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désenchantement cauchemardesque

 
19 mars 2000 – 19 mars 2009 : De l’espoir au désenchantement cauchemardesque ! 
19-03-2009  
Le 19 mars 2000, le peuple sénégalais venait de confier son destin à une coalition de partis politiques sous la direction de Maître Abdoulaye Wade.  
Le 19 mars 2000, le peuple sénégalais venait de confier son destin à une coalition de partis politiques sous la direction de Maître Abdoulaye Wade. Ce 19 mars 2000 constituait une date et un jour historiques pour le Sénégal et pour son histoire politique. L’espoir naissait après 40 ans de règne socialiste avec tout ce qu’on y rattache comme positif ou surtout négatif. Mais, il faut reconnaître que c’est d’une République que Wade avait héritée, une République avec ses qualités et ses défauts. 
Neuf ans après cet évènement historique, nous pouvons élaborer une évaluation, chemin faisant, de la situation. Cette évaluation peut s’articuler sur trois points essentiels notamment sur le plan institutionnel (politique), économique et social. Je pense que même un livre ne permettrait pas d’énumérer tous les éléments, mais il me semble que nous pouvons nous appuyer sur quelques éléments objectifs pour apporter un jugement aux neuf ans de gestion «wadésienne». 
Sur le plan institutionnel, le Sénégal sous Wade a totalement ignoré le principe «sacro saint» de séparation des pouvoirs. Au Sénégal «le pouvoir n’arrête pas le pouvoir» car, celui-ci étant concentré entre les mains d’un seul homme, je défie quiconque de me démontrer que la Justice sénégalaise est indépendante, et que le Parlement sénégalais est un contre-pouvoir à l’Exécutif. La preuve, à entendre nos «chers députés» parler, on a le tournis. Quand des députés dits du «peuple» affirment sans sourciller qu’ils doivent leur poste à la seule volonté de Wade on ne peut pas s’empêcher de pleurer.  
Les nombreux coups portés au pouvoir du Parlement ont discrédité notre République. L’affaire «Macky Sall» est une illustration parfaite du discrédit institutionnel. Comment, par une simple manipulation législative peut-on débarquer le président de l’Assemblée nationale, institution aussi «légitime» que l’Exécutif ? Le Pds et ses alliés n’ont pas hésité à violer un principe fondamental du droit à savoir, la non rétroactivité de la loi (sauf dans une affaire pénale et ceci est strictement encadré par le Droit). 
Sur le plan institutionnel on peut conclure que le droit c’est Wade et Wade tout seul, et ça c’est un des traits de caractères du despote. 
Dans le domaine économique, on ne peut pas faire table rase de quelques réalisations d’infrastructures qui, à long terme, peuvent booster et favoriser la croissance économique. Mais, le problème est que toutes les réalisations ont été faites dans une opacité totale et sans précédent, en ce qui concerne, les règles qui régissent le marché public. Le fait de concentrer tout à Dakar démontre à quel point Wade manque de vision car, même un étudiant en première année d’économie est capable de comprendre qu’on ne peut pas développer un pays et faire de la croissance économique avec une vision unipolaire. L’intérieur de notre pays est dans le désœuvrement total, cela se résume à la phrase suivante : Dakar et le désert sénégalais. 
L’état de santé du peu d’entreprises que compte le Sénégal est déplorable. L’Etat «wadésien» a fait le choix de ruiner ces entreprises et de créer un clientélisme économique qui a ouvert la porte à toutes formes de corruption et de magouilles (Cf. Lonase, chronique d’un pillage organisé). Les entreprises de presse sont étranglées par le chantage de l’Etat, même l’aide que le peuple a décidé d’octroyer à la presse est détournée. Du coup, certains patrons de presse sont obligés d’ignorer toutes les règles déontologiques et faire allégeance à sa majesté Maître «wax». Tout ceci est accompagné d’une entreprise étatique de persécution envers quelques journalistes encore libres et consciencieux de leur rôle dans une Nation démocratique ; de toutes les façons, la liberté ne s’use que si on ne s’en sert pas. 
Sur le plan social, on vit l’apocalypse, et ce dans tous les sens. Le régime de Wade a choisi la division et le mensonge d’Etat comme mode de gouvernement. L’enseignement est en profonde crise à tous les niveaux car, le choix gouvernemental est basé sur la division des syndicats, la ruse, le mensonge et la provocation. Par là même, c’est l’avenir de milliers de sénégalais qui se trouve bradé et sacrifié. Ce régime n’a toujours pas compris que la grandeur d’une Nation se mesure aussi par ce qu’elle fait de l’éducation de ses enfants, par la place qu’elle donne à l’instruction. 
Le mal vivre de nos compatriotes a fait que plus rien ne choque. On ne s’indigne plus, même quand l’Etat décide, par l’intermédiaire d’une entreprise publique, d’imposer un mode de facturation ou de taxation injuste. La majorité des Sénégalais a oublié la notion des trois repas, elle se nourrit de promesses du magicien «père-noelique» qui ne fait même plus rêver les enfants.Ce même magicien a envoyé des centaines de jeunes sénégalais vers l’océan affrontant la faim, l’humiliation, le mépris et la mort. On peut tout interdire à un peuple sauf l’espoir, un peuple sans espoir est un peuple susceptible de perdre son identité et sa dignité. Aujourd’hui, le Sénégal est une vaste foire à la perversion, les mœurs sont inexistantes dans notre chère mère Patrie car, ceux qui sont sensés les protéger sont les premiers à les vilipender par leur comportement et leur pratique. Ce régime tente de faire croire aux Sénégalais que seul l’argent compte, que l’on n’a pas besoin de travailler dur pour réussir, que la trahison n’est que chose banale, que le mensonge et la prostitution politique sont des valeurs de courage et d’abnégation. 
Ce Sénégal, neuf ans après l’alternance, est pire que l’on pouvait imaginer. 
Mais l’espoir existe, qu’on le veuille ou pas, cet espoir est entretenu par certains journalistes de la presse privée, de par leur résistance aux bâillonnements, aux intimidations, persécutions, et au musellement. Le jour où la presse privée se taira ou arrêtera d’écrire, le Sénégal sombrera dans une léthargie que la génération future ne leur pardonnera jamais. Ce sera une prime à la pensé unique. 
L’espoir est entretenu aussi par certains intellectuels qui ont mesuré leur rôle et devoir dans la société. 
Les neuf ans du régime «alternocique» sont un cauchemar pour le peuple sénégalais et vivement la libération, le 19 mars 2009 doit être un jour de «deuil» national. 
Pape Bocar DIALLO - Etudiant en Droit, Sciences politiques et sociales - Université Paris 13 
 
APS : Dimanche 22 Mar 2009 
[ Locales 2009 ] Les bulletins de la coalition Sopi présents dans les bureaux de vote de Ndindy  
Ndindy, 22 mars (APS) – Les bulletins de vote de la coalition Sopi 2009 déclarée non partante par la Commission électorale nationale autonome (CENA) pour forclusion sont bien présents dans les bureaux de vote de la communauté rurale de Ndindy, a constaté l’APS. 
Les forces de l’ordre sont très présentes dans cette localité où l’on craignait des incidents. 
Les coalitions en lice pour le conseil rural de Ndindy sont : Dekkal Ngor, Sopi 2009, et Bennoo Siggil Senegaal. 
LeQuotidien : Vendredi 20 Mar 2009 
Les élections locales sont-elles utiles au Sénégal ? 
Dimanche, le pays va voter pour les élections locales. Chaque parti ou coalition de partis, admis à recueillir le suffrage des Sénégalais, a fini de déployer des efforts et des moyens conséquents pour convaincre et pour rallier un grand nombre d’électeurs. 
Toute élection est, par essence, démocratique dans la mesure où le suffrage universel constitue une conquête, une victoire contre le suffrage censitaire fondé su l’avoir ou sur le savoir. En effet, on supposait que seuls ceux qui étaient fortunés et instruits pouvaient avoir une capacité de discernement leur permettant de faire un vote juste et utile. 
Le suffrage universel peut être remis en cause (cf Philipe Braud le suffrage universel contre la démocratie) mais, il demeure la pierre angulaire sans laquelle tout l’édifice républicain s’effondre. 
Au Sénégal, la décentralisation a été introduite depuis la période coloniale avec les «quatre Vieilles» (Dakar, Gorée, Rufisque, Saint-Louis).et elle a connu une évolution fulgurante marquée par plusieurs étapes importantes (1960 ; 1966 ; 1972 ; 1990 ; 1996…). Donc, cela fait plus d’un siècle qu’on vote au Sénégal. Cependant, l’expérience en matière électorale ne rime pas toujours avec la perfection voire le perfectionnement du système électoral. 
En effet, la décentralisation sénégalaise présente tellement de limites, d’écueils et d’insuffisances qu’on ne pourrait les aborder sans verser dans l’énumération fastidieuse. Cependant, il serait intéressant de citer les écueils les plus saillants au-delà des limites récurrentes relatives à la faiblesse des moyens matériel, humain, financier et à la lourdeur de la tutelle (ou le contrôle de légalité même allégé). 
Ces écueils peuvent être abordés sous un triptyque à savoir le cumul des mandats et des fonctions (I), la gestion gabégique et clientéliste des Collectivités locales (II), et le pouvoir de dissolution dévolu au président de la République (III). 
I- Le cumul des mandats et des fonctions 
Dans son acception la plus partagée, le cumul est le fait pour une personne d’exercer un pouvoir à des niveaux différents. Le cumul n’est pas uniforme. En effet, il peut être horizontal, vertical, oblique… Dans tous les cas, le cumul est relatif à des mandats et / ou à des fonctions. 
Pour Christophe Guettier, le cumul des mandats n’est pas un remède à un mal. C’est le «mal lui-même» c’est ce qui fait que, dans certains pays, le mandat unique est consacré (Danemark). Aux Etats-Unis, au Portugal, en Espagne, en Italie on a formellement interdit le cumul des mandats. 
Pour Kadialy Gassama, «la notion même de cumul est chargée négativement, elle renvoie à l’anormalité : si, par extraordinaire, le cumul devrait s’exercer, il serait par défaut… qu’il s’agisse de dettes, de fonctions, de femmes ou toute autre chose qu’on peut imaginer, le cumul n’est pas souhaitable». 
Qui plus est, les cumulards n’ont pas le don d’ubiquité. Par conséquent, ils ne peuvent pas servir «deux maîtres à la fois». Dans cette optique, Yves Nény affirme : «Il y a une impossibilité pratique d’exercer convenablement les fonctions législatives et les fonctions électives locales.» Malheureusement, au Sénégal depuis 2002, le cumul a été renforcé. On peut être à la fois député et maire. Pour se donner bonne conscience ou pour donner la vraie fausse impression qu’il travaille, le cumulard s’appuie sur des collaborateurs. Ces derniers deviennent donc, les principaux responsables des affaires pour lesquelles ils n’ont pas, en principe, été habilités à intervenir. Cela pose toute la problématique de la légitimité de l’élu car, le collaborateur n’a aucune légitimité politique. 
A cet effet, Pierre Olivier Caille affirme «qu’il n’est pas satisfaisant, en démocratie, que l’Administration remplace l’autorité politique élu». Il en est ainsi quand la fonction de maire est exercée par le Secrétaire municipal. 
Au Sénégal, certains maires qui exercent d’autres fonctions ou mandats peuvent rester, un mois voire plus, sans retourner dans leurs localités qu’ils doivent en principe administrer. La gestion d’une municipalité nécessite une présence quotidienne pur «tâter» le pouls de sa localité afin d’apporter, en cas de besoin, les remèdes nécessaires et efficaces. Elle s’accommode mal d’une absence prolongée ou d’une présence sporadique et épisodique. 
Le cumul des mandats et des fonctions peut aussi faire naître des conflits d’intérêts. Ainsi, un député-maire peut être tenté de déposer une proposition de loi sur des sujets qui intéressent, en particulier, sa circonscription. De même, un ministre-maire peut privilégier sa Commune pour l’octroi d’une subvention accordée par l’Etat. 
Le cumul peut aussi freiner l’élargissement de la classe politique. En effet, pour Pierre Olivier Caille, «le cumul des mandats conduit à la fermeture de la classe politique, une minorité d’élus accaparant les principales fonctions politiques». Certains auteurs n’ont pas hésité à parler de «noblesse de représentation» de «tribalisme municipal» de «seigneuries électives» voire de «dynasties familiales». 
Le cumul des mandats agit donc, comme un véritable mode de sélection du personnel politique qui renferme le système sur lui-même, une sorte de darwinisme politique. 
En effet, avec ce darwinisme politique seuls les cumulards se partagent entre eux les pouvoirs, les mandats, les fonctions, les avantages matériels et financiers etc. On doit tendre au Sénégal vers une interdiction du cumul pour le renouvellement de la classe politique afin de permettre aux jeunes et aux femmes de s’impliquer d’avantage dans la chose politique. Par conséquent, il faut imposer un âge maximal pour exercer des mandats, consacrer le renouvellement successif avec interdiction de briguer plus de deux mandats. 
L’accès aux fonctions et aux mandats étant un principe constitutionnel, on ne peut pas interdire à un citoyen de postuler à un mandat ; mais s’il se trouve en situation de cumulard, il doit opter pour un mandat ou une fonction au détriment d’un (e) autre suivant son libre choix et sa libre conscience. 
Au Sénégal, on doit donc tendre vers la suppression du cumul et consacrer cette formule simple mais pertinente un homme = un mandat = un renouvellement = une indemnité. 
II- La gestion gabégique et clientéliste des Collectivités locales 
L’une des plaies les plus béantes et répugnantes de la décentralisation sénégalaise est relative à sa politisation extrême (cf Les sept plaies de la décentralisation, Jean Emile Vie, Economica, 1989 ; 76p.). 
En effet, au Sénégal tout commence et tout finit par la politique politicienne. La décentralisation n’a pas échappé à cette règle érigée en dogme au pays des baobabs. Elle est dénaturée dans sa philosophie, transgressée dans son organisation et pervertie dans son fonctionnement. Malick Diagne ne dit pas le contraire lorsqu’il affirme, «les Collectivités locales sont le plus souvent des permanences politiques locales avec, à la tête, des responsables politiques locaux fonctionnant au profit du parti au pouvoir et accordant un rôle prépondérant à une gestion clientéliste avec un personnel municipal pléthorique et peu qualifié, des dépenses de fonctionnement surdimensionnées et des investissements faibles». 
Cette plaie de la politisation est béante. Elle entraîne le favoritisme, le clientélisme et le népotisme ; rend opaque la passation des marchés publics en violation flagrante et délibérée des textes régissant la matière. Enfin, elle freine le développement local dans la mesure où les rares ressources dont disposent les Collectivités locales servent à couvrir les dépenses de fonctionnement qui grèvent la portion la plus importante du budget. Les dépenses d’investissement qui devraient servir à améliorer le bien-être des populations sont la plupart du temps, renvoyées aux calendes grecques. A moins que, par la magie de la coopération décentralisée, certains partenaires extérieurs viennent combler ce gap. Mais, pour cela il faudrait avoir un carnet d’adresses bien fourni ; ce qui n’est pas le cas de la majeure partie des exécutifs locaux qui brillent par leur incompétente, leur manque de vision, leur carence administrative et managériale. 
Le dernier boulet qui neutralise la décentralisation sénégalaise et l’empêche de prendre son envol est relatif au pouvoir de dissolution unilatéral dévolu au président de la République. 
III- Le pouvoir de dissolution dévolu au president de la République 
Aux termes des articles 52, 173, 235 de la loi 96-06 du 22 mars 1996 portant code des Collectivités locales, lorsque le fonctionnement, respectivement, d’un Conseil régional, d’un Conseil municipal ou d’un Conseil rural se révèle durablement impossible, sa dissolution peut être prononcée par décret, après avis du Conseil d’état. 
Ce pouvoir de dissolution unilatéral dévolu au président de la République est en porte-à-faux avec la philosophie de la décentralisation. La suppression de la tutelle et son remplacement par le contrôle de légalité s’accommode mal avec cette tutelle napoléonienne qui plane, comme une épée de Damoclès, sur la tête des Collectivités locales.  
L’usage politicien que pourrait en faire le président de la République ne peut être occulté par des arguments aussi fallacieux que saugrenus les uns des autres. La dissolution des Collectivités locales comme Thiès, Mbour, Kédougou, Kayar, HLM, Golf Sud, Sangalkam, Malicounda… ne peut être justifiée par des préoccupations purement pratiques et pragmatiques. 
A quoi donc serviraient les élections locales si le président de la République pourra, du jour au lendemain, prononcer la dissolution des Collectivités locales qui ne seraient pas sous sa coupe ; et y installer des délégations spéciales par l’entremise de son ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales. 
Ce pouvoir de dissolution doit être une prérogative reconnue à une autorité juridictionnelle qui devrait en mesurer tout le sens et toute la portée. 
En effet, en cas de blocage manifeste ou d’impossibilité de fonctionnement total, l’autorité de la tutelle devrait adresser une mise en demeure à l’organe exécutif ou délibérant concerné. Si à l’expiration d’un délai quelconque, cette mise en demeure est restée infructueuse et n’est donc pas suivie d’effets escomptés, l’autorité de tutelle saisit la juridiction compétente. Il reviendrait à cette dernière d’apprécier la nécessité et l’opportunité d’une éventuelle dissolution. 
Par ailleurs, il faut noter un autre écueil de la décentralisation sénégalaise relatif aux modes de scrutin : majoritaire et proportionnel. Le fait de mettre un pourcentage équivalent (50%) aussi bien pour le scrutin majoritaire que pour le scrutin proportionnel, ne milite pas en faveur d’une représentation diversifiée où toutes les sensibilités pourraient s’exprimer dans les assemblées locales. Ce pourcentage favorise le parti sorti vainqueur au niveau du scrutin majoritaire (pour la majeure partie le parti au pouvoir). Il faudrait dont le corriger en instituant, par exemple 30 à 40 % au scrutin majoritaire et 60 ou 70 % au scrutin proportionnel. 
Cela aurait le mérite de lutter contre une assemblée presque monocolore et, instituerait une minorité de blocage afin que les décisions soient légitimes et bénéfiques pour les populations concernées. 
Pour finir, il faudrait bien méditer les propos pleins de sagesse de Desmousseaux : «On ne gouverne avec succès ni les hommes ni les affaires par routine ou par hasard, qu’il faut y être préparé par des études ou des méditations antérieures. Les lumières ne rendent pas vertueux mais sans elles, la vertu est inutile en administration». 
Ousmane DIAGNE - Doctorant en Droit Spécialiste en Décentralisation Diplômé de l’Ugb et de Paris I Sorbonne / ousmanediagne55@hotmail.com 
Seneweb.com : Vendredi 20 Mar 2009 
LA GENERATION FINANCE : une escroquerie politique. 
Enfin, devrait-on dire, les masques sont tombés. Le monsieur « no voice » s’est exprimé. Du moins, il a parcimonieusement parloté. Disons pour être plus précis qu’il a parcouru le billet à lui façonné, pour l’occasion, par ses conseillers en communication. Et que dire de ce « miracle » communicationnel. Du haut des estrades du CICES, notre prince héritier Karim Meissa Wade, jusque là aphone, a martelé, urbi et orbi, comme un messie son message au peuple de sa majesté son père, l’inépuisable pape du sopi. Que de vœux pieux, un cortège de balivernes, et rien de plus en guise de viatique politique. Tenez vous bien, notre « Altesse », en lieu et place d’un projet de société bien établi, d’un programme élaboré, nous demande de réfléchir, à sa place, afin d’approvisionner sa boite à idée tristement vide. C’est bien là, une belle façon de justifier son mutisme chronique et coupable qui n’a d’égale que sa cupidité révélée. Il est vrai que le fils du premier d’entre nous, a sorti de sa besace magique, un remède miraculeux, à savoir l’érection de structures de microcrédit, pompeusement appelées « génération finance ». Mais qui oserait lui ôter le droit de parler de monnaie, lui, « l’expert financier » tout droit sorti de la prestigieuse Sorbonne, même si les mauvaises langues objectent et parlent plutôt de Jussieu. Bref, la confusion entretenue n’a par ailleurs, aucune importance, compte tenue de l’importance de la question qui nous préoccupe. Dès lors, a-t-on besoin de rappeler à notre génie financier que de nos jours, le microcrédit n’est en rien une innovation, non plus un sacerdoce. Le français Jeacques Attali, ancien conseiller du président Mitterrand a fini de la matérialiser après l’avoir expérimenté à travers le monde, notamment en Asie et dans plusieurs pays en voie de développement. Mieux, plus près de nous, doit-on oublier que le roi du mbalax, monsieur Youssou Ndour qui n’est pas pour autant connu pour ses distinctions universitaires, a déjà mis sur pied, et avec succès, son concept dénommé « BIRIMA », dans le but de faciliter l’accès des personnes les moins aisées aux crédits bancaires. D’autres sénégalais en ont fait de même, et ce, bien souvent, sans avoir jamais mis les pieds dans la cour de récréation d’une école élémentaire. Point besoin d’érudition donc pour mettre en place un système de micro-finance. Ce ne sont pas nos sœurs, mères, tantes, et cousines qui étaient parquées dans les sièges du SICES qui nous démentiront. Celles là même qui constituaient l’auditoire du prince, sont pour l’essentiel, déjà affiliées à des associations dénommées « TONTINES » chez nous. C’est dire que la manipulation est grotesque, puisque en la matière, elles sont sans aucun doute, plus expertes que leur parolier du jour. Le fait est que, les femmes de notre pays ont fait preuve en la matière, de bravoure et d’imagination. C’est justement ce dont manque cruellement à notre prince national. Le peuple sénégalais a attendu en vain. Le constat est là, implacable. La structure 
improprement appelée « Génération du Concret » a pondu d’une souris. Si non, comment comprendre la stérilité du speech de leur « leader », qui après huit années de règne de son père, peine encore, au grand jour, à façonner une seule idée novatrice. Pas une seule. Pour mieux dissimuler ses carences linguistiques, ses problèmes de communication, il se contente de dire qu’il écoute, constate, et enfin, qu’il décidera plus tard. Il faut concéder que la parade ne manque pas d’habilité, mais l’alibi est trop léger, voire tendancieux .La contradiction est semble t-il frappante, pour ne pas dire retentissante. Mais notre prince n’en a cure, l’essentiel étant de faire rêver son public trié et folklorisé à souhait, afin de mieux faire passer la pilule. Et que les médias d’état immortalisent l’instant, non sans prendre soin d’exfiltrer tous éléments nocifs susceptible d’entacher la popularité du prince. Parlant de la contradiction proprement dite, une question s’impose, néanmoins.  
Pourquoi monsieur Wade junior, n’a t-il pas consacré les 10 milliards de nos francs au service de la micro-finance en lieu et place de la construction de ce tunnel inopportun érigé sur la corniche ouest ? Quid des 1 milliard 400 millions de francs CFA ensevelis pour dresser tels des sentinelles, des dattiers ou cocotiers mort nés, dont la seule destination était d’orner une voie empruntée par moins de 1 % de la population sénégalaise. Combien d’emplois, combien de projets d’auto entrepreneurs ne verront jamais le jour. Pourtant, des milliers de jeunes, de femmes, pouvaient naturellement bénéficier de cette manne financière et faire prospérer une activité lucrative. Je n’ose pas évaluer le coût exorbitant de la location du bateau de luxe le MSC Musica , des voyages en jet privé, des billets d’avion pour le pèlerinage à la Mecque, ou encore les enveloppes remplies de billets de banques destinées à la corruption des élites, de dirigeants de clubs de navétanes, de certains marabouts véreux, de communicateurs traditionnels et autres acolytes porteurs de voix. 
En définitive, l’opération de charme de notre prince n’est ni plus, ni moins, qu’une opération de ruse qui frise la félonie, quand on pense à la détresse du peuple martyrisé. Pour autant, de nos jours, personne n’est dupe, malgré tout, le chef de cette « génération financée » a fait le choix de louvoyer, pour se fourvoyer finalement tout seul, ou strictement accompagné de sa meute d’opportunistes, de courtisans cupides pourvoyeurs de dithyrambes. Cette « génération financée » excelle à dessein dans la gabegie (l’affrètement de quatre aéronefs pour aller soutenir un ami au Fouta en est une parfaite illustration ), à l’offre de prébendes, de postes de responsabilité, de privilèges pour mieux faire miroiter ses louangeurs patentés, avides de monnaies scripturales et parfois fiduciaires. Pourquoi pas. Comme il se dit vulgairement, l’argent n’a pas d’odeur, et puis, « time is money », n’est-ce pas chers sbires du prince? Dès lors, la ruse, les stratagèmes et subterfuges sont érigés en valeur, au grand dam des populations sinistrées, avec comme corolaire l’enrichissement des manitous du marketing politique, et pourquoi pas du professeur en linguistique congédié pour insuffisance de résultat (dixit Souleymane Jules Diop). Toutefois, il y ‘a lieu d’espérer, et heureusement, vue la mobilisation qu’à fait montre, la jeunesse de notre pays à travers les accueils plus que colorés au rouge vif, réservés au roi et à sa cour, de quoi rendre nostalgique la jeunesse malsaine, jadis convoitée, exploitée, crainte par endroit, aujourd’hui, trahie. En définitive, et qu’on ne s’y trompe guerre, puisqu’il est établi « qu’un bien mal acquis ne profite jamais » et que personne ne peut violer durablement et impunément les lois naturelles. Cet adage, la « génération financée », devrait se l’approprier, en faire sien, ou du moins le méditer. A défaut, elle sera contrainte de se voir rappeler, un jour proche, devant le tribunal du peuple ce que les latins martelaient avec raison, à savoir que « NEMO DAT QUOD NON HABET »! 
Autrement dit, personne ne peut transférer la propriété d’une chose qui ne lui appartient pas. Enfin, l’horloge tourne, et demain, il fera jour. Alors chers compatriotes à vos cartes. Vos cartons rouges sans doute, vos foulards rouges certainement, mais aussi et surtout, à vos cartes d’électeurs pour administrer à ceux qui nous dirigent par infraction, une belle leçon de démocratie et au-delà leur pourvoir le seul cadeau d’anniversaire qu’ils méritent : alterner l’alternance, de même que tous les alternoceurs fossoyeurs de notre république. Votez donc ce dimanche, mais surtout prenez soin de défendre vigoureusement votre vote, dignement, mais sereinement et de la plus belle manière puisque la monarchie anarchique frappe à nos portes. Que le bon Dieu nous en préserve. A bon entendeur salut. 
FI ASKANWI MOKO MOME, SENEGAL THIA KANAME ( dixit) 
Par : AL ASSANE ( Génération 88 ) auditeur de l'emission " Diaspora 
Seneweb.com : Samedi 21 Mar 2009 
Appel a la Mobilisation Générale. 
Les élections locales de cette année constituent un test de popularité pour le Président Abdoulaye Wade qui continue toujours à penser que les sénégalais tiennent encore à lui. La campagne électorale maquillée en tournée économique qu’il est entrain de mener donne chaque jour l’occasion au peuple sénégalais de constater la violence qui fait la richesse du PDS. Notre pays, qui a toujours été cité en Afrique comme une grande démocratie, est en train de basculer progressivement dans une situation préjudiciable à notre Nation, à l’image de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Zimbabwe ou encore de la Guinée. C’est aussi la preuve que le Président élu par défaut en 2000, qui s’est arrogé le pouvoir en 2007 et qui poursuit son dessein de monarchisation du Sénégal, a montré son incapacité à diriger notre pays et à régler les besoins les plus élémentaires du peuple sénégalais; en attestent les nombreuses crises qui secouent le pays dans plusieurs domaines tels que le gaz, l'essence, l'éducation, la santé, etc.  
S’il ne s’agissait que de cet aspect, les compétences internes et externes pouvaient proposer des solutions réalistes à celui qui sait tout faire. Mais un autre facteur s’est greffé à cette crise sociale. Il s’agit de la banalisation de la violence par le régime libéral qui s'est installée dans notre pays : la violence et les crimes mystico-politiques ont pris des proportions inquiétantes depuis l’avènement de l’alternance.  
La Police, à travers la Division des Investigations de Criminelles arrête, emprisonne ou se débarrasse de ceux qui commencent à devenir gênants. D’un autre côté, les auteurs des crimes abominables ne sont jamais punis. Où sont ceux qui avaient tabassé Talla Sylla ? Les auteurs du saccage de l’AS ? C’est à cause de toutes ces injustices que la violence s'est intensifiée dans le pays.  
Abdoulaye Wade a effectué sa "tournée économique" dans l’ensemble du pays pendant la campagne pour les élections locales. Il sait qu’il ne peut plus tromper aucun sénégalais. Mais il se donne l’illusion d’être encore adulé par le Peuple et s’investit corps et âme pour que son fils et son parti gagnent les élections. Cette campagne déguisée avec les moyens humains, matériels et financiers de l'Etat constitue une violation pure et simple du code électoral, mais c'est là un exercice auquel il est habitué : il viole régulièrement la Constitution, alors pourquoi se priverait-il pour une loi ? Le Président Nicolas Sarkozy n’a pas battu campagne pour son fils. Jean Sarkozy a été élu le 9 Mars 2008 Conseiller Général UMP du canton sud de Neuilly-sur-Seine. Il s’est présenté comme un "simple militant".  
Nous remarquons que dans certains pays et surtout en Afrique, nos chefs d’Etats passent leur temps à tripatouiller et à violer les constitutions et les lois avec des juristes de la cinquième heure. Les dérives du régime monarchico-libéral ont atteint leurs limites. Aux USA, pays de référence en matière de démocratie, la Constitution a été amendée moins de trente fois en 223 ans ! Les patriotes sénégalais épris de justice sociale et d'équité ne peuvent pas rester les bras croisés devant cette situation.  
En raison de la gravité de la situation, NOUVELLE VISION AFRICAINE, par la voix de son Président Bocar Moussa Ba, invite les Sénégalais à se mobiliser davantage et à mener le combat citoyen par une mobilisation générale à tous les niveaux.  
Notre groupe NOUVELLE VISION AFRICAINE, avec elle toute la Diaspora Sénégalaise, interpelle tous les citoyens, l’appareil judiciaire et tous ceux qui sont imbus de valeurs sociales, morales et religieuses de prendre leur responsabilité avant qu’Abdoulaye Wade et son régime ne fassent basculer le pays dans le chaos.  
Il est de notre devoir de citoyens et de fils du pays, d’arrêter cette rampe vers la catastrophe et le recul de notre démocratie. C’est pourquoi il impérieux que tous les intellectuels, religieux, jeunes, adultes et femmes s’investissent pour que nous puissions agir pour reprendre le contrôle du pays pendant qu’il est encore temps. Nous devons penser à laisser à nos enfants un pays où les valeurs républicaines qui englobent l’équité, l’honnêteté, la justice, la responsabilité, l’obligation de rendre compte seront une référence.  
NOUVELLE VISION AFRICAINE, par la voix de son Président Bocar Moussa Ba, demande à tous les sénégalais de sanctionner le Parti Démocratique Sénégalais. Ce sera un avertissement absolument clair pour ce régime vomi par le peuple et qui tient vaille que vaille à se maintenir au pouvoir.  
 
