’, commencent à porter la contradiction à la différence des beni oui oui souteneurs, seules la détermination et l'unité de l'opposition pourront venir à bout des velléités monarchiques. Le chemin est tout trouvé avec les conclusions des Assises nationales dont le président Amadou Makhtar Mbow vient d'être encore une fois honoré par une superbe décoration, la Légion d'honneur française ; celle-ci va fendre le cœur de certaines personnes qui ne peuvent supporter que des Sénégalais comme eux puissent être portés au pinacle par les élites internationales. Un hommage solennel sera rendu à M. Mbow par d'éminentes personnalités du monde de la culture à travers un colloque international qui sera organisé en son honneur dans le courant du mois de mai 2011; le comité d'organisation veillera sans doute à trier sur le volet ceux qui seront invités afin qu'aucun philistin discourtois, méchant, jaloux et envieux ne vienne ternir la solennité de l'évènement.
Heureusement que Jacques Diouf et Amadou Makhtar Mbow ont compris que ‘la bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe’. Nous savons tous que la Fao n'est pas inutile et son chef l'a magistralement démontré ; ce ne sont pas les 0,0004 % de contribution du Sénégal qui doivent donner le droit de proférer des critiques malveillantes ; ce qui est inutile c'est leur Monument de bronze, le Fesman, le Sénat, le Conseil économique et social, l'avion présidentiel et tant d'autres choses qui grèvent notre maigre budget. Mais finalement qu'est-ce qui est utile dans ce pays ? Les infrastructures routières dans la capitale au détriment des autres régions ? Elles constituent l'arbre trompeur qui cache la forêt des misères, des mécomptes et des méfaits. Les constructions scolaires ? Il faut relativiser : le Pdrh 2 et le Pdef avaient déjà été mis en place par l'ancien régime. Le Grand théâtre ? Peut-être, mais nous aurions préféré un hôpital à la place.
Pour terminer, notons que selon le Fonds des Nations Unies pour la population, les jeunes constituent 58 % de la population du Sénégal et 47 % de celle-ci ont moins de 15 ans ; pour être au diapason du monde moderne, nous ne devons pas remettre le sort d'une si jeune nation entre les mains d'un quasi-centenaire.
Yatma DIEYE Professeur d'anglais, Rufisque yatmadieye@orange.sn