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L'alternoce
Karim
Par devoir citoy
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Fichier électora
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Dakar Dem Dikk
Mamadou Dia
désinfecter
Les 3
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mépris inaccepta
PROVOCATION
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D E S T I N
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Une mallette
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Délestages !
Karim Wade,
Le mérite ne se
Quelle solution
Non, Karim,
quelle pertinenc
l’irresponsabili
apocalypse
que force reste
Karim Wade en li
Monsieur le prés
régime libéral
Vente des terres
Les masques tomb
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AU -D E L A
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l'ivresse du pou
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pour manipuler
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quelle Républiq
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LES RICHES PAUVR
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Globale Folie
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véritables enjeu
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Ambassadeurs
advienne que pou
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La ruse
exceptionnel
mendicité
Au secours !
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Une « curiosité
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courage politiqu
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AU NOM DU
TOURMENTE
totalitarisme
E R R E U R
Collectivités Lc
un prix à payer
Rompre enfin
que la LUMIERE
trop c’est trop
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Karim Méga Watt
IGNORANCE
Etonnant Wade
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Le prix de la ra
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De l’Indignation
LEçONS
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Le vieillard et
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DRAMATIQUE
le 23 décembre 2
Violences scolai
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IMPROBABLE
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Emploi au Sénéga
libéralisme wadi
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Nihil Obstat
Département d’Et
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loi scélérate :réduire le droit de grève

 
Seneweb.com : Mardi 17 Juin 2008 
Parlement : une loi du bâillon pour limiter les grèves des enseignants à 15 jours  
Un groupe interparlementaire chargé de la protection des enfants entend instruire une proposition de loi limitant à 15 jours par année le droit des enseignants d’aller en grève. Une semaine seulement après un accord sensé sauver l’année scolaire, les enseignants se verraient ainsi limités dans leurs possibilités d’aller en grève. De l’avis d’un des initiateurs de la loi, le docteur Omar Ndoye, « nous nous sommes demandés qui serait la victime de cette grève, et nous nous sommes dits que ce sont les enfants. Ils sont devenus l’enjeu de cette grève. Or, si nous exigeons des enfants la scolarité obligatoire jusqu’à 16 heures, nous devons aussi leur assurer la scolarité », a dit le député Ndoye. La proposition a été bien accueillie par le député Ibra Niokhobaye responsable syndical et député de la mouvance présidentielle. 
De son côté, Mamadou Diop Castro, membre de l’intersyndicale qui était en grève rejette vigoureusement cette proposition, convoquant les textes de l’Oit et les conventions internationales sur le droit de grève ratifiés par le Sénégal. 
 
L’OBSERVATEUR : 
ENSEMBLE, CHANGEONS DE COMPORTEMENT Des chantiers routiers aux chantiers de l’Homme 
 
Article Par ABDOU KHADRE GAYE, Président de l’Entente des Mouvements,  
Paru le Mardi 17 Juin 2008 
 
« Qui croit avoir fini pour un roi qu’on dépose, se trompe. Un roi qui tombe et toujours peu de chose. Il est plus difficile et c’est un plus grand poids De relever les mœurs que d’abattre un roi. »  
Victor HUGO  
La particularité de l’Afrique est d’avoir vécu sous le joug de la servitude plusieurs siècles durant lesquels ses fils ont souffert en tant qu’esclaves d’abord, puis sujets indigènes. Pendant cette trop longue nuit, beaucoup de valeurs avaient basculé, des trésors plusieurs fois millénaires furent pillés, les champs laissés en jachère, les grands empires disloqués ; et, l’homme africain, tel un animal traqué et qui avait trop longtemps couru, sans trouver refuge nul part, était là, seul, couvert de sueur et de sang, qui criait son insoumission. A l’heure des indépendances, un vent d’espoir a soufflé sur l’étendue du continent africain. Et, comme partout ailleurs, dans une Afrique balkanisée, les Sénégalaises et les Sénégalais ont dansé et chanté : « Indépendance cha, cha…»  
21 années plus tard, dans un célèbre discours, le Président Kéba MBAYE a égrené, tel un chapelet, les souffrances du peuple et a dit sa phrase retentissante : « Les Sénégalais sont fatigués ». C’était à l’occasion de la cérémonie d’installation de Monsieur Abdou DIOUF à la tête de l’Etat du Sénégal. Mais déjà, l’écrivain Ahmadou KOUROUMA, dans « Les soleils des indépendances » paru en 1968, avait parlé de cette nuée de sauterelles qui s’était abattu sur la terre africaine. Il faisait allusion aux indépendances. 19 années après l’installation du Président Abdou DIOUF, l’alternance est advenue, et, une fois de plus, on a chanté et dansé au Sénégal. Car la détérioration des termes de l’échange, le poids de la dette, les plans d’ajustement structurel, la dévaluation du franc CFA, le mal gouvernance et tout ce qu’ils impliquent comme conséquences avaient emmené à son comble la désespérance des sénégalais.  
Deux années après l’alternance, le « Joola » a fait naufrage emportant avec elle quelque 1863 âmes. La tragédie, telle une révélation, a montré qu’il n’ y a pas de salut possible pour un homme qui vit en société hors du respect des règles et de la discipline qu’implique la vie en collectivité. Car, les avantages que semblent conférer l’individualisme outrancier, la tricherie et toutes les formes de violation des règles de la vie communautaire sont des mirages. Or, les mirages finissent toujours par se dissiper pour laisser apparaître la réalité nue. Aujourd’hui, face à la perte croissante du sens moral et l’accélération de la dérive des valeurs, le Sénégal doute, et, d’un regard inquiet, interroge son avenir. L’homme sénégalais, comme sous le coup d’une subite conscience, voit les traquenards que son indiscipline, le laisser-aller ambiant et l’anarchie ont dressés sur son chemin, le climat d’insécurité qui l’environne. Et l’hésitation gagne les cœurs qui se sont enfin mis à réfléchir véritablement et à accuser non plus seulement le FMI et la Banque Mondiale, non plus seulement les gouvernants, mais l’état d’esprit collectif, mais leur comportement. Car le salut d’un peuple dépend de la qualité de ses hommes.  
Le réveil est certes brutal, le désastre grand, mais ne détournons pas les yeux, ne baissons pas les bras. Nous avons parcouru un long chemin en reculant, il est vrai ; et des années durant. Mais il nous reste encore assez d’énergie et de génie pour la reconquête.  
Le mot d’ordre est connu : « Ensemble Changeons de Comportement ». Car, s’il est vrai que le développement est d’abord un gap infrastructurel et économique à résorber, et qu’il se fera par la concertation, l’entente et la collaboration ou ne se fera pas. Il est tout aussi vrai qu’il ne se fera pas si nous ne changeons nos comportements. Car, le développement est le fait de l’homme. Et, nous ne nous lasserons pas de le dire : pour que soit le développement, il faut d’abord que soit l’homme. Il faut, pour que soit le développement, des citoyens disciplinés, organisés et méthodiques possédant un sens élevé du civisme et de la citoyenneté ainsi que l’amour du travail ; des dirigeants patriotiques et intègres possédant à la perfection l’esprit de sacrifice, l’endurance et la loyauté, le sens moral et celui de l’idéal. C’est pourquoi nous pensons, même s’il est vrai que Dakar est en chantier du point de vu des infrastructures, qu’il est temps pour nous d’ouvrir les chantiers de l’Homme. Oui, il est temps pour nous de bâtir le citoyen respectueux de son cadre de vie et de son prochain, respectueux des normes et règlements et qui, s’ils ne le satisfont pas, use des canaux prévus par les lois pour les améliorer ou les modifier. Il est grand temps pour nous de bâtir l’habitant, celui-là pour qui la cité est une demeure à entretenir, à remettre à neuf chaque jour, à améliorer et à léguer demain, telle une offrande, aux générations à venir. Si nous ne le faisons, tous nos efforts pour atteindre le développement seront vains ; et quelque soit le volume des investissements consentis, les objectifs visés risquent de manquer le rendez-vous. Pour nous convaincre de l’urgence qu’il y a pour nous d’ouvrir les chantiers de l’Homme, jetons un large coup d’oeil sur notre cité et nos concitoyens : Considérons nos quartiers transformés en marchés ou en grands ateliers, nos établissements scolaires en souks, nos coins de rue en urinoirs où en dépotoirs, nos murs en tableaux d’affichage ;  
Considérons l’anarchie qui règne dans nos gares routières, dans nos marchés et entreprises et jusque dans notre Administration ; Considérons le rythme accéléré de détérioration de nos infrastructures et de nos équipements.  
Considérons froidement l’homme Sénégalais et l’idée qu’il se fait de la chose publique, de l’Etat et de la République.  
Considérons les jeunesses des ASC à l’occasion des compétitions navétanes, les grèves de nos élèves et étudiants.  
Considérons la légèreté et le goût du lucre des autorités politiques ou administratives, l’amour des mondanités des autorités religieuses ou coutumières.  
Considérons le terrain… non ! Je dois dire le ring politique…  
Partout c’est la désolation. Partout la médiocrité. Partout la déchéance. Partout le laisser-aller et l’anarchie sont institués en code de conduite. Il est vraiment grand temps pour nous Sénégalaises et Sénégalais de changer nos comportements et de réaliser enfin l’objectif développement. Pour ce faire, il faut que toutes et tous, du sommet à la base de la pyramide sociale, quelque humble que nous soyons et quelque modeste que puisse paraître notre œuvre, nous nous disions que l’avenir de ce pays nôtre dépend de nous et de notre œuvre. Il faut que l’écrivain ou le journaliste tenant sa plume, l’animateur, l’homme politique ou le prêcheur face à son public, le chercheur, l’étudiant, l’artiste, l’homme d’Etat ou l’administrateur dans son cabinet de travail tout comme l’ouvrier face à son ouvrage… il faut que toutes et tous pèsent le poids de la responsabilité qui repose sur leurs épaules. Car, en vérité, il s’agit de responsabilité. Car la marmite ne cuisine que ce qu’on y a mis. Et c’est ce qu’elle rend que nous sommes appelés à consommer. Alors, prenons garde….  
DÉMISSION DU 1ER VICE-PRÉSIDENT DES ASSISES NATIONALES Le Front Siggil Sénégal attend la réaction du bureau et refuse toute diversion 
 