Le Soleil : Samedi 21 Mar 2009 
Développement : Me Wade annonce l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes  
Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, a bouclé sa tournée économique à Dakar. Aux Allées du Centenaire, il a été accueilli par de nombreux responsables et sympathisants. 
Une nouvelle génération de jeunes. Voilà ce que veut créer le président de la République, Me Abdoulaye Wade, parlant de ses efforts en matière d’éducation. « Je suis le seul qui ait consenti 40 % du budget de l’Etat au secteur de l’éducation alors que la moyenne nationale est de 23 %. Et ce n’est pas tout car nous allons davantage assister les jeunes dans la formation parce que nous ambitionnons de construire une nouvelle génération de jeunes. C’est cela le véritable combat et non pas aller vers des radios de quartiers pour raconter du n’importe quoi », a encore indiqué le président Abdoulaye Wade hier, devant une foule nombreuse sur les Allées du Centenaire, à Dakar. Ces lieux abritaient la dernière étape de la Tournée économique du président de la République, Me Abdoulaye Wade. Le chef de l’Etat a eu droit à un accueil chaleureux et enthousiaste. Cette foule a fait le déplacement pour lui témoigner sa reconnaissance et son engagement à cheminer à ses côtés pour la réalisation d’un Sénégal émergent. Les cris de joie de cette marée humaine répondaient en écho aux décibels de la puissance sono. Mais le président Wade a réussi à se faire entendre. 
Revenant sur sa politique de jeunesse, le chef de l’Etat a réaffirmé son ambition d’en faire des acteurs du développement. Il a estimé avoir toujours voulu en faire « des citoyens modèles ». « Ces jeunes ne réclament ni plus ni moins qu’une bonne éducation, qu’on leur dispense des cours et tout ce qui peut contribuer à leur émergence. Alors moi, je vais le leur fournir », a-t-il assuré. Sur un autre registre, le président Abdoulaye Wade a martelé, parlant de cette foule compacte qui l’écoutait, que cette masse sert à dissuader les apprentis sorciers : « Mes réalisations, je vous le répète, sont concrètes et tangibles. Donc, arrêtez la comédie (...) ». 
Il est revenu sur ses réalisations pour le Sénégal et les Sénégalais depuis qu’il est à la tête de ce pays. Louant la mobilisation des populations massées en cet endroit, le président Wade a laissé entendre que « le grand rassemblement de ce jour est à la mesure du Sopi qui a changé notre pays en seulement huit ans ». Il poursuit : « Le résultat, nous le devons au génie créateur des composantes de notre cher Sénégal, femmes, jeunes et adultes qui se sont tous engagés dans la voie du progrès ». 
Enfin, il a annoncé qu’il tiendra une conférence de presse au lendemain des présentes élections locales (...). 
Auteur: Babacar DIENG  
 
WalFadjri : Samedi 21 Mar 2009 
A CAUSE DE L’EXTRACTION DU SABLE MARIN : La commune de Malika sur le point d’être rayée de la carte du Sénégal  
Va-t-on vers la disparition de Malika ? Ces centaines de camions qui tirent, chaque jour, de sa plage des milliers de mètres cubes de sable transportés à Dakar, ont réussi à faire avancer la mer de plusieurs mètres. Et cette mer s’est mise en colère ces derniers jours, détruisant sur son passage une partie de la bande de filaos et de nouvelles constructions qui longent la plage. Le désarroi est grand chez les populations de Malika d’autant qu’elles sont convaincues que les véritables bénéficiaires de cette catastrophe environnementale sont de gros bonnets de l’Etat qui ferment les yeux sur ce cataclysme. 
Quand le muezzin appelle à la prière du matin, les camionneurs se mettent an route pour Malika. Au bout du petit matin, ils font escale à Mbeubeuss pour prendre un café, avant de foncer sur la plage de Malika-sur-mer. Auparavant, ils étaient passés au bureau du Service des mines pour verser les 5 000 francs constituant les droits d’extraction du sable. ‘Chaque jour, nous versons 5 000 francs au poste d’entrée du Service des mines. Cette taxe est journalière, sans compter 1 000 francs à verser à la police’, nous explique un camionneur. Sur la plage, des centaines d’ouvriers armés de pelle sont à pied d’œuvre. Chacun dispose d’un grand tas de sable qu’il regroupe autour d’une grande surface. ‘C’est leur territoire. Un ouvrier peut en disposer de plusieurs. C’est dans ces tas qu’ils puisent pour remplir les camions’, poursuit notre interlocuteur. 
Non loin de là, une centaine de camions patientent pour être servis. Le chemin qui mène à la mer de Malika-sur-mer est pourtant tortueux, mais les camionneurs s’y faufilent avec aisance. Sauf qu’un camion qui n’a pas un moteur très puissant, s’est subitement enlisé. Vite, les ouvriers arrêtent tout pour donner un coup de main au chauffeur. Puis reprend le travail. ‘Au petit matin, ils sont frais et très en forme. Ils font le maximum avant que le soleil ne soit au zénith’, nous explique notre guide. C’est un pied dans l’eau que s’effectue ce travail. Le torse nu, la pelle à main, ces ouvriers s’activent au bord de la mer à creuser le sable, en avançant vers les dunes. 
Quand nous nous sommes présentés à eux, beaucoup ont sursauté en entendant parler des risques sur l’environnement de leur gagne-pain quotidien. ’Cela fait plus de vingt ans que cette partie de Malika est soumise à l’extraction de sable. Le sable extrait est aussitôt remplacé. Cela n’a aucun effet néfaste sur Malika’, soutient le plus vieux des ouvriers, qui soutient que la mer n’avance même pas. ’Depuis des années, nous sommes sur la même place’, clame-t-il. Lorsque nous leur avons rétorqué qu’ils détruisent la nature, le plus jeune prend la parole, pour démontrer, chiffre à l’appui, que l’extraction du sable fait nourrir de centaines de familles. ‘Beaucoup de personnes dépendent de ce boulot dont les retombées, ici même à Malika, sont des milliers de francs Cfa que nous dépensons chaque jour. Ensuite, nous travaillons sous le contrôle de l’Etat du Sénégal. Le Service des mines est notre interlocuteur. Il dispose d’une guérite à l‘entrée de Malika où nous sommes enregistrés chaque jour’, explique-t-il. 
Pourtant, à Malika-sur-mer, on craint le pire. Une véritable catastrophe se prépare, selon les populations qui ont fait appel aux journalistes après plusieurs correspondances adressées au président Wade et aux ministres en charge de l’Environnement. ‘Depuis 5 ans, nous écrivons au président de la République, mais en vain. Ils sont tous au courant du désastre, mais personne ne bronche. Ils attendent que cela soit un second bateau Le Joola pour réagir’, s’insurge Libasse Sow, chef de village de Malika-sur-mer. La mer avance à pas de géant vers son village. Elle a même fini par s‘attaquer aux infrastructures hôtelières qui sont toutes dans l’eau. Des cabanons et autres arbres qui jalonnent la bordure de mer sont sur le point d’être engloutis par l’eau. ‘Il y a quelques jours encore, ce cabanon se trouvait loin de la mer, explique M. Sow désignant du doigt le bâtiment en question. Mais depuis hier (jeudi dernier, Ndlr), l’eau s’est approchée de l’équipement à tel point qu’il risque de s’effondrer. L’eau était à des centaines de mètres, il y a des mois. La plage était alors praticable. Aujourd’hui, elle avance à pas de géant et si rien n’est fait, c’est toute la commune de Malika qui risque de disparaître’, plaide Libasse Sow.  
Malika, avec ses 60 000 habitants, connaît une démographie galopante favorisée par son extension rapide, conséquence du désengorgement de la localité de Pikine mais aussi de la création de nouvelles cités d’entreprises. De nouvelles constructions, issues de cette extension et qui sont placées le long de la mer, sont menacées. L’extension de Malika est faite entre le village traditionnel de Malika et la commune, allant vers la mer. ’Ici c’était le champ de tir de l’armée. Après le départ des militaires, le terrain a été loti et distribué aux populations’, dit Djiby Sow, un jeune du village qui attend impuissant l’affaissement de son cabanon. Sur près d’une dizaine de kilomètres, la situation est la même. L’eau a atteint les nouvelles constructions et continue son petit bout de chemin. Même l’école n’est pas épargnée.‘Vous voyez ces fenêtres, elles étaient en fer. Elles ont été détruites par l’érosion marine. Notre école souffre aussi de cette avancée de la mer’, nous confie le directeur de l’école, située au bord de la mer. Va-t-on vers la disparition de Malika ? Ces centaines de camions qui tirent, chaque jour, de sa plage des milliers de mètres cubes de sable transportés à Dakar, ont réussi à faire avancer la mer de plusieurs mètres. Et cette mer s’est mise en colère ces derniers jours, détruisant sur son passage une partie de la bande de filaos et de nouvelles constructions qui longent la plage. Le désarroi est grand chez les populations de Malika d’autant qu’elles sont convaincues que les véritables bénéficiaires de cette catastrophe environnementale sont de gros bonnets de l’Etat qui ferment les yeux sur ce cataclysme. 
Auteur: Najib SAGNA  
L’Etat au coeur d'un scandale : Le Service des mines encaisse un million par jour et protège les camionneurs. 
Même si le phénomène n’est pas nouveau, quand l’Etat s’en mêle, les choses deviennent inquiétantes. Certes, le Code minier dispose de manière claire que l’exploitation à ciel ouvert de matériaux meubles et le ramassage de matériaux destinés à la construction ou aux travaux publics peuvent donner lieu à une autorisation temporaire, dont les conditions de délivrance sont fixées par décret. Mais c’est pour ensuite préciser ‘que les autorisations d’exploitation de carrière temporaire des matériaux meubles notamment sable, coquillages, alluvions et les autorisations d’exploitation de carrière temporaire de matériaux durs, tels que basalte, grès, silex, calcaire, latérite sur le domaine national sont délivrées par l’Administration des Mines, pour une durée maximale de six mois. L’autorisation temporaire précise la substance minérale, la durée pendant laquelle le prélèvement est autorisé, fixe la quantité de matériaux à extraire, les redevances à régler, ainsi que les conditions d’occupation des terrains nécessaires aux prélèvements et aux activités annexes. Elle rappelle également les obligations du bénéficiaire, notamment la réhabilitation des lieux après prélèvement’.  
Le Service des mines qui encaisse un million de francs Cfa par jour à Malika fait fi de tous ces principes pour y pérenniser l’extraction de sable marin. Et cela, les populations de Malika ont des difficultés à le comprendre. ‘Nous ne pouvons pas comprendre qu’un service de l’Etat puisse cautionner, pendant des années, de tels actes. Il y a anguille sous roche. Soit les agents du Service des mines bénéficient des retombées de cette extraction ou ce sont des personnalités qui se cachent derrière le phénomène. A chaque fois que le problème est agité, des gens essayent de torpiller nos complaintes’, lance ce jeune du village.  
L’exploitation des substances minérales de carrière est classée en trois catégories. Il y a ainsi ce qu’on appelle la carrière privée qui est ouverte sur le domaine national ou sur un terrain de propriété privée. A côté, existe la carrière publique, ouverte sur le domaine national et qui est ouverte au public. Il y a enfin la carrière temporaire ouverte sur le domaine national. Outre les dispositions du présent Code minier, les bénéficiaires d’une autorisation d’ouverture et d’exploitation de carrière sont également soumis aux dispositions législatives et réglementaires particulières régissant notamment la préservation de l’environnement, les obligations relatives à l’urbanisme, les établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes et la protection du patrimoine forestier. 
Sont considérés comme gîtes des substances minérales ou fossiles soumis au régime des carrières, outre les tourbières, les gîtes de matériaux de construction, d’ornementation, d’empierrement et de viabilité, des matériaux pour l’industrie céramique, des matériaux d’amendement pour la culture des terres, à l’exception des phosphates, nitrates, sels alcalins et autres sels associés dans les mêmes gisements. Les substances minérales classées en régime de carrières sont dites substances de carrières.  
Les mines constituent une propriété distincte de la propriété du sol. Certains gîtes peuvent être classés comme carrières ou comme mines suivant l’usage auquel les substances minérales qu’ils contiennent, sont destinées dans les conditions définies par arrêté du ministre chargé des Mines. Toute personne physique ou morale qui effectue des travaux à plus de dix mètres de profondeur, en vue de la recherche et de l’exploitation des eaux souterraines ou dans le cadre de travaux de construction ou d’empierrement ou de viabilisation ou pour tout autre objectif, est tenue au préalable de déclarer ces travaux à la collectivité locale concernée et à l’Administration des mines et de communiquer à cette dernière les informations recueillies. Au Sénégal, l’extraction de sable de plage est interdite. Seuls les prélèvements au niveau des carrières légales de Malika sont autorisés. Et à certaines conditions qui ne sont pas toujours remplies. Mais au Service des mines où l’activité rapporte un million de francs Cfa par jour, on ferme les yeux. 
Auteur: Najib SAGNA  
 
Le Soleil : Vendredi 20 Mar 2009 
GRÈVE DES ENSEIGNANTS, FAIBLE QUANTUM HORAIRE... Ces facteurs qui influent négativement les rendements scolaires  
Plusieurs facteurs ont une influence négative sur les résultats scolaires. C’est ce qui ressort de l’étude menée par l’Ong Action Aid Sénégal dans le cadre du Projet Gates/Hewlett dans les Inspections départementales (Iden) de Foundiougne et Tambacounda. La restitution s’est fait hier à Dakar. 
Les rendements scolaires sont négativement influencés par plusieurs facteurs dans les Iden de Foundiougne et de Tambacounda. C’est la principale conclusion à laquelle a abouti la 2è phase de l’étude menée par l’Ong Action Aid. 
Selon le consultant El H Ngom, ces facteurs sont, entre autre, la grève des enseignants, le manque d’encadrement des enseignants, l’insuffisance de leur formation (environ 30 % d’entre eux n’ont reçu aucune formation initiale), la faiblesse du quantum horaire, la faible participation des parents d’élèves (dans les écoles où ils s’impliquent le plus, les résultats sont bons). 
Il a indiqué que la 1ère phase a montré que les ménages constituent « le 2è bailleur de fonds du système éducatif, que le quota sécuritaire est un facteur de non-qualité et qu’il faut aller vers sa suppression, qu’il faut relever le niveau de recrutement des enseignants (au moins le bac) car même s’il existe plusieurs structures de formation des enseignants, il a été noté que chacune y va de son propre programme ». 
Indiquant qu’un forum de la qualité sera organisé dans chacune de ces circonscriptions académiques (zone d’intervention de son Ong), le responsable Moussa Faye a rappelé que cette étude, qui fait l’état des lieux du système éducatif dans ses aspects rendements, trouve son fondement dans le paradoxe enregistré entre « les ressources allouées et les rendements du système ». L’étude, axée sur les questions de formation des enseignants et l’implication de la communauté, a été qualifiée par les différents intervenants du Congad, de l’Ineade et du Cosydep, de « grande contribution, une opportunité de circonscrire la qualité en termes d’indicateurs ». A rappeler que le projet Gates/Hewlett concerne 4 pays africains dont le Sénégal, le Burundi, le Malawi et l’Ouganda. Au Sénégal, 2 Iden et 60 écoles ont concerné l’étude. 
Auteur: Daouda MANE  
 
