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Les 3
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quelle pertinenc
l’irresponsabili
apocalypse
que force reste
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régime libéral
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AU -D E L A
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l'ivresse du pou
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mendicité
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Une « curiosité
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courage politiqu
Quel candidat
AU NOM DU
TOURMENTE
totalitarisme
E R R E U R
Collectivités Lc
un prix à payer
Rompre enfin
que la LUMIERE
trop c’est trop
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Karim Méga Watt
IGNORANCE
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Machiavel
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CONFLAGRATION
TRAGEDIE
la montagne
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SORTIE
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que faire ?
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TRIBUNAL
Faillite
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L’élection prési
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Et si le préside
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LA METHODE
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le Sénégal méri
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Macky Sall :
Bennoo : tout ça
Mauvais présage
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contentieux cons
Candidature de
candidat consen
Macky
incertitudes
le Sénégal tombe
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Mes chers compat
Le vieillard et
L' IMPUNITE
DRAMATIQUE
le 23 décembre 2
Violences scolai
dernier combat
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IMPROBABLE
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Emploi au Sénéga
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Nihil Obstat
Département d’Et
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A S S U M E R
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S T O P
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SE L E V E R
Le bien public
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à feu et à sang
T E N S I O N S
Qu'avons-nous fa
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WADE (KARIM)
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Wade attend les résultats des Assises

qui vénère le prince plaît au roi ! 
ASSISES NATIONALES : Termes de Références amendées  
09-06-2008  
CONTEXTE Tout le monde sait que le Sénégal traverse une période difficile de son histoire. Dans la plupart des domaines de la vie nationale, les fruits de l’alternance démocratique n’ont pas tenu les promesses des fleurs du 19 mars 2000. Aux contentieux politiques d’ordre institutionnel ou électoral viennent s’ajouter les difficultés croissantes de la vie quotidienne, dominées par une misère et un chômage endémiques, une inflation galopante et des pénuries de toutes sortes. Face à cette crise multidimensionnelle aux conséquences imprévisibles, l’inquiétude et le désarroi se répandent, tandis que chacun s’interroge avec perplexité sur l’avenir.  
L’acuité des problèmes de survie du plus grand nombre et l’accumulation des périls à l’horizon, exigent de l’ensemble des forces vives du pays une réflexion collective, une mobilisation massive et une action pacifique mais résolue.  
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PROPOSITION DE RESOLUTION DES ASSISES NATIONALES  
09-06-2008  
Nous, organisations parties prenantes à la tenue des Assises Nationales du Sénégal,  
• Considérant l’urgente nécessité de remobiliser et de mettre en synergie toutes les forces vives de la Nation face aux multiples et complexes crises (économique, politique, sociale) et défis (restauration de la République, consolidation de l’unité nationale) que connait actuellement le Sénégal,  
• Tenant compte d’un besoin fortement exprimé d’asseoir la concertation comme mode privilégié de gestion des problèmes du pays  
• Conscientes de l’engouement suscité au sein de la Nation par le rétablissement du dialogue national en vue d’une meilleure prise en charge des destinées de notre pays,  
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Assises Nationales - Comité ad hoc - Projet de Chronogramme indicatif  
09-06-2008  
Le chronogramme daté de déroulement des Assises ne pourra être élaboré et proposé que par le bureau des Assises ; en effet, il faudra nécessairement concilier plusieurs paramètres. Il faudra simplement éviter, tout à la fois, l’enlisement qui va engendrer la démobilisation et la précipitation qui va aboutir à un travail bâclé.  
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Organisations parties prenantes aux Assises Nationales  
09-06-2008  
Les syndicats  
1. Syndicat des Corps Emergents de l’Enseignement du Sénégal (SCEMES)  
2. Syndicat des Agents des Impôts et Domaines (SAID)  
3. Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication Sociale (SYNPICS)  
4. Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS)  
5. Syndicat Autonome des Enseignants du Sénégal (SAES)  
6. Confédération des Syndicats Autonomes (CSA)  
7. Syndicat des Agents de Gardiennage (SAGAS)  
8. Union Démocratique des Enseignants (UDEN)  
9. Organisation des Instituteurs du Sénégal (OIS)  
10. Union National des Syndicats Autonomes du Sénégal (UNSAS)  
11. Syndicat Autonome des Travailleurs des Universités (SATUC)  
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PENDA MBOW : Du bien-fondé des Assises nationales  
09-06-2008  
Lorsque le colonisateur français termina la pacification de ce qui deviendra le Sénégal « moderne », il implanta les institutions du XIX es de son pays : l’Etat jacobin avec les idéologies de l’Europe industrialisée (socialisme, libéralisme, marxisme léninisme) et les partis politiques sans les deux phases essentielles à l’évolution de sa société. Les idéologies sont mortes avant qu’on ait véritablement réglé les questions liées à ces phases. De quoi s’agit t-il ?  
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Assises nationales - Eléments pour la mise en œuvre des processus de consultation et de dialogue  
09-06-2008  
Contexte et justification  
Pour aider notre pays à sortir d’une série d’impasses, la convocation d’Assises nationales a été retenue comme solution concertée de sortie de crise. Les TdR de ces Assisses Nationales du Sénégal posent que « l’acuité des problèmes de survie du plus grand nombre et l’accumulation des périls à l’horizon, exigent de l’ensemble des forces vives du pays une réflexion collective, une mobilisation massive et une action pacifique mais résolue ».  
Ces assises nationales ne doivent pas être un évènement de plus qui dérouterait plus encore les sénégalais, ni le fait d’élites sociales ou politiques dont les préoccupations apparaîtraient déconnectées de celles des populations. La viabilité et la crédibilité de l’initiative ne devrait pas dépendre du degré de prise en compte de ses résultats par le pouvoir en place.  
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Compositions Commissions Assises Nationales  
09-06-2008  
Commission scientifique - Momar Coumba Diop - Abdoulaye Bara Diop - Sémou Pathé Gueye - Dialo Diop - Ibrahima Thioub - Alioune Sall - Abdoulaye Elimane Kane - Pr Babacar Gueye - Mamadou Mbodj - Penda Mbow - Emmanuel Ndione  
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Assises nationales : Code de conduite  
09-06-2008  
Ce présent code de conduite est proposé pour d’abord et avant tout réguler les relations entre les différentes parties prenantes des assises nationales, ensuite servir de balise voire d’outil d’évaluation pour la mise en œuvre des conclusions et recommandations retenues par celles ci et constituer une référence commune permettant de mesurer les déviances et en cas de besoin de rectifier.  
Outre cette partie introductive il se constitue d’une première partie où il s’agit de décliner les valeurs principales qui le fondent, dans une deuxième partie les principes directeurs d’action des différentes parties prenantes, dans une troisième partie de la nécessité de mettre en place un comité d’éthique comme instance de veille pour l’application de ce code.  
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INTERVENTION DE AMADOU MAHTAR MBOW A L’OUVERTURE DES ASSISES NATIONALES  
03-06-2008  
Excellences, Mesdames, Messieurs, Mes chers compatriotes,  
Je voudrais vous dire, en tout premier lieu, combien je suis sensible à l’estime que vous avez pour moi et à la confiance que vous me témoignez en me demandant de présider les Assises qui s’ouvrent aujourd’hui. Je vous en remercie bien sincèrement. Je remercie aussi toux ceux, nombreux, qui ont répondu à notre invitation et qui se trouvent aujourd’hui dans cette salle.  
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Pour tous renseignements complémentaires :  
http://www.socialisme-republiquesn.org 
L’OBSERVATEUR : 
CONTRIBUTION GOANA : soit mais…………….. 
 