Article Par Latir MANE,  
Paru le Mardi 17 Juin 2008 
 
Babacar Ndiaye, 1er vice-président du bureau des Assises nationales a démissionné du bureau et le Front Siggil Sénégal, qui se considère comme partie prenante de ces assises refuse de commenter cette décision. Il attend la réaction du bureau. Lors de leur réunion hebdomadaire d’hier, les leaders du Front Siggil Sénégal ont décidé de ne pas se laisser divertir. Ils veulent descendre dans les départements du Sénégal pour convaincre les militant à participer aux assises pour leur réussite.  
Une fois encore, les leaders du Front Siggil Sénégal ont montré que les Assises nationales ne sont pas leur propriété. Hier, lors de leur rencontre hebdomadaire, les leaders du Front Siggil Sénégal se sont prononcés sur la démission de M. Babacar Ndiaye, Premier vice-Président du bureau des Assises nationales. Et c’est pour laisser le soin au bureau de cette concertation de réagir face à cette situation. Car étant partie prenante aux Assises, ils ne peuvent pas se prononcer au nom de tous les participants des Assises, qui de surcroît a un bureau. C’est ce qu’a laissé entendre M. El Hadji Momar Samb, porte-parole du jour. Non sans ajouter qu’au niveau du Front Siggil Sénégal, ils refusent d’être diverti, surtout après le bon départ des Assises. M. Samb estime que c’est de l’intoxication que de vouloir continuer à penser que les pourparlers sont ceux de l’opposition boycotteuse des législatives. Ce qui ne les empêche pas aussi de descendre dans les différents départements du Sénégal pour sensibiliser leurs militants à prendre part de façon massive aux Assises nationales. Des zones ont été déjà ciblées et la descente se fera dans les jours à venir.  
Se prononçant sur la situation nationale, les leaders ont souligné pour dénoncer l’augmentation du prix du gasoil. Ils estiment que le filet protecteur du gouvernement sénégalais n’a pas fonctionné sur ce coup. Et cela risque d’avoir des conséquences sur la population qui utilise le gasoil dans le transport en commun. Le Front Siggil Sénégal a aussi dénoncé les pénuries que connaissent les Sénégalais : l’eau, l’électricité, le riz dans certaines localités. L’opposition non représenté à l’Assemblée nationale estime que l’Etat doit se tourner vers la résolution des problèmes des Sénégalais. Et arrêter de chercher des boucs émissaires.  
Arrêt de la subvention sur l’énergie, politique d’austérité… Les recettes de l’Afd pour sortir le Sénégal de l’ornière 
 
Article Par JEAN-PIERRE MANE,  
Paru le Mardi 17 Juin 2008 
 
Le Directeur général de l’Agence française de développement, Jean-Michel Severino, conseille aux autorités sénégalaises d’opter pour l’équilibre entre les ressources et les dépenses publiques. Aussi recommande-t-il aux pouvoirs publics de mettre un terme à la subvention sur le secteur de l’énergie.  
Pour le Dg de l’Afd, même si des mesures structurelles sont prises et respectées par l’Etat du Sénégal, des difficultés budgétaires sont là et qui découlent de certains engagements de l’Etat, notamment la subvention sur le secteur de l’énergie. «L’Etat ne peut plus continuer à subventionner le secteur de l’énergie. Cette politique pèse lourd sur l’économie du pays. Le Sénégal a aujourd’hui les cartes de son développement en main», a notamment dit M. Severino. Il faut que les autorités optent pour un équilibre entre les ressources et les dépenses publiques. Toutefois, se réjouit le diplomate, les indicateurs au plan international montrent que le niveau d’endettement est dans les normes. Revenant sur la Sénélec, Jean-Michel Severino estime que «la remise en ordre de l’entreprise passe nécessairement par plusieurs schémas, dont, notamment la recapitalisation de la société, mais aussi la réduction des programmes de la boîte pour aider à résoudre ses problèmes de trésorerie et à faire face à la montée vertigineuse du prix du baril de pétrole». Dans ce chapitre, le Directeur de l’Afd confie que son pays est prêt à accompagner le gouvernement du Sénégal dans le processus de privatisation de la Sénélec.  
15 milliards décaissés sur plus de 52 milliards Fcfa  
Le volume d’activité au Sénégal en 2007 consacre l’année exceptionnelle dans la coopération franco-sénégalaise, se félicite le Directeur général de l’Agence française de développement. Pourtant, sur plus de 52, 7 milliards d’engagements en termes d’activités, le niveau des décaissements enregistré en 2007 n’a été que de 15,8 milliards de Fcfa, soit un écart de plus de 46 milliards. Jean-Michel Severino explique les raisons de cet écart par le souci de transparence et la recherche de l’efficacité. « Nous sommes soucieux de la transparence et de l’efficacité. Il faut sélectionner des entreprises crédibles. Il faut aussi de la transparence. À ce niveau, les chèques vont directement aux entreprises concernées ». Tirant le bilan de la coopération franco sénégalaise, le Dg de l’Afd a souligné qu’en 2007, les engagements de (son) agence se sont élevés à 3,5 milliards, soit une progression de 13% par rapport à l’année précédente. Ces montants engagés ont permis, entre autres réalisations, l’approvisionnement en eau potable, la scolarisation, l’efficacité énergétique à travers l’économie, le raccordement de millions de personnes à un réseau de télécommunications, la prise en charge de personnes malades, la réalisation de projets d’appui à l’agriculture. Les principaux projets financés au Sénégal en 2007 concernent le secteur cotonnier, le programme eau potable et assainissement pour le millénaire (Pepam), le programme d’appui au service de l’électricité en zone rurale (Paser), etc.  
IDRISSA SECK MARQUE LE PAS, LE PREMIER VICE-PRÉSIDENT BABACAR NDIAYE CLAQUE LA PORTE SALE TEMPS POUR LES ASSISES NATIONALES 
 
Article Par Latir MANE,  
Paru le Lundi 16 Juin 2008 
 
La participation ou non de Rewmi aux assises nationales n’est pas une mince affaire. Tout simplement à cause des conséquences que cet acte peut avoir pour l’avenir de cette formation politique et de son leader Idrissa Seck. Raison pour laquelle, lors de sa rencontre avec le président de ces assises, Idy a cherché à en savoir un peu plus, avant de répondre à l’invitation. La rencontre a eu lieu samedi à Paris et a duré environ 2 heures.  
Amadou Moctar Mbow, président des assises nationales continue ses rencontres avec des personnes ressources pour la réussite des assises. Et si ses entreprises réussissent, Me Abdoulaye Wade et sa formation politique risquent de se retrouver face à tous. Après avoir rencontré et proposé au président de la République de prendre part aux assises, M. Mbow est depuis quelques jours en France, toujours dans le cadre des assises nationales. Et de sources bien au fait de ce qui se trame autour de Idrissa Seck, les deux hommes se sont rencontrés samedi matin dans la capitale française. Après avoir présidé une rencontre vendredi pour une sensibilisation et une information des Sénégalais de l’extérieur, M. Mbow a fait face à Idy pendant deux tours d’horloge. Et nos sources d’ajouter que l’ex-maire de Thiès a profité de l’occasion pour demander de plus amples informations à M. Mbow sur ces assises qui font l’actualité politique au Sénégal et qui sont aussi suivies par l’opinion internationale.  
A en croire notre source, Idy a interpellé le président des assises sur le retard qu’a accusé l’invitation de Rewmi à ces Assises. Alors que toutes les 80 organisations qui prennent part à ces rencontres ont pris le train avant le départ. Entre autres questions, Idrissa Seck n’a pas manqué de revenir sur les fameuses conclusions de ses assises. Qui constituent l’élément majeur de ces concertations. La question des contours des assises a aussi été abordée par Idy. Qui a cherché à en savoir un peu plus sur ces assises avant de donner son accord. Idy va d’abord faire un compte-rendu de cette rencontre à la direction de Rewmi, qui va inclure ces éléments dans la suite de sa réflexion. Et la réponse de Rewmi ne devrait plus tarder. Surtout que les organisateurs des assises ne l’attendent pas. Le bureau des assises nationales veut installer prochainement les comités départementaux.  
SUCCESSION AU POUVOIR DU PRESIDENT WADE Les libéraux de Nioro invitent Karim Wade à regagner les rangs du Pds 
 