SudQuotidien : Vendredi 20 Mar 2009 
CHRONIQUE DE L’IMPROVISTE : La dernière trouv’aïe !  
« Quand la mer se retire, on voit ceux qui se baignent sans maillot ». C’est ce qu’on disait dans les milieux financiers américains au début de la crise des subprimes. 
Le 22 mars 2009, au soir des élections municipales, beaucoup de candidats en position dite éligible se retrouveront à sec, sans rien pour couvrir leur nudité politique. A voir la façon dont la campagne s’est engagée, beaucoup de ceux qui occupent actuellement des mairies, communautés rurales, conseils régionaux, ne seront pas les moins nombreux dans ce contingent de laissés pour compte. 
Et Maître, avec qui nous devions fêter hier le 9ème anniversaire de l’Alternance qui l’a porté au pouvoir le 19 mars 2000 n’a pas vraiment le temps. Il s’est lancé à fond et vingt quatre heures avant tous les autres candidats, dans une campagne électorale où son nom ne figure sur aucune liste, mais reste fort de cette conviction maintes fois montrée « que s’il ne fait pas tout lui-même, rien ne marche ». Faisant fi de la loi, sous le prétexte d’une tournée économique, pas très « économique » en ces temps difficiles pour la majeure partie des Sénégalais, Maître, dans une absence totale de limite, s’arc-boute sur sa pensée qui aborde le Sénégal comme un espace qui serait le sien propre. Une conviction très forte l’habite et lui fait croire qu’il doit indiquer le sens de la campagne. Une pensée invasive, envahissante, qu’il veut imposer aux Sénégalais, jusqu’à se heurter à une réalité dont il souffre qu’ils puissent lui résister. Lui à qui on a fait voir le Sénégal dans sa version Potemkine, ce favori de la tsarine Catherine II, qui faisait construire à la hâte, des trompe-l’œil en pâte à papier, sur le passage de l’impératrice afin de lui donner l’image d’une « Nouvelle Russie ». Face à la triste réalité, il ne manque pas de s’énerver et nombre de ses « enfants » ne savent quoi dire, ni comment agir. Et si quelques uns connaissent quelque succès, il est dû davantage au hasard qu’à leur jugement. 
A force de vivre avec la République, sans se plier à ses règles, il a fini, par croire, dans une de ces dernières ( ?) transfigurations, qu’il est parvenu à la domestiquer, ainsi que les citoyens, ce qui vu leur état respectif, n’est un compliment ni pour elle, ni pour lui, ni pour eux. Il a choisi, il y a neuf ans, de délivrer la présidence de la République de sa « lourdeur », mais la « légèreté », le rythme et l’éclectisme de ses actions ont surtout fait naître des incongruités. Tout le pays s’esclaffe au café du commerce sur les derniers avatars d’un président banalisé. L’anecdote, l’accessoire éventent la gravité et l’essentiel de la vocation présidentielle. La déférence due au chef de l’Etat vacille devant le déboulé public des affaires d’argent, les tripatouillages de la Constitution, les déclarations à l’emporte-pièce. 
Ce qui d’abord saute aux yeux, depuis le début de sa « tournée économique » c’est le malaise de l’opinion interloquée devant l’exercice présidentiel de Maître, devant « l’art » et la manière qu’il met à occuper, gérer, représenter la fonction. Mais cela n’a pas commencé aujourd’hui. Ça dure depuis neuf ans ! Pendant longtemps, la présidence de la République a été une institution sacralisée par l’imaginaire national. Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf y ont habité et travaillé. Chacun avec son style. Mais aucun n’a ébranlé la majesté du temple. 
De cela, Maître n’en a cure. Il continue de se délivrer par des paroles puis des promesses, dont la facilité le rend prodigue. De là, tant de manquements de paroles. Rien ne lui nuit davantage aujourd’hui que cette opinion qu’il s’est faite de savoir tromper tout le monde. La recherche compulsive de l’effet d’annonce a dénaturé, sous l’artifice et la frime, la décision et sa portée. L’opinion s’est lassée de découvrir plus de vessies que de lanternes. On ne le croit plus, même quand il parle de la meilleure foi. Ne dit on pas que « qui trop embrase, mal éteint ». Son omniprésence déconcertante en tous lieux et en toutes circonstances, sa propension à l’épate, tout le bric-à-brac, baladent l’opinion dans des excès jadis d’espérance, aujourd’hui de dépit. Le fleuve de la Présidence de l’Alternance s’est trop souvent égaré. Aujourd’hui, elle quitte son lit pour des rigoles. Et l’opinion dans cette Alternance se fait dans un mélange d’anxiété, d’hébétude et de frustrations. 
Il est une réalité que tous les somnifères, toutes les fausses défausses ne peuvent dissimuler. Ce pays ne va pas bien. Il est malade de son déclin, de son échec persistant à trouver du travail à sa jeunesse de la banlieue de Dakar et d’ailleurs, de la défonce de ses finances publiques et de la descente aux enfers de son économie. Il souffre des omissions de Maître, malade de son gouvernement qui feint d’ignorer la dégradation mesurable et patente de son agriculture, de la clochardisation de ses fonctionnaires, de la justice, de son système de santé et de son école. Le naufrage d’un tel rafiot, gouverné par l’illusion, produit un comble d’inégalités : une minorité se tire d’affaire, tout le reste décroche. Le mérite « républicain », première étape de l’ascenseur social est en panne comme jamais. Ils se jouent de la démocratie qui supporte de plus en plus mal les inégalités croissantes. Sans compter que depuis le début de cette campagne, la plus grande désorganisation règne au sommet de l’Etat. Le gouvernement est aux abonnés absents. Le Palais de la République, comme le Building administratif sont vides face à une multiplication de conflits et de mouvements sociaux. Nous vivons un grand mélange de genres où tout s’entrechoque comme dans une boîte de nuit où les néons (s’il n’y a pas coupure de courant) tournent à plein. 
Maître était-il ignorant de la situation réelle du pays quand il se jetait à corps perdu dans cette campagne ? En tous cas, tout porte à croire qu’il est en train de faire face à ses comptes. Saura t-il passer le cap, lui qui n’a pas pu anticiper les turbulences, le creux de la vague et essuyer la tempête ? Y aura-t-il un « miracle » pour qu’il puisse profiter des bons vents ? Lui dont la confiance inébranlable en son aura et son « infaillibilité » convaincraient le plus réticent des banquiers ? Pas toujours facile d’affronter le constat. Les comptes ne font pas dans le sentimentalisme. Ils n’ont aucune complaisance. Les chiffres ne s’intéressent pas à la psychologie. Ils sont là, droits dans leur vérité crue. Comme les résultats d’un examen. Combinés avec l’exigence des citoyens d’un vote sans rature ni murmure, Maître n’a donc franchement pas le cœur à la fête. Il se voulait l’officiant d’une communion publique, le chef de chœur d’un hymne familial à la joie, l’ordonnateur appliqué d’un spectacle édifiant et émouvant pour tout le Sénégal et les Sénégalais qui cultivent trop le pessimisme et la grognerie. Des râleurs, mais au grand cœur, qui lui rendraient grâce de sa ténacité et du grand bond « économique » qu’il a fait faire au pays ! 
Mais l’ambiance n’est pas au gâteau, mais plutôt à la tarte. La morale de l’histoire, en ce neuvième anniversaire de la Présidence de Maître, semble sortie du Chantecler d’Edmond Rostand : « Sache donc cette triste et rassurante chose, que nul coq du matin ou rossignol du soir, n’a tout à fait le chant qu’il rêverait avoir ». 
Auteur: Henriette Niang-Kandé  
NETTALI.COM : 
 
L’Ujtl de Lyon démissionne du Pds et déclare : "C’en est trop, le Sénégal et sa stabilité valent bien plus que le PDS et son Secrétaire Général National" 
Drôle de manière pour les jeunes libéraux de Lyon de commémorer la neuvième année de l’arrivée de leur leader, le président Abdoulaye Wade et leur parti, le Pds au pouvoir. En effet, le 19 mars 2009, soit 9 ans, jour pour jour, après l’alternance survenue au Sénégal, le bureau de l’UJTL de Lyon a tenu une réunion extraordinaire dans la capitale du Rhône-Alpes. A l’issue de cette réunion, "le bureau de l’UJTL, ainsi que l’ensemble de ses membres présent ce jour, ont décidé en toute responsabilité de démissionner du Parti démocratique sénégalais". 
 
Selon le communiqué parvenu à Ferloo et signé par Ibrahima Mbodj, ex-secrétaire Général et Pape Mahawa Diouf, ex-Secrétaire Général Adjoint de l’Ujtl de Lyon : "Le soutien de beaucoup d’entre nous au Président Wade remonte déjà à longtemps, tant l’homme a symbolisé par le passé, un énorme espoir pour les Sénégalais. Nous nous sommes engagé au sein du PDS pour appuyer son action au sommet l’Etat, au nom des valeurs pour lesquelles il a été élu. Nous l’avons fait en refondant une section du PDS et de l’Union des Jeunesse Travaillistes et Libérales à Lyon, à la suite de plusieurs entretiens avec le Secrétaire général national du PDS". 
"Tout au long de notre engagement au sein de ce parti, nous avons su garder un ton libre, il est vrai à contre courant au sein d’une formation politique gangrenée au fil des années, par le clientélisme politique, le népotisme et autres pratiques indignes d’un Sénégal qui veut être au rendez-vous de l’histoire. Tant est si bien que, nous constatons que le Pds est devenu le chef d’orchestre d’une décadence politique qui ne touche pas que notre formation. En effet nous observons que tous les piliers du système sont touchés par le mal : syndicats, partis d’oppositions, chefs religieux, etc.", poursuit le communiqué. 
Le bureau de l’Ujtl dit avoir noté "avec regret que le Président de la République est aujourd’hui aux antipodes des valeurs pour lesquelles nous l’avons soutenu partout en Europe et au Sénégal, lorsque sur la liste des municipales de Dakar figure des criminels passibles de la Haute Cour de Justice, lorsque le tripatouillage institutionnel devient une arme politicienne, lorsque le seul programme politique proposé par le président Wade est la dévolution du pouvoir à sa descendance, il devient difficile de donner un sens à notre engagement au sein du PDS", ajoute-t-il. 
Selon ces désormais ex-libéraux : "Nous constatons, par ailleurs, que les prix des denrées de premières nécessités et malgré une promesse présidentielle publique continuent d’étouffer nos compatriotes. Le système éducatif est bloqué depuis un an et les autorités ont du colmater une année scolaire et universitaire indigne d’un pays qui prend au sérieux son avenir. Nous notons, que l’hôpital Abass Ndao, un des joyaux de notre système de santé est bloqué depuis des mois dans un silence assourdissant des autorités politiques du pays. De plus, nous ne voyons aucun plan prévisionnel afin que l’on puisse réellement faire face aux répercussions de la crise économique internationale. Nombreux sont, en effet, les griefs que l’on peut faire à ce régime". 
Le bureau de l’UJTL "dénonce également, un Sénat impopulaire et illégitime, une Assemblée nationale fantoche devenue le vassal de l’exécutif, et des centaines de milliers de conseillers du Président de la République, vivant sur les deniers publics avec une insolence déconcertante". 
"Aussi et malgré, nos mises en garde successives dans la presse, disent MM. Mbodj et Diouf, le Secrétaire Général National du PDS à pris résolument une option monarchique pour organiser sa propre succession. Cette décision grave, accompagnée d’une absence de dialogue politique, risque de plonger notre pays dans une crise sans précédent avec des dérives de violences incalculables. Nous constatons avec regret, que pour la première fois de notre histoire, M. le Président de la République entérine l’idée selon laquelle, il suffit de naître pour hériter du destin de 11 millions de citoyens sénégalais. La machine mise en branle contre vents et marées pour atteindre cet objectif est insultante pour le peuple sénégalais. Elle passe outre toutes les règles éthiques et morales qui ont fait nos traditions et notre démocratie depuis des siècles". 
Et de conclure : "C’en est trop, le Sénégal et sa stabilité valent bien plus que le PDS et son Secrétaire général National". Pour le bureau de l’UJTL de Lyon, "nous ne pouvons continuer de rester muet dans le camp du PDS. Le choix, en effet, est clair, ce sera ou l’adhésion à cette dynamique destructrice ou le silence. Cette dernière n’ayant jamais été notre option, le bureau a pris à l’unanimité la décision de de démissionner collectivement et de l’UJTL et du PDS. Cette décision qui sonne la fin d’un cycle politique pour nous, annonce, par ailleurs, le début d’un autre ; comme pour rappeler que le combat pour la justice et pour les valeurs démocratiques ne finira jamais". 
Alassane DIALLO 
Abdoulaye Wade : « Arrêtons la comédie, ces opposants en fin de carrière comme moi doivent penser à aller à la retraite »  
En meeting de clôture pour les élections locales aux Allées du Centenaire du Boulevard Général De Gaulle, le Chef de l’Etat entre dans la mêlée pour tirer à boulets rouges sur l’opposition regroupée au sein de Bennoo Siggil Senegaal. 
 
« Comment l’opposition sans vergogne, crie partout qu’elle va gagner les élections alors qu’elle est absente dans 146 circonscriptions électorales, contrairement, à la Coalition Sopi présente dans 542 circonscriptions des 543 que compte le pays ? », s’interroge-t-il. Mieux, renchérit-il : « Partout où je suis passé les questions de rivalités nées des investitures sont réglées. Les uns et les autres ont serré les mains et se disent prêts à travailler pour la victoire du Sopi », a précisé Me Abdoulaye Wade, avant de prédire « la défaite de Bennoo Siggil Sengaal au soir du 22 mars 2009 dans un scrutin transparent et démocratique ». 
Il invite également ses électeurs à aller voter dans « la tranquillité et dans la sérénité et de retourner attendre la victoire ». Car, martèle-t-il, « qui peut douter de nos réalisations dans toute l’étendue du territoire ? » 
Parallèlement, il invite ses opposants à une retraite. Et pour cause, assène-t-il : « Arrêtons la comédie, ces opposants en fin de carrière comme moi doivent penser à aller à la retraite pour laisser la place aux jeunes de pour gérer ce pays ». 
Abdou TIMERA 
Forclusion de Sopi 2009 à Ndindy et Ndoulo : Le ministère de l’Intérieur rejette la décision, la Cena continue sa mission 
"L’arrêté de la Commission électorale nationale autonome (CENA) invalidant les listes de la coalition Sopi 2009 dans les circonscriptions de Ndindy et Ndoulo ne peut être exécuté", estime le ministre de l’Intérieur qui précise "qu’en agissant de la sorte l’instance de contrôle des élections a manifestement violé des décisions de justice". Juste, après avoir reçu cette information, les membres de la Cena, à leur tour, ont convoqué une réunion. Et de sources sûres, "la Cena campe sur ses positions en considérant que les listes de Sopi 2009 à Ndindy et Ndoulo sont forcloses et bien forcloses". "La Cena continue sa mission de supervision...", rectifie son porte-parole, M. Issa Sall. Mais avant lui, un membre de la Cena disait que "cette rencontre consistait à rappeler les règles du jeu électoral". 
 
Dans un communiqué reçu vendredi à l’APS, le ministère de l’Intérieur rappelle, à titre d’observation et de mises au point, que la Cour suprême, faisant suite à la Cour d’Appel, a rejeté un recours de la CENA tendant à invalider les listes concernées. 
’’Dès lors ces décisions des hautes juridictions revêtent l’autorité de la chose jugée et ne peuvent en aucun cas être remises en cause’’, souligne le texte, ajoutant que la CENA a visé un arrêt de la Cour suprême qui ne lui a pas été notifié, ‘’ce qu’elle déclare elle-même’’. 
"En droit, souligne le ministère de l’Intérieur, on ne peut pas fonder une décision sur un acte qui n’a pas encore été notifié et donc non opposable.’’ 
Tout en rappelant qu’il n’est pas dans ses intentions de ne pas respecter les prérogatives dévolues à la Commission électorale par le droit positif électoral, le ministère de l’Intérieur souligne qu’il a le droit d’inviter cette dernière à respecter les décisions de justice qui ‘’sont partie intégrante du droit positif électoral d’autant plus qu’elle avait elle-même saisi la justice’’. 
Le président de la CENA, Mouhamadou Moustapha Touré a annoncé jeudi la décision de la structure de contrôle ‘’d’invalider’’ les listes de candidature de la coalition Sopi 2009 dans les arrondissements de Ndoulo et Ndindy (région de Diourbel, centre). 
La CENA a aussi demandé aux autorités administratives concernées de ne pas mettre en place les bulletins de ces listes le jour du scrutin prévu dimanche, a précisé M. Touré lors d’une conférence de presse. 
La Cour suprême avait rejeté lundi dernier le recours de la Commission tendant à invalider des listes de candidatures de la Coalition Sopi 2009 ‘’déposées hors délais et sans la présence de ses contrôleurs dans les arrondissements de Ndoulo et de Ndindy’’. 
Dans un communiqué reçu à l’APS, la Cour suprême indiquait avoir a pris un arrêté dans ce sens en rappelant à la CENA ‘’les notables prérogatives que la loi électorale lui a conférées, notamment en ses articles L3 et L10’’. 
La CENA avait saisi la Cour d’appel pour invalider notamment les listes d’investiture de la Coalition Sopi 2009 de Ndoulo et de Ndindy, pour les élections régionales, municipales et rurales du 22 mars prochain. 
La requête de la CENA concerne dix communautés rurales où la Coalition Sopi devrait être frappée de forclusion. 
Au niveau de la Cena qui est en réunion, "il n’est pas question de revenir sur cette décision. Les listes de Sopi à Ndindy et Ndoulo sont forcloses". 
Et un de nos interlocuteurs de faire remarquer ceci : "Je pense que Cheikh Tidiane Sy ne sera pas le cheval de Troie pour faire repousser les élections comme le craignait la tête de liste de Bennoo Siggil Senegaal à la mairie de Dakar, M. Khalifa Ababacar Sall qui avertissait dans l’une de ses sorties dans la presse, récemment". 
Pour revenir à la réunion de la Cena, voilà ce autour de quoi elle s’est articulée, nous a-t-on dit, en nous demandant de nous rapprocher de leur porte-parole Issa Sall. 
"Les électeurs sénégalais sont appelés aux urnes, le dimanche 22 mars 2009, pour élire les conseillers régionaux, municipaux et ruraux. La CENA , organe chargé du contrôle et de la supervision de l’ensemble des opérations électorales et référendaires, qui, en outre, veille à leur bonne organisation matérielle, appelle solennellement au calme et à la sérénité les électeurs, les partis et les coalitions de partis". 
La CENA rappelle aux électeurs l’importance du droit de vote et des élections dans une démocratie comme le Sénégal. Dans ces conditions, ils devraient participer au scrutin pour choisir les hommes et les femmes qui vont les représenter dans les Conseils régionaux, municipaux et ruraux. 
Aux partis politiques et aux membres des bureaux de vote, la CENA lance un appel pour un déroulement dans un bon esprit du vote et dans le respect de la loi. Il est important, dans le cadre de ce scrutin où il faudra voter deux fois, que les opérations se déroulent à un rythme permettant à tout citoyen qui le souhaite de pouvoir s’acquitter de son devoir civique avant la fermeture des bureaux de vote. 
Pour des raisons de sécurité, la CENA recommande à toute personne ayant accompli son devoir d’éviter les attroupements aux alentours ou à l’intérieur des lieux de vote. 
La CENA rassure les populations, en particulier les partis et coalitions, que le contrôle et la supervision du scrutin seront régulièrement effectués sur l’ensemble du territoire. Des moyens conséquents ont été mis à sa disposition, par l’Etat, pour l’accomplissement de cette mission. 
Ainsi, la CENA a déployé, depuis ce vendredi 20 mars 2009, quelque 13 000 contrôleurs et superviseurs dans autant de lieux et bureaux de vote, placés sous la responsabilité des Commissions électorales régionales autonomes (CERA). 
La CENA émet le souhait que les opérations électorales s’effectuent dans le calme et la sérénité, tout en incitant les acteurs du jeu politique à contribuer à un bon déroulement du scrutin. 
Pour des raisons de sécurité, la CENA recommande à toute personne ayant accompli son devoir d’éviter les attroupements aux alentours ou à l’intérieur des lieux de vote. 
La CENA rassure les populations, en particulier les partis et coalitions, que le contrôle et la supervision du scrutin seront régulièrement effectués sur l’ensemble du territoire. Des moyens conséquents ont été mis à sa disposition, par l’Etat, pour l’accomplissement de cette mission. 
Ainsi, la CENA a déployé, depuis ce vendredi 20 mars 2009, quelque 13 000 contrôleurs et superviseurs dans autant de lieux et bureaux de vote, placés sous la responsabilité des Commissions électorales régionales autonomes (CERA). 
La CENA émet le souhait que les opérations électorales s’effectuent dans le calme et la sérénité, tout en incitant les acteurs du jeu politique à contribuer à un bon déroulement du scrutin. 
Répondant à notre appel, M. Issa Sall dira que "la Cena poursuit sa mission. Elle a fait ce qu’elle a à faire. Elle continuera à travailler sans polémiquer". 
Ferloo avec Aps 
Karim Wade, un gagnant ? : « Je suis quelqu’un qui, dans la vie, n’a jamais perdu ! »  
S’il y a parmi les candidats quelqu’un qui a une haute opinion - optimiste, au demeurant ! - sur l’issue des élections locales, c’est sans doute Karim Wade. Le fils du Président de la République, 4ème sur la liste au scrutin proportionnel de la coalition Sopi à Dakar, a confié, ce vendredi, sur les ondes de la RFM, qu’il est un gagnant. Sous ce rapport, il n’a pas manqué de décliner des résultats satisfaisants dans la conduite de sa mission en tant que patron de l’Agence nationale de l’organisation de la Conférence islamique (Anoci). 
 
