Présidentielle de 2012 : Et pourquoi tout ce
Présidentielle de 2012 : Et pourquoi tout ce tralala… là ?
La prochaine élection présidentielle au Sénégal (sauf entorse faite à l’agenda républicain ou survenue d’une situation particulière) est prévue en 2012. Déjà, les passions grondent ! L’annonce de la candidature du Pape du Sapë, pardon Sopi à sa propre succession, bascule sinon précipite le pays dans une fièvre politique digne d’une campagne électorale. Une cadence infernale ! Les courtisans attitrés de sa Majesté, le Prince de Ndoumbélane se sont vite mis à l’œuvre. Ils bruissent et claironnent partout : ‘ Wade est le meilleur’, ‘Wade est le candidat idéal’. Ces activistes (utopistes ?)
rivalisent alors d’ardeur car, seul moyen valable et sûr pour conserver des privilèges ou d’en avoir. Ils ne jurent que par Ablaye Wade, ce faiseur et défaiseur de roitelets, le sauveur suprême. Pour être convié d’office à la bamboula princière, il suffit simplement d’être un adepte de l’acquiescement, l’adorer, l’aduler, l’idolâtrer, le sublimer à la manière d’un Bossuet, lui dire en permanence : ‘Vous êtes des dieux’.
Mais ce que la plupart des valets de sa Majesté ignorent, c’est que lui-même a peur de 2012. Son ’après’ le hante. Le Vieux est conscient qu’il a conduit perfidement le Sénégal vers le désastre. Et depuis les locales du 22 mars 2009 qui ont été sanctionnées par une débâcle fumante de la coalition regroupant ses souteneurs, Wade est comme piqué d’un coup de folie. Peut-être l’odeur de sapin qui embaume par ces temps qui courent la Maison bleue lui remonte le nez. Il continue de nous imposer des décisions des plus impopulaires, à la limite arbitraires : Suppression du 2ème tour à la présidentielle, augmentation faramineuse de la caution de participation à cette élection, retrouvailles - deal avec Idrissa Seck, Gathiék Kadjoor (la honte du Kadjoor) pour ne citer que ça.
Aujourd’hui, force est de reconnaître que les agissements de Wade n’honorent pas la République. D’où, nous l’invitons à aller se ressourcer davantage chez l’éminent philosophe des Lumières, Jean Jacques Rousseau : ‘L’Etat de Droit renonce au caprice du Souverain pour fonder son pouvoir dans la Loi’.
L’autre cireur de bottes de notre ami le président, en l’occurrence le ci-devant ministre de l’Intérieur vient de se signaler tristement. Ce mercenaire nous bombarde de clopinettes, on dirait dans un théâtre d’opéra. Bécaye, il est vraiment grand temps qu’on l’aide à enlever les écailles de ses yeux. ‘Sa Kolda’ conscient lui aussi des humiliations que va empocher son camp, commence par s’acharner sur la presse en interdisant la retransmission des résultats des élections par voie de presse avant 22 h. Voilà un recul net de notre démocratie. Dans un monde marqué par un important, voire un imposant coefficient des Technologies de l’information et de la communication (Tic), il est certain que Bec’s et sa clique veulent nous fossiliser, nous rendre hostiles au progrès.
‘Weddi guiss book nassa kaay !’. Et la date historique du 22 mars 2009 a fini de le prouver par mille. Et pourquoi toue ce tralala…là ?
Ibrahima NGOM Damel Journaliste - écrivain Tél : 77 728 40 52 Email : yboudenda@yahoo.fr