Article Par Laïty Mbassor NDOUR,  
Paru le Lundi 16 Juin 2008 
 
La succession du président Abdoulaye Wade à la tête du pays continue de défrayer la chronique. Pour les libéraux du département de Nioro qui étaient en tournée de mobilisation des militants le week-end dernier, le fils du président de la république, Karim Wade, doit ipso facto aller militer à la base et aux instances locales du PDS, s’il veut succéder à son père.  
De l’avis du porte-parole des libéraux du département de Nioro, le député Moustapha Goumbo Cissé, le fils du président de la république, Karim Wade et ces compagnons, doivent impérativement regagner les rangs du parti démocratique sénégalais (PDS). Face à la presse le samedi dernier à Nioro, le député libéral et vice-président de la fédération départementale PDS de Nioro ne s’est pas traîné dans ces propos pour décrier l’illégalité du mouvement de la Génération du Concret. Et selon Moustapha Goumbo Cissé, ce mouvement de soutien politique que parraine Karim Wade a terminé sa mission dès lors qu’il s’était fixé comme credo l’organisation et les préparatifs du sommet islamique de Dakar. Mieux a-t-il soutenu: «Karim Wade, s’il est intéressé par le pourvoir, n’a qu’a aller militer à la base et aux instances locales et régulières du parti démocratique sénégalais. Et ceci comme tout autre citoyen sénégalais».Sur la tenue des assises nationales, les libéraux du Rip en ont vigoureusement dénoncé les comportements des leaders des partis de l’opposition, membres du front «Siggil Sénégal». Dédaigneux pour qu’ils invitent le président Abdoulaye Wade à auditer ces responsables politiques au lieu de les permettre de tenir des assises nationales dans le territoire national. Auparavant, ces libéraux conduits par le député Moustapha Goumbo Cissé ont sillonné l’ensemble des collectivités locales du département pour s’enquérir des préoccupations majeures de ces populations, avant que l’opérateur économique prenne ferme engagement de réhabiliter une cinquantaine de puits détruits dans des villages de cette localité.  
LE QUOTIDIEN : 
L’abreuvoir du patriarche reste toujours bien pleine 
Le Sénégal longuement colonisé obtint l’indépendance nominale. Plusieurs années de souveraineté nationale et internationale jusqu’ici vécues, n’ont pas permis de parvenir au mieux- être tant attendu. Ni le gouvernement socialiste, ni celui du libéralisme n’ont atteint les promesses qu’ils avaient faites.  
On se rappelle cette vision du régime socialiste qui disait : «Le Sénégal décollerait à partir de l’an 2000» et, tout optimistes, nous chantions «l’an 2000 atoume, nata ngala» (l’an 2000, année de prospérité.)  
En vérité, les politiques sociales et économiques, jusque-là entamées, se sont brisées sur le mur de l’échec pour la plupart. Mais, pourquoi alors tous ces échecs successifs ? Alors qu’au départ, un homme d’Etat, un visionnaire hors-pair, parce que patriote et nationaliste, avait bien mis en garde contre la mal gouvernance qui reste, aujourd’hui, le frein de notre développement dans beaucoup de domaines.  
Le patriarche avait bien appuyé sur la sonnette d’alarme contre une certaine politique : «La politique dite de fiction avec les magiciens du verbe, le clientélisme mercantiliste avec les milieux religieux qui sont détournés de leur mission, le pluralisme politique, une réalité bien virtuelle. Un seul parti, celui qui a confisqué le pouvoir, tout accaparé et exercé sa domination dans tous les domaines.»  
Ce patriarche, vous l’aurez deviné, c’est bien le Mawdo Mamadou Dia, un des pères de l’indépendance du Sénégal, pour ceux qui sont tentés de l’oublier. Le voilà en vie. Sa longévité est un cadeau de Dieu. Il fallait qu’il soit là encore parmi nous, pour être témoin de l’histoire qui commence à lui donner raison.  
Au total, les politiques socialistes et libérales nous ont installés, aujourd’hui, dans les effets pervers d’une mondialisation qui ne fait que nous appauvrir davantage. Notre pays continue, de très belle manière, à être victime d’un esclavage qui consiste à importer les produits nécessaires à sa survie : pétrole et céréales, notamment. «Un pays qui se contente seulement de digérer les produits importés, sortira difficilement de son état de sous-développement.»  
Il est bien temps de rompre avec les débats sémantiques qui ne règlent plus rien. L’heure est à la culture du concret et des résultats. Il faut sans plus tarder sortir le Sénégal du paradoxe dans lequel il se trouve, «un pays pauvre qui repose sur des mines d’or».  
Fabriquer dans nos universités les compétences nécessaires pour la transformation de nos ressources minières, ce n’est pas à des Chinois ou des Indiens à le faire à notre place.  
L’inégale distribution du bien-être qui sépare les villes des campagnes doit être comblée. Les terres à cultiver sont laissées pour compte ; les paysans ont tourné le dos à l’agriculture qui ne nourrit plus son homme. Ne sommes-nous pas en train de donner raison à ce paysans sahélien qui se demandait : «A quand la fin de l’indépendance ?»  
Retournons à l’abreuvoir du patriarche encore bien pleine pour y puiser les leçons toujours d’actualité, pour faire un Sénégal plus développé.  
Talla DIOKHANE - Hlm Grand Diourbel  
ABIDJAN / Accusé de soutenir Tanor Dieng pour déstabiliser le Sénégal - Le Président ivoirien déclare : «Je ne suis pas de cette école-là» 
Le Comité Afrique de l’Internationale socialiste s’est réuni les 14 et 15 juin derniers à Abidjan pour harmoniser leurs réflexions sur les quatre points qui feront l’objet du prochain congrès de leur organisation. Une tribune saisie par le Président ivoirien Laurent Gbagbo, pour rendre hommage à Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Parti socialiste sénégalais. A cette occasion, les socialistes ont tiré à boulets rouge sur les libéraux.  
Le président de la République de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, qui a ouvert la rencontre du Comité Afrique de l’Internationale socialiste, a tenu à rendre hommage à Ousmane Tanor Dieng et au Parti socialiste du Sénégal, «le premier parti africain qui a adhéré à cette organisation en 1976». En effet, le Président Gbagbo a précisé que Tanor Dieng, le secrétaire général du Parti socialiste sénégalais à la tête du Comité Afrique de l’Internationale socialiste (Is), l’a constamment soutenu pendant la crise qu’a traversée la Côte d’Ivoire «au risque de se faire taper dessus par le chef d’Etat sénégalais». Et d’ajouter : «Chaque fois que Tanor venait me voir, on pensait que...on pensait que... Il y a quelques semaines, j’ai dû envoyer une délégation à Abdoulaye Wade pour lui expliquer que je ne suis pas de cette école-là. Ce n’est pas par moi que l’on passera pour déstabiliser un pays africain.» Bien avant cette sortie du chef de l’Etat ivoirien, Ousmane Tanor Dieng, dans son intervention, avait salué ce qu’il a appelé «le génie politique de Laurent Gbagbo».  
La rencontre d’Abidjan dont l’objet est la préparation du 23e congrès de l’Internationale socialiste, prévu à Athènes les 30 juin, 1er et 2 juillet prochains, avait pour ordre du jour: «La situation en Côte d’Ivoire et le processus de paix et de stabilité» ; «Le renforcement de la démocratie en Afrique afin d’éradiquer les conflits sociaux» ; «La crise alimentaire et son impact sur l’Afrique» et «Les défis en matière de paix et de sécurité pour le continent». L’examen de ces différentes questions et en particulier, celle relative à la crise alimentaire, a permis aux socialistes de conclure, selon M. Dieng, «que la politique libérale qui domine l’économie, a une grande part de responsabilité dans cette crise». Il rejoint ainsi le président ivoirien Laurent Gbagbo qui, lors de l’ouverture de cette rencontre, a affirmé que «la toute puissance du libéralisme seule ne suffira pas à régler les problèmes de l`humanité. Le monde ne marchera pas sans le marché, mais il nous faut être convaincus que le monde n`avancera pas qu’avec le marché (...). Il n’y a que les socialistes pour promouvoir à la fois le marché et la justice dans le marché».  
La rencontre du Comité Afrique à Abidjan a enregistré la participation du Chilien Luis Ayala, Président de l’Internationale socialiste, ainsi que les présences de partis comme l’Anc d’Afrique du sud, le Social democratic Front (Sdf) de l`opposant Camerounais John Fru Ndi. Elle s’est également ouverte à des représentants de partis socialistes venus de la France, du Danemark, de la Belgique et d’Espagne. Ousmane Tanor Dieng, Jacques Baudin et Mme Aminata Mbengue Ndiaye représentaient le Parti socialiste sénégalais.  
Par Eva Marie ASHLEY - Correspondante en Côte d’Ivoire  
Quand Tanor et Gbagbo étaient dans le collimateur du pouvoir 
C’est le journal L’As dans sa parution du 26 mars 2008, qui révélait que le Président Gbagbo et Ousmane Tanor Dieng étaient «dans le collimateur du pouvoir», accusés qu’ils étaient de comploter contre le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade. Vingt-quatre heures après la révélation de notre confrère, évoquant des relations douteuses entre le secrétaire général du Parti socialiste et le Président ivoirien, comme pour apporter de l’eau au moulin de cette information, c’est Khoureychi Thiam, responsable au Parti démocratique sénégalais (Pds) dont Me Wade est le secrétaire général national, qui y allait de ses accusations en déclarant : «J’accuse Ousmane Tanor Dieng de s’allier avec Gbagbo pour installer la violence au Sénégal.» Et d’ajouter : «Après son audience avec Gbagbo, Tanor a été reçu par le ministre de l’Intérieur de Côte d’Ivoire. En homme libre, il peut se faire recevoir par son camarade de l’Internationale socialiste. Mais lorsqu’après le président, c’est le ministre de l’Intérieur qui le reçoit, ensuite le directeur de la Police, puis le chef des Armées, ensuite Mamadou Koulibaly qui est le Président de l’Assemblée nationale, c’est qu’il y a quelque chose qui se prépare.» M. Thiam, responsable libéral, parlait même d’«un européen bien connu qui a des connections avec des mercenaires». Avant d’asséner : «C’est clair que Tanor et Gbagbo veulent installer la violence au Sénégal.»  
Dans un article signé par Ibrahima Lissa Faye, dans Sud Quotidien, Tanor Dieng affichait le mépris en déclarant : «C’est du bavardage (…) C’est avec mépris que je traite de tels comportements.» Le Parti socialiste, lui, avait qualifié M. Thiam, de «mercenaire politique». Puis, dans son autobiographie, «Une vie pour l’Afrique», le Président Wade, à propos des relations entre son homologue ivoirien et l’opposition sénégalais, écrit : «Je sais que tu (Laurent Gbagbo) reçois très souvent mes opposants. Je sais qu’ils viennent de temps en temps quémander de l’argent. Je ne suis pas opposé à ce que tu les dépannes un peu, mais ne finance pas leur campagne électorale…»  
MINERVE - Vous nous pompez l’air avec la complotite ! 
Des histoires de complot contre le gouvernement et les institutions de la République, on commence à en avoir assez. Et franchement, elles nous pompent le peu d’air dont nous disposons dans cet environnement déjà archi pollué qu’est le nôtre. Au nom du devoir de responsabilité des uns et des autres, il faut arrêter ce petit jeu anarcho-politicien aux desseins funestes. Mais quand c’est le président de la République, en personne, qui ouvre le bal des accusations sans fondements certifiés contre des étudiants, des opposants et même contre des organisations de la société civile, on ne peut rien reprocher à d’autres éléments de la scène politico-médiatique qui empruntent le même irresponsable chemin. Clairement, lorsque l’on prend la peine et le temps de dire en public qu’il y a complot contre l’Etat et la République, il faut être capable d’aller au bout de la logique de responsabilité qu’appelle un acte verbal aussi grave. Si la nation est en danger, le commun vouloir de vie commune appelle à rendre service à la collectivité en aidant à démasquer ceux qui attenteraient à sa tranquillité. Sinon, il faut se taire !  
C’est en cela que les propos de Justin Ndiaye sont décevants. Le politologue que l’on peut admirer en d’autres circonstances est sans doute libre de prendre position, même de manière floue, dans le débat politique national. Mais lorsqu’il s’agit de disserter sur le terrain raciste des origines du banquier Babacar Ndiaye et de la complotite contre le Sénégal, il l’est moins. Le courage et l’honnêteté impliquent tout de même de savoir assumer des propos aussi lourds que ceux qu’il a lâchés en public, à propos du financement des Assises nationales. Si celles-ci sont, comme il le dit avec certitude, prises en charge par une puissance extérieure non africaine, quelle est l’utilité d’en parler comme si nous devions nous morfondre dans une partie de devinette ? Où est l’intérêt théorique ou pratique de dire aux Sénégalais : «Mes chers compatriotes, je suis là pour vous dire que je connais ce pays qui finance les Assises nationales, mais permettez-moi de ne pas vous le dire. Je préfère vous laisser vous remuer les méninges.» Cette démarche irresponsable n’incite pas à lui accorder la crédibilité qu’il pourrait revendiquer au regard de son potentiel de savoir. Il est facile d’accuser, mais il est très difficile de prouver. Le problème avec Justin Ndiaye, c’est qu’il n’accuse personne, et par conséquent, il n’a rien à prouver. Alors, il perd sur toute la ligne. Il faut arrêter ce procédé là !  
En réalité, il faut rejeter la responsabilité de toute cette dérive sur le président de la République. A force de ne pas être exemplaire, de donner le mauvais exemple, de promouvoir les pratiques les plus anti-démocratiques, de refuser le débat politique d’idées dans l’espace public, Me Abdoulaye Wade a construit dans le Sénégal d’aujourd’hui les conditions d’exercice d’une impunité arrogante et sans bornes. C’est ce type d’arrogance qui ramène le pays vingt ans en arrière, lorsque l’opposant Wade était… l’apprenti sorcier comploteur du Colonel Kadhafi.  
Momar DIENG  
ASSISES NATIONALES - Démission de Babacar Ndiaye : La Commission scientifique prend acte et poursuit «son combat» 
C’est le temps de la revue et du rassemblement des troupes pour les membres du Bureau des Assises nationales autour de son président Amadou Makhtar Mbow, après la démission avant-hier du premier vice-président de ces Assises, Babacar Ndiaye. Ainsi, la Commission scientifique s’est réunie, hier, pour statuer sur le cas de M. Ndiaye. «Elle (la Commission scientifique) se réunit depuis 16 heures (hier) pour voir quelle conduite tenir pour la poursuite des Assises nationales. Cela n’a pas affecté la bonne marche des Assises ; au contraire, celles-ci se poursuivent toujours», annonce une source. C’est dire donc que cette démission d’un des leurs laisse de marbre les organisateurs des Assises nationales quant à leur détermination à aller jusqu’au bout. Une occasion aussi pour Penda Mbow et Cie de trouver un successeur au démissionnaire.  
Babacar Ndiaye, qui est un ancien Directeur général de la Banque africaine de développement (Bad), était désigné premier vice-président aux côtés de Amadou Makhtar Mbow qui assure la présidence. Cela, après la mise en place du Comité de pilotage de ces Assises. Et, dans sa lettre de démission, il évoquait les raisons qui l’ont poussé à jeter l’éponge. Des raisons qui sont, entre autres, «les réactions venant du camp présidentiel et de la politisation des Assises».  
Mamadou DIALLO  
REACTION - Sur le cas du désormais ex-vice-président du bureau des Assises : L’indifférence du Front Siggil Senegaal 
Les leaders du Front Siggil Senegaal (Fss) estiment ne pas être interpellés par la démission de Babacar Ndiaye du bureau des Assises. «Nous n’allons pas nous laisser distraire ; nous continuons à travailler pour la réussite des Assises, parce qu’elles sont celles du peuple sénégalais», ont-ils martelé. Ils soulignent, en outre, que leurs préoccupations, ce sont les questions foncières, la cherté de la vie, les pénuries d’eau, d’électricité, du riz dont les populations sont victimes. «L’information est tombée à notre niveau ; nous prenons acte, mais c’est au bureau des Assises nationales d’apporter les commentaires nécessaires et non le Front Siggil Senegaal», ainsi réagit le porte-parole de la conférence des leaders du Fss, El Hadji Momar Sambe, à la démission de Babacar Ndiaye. Parce que, explique-t-il dans la foulée, le Fss n’est pas interpellé. Toutefois, les leaders membres de cette structure de l’opposition dite boycotteuse déplorent les menaces, les intimidations et autres injures dont les membres du bureau des Assises font l’objet depuis le début. «Le pouvoir développe une campagne de propagandes, des menaces subtiles, des intimidations pour saboter les Assises.» Même si, poursuit M. Sambe, «la démarche, la configuration et les termes de référence des Assises démentent toute tentative de complot et écartent toute idée de complot, mais montrent que les Assises sont celles du peuple». C’est en cela, précise le porte-parole du jour de la conférence des leaders du Fss, que «nous continuons à travailler pour la réussite des Assises dans le strict respect des termes de référence. Sur ce, nous n’allons pas nous distraire».  
Les camarades de Amath Dansokho se préoccupent plutôt de la cherté de la vie avec tout récemment, souligne M. Sambe, «la nouvelle augmentation du prix du gasoil et les conséquences que cela pourra avoir sur les populations». Le Fss dit sa peine face aux pénuries d’eau, d’électricité et surtout du riz à cause de la réticence des commerçants «pour non respect des accords par le gouvernement».  
Par Ferloo.com  
WALFADJRI : 
La politique fut le péché originel des assises nationales 
 