« Je suis un gagnant…je suis quelqu’un qui, dans la vie, n’a jamais perdu ». Tenez-vous le pour dit : le fils du Président de la République est plus qu’optimiste quant à l’issue des élections de dimanche 22 mars 2009. Dans la foulée de Me Wade qui, dans toutes les élections auxquelles il a participé, sous Senghor d’abord ensuite au temps d’Abdou Diouf, se mettait dans la posture du favori, le leader de la Génération du Concret a théorisé le triomphe de sa liste. Il était interviewé, ce vendredi, par Mamoudou Ibra Kane, Directeur général de la « RFM » (radio privée), et Mahmoudou Wane, Directeur de Publication du quotidien « L’Observateur ». 
A contre courant des comptes rendus de presse qui le donnaient pour mis en difficulté dans sa tournée à Dakar et dans le reste du pays, Karim Meïssa Wade relève un accueil cordial. « Je remercie les populations qui m’ont accueilli dans notre verte Casamance, dans le Fouta profond… », a déclaré le leader de la GC au micro de nos confrères. Il a ensuite fait observer – puisque, dit-on, la meilleure façon de faire croire, c’est de faire voir – une « formidable mobilisation » des populations autour de « (sa) personne ». Cela, précise-t-il, montre « l’adhésion à mon bilan ». L’accueil à Sandaga, dans le Matam et à Podor a été aussi sympathique que lors des étapes de Ziguinchor et Thiès, c’est la conviction de Karim Wade. Lequel souligne au passage qu’ « aucun leader politique n’a reçu un tel accueil à Thiès ». 
Et la question « Et la mobilisation avec des jets de pierres ? » vient comme une relance ! « J’ai été scandalisé par la presse ce matin », fait savoir Wade Fils qui promet de retourner dans la cité du Rail « pour y tenir un meeting ». Quid des foulards rouges ? Le sens de la répartie en bandoulière, l’interviewé note : « Je n’ai pas vu de foulards marrons, oranges ou verts ». Cela signifie, selon le propos de Karim, qu’il n’y a pas d’opposition au Sénégal. Il singe encore le discours, destructeur, de son père. 
Par ailleurs, il dira avoir porté une casquette rouge pour montrer aux populations qu’il partage leurs préoccupations. 
L’Anoci s’est invitée comme un cheveu sur la soupe de l’entretien, puisque selon Karim Wade, des questions sur sa gestion de ladite agence n’étaient pas prévues. Le leader de la Génération du Concret déclare que l’Anoci fait l’objet d’un audit et d’un bilan permanents. « Nous attendons de présenter le rapport d’activités au Président de la République et d’avoir, à partir de ce moment, le feu vert de celui-ci pour nous présenter à l’Assemblée nationale » (sic). Ainsi, Wade Fils a tenté d’éclairer la lanterne des Sénégalais sur la procédure habituelle, avec glissement sur l’affaire Macky Sall qui n’aurait pas attendu que le chef de l’Etat donnât autorisation au patron de l’Anoci à se présenter au Parlement. « Macky n’avait pas respecté les règles de convocation, en sollicitant l’autorisation préalable du Président de la République », rappelle Karim Wade. Lui, a-t-il respecté l’orthodoxie des normes de gestion des finances publiques ou privées ? « Oui », répondit-il, grosso modo. Et bille en tête. Dans les détails, il dira d’abord que, à ce jour, il n’y a pas de rapports d’activités sur le sommet de l’Oci organisé en 1991 au Sénégal, sous le Parti socialiste. Ensuite, « l’Anoci n’a pas géré les chantiers », indique Karim Wade. Et pour ce qui est de la construction d’hôtels ourlant la façade maritime, à Dakar, le fils du Président rassure ainsi qu’il suit : « Nous avons mobilisé le secteur privé ; les hôtels, ce sont des investisseurs qui ont misé sur le Sénégal… ». 
Assis sur des ambitions politiques grandissantes – avec, graduellement, Dakar puis le Sénégal, pensent beaucoup -, Karim Meïssa Wade trouve une formule diplomatique et douce pour symboliser ses aspirations : « J’annonce ma candidature au développement du Sénégal ». Et le wolof, la langue nationale, « c’est comme moi, nous sommes en train de progresser vers le sommet », dit l’icône ( ?) de la « Génération des bâtisseurs », mots chers à Me Abdoulaye Wade. 
Abdourahmane SY 
L’OBSERVATEUR : 
 
Bouquet de plaintes pour Karim «Les asiles d’aliénés sont remplis de personnes qui se prenaient pour Jésus !» 
 
Article Par Alassane K. Kitane, professeur au Lycée Ahmadou Ndack S,  
Paru le Jeudi 19 Mar 2009 
 
Si les asiles de fous sont pleins de personnes qui croyaient être investies de sainteté, c’est parce que le bon sens ne garantit pas toujours le discernement entre le Messie et l’imposteur ; et ce, même chez la personne qui revendique un tel privilège. La faiblesse et la décrépitude du genre humain sont, en effet, telles que nous ne pouvons qu’imparfaitement avoir une idée juste de nous-mêmes ; d’où la nécessité de croiser l’opinion et l’action des autres. Le grand problème de ce mouvement qu’on appelle la «Génération du concret» est justement d’être resté longtemps cloisonné et prisonnier dans une sorte d’îlot fait d’assurances dogmatiques sur la valeur intrinsèque de ses propres initiateurs. Karim et son mouvement ont tellement séjourné dans l’abstrait et l’informel (politiquement parlant) qu’ils sont tombés dans l’illusion d’être invertis de capacités et de vertus inhabituelles, voire simplement inexistantes au Sénégal. Le privilège d’être fils du Président peut s’avérer être un lourd handicap dans la formation et la maturation de la personnalité politique d’un homme à cause des multiples facilités qui pavent sa trajectoire en tant qu’humain et son cursus en tant que politique. Que l’on ne s’y trompe guère ! L’une des raisons du génie politique de Wade est, en effet, à chercher dans les différents écueils qui ont jalonné sa vie de jeune étudiant (pas du tout nanti) et son long et périlleux parcours politique dans un univers où tout travaillait précisément à sa perte. On ne peut pas forger sa personnalité entre des avions, des bureaux et des demeures climatisés et «sentir» le désarroi actuel qui habite un jeune étudiant ressortissant de Fongolémi. On ne peut pas connaître Paris, Londres et Genève mieux que Dakar et Kaolack et prétendre qu’on est suffisamment imprégné des réalités du pays. On ne peut pas connaître la Bretagne et la Normandie mieux que le Blouf et le Cassa et prétendre que l’on comprend ou partage les complaintes du jeune de Kabrousse. Ceux qui, de façon malencontreusement prétentieuse, s’aventurent dans une comparaison entre Karim et Obama ne se trompent pas seulement : ils sont des mystificateurs de génie médiocre. La génération de nouveaux leaders nous apprend que le leadership, aujourd’hui, est précisément perceptible d’abord à travers la faculté à se faire un destin en partant de rien ou du minimum, la force de se forger une personnalité dans l’adversité des choses et des hommes. Obama est parti de rien, Sarkozy a rencontré toutes sortes d’embûches, mais qu’on l’aime ou pas, on est obligé de reconnaître son opiniâtreté, son courage et sa patience. Tous les deux ont prouvé qu’ils savaient braver la nature récalcitrante du monde réel des hommes, ils ont bâti leur «monde» en façonnant, à la manière des artisans, le monde dur et sans pitié par lequel la chose politique est faite.  
L’épreuve forge la grandeur  
C’est dans le dénuement que la plupart des grands hommes ont forgé leur destin : on ne naît pas héros, on le devient par une résistance significative face à l’épreuve. Or, le constat est que la trajectoire que la Génération du concret et son leader sont en train de prendre est à l’opposé de celle des Présidents Sarkozy et Obama : ceux-ci ont conquis le cœur des hommes avant et sans les moyens, tandis que ceux-là veulent le faire avec les moyens. Si on fait le monde avec les moyens, le jour où ces derniers feront défaut, ce sera l’apocalypse, mais quand on bâtit son monde avec les idées et les valeurs, on a toujours de la substance disponible. Les temps sont révolus, où le charisme et l’héroïsme pouvaient se léguer de père en fils par on ne sait quelle magie ; nous sommes à l’ère de la citoyenneté universelle qui libère les potentialités, abolit ou réduit l’inégalité des chances et dispose les hommes à la saine émulation. C’est vrai que, comme disait Kant : «Le royaume des ombres est le Paradis des esprits à chimères», mais le désappointement de certains de nos compatriotes ne devrait pas servir à bâtir les funestes mythes d’un homme providence ou homme de la situation. Les concepts creux de «ville du futur», de «génération finance», etc. n’ont rien à voir avec le désir irrévocable des Sénégalais à connaître ce qu’on appelle un développement humain qui passe moins par des mesures ponctuelles que par des visions politiques planifiées dans le temps et dans l’espace. Face à cette mégalomanie qui se manifeste par un faux gigantisme, les Sénégalais se demandent : «La tête réclamera-t-elle des fleurs, lorsque le ventre réclame du riz ?» Il faut que les défenseurs de Karim cessent de penser que ceux qui sont contre les ambitions politiques de ce dernier sont simplement mus par la jalousie et son corollaire : la méchanceté. Tant qu’ils répondront aux critiques par les arguments primaires de la haine et de l’invective, ils prouveront à leurs concitoyens leur manque de maturité. Ce que les Sénégalais reprochent à leur leader est que tous ceux qui ont, ces derniers temps, rompu les amarres avec Wade se sont sentis sacrifiés pour une sorte de culte politique de Karim. Que ce dernier écrase ses adversaires par ses moyens propres ne gène pas les Sénégalais, c’est même politiquement louable ! Mais que de pauvres citoyens, malgré leur compétence et les services rendus à leur pays, soient congédiés vers les profondeurs de l’abîme parce que simplement on les accuse de constituer une entrave à l’ambition politique de Karim, voilà ce qui est moralement insupportable et politiquement peu rassurant. Il est temps que les théoriciens de la Génération du concret sachent que les leaders, distants des citoyens, sont révolus et la première forme de proximité au peuple est l’adoption de sa culture. Or, ce que les Sénégalais reprochent au leader de la Génération du concret est de s’adresser à eux exclusivement et toujours en français. Psychologiquement, cela crée une rupture de communication au sens profondément humain du terme. Ce n’est pas acceptable qu’au moment où les Africains se battent pour remplacer les langues étrangères par les langues locales, on s’emploie au Sénégal à faire la promotion d’un leader que personne n’a jamais entendu parler à ses compatriotes dans une langue nationale. «Pour persuader, souvent la parole a plus de poids que l'or», disait Démocrite. C’est là un sujet de réflexion pour les partisans de Karim. La parole est souvent plus concrète que l’argent et il suffit d’imaginer l’impact d’une adresse solennelle à la Nation d’un chef de l’État en temps de crise pour comprendre l’enjeu de cette sagesse de Démocrite. Ce que les Sénégalais reprochent à Karim, c’est qu’il est bien obligé, pour s’introduire dans les familles maraboutiques, de passer par son père, là où les autres hommes politiques prouvent leur talent, d’abord, dans leur aptitude à conquérir le respect et, ensuite, la considération des chefs religieux. Abdoulaye Diop, Gadio, etc. sont des ministres réputés sérieux et pourtant personne n’a jamais vu Wade aller faire leur promotion chez les chefs religieux ; s’il le fait pour Karim, ce n’est vraiment pas gratuit et c’est suffisamment éloquent. Le grand souci politique des Sénégalais, aujourd’hui, est qu’ils ne savent pas par où donner de la tête, et comme dit le proverbe : «Un chien qui se remue vaut mieux qu'un lion accroupi !» Cela suggère que les Sénégalais ne se retrouvent pas suffisamment encore dans l’élan d’un leader crédible pour apporter une alternative féconde et mobilisatrice face au régime actuel ; d’où ces bégaiements politiques vers lesquels ils sont attirés par des marchands d’illusion. Le cas Karim n’aurait jamais pris la proportion qu’il a prise actuellement : cette percée témoigne à la fois d’un déficit d’alternative et d’une atrophie politique. Si avec autant d’atouts et de facilités, Karim se démène avec tant de labeur et de maladresse, il y a lieu de se demander ce qui sera vraiment sa réponse lorsqu’il sera totalement pris au dépourvu par des situations inattendues. Nietzsche a estimé que «la fortune ne devrait être possédée que par les gens d'esprit ; autrement, elle représente un danger public». Au regard de ce qui se passe actuellement sur la scène politique, il doit certainement avoir raison.  
Élections Locales Affaire Ndindy et Ndoulo Interprétation et Interpellations de la Décision de la Cour Suprême 
 
Article Par Daouda Diop, (221) 77 654 25 83,  
Paru le Vendredi 20 Mar 2009 
 
Si l'arrêt de la Cour Suprême est bien compris, il signifie, postule et, en langage humain, souligne :  
Que la CENA, qui semble ressortir elle-même comme une juridiction pour tout ce qui concerne le processus électoral de toutes ses étapes, jusqu'à son terme ;  
Que la CENA, au lieu de prendre ses responsabilités, a voulu se cacher derrière d'autres juridictions, pour que ces dernières prennent sa responsabilité et l'exécutent à sa propre place.  
Que la CENA, pour tout processus électoral interpellant les présidentielle, législatives et sénatoriale et locales voire d'autres où la loi lui confère des responsabilités, n'a pas à interpeller les autres juridictions, sauf dans les cas où ; après avoir pris ses responsabilités et engagé sa décision, celle-ci n'est pas respectée et exécutée par l'autorité qui doit la mettre en oeuvre.  
Que ce genre de décision est toujours attendu d'une juridiction suprême, car elle balise les chemins et éclaire l'avenir en devenant par elle-même la loi jusque ce qu'une autre disposition ne vienne l'abroger, la compléter ou la renforcer.  
En cela, je remercie et nous devons toutes et tous remercier la Cour Suprême. D'autant que, au Sénégal, presque en cas de situation, personne ne veut prendre et assumer ses responsabilités, tout le monde préfère diluer ses responsabilités derrières des ergotages, juridiques voire ‘’juridistes’’ parfois, le plus souvent ou toujours. Le flou absolu, pour ne pas avoir à se confronter, dans la plupart des cas avec le ‘’régent atténué’’ des temps modernes comme à la Sarkozy. Le temps des Empereurs et de sa Majesté Bokassa Premier, voire des Idy Amin Dada étant dépassé depuis l'époque à jamais révolue. Dieu Merci !  
Qu'il reste maintenant à la CENA de prendre Ses Responsabilités, Toutes Ses Nobles Responsabilités et par là, prendre date avec l'histoire.  
Aussi la CENA se doit tout simplement de déclarer forcloses les listes du PDS de Ndindy et Ndoulo et de faire parvenir soit directement par voie de huissier de justice, soit par lettre recommandée et/ou par le biais du ministère de l’Intérieur, une lette aux autorités concernées de ces deux localités, pour leur demander voire leur ‘’injonctionner’’ de retirer les listes des incriminées de celles devant concourir aux suffrages lors des élections locales du 22 mars 2009 et de prendre toutes les dispositions appropriées pour que ceci soit effectif le jour du scrutin.  
Elle doit aussi informer par écrit référencé, le Conseil Constitutionnel de sa décision avec ampliation desdites lettres aux autorités de Ndindy et Ndoulo et surtout, lui ‘’ordonnancer’’ de les éliminer lors du comptage des voix, si d’extraordinaire, elles lui parvenaient pour ne point les intégrer dans ses décomptes pour la proclamation des résultats définitifs des scrutins pour les locales du 22 mars 2009.  
L’invalidation de ses deux listes ne peut en aucun cas servir d’arguments pour le renvoi des élections que de toutes façons le peuple réfutera de toutes ses énergies, comme la campagne électorale de Wade en augure des formes et intensité.  
CENA nous sommes toutes et tous à ton Ecoute.  
L’AIDE AUX ORGANES DE COMMUNICATION SOCIALE Constats et propositions pour une meilleure gestion de la presse 
 
Article Par Mamadou Kassé : Journaliste, Président du Comité consul,  
Paru le Samedi 21 Mar 2009 
 