Article Par Amar Yaya Sall, Directeur Général des Domaines Agricole,  
Paru le Lundi 9 Juin 2008 
 
Dans nos deux précédents bloc poster sur le site d’Halai Maya (http://waxko-t-d.blogpost.com) nous avons débattu des enjeux du débat sur la famine et la nécessité d'avoir une approche efficace sur l'aide d'urgence au monde rural, aujourd'hui, nous allons nous intéresser à la grande offensive pour l'agriculture, la nourriture et l'abondance (GOANA) lancée par le Chef de l'Etat vendredi dernier.  
Disons le tout de suite, il faudrait désespérer des Sénégalais, s'ils n'arrivaient pas à un consensus et à un sursaut national autour de questions aussi essentielles que l'autosuffisance en céréales, en viande et en lait qui en définitive sont les objectifs de la GOANA.  
L'initiative est pertinente et vient à son heure, cependant, il faut aussi le dire pour la mettre en œuvre il faut un certain nombre de ruptures aux plans institutionnel, politique et comportemental.  
I. Au plan Institutionnel  
Pour une prise en charge de la GOANA, il est nécessaire de revenir au concept de développement rural, en mettant en place un ministère fort du développement rural. La mise en place d'un ministère d'Etat, ministère du développement rural serait un signal fort traduisant la volonté de mettre ce ministère dans une posture permettant une mise en synergie des agriculteurs et éleveurs avec toutes les composantes du développement rural telles que l'hydraulique, l'énergie, les infrastructures, les collectivités locales, pour ne citer que ceux là.  
En plus de l'érection d'un ministère d'Etat, ministère du Développement rural, il faut restituer aux sociétés régionales de développement rural (SRDR) leur vocation originelle. Les SRDR devront fonctionner comme les prolongements du ministère d'état, ministère du Développement rural sur le terrain. Pour éviter la cacophonie, les rivalités paralysantes, et la duplication de structures, les SRDR seront le creuset où s'opèrent la fusion et la coordination entre toutes les structures et compétences impliquées dans la mise en œuvre de la GOANA sur son territoire. Avec des SRDR performantes, fonctionnant sous l'autorité directe du ministère d'état ministère du développement rural, il ne sera pas utile de créer une agence pour la vallée ou quelque autre région naturelle de notre pays.  
II. Au plan politique  
Pour que la GOANA atteigne ses objectifs, il faut que l'état du Sénégal traduise en acte sa volonté politique par :  
a) L'adoption des décrets d'application de la loi d'orientation agricole  
b) La détaxation totale de tous les intrants agricoles (gasoil, engrais, produits phytosanitaires, herbicides, semences) pour une période de 5 ans  
c) La réorientation des subventions pour qu'elles aillent aux producteurs plutôt qu'aux fournisseurs d'intrants et services  
d) La mise en place d'un système de crédit agricole non spéculatif, pro-producteur et pro-développement  
a) L'adoption des décrets d'application de la loi d'orientation agricole Pour récolter les retombées de la loi d'orientation agricole, il est urgent d'adopter les décrets d'applications. L'adoption des décrets d'application est d'autant plus urgente, qu'ils participeraient a la prise en charge au plan législatif de certains préalables nécessaire a la mise en œuvre victorieuse de la GOANA.  
b) La détaxation totale de tous les intrants agricoles (gasoil, engrais, produits phyto, semences) pour une période de 5 ans  
« Put the money, where your mouth is ( mettre l'argent ou notre discours est)» comme disent les Anglophones. Le Cadre national de Concertation du Ruraux du Sénégal (CNCR) a bien raison de rappeler a chaque fois que l'opportunité se présente l'extrême biais de l'état du Sénégal en faveur des citadins dans la répartition des subventions.  
Dans nos estimations seulement moins 30% de l'enveloppe globale de subvention consentie par l'Etat sont censés aller vers les ruraux qui représentent au moins 65% de notre population.  
Pour un début de réparation de cette injustice, et pour booster la production nationale et faire de l'agriculture une grappe réelle de la croissance accélérée, nous proposons une détaxation totale de tous les intrants agricoles sur une période minimale de 5 ans.  
c) La réorientation des subventions pour qu'elles aillent aux producteurs plutôt qu'aux fournisseurs d'intrants et services L'état consent des efforts énormes, qui cependant dans la réalité enrichissent plus un petit groupe de fournisseurs et prestataires de services (moins d'une dizaine de personnes) qu'ils ne servent les millions de ruraux. A titre d'exemple, la subvention de 70% consentie par l'état sur les engrais est plus que suffisante pour offrir gratuitement les engrais aux agriculteurs. De la même manière que l'Etat va appuyer la consommation en subventionnant les centrales d'achat et les magasins témoins, il pourrait, pour appuyer les producteurs, financer des centrales d'achat d'intrants agricoles et des magasins témoins pour la distribution des intrants. Des structures comme le CNCR et le mouvement citoyen Autosuffisance Développement Intégration (ADI) pourraient y aider.  