 
Depuis la proclamation des résultats de l’élection présidentielle ponctuée par la victoire nette et sans ambages du candidat libéral Me Wade, le monde politique est secoué par une suite ininterrompue de pratiques aux relents conflictuels et de discours puisés du lexique guerrier. Les actes frisent la guerre civile. Etonnant pour l’issue d’un processus électoral contrôlé en amont comme en aval par la société civile sénégalaise, ouest-africaine, internationale, les représentants des partis politiques sans compter la Cena. Etonnant pour un scrutin dont la régularité, la transparence et la sincérité sont attestées par les observateurs nationaux et internationaux. Etonnant aussi que de tels actes et faits de contestations post-électorales se déroulent dans un pays qui s’appelle le Sénégal, vitrine de la démocratie africaine. Un pays qui a connu l’alternance politique après une gestion plus que cinquantenaire des affaires publiques et privées par le régime socialiste. Un parti qui s’est révélé à la face du monde depuis l’année 1948 (Bds-Bps-Ups-Ps). Un parti politique qui a eu le temps de constituer un régime, durant tout le temps de sa gestion de la puissance étatique, avec des béquilles sociales, des relais socioprofessionnels, des antennes patronales, une assise populaire, des filières militantes, une expansion internationale, etc.  
Je laisse en suspens cette ébauche pour m’interroger ou interroger les faits politiques. Faut-il les malaxer pour en extirper les sucs nourriciers, au risque de s’attirer l’ire des bien pensants qui pensent que la posture intellectuelle se trouve aux abords de la rive des opposants, que je le ferai. Il est vrai que nous commettions cette erreur, il n’y a guère longtemps, tout juste 20 ans. Nous pensions que le pouvoir socialiste incarnait le diable et tout contact avec la formation des verts était avilissant. Bon nombre de gens ‘bien pensants’ qui sont actuellement dans les strates de l’opposition, manifestaient cette même tendance spirituelle. Il suffit de se situer dans le topos oppositionnel pour faire figure d’intellectuel. Les autres, ceux qui portent en eux la responsabilité de se mettre du côté du pouvoir en place, sont voués aux gémonies et sont dénués du titre d’intellectuel. C’est une tradition bien française avec un Sartre et ‘son meilleur ennemi’ Raymond Aron (tous les deux normaliens et agrégés de philosophie). Nonobstant les désaccords conceptuels ponctués par des positions livresques ou politiques en 1968 (mettre le système à nu, Raymond Aron à nu…), les deux hommes ont cheminé avec Simone de Beauvoir et le jeune philosophe André Glucksmann pour demander à Giscard d’Estaing d’accueillir les boat people.  
Ce fut une élégance courtoise qui démontre que l’intellectuel demeure cette personne qui porte en elle les valeurs de vérité, de justice et de raison. Il est cette personne qui refuse d’être le moyen d’un but qui n’est pas le sien. L’intellectuel est ce gardien des valeurs qui doit s’ériger contre le réalisme politique en ce qu’il comporte de concessions, de compromis et de compromission. Cette posture responsable vogue dans les océans de la liberté et de l’indépendance et délaisse les rivières politiques. La posture de l’intellectuel est l’incarnation des valeurs précitées et dit ces ‘valeurs-là’. Le manichéisme de fonction n’est plus de mise : Serge Halimi, reprenant une célèbre expression de Paul Nizan (Les Chiens de garde. 1932. Nizan dénonçait le philosophe qui entendait dissimuler sa participation à l’actualité impure de son temps sous un amas de gros concepts), qualifie ceux qui sont avec le pouvoir en place de ‘nouveaux chiens de garde’ du système, par opposition aux intellectuels ‘dissidents’ et ‘résistants’. C’est une belle coquetterie.  
Cette forme de discours est aussi en cours sous nos cieux.  
Le ‘thuriféraire’, ‘le laudateur’ sont ceux qui expriment un accord avec les vues et les points exprimés par le pouvoir en place contre l’opposition ou une partie d’elle. Les gens se donnent des droits qu’ils dénient aux autres.  
Abonne dans le même sens théorique qu’eux et tu deviens subitement une lumière. La pensée unique, pour faire genre, veut s’imposer : il faut penser et écrire les mots : crise, népotisme, monarchie, incurie, gabegie, corruption, détournement ; en somme énumérer les sept plaies d’Egypte et les accoler au pouvoir libéral pour faire genre et être dans la mode du temps de la pensée et de l’action. L’on devient alors, par la magie des cathodes et/ou des ondes hertziennes, un ‘patriote’ ou plus : ‘un homme de bien’. Pour les bien pensants, la morale se situe aux abords immédiats de l’opposition. Ceux qui débarquent sur l’autre rive, ne sont que mus par les biens du monde. Ce qui donne pour un ‘journaliste : la voix de son maître’, pour ‘un professeur : l’opportuniste en quête de promotion’, ’pour le syndicaliste : le traître qui tente de déstabiliser le mouvement’. Tristes destinées spirituelles pour un pays aux intelligences plurielles que l’on tente d‘étouffer avec l’oreiller de la politique. Pour s’en convaincre, il suffit de constater le mode ahurissant de monstration des positions politiques des leaders syndicaux. Ils affichent ostentatoirement leur appartenance politique et refusent au peuple le droit d’en prendre acte.  
La Ld/Mpt et le Ps se partagent les glorioles. Après Castro, pas Raul, mais la dame Sakho Dansokho. Au communiste succède, par une naïve volonté historique, la sociale démocrate. Toute personne qui agite une pensée non conforme aux desiderata de l’opposition est qualifiée de ‘pro consul’. On a réussi même à les répartir, ceux que l’on désigne par le vocable de ‘diplômés de l’enseignement supérieur’, dans trois classes de ‘larbins’. Dans quel pays sommes-nous si personne ne peut afficher, en toute quiétude, sa pensée. La police de la pensée stalinienne veille au grain. Mais heureusement comme disait Heidegger : ‘Là où croît le danger, croît aussi ce qui sauve.’ Le démocrate dit : ‘Je ne suis pas d’accord avec vos idées et opinions, mais je ferai en sorte que vous puissiez les exposer et les défendre partout où je serai’. La démocratie est belle, mais difficile à assumer. On ne le dira jamais assez devant l’histoire et le monde, les Assises sont un fait politique mû par des politiques à des fins politiques. Mais je ne crois pas un instant qu’elles peuvent déstabiliser le pouvoir en place, théoriquement et pratiquement car étant nulles et non avenues dans le principe comme dans le fact. Mais toutefois, je crois fermement que des hommes et des femmes ont le droit, garanti par la Constitution, de s’associer, de penser, de réfléchir sur tout domaine qui les intéresse. Maintenant chaque chapelle politique détient ses propres codes de lecture appropriés et est libre de les assumer. Ceci est également valable pour tout citoyen.  
Le terrorisme intellectuel et politique  
Il est vrai que politiquement, de telles assertions ont eu un effet sur le comportement des gens. Ils sont nombreux à freiner leurs critiques parce qu’ayant peur de passer pour des affidés au pouvoir libéral. Dans les discussions amicales comme familiales, le ton est empreint de désaccords, mais silencieux. Les gens soulignent, dans les instances familiales et amicales l’aporie d’un tel processus, mais se taisent… Posture dangereuse pour un pays car le silence des pensées est plus dangereux pour la démocratie que tous les cris politiques. Il est temps que l’intelligence plurielle s’affiche en toute responsabilité. Elle doit quitter les cavernes de la mode pour, en s’appuyant sur la raison, exalter le vrai et le juste et ce faisant atteindre les cimes éthérées pour permettre aux citoyens de savourer, dans la plénitude, la volupté de la pensée. Ce silence est aussi en construction tenace dans le corpus de la société civile.  
La sacro sainte loi de l’équidistance par rapport aux chapelles politiques est abolie au profit de la mode. La société civile doit penser contre le pouvoir pour acquérir une dignité aux yeux de l’opposition. Sinon, tout le monde se souvient des sorties tonitruantes d’un leader de l’opposition contre une association de la société civile coupable, à ses yeux, d’avoir communiqué sur le dialogue politique, on passe pour un traître à la nation. Des hommes se donnent le droit reconnu nulle part, de délivrer les licences au bon gré de leurs positions politiques. Hier : le compagnonnage avec les lauriers, aujourd’hui le divorce et bonjour les anathèmes. Le Sénégal n’est pas peuplé d’amnésiques, même si l’utilisation de ritournelles dialectiques se généralise. Il faut afficher le courage de proposer un renversement de tendance et de perspectives pour le bien de ce pays qui ne peut plus souffrir de continuer à assumer le clivage conflictuel entretenu artificiellement par une classe politique, qui sous l’émail d’intérêts nationaux, en gère des particuliers. Nous sommes au carrefour d’une logique faite de diversification partenariale et de tensions soutenues économiquement avec les pays du Sud. Ce que les économistes analysent sous le slogan de coopération Sud-Sud. Cette tendance se traduit par des innovations, des ruptures souveraines et des remises en cause de l’ancien modèle de coopération. Nous sommes en train de payer le prix de la dignité économique. L’axe Paris-Dakar ne dispose plus de l’exclusivité économique. Nous sommes dans le temps de la diversification partenariale.  
La politique comme péché originel  
Il n’y a pas de crise économique, ni famine au Sénégal, mais des difficultés économiques nées de facteurs exogènes que notre économie ne peut supporter : le pétrole et la dépendance alimentaire fonctionnent comme de puissants leviers déstabilisateurs. Sans oublier qu’il faut prendre en compte un héritage politique économique plus que cinquantenaire qui a jeté les bases de la déstabilisation et de la précarisation parce que mue à partir de l’occident de ses intérêts. Je parle de système économique mondial et de ses sous-systèmes qui sont mus à partir de l’occident pour la satisfaction uniquement de ses besoins propres et ses visions. Désigner un pouvoir libéral comme responsable de l’agression des facteurs exogènes c’est manifestement faire preuve de parti-pris notoire et de stratégie politique. Il n’y a pas de crise institutionnelle. L’Etat est assis sur un socle institutionnel solide. Les Institutions de la République fonctionnent correctement.  
Je pars de l’étonnement pour dérouler mon logos. J’essaie de comprendre le refus de la vérité des urnes manifesté ostentatoirement par une opposition qui se sait pourtant vaincue. Ce refus du tableau des urnes peut s’expliquer par la volonté de ne point accepter le statut de minorité infligé par le peuple souverain. Une élection présidentielle est une rencontre entre un homme et le peuple. Le parti devient dès lors un cadre de concertation, d’élaboration et de réflexions des politiques en somme une machine électorale au service exclusif du candidat. Quatre principaux partis politiques sont allés à la pêche des voix. Les fortunes furent diverses. Le Pds, Rewmi, le Ps et l’Afp se sont partagés les voix des citoyens. Les autres partis politiques, il faut oser le dire, n’ont fait que de la figuration. Ils n’ont aucun poids électoral et doivent méditer cette vérité que le peuple souverain leur a servie. Si le Pds et Rewmi ont accepté les résultats du scrutin électoral, les autres partis précités refusent d’admettre leur défaite et brandissent les cris de la fraude sans pouvoir pour autant apporter les preuves tangibles d’une quelconque irrégularité.  
En vérité, nous sommes en passe d’une stratégie de communication politique qui consiste à vouloir faire croire aux gens que ‘nous, socialistes, avons remporté la victoire, mais le camp libéral a truqué les élections dès le début des opérations’. Au point de vue politique, la manœuvre est intelligente.  
C’est la raison pour laquelle, le Ps, principal parti politique de l’opposition, a mis sur pied le Front Siggil Sénégal (Fss). Le Fss, à son tour, de proposer les assises nationales en prenant soin d’y convoquer des hommes représentatifs de diverses institutions internationales. Le Ps a eu l’intelligence de replonger dans l’océan politique des hommes comme Amadou Mactar Mbow, Mamadou Lamine Loum, Moussa Touré, Babacar Ndiaye, Cheikh Amidou Kane, les généraux Keïta et Seck, Ibrahima Fall, Mamoudou Touré. Des sommités qui sont aujourd’hui des autorités reconnues au sein des institutions comme l’Onu, l’Unesco, la Bad, la Banque mondiale et le Fmi. La majorité a été ministre sous le régime socialiste. Comme dirait l’autre, la politique fut le péché originel des Assises. Elle a dénaturé ce qui devait être pensé et conçu autrement, le rendez-vous idéel du peuple sénégalais. Dommage pour le Sénégal… (A suivre)  
Abdoulaye SEYE Journaliste sociologue 
Après les révélations de Babacar Justin Ndiaye: Le Ps, l'Afp et la société civile menacent de porter plainte 
La déclaration de Babacar Justin Ndiaye ne laisse pas indifférentes les structures qui prennent part aux assises nationales. Au Ps, à l’Afp comme au niveau de la société civile, le constat est unanime. Les propos du politologue doivent être portés à l’attention du procureur de la République. Ils n’excluent pas, en effet, de porter plainte contre l’analyste politique. 
 