Chaque année, le Ministère de l’Information, des Télécommunications, des TICS, du NEPAD et des Relations avec les Institutions, Porte parole du Gouvernement procède à la distribution de l’aide aux organes de communication sociale. Exercice assurément complexe et plein d’embûches si l’on se réfère à la philosophie qui a présidé à la mise en place de cette subvention, à la volonté politique qui l’a accompagnée, à la diversité et à la complexité du champ médiatique, à la variété et à la multiplicité des préoccupations.  
Exercice d’autant plus difficile que l’aide est basée sur des critères clairs, objectifs mais difficilement contrôlables et jamais totalement remplis par aucun des organes de presse en présence. Le caractère instable des organes de presse, la grande nébuleuse qui entoure la gestion de ces structures, l’opacité dans la gestion administrative, financière et des ressources humaines, l’absence d’une comptabilité claire et cohérente, l’impossibilité à asseoir une situation claire dans la prise en charge des cotisations sociales (IPRES, CSS), la non implication des inspecteurs du travail pour apprécier les conditions de travail et de prise en charge des employés (non respect de la convention collective des journalistes et techniciens de la communication sociale) font qu’il est difficile de disposer de critères objectifs acceptés par tous.  
La conséquence qui en découle est que la subvention à la presse telle qu’elle est conçue (sous forme d’aide financière) suscite toujours une polémique, des frustrations par-ci, des satisfactions par-là. Sa distribution ne fait jamais l’unanimité et conduit souvent à des réactions plus ou moins hostiles, selon qu’on se sent bien ou mal servi par la clé de répartition.  
Cette situation qui a conduit certains à se demander si l’aide ne devrait pas être revue dans sa formulation, ses modalités d’attribution, ses mécanismes de fonctionnement et sa destination.  
Les patrons de presse doivent-ils, par exemple, être les seuls à s’adjuger cette aide au risque de frustrer les jeunes reporters qui travaillent dans des conditions de précarité insupportables ? L’aide doit-elle être un soutien exclusivement financier ou doit-elle être orientée vers des préoccupations plus conformes à la vie des entreprises de presse et de ceux qui y travaillent ? Autant de questions qui méritent d’être élucidées à travers des concertations et des consultations des différents acteurs du secteur (SYNPICS, Patrons de presse, jeunes reporters, correspondants, d’une part, services de l’Etat concernés par la gestion des entreprises de presse (Ministère de l’Information, des Finances, Fonction Publique), d’autre part.  
Pour mesurer le bien fondé et la pertinence de telles concertations, il convient de se référer aux dispositions de la loi 96/04 portant subvention aux organes de communication sociale qui stipulent que :  
Article 58 : un fonds d’aide aux organes de communication sociale est crée par la loi des finances qui en détermine les modalités de fonctionnement Article 59 : l’Etat peut aider les organes de communication sociale ayant au moins un an d’existence qui remplissent les conditions ci-après ;  
-tirer au moins 2000 exemplaires et employer un minimum de cinq journalistes, techniciens de la communication sociale à plein temps.  
-consacrer au moins75% de sa surface à l’information politique, économique, sociale, culturelle ou sportive,  
-tirer au moins un tiers de ses ressources de la vente, de la publicité, des abonnements et des souscriptions ou collecte.  
Ces dispositions ne s’appliquent pas à la presse locale (régionale ou départementale)  
Pour les organes audiovisuels  
-être diffusé sur au moins l’étendue d’une région administrative,  
-employer au moins cinq journalistes ou techniciens de la communication sociale à plein temps  
-respecter les dispositions de leur cahier des charges  
Ces dispositions font référence aux obligations techniques, aux obligations relatives aux contrôles, aux obligations financières, aux obligations relatives aux programmes, aux obligations relatives à la publicité et au parrainage, aux obligations relatives à la sauvegarde du pluralisme et au droit de réponse, etc. L’article 60 stipule que l’aide apportée à une entreprise de communication sociale est modulée en fonction de la régularité des titres, du nombre de professionnels qui y travaillent, du tirage,de la diffusion ainsi que des charges sociales.  
Sont considérés comme organes de communication sociale,les organes de presse écrite, notamment les journaux, revues spécialisée, écrits magazines, cahiers ou feuilles d’information n’ayant pas un caractère strictement scientifique, artistique, technique ou professionnel et paraissant à intervalles réguliers, à raison d’une fois par trimestre au moins.  
Les radios, télévisions et agences de presse présentant des unités d’information générale ou spécialisées, diffusées à intervalles réguliers. Le chapitre 2 relatif aux propriétaires et au directeur de publication stipule -Article 3 toute personne physique ou morale peut créer et publier des organes de communication sociale et en être propriétaire à condition que les journalistes ainsi que les techniciens de la communication sociale qui y travaillent soient en majorité de nationalité sénégalaise.  
Dans le cas des sociétés par actions, les actions doivent être nominatives. Elles ne peuvent être transférées à des tiers qu’avec l’accord de l’organe dirigeant de la société.  
-Article 4 : aucune personne physique ou morale de nationalité sénégalaise ne peut être propriétaire ou détenir la majorité du capital de plus de trois (3) organes de communication sociale.  
Les personnes physiques ou morales de nationalité sénégalaise ne peuvent être propriétaires ou détenir la majorité du capital que d’un seul organe de communication sociale.  
La même loi dispose en son article 14 que : tout organe de presse doit publier dans chaque édition les renseignements suivants :  
Le nom du directeur de publication, et, le cas échéant, du directeur délégué, ainsi que des propriétaires, nom, adresse de l’imprimerie, le chiffre du tirage de la dernière édition.  
L’article 17 stipule que la déclaration de parution est faite par écrit en double exemplaire et signé du directeur de publication  
L’article 18 souligne qu’avant la diffusion ou livraison de chaque publication, il est fait dépôt légal par le directeur de publication ou l’imprimeur de six exemplaires signés par l’un ou l’autre dans les conditions suivantes :  
-un au ministère chargé de la communication  
-un au ministère de l’intérieur,  
-un au ministère de la justice,  
-un au parquet général de la cour d’appel,  
-un au parquet du procureur de la république  
-un aux archives nationales  
Dans les cas de publications paraissant en dehors de Dakar, seuls les dépôts faits auprès du Gouverneur ou du Préfet et du Procureur de la République ou de son délégué doivent être fais avant diffusion. Les autres dépôts peuvent être faits par voie postale postérieurement à la diffusion.  
Toutes ces conditions sont-elles remplies par les directeurs d’organes de presse ? Rien n’est moins sûr.  
Il me semble important de soumettre ces constats à l’appréciation de tous les acteurs évoluant dans la communication sociale avant de dégager des propositions sur la base des conclusions de la réflexion de Mbour sur la presse, des observations des agents du ministère des Finances sur la nécessité de respecter les critères édictés, quitte à ne pas attribuer l’aide, des propositions du SYNPICS, des avis de certains patrons de presse, des observations des jeunes reporters et des préoccupations des écoles de formations comme le CESTI.  
I. Propositions du SYNPICS  
A l’article 58, le SYNPICS propose : un fonds d’aide aux organes de communication sociale est créé par la loi de finances qui en détermine les modalités de fonctionnement, étant précisé que :  
-10% de ce fonds sera réservé à l’appui à la formation et au perfectionnement -et 5% à l’organe d’autorégulation.  
A l’article 59, le SYNPICS propose : l’Etat peut aider les entreprises de communication sociale ayant au moins un an d’existence et qui remplissent les conditions ci-après :  
1) pour la presse écrite  
-tirer au moins 5000 exemplaires et employer un minimum de cinq journalistes techniciens de la communication sociale à plein temps ;  
-consacrer au moins 75% de sa surface à l’information politique, économique, sociale, culturelle ou sportive ;  
-et tirer au moins un tiers de ses ressources de la vente de ses publications, des abonnements et des souscriptions ou collectes.  
Ces dispositions ne s’appliquent pas à la presse locale (régionale ou départementale).  
2) Pour les organes audiovisuels  
-être diffusé sur au moins l’étendue d’une région administrative ; -employer au moins cinq journalistes ou techniciens de la communication sociale à temps plein ;  
-et respecter les dispositions de leur cahier des charges.  
L’article 59 est complété par un alinéa ainsi libellé ;  
Ces dispositions ne s’appliquent pas aux radios associatives respectant leurs cahiers des charges.  
La presse locale, les radios associatives et la presse en langues nationales et arabe bénéficient au total de 5% de ce fonds d’aide.  
En aucun cas, l’aide ne peut être attribuée à plus de trois organes appartenant au même groupe de presse.  
A l’article 60, le SYNPICS propose l’aide apportée à une entreprise de communication sociale est modulée en fonction de la régularité du titre, du nombre de professionnels qui y travaillent, du tirage, de la diffusion ainsi que des charges sociales.  
Dans ce sens, les renseignements ci-après doivent figurer en annexe de la demande formulée par l’entreprise de communication souhaitant bénéficier de laide à la presse.  
I/ Radio  
1) nombre de personnes employées et de collaborateurs extérieurs,  
2) 2) heures totales de diffusion,  
3) 3) couverture géographique du territoire (nombre de régions couvertes) 4) Nombre de magazines d’informations générales ou spécialisées et/ou de bulletins d’information  
5) Puissance apparente rayonnée cumulée  
6) Numéros d’immatriculation et situation vis-à-vis des institutions sociales (IPRE, CSS)  
7) Numéro NINEA  
II/ Presse écrite  
1) Périodicité du titre  
2) Niveau de tirage (nombre d’exemplaires par tirage)  
3) Nombre de pages par exemplaires  
4) Nombre de personnes employées et de collaborateurs extérieurs  
5) Ancienneté du titre  
6) Place de l’information politique et générale (en terme de pourcentage)  
7) Numéro d’immatriculation et situation vis à vis des institutions sociales (IPRES, CSS)  
8) Numéro NINEA.  
Les mêmes critères sont exigés pour bénéficier de la publicité de l’Etat, des collectivités locales et des entreprises publiques.  
II. Suggestions de certains patrons de presse  
Certains responsables d’organes de presse proposent que l’aide à la presse tienne compte de l’expression des besoins formulés par chaque organe de presse. Elle doit par conséquent être attribuée à la carte dans la mesure ou aucun organe n’a les mêmes besoins que l’autre. Si les uns ont des urgences de salaires, d’autres sont préoccupés par les charges sociales ou les équipements et intrants à mettre en place, la logistique et le transport. En effet, si certains se retrouvent avec un seul organe, d’autres, notamment les groupes se retrouvent avec plusieurs organes et des besoins plus complexes. Ils proposent donc des concertations pour une meilleure réallocation de l’aide en fonction des demandes, des agendas de distribution (qui peut s’échelonner toute l’année budgétaire), au fur et à mesure des requêtes exprimées etc.  
III. Demandes des jeunes reporters  
Les jeunes reporters n’ont jamais été considérés comme une catégorie à prendre en charge dans l’aide à la presse. Considérant que les journalistes dans leur ensemble sont les destinataires de l’aide allouée aux patrons de presse, l’Etat n’avait jamais voulu dissocier les différentes composantes de l’espace rédactionnel. Mais avec l’émergence des jeunes reporters devenus une catégorie dynamique et de plus en plus présente dans les débats sur la presse, il devient urgent de prendre en compte leurs préoccupations en terme de formation, de conditions de travail et d’exigences pour l’application de la convention collective des journalistes et techniciens de la communication sociale. Ils veulent par conséquent bénéficier d’une partie de l’aide et proposent que l’enveloppe destinée à la formation soit renforcée. Beaucoup regrettent de n’avoir pas cru à la formation initiée par le ministère avec le CESTI et se disent maintenant convaincus que seule cette formation peut leur permettre d’améliorer leurs conditions de travail et de vie. Aussi, faut-il s’attendre à plus de candidatures à la deuxième promotion du CESTI et sans doute à une présence plus régulière aux cours.  
V. Demandes des correspondants régionaux  
L’aide allouée aux correspondants régionaux relève de la volonté du Président de la République qui a voulu ainsi répondre à une demande urgente des reporters qui travaillent dans les régions et dans des conditions difficiles. Cette allocation ne figurait pas dans la loi. C’est la raison pour laquelle en plus des trois cents (300) millions prévus pour l’aide à la presse, le chef de l’Etat avait décidé d’octroyer cent (100) millions supplémentaires afin d’aider les correspondants régionaux. Cela avait permis de dégager soixante (60) millions pour le fonctionnement des cyberpresses installés dans les capitales régionales en relation avec les Gouverneurs. Ces cyberpresses équipés grâce à l’Agence de l’Informatique de l’Etat (en ordinateurs) devaient servir de premier jalon vers la mise en place de véritables maisons de la presse régionales. Le processus devrait être poursuivi dans les nouvelles régions comme Sédhiou, Kédougou, Kaffrine.  
Voilà les recommandations des différentes catégories d’acteurs évoluant dans le champ médiatique. Certes, elles ne sont pas exhaustives dans la mesure où elles en appellent d’autres que de futures concertations pourraient permettre de dégager. Naturellement, ces observations ne tiennent pas compte des préoccupations d’ordre éthique et déontologique liées à la redéfinition du journaliste, du statut de l’organe de presse, du profil du responsable d’organe, etc. Des questions sur lesquelles il va falloir nécessairement se pencher si l’on veut faire du secteur de la presse un secteur viable, organisé et sain.  
LE QUOTIDIEN : 
SANTE - Officines cambriolées et vente illicite de médicaments volés. 
21-03-2009  
Les pharmaciens réclament le démantèlement de Keur Serigne-bi  
Par Dialigue FAYE 
Ça suffit. Il faut arrêter. Les pharmacies d’approvisionnement de Fatick et de Thiès, le siège de Dakar, celle de Sicap Karack récemment, entre autres, ont été cambriolées. C’est en ces termes que Dr Aboubakrine Sarr, président du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal et ses collègues ont crié leur ras-le-bol par rapport à la recrudescence des vols dont les officines font l’objet.  
Face à la presse hier, dans les locaux de leur siège sis à la deuxième porte Mermoz, le président du Syndicat indique qu’«en 2008, 52 pharmacies ont été dévalisées». Pour l’année en cours, ils ont comptabilisé 13 pharmacies qui ont fait l’objet de vol. «Cette semaine, 6 officines, dont une sise à Sicap Karack, non loin de la Voie de dégagement Nord (Vdn), ont reçu la visite de cambrioleurs. Des séries de cambriolages occasionnant une perte de plus de 100 millions de francs Cfa en médicaments», souligne Aboubakrine Sarr. Et pour les syndicalistes, la majeure partie de ces médicaments volés trouve receleurs à Keur Serigne-bi, à Thiaroye, dans la banlieue dakaroise et dans les marchés hebdomadaires.  
Suffisant pour que les pharmaciens demandent au gouvernement de s’attaquer aux différentes zones chaudes dont Keur Serigne-bi où la vente illicite de médicaments se développe d’une manière exponentielle. Le président du Syndicat des pharmaciens martèle : «Il faut qu’il y ait, nécessairement, une volonté politique avec un engagement suivi d’actes concrets. Et nous pensons que le premier acte que le gouvernement doit poser, c’est de s’attaquer à Keur Serigne-bi, qui n’est pas habilité à vendre des médicaments. Lors de notre dernière rencontre avec les autorités, il était question de taper dans la fourmilière.»  
Au-delà de Keur Serigne-bi, ce Syndicat et ses partenaires notamment, les répartiteurs ainsi que les fournisseurs considèrent que les autorités doivent traquer les receleurs qui dressent leurs étals au marché de Thiaroye et dans les marchés hebdomadaires dont celui de Diaobé (Kolda). En effet, disent-ils, «la vente illicite de médicaments est une question de santé publique qu’il faut régler le plus vite possible». M. Sarr assure : «Je ne crois pas que l’Etat veuille attendre qu’il y ait mort d’homme pour réagir. Il est vraiment temps de faire face au problème. On ne peut pas assurer la santé des populations et vivre dans un stress permanent.» 
Pour leur protection et celle de leurs biens, les pharmaciens disent avoir pris toutes les dispositions sécuritaires nécessaires. Malgré tout, ils continuent d’être agressés, leurs biens volés. 
Les pharmaciens privés comptent ainsi mobiliser l’ensemble du secteur de la santé pour amener les pouvoirs publics à faire face à la recrudescence des cambriolages dans les officines privées, en particulier. «Diverses actions ont été menées par le passé, dont des rencontres avec des ministres et autorités de toutes sortes, en vain. A l’échelle du pays, les bureaux locaux du Syndicat ont été également reçus par les différents gouverneurs, en vain», indique M. Sarr. Cette fois-ci, dit-il, «ça va aller plus loin. Cela ne concernera pas seulement les pharmaciens, mais le secteur de la santé dans son intégralité».  
dialigue@lequotidien.sn  
Mon discours à la Nation à la veille des élections locales. 
Sénégalaises, Sénégalais, mes chers compatriotes ! 
Voici venir le jour qui a suscité tant de polémiques, de débats, de tiraillements, de meetings, de visites de proximités et que sais-je encore, dans le but de séduire l’électorat sénégalais. 
Le pays tout entier : d’Est en Ouest, du Nord au Sud a été visité par les politiciens. Des millions et des millions, pour ne pas dire des milliards, ont été dépensés pour se faire élire ou réélire alors que, la pauvreté ne cesse de gagner du terrain. Les enjeux sont donc énormes. 
Le 22 Mars 2009, les Collectivités locales du pays (353 Communautés rurales, 150 communes, 14 régions) auront leurs nouveaux patrons. Entre leurs mains reposeront les destinées de ces territoires qu’ils seront appelés à diriger jusqu’aux échéances électorales locales à venir. Seront-t-elles dans 5 ans ou 8 ans ? Nous ne saurions répondre à cette question. Par contre, ce que nous pouvons dire des élections porte sur le choix des hommes. Mettons les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Pas de «ya ma neex» ou «ya nu dooye», mais plutôt celui qu’il nous faut. Pape et Cheikh l’ont bien compris en chantant «ku neek angui nan man a» chacun se dit être l’homme de la situation, mais après des années de gestion à la tête de l’Institution, on se rend compte, et tardivement, que ce n’était pas lui qu’il nous fallait. Si ce n’est pas de l’argent détourné, c’est un enrichissement illicite qui viendra ternir l’image des dirigeants de nos Collectivités. 
Mes chers compatriotes ! 
Les temps sont devenus plus que jamais durs. Tout le monde garde en mémoire ce que nous avons vécu en 2008. La crise internationale qui a frappé durement le monde entier et plus particulièrement les pays pauvres que nous sommes. Réveillons-nous parce que c’est le moment, où jamais, de choisir et ce n’est pas toujours qu’on a la possibilité de faire un choix. Choisissons celui qui partagera avec nous les biens de notre communauté, celui qui ne dilapidera pas ces biens mais qui les gardera comme la prunelle de ses yeux ou bien même travaillera à les faire fructifier. Choisir relève d’une bonne stratégie. Ne manquons pas ce rendez-vous de choix. Le vote est un devoir civique.  
Que tout se passe dans le calme, la discipline, la transparence et que le meilleur gagne. 
 
Michel Simon NDIAYE - Université Cheikh Anta Diop Dakar /  
Simonmichel48@hotmail.com  
 
 
Affaire Ndindy et Ndoulo : Interprétation et Interpellations de la décision de la Cour suprême. 
Si l’arrêt de la Cour suprême est bien compris, il signifie, postule et, en langage humain, souligne :  
Que la Céna, qui semble ressortir elle-même comme une juridiction pour tout ce qui concerne le processus électoral de toutes ses étapes, jusqu’à son terme ; 
Que la Céna, au lieu de prendre ses responsabilités, a voulu se cacher derrière d’autres juridictions, pour que ces dernières prennent sa responsabilité et l’exécutent à sa propre place. 
Que la Céna, pour tout processus électoral interpellant les Présidentielles, Législatives et Sénatoriales et Lo-cales voire d’autres où la loi lui confère des responsabilités, n’a pas à interpeller les autres juridictions, sauf dans les cas où ; après avoir pris ses responsabilités et engagé sa décision, celle-ci n’est pas respectée et exécutée par l’autorité qui doit la mettre en oeuvre. 
Que ce genre de décisions est toujours attendu d’une juridiction suprême, car elle balise les chemins et éclaire l’avenir en devenant par elle-même la loi jusqu’à ce qu’une autre disposition vienne l’abroger, la compléter ou la renforcer. 
En cela, je remercie et nous devons toutes et tous remercier la Cour suprême. D’autant plus que, au Sénégal, presque en cas de situation délicate, personne ne veut prendre et assumer ses responsabilités, tout le monde préfère diluer ses responsabilités derrières des ergotages, juridiques voire «juridistes» parfois, le plus souvent ou toujours. Le flou absolu, pour ne pas avoir à se confronter, dans la plupart des cas avec le «régent atténué» des temps modernes comme à la Sarkozy. Le temps des empereurs et de sa Majesté Bokassa Premier, voire des Idy Amin Dada étant dépassé depuis l’époque à jamais révolue. Dieu merci ! 
Qu’il reste maintenant à la Céna de prendre ses responsabilités, toutes ses nobles responsabilités et par là, prendre date avec l’histoire. 
Aussi, la Céna se doit tout simplement de déclarer forcloses les listes du Pds de Ndindy et Ndoulo et de faire parvenir soit directement par voie d’huissier de justice, soit par lettre recommandée et/ou par le biais du ministère de l’Intérieur, une lettre aux autorités concernées de ces deux localités, pour leur demander voire leur «sommer» de retirer les listes des incriminées de celles devant concourir aux suffrages, lors des élections locales du 22 mars 2009 et de prendre toutes les dispositions appropriées pour que cela soit effectif le jour du scrutin.  
Elle doit aussi informer par écrit référencé, le Conseil constitutionnel de sa décision avec ampliation desdites lettres aux autorités de Ndindy et Ndoulo et surtout, leur «ordonnancer» de les éliminer lors du comptage des voix, si d’extraordinaire, elles leur parvenaient pour ne point les intégrer dans les décomptes pour la proclamation des résultats définitifs des scrutins pour les Locales du 22 mars 2009.  
L’invalidation de ses deux listes ne peut en aucun cas servir d’argument pour le renvoi des élections que de toutes les façons, le peuple réfutera de toutes ses énergies, comme la campagne électorale de Wade en augure des formes et intensité. 
Céna, nous sommes toutes et tous à ton écoute. 
Daouda DIOP 
SANTE - Officines cambriolées et vente illicite de médicaments volés. 
21-03-2009  
Les pharmaciens réclament le démantèlement de Keur Serigne-bi  
Par Dialigue FAYE 
Ça suffit. Il faut arrêter. Les pharmacies d’approvisionnement de Fatick et de Thiès, le siège de Dakar, celle de Sicap Karack récemment, entre autres, ont été cambriolées. C’est en ces termes que Dr Aboubakrine Sarr, président du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal et ses collègues ont crié leur ras-le-bol par rapport à la recrudescence des vols dont les officines font l’objet.  
Face à la presse hier, dans les locaux de leur siège sis à la deuxième porte Mermoz, le président du Syndicat indique qu’«en 2008, 52 pharmacies ont été dévalisées». Pour l’année en cours, ils ont comptabilisé 13 pharmacies qui ont fait l’objet de vol. «Cette semaine, 6 officines, dont une sise à Sicap Karack, non loin de la Voie de dégagement Nord (Vdn), ont reçu la visite de cambrioleurs. Des séries de cambriolages occasionnant une perte de plus de 100 millions de francs Cfa en médicaments», souligne Aboubakrine Sarr. Et pour les syndicalistes, la majeure partie de ces médicaments volés trouve receleurs à Keur Serigne-bi, à Thiaroye, dans la banlieue dakaroise et dans les marchés hebdomadaires.  
Suffisant pour que les pharmaciens demandent au gouvernement de s’attaquer aux différentes zones chaudes dont Keur Serigne-bi où la vente illicite de médicaments se développe d’une manière exponentielle. Le président du Syndicat des pharmaciens martèle : «Il faut qu’il y ait, nécessairement, une volonté politique avec un engagement suivi d’actes concrets. Et nous pensons que le premier acte que le gouvernement doit poser, c’est de s’attaquer à Keur Serigne-bi, qui n’est pas habilité à vendre des médicaments. Lors de notre dernière rencontre avec les autorités, il était question de taper dans la fourmilière.»  
Au-delà de Keur Serigne-bi, ce Syndicat et ses partenaires notamment, les répartiteurs ainsi que les fournisseurs considèrent que les autorités doivent traquer les receleurs qui dressent leurs étals au marché de Thiaroye et dans les marchés hebdomadaires dont celui de Diaobé (Kolda). En effet, disent-ils, «la vente illicite de médicaments est une question de santé publique qu’il faut régler le plus vite possible». M. Sarr assure : «Je ne crois pas que l’Etat veuille attendre qu’il y ait mort d’homme pour réagir. Il est vraiment temps de faire face au problème. On ne peut pas assurer la santé des populations et vivre dans un stress permanent.» 
Pour leur protection et celle de leurs biens, les pharmaciens disent avoir pris toutes les dispositions sécuritaires nécessaires. Malgré tout, ils continuent d’être agressés, leurs biens volés. 
Les pharmaciens privés comptent ainsi mobiliser l’ensemble du secteur de la santé pour amener les pouvoirs publics à faire face à la recrudescence des cambriolages dans les officines privées, en particulier. «Diverses actions ont été menées par le passé, dont des rencontres avec des ministres et autorités de toutes sortes, en vain. A l’échelle du pays, les bureaux locaux du Syndicat ont été également reçus par les différents gouverneurs, en vain», indique M. Sarr. Cette fois-ci, dit-il, «ça va aller plus loin. Cela ne concernera pas seulement les pharmaciens, mais le secteur de la santé dans son intégralité».  
dialigue@lequotidien.sn  
 
