Appel aux citoyens !
Puis-je m’adresser plus particulièrement aux citoyens épris de justice et de liberté, beaucoup d’entre nous avons constaté que la démocratie et l’Etat droit sont menacés dans notre cher pays.
Je ne saurais assez insister sur l’importance de la démocratie et de la liberté et plus particulièrement de la liberté de la presse.
Nous devons constater que les attentats contre les libertés sont monnaie courante dans notre pays depuis l’avènement de l’Alternance, pardon de «l’alternoce» et du projet de dévolution monarchique du Pouvoir.
Les attaques contre les médias privés menacent les principes fondamentaux de notre République à savoir liberté et justice. Hier, c’étaient les journaux L’As et 24 Heures Chrono, aujourd’hui, c’est au tour du groupe walfadjri. Hier, c’était Madiambal Diagne et El Malick Seck, qui ont injustement subi la rigueur de la «Justice». Aujourd’hui, ce sont les correspondants locaux de médias privés de la place. Hier, c’étaient Kambel Dieng et Kara Thioune qui avaient croisé le chemin des Forces du «désordre», qu’en est-il des agresseurs de Talla Sylla ? Qu’en est-il des assassins de Balla Gaye, Sina Sidibé ? Et j’en passe.
Demain, ce sera tout simplement le peuple sénégalais qui sera soumis à un despotisme outrancier. Et là, chers compatriotes, ce sera un point de non retour.
Nous devons comprendre que la liberté est un combat permanent sans relâche. La liberté, c’est toujours une conquête permanente car elle s’use si on ne s’en sert pas.
Aujourd’hui, le mot justice est un vain mot au Sénégal de wade. L’impunité, un credo de gouvernance.
Ceci menace le contrat social qui nous lie tous. Nous avons décidé de confier notre part de liberté à une entité abstraite qui doit protéger tous contre tous. Aujourd’hui, c’est cette même entité c’est-à-dire l’Etat qui fait la promotion de l’impunité, qui nous menace directement. Il use de la violence «légitime» pour terroriser les citoyens. Sinon comment expliquer que ceux qui «croquent» du journaliste trouvent toujours protection auprès des autorités ?
Allons citoyens épris de justice du Sénégal ; formons nos bataillons pour dire non !
Oui la liberté a un prix ! Mobilisons-nous pour que cesse l’injustice. Mobilisons-nous pour désaliéner notre Justice et notre Police.
Il faut que dans notre République, celui qui est appelé à faire appliquer les lois le fasse si parfaitement que bourreaux et victimes s’arrêteront un jour pour dire : ici, vécut un grand serviteur du peuple qui fit bien son travail.
La presse est dans la démocratie ce que la lumière est dans le noir sombre de la Senelec.
Debout frères voici les vautours qui veulent tuer ma voix, briser ma plume, aliéner mon peuple et le transformer en sujet dans une monarchie-despotico-oligarchique.
Devant la violence d’Etat, la réponse c’est la violence civile et nous ne voulons pas de cela pour notre mère patrie, le Sénégal. La seule chose qui vaille, c’est la Justice et la liberté pour tous dans un esprit de tolérance et de respect.
Il faut mettre fin à la loi du talion sinon, la loi du talion mettra fin à notre unité nationale et à la stabilité de notre pays que nous aimons sans limite.
«Sans la liberté de blâmer, il n’y a point d’éloges flatteurs», et ça, nous y tenons pour un Sénégal libre et prospère.
Pape Bocar DIALLO - Etudiant en Droit Sciences politiques et sociales Université Paris 13