Les tenants des assises croient que le politologue Babacar Justin Ndiaye en fait trop en déclarant que ces dernières seraient financées par un ‘pays non-africain qui ne serait pas tellement ami du Sénégal’. Tout comme Hélène Tine de l’Afp et Abdoulaye Wilane du Ps, Penda Mbow de la société civile ne comprend pas ce politologue qu’elle et ses camarades ‘respectent beaucoup’. ‘Je suis un peu déçue de cet homme pour qui j’ai beaucoup d’estime’, dit-elle. Passé la déception, les tenants des assises n’excluent pas l’éventualité de porter plainte contre Babacar Justin Ndiaye. ‘Il faut que ces calomnies cessent’, martèle Penda Mbow. A l’instar de Abdoulaye Wilane, elle croit que c’est une campagne de déstabilisation qui est menée contre les assises, mais ‘c’est peine perdue’. Le socialiste range dans la même catégorie Babacar Gaye du Pds et Malick Ndiaye. Ce dernier avait affirmé que les assises étaient financées par Vincent Bolloré. Abdoulaye Wilane les appelle les ‘mercenaires de la propagande’ qui s’amusent avec des déclarations non fondées pouvant mettre le pays sens dessus dessous. Il croit que ces ‘énormités’ ont pour principal objectif de détourner l’attention sur les assises. De son point de vue, Justin fait dans ‘l’auto amusement intellectuel’ et ‘aime s’entendre parler’. Toutefois, le jeune socialiste estime que son parti ‘ne se sent pas visé. Mais, comme tous les Sénégalais, il est intéressé par ces déclarations’. Puis de lancer : ‘nous avons été aux responsabilités, nous savons ce que c’est le sens et la signification du mot patriotisme’.  
Pour Hélène Tine de l’Afp, Babacar Justin Ndiaye ‘doit aller jusqu’au bout et dire quel est ce pays’ qui serait l’argentier et l’instigateur des assises nationales. Elle estime que le politologue doit être entendu par le Procureur de la République afin d’apporter des précisions sur ces allégations. A en croire Abdoulaye Wilane, le Procureur n’a pas besoin d’être saisi pour entendre Babacar Justin Ndiaye et voir ‘s’il est établi qu’il jouit de toutes ses facultés mentales’. Parce que, reconnaît-il, au Sénégal, il semble y avoir ‘un déficit de responsabilité’.  
Par ailleurs, les tenants des assises disent prendre acte de la démission de Babacar Ndiaye mais estiment que celle-ci ne remet pas en cause la pertinence de leur initiative. De l’avis de Penda Mbow, ‘il y a un travail de déstabilisation qui est engagé de telle sorte que si on n’est pas engagé, on se retire’. Elle déclare que les assises nationales, c’est un processus qui est enclenché et que rien ni personne ne peut arrêter. ‘Les raisons avancées par Babacar Ndiaye ne me convainquent pas’, estime-t-elle.  
Aly DIOUF  
Supputations autour du financement des assises nationales : Ces accusations gravissimes qui menacent la République 
Les assurances données par Amadou Makhtar Mbow lors du lancement officiel des assises nationales n’ont décidément pas convaincu, surtout ceux qui continuent de spéculer sur le financement de ces assises. Pourtant, Mbow a été on ne peut plus clair : ‘Ce sont les partis et les organisations parties prenantes qui se chargent de toutes les dépenses liées aux assises’. Et quand le sociologue, membre d’un Front citoyen pour la défense de la République accuse Vincent Bolloré d’en être le sponsor, le politologue Babacar Justin Ndiaye parle d’un pays non ami du Sénégal.  
 