Crise de la démocratie au Sénégal : Pr Aminata Diaw Cissé met à nu les insuffisances du systéme. 
20-03-2009  
Un séminaire portant sur le rôle des élites intellectuelles face aux réalités de la démocratie au Sénégal a été organisé, mardi dernier, à Dakar par la Fondation Konrad Adenauer. Le professeur de philosophe Aminata Diaw Cissé a saisi l’occasion pour faire part de ses inquiétudes face aux dangers qui menacent la démocratie sénégalaise. Néanmoins, elle trouve que cette crise peut être surmontée avec l’engagement des populations.  
Par Christophe PERRON et Justin GOMIS 
«Notre démocratie est en panne.» C’est le point de vue de Aminata Diaw Cissé, professeur de philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop lors de sa communication intitulée : Les élites et le pouvoir. C’était à l’occasion du séminaire portant sur le rôle des élites intellectuelles face aux réalités de la démocratie au Sénégal, organisé mardi dernier à Dakar par la Fondation Konrad Adenauer. Elle estime que la démocratie sénégalaise traverse une crise sans précédent. Selon elle, trois aspects caractérisent ce recul démocratique. Il y aurait tout d’abord «une mise à l’épreuve de l’Etat de droit depuis 2000». Cela se traduirait notamment par une absence de dialogue entre le pouvoir et l’opposition. «Le pouvoir en place cherche à imposer, au forceps, la pensée unique», affirme Mme Cissé. Elle remarque aussi «une prégnance de plus en plus marquée de la religion dans l’espace politique». Les acteurs politiques ont, en effet, tendance à utiliser une rhétorique religieuse à des fins politiques. De plus, «les élites religieuses interviennent dans le domaine politique», affirme le professeur de philosophie. «L’élite religieuse est, de plus en plus visible, et met en compétition ses valeurs avec celles de la république», a-t-elle également déclaré devant l’auditoire de la Fondation Konrad Adenauer.  
La troisième caractéristique de la démocratie sénégalaise présentée par la philosophe, concerne le problème de la pauvreté et du sous-développement. Selon Madame Cissé, la paupérisation exclurait une grande partie de la population sénégalaise des préoccupations citoyennes car, «devant la question vitale de la subsistance, la citoyenneté est secondaire et la population se replie sur le domaine spirituel». Mais, la démocratie sénégalaise traverserait aussi une crise morale. La philosophe observe «une montée des anti-valeurs» au sein du pays. «Ce n’est plus l’être mais l’avoir qui domine au sein de notre société», a-t-elle encore soutenu. Il en résulte un appauvrissement intellectuel que le professeur à l’Ucad appelle «la défaite de la pensée». 
Face à ces difficultés rencontrées par la démocratie sénégalaise, les élites intellectuelles ont bien du mal à se faire entendre. Les intellectuels semblent de moins en moins visibles auprès de la population. Comme le souligne Mme Cissé, «l’élite intellectuelle reste aphone alors qu’en même temps une multitude d’experts intervient quotidiennement dans les médias». L’expert, pour la philosophe, est à distinguer de l’intellectuel car, il commente sans avoir la volonté de faire évoluer les choses.  
Aminata Diaw Cissé n’en reste pas moins optimiste quant à la capacité du Sénégal à surmonter cette crise. Deux éléments la pousse à cet optimisme. Tout d’abord, la tenue des Assises nationales a permis «une réappropriation citoyenne des idées politiques», et a établi une relation entre les intellectuels et les citoyens. Elles ont ainsi pu permettre de traduire de manière concrète la pensée des intellectuels auprès de la population. 
Le deuxième élément qui, d’après Mme Cissé, permet d’espérer des jours meilleurs pour la démocratie sénégalaise est l’engouement des populations pour les élections locales. Les citoyens, conscients de l’enjeu de ce scrutin et de ses conséquences sur leur avenir, n’ont pas pris cette échéance à la légère. 
Stagiaire 
SUD QUOTIDIEN : 
De l’aveu à la découverte des familles sataniques. 
Le débat sur la Franc-maçonnerie, réactivé par l’aveu de Me Wade, est le « Sccop » de Février 2009, mois anniversaire d’une certaine élection présidentielle sénégalaise et de tendance à empoisonner encore l’atmosphère pour détourner l’opinion nationale du mal vivre des populations si meurtries et remontées contre le régime de l’alternance. Pourquoi la Franc-maçonnerie comme sujet de diversion ? Parce que l’histoire de celle-ci, aussi vieille que la civilisation continue de susciter un vif intérêt sur le public, soucieux de connaître la vérité sur cette confrérie (secte) qui entretient si longtemps le mystère sur les rites et ses objectifs et dont l’existence soulève maintes polémiques dans le monde. 
Pourtant Wade a eu plus d’une opportunité de démontrer son courage de jouer à la transparence, par exemple quand « cette dame » l’a accusé publiquement dans la presse locale. 
Seule la presse européenne mérite-t-elle de la considération de Me Wade ? Mais ce « scoop » « njoomborien », cette mise au point au journal français « L’Express » est simplement que « de l’huile sur le feu, du vrai mataay ». Wade est le seul sur « les 23 chefs d’Etat africains francs maçons qui tiennent l’Afrique » à confirmer. 
Il est dangereux d’alimenter la rumeur, surtout celle ayant un fondement dans la réalité qui dynamise la vie sociale car elle est porteuse de suspicions et de scandales. 
« Une société dont l’idéal est clandestin, qui choisit délibérément de se cacher est une société malsaine » 
Dans son ouvrage « La Franc- maçonnerie au Parlement » Pierre Saint Charles écrit : « Les francs maçons ne sont pas des hommes libres, ce sont des hommes qui sont liés par des serments et des obligations à une organisation internationale redoutable, la Franc-maçonnerie, souvent sans mesurer l’importance des engagements qu’ils ont pris. » Evidemment il arrive que certains initiés enlèvent le voile comme en France récemment a fait Monsieur Xavier Bertrand, l’homme politique qui monte, et le plus proche du Président Nicolas Sarkozy. Sollicité par le journal « l’Express n° 2995 de la semaine du 21 au 27 février 2008) il a accepté de jouer la transparence et d’expliciter les raisons de son engagement. On peut citer aussi le cas de Monsieur Olympe Bely Quenum, dans son hommage au Sage Amadou Hampaté Ba, diffusé sur son site web le 30-01-2007 intitulé « Rencontre et amitié avec A H Ba » quand il écrit « …les gestes discrets et l’accolade q’Amadou Hampaté Ba et moi, avions échangés devant le centre Richelieu, étaient maçonniques, parce que Doudou Gueye lui avait dit en Wolof que je suis franc-maçon ; eux aussi ; il existe à Dakar une loge maçonnique dénommée KOUMEN. Le frère Amadou Hampaté Ba était membre de la Grande Loge Nationale française, obédience reconnue par la Grande Loge unie d’Angleterre dont je dépens…. » 
Par ailleurs, il est possible de consulter le répertoire des francs-maçons les plus célèbres des années 1700 à 1950 et aussi le lexique maçonnique ; tous publiés dans le magazine français « Le crapouillot » paru en hiver 1976. 
L’histoire des associations ouvrières initiatiques commence en Europe occidentale vers l’an 790, lorsque des maçons romains débarquent en Angleterre pour édifier une cathédrale à Vérulam, où ont été découvertes les reliques de Saint Alban. On assiste alors à la naissance de confréries secrètes. Et quand les corporations italiennes de maçons fondent en 1040 une confrérie destinée à envoyer des architectes et des ouvriers dans les pays où les églises et les monastères manquent encore et dans l’euphorie du grand mouvement d’expansion du christianisme du XIe siècle, la papauté à cette initiative confirme tous les anciens privilèges des maçons et leur reconnaît le monopole de la construction des édifices religieux dans toute la chrétienté , obtenant aussi des rois et évêques de respecter leur s associations. A l’aube du XIIe siècle, les maçons ont pris conscience de la place qu’ils occupent dans la société- En 1350, les trois loges de Londres, d’York et Westminster obtiennent le droit de siéger en permanence entant que loges maçonniques à caractère spéculatif. La maçonnerie spéculative ou philosophique se soucie des meilleures voies pour parvenir à une société humaine plus harmonieuse. 
En 1459, paraissent les constitutions de Strasbourg qui montrent l’existence en Allemagne depuis au moins deux siècles, de loges opératives reconnaissant l’autorité des Grandes Loges. Les loges à caractère opératif ne se préoccupent que des métiers de bâtisseurs. 
Le secret de l’appartenance (recrutement) et de l’initiation deviennent des règles absolues en 1640, suite particulièrement aux évènements graves survenus en Angleterre où la révolution chasse du pays, la famille des Stuarts et met hors-la-loi la religion catholique. Les catholiques qui appartiennent à des loges maçonniques participent aux complots contre Cromwell qui fit décapiter le roi Charles 1er en 1649. En Angleterre, en Ecosse, en France les stuartistes abritent leurs activités derrière le secret des loges. C’est au tour du groupe d’exilés du Château de Saint Germain que va s’organiser la Franc-maçonnerie française. 
L’histoire de la franc-maçonnerie d’Europe est assez riche en conflits, divisions et rivalités internes entre « frères, loges et familles » Sauvée en 1937 la maçonnerie française est dissoute en 1940 par le Maréchal Pétain devenu chef de l’Etat. Les interventions de plus en plus fréquentes du Grand Orient et de la Grande Loge dans les controverses politiques provoquent en 1933 et 1934 un réveil brutal des campagnes anti-maçonniques. 
A l’avènement de la France libre le général de Gaule s’abstient jusqu’en 1943 de prendre position et finit par déclarer « Nous n’avons jamais reconnu les lois d’exception de Vichy. En conséquence, la Franc-maçonnerie n’a jamais cessé d’exister en France ».Elle s’émancipe, se diversifie et devient une réelle puissance à tout point de vue. Bien que tirant leur origine d’un même tronc initiatique commun et bien qu’utilisant à peu près les mêmes outils, les mêmes rituels symboliques, les mêmes tabliers et les mêmes cordons -mais de couleur différente-, chacune des obédiences maçonniques françaises possède sa propre identité et ses moyens caractéristiques de travail et d’action vers l’extérieur. On dénombre dans les années soixante dix (70) en France sept (7) familles et soixante mille (60000) maçons environ tandis que dans le monde ils seraient une dizaine de millions d’adeptes. 
1) Le Grand orient de France : 16, rue Cadet – Paris Ixe. 
Avec environ vingt cinq mille (25000) membres répartis dans quatre cent cinquante loges (450), un patrimoine immobilier composé de plus de cent cinquante (150) immeubles gérés par des associations ou des sociétés locales, elle prétend être, avec son récent bicentenaire la plus ancienne de toutes les organisations maçonniques actuellement en activité sur le territoire national français. 
2) La Grande loge de France : 8, rue Puteaux – Paris XVIIe 
Réunissant environ treize mille membres actifs dans deux cent quatre vingt dix huit loges (298) la grande loge occupe la deuxième place parmi les grandes obédiences maçonniques françaises. Son siège social est un important édifice au quartier des Batignolles abritant une impressionnante chapelle ainsi que plusieurs temples rénovés, dont le plus grand porte le nom du président franklin Roosevelt. Non seulement la Grande loge est propriétaire de cet immeuble, mais elle possède ses propres temples sur l’ensemble du territoire national et dans les départements d’Outre Mer, où ses loges sont solidement implantées. Elle vient d’être désignée comme membre correspondant en Europe de la conférence maçonnique interaméricaine. 
3) La Grande Loge nationale française : 65, Boulevard Bineau – Neuilly – sur – Seine 
Avec un effectif d’environ quatre mille sept cents membres (4700) et cent soixante dix (170) loges, réparties en loges provinciales et loges de district. Sa caractéristique essentielle est qu’elle a pour fondement traditionnel la Foi en Dieu, « Grand architecte de l’Univers » et impose à ses membres le respect des opinions et croyances de quiconque, l’interdiction, sous peine de radiation immédiate de toute fréquentation des autres obédiences françaises, quelle se refuse obstinément à reconnaître. 
4) La Grande Loge nationale française (OPERA) : 
Du nom complémentaire du lieu des réunions de son conseil, elle est créée par plusieurs notables dissidents et issus de la GLN Bineau ci-dessus, supportant mal l’emprise que la puissante Loge Mère anglaise entendait exercer sur eux en les isolant de leurs « frères » des autres obédiences françaises. Elle possède actuellement une quarantaine de loges regroupant environ huit cents initiés. 
5) L’Ordre Mixte Français et international du Droit Humain : 5, rue Jules – Breton Paris XIIIe Affirmant l’égalité essentielle de l’homme et de la femme, et leur droit de bénéficier de la m^me façon de la justice sociale, le Droit humain fit scandale lors de sa création, le 4 Avril 1893. Cette famille compte en France une soixantaine de loges et plus de cinq mille membres, hommes et femmes. 
6) L’Ordre Hermétique du Rite Memphis-Misraïm 
Fonctionnant discrètement sous une forme maçonnique internationale, cet ordre, qui fait état de plus de cinq mille adhérents dans le monde, est surtout répandu en Australie, à Haïti, en Argentine, en Bolivie, au Venezuela et, pour l’Europe, en France, en Belgique, en Suisse et aux Pays bas. En France, l’ordre compte une quinzaine de loges, où quelques centaines de membres pratiquent une forme spirituelle hautement ésotérique et occultiste. 
7) La Grande Loge féminine française : 71, bis, rue de la Condamine – Paris XVIIe 
C’est en 1952 que la Grande Loge Féminine française ayant acquis sa totale indépendance est devenue officiellement une puissance maçonnique souveraine. De nos jours, on rencontre dans les loges féminines, principalement des institutrices, des femmes magistrats, des avocates, des doctoresses, des journalistes, des fonctionnaires, mais aussi des employées et des ouvrières. Comptant une soixantaine de loges, réparties sur l’ensemble du territoire (ainsi qu’en Belgique et en Suisse) la grande loge rassemble quelques deux mille deux cents (2200) maçonnes. 
Jean Vitiano, l’auteur de « 60000 maçons et 7 familles » dans le « crapouillot, précise « que toutes les obédiences ci-dessus énumérés sont déclarées à la préfectures de police de Paris en tant que associations se réclamant de la loi de 1901. En outre, leurs statuts, constitutions et règlements généraux ont été dûment déposés aux archives du ministère de l’intérieur, ainsi que les noms de leurs dirigeants responsables. La maçonnerie française n’est donc ni secrète ni illégale. ». Loi que Sarkozy voulut récemment modifiée mais sans succès grâce à l’opposition ferme des francs-maçons mobilisés qui l’obligèrent à venir en discuter au siège de la rue Bineau. 
Au Sénégal, l’histoire de la franc-maçonnerie est tributaire de la colonisation française. Très tôt perçue comme une société satanique, d’anti-religion musulmane et d’anti-valeur,la franc-maçonnerie ne sut prospérer que sous le voile, à visage encagoulé. 
Certains initiés ou considérés comme tels, étaient connus de l’opinion publique. Mais l’hostilité et la réprobation de la franc-maçonnerie n’a cessé de s’amplifier. On retiendra l’opposition en 1934 d’enterrer Blaise Diagne dans l’enceinte du Cimetière musulman de Dakar entre autres. Dans une récente période, les révélations de Latif Gueye sur la franc-maçonnerie et ses implications ont scandalisé l’opinion et agité le pays, provoquer interrogations et suspicions grandissantes et fracassantes avec la prise de position ferme du vénéré Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh. 
Le journal sénégalais bimensuel « Promotion » n°25 du 7 juillet 1985 titrait « les francs-maçons arrivent.. » avec plusieurs photos de personnalités, preuves à l’appui. Dans son dossier, l’auteur Boubacar Diop rappelle « que bien avant, notre journal, le jeune marabout terrible de Kaolack, Ahmed Khalifa Niasse a soulevé ce problème de la franc-maçonnerie et ses corollaires dans les agressions culturelles qui blessent notre nation pieuse… » B. Diop donne ici la perception que les Sénégalais ont de la franc-maçonnerie en ces termes « …les francs-maçons, membres de sociétés secrètes, constituent au sein de la communauté et en marge des institutions un groupe solidaire d’amis liés par des intérêts de classe qu’il faut préserver par tous les moyens. 
A la vérité leur objectif n’est plus de gêner l’essor des religions, ni de s’immiscer dans les pratiques rituelles de celles-ci. Toutefois lorsque l’essor de l’une d’elles peut gêner le leur quant à leur influence dans la gestion des biens de la communauté et dans la distribution des fonctions y afférentes, fussent-elles politiques alors seulement les francs-maçons s’interposent, dans toute la puissance de leur solidarité… » (….) « s’il reste clair que nul ne peut tuer l’Islam au Sénégal, il est évident que les francs-maçons ont intérêt à l’affaiblir dans ses valeurs et ses principes…. Tout franc-maçon souhaiterait que les musulmans sénégalais le soient pour la forme mais que cette foi hésitante les autorise à boire de l’alcool, à admettre le principe de loteries et à fuir les daaras… » 
Dans une de mes contributions « le mirage des milliards et le pouvoir de Me Wade » publiée le 27 Avril 2007 dans Sud Quotidien, nous notions que « la succession des jalons du gouvernement de l’alternance fait penser à la tendance à bâtir au Sénégal un « pays de services et de plaisirs ». Il est admis que dans tous les segments de notre société, on assiste à une agression systématique contre l’ordre et les règles établis annexant notamment toute l’ossature d’éthique et de morale, d’éducation et de formation, de foi et de croyance.. 
Les homosexuels s’exhibent partout, les francs-maçons exhument et exhortent en fêtant « le 30e annoversaire de la loge Blaise Diagne » coïncidant par hasard au lancement des travaux de l’aéroport de Diass nébuleusement offert à des privés non encore connus et sur le dos du peuple sénégalais. Avec notre « cher président bien aimé, tout est possible… » Voilà quelques repères pouvant contribuer à cerner la question telle qu’elle est perçue dans l’opinion sénégalaise. 
Ce n’est qu’en Avril 2007, qu’à visage découvert, à l’occasion du 30e anniversaire de la loge Blaise Diagne et l’arrivée du Grand maître du Grand Orient de France que les « frères » encagoulés osent organisés une conférence de presse. A cela, il a fallu aussi l’avènement du régime de l’alternance de même, l’agression de l’opinion par des mariages contre nature et autres cérémonies d’anniversaires d’homosexuels sous nos cieux. Le journal « Populaire » n°2220 du lundi 16 Avril 2007, écrit à sa Une « Les francs-maçons en forme – 200 membres en majorité des jeunes dans trois loges » 
Tous ces faits et gestes viennent renforcer l’hostilité des Sénégalais qui sont vertigineusement dubitatifs devant la multiplication de bâtisses et signes maçonniques dans leur environnement. Voilà pourquoi l’aveu de Me Wade est mal venu et de trop à moins que l’objectif ne soit qu’une tentative de banaliser la question pour affaiblir toutes les hostilités des Sénégalais autant qu’il en fait des institutions de la république. Mais nul ne peut interdire aux Sénégalais de s’offusquer et de vouloir savoir combien de ministres sont francs-maçons à la suite de leur président, combien de députés à l’exemple de « la fraternelle parlementaire » française actuelle qui rassemble 300 maçons à l’assemblée nationale du Sénat, du Parlement européen et du conseil économique et social. 
Et enfin qui est qui ? Parmi les concitoyens, chacun pouvant par les illusions et les mirages qui meublent notre vie aujourd’hui, être attiré dans ces organisations qui peuvent paraître la « voie royale de la réussite » et dont le fondement demeure « Ni Dieu, ni maître, vive la sociale et à bas la carotte » (L’Expresse 2955 susvisé). Devant l’aggravation de nos conditions de vie et l’éclosion d’une caste de nouveaux riches arrogants, une situation qui fait le lit de l’obscurantisme, nombreux Sénégalais se convainquent de l’idée « que Dieu nous punisse pour nos manquements aux règles et recommandations divines » c’est le sens de l’appel au retour à Dieu, au respect des préceptes religieux permanemment renouvelés dans les sermons pertinents des chefs religieux, y compris dans le discours, de ce jour 15 février 2009, du Khalif de Touba. 
Les Sénégalais, dans leur grande majorité, sont fondés vivre la propension de la franc-maçonnerie et l’affirmation de leur puissance au point de penser que « les francs-maçons tiennent » le Sénégal et sont rassurés pour tant oser. La franc-maçonnerie accusée dans tous les pays du monde, de représenter une conjuration politique permanente, cherche irrémédiablement, grâce à l’influence dont elle dispose dans les partis politiques (socialistes, communistes, libéraux et autres) à orienter les gouvernements des pays, à procurer à leurs membres des avantages personnels. Il en va ainsi parce que « les trente-trois plus hauts dignitaires d’une puissance maçonnique sont aussi des administrateurs gérant des fonds très importants. « En 1976-1977, les francs-maçons du Grand Orient de France, (dont le Grand Maître a fêté la loge Blaise Diagne récemment) verseront ainsi un total de cotisations qui approchera les 9 milliards d’anciens francs sur lesquels 8 milliards environ iront à la caisse de l’obédience. 
A la Grande Loge de France, dans le même temps, le total des cotisations approchera 5 milliards et demi, d’anciens francs, sur lesquels plus de 4 milliards et demi iront à la caisse du Grand Trésorier. A ces cotisations s’ajoutent, au chapitre des recettes les dons, les héritages, les taxes de location des temples, acquittées par les loges à l’obédience, les sommes versées par les « frères » pour couvrir les formalités d’augmentation de grade, les ventes d’imprimés et de médailles, etc… » (le crapouillot) 
Par ailleurs au sujet de la religion, des auteurs font remarquer que « créer un rassemblement général des croyances, une « religion universelle » tel est le premier objectif de la maçonnerie. En 1962, dans la revue maçonnique « le symbolisme » Un initié écrivait : « Fondamentalement, la franc-maçonnerie se veut super – église qui les réunira toutes ». Dans son ouvrage « La franc-maçonnerie au Parlement » Pierre Saint-Charles écrit lui aussi que « la franc-maçonnerie a périodiquement cherché dans l’anticléricalisme une diversion ou un point de ralliement. » Déjà en 1880, Monseigneur Gaume avait accusé les francs-maçons d’organiser des messes noires et d’exiger de leurs nouveaux initiés qu’ils profanent les hosties consacrées. Cette accusation a été reprise en 1976 par Mgr Lefebvre, dans son homélie de Lille ville française, un Mgr bien connu à la cathédrale de Dakar. 
D’ailleurs, la franc-maçonnerie est encore appelée dans de nombreux cercles catholiques « synagogue de Satan » On comprend dès lors l’indignation de nombreux catholiques lorsque Mgr Lebvre, le Révérend père Bruckberger et certains journaux leur affirment que des cardinaux, des archevêques, des évêques, notamment ceux qui ont orienté le dernier concile, sont francs-maçons. 
C’est vrai, aujourd’hui plus que jamais en Afrique, notamment au Sénégal, on ne saurait sous-estimer la trame d’organisations sociales et structures institutionnelles ayant servi de support aux infiltrations maçonniques et leurs implications. Hormis les opportunités offertes aux étudiants étrangers et autres émigrés au début, on s’interrogera sur la « Gentry » dakaroise que Cheikh Faty Faye, universitaire sénégalais, dans son livre « les enjeux politiques à Dakar (1945 -1960) nous fait découvrir par une belle présentation. « En somme cette « Gentry » se compose de ceux qui occupent les postes clefs dans l’ensemble des secteurs d’activités de la capitale (….) elle exerce une grande influence sur la scène politique par les rares éléments qui s’y activent … » Il cite des personnalités qui, à quelques rares exceptions sont celles faisant sujets « des révélations de Latif Gueye rapportées telles quelles dans sa conférence… » 
Dans le journal « Promotion » susmentionné. « … Latif accuse, sur la foi de documents secrets inédits, que la plupart des (…) piliers de l’économie sénégalaise et conseillers privilégiés du régime senghorien, hier, ces « Toubabs » qui ont vu naître l’indépendance dans leur majorité, sont des maçons de grande réputation… » 
D’ailleurs, il est plus aisé aujourd’hui qu’hier d’entendre ou de rencontrer des hommes, délateurs ou pas, qui brandissent des documents et preuves sur l’appartenance de personnalités africaines et sénégalaises à la franc-maçonnerie. Dans le contexte d’approfondissement de la pauvreté et de la religiosité et fanatisme, raviver ou réactiver des sujets aussi agressifs sur les consciences et les croyances, c’est amonceler de gros nuages lourds de dangers aux limites incertaines. 
• Moctar Fofana Niang  
• Matafofana39@yahoo.fr 
 
LE REGIME DE LA MAGOUILLE. 
mercredi 25 février 2009. 
Les Sénégalais en ont las des magouilles du Président Abdoulaye WADE, qui ne cesse de tricher en amont et en aval. Le constat partagé, est que, toutes les élections organisées depuis 2000, sont entachées d’incohérences, d’irrégularités et d’incongruités. Les locales du 22 mars 2009 n’y échapperont pas, parce que, leurs montages sont lourdement pipés et truqués. De facto, le Sénégal actuel n’est pas disposé à organiser des élections mais plutôt des sélections, vu que son processus électoral est confronté à des contradictions, limites et ambiguïtés qui ne garantissent guère la régularité et la transparence d’un scrutin normal. 
Force est de constater que le Parti Etat- PDS et ses alliés, dans leur mince Coalition Sopi 2009, se manifestent par une détermination à décrédibiliser les acquis de notre processus électoral. Moult sont les griefs qui ne satisfont pas la plate forme revendicative d’une démocratie citoyenne, participative et consensuelle. 
D’abord le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, Cheikh Tidiane SY, en tant que candidat à Saint Louis et membre actif du Pds, tronque le jeu du scrutin, pis, il ne cautionne guère la tenue d’élections libres et incontestables. Il est juge et partie, organisateur et postulant. Or, pour une question de principe tout Ministre de l’Intérieur, par principe, doit constituer un gage de sûreté et de transparence. 
Ensuite, notre CENA actuelle telle que configurée, n’est pas un organisme doté d’un caractère indépendant pour se décharger totalement de sa mission de superviser et de réguler le déroulement du scrutin. Elle ressemble à une coquille vide dépouillée de ses moyens juridiques et financiers pour observer et vérifier la régularité des élections. 
Puis, Le code électoral qui est la règle du jeu, est instable et tripatouillée en fonction des calculs du Parti-Etat. Le notre qui découle d’un consensus large, a été modifié à deux mois des élections, violant ainsi un protocole de la CEDEAO, proposée et ratifiée par le Sénégal. C’est-à-dire, l’interdiction de changer toute disposition électorale à six mois avant la tenue d’une élection. 
Le fichier électoral constitue le maillon du contentieux électoral. Devenu électronique, sa confection doit respecter toutes les contraintes qu’impose l’informatique. Dans un pays comme le Sénégal où finalement il n’existe aucune base de données, l’informatisation du fichier électoral pour être correcte doit être précédée d’un recensement général transparent et crédible. La démocratie électronique exige la banalisation de l’accès du fichier. Surtout que notre fichier insécurisé n’a jamais été réellement fondu. Il contient des étrangers, des inscriptions multiples et fictives et un grand stock de morts. 
A titre d’exemple, citons quelques cas flagrants parmi tant d’autres. 
1) Ibrahima DIAKITE et sa famille, de nationalité mauritanienne, sont inscrits dans la communauté rurale de ROSSO BETHIO plus précisément à NDIORNO. 
2) Babacar DIOP, inscrit dans trois centres électoraux, Pikine, Amitié et Mbao. 
3) Le lieu de vote école 02, de KOTHIARY, dans le département de GOUDIRY, qui n’existe pas. 
4) Le vieux Abdoulaye DRAME décédé en 2006 et pourtant qui a voté pour le PDS à SEDHIOU plus précisément dans le département de BOUNKILING dans le centre de BOGHAL FOLOLO. 
5) Et enfin le bureau 01 de PANAL, dans la communauté rurale de MBOSS dans le SALOUM qui a été dépouillé sans procès verbal, le Pds y a gagné avec 876 voix sur 876 inscrits sur 876 votants. 
Ces défaillances parmi d’autres ont été possibles parce que tout simplement, les nouvelles technologies déjouent facilement les données informatiques, biométriques, analogiques et numériques. Or, il a été prouvé à plusieurs reprises que notre fichier électoral manque ces données. 
En sus de ces magouilles électroniques, administratives et humaines, le PDS va réutiliser la fraude intellectuelle sous plusieurs aspects. Par exemple berner un mandataire illettré de parti politique, en lui faisant signer un Procès Verbal contenant des résultats inversés. Le PDS a beaucoup usé de cette pratique. Ajoutons un autre exemple, qui s’est produit dans les coins les plus reculés du Sénégal où les populations sont extrêmement ignorants, et, n’ont pas accès à la télévision, de facto, ne connaissent point les candidats. 
Pour duper les populations, les responsables du PDS ont fait croire aux populations, que voter était un acte simple qui se limitait à mettre tout simplement le bulletin bleu avec un monsieur en « Ndel » et que la machine se chargerait du reste. Cela s’est passé dans plusieurs localités du pays, dont celui de NDIAGNE dans la région de LOUGA, plus précisément le village de PATAR, qui avait un penchant pour d’autres candidats et qui s’est retrouvé avec un vote massif à cent pour cent au candidat sortant. Ce mode de magouille a apporté beaucoup de voix au candidat Abdoulaye WADE. 
Pour conclure, plusieurs manquements portent atteinte à notre démocratie entre guillemets. Des solides griefs entachent notre processus électoral. Le Sénégal rétrograde du régime du Président Abdoulaye WADE n’est pas apte à organiser des élections libres et transparentes, parce que la fraude qui est le sport favori du Parti Démocratique Sénégalais, n’est pas verrouillée mais ouverte, Planifiée, organisée et cautionnée au sommet de l’Etat par le Président Abdoulaye WADE qui magouille sur tous les fronts, en amont et en aval. 
• Cheikh Sidiya DIOP  
• Secrétaire général de la Ligue des Masses  
• dcheikhsidiya@gmail.com 
 