d) La mise en place d'un système de crédit agricole non spéculatif, pro-producteur et pro-développement<>P La Caisse Nationale de Crédit Agricole ne joue pas du tout son rôle d'accompagnement de l'agriculture Sénégalaise. Elle refuse à l'exception du riz, et du coton de financer l'essentiel des autres spéculations. A titre d'exemple, il ne viendra pas à l'esprit d'aucun paysan de la vallée de solliciter un financement pour les cultures de décrue ou les cultures sous pluie. La CNCA ne finance pas la culture de gombo, de piment, de souna, de niébé, de patate, la liste est infinie.  
La CNCA a son calendrier qui n'est pas celui du producteur. Pour que les autres banques suivent, il est du devoir de la CNCA de montrer la voie.  
Ce n'est pas acceptable et surtout ce n'est pas compatible avec la GOANA. Le système de crédit agricole doit être pro-production et pro-producteur. Il doit appuyer tous les programmes en particulier ceux qui vont dans le sens de la réalisation de l'autosuffisance alimentaire.  
III. Au plan comportemental<>P La réalisation des objectifs de la GOANA passe par un changement de mentalités et de comportements a tous les niveaux, en particulier au niveau des autorités étatiques et politiques, des organisations paysannes et de leurs leaders, des structures et agents d'encadrement du monde rural, et enfin des ruraux eux-mêmes.  
Tous les acteurs doivent comprendre qu'aucun acteur a lui tout seul quelle que soit sa puissance ne peut s'en sortir. C'est un travail d'équipe, et chaque maillon est indispensable.  
➢Les autorités étatiques ont l'obligation d'écouter et de prendre en compte ce que les ruraux et leurs organisations pensent. Comme le dit si bien ce proverbe Pulaar « nde wutte fonndatee e jullaare, yoo taw joom mum tawaaka » (pour prendre les mesures de quelqu'un sur un tronc d'arbre, il faudrait au moins avoir l'excuse de l'absence de ce dernier). Les ruraux sont là et bien présents par leurs organisations dont le CNCR est l'une des émanations les plus crédibles.  
➢Les organisations paysannes et leurs leaders en particulier doivent refuser d'être otages du court terme, de la facilité et du catastrophisme pour porter les intérêts durables de leurs mandants. Nous le disons parce que convaincus que les ressources de l'Etat ne sont pas infinies et qu'il n'y a pas de « free meal » (rien n'est gratuit, il y a toujours quelqu'un qui paie pour le repas). Dans nos deux précédents blog, nous avons illustré notre propos dans l'analyse faite des enjeux du débat sur la famine et sur l'aide au monde rural. Tous ceux qui connaissent réellement le monde rural et qui sont de bonne foi savent qu'il y a des endroits ou :  
- Il n'y a pas eu de récoltes du tout  
- Il y a eu très peu de récoltes  
- Il y a eu des récoltes records (cultures de berges, cultures de décrues, cultures sous pluies (même des cas de double culture sous pluie), cultures irriguées.  
Faire comme si tout le monde était sinistre dans le monde rural, n'est ni patriotique, ni responsable. Mieux une telle attitude entraîne une distraction donc un gâchis de ressources qui ailleurs auraient produit des résultats plus durables et plus en adéquation avec les besoins réels des ruraux. Ce pays est le nôtre, avec l'aide de Dieu dans 6 mois nous serons là et il nous sera loisible de regarder dans le rétroviseur et de dire que finalement la famine était une fable.  
Les structures d'encadrement rural et leurs agents doivent se comporter➢ plus en serviteurs qu'en patrons des ruraux qu'ils sont censés servir. Ils doivent écouter et apprendre auprès des ruraux plutôt que de se comporter en détenteurs exclusifs de solutions. Ils doivent alléger à défaut de supprimer leurs approches bureaucratiques et faire preuve d'initiative, de créativité et de flexibilité dans la mise en œuvre de la GOANA. Ils doivent comprendre et s'approprier les objectifs et l'esprit de la GOANA et non pas s'attacher à sa lettre. Nous avons vécu sur le terrain l'expérience d'agents d'encadrement ou d'agents de l'administration qui après avoir distribué des motopompes censés être utilisés immédiatement dans le programme autosuffisance en riz ont bloqué des accessoires essentiels sous prétexte qu'ils n'en avaient pas suffisamment pour tout le monde. C'est un peu comme un médecin qui refuse de traiter 10 malades parce qu'il n'aurait de traitement que pour 4 patients. C'est simplement stupide !  
➢Les ruraux aussi doivent changer de comportements. Il faut mettre fin au misérabilisme, à l'assistanat et autres stratégies de non-paiement des dettes qui justifient souvent les alertes fantaisistes ou l'exagération des périls différents périls (déficit pluvial, criquets, oiseaux, etc.…).  
Il faut permettre aux terres d'être exploitées par ceux qui peuvent les mettre en valeur suivant des formules qui préservent les intérêts des autochtones (Partenariat, Build Own, Operate and Transfer (BOOT), location etc.). Nous reviendrons dans un autre blog sur les questions foncières pour expliciter notre approche. Il faut aussi développer le reflexe de l'anticipation par une meilleure préparation et planification des activités productives.  
La GAONA est une excellente initiative, elle peut être une partie importante de la solution des problèmes de notre pays. Comme disait un illustre guide religieux, l'Imam Mamadou Cina Sow de Pikine, « ku ma naxee kaay jaamu Yalla, ma nanngu (qui m'invites à suivre Dieu, même si son intention est de me duper, je répondrais) », nous aussi même si cela devait être une duperie, nous accepterons volontiers de répondre présent dans la mise en Œuvre de la GOANA, parce que encore une fois l'autosuffisance en céréales, en viande et en lait en vaut la peine.  
 