Les affirmations du sociologue Malick Ndiaye et du politologue Babacar Justin Ndiaye, à propos du financement des assises nationales, sont graves. Le premier qui ne doute plus de la finalité des assises nationales, a déclaré sans sourciller que ces rencontres sont financées par l’homme d’affaires français Vincent Bolloré pour déstabiliser le pouvoir. Quant au second, il révèle que c’est un pays ‘non ami du Sénégal’ qui finance les assises nationales. Du coup, les auteurs de ces déclarations accréditent la thèse des tenants du pouvoir qui estiment qu’Amadou Makhtar Mbow et son équipe pilotent une entreprise de subversion. Une accusation grave et dangereuse pour l’honneur et la respectabilité de la République du Sénégal.  
Pourtant, le président du comité de pilotage de ces assises a été on ne peut plus clair : ‘Les assises sont financées par les partis politiques et les organisations parties prenantes’, avait affirmé Amadou Makhtar Mbow, répondant à une question au cours du point de presse organisé en marge du lancement officiel des assises nationales le 1er juin dernier. Cette réponse n’a donc pas convaincu Malick et Babacar Justin Ndiaye qui continuent de spéculer sur les bailleurs des assises. C’est pour anticiper sur pareilles déclarations que le président du comité de pilotage avait tenu à écarter toute idée d’immixtion de la communauté internationale dans l’organisation des assises et l’application éventuelle de leurs conclusions. ‘La communauté internationale n’a rien à faire dans ce que nous faisons. Nous avons certes invité des autorités étrangères, mais ce n’est pas à elles que nous nous adressons en premier’, avait martelé Amadou Makhtar Mbow. Qui, pour rassurer les observateurs, ajoutait : ‘Ces assises ne sont pas conçues comme une conférence nationale souveraine déguisée. Il ne s’agit pas non plus d’une entreprise de subversion, ni d’un complot’. Dès lors, pourquoi, vouloir coûte que coûte trouver un financier à ces assises dites nationales ? Des accusations comme celles de Malick Ndiaye et de Babacar Justin Ndiaye, en plus de jeter l’opprobre sur tous ceux qui étaient au Méridien Président le 1er juin, tendent à discréditer les assises et leurs organisateurs.  
Au fait, la ‘source diplomatique’ de Babacar Justin Ndiaye ne saurait être mieux informée que l’Etat du Sénégal qui a les moyens de vérifier cette information et d’en tirer toutes les conséquences. Et le pouvoir n’aurait jamais permis aux organisateurs des assises nationales de rester cinq minutes au Méridien Président, s’il avait les preuves que des mains ennemies étaient en train de tirer les ficelles dans l’ombre.  
G. Nesta DIOP  
Reflet : Nouvelle stratégie de com’  
 
 
Chose curieuse : depuis quelques jours, c’est du milieu intellectuel que viennent les attaques les plus assassines contre les assises nationales. La semaine dernière, c’est Malick Ndiaye qui jetait un gros pavé dans la mare en accusant le Groupe Bolloré d’utiliser les assises nationales comme chair à canon dans une entreprise de règlement de comptes avec un pouvoir qui lui a tourné le dos au profit de capitaux arabes. Comme pour lui emboîter le pas, hier, c’est Babacar Justin Ndiaye, analyste politique réputé, par ailleurs, un des tribuns de l’espace médiatique sénégalais, qui a fait une sortie fracassante dans laquelle il déclare que les assises nationales sont financées par une puissance étrangère.  
Ce qui est notable dans ces deux déclarations venues du milieu intellectuel, c’est qu’elles dévient de la trajectoire jusque-là usitée et qui consistait à tourner en bourrique les assises nationales, leurs initiateurs et participants. Ainsi, c’est à un virage à 180° que l’on est en train d’assister dans la communication du pouvoir. Parce que, quand même, force est de reconnaître qu’elle avait du plomb dans l’aile, cette communication qui, au lieu de neutraliser les assises, faisait grossir l’élan de sympathie d’une bonne frange de la population pour elles. Une communication qui est allée crescendo (ministres de la République, Premier ministre, puis président de la République) sans que le bénéfice escompté n’en soit tiré. Tout au contraire ! L’on a vu des leaders de partis politiques adhérer à l’initiative le jour de l’installation du bureau. D’autres, du camp présidentiel cette fois, quelques heures après cette installation, n’y ayant décelé aucun propos hostile à l’égard du pouvoir en place, cherchaient à convaincre de la nécessité pour le président de la République d’y participer ou, à tout le moins, de laisser se dérouler ces assises qui n’ont, a priori, rien de subversif.  
Et à mesure que l’on s’éloignait de la date du 1er juin, le pouvoir revenait à la raison. Avec un changement remarquable de tonalité (point de presse du porte-parole du président de la République, sortie de Me Wade à la rencontre des enseignants libéraux) quelquefois perturbé par des discours va-t-en-guerre de certains éléments du camp du pouvoir. Dans ce chapitre, l’on peut ranger la sortie de Babacar Gaye menaçant de traduire en Cour d’assises les initiateurs des assises nationales dont il est convaincu de la volonté de renverser le régime présidentiel. C’était le sommet du burlesque dans la contre-offensive libérale. A cela s’ajoutent les menaces, attaques et boycotts d’activités initiées par des identités remarquables au sein des assises. A la fin, l’on a dû se rendre compte du caractère hautement contre-productif de cette stratégie qui avait la vertu de produire les effets inverses de ceux qui en étaient attendus.  
L’on ne peut, sans risque d’être démenti, en déduire la conclusion que c’est ce flop communicationnel qui est l’élément catalyseur d’un changement de cap. L’on ne peut, non plus, faire injure à Babacar Justin Ndiaye en insinuant qu’il dit et agit sous la dictée du pouvoir. Mais, ce que l’on peut dire, avec une certitude inaltérable, c’est qu’il y a une nouvelle option de communication à deux versants : d’une part, mettre hors circuit les hâbleurs professionnels dont les prétendus effets de manche ont le don de fragiliser, voire discréditer les positions présidentielles sur des sujets dont les assises nationales ne sont que l’élément le plus visible. D’autre part, mettre sur orbite des intellos réputés n’avoir pas d’atomes crochus avec les tenants actuels du pouvoir. Objectif : donner plus de crédit, plus de mordant et moins de folklore à une contre-attaque en règle à des assises qui étaient parties pour réussir là où pèche le pouvoir : un dialogue sans exclusive de toutes les couches de la population, un diagnostic sans complaisance de tous les maux dont souffre le Sénégal avec, in fine, un accord global sur les remèdes à lui administrer.  
Ibrahima ANNE  
Livres  
Issa Kane publie le Nid et son fardeau : Viatique pour élites en déroute 
Issa Kane est de ceux qui se dressent contre l’intelligentsia laudatrice et friande de confort. Son premier roman, publié aux Editions de la Brousse, s’intitule Le nid et son fardeau.  
 