Lettre ouverte aux populations de la Médina. 
(Afin que nul n’en ignore) 
Médinoises, Médinois, 
A l’occasion de la préparation des élections municipales prochaines, vous avez, sans nul doute, pris connaissance de l’exercice de deux listes dont la nôtre. Notre liste dénommée « And Suxxali Médina ak BDS » qui émane des éléments majoritaires du PDS regroupés dans la section Communale « Force et Ouverture » a été obligée, cependant, pour des raisons que nous expliquerons plus loin, de s’allier avec le BDS pour devenir officiellement « And Suxxali Médina ak BDS ». Il est en effet évident que ce parti qui se réclame d’une opposition constructive et républicaine, est très proche du PDS. 
Comment en sommes nous arrivés-là ? 
Le PDS devait normalement présenter une liste unique, comme partout, dans le Département de Dakar et donc comme dans notre commune, mais, malheureusement cela n’a pas pu se faire faute de certains éléments groupés autour du maire sortant et qui malgré leur carence notoire, voudraient se maintenir à tout prix dans l’institution municipale. 
Parmi ces perturbateurs, figure en bonne place, à la tête de la liste promotionnelle du PDS, un illustre transhumant qui n’a pas pris la carte PDS pour la vendre car ne figurant pas sur la liste des 150 personnes qui ont à ce jour pris des cartes auprès de la commission compétente. Il fut l’adversaire acharné du Maire sortant, jusqu’à la veille de la confection des listes. Ce transhumant, un certain Ndir qui n’a rien à voir avec la famille Ndir de Dakar n’a pas hésité à trahir la Médina et Force Ouverture dont il était membre du collectif des Présidents, pour rejoindre la liste des médiocres et des incompétents dont le maire sortant. 
Dans le même ordre d’idées, il convient de souligner que certaines personnalités du Parti qui ont déjà joué un rôle néfaste ailleurs, ont contribué à créer la division actuelle du Parti à la Médina. C’est ainsi qu’on voulu nous imposer comme tête de liste majoritaire le Maire sortant qui est notoirement vomi par l’immense majorité de la population de la Médina. Sa seule présence sur la liste pourrait être la source d’un vote-sanction massif. 
Les nombreux commentaires et témoignages que nous avons recueillis, à ce propos, ici et là, auprès des populations, nous confortent, davantage, dans l’opinion négative que nous avons du Maire actuel quand à sa capacité à mener la commune à de meilleures conditions de développement, ceci eu égard à son incompétence et à son manque de vision. 
C’est pour sauver la Médina que nous avons riposté en confectionnant une liste de vaste rassemblement de la société civile (cadres, ouvriers, artisans, commerçants, ménagères, artistes, sans emploi, chômeur, notables, mouvements associatifs, groupements féminins, mouvements de jeunesses, etc.), du PDS, de la Génération du Concret et du BDS, mais encore des responsables sincères et dévoués qui n’ont ménagé ni leur temps, ni leurs efforts pour sortir la Médina de la léthargie dans laquelle elle est plongée par la faute de ceux-là même qui ont confectionné la liste des meilleurs ennemis, celle des pires contradictions. 
Nous comptons sur toutes les médinoises et tous les médinois pour une victoire éclatante de notre liste afin de changer ensemble la Médina et le destin de ses habitants. 
Nous en appelons à la vigilance de toutes et de tous dans leur intérêt et dans celui de la Médina. 
Nous vous appelons instamment à voter pour notre liste sous les couleurs du BDS. 
Vive And Suxxali Médina ak BDS 
Vive la Médina 
Suxxali Médina Ak BDS 
 
Me Wade : un président foncièrement injuste et froidement calculateur. 
Au moins trois quotidiens de la place ont fait état d’une lettre du président de la République où il instruit – c’est le mot consacré (…)– le Garde des Sceaux Ministre de la Justice d’annoncer aux magistrats qu’il mettait à leur disposition 70 parcelles de terrain. Ce geste bien intentionné en faveur de nos magistrats ne surprend que ceux et celles d’entre nous qui ne suivent pas de près l’actualité. C’est la manifestation, une de plus, de la « générosité » déferlante et sélective que le président Wade déploie sans état d’âme depuis le 1er avril 2000. Dans au moins trois contributions antérieures, j’ai mis en garde contre les conséquences négatives auxquelles cette « générosité » politicienne pourrait donner lieu. 
L’actualité me donne certainement raison puisque, depuis de longs mois, le front social chauffe et des secteurs aussi importants que la santé, l’éducation, la justice – pour ne citer que ceux-là – sont régulièrement secoués par des mouvements de grèves toutes, pratiquement, en réaction au parti-pris flagrant érigé en méthode de gouvernement par notre président politicien. Pour en avoir le cœur net, revenons un peu en arrière. 
Dans une contribution à « Opinions et Débats » du journal Le Quotidien du mardi 15 février 2005, je mettais déjà en cause la responsabilité directe de notre président politicien dans le chienlit, le chaos qui sont le lot quotidien de notre pauvre pays. J’y faisais remarquer notamment ce qui suit : 
« L’histoire retiendra sûrement de la présidence de Me Wade, sa propension à distribuer à tour de bras l’argent du contribuable, sa trop grande ″générosité″. Une ″générosité″ particulièrement sélective, profitant d’abord aux seuls Sénégalais qui, de leurs fonctions, sont susceptibles d’influer sur le vote de leurs compatriotes dans un sens ou dans un autre : magistrats, autorités administratives, chefs de collectivités locales, chefs religieux, grands notables, etc. » Et j’insistais avec force sur l’aspect nocif et pernicieux de cette « générosité », qui constitue un précédent dangereux pour la stabilité sociale et politique de notre pays, du fait de l’injustice manifeste et des frustrations qu’elle génère. C’est manifestement Me Wade qui allume les incendies et continue de jeter de l’huile au feu par ses choix politiciens et certaines de ses déclarations irréfléchies. 
Rappelons quand même – puisque nous oublions vite et le politicien Wade le sait parfaitement et en profite largement – que c’est au beau milieu du péril acridien qui menaçait gravement les récoltes de l’hivernage de 2004, que le Président de la République a annoncé sans état d’âme, de la Somone, entouré et applaudi à tout rompre par ses courtisans chauffés à blanc, sa décision de porter le salaire de ses nombreux ministres à 2 000 000 de francs.. Dans la même période, il décida de régulariser les « dessous de table » confortables accordés mensuellement aux autorités administratives et qui étaient de 500 000 francs pour les gouverneurs, 300 000 pour les préfets, 200 000 pour les sous-préfets. Il y était contraint puisque les différents adjoints, qui n’en bénéficiaient curieusement pas, avaient vendu la mèche. L’indemnité leur était alors étendue et ils empochaient, eux aussi, respectivement 300 000, 200 000 et 100 000 francs. Un tollé s’en suivit évidemment et, pour se donner bonne conscience, notre politicien national décida d’augmenter le salaire des fonctionnaires de l’Etat. 
Quelques mois auparavant il avait, au détour d’une audience accordée à l’Association des Magistrats du Sénégal (Ams), porté l’indemnité dite de judicature de 150 000 à 300 000 francs. L’appétit venant en mangeant et le président ayant ouvert imprudemment la boîte de pandore, les magistrats revinrent à la charge et exigèrent 500 000 francs. Contre toute attente, et à la grande surprise des magistrats eux-mêmes, Me Wade leur accorda 800 000 francs. Ils se montreront plus exigeants encore – pourquoi pas – en demandant que cette indemnité substantielle ne soit pas frappée d’impôts . Un premier lot de parcelles de terrains leur fut également octroyé, auxquels viennent s’ajouter les tout derniers 70 parcelles. C’est donc un secret de polichinelle : Me Wade se montre particulièrement ″généreux″ avec les magistrats . Le politicien Wade étendra sa « générosité » sélective à ses députés dont le salaire passera de 650 000 à 1300000 francs pour le député simple, 1 800 000 pour le président de commission, 2 000 000 pour le député membre du bureau de l’Assemblée nationale. Sans compter le véhicule de fonction, la dotation de carburant (jusqu’à 1000 litres par mois), des facilités pour le téléphone, etc . Les chefs de collectivité ne seront pas en reste : notre politicien national les arrosera copieusement. Les présidents de conseils régionaux et les maires des communes chefs-lieux de région étrennent une indemnité mensuelle de 900 000 francs. 
Leurs collègues des chefs-lieux de département et des mairies d’arrondissement et des communes rurales se retrouvent respectivement avec 500 000 et 300 000 francs. Sans compter leurs nombreux adjoints et les présidents de conseils ruraux et leurs adjoints, qui ne sont pas laissés en rade. Pour illustrer jusqu’à quel point les choix de Me Wade peuvent être irréfléchis, le maire de Matam – pour ne donner que cet exemple – voit tout d’un coup son indemnité mensuelle passer de moins de 40 000 à 900 000 francs. Nous aurions compris ce choix du président politicien si les chefs de collectivités locales géraient mieux. C’est vraiment loin d’être le cas : la gestion de nombre d’entre eux est des plus catastrophiques. Les citoyens sont mieux placés pour en juger, et en jugeront peut-être le 22 mars 2009, à l’occasion des élections locales. 
En août 2006, donc à quelques mois de l’élection présidentielle de février 2007, Me Wade signe un décret la veille de son départ pour un voyage en suisse. Ce décret relève très notablement les indemnités de logement des personnels de l’Armée et de la Gendarmerie nationales. Celles des officiers généraux passent du simple au double : de 250 000 à 500 000 francs. Comme la plupart des officiers supérieurs et généraux sont logés, un article de ce décret – dont j’ai cherché en vain à me procurer un exemplaire – préciserait que ces derniers cumulent l’indemnité avec le logement occupé. Il y a moins d’une semaine, une loi votée par l’Assemblée nationale a donné leurs parts du gâteau aux Forces de police . 
Signalons aussi le cas des 100 sénateurs bleus (j’y comprends le seul sénateur de Aj) dont nombre d’entre eux éprouveraient toutes les peines du monde à conjuguer correctement un verbe du premier groupe au présent de l’indicatif, et qui sont payés substantiellement à ne rien faire, sinon qu’à chanter les louanges de leurs bienfaiteurs ! Ils ont les mêmes salaires et autres avantages que les députés. Je passerai sous silence les 50, 100 millions et les véhicules rutilants que notre politicien national met gracieusement et au grand jour, à la disposition des chefs religieux et autres grands notables dits porteurs de voix. 
Cette « générosité » sélective et indécente a soulevé la colère de nombre d’autres agents de l’Etat, et particulièrement des différentes hiérarchies A. Les professeurs de l’Enseignement supérieur, les administrateurs civils, les docteurs en médecine, les docteurs vétérinaires, les différents ingénieurs, les professeurs de l’enseignement moyen et secondaire tapèrent eux aussi sur la table et réclamèrent légitiment leurs parts du gâteau. Devant les antécédents dangereux qu’il a créés, notre calculateur national est obligé d’ouvrir encore les cordons de la bourse : il ne pouvait raisonnablement octroyer une indemnité de 800 000 au jeune magistrat sorti fraîchement du Centre de Formation judiciaire (Cfj) et refuser de donner satisfaction aux professeurs du supérieur qui ont formé ce dernier aussi bien à l’Université qu’au CFJ. Pour donner un autre exemple qui illustre l’instabilité et les risques dont les choix de Me Wade sont gros, les professeurs d’enseignement secondaire, se fondant sur les indemnités substantielles accordées aux forces de la gendarmerie, de l’armée nationale et de la police, exigèrent une indemnité de logement de 60 000 francs. 
Qui pouvait vraiment le leur reprocher ? Ils sont quand même recrutés sur la base du baccalauréat plus six ans ! Ils ont même été très raisonnables si on considère que, dans l’armée, dans la gendarmerie comme dans la police nationale, des gens qui sont loin, très loin d’avoir leur cursus, se retrouvent avec 100 à 150000 francs d’indemnités de logement. Ne pouvant rester sourd à cette exigence face à la détermination du Cusems (c’est le syndicat des enseignants du Moyen et du Secondaire), et craignant d’accorder une indemnité de logement de 60 000 qui serait réclamée immédiatement par tous les enseignants, le gouvernement l’enroba sous le nom d’« indemnité de recherche documentaire (Ird) ». Ce fut le tollé général chez les enseignants de l’Elémentaire, qui objectèrent que tous les enseignants font de la recherche et de la documentation. Le bras de fer qui oppose aujourd’hui les différents syndicats de cet ordre d’enseignement trouve son fondement dans ce malentendu. Surtout que, entre temps, la décision a été prise d’accorder une indemnité d’encadrement de 150 000 francs aux inspecteurs de l’Education nationale qui étaient entrés, eux aussi, dans la danse . 
Les secteurs de la Justice et de la santé sont aussi secoués par d’interminables grèves. Les greffiers en chef en particulier exigent d’être versés dans la hiérarchie A1 en même temps que l’indemnité de judicature de 800 000 francs. J’ai entendu le responsable de leur syndicat expliquer que leur exigence se justifie, si on considère que certains fonctionnaires appartenant à la hiérarchie B3 ont été versés dans la hiérarchie A. Le Syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale (Sutsas) devient de plus en plus offensif et perturbe terriblement le fonctionnement des hôpitaux et autres structures de santé qui sont déjà très mal en point. 
Finalement, tous les agents de la Fonction publique et des collectivités locales demandent toujours plus. Qui peut le leur reprocher ? C’est Me Wade qui a donné le ton en commençant d’inonder imprudemment et sans retenue d’avantages exorbitants les seules autorités qui sont susceptibles, par leur influence, de lui donner le coup de pouce nécessaire à la réalisation de son principal objectif : rester le plus longtemps au pouvoir et se faire remplacer par son fil, le moment venu. Sans compter le train particulièrement dispendieux de l’Etat qui crèvent les yeux de goor goor lu. Le vaste mouvement de revendications est donc parti pour durer très longtemps et menace très gravement aussi bien le trésor public que la stabilité politique et sociale du pays. 
Le président Senghor, au contraire de Me Wade, avait constamment les yeux rivés sur les écarts entre les salaires. Il veillait à ce qu’ils ne fussent jamais trop grands. Sous sa présidence comme sous celle de son successeur, les salaires et les différentes indemnités étaient calculés en fonction de critères objectifs : diplômes plus nombre d’années d’études notamment. Arrivé au pouvoir, Me Wade détraque tout ce système de calcul et accorde les divers avantages en fonction de ses humeurs du moment et de ses seuls intérêts politiciens. L’une des conséquences de ce choix hasardeux, politicien et irresponsable, c’est que désormais, nous assistons à toutes sortes de revendications, y compris des plus fantaisistes et des plus irréalistes. Au rythme où elles se développent, les finances publiques risquent d’être terriblement obérées au profit des seuls agents de l’Etat. 
Or, ces derniers ne font pas plus de 100 000, sur une population d’environ 12 millions de Sénégalaises et de Sénégalais. Le budget ne devrait donc pas servir pour l’essentiel à satisfaire des revendications salariales. Il convient aussi de penser au grand nombre, aux millions d’agriculteurs, de pêcheurs, de jeunes sans emplois, etc. Il faut construire des écoles, des routes, des forages, des centres de santé, des brigades de gendarmeries, des commissariats de police, des camps militaires, surtout dans les régions périphériques en proie à l’insécurité grandissante, etc. 
Sans l’injustice flagrante de Me Wade, je ne serais certainement pas d’accord avec tous ces mouvements de grèves qui se développent, même pas avec l’intransigeance de mes collègues de l’Enseignement élémentaire par rapport à l’Ird. Je ne partage pas, pas du tout alors, cette autre revendication de « supprimer la partie théorique du certificat d’aptitude pédagogique (Cap) ». L’enseignement marche sur deux pieds : la théorie et la pratique. C’est la première qui éclaire la seconde. Je ne suis pas non plus d’accord avec la demande d’éteindre – c’est le terme consacré – le corps des instituteurs adjoints, pour les verser purement et simplement dans celui des instituteurs (titulaires du Cap). Tout cela est trop facile. 
Aucun pays ne s’est jamais développé dans la facilité et dans paresse de ses habitants. Travaillons plutôt à mettre les enseignants dans les conditions de préparer les différents examens et concours, pour accéder aux hiérarchies supérieures. J’ai des problèmes aussi avec le Sutsas qui se soucierait davantage de primes de motivation que du fonctionnement normal des hôpitaux et autres centres de santé. L’essentiel des maigres ressources de ces structures serait englouti dans des primes et autres avantages matériels, pendant qu’elles croupissent sous de lourdes dettes et de graves pénuries. 
Après le départ des Wade du pouvoir – ils partiront bien un jour –, il conviendra d’envisager sérieusement de revenir sur les injustices flagrantes de leur nauséabonde gouvernance. Il faudra en particulier auditer profondément la Fonction publique, et principalement les salaires et indemnités diverses, ainsi que les milliers de contrats spéciaux de complaisance, qui empestent et polluent l’administration sénégalaise. Il n’est pas concevable qu’entre deux agents de l’Etat qui ont fait le même nombre d’années d’études après le bac par exemple, l’un perçoive, sur la base du simple ya ma neex, un salaire et des indemnités quatre à cinq fois supérieurs à ceux de l’autre. On pourrait me rétorquer l’irréversibilité des avantages acquis. Un avantage acquis dans l’illégalité ne saurait être irréversible dans aucune démocratie qui se respecte. 
En tous les cas, en attendant, l’opposition devrait resserrer ses rangs, se montrer plus offensive et ne rien attendre (de bon) de la Justice, des autorités administratives, des forces de sécurité, ni même de la Cena qui, malgré sa bonne volonté, n’a vraiment pas les moyens de sa politique, devant un président politicien comme Me Wade. 
• Mody Niang,  
• modyniang@arc.sn 
 
WALF FADJRI : 
La loi électorale face au traitement médiatique des listes en lice 
 
 
‘Depuis le début de la campagne électorale, la Rts diffuse quotidiennement les images du Secrétaire général national du Pds, en campagne électorale, sur l’étendue du territoire national. La diffusion de telles images, en violation des dispositions légales et réglementaires, porte atteinte aux règles d’égalité et d’équité entre les différentes listes, ainsi qu’aux principes d’un traitement équilibré de l’information (…)’. Telle est la substance de la récrimination épistolaire adressée par la coalition ‘Benno Siggil Sénégal’ aux responsables de l’organe de régulation du jeu médiatique, qu’est la Commission nationale de régulation de l’audiovisuel (Cnra).  
En référence aux dispositions réglementaires en vigueur, il est aisé, même au dernier des néophytes, de se rendre compte que le Code électoral, précisément en son article L.59, est sans équivoque : ‘Durant les trente (30) jours précédant l’ouverture de la campagne officielle électorale, est interdite toute propagande déguisée ayant pour support les médias nationaux publics et privés (...) Sont assimilées à des propagandes ou campagnes déguisées, les visites et tournées à caractère économique, social ou autrement qualifiées, effectuées par toutes autorités de l’Etat sur le territoire national et qui donnent lieu à de telles manifestations ou déclarations. L’organe chargé de la régulation des médias est chargé de veiller à l’application stricte de cette interdiction’. On ne peut être plus clair. En effet, la loi précise bien que l’interdiction porte sur les ‘trente jours précédant’ le démarrage de la campagne.  
Il s’y ajoute, qu’au sens de la Loi n° 2000-22 du 7 février 2000, du même document de référence, ‘cette interdiction ne fait pas obstacle à l’exercice normal des fonctions administratives, gouvernementales et parlementaires ’.  
Ainsi, le président de la République (et non le ‘secrétaire général national du Pds’, comme mis en exergue dans la plainte adressée par l’opposition à la Cnra), dans l’exercice de sa charge, peut parfaitement, s’il le juge utile d’aller, es qualité, à la rencontre de ses administrés, comme il aurait bien pu le faire à n’importe quelle autre période. On nous rétorquera que ce n’est pas innocent qu’il ait choisi cette période cruciale de campagne électorale - fût-elle celle des élections locales - pour se lancer dans cette tournée économique. Mais l’important est qu’il le fasse dans le respect des lois en vigueur. Et, en l’occurrence, le Code électoral, censé arbitrer le jeu démocratique, ne s’y oppose pas, particulièrement en son article L59.  
Mais, pendant que nous y sommes, pourquoi nos amis de ‘Benno Siggil Sénégal’, ‘démocrates jusqu’au bout des ongles’, ne s’offusquent-ils pas du traitement fait du phénomène des brassards rouges ? En effet, lorsque des centaines de morceaux de tissus, invariablement bleus, jaunes et rouges, sont brandis par les foules (en liesse ou en furie), c’est peut-être de bonne guerre qu’une fixation soit faite - focalisant du même coup l’attention de l’opinion - uniquement sur une portion marginale de quelques étoffes écarlates ! De plus, quand un parcours est ponctué, sur des kilomètres, d’applaudissements et de cris d’allégresse, et qu’on ne mette l’accent que sur un bout de piste où quelques populations émettent une tonalité différente, c’est de bonne guerre aussi !  
Bonne fin de campagne !  
Mame Mactar GUEYE Porte-parole de la Cap 21 Membre du Comité électoral de la ‘Coalition Sopi 2009’  
Crise financière internationale, crise des banques dans l'Umoa des années 80 : Deux poids, deux mesures  
 