 
 
DANGER DE FAMINE MONDIALE LETTRE A MESSIEURS BAN KI-MOON ET JACQUES DIOUF, SECRETAIRE GENERAL DE L'ONU ET DIRECTEUR GENERAL DE LA FAO 
 
Article Par Amadou Lamine Sall
poète
président de la ma,  
Paru le Lundi 9 Juin 2008 
 
Il existe nombre de faits et d'évènements qui, au quotidien, selon nos sensibilités et nos préoccupations, nous bouleversent dans l'actualité douloureuse de notre monde. Des femmes, hommes et enfants éprouvent chaque jour de la peine à survivre. Des êtres chers nous quittent. Des prisonniers croupissent dans des geôles et traités au mépris du droit, de la dignité humaine. Des religions sont profanées. Des hommes libres qui cherchent à vivre et à protéger leur intégrité et celle de leur famille sont pourchassés, humiliés aux frontières et à l'intérieur de pays d'où ils espéraient bâtir un avenir, si modeste soit-il. Des peuples, que l'histoire, depuis Sumer, a unis autour des mers et des montagnes, s'entretuent dans la passion et une haine sans nom. Les riches ferment leurs portes. Les pauvres semblent attendre un Dieu qui n'arrive pas. Des millions de personnes se réveillent avec moins d'un centime par jour, sinon les poches vides, et certains n'ont même plus de poches. La mondialisation se « tribalise » chaque jour sous nos yeux. Je suis bouleversé par les injustices de notre siècle. Si l'on y prend garde, l'humanité vivra un des siècles les plus cruels de son histoire. Le réchauffement climatique et les dérèglements des systèmes écologiques qui en résultent présagent d'un inquiétant avenir. La faim et la précarité de l'existence sont comme une armée invincible. Il faut agir. Par ailleurs, la libéralisation de l'économie mondiale semble tellement avoir accentué les déséquilibres et les échanges mondiaux, qu'il faut mettre en place, sous l'égide de l'Onu, un Observatoire International de Maîtrise et de Régulation des cours des marchés mondiaux. Il s'agirait d'une haute instance de décision d'experts mandatés par le Conseil de Sécurité, jouissant d'une large autonomie, dont les arrêts ne seraient soumis à aucun veto et applicables sans recours par les Etats. C'est d'une dictature de justice des prix et des profits qu'il s'agit, avec des fourchettes et des moyennes à l'intérieur desquelles les Etats vendent, achètent, échangent. En somme, assurer une gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire. Tout le monde y gagnera. Il ne saurait y avoir de perdants lorsque le destin de l'humanité est menacé. Seront les gardiens de cette mesure, l'ONU, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International, l'Organisation Mondiale du Commerce, ainsi que la totalité des Grands Ensembles continentaux, régionaux, sous régionaux. Les hommes politiques n'ont jamais été autant interpellés sur l'avenir des peuples. Leur responsabilité est colossale. Puissent-ils en mesurer l'enjeu. L'économie mondiale a besoin d'être régulée, disciplinée, encadrée. Elle est devenue une jungle. Notre civilisation ne peut pas être celle d'une jungle. La priorité et l'urgence du moment restent la gestion des stocks céréaliers mondiaux et la maîtrise des cours des produits pétroliers. Il y faudra de l'autorité et un grand sens de la solidarité. Est-il vraiment juste et sensé de laisser tout le monde faire ce que bon lui semble au regard de son seul profit, au détriment de la plus grande majorité des peuples de notre terre ? Une telle injustice conduit au chaos ! Les révoltes et les guerres naîtront désormais de la faim, de l'humiliation, de la privation. Le volume des budgets militaires devrait être reconsidéré au profit de l'agriculture. Le grand défi du 21e sera celui de l'alimentation. Par ailleurs, la recherche du travail et du gain l'emportera sur l'école. Si le premier métier que l'homme apprendra à sa naissance doit être celui d'apprendre à survivre d'abord, c'est-à-dire à trouver de quoi manger, où sera la place de l'esprit ? L'école ne doit pas mourir. Elle nous émancipe de la bête humaine. Auparavant, il faudra manger, ou s'alimenter plutôt; je ne dis pas se nourrir, car se nourrir constitue déjà un luxe. Chez nous en Afrique, l'espoir de nos braves paysans dépend presque totalement de la pluviométrie. On sait combien elle se fait rare. Sans pluie, pas d'agriculture, pas de récolte. Le manque s'installe vite si l'Etat n'anticipe pas la pénurie. Sur d'autres continents, l'irrigation assure une quasi relative sécurité alimentaire. Pour dire que selon les pays, ce n'est pas la même faim. Finalement, par-dessus tout, la réponse, la vraie aujourd'hui, se trouve dans ce que l'écrivain Jacques Fame Ndongo appelle si sarcastiquement : « la civilisation du ventre ».  
Monsieur le Secrétaire Général de l'ONU, Monsieur le Directeur Général de la FAO, acceptez que je puisse vous soumettre respectueusement cette humble contribution. Puissiez-vous mettre davantage toutes vos forces et votre action au service d'un monde qui, demain, aura moins à souffrir de l'injustice, de l'égoïsme et de la faim. Même si Dieu n'existait pas, tout n'est pas permis. C'est d'un nouvel ordre moral qu'il s'agit pour commander un nouvel ordre économique alimentaire mondial !  
DIX-NEUF MILLE (19000) ADHÉRENTS ET UNIVERSITÉ D'ÉTÉ DE LA "GÉNÉRATION DU CONCRET" EN AOÛT À PARIS SUR FOND DE CAFOUILLAGE AU PDS KARIM NOIE Me WADE EN FRANCE 
 