Dans le fond, il savait bien ce qu’il écrirait un jour, Issa Kane, mais son ouvrage, il aura mis plus de 20 ans à le construire. Ligne après ligne, un mot à la suite de l’autre, il le tenait enfin son roman, Le nid et son fardeau paru aux Editions de la Brousse. Dans la matinée du 14 juin, son ouvrage se glissait dans le cercle des récentes parutions et se dévoilait à ses nouveaux lecteurs. Autour de l’écrivain, un public essentiellement composé de parents et amis, de collaborateurs aussi. Cadre d’une cérémonie assez intime, la Maison de la culture Douta Seck.  
Entre Le nid et son fardeau, il y a toute une histoire, celle d’une amitié vieille de plusieurs générations, et le lecteur s’y promène en pays Fouta. Là, chacun de ses pas le mène à la rencontre d’une société traditionnelle assez complexe avec ses mille et un visages, entre ‘interdits, totems et tabous’. La confidence est de Baytir Kâ, un lecteur pas comme les autres : le professeur de français qu’il est a relu et corrigé une à une les pages du livre. Un ouvrage d’une ‘structure tout à fait particulière, sans schéma linéaire’. L’on y trouve encore quelque chose d’aussi ambigu qu’entre un socle culturel, nid douillet où reposent ceux qui craignent de s’égarer, et le pesant d’une tradition, son fardeau.  
Au-delà d’une distinction terminologique, c’est à l’Intelligentsia que s’adresse l’ouvrage d’Issa Kane, à ceux qui ont sacrifié principes et valeurs à de vils intérêts mondains. Le nid et son fardeau se destine à ceux de la classe intellectuelle ‘qui ont démissionné et s’écartent de la mission qui leur est dévolue’. Loin de leur faire un procès, c’est à leur conscience que les ramène l’auteur, une manière de leur dire ‘Souvenez-vous !’ Dans leur marche vers l’ascension sociale, les élites dont parle Issa Kane sont comme ceux qui marcheraient sur des cadavres. La ‘recherche de strapontins’ et autres promotions, voilà ce qui justifie de leur part d’inavouables comportements. Pour plaire au Prince, l’on est prêt à tout, au mépris des grands idéaux, ‘au grand dam des populations’. Dans la bouche de l’écrivain, un arrière-goût de comédie ‘fade et désagréable’. Ceux des intellectuels qui se donnent en spectacle sont aussi ceux qui prostituent leur destinée : ’Ils obscurcissent et abâtardissent les consciences’.  
Issa Kane a aussi choisi ce moment pour se souvenir des intellectuels qui n’ont pas failli, de ceux qui, comme Aimé Césaire, ont su accomplir leur ‘mission d’avant-gardiste’.  
Son œuvre voit le jour dans les années 80 et, au fil du temps, s’enrichit de situations nouvelles, sans jamais s’écarter de ce que l’auteur a conçu. Elle habite alors l’esprit d’un homme qui se passionna pour l’écriture au lycée déjà, écrivant pour lui-même ou pour imiter Birago et David Diop, entre autres. Ces premières lignes, il les écrira sans avoir jamais vraiment pris au sérieux son talent, se souviendra un ami. Dans quatre mois, une autre œuvre est prévue : une pièce de théâtre cette fois, sorte de suite logique au roman. C’est là en effet qu’Issa Kane fera jouer ses élites : ’Je les habille, je leur fais porter des costumes qui leur vont bien. Ce sont des pitres et il y a des costumes taillés pour les pitres et les clowns’.  
Théodora SY  
L’OFFICE : 
Servir ailleurs !  
Le Maître des airs a encore pris l’avion pour la lointaine Jordanie. En effet, au moment où le Sénégal manque de tout, Wade ne trouve rien de mieux que de se rendre à Petra pour assister à une manifestation internationale sur la paix. Et pourtant, cette paix qu’il est allé prêcher ailleurs, son peuple en a vraiment besoin. Les gorgorlous, stoïques, avalent toutes sortes de couleuvres. Le carburant a flambé, entraînant dans son sillage les prix du transport. Le riz, l’électricité, l’eau restent aussi introuvables. Tous ces problèmes n’ont même de début de solution, mais voilà que Wade et son Pm se la coulent douce hors du pays. Avec l’argent de Gorgorlou. Quand est-ce qu’ils auront le temps de s’occuper du pour quoi, ils sont élus ou nommés ? Xam ! 
( Mor Todjangué )  
FERLOO : 
« Ce qui m’enrage le plus : L’histoire de l’avion Présidentiel, Dakar Dem Dikk, Jafza... » 
Un célèbre général Sénégalais aimait dire à ses Officiers : « Rappelez vous toujours qu’un officier n’est ni un badoolo, ni un mercantile, mais il doit demeurer toujours un Aristocrate ». Cet esprit qui m’habite me rend insupportable l’affairisme d’Etat que la famille Wade a instauré en mode de gouvernance. 
 
Je vais citer quelques affaires tordues que je digère difficilement : L’histoire de l’avion Présidentiel est la première magouille d’envergure que le régime de Wade nous a servie ; le problème n’était pas en soi l’opportunité de la réparation de cet aéronef d’un certain âge acquis par le Président Senghor, mais plutôt la méthode. D’abord, une longue période d’hésitation pour décider si on remplace ou si on rénove ; puis lorsqu’on se fixe sur la rénovation se pose la question de savoir jusqu’où. Tout au long de la procédure, seuls les Wade ont pris toutes les décisions sur ce contrat de gré à gré de plus de quinze milliards. A cette date déjà, la main de Karim est décelée par les enquêteurs, notamment, sur le choix de la société britannique prestataire, donc des coûts. Le pilote utilisé comme un fusible pour s’épancher sur la régularité des procédures n’avait certainement aucun pouvoir de décision, par conséquent, aucune responsabilité dans les dérives constatées. Si le dossier avait été confié aux services compétents de l’administration publique pour de pareilles opérations, il y aurait eu plus de transparence dans les transactions opérées. Le régime de Wade a, dans cette affaire, menti et caché la vérité au Peuple Sénégalais, sur le montant de la transaction et ses modalités d’exécution. 
Le deuxième problème que je vais évoquer est l’affaire Dakar Dem Dikk. En 1999-2000, la société de transport du Cap-vert qui assurait le transport public dans la région de Dakar avait cessé ses activités et l’Etat avait entrepris des opérations de liquidation : personnels, patrimoine, etc. Entre temps, survint l’alternance politique au Sénégal et l’avènement du régime de Maître Abdoulaye Wade. Celui-ci, lors de sa campagne électorale s’était ému des difficultés éprouvées par les populations dakaroises pour se déplacer et avait promis d’y apporter une solution. C’est ainsi que la première action du Président fut de mettre en place « Dakar- Dem- Dikk », à la place de la défunte SOTRAC, liquidée en novembre 1998.Ce fut, officiellement, le 1e janvier 2001. Comme on le voit, l’intention du Président était bonne, mais ce qui pose problème, c’est la méthode, et surtout, la manière utilisées. 
En effet, maître Wade trouva, personnellement, 250 millions qu’il mit à la disposition de deux de ses amis français attirés au Sénégal par son succès électoral, avec mission de mettre en place la société de transport urbain. C’est au salon d’honneur de l’aéroport de Dakar-Yoff que le hasard me permit d’entendre de leurs bouches la narration des faits : nos amis français se rendirent dans leur pays pour acquérir une cinquantaine de bus d’occasion ; l’achat et la rénovation des véhicules ne devaient pas excéder 50.000 FF de l’an 2OOO, soit 5 millions de francs CFA l’unité. C’est Abdoulaye Wade lui-même qui baptisa la nouvelle structure « DAKAR-DEM-DIKK ». Il l’installa sur les cendres de la défunte SOTRAC, avec en prime le personnel qualifié, les locaux, les épaves de véhicules et autres pièces de rechange disponibles encore sur la plateforme. Cette structure hybride fonctionna ainsi pendant plusieurs années avec des hommes de confiance de Wade, assurant les différentes fonctions de la Direction Générale et du Conseil d’Administration, sous le statut de société anonyme au capital nominal de 1,3 milliard de francs CFA. Au fil des ans la République, par son Président, négocia avec l’Algérie, l’Iran, l’Inde et d’autres amis pour renforcer le parc de DDD et augmenter sa capacité opérationnelle. L’Etat octroya à la structure, au nom de sa mission de service public de substantielles subventions d’équilibre ; lorsque le fruit devint bien mûr et bien juteux et que l’ami français devint trop fatigué par l’âge et les problèmes sociaux, l’on fit comprendre que cette structure élevée et nourrie par le giron de l’Etat du Sénégal était en réalité une société de droit privé. Le Gouvernement imposa son rachat par l’Etat, qui acquiert la majorité du capital, avec toute la plus value engendrée tout au long des ans par le soutien constant et l’engagement de l’Etat du Sénégal, et un substantiel bonus au bénéfice d’illustres inconnus. Je ne sais pas comment nommer une pareille opération : détournement de biens publics ? Abus de biens sociaux ? Ou blanchiment d’argent ? Vol ou escroquerie ? Les conditions du rachat restent pour le sénégalais lamda une grosse nébuleuse. 
Cette façon d’enrichir ses amis en privatisant le bien public est une constante du régime de Wade qui est aux antipodes du vrai libéralisme dont ils se targuent d’être les chantres. 
Je ne citerais pas toutes les combines dissimulées dans des affaires apparemment saines autour de SENBUS ou des services de sûreté et de sécurité de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor où le nom d’honnêtes sénégalais est utilisé pour cacher des prébendes du rejeton. Mais je ne peux pas ne pas parler du vaste complot Jafza : Aéroport International Blaise Diagne, terminal conteneurs du port de Dakar, Ile de Gorée, parc d’oiseaux et réserve animalière, Autoroute à péage, etc. 
Intendant-Colonel Oumar Ndiaye 
XALIMA : 
En matière de réflexion, faire une fixation sur le nombre est une erreur, seule la qualité compte. On n’a pas besoin de légitimité pour réfléchir. Par contre toute réflexion est légitime quand la situation le commande. Le Sénégal traverse une période de crise aigue, dans tous les secteurs. Cette crise n’est pas seulement alimentaire, elle est aussi politique, sociale, religieuse…. Elle est partout et est fortement ressentie. Une crise avec des facteurs exogènes et des incidences endogènes qu’il faudra, au moins, détecter, recenser pour comprendre leurs douloureux impacts sur notre vécu quotidien et se donner ainsi, les moyens d’agir, dans la bonne direction. 
 
