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APS : Lundi 9 Nov 2009
Baïdi Agne : ’’ Pas de Stratégie de croissance accélérée si la question de l’énergie n’est pas réglée’’
Dakar, 9 nov (APS) - La Stratégie de croissance accélérée (SCA), mise en œuvre par le gouvernement sénégalais, est ’’vouée à l’échec’’ si la question de l’énergie n’est pas réglée, a déclaré lundi à Dakar le président du Conseil national du patronat (CNP), Baïdi Agne.
’Nous ne pouvons pas dégager une Stratégie de croissance accélérée si la question de l’énergie n’est pas réglée’’, a notamment dit M. Agne lors d’une rencontre entre des représentants du patronat et le président du Conseil économique et social (CES), Ousmane Masseck Ndiaye, à la Chambre de commerce.
‘’Depuis que la SCA a été mise en place, le Sénégal a eu des taux de croissance de plus en plus faibles. Donc nous n’avons pas accéléré, au contraire nous avons décéléré’’, a déploré Baïdi Agne qui lie ces performances aux problèmes énergétiques.
M. Agne, représentant du patronat au Conseil économique et social, a par ailleurs rappelé le sens de sa présence dans cette institution, réagissant ainsi aux préoccupations exposées par ses pairs au président du CES.
‘’Si nous sommes au CES, ce n’est pour une promenade, a-t-il expliqué. Mais c’est pour faire des observations valables, pour que le gouvernement et le président de la République prennent en charge les préoccupations soulevées et pour que nous puissions aller de l’avant.‘’
Selon Ibrahima Ndiaye, membre du CNP, le secteur privé perdait 100 milliards par an depuis 2000 à cause du manque d’infrastructures et des difficultés dans la distribution de l’énergie.
’’L’énergie est trop chère pour les entreprises sénégalaises. Nous ne pouvons pas créer et vendre tant que nous ne pouvons pas avoir assez d’énergie’’, a-t-il souligné.
Le transport a aussi été évoqué par les organisations patronales qui demandent à l’Etat de faire des exonérations pour permettre le renouvellement du parc des gros porteurs.
A ce propos, le président de la Chambre de commerce de Dakar, Mamadou Lamine Niang, a dit qu’au Mali en plus des exonérations le gouvernement a ouvert une ligne de crédit (moins de 2 % du taux d’intérêt) pour toute acquisition de gros porteurs.
Babacar Ndiaye de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) a pour sa part soulevé le problème de financement dans leurs entreprises, en invitant les autorités à mettre en place d’autres types de financement, notamment le crédit bail.
’’Le secteur privé informel risque de disparaître si l’Etat n’intervient pas’’, a de son côté averti Ibrahima Lô, membre de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS).
Auteur: ASB/ADC