Article Par Bocar Alpha KANE (correspondant à Paris),  
Paru le Lundi 9 Juin 2008 
 
Pour son premier anniversaire, la Génération du Concret (GC) en France prépare une université d’été en août prochain sous la présidence de Karim Meissa Wade et Abdoulaye Baldé. Reconnue comme une association de droit français depuis le 7 juin 2007, la GC compterait 19 000 adhérents en France, selon Doudou Andy Ngom, membre du comité de coordination de la GC dont l’essor ne fait pas que des heureux.  
La section française de la GC est composée à l’origine par un groupe d’associations casamançaises en France, de Défi Horizon 2007 et de l’association les Amis d’Abdoulaye Baldé. «Notre mouvement est très bien structuré et bien organisé, avec des cellules partout», constate Doudou Andy, chef du service de presse de l’ambassade du Sénégal à Paris. Cet activisme sur le terrain politique est destiné à mener Karim Wade au palais, alors que l’opposition dénonce déjà le projet. « Le pouvoir en lui-même n’est pas encore un objectif. Notre mouvement travaille pour le Sénégal et son peuple pour trouver des solutions aux problèmes ». Et notre interlocuteur de citer «les réalisations de l’ANOCI » qui sont à mettre « à l’actif de la GC ». Pour lui, « les politiciens sénégalais sont des farceurs qui perdent beaucoup de temps dans des polémiques stériles. Comment par exemple Abdoulaye Bathily peut-il déclarer qu’Abdoulaye Baldé n’avait pas de voiture avant l’alternance ? Baldé avait un véhicule de service et une 4x4 à son domicile. Pensionnaire de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) à Paris, il avait une Mercedès 300 ».  
Forte massification ou grande manipulation  
La GC se veut un mouvement de masse, elle compte sur le lobbying et poursuit activement sa massification. Pour Doudou Andy, « le recrutement se fait ailleurs que dans le PDS ». Le député des Sénégalais de l’extérieur, M. Amadou Ciré Sall, précise qu’il n’est pas membre de la GC et dénonce « une confusion et un mélange de genre préjudiciable au parti». Selon lui, «Abdoulaye Baldé avait demandé que la GC recrute ses membres en dehors du Pds». Mais, il constate qu’ «ils (les responsables de la GC) ne peuvent pas trouver des membres ailleurs, surtout qu’ils sont divisés». C’est pourquoi le député met en doute les 19 000 membres annoncés par Doudou Andy. Pour Amadou Ciré Sall, «c’est prétentieux et fallacieux». Le député estime que «Abdoulaye Wade, secrétaire général national, doit clarifier la situation et dire si le parti doit exister ou disparaître au profit de la GC».  
S’agissant de la secrétaire chargée des relations avec les femmes à la fédération du PDS en France, Mme Athia Niang Aw, Doudou Andy indique qu’«elle a demandé à adhérer à la GC. Nous lui avons demandé de faire une déclaration pour annoncer son adhésion à notre mouvement. A ce jour, nous n’avons pas eu de réponse de sa part». Jointe au téléphone, Mme Aw, vice-consul du Sénégal à Paris, a précisé qu’elle est du PDS et entend y rester. Elle fait remarquer que «les membres de la GC sont tous du PDS» et que prenant part à leurs activités, elle « appartient de fait au mouvement». Mme Aw ajoute que « si la GC apporte un plus à la vision du chef de l’Etat, il est utile de travailler avec elle». Son positionnement est important, d’autant que plusieurs militants l’accusent d’en être le cheval de Troie au sein de la fédération PDS.  
Tension entre la Gc et les libéraux  
C’est pourquoi le forum économique du 14 juin organisé par l’association Paris Mboko, présidée par Mme Assi Sarr Diouf, a provoqué une levée de boucliers des femmes libérales, notamment Mmes Awa Hanne (sénatrice des Sénégalais de l’extérieur) Sokhna Awa Diop Mbacké et Coumba Touré. Le forum est organisé au moment où une délégation ministérielle séjournera à Paris pour expliquer la Goana. Les femmes libérales craignent une récupération politique de l’événement par leurs « ennemies » de la Génération du Concret, qui pourraient ainsi gagner le bénéfice de la gestion du projet en France, mais aussi au Sénégal. Elles estiment que les femmes de la Génération du Concret n’ont pas de base dans l’hexagone et veulent s’appuyer sur Paris Mboko pour montrer à la délégation ministérielle leur « représentativité fictive ». Face à cette suspicion, Mme Assi Sarr Diouf estime qu’«il n’y aura aucune récupération, parce que Paris Mboko est une association sans but politique. La gestion de ses projets l'a conduit à collaborer avec les autorités en place pour le bénéfice de ses membres et de tous les Sénégalais».  
Cette polémique illustre la tension entre les femmes du parti. Une tension entretenue par le statut de Mme Athia Niang Aw qui, selon les proches du député Amadou Ciré Sall, s’est auto-proclamée présidente des femmes libérales de France, alors que le poste n’existe pas. En réalité, elle est «chargée des relations avec les femmes» dans le bureau de la fédération. Interpellée sur la question, Mme Aw a démontré, avec des documents signés par Amadou Ciré Sall, qu’elle est bel et bien responsable des femmes libérales en France. Cela suffit-il ? Rien n’est moins sûr et la tension préfigure de chaudes empoignades.  
MARCHE DU FRONT SIGGIL SÉNÉGAL CONTRE LA VIE CHÈRE Affluence record à Kolda 
 