Pour autant, les assises nationales ne souffrent pas d’un défaut de représentativité comme le laissent penser les grévistes à la réflexion utile. Dans tous les secteurs, un échantillon suffisamment représentatif, peut valablement exposer les paramètres nécessaires à un diagnostic fiable pour sortir le pays de l’étreinte d’une carence teintée du sceau de la république. 
 
La présence de l’Etat, sollicitée par les organisateurs est, certes, importante mais elle n’est pas déterminante pour la tenue des assises. L’Etat est le vecteur, non négligeable, qui pourra véritablement donner le pouls du pays avec chiffres et bilan à l’appuie. Sa politique globale a, également, une incidence majeure sur les secteurs d’activité concernés par les assises. Cependant l’information ascendante, venant des acteurs de la base sera plus propice à un  
gnostic que celle descendante que l’Etat transmettra en tenant en compte, en à pas douter, de la nécessité de justifier sa politique. 
 
Il faut saluer le courage et le patriotisme des membres de la société civile qui ont bravé les interdictions d’un président en déperdition, pour venir assister et contribuer aux assises. Ils n’ont été ni élus ni payés pour réfléchir sur le devenir de notre pays mais ils ont compris qu’ils peuvent valablement le faire à la place des autres. L’intérêt supérieur de la nation justifie, largement, ce bénévolat patriotique. Quant aux politiques, ils ont l’habitude des menaces et autres persécutions du pouvoir. Ces pratiques sont fréquentes avec Wade et son régime. 
 
Wade a déjà fait de ces assises, un QG politique du front Siggil Sénégal. Le Front ne le conteste pas et continue d’utiliser les assises dans leurs communications politiques. La société civile, par contre ne perd aucune occasion pour préciser et repréciser les choses. Elle ne veut pas porter un combat politique et ne compte pas être utilisée à des fins politiques. C’est là, toute la complicité des assises nationales. 
 
L’opposition a semé en amont et compte récolter en aval même si c’est une équipe de la société civile qui manage. Les assises, de par leur cachet national, ne pouvaient que quitter l’environnement politicien et partisan pour tomber sous le contrôle de la société civile mais les initiateurs scrutent, légitimement, des dividendes politiques. En attendant, c’est le retour vers l’organisation et le déploiement des partis membres. Le Front Siggil Sénégal ne semble être occup é que par les assises. Mais l’opposition n’est-elle pas entrain de miser sur un mauvais cheval politique ? C’est une question qui mérite d’être posée. 
 
Les assises nationales ne constituent pas un cadre propice à un déploiement politique. Leurs enjeux n’expliquent pas que toute l’énergie et l’élan de solidarité des partis du front Siggil Sénégal y soient déversés. Il ne s’agit que d’une réflexion. Le Front en avait fait le pari, il l’a réussi mais il ne faudrait pas qu’il mise trop sur les perspectives qu’elles offrent. Déjà l’idée souvent véhiculée selon laquelle les assises peuvent permettre de régler les problèmes des sénégalais est une démarche dangereuse qui, à terme, risque d’entrainer le désarroi chez les populations si aucune application n’est faite des conclusions des assises. L’échange verbal par presse interposées entre le pouvoir et l’opposition ne doit pas pousser cette dernière à se tromper de combat. « Vous n’y arriverait pas » disait le pouvoir, « nous y arriverons » rétorquait l’opposition. Aujourd’hui elle y arrive avec beaucoup de mérite. C’est juste une victoire à travers un Pari relevé mais la victoire que le peuple attend de l’opposition va au-delà. Les assises, bien qu’elles présentent un intérêt réel dans la quête d’informations pour redresser le pays, elles n’offrent pas des perspectives encourageantes du point de vue politique. L’application des assises risque de poser problème à plusieurs égards. La question est de savoir quel serait l’intérêt de prescrire un médicament à un patient sans qu’il ait la possibilité de s’en servir comme thérapie ? On n’aura beau vouloir éluder cette question et la désigner dans la grille d’argumentaire des adversaires aux assises mais elle reste pertinente à tout point de vue. Que faire des conclusions ? Une question que l’opposition devrait, elle-même, se poser, pour mieux appréhender l’enjeu des assises et lui donner une orientation claire. 
 
Déjà les conclusions des assises ne seront pas appliquées par les tenants du régime actuel. Ils l’ont déjà dit, ils n’en veulent pas. Et même s’ils le voulaient, ils n’auront pas les ressources humaines et la volonté politique nécessaire pour les faire appliquer. L’application des orientations qui en ressortiront entraineront chez eux des syndromes d’allergie. Leur moule est déjà faite. Wade et sa famille ont déjà leur train de vie, leurs valets à nourrir, leur manière de gérer le pays… ils s’en sont déjà habitués et nous leurs avons bougrement laissé faire. Des recommandations qui viseraient à les dévier de leurs habitudes de la haute bourgeoisie ne sera évidemment pas la bienvenue. 
 
D’ailleurs, un diagnostic sérieux et sans complaisance, en à pas douter, aboutira à la conclusion que ce régime est carrent et qu’il doit débarrasser le plancher. Donc, lui remettre des conclusions dont ils ne pourront ni appréhender la quintessence ni procéder à leur application, n’aura aucun sens. 
 
Une option intermédiaire fait penser qu’à défaut de l’application des assises par l’Etat, les acteurs participants pourraient bien procéder à leur application dans leur domaine respectif. Cet argument se heurte au fait que les structures présentes n’ont pas été représentées par une entité répondant au nom de toutes les structures réunies. Ce qui n’est pas un obstacle dans la quête de l’information pour un diagnostic fiable mais c’est un obstacle à une application uniforme des recommandations. Par exemple, il est évident qu’une entreprise n’appliquera pas des mesures qui donneront les coudées franches à une entreprise concurrente qui se retrouve dans un syndicat qui n’a pas participé aux assises. 
 
Face au refus du pouvoir d’appliquer les conclusions et l’impossibilité de les faire appliquer par les participants aux assises, l’opposition risque, d’attendre d’être au pouvoir pour s’en servir. Or, un diagnostic est toujours renouvelable compte tenu du temps et des paramètres qui y influent. Des conclusions d’assises livrées en 2008 devront être réétudiées pour être applicable en 2012. Le contexte économique, la situation politique, sociale, culturelle… ne sont pas des facteurs inflexibles, ils évoluent compte tenu de nouvelles configurations liées à plusieurs paramètres. Si les assises devront être appliquées en 2012, c’est une perte de temps que de s’y concentrer. La priorité est ailleurs. Les préoccupations des Sénégalais sont orientées sur des questions ponctuelles, des questions de l’heure. Les solutions doivent être immédiatement applicables et immédiatement appliquées si nous sommes d’accord sur le fait que le but est de soulager les souffrances des sénégalais 
 
Le Front Siggil Sénégal a, donc tout intérêt à innover pour maintenir sa dynamique unitaire. Les partis membres doivent valablement s’organiser et se déployer pour ne pas laisser installer la léthargie mais l’unité dans l’action, est toujours attendue du front, qui en a fait une option. Elle s’est matérialisée dans l’organisation des assises et dans quelques actions politiques d’envergure nationale mais avec les assises c’est comme si une entente politique est née pour y orienter le Front alors que les retombés ont déjà été récupérés par le simple fait de les avoir organisées. 
 
Si les partis membres du front comptent miser sur l’aboutissement des assises, il faudra bien qu’ils prennent en compte le fait que la réussite passera par l’application des conclusions. Si c’est seulement pour exposer un document concocter par des acteurs de la nation, ils auraient juste réussi à terminer la réflexion. Le défaut d’application des recommandations ne leur donnera pas une assise politique confortable. Qu’ils cherchent à allier la réflexion sur les assises à d’autres actions consensuelles qui conforteront leur unité. Meubler le temps par des communiqués d’une même substance et d’un même contenu, n’est pas la meilleure solution. Le retour aux partis ne fera qu’amplifier les ambitions partisanes. 
 
Fatou Diop 
 
fatouivon@yahoo.fr 
 
 
 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 17.06.2008
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