 
Lecture parallèle  
II convient de se souvenir d'abord que la crise du système bancaire intervenue dans les années 80 dans la zone Umoa avait essentiellement été imputée à une politique de crédit laxiste sans rapport avec les ressources disponibles. Cette politique qui avait généré une importante accumulation de créances gelées avait, en définitive, conduit à une crise financière généralisée de liquidités et de solvabilité des banques de la zone.  
Nos Etats étaient alors pointés du doigt en raison de leur forte implication dans la gestion des institutions bancaires. La politique monétaire de la Bceao, fondée sur des règles dites ‘administratives’ ou dirigistes, n'avait pas également été épargnée. Une politique de redressement du système bancaire avait été alors courageusement mise en œuvre par nos Etats avec l'appui des partenaires au développement. Sous l'inspiration de ces derniers, l'orientation générale retenue consistait à restaurer le marché et ses vertus. Ainsi diverses mesures furent mises en œuvre, dont les plus importantes étaient les suivantes :  
- retrait d'agrément et liquidation des banques en difficulté : à l'échelle de l'Union, cette mesure a concerné au moins une vingtaine de banques. L'actif et le passif des établissements dissous ont été transférés à des sociétés de recouvrement créées pour la circonstance avec l'objectif de recouvrer les créances gelées et de réaliser les actifs afin de rembourser progressivement les dépôts gelés de la clientèle. Ces sociétés de recouvrement sont encore en activité ;  
- consolidation sur une durée de 15 ans à la charge des Etats, des concours monétaires de la Bceao portés sur les établissements liquidés ; - dans les rares cas où une réhabilitation individuelle de banque était possible, l'effort de redressement avait été mis à la charge des actionnaires avec, le cas échéant, le soutien des Etats à travers une titrisation partielle des créances gelées.  
Pour accompagner la restructuration des banques ainsi engagée et favoriser une relance optimale de l'activité bancaire, les partenaires au développement avaient recommandé plusieurs mesures d'accompagnement, dont les plus importantes concernaient le désengagement des Etats du capital des banques, la libéralisation du cadre d'exercice de l'activité bancaire, la mise en œuvre de nouvelles normes comptables, l'institution de fonds d'assurances dépôts, l'amélioration de l'environnement des affaires et la promotion d'un marché financier régional. L'objectif déclaré était de hisser les banques de la zone au niveau des meilleures pratiques internationales fondées sur les règles du marché. Le désengagement des Etats du capital des établissements financiers devait favoriser une gestion privée et plus saine des banques. Avec la libéralisation de la politique monétaire, les règles administratives étaient abandonnées au profit des mécanismes de marché, notamment l'utilisation des instruments indirects de régulation de la liquidité pour conforter la stabilité monétaire et contribuer au financement non inflationniste de la croissance tels que les taux directeurs, les opérations d'open market et le dispositif de réserves obligatoires. La politique de crédit des banques n'était désormais soumise à aucune orientation particulière de la Banque centrale. Les conditions des banques appliquées à leur clientèle étaient libéralisées et seules les règles de concurrence entre banques devraient jouer.  
Aujourd'hui, une crise financière internationale s'est installée. Point n'est besoin de s'attarder sur ses origines. Pour résumer, il s'agit d'une crise systémique, une crise de confiance partie des Usa. Prises par le vertige d'une innovation financière assise sur un processus de titrisation de plus en plus complexe, les banques ont investi fortement sur des crédits risqués dits ‘subprimes’, issus de la titrisation des prêts consentis aux agents économiques américains présentant un historique de crédit détérioré ou une faible solvabilité. Cette situation, favorisée par une absence de réglementation et les faiblesses des agences de notation, a conduit à une prise de risques inconsidérés. Aussi, dès qu'il est apparu que la qualité des crédits primaires titrisés était fortement dépréciée, pour ne pas dire sans valeur, la panique s'est emparée du système, la crise de confiance s'est installée et a gagné les banques qui, dès lors, refusent de se faire des prêts entre elles.  
Depuis le déclenchement de la crise aux Usa en août 2007, les mesures mises en œuvre par les Banques centrales à travers les injections de liquidité sur le marché monétaire et les réductions successives de taux directeurs n'ont pas convaincu les marchés, qui n'ont cessé de se replier. Des faillites ont commencé à être enregistrées, la crise est propagée outre-Atlantique. Sur toutes les places boursières, les indices n'ont cessé de chuter. Pour l'instant, la mise en œuvre du plan Paulson, concomitamment avec l'initiative européenne, a permis de maîtriser l'incendie.  
Face à cette panique générale, les Etats ont désormais pris la résolution de se mettre en première ligne. Que penser de tout ceci ?  
A vrai dire, une impression générale s'impose : surprises et comme prises dans la tourmente, les autorités politiques et monétaires de l'Occident manifestent un instinct de conservation. Toutes les solutions semblent être portées par la puissance publique et les Banques centrales. Quel paradoxe pour nos pays où l'engagement des Etats dans les établissements de crédits a été expressément limité à 25 % !  
Aux Usa, après plusieurs initiatives engagées sans succès, l'intensification de la crise financière vient de conduire le Congrès à adopter le Plan Paulson, un plan de stabilisation économique d'urgence consistant à créer une structure publique chargée de racheter à hauteur de 700 milliards de dollars les actifs toxiques liés aux prêts hypothécaires détenus par les banques et autres institutions financières américaines. Au Benelux, les Etats volent au secours de Fortis. Au Royaume-Uni, un plan de sauvetage du système bancaire vient d'être annoncé. En Allemagne, la Banque Hypo Real Estate vient d'être renflouée. En France, le gouvernement prend l'engagement de garantir la continuité de l'activité bancaire et la création d'une structure de prise de participation de l'Etat dans les banques vient d'être annoncée. Par ailleurs, pour soutenir l'activité des Pme, le gouvernement français a décidé d'instituer un fonds de plus de 20 milliards d'euros.  
Partout, la volonté de l'Etat est la même. La puissance publique, entièrement solvable par définition, apporte sa garantie au sauvetage des banques. En Europe, une garantie de dépôts harmonisée à 50 000 euros est instaurée pour rassurer les déposants. Dans nos pays, la solution préconisée par ces mêmes partenaires avait consisté en la création de sociétés de recouvrement, dont les performances sont apparues fort modestes. En d'autres termes, la plupart des déposants de nos anciennes banques dissoutes attendent encore d'être remboursés.  
Et comme si cela ne suffisait pas, certaines règles de bonne gestion indispensables pour la gestion de la monnaie commune, l'Euro en l'occurrence, feront l'objet d'aménagements temporaires, en particulier en ce qui concerne la concurrence, le pacte de stabilité et de croissance ainsi que les critères de convergence, pour justifier les aides publiques apportées aux banques et permettre au déficit public d'excéder le seuil de 3 %. Au plan comptable, alors que depuis ces dernières années, de fortes pressions sont exercées sur nos entreprises et nos banques pour la mise aux normes IFRS, voilà que l'Europe envisage d'en revenir !  
A l'instar des Etats, les Banques centrales des pays développés se sont inscrites dans la même logique de sauvetage. En effet, confinées au départ dans leur position traditionnelle de prêteur en dernier ressort, elles ont semblé progressivement être emportées par la tourmente. Le cas de la Fed est particulièrement révélateur à cet égard. Après avoir procédé à des baisses successives de son taux objectif des Fed funds à partir du mois de septembre 2007, pour le ramener à fin avril 2008 jusqu'à 2 %, la Fed, face à la persistance des tensions sur les marchés financiers, a mis en place, à partir du mois de décembre 2007, un guichet temporaire de refinancement dénommé ‘Term Auction Facility’, destiné aux banques de dépôt et à accroître les injections de liquidité en dollars Us et à mettre fin aux tensions sur le marché interbancaire aux Etats-Unis et à l'extérieur. A cet égard, des sommes ont été dégagées sur le guichet du ‘Taf’ pour satisfaire les besoins en dollars Us des banques établies en dehors des Etats-Unis. Ainsi, des lignes de swap de devises ont été octroyées à la Banque centrale européenne et la Banque nationale suisse contre euro et franc suisse, sous la forme de lignes de refinancement.  
Pis, la Fed a créé deux guichets de refinancement additionnels, le Term Securites Lending Facility et le Primary Dealer Credit Facility, destinés d'une part, aux banques pour leur permettre d'échanger, contre des obligations d'Etat, des titres de ‘rating’ triple A, devenus peu liquides, en particulier les titres des agences gouvernementales ou issus de titrisations hypothécaires (residential mortgage backed securities) et d'autre part, aux spécialistes en valeurs du Trésor, pour le refinancement d'une gamme plus étendue de collatéraux dont les obligations municipales, les actifs ‘corporate’ ainsi que les Asset Backed Securities. Par ailleurs, la Fed a rallongé les maturités des facilités d'emprunt, en particulier sur le guichet de l'escompte (d'un jour à 30 jours au mois d'août 2007, puis de 30 jours à 90 jours depuis le 16 mars 2008).  
Toutefois, les initiatives les plus spectaculaires de la Fed, qui semblent être prises loin de toute orthodoxie pour une Banque centrale, résident cependant dans son implication dans le rachat de Merrill Lynch par Bank of America, l'ouverture d'une ligne de crédit de 30 milliards de dollars Us à IP Morgan pour le rachat de la banque d'affaires Bears Stearns, l'aide d'urgence de 85 milliards de dollars octroyée au premier assureur mondial AIG, la mise sous tutelle des banques d'investissement Morgan Stanley et Goldman Sachs et, plus récemment, sa décision de racheter des billets de trésorerie, c'est-à-dire de financer directement l'économie en lieu et place des banques commerciales.  
Parallèlement, l'Etat américain s'est illustré par la mise sous tutelle publique des deux agences de refinancement hypothécaire, Fannie Mae et Freddie Mac. Ces deux sociétés privées, bénéficiant de la garantie implicite de l'Etat, étaient des acteurs clés du marché immobilier et ont largement contribué à son essor. Elles détiennent 45 % de l'encours total de créances hypothécaires, soit 5 300 milliards de dollars.  
Comme on peut le constater, pour un observateur averti de la restructuration du système bancaire de l'Umoa, ce qui se passe actuellement aux Usa et en Europe est loin de toute orthodoxie et dépasse l'imagination. Au nom du dogme libéral, nos partenaires ne l'auraient jamais accepté pour nos Etats et nos Banques centrales. Que de banques auraient pu être sauvées et de dépôts remboursés ! Mais hélas, la main invisible est défaillante et il n'y a plus de principe : la fin justifie les moyens. A vrai dire, l'on ne peut manquer de ressentir une certaine amertume et de se dire : deux poids, deux mesures.  
Après le diagnostic, quelle thérapie pour l'avenir ? Comment conjurer, pour les temps qui viennent, les conséquences dramatiques de ce qui apparaît en vérité comme une triple crise, financière bien sûr, mais surtout économique et sociale, avec des effets cumulatifs dans le quotidien des gens ? II me paraît urgent que soient repensés les fondements, j'allais dire, les fondamentaux du libéralisme économique. Par son ampleur et sa soudaineté, cette crise vient à rebours de la thèse de Fukuyama sur la fin de l'histoire et de l'idée que le marché allait supplanter l'Etat dans les mécanismes de l'économie moderne. Voilà que le dogme sur la nécessité du dépérissement salutaire de l'Etat vole en éclats. II faut en tirer les leçons. Le sauvetage de l'économie mondiale consacre paradoxalement le retour de l'Etat comme instrument indispensable de solution et de régulation. Lorsque certaines frontières sont franchies, l'économie se venge.  
II n'y a pas de rupture en économie. Tout repose sur des lignes d'équilibre sans lesquelles, il n'y a pas d'issue raisonnable. II en est de l'économie comme de la vie. Ni certitudes closes, ni illusions de réconfort. Pour durer, il faut se prémunir de ces pièges. La seule vérité susceptible de trouver grâce aux yeux de ceux qui ont en charge le destin des peuples tient en trois mots : ni dépendance idéologique, ni culte de l'Etat, mais vision pragmatique de l'économie.  
Diagna NDIAYE Administrateur Cbao  
En cas de litiges : Les opérateurs économiques invités à saisir le centre d'arbitrage  
Il n’entend pas se substituer à la justice, mais il offre d’énormes opportunités aux opérateurs économiques dans le règlement des litiges survenant dans leurs relations d’affaires. Et c’est pour en informer les opérateurs des régions de l’intérieur qu’une délégation du Centre d'arbitrage, de médiation et de conciliation a entrepris une tournée de sensibilisation qui l’a conduite avant-hier à Kaolack. 
 
KAOLACK - Après Saint-Louis, c'est au tour de la capitale du Saloum de recevoir, avant-hier, la délégation du Centre d'arbitrage, de médiation et de conciliation dans le cadre d’un atelier de sensibilisation. L'objectif de cette visite à Kaolack, est de permettre aux opérateurs économiques de comprendre ce qu'est l'arbitrage et d'être informés sur ne voie alternative de règlement des conflits. Ce centre d'arbitrage existe depuis dix ans et enregistre des litiges. Même si ses activités sont essentiellement concentrées à Dakar, il n'en demeure pas moins qu'il y a des opérateurs économiques qui évoluent dans les régions. D'ailleurs, cet atelier de sensibilisation destiné aux opérateurs économiques de Kaolack a été organisé pour leur permettre de saisir le centre en cas de litige, renseigne Chérif Mbodji, le directeur du Centre d'arbitrage, de médiation et de conciliation de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Dakar.  
L'objectif du centre vise également à intéresser les opérateurs économiques, que ce soit dans le cadre d'arbitrage ou de la médiation, pour le règlement des conflits nés de leurs transactions. En fait, ces opérateurs économiques avaient souvent recours aux tribunaux qui constituent une voie de règlement caractérisée par les lenteurs inhérentes à la justice.  
Aujourd'hui, plus de 150 pays abritent des centres d'arbitrage. A cet effet, le Sénégal ne pouvait pas être en reste, croit savoir Chérif Mbodji. D'où la nécessité d'aller à la rencontre des opérateurs économiques évoluant à l’intérieur du pays afin de les sensibiliser sur l'existence du centre. En effet, estime M. Mbodji, il est important de les sensibiliser pour leur permettre de prendre connaissance de cet outil qu'ils pourraient interpeller pour choisir des arbitres ou médiateurs en vue de résoudre leurs conflits et poursuivre leurs relations, surtout de partenariat.  
De 1998 à nous jours, renseigne Chérif Mbodji, il a été enregistré, en moyenne, vingt litiges par an. Interpellé sur la nature de ces litiges, notre interlocuteur dira que les secteurs du bâtiment, des transactions commerciales classiques et le loyer sont les plus en vue. Et que les conflits, sur le plan de la dimension financière, tournent autour de 20 milliards de nos francs. Non sans préciser que le centre, sans pour autant avoir la prétention de se substituer aux tribunaux, pour ce qui concerne les affaires, connaît des litiges et se veut un centre de référence puisqu'ayant la chance d'être fréquenté par des pays limitrophes tels que le Mali, le Burkina, la Guinée et la Guinée-Bissau. Mais aussi qu'il compte beaucoup d'arbitres étrangers inscrits, d'avocats, d'experts, provenant même des Etats-Unis et de l'Europe. Après Kaolack, ce sera au tour des régions de Thiès et de Ziguinchor de recevoir la délégation du centre.  
ELH.Thiendella FALL  
Les italiens sur les pas des français : Un projet de plus d’un milliard pour inciter les immigrés du Saloum au retour 
Fruit d’un partenariat tripartite entre les régions de Venise en Italie, de Pas-de-Calais en France et de Kaolack au Sénégal, le projet ‘SuPa’ de plus d’un milliard de francs Cfa va soutenir le retour au bercail des migrants du Saloum installés à Venise, en Italie. 
 
(Correspondance) - La crise financière mondiale qui plombe la croissance en Europe, va transformer les terres de destination de l’immigration en forteresses inaccessibles. Pour les rares Africains qui vivent dans ces pays, la question du retour au bercail se pose avec acuité. Fort de cet état de fait, l’incitation à ce retour expérimenté, pour la première fois, en France, est désormais de mise en Italie. La preuve est donnée par le projet ‘SuPa’ (ou ‘les chemins du Succès’), fruit d’un partenariat tripartite entre les régions de Venise en Italie, de Pas-de-Calais en France et de Kaolack au Sénégal.  
D’un financement global de 1 031 500 euros, soit plus d’un milliard de francs, ce projet vise, pour l’essentiel, le renforcement de la coopération institutionnelle dans le domaine de l’émigration entre les régions d’accueil et celles d’origine. Dans le cas d’espèce, est visée la communauté émigrée kaolackoise de Venise, estimée à plus de 90 % des migrants originaires des pays de l’Afrique de l’Ouest dans cette partie de l’Italie. L’autre objectif déclaré est la promotion de nouvelles stratégies pour soutenir le retour du capital humain. De retour d’Italie, en pleine campagne électorale, la présidente sortante du Conseil régional de Kaolack, Mme Mata Sy Diallo, a vanté ce type de coopération décentralisée devant un parterre de journalistes à l’occasion d’un point de presse tenu, à cet effet, dans les locaux de l’hôtel de région. ‘Nos concitoyens à l’étranger doivent être les premiers vecteurs du développement de leur terroir. Car vu la faiblesse des fonds de dotation de l’Etat et d’équipement des collectivités locales, les deux principales mamelles de financement de ces dernières, il nous faut investir ce secteur pour assurer l’essor de nos régions’, a souligné la présidente du Conseil régional de Kaolack.  
La communauté kaolackoise, très active dans la péninsule italienne, est à l’origine de ce projet. ‘J’ai voulu, en guise d’adieu, offrir à la jeunesse de Kaolack, qui m’a soutenue tout au long de mon magistère à la tête de la région, ce partenariat fécond’, a poursuivi la présidente de l’institution dont ce sera, à coup sûr, le dernier acte en tant que patronne de la région. D’autant plus que Maty Sy Diallo est à quelques heures de la fin de son mandat de présidente de conseil régional et si elle doit être réélue, ce sera pour diriger la nouvelle région de Kaffrine où elle est investie.  
Outre les régions de Kaolack, Venise, Pas-de-Calais, d’autres institutions et agences participent au financement du projet qui va durer 28 mois avec des bureaux dans les trois capitales citées plus haut. D’autres projets comme l’insertion des immigrés atteints de handicaps et des femmes sont en cours de finalisation, selon la seule dame présidente de région.  
ELH. T. FALL  
Notes de lecture  
Le Sénégal des migrations Mobilités, identités et sociétés Par Momar-Coumba Diop et alii Cerpos-Karthala-Onu Habitat 2008 434 pages  
Nouvelles réflexions sur l'art de gouverner le Sénégal 
Cet ouvrage est publié sous la direction de Momar-Coumba Diop, chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh Anta Diop et dirigeant du Centre de recherches sur les politiques sociales (CREPOS). Il clôture la publication des résultats des études entreprises sur le Sénégal par de chercheurs de générations, de nationalités et de spécialités. Il renforce les analyses des quatre volumes précédents. 
 
Ce livre propose des savoirs nouveaux ou renouvelés sur les migrations sénégalaises à partir de sites d’observations variés. Il apporte des connaissances approfondies sur la question des transferts financiers des migrants. Dans ce cadre, ont été mis en évidence les impacts économiques et sociaux des projets ou des réalisations des migrants dans la vallée du fleuve Sénégal. En examinant en particulier les migrations dites classiques via les pirogues, les auteurs ont reconstitué les imaginaires qui provoquent ou suscitent le ‘désir de l’ailleurs’. La question de la manière dont se forgent les identités transnationales a été abordée grâce à des études munitieuses menées au Sénégal ou en Italie. Cela a permis une définition plus précise des figures des migrants, notamment des femmes. Les contributions rassemblées dans ce volume montrent que si le Sénégal est un pays d’émigration, il est aussi la destination de nombreux migrants, africains ou non. Dans ce cadre, la question de la migration chinoise a été examinée avec soin.  
Les textes réunis dans ce livre tentent de reconstituer, de mettre en ordre et d’analyser des modalités et figures des relations entre migrations, identités et société. Ces relations ne peuvent être expliquées sans prendre en considération les contraintes économiques, sociales ou culturelles locales et globales. En somme, pour leur donner sens de manière ordonnée, il faut étudier les relations entre le local et le global et mettre à nu les superstitions, mixages ou échanges notés dans le cadre de ce qu’Achille Mbembé appelle ‘la circulation des mondes’, qui prend une tournure particulière dans la ‘société en réseaux’ que décrit si bien Castels. Ce dont est question ici, c’est, en résumé, de savoir ‘renifler l’existence’ (expression empruntée à Bernabé, Chamoiseau et Confiant). C’est pourquoi les contributions rassemblées dans ce volume ont tenté d’éclairer la trajectoire du Sénégal dans ce qu’un chercheur africain présente dans son langage fleuri, comme ‘un nouveau temps du monde’ caractérisé, sur le plan interne, par les effets sociaux des politiques économiques et du mode de gouvernance qui s’est imposé à ce pays en particulier depuis la fin des années 1970, avec la mise en œuvre des programmes d’ajustement structurel (Pas). Cette situation consacre l’échec du projet nationaliste dont certains partis dits de gauche étaient porteurs. Ils n’ont pas réussi à procurer à leur projet un ancrage social indispensable à son efficacité en raison de la corruption diffusée par l’Etat et au caractère conservateur d’une société encadrée par la classe maraboutique. Face à l’ampleur des difficultés économiques et sociales, aucune alternative crédible n’est lisible dans le discours des ‘élites’ qui sont, de surcroît, dépourvues de charisme, d'enracinement social ainsi que des talents oratoires des dirigeants issus des indépendances. Aucune réponse digne de ce nom n’est pour l’instant proposée à des questions de fond comme le développement de la pauvreté, le futur de l’université sénégalaise qui a atteint, dans beaucoup de ses composantes, ses limites de fonctionnement, la crise sans fin de la culture arachidière, le coût de plus en plus élevé du fonctionnement des administrations publiques, les raisons profondes qui ont poussé des centaines de jeunes à monter (mbëkk) à bord des pirogues, dans des conditions dramatiques, avec pour seule alternative rejoindre Barça (Barcelone) ou Barzakh (mourir).  
Une meilleure compréhension des logiques ayant abouti aux ‘traversées’ à bord des pirogues Les déterminants économiques, notamment le manque d’opportunités dans les terroirs et quartiers urbains étudiés, ne permettent pas, à eux seuls, de rédiger une économie politique de la mobilité ou de l’ ’itinérance’. Dans les terroirs du Saluum étudiés par Tarik Dahou, les populations niominka qui migrent vers l’Europe sont celles qui disposent du plus fort capital social et économique. Serigne Mansour Tall et Roos Willems caractérisent de manière synthétique les migrations sénégalaises en fournissant des repères permettant leur mise en perspective théorique ou historique. Les éléments d’analyse qu’ils proposent autorisent une meilleure compréhension des logiques souterraines ayant abouti, par exemple, aux ‘traversées’ à bord des pirogues. Mamadou MBodj met tout le poids de sa longue expérience clinique dans l’explication de cette forme de mobilité et insiste sur le besoin de s’éloigner du groupe perçu comme un frein à la réalisation de soi. Ce livre prête attention aux identités primaires autour desquelles les individus se regroupent et aux ressources dont ils disposent pour s’adapter à la modification/restructuration des rapports sociaux. Sur ces questions, Tarik Dahou, Awa Ba et Thomas Fouquet apportent un éclairage original. L’examen de la question des transferts financiers pose celle des apports des migrants dans le développement local. Mohamadou Sall, Hamidou Dia et Pape demba Fall répondent à cette question à partir d’études menées à Ouro Sogui, Thiodaye et cinq villages wolof du Nguenar. A la suite de certains chercheurs qui se sont penchés sur la question, ils ont tenté de rompre avec la vision véhiculée par les travaux qui ont bricolé une image faisant des migrants les acteurs majeurs du développement local. Aly Tandiang s’est intéressé aux migrants détenteurs d’un capital scolaire ou professionnel qu’il décrit jusque dans leur manière de ‘frimer’ ou de ‘faire le malin’. Alfred Inis Ndiaye insiste sur le fait que différentes communautés établies au Sénégal en général et à Dakar, en particulier, vivent ensemble en paix.  
Cependant, Ndiaye se demande si cette ville pourra continuer à garantir la paix et la sécurité des étrangers qui y résident en raison des tensions économiques et sociales qu’on y observe. Sylvie Bredeloup, en théoricienne et observatrice vigilante des migrations sénégalaises, propose une contribution remarquable consacrée aux commerçants chinois de Dakar.Ce livre qui se singularise par la sérénité de l’écriture est un outil de référence pour comprendre les principaux défis auxquels le Sénégal fait face. Il propose des connaissances et des pistes de décision ou d’actions pour ceux qui, à des degrés divers, participent à la construction de l’avenir du Sénégal. A ce titre, il alimente la réflexion sur ‘l’art de gouverner’ le Sénégal mais aussi les pays confrontés aux mêmes questions. Ce livre d’une grande richesse de réflexions pertinentes mérite d’être lu attentivement par les chercheurs africains.  
Amady Aly DIENG  
L’OFFICE : 
Enseignement  
Vingt jours auront suffi à Laye door mu dannu pour jauger le mécontentement des Sénégalais. Qui l’expriment par des huées et des brassards rouges. Ou même des jets de pierres, quand on les provoque. Une forme de protestation pourtant enseignée par le père de Karim Sagne lepp qui, lui aussi, en a pris pour son grade. Comme quoi, le charmeur du serpent est souvent la première victime de son reptile. Maintenant reste à vérifier si ces jets de pierres, huées, brassards rouges sont seulement synonyme d’avertissement ou de rejet total… Tout sera clair, le 22 mars au soir.  
( Mor Todjangué )  
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 22.03.2009
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