Article Par Souleymane SALL (correspondant à Kolda),  
Paru le Lundi 9 Juin 2008 
 
Un week-end rouge dans la cité de Koly Dado (Kolda), tous acquis à la cause du front « Siggil » Sénégal. La marche contre la cherté du coût de la vie, le Samedi passé, a drainé du monde dans la capitale du Fouladou. Dans cette marée humaine, toutes les couches sociales étaient représentées. On notait aussi la présence de Abdoulaye Bathily de la LD, Barthélemy Diaz du Ps, Pape Seck de l’AFP et Aly Aidar des écologistes.  
L’horloge indique 10 heures 30mn au rond-point de la brigade, quand la foule s’ébranle vers le centre ville, dénonçant la cherté de la vie et les dérives du régime libéral. Les Koldois ont répondu massivement à l’appel de Bathily et Cie. Selon une source policière, ils étaient plus de 800. Mais du côté du front « Siggil » Sénégal plus de 2000 personnes ont pris part à la marche. A côté des jeunes, des femmes, des syndicalistes, de la croix rouge, des personnes âgées, des militants de l’AJ/PADS il y avait des ténors des partis membre du front « Siggil » Sénégal comme A Bathily de la LD /MPT, Barthélémy Diaz du Ps, Pape Seck de l’AFP et Aly Aidar des écologistes. Sous bonne escorte policière, les marcheurs ont brandi des pancartes clouant au pilori le régime libéral. A leur arrivée aux environs de 12 heures et demi à la porte de la mutuelle des femmes, les marcheurs ont attentivement écouté les différents messages de leurs leaders politiques. Ainsi, au nom du front « Siggil » section Kolda, Boubacar Mané premier secrétaire régional du Ps a donné le ton. Dans sa déclaration, il a déballé toutes les dérives du régime d’Abdoulaye Wade. « La vie est chère ici, beaucoup plus qu’en Gambie. Le kg de sucre est à 300 francs, le litre d’essence à 625 francs et le pot de tomate de 5 kg à 1000 francs. Wade doit aller suivre des cours de gestion de l’Etat auprès de son homologue le Président Diammeh », a expliqué Aly Aidar. M. Diaz a aussi dit ses quatre vérités à Gorgui. Selon lui, Wade a trahi l’espoir du peuple qui l’a élu en 2000 et en 2007. Abondant dans le même sens, le professeur Bathily a traité Wade et Cie de prédateurs.  
TROIS CONFÉRENCES DE PRESSE EN QUATRE JOURS Misères intellectuelles et politiques du Pds en France 
 
Article Par Bocar Alpha KANE (correspondant à Paris),  
Paru le Lundi 9 Juin 2008 
 
Alors que dans l’Hexagone, la Génération du Concret est en passe de supplanter le Pds, les responsables libéraux lavent leur linge sale et étalent au grand jour leurs limites et leurs carences intellectuelles dans trois conférences de presse.  
Pitoyables. L’adjectif est sans doute faible pour qualifier les responsables libéraux en France. En effet, le parti est pris dans une série de convulsions qui sont la manifestation des divergences, mais aussi et surtout de la médiocrité générale des responsables. L’organisation de trois conférences de presse (en réalité des mini meetings) en l’espace de quatre jours, est le signe le plus évident de la pagaille qui règne dans le PDS. Tour à tour, les rencontres avec les journalistes ont eu lieu le mercredi 4 juin pour Mme Athia Niang Aw, vice-consul du Sénégal à Paris, le vendredi 6 juin, pour M. Amadou Ciré Sall, député des Sénégalais de l’extérieur et le samedi 7 juin pour M. Ousseynou Seck, coordinateur de la commission de relance et de redynamisation des jeunesses libérales en Europe. Au menu, règlements de comptes, la Goana et les Assises nationales. Les publics étaient différents et reflétaient les tendances, principalement pro Macky Sall et pro Karim Wade.  
Morceaux choisis  
Au PDS en France, il faut être le premier à défendre le Président, à réagir à l’actualité politique et donc se faire voir et entendre pour gagner des subsides, parce que le militantisme politique à la sénégalaise est plus lucratif que l’exercice d’un métier quel qu’il soit. Ce faisant, avec la précipitation, on oublie qu’il faut un argumentaire solide et cohérent pour intervenir sur certains sujets telles que la GOANA, ou encore les Assises nationales de l’opposition. C’est alors un festival de contradictions et de contresens du genre : «La Goana a été imaginée par le Président pour abréger les souffrances des Sénégalais», « les Assises nationales sont inutiles parce que le Sénégal va bien depuis que Abdoulaye Wade est au pouvoir», «la situation du Sénégal n’est pas dramatique, les Assises ne sont donc pas nécessaires et puis nous ne sommes pas au banc des accusés», « le mot Assises est un concept juridique qu’on ne peut utiliser n’importe où», «le président s’est rendu compte que nous importons plus de la moitié de nos besoins en riz, c’est pourquoi il a mis en place la Goana ». Après huit ans au pouvoir ! La liste des phrases de ce type est longue. Mais il sera difficile de faire mieux que Doudou Sidibé, éminent cadre de la Cellule Initiatives et Stratégies (CIS France) : «J’ai réfléchi comme un péripatéticien pour comprendre l’objectif des Assises nationales. J’ai même emprunté la cervelle de Platon pour comprendre, mais je n’ai rien compris».  
Conférences de presse sans contenu  
Les trois conférences ont donné lieu à un tir groupé très superficiel et sans consistance sur l’opposition et les Assises. Sur la Goana, ce fut partout la catastrophe. En résumé, tous les trois responsables libéraux se sont limités à exposer d’improbables principes du projet : les immigrés qui veulent investir peuvent écrire aux sous-préfets de leurs localités, les immigrés doivent apporter leur contribution à la réussite de la Grande offensive, etc. Aucun responsable libéral n’a pu donner des explications convaincantes et cohérentes sur ce projet. Seul le député Amadou Ciré Sall a reconnu qu’une délégation ministérielle est attendue à Paris le 13 juin prochain pour une tournée d’explication de la GOANA. Après son passage, la fédération prendra le relais pour sensibiliser les militants à s’investir pour la réussite du projet. A aucun moment dans le raisonnement des uns et des autres, on a laissé entendre que la GOANA s’adresse aux Sénégalais sans distinction aucune. Tout ce qui a été fait jusqu’ici en France est orienté vers le PDS et la Génération du Concret.  
LE REGARD DE FALLOU Entre goûts et dégoûts… 
 
Article Par Fallou Mbacké Diallo,  
Paru le Lundi 9 Juin 2008 
 
L’idéal se situe toujours dans l’absolu. Sous forme d’une pensée absolue, qu’aucune action ne peut prétendre réaliser. Mais qui, en tant que pensée de l’absolu, est toujours indispensable à toute pensée constructive, fondement de toute action efficiente. En démocratie, l’idéal se poursuit et se construit, entre autres, sur les sentiers, sur les chantiers du dialogue. Dans notre pays, au contraire, depuis quelque temps, s’élèvent de partout des monologues irréductiblement solitaires, inutilement incendiaires. On ne semble plus s’y accorder que sur la discorde. Une discorde si assourdissante qu’au coeur de la clameur des aboyeurs, la seule voix inaudible, est, paradoxalement, celle que tous auraient dû écouter et entendre, la seule légitime : celle du peuple. Au milieu de cette impertinente cacophonie, comme pour nous ramener à l’essentiel, les premières pluies tombent sur nos sols arides. Prenant au dépourvu des paysans totalement démunis. N’ayant plus ni graines à semer pour entretenir l’espoir, ni vivres pour survivre eux-mêmes dans l’espoir. Nos hommes politiques, pendant ce temps, repus et sans répit, nous inoculent leurs certitudes, qui ne sont jamais que la reformulation de nos propres incertitudes. Sous formes de discours dont la fonction anesthésiante n’a pour enjeu ni finalité que le pouvoir. A conquérir ou à conserver. Ainsi, lourdement «Assise» sur les libertés que lui concède la Constitution, l’opposition inaugure une réflexion en profondeur sur l’état de notre démocratie. Sans l’Etat et en marge de l’Etat. Exercice banal d’un droit banal. Qui, dans une démocratie véritable, aurait été perçu comme une de ces contradictions fondamentales dont Hegel dit que dans la marche de l’histoire, elles sont nécessaires à surmonter pour accéder à la vérité. Car, en démocratie plus qu’ailleurs, «Le chef est un homme qui a toujours besoin des autres». Mais, désormais, dans notre pays, suivant un manichéisme presque physiologique, l’altérité est une marque d’adversité. Si bien qu’en l’occurrence, «les autres», ce sont «ceux qui prennent par aux Assises». Et qui pour cette raison, «devront s’assumer comme adversaires du pouvoir d’Etat». En vérité, on devrait plutôt se demander qui sont les adversaires de la démocratie, qui sont les partenaires du peuple. Ce faisant, le pouvoir s’assumerait et assumerait pleinement et exclusivement les devoirs de sa charge en tant que pouvoir démocratiquement élu. Mais, hélas, depuis que l’opposition est «Assise», les libéraux sont debout. Raides dans leurs bottes libérales, réduisant toutes libertés à celles qu’ils refusent aux autres et s’autorisent à eux-mêmes en tant que pouvoir. Exclusivement. Faisant ainsi comme le renard de la fable. Qui, «(…) Mourant presque de faim, vit au haut d’une treille des raisins manifestement mûrs et couverts d’une peau vermeille. Le galant en eût volontiers fait un repas. Mais comme il n’y pouvait atteindre : ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats» ! Le même nihilisme sélectif inspire aujourd’hui la démarche des libéraux. Qui sillonnent le pays, exactement comme en période de campagne électorale. Pour, avec force arguments, démontrer que le Sénégal ne doit pas être «Assis», mais debout. Sans se rendre compte que l’idéal du développement ne se conquiert ni assis, ni debout, mais en marche. Et que c’est précisément à eux qu’appartient la prérogative d’initier la marche, de lui imprimer un rythme et d’en indiquer la direction. Mais, de plus en plus, nos dirigeants font comme si, une fois «Assis», notre pays ne se relèverait plus jamais. Pour marcher et réaliser son destin. Les populations quant à elles, dégoûtées par les agissements des politiques et assommées par le coût de la vie, entendent sans les écouter, toutes ces promesses. Qui, depuis celle du kg de riz à 60 francs et d’autres semblables, n’ont jamais réussi à changer le goût amer de notre vie. Si bien que finalement, sachant qu’en politique plus qu’ailleurs, «le goût est fait de mille dégoûts»…Sachant qu’au Sénégal depuis 2000, tous les goûts ont le goût fade de la politique, nous sommes depuis lors littéralement ballottés : entre nos propres goûts, dont nous avons définitivement fait le deuil, et les dégoûts que nous inspire le comportement dégoûtant de nos dirigeants. Entre des goûts auxquels on n’a pas accès, et des dégoûts qui, en permanence, le dégoûte de sa propre vie, que peut, que doit faire un peuple ? Entre goûts et dégoûts…  
LE QUOTIDIEN : 
Assises nationales : Chants de liberté 
«Ne voudrais-tu pas m’aider à chanter ces chansons de liberté ?  
Parce que tout ce que j’ai, ce sont des chansons de rédemption...»  
Bob Marley - Redemption song  
La défaite du Parti socialiste à l’élection présidentielle de mars 2000 a été généralement attribuée à son incapacité à résoudre deux questions majeures :  
- celle de la demande sociale pressante, malgré de réels efforts d’assainissement des finances publiques, selon les normes et désidérata des bailleurs de fonds ;  
- et celle de l’approfondissement de la démocratie, en dépit de l’adoption d’un Code électoral consensuel, qui avait permis à l’opposition de réaliser, vers la fin des années 90, des avancées certaines dans sa représentation au sein des institutions étatiques (Assemblée Nationale, Collectivités locales), lui permettant d’envisager très sérieusement l’alternance au sommet de l’Etat.  
Force est de reconnaître que la victoire de l’alliance électorale de l’opposition relevait davantage d’une volonté de mettre fin à quarante ans de règne socialiste que d’adhésion explicite à des objectifs programmatiques clairement déterminés.  
Le programme de la CA 2000 n’est-il pas resté jusque-là quasi-confidentiel, parce que la grande majorité de ses initiateurs semblait s’en être détournée, sur injonction du Président nouvellement élu ?  
Outre les manœuvres d’intimidation ou de corruption opérées contre tous ceux qui pensaient s’opposer au bon vouloir du Prince, n’est-ce pas parce que la quasi-totalité des acteurs du champ politique et de la société civile, (y compris d’éminents acteurs des présentes Assises) semblaient comme envoûtés par les combines du Président Wade, que le vote quasi-unanime de la Constitution du Président Wade (aux antipodes des principes d’approfondissement de la démocratie) lors du référendum du 07 janvier 2001 a été possible ?  
Est-il permis de penser que ce sont les quarante années de règne du Parti-Etat socialiste, auquel on militait moins par conviction idéologique que par opportunisme pragmatique, qui n’auront pas aidé à la différenciation idéologique au sein du champ politique sénégalais ? Cet état de fait n’a-t-il pas facilité le refus des autorités d’après-alternance d’opérer les ruptures nécessaires à la survie politique de l’Alternance, ce qui a brouillé les pistes, entraînant une absence de lisibilité des différents projets politiques en compétition ? Cela n’a-t-il pas ainsi permis la transhumance massive de responsables socialistes vers les prairies bleues ?  
Les vaincus du 19 mars 2000 ne pêchent-ils pas par excès d’orgueil, en ce qu’ils continuent de refuser de procéder à une autocritique sincère, en se réclamant de l’héritage Ups-Ps en faisant l’impasse sur le rejet, par le peuple sénégalais, des pratiques politiques du régime socialiste quarantenaire ?  
Les multiples retouches à la Constitution dans la période pré-alternance (amendement Niadiar Sène, érection d’un Sénat, suppression de la limitation des mandats présidentiels, défenestration de présidents d’assemblées nationales…) n’ont-elles pas constitué de mauvais exemples pour des politiciens mal intentionnés ? Le pouvoir wadiste n’est-il pas un bon élève du régime de Diouf, même s’il a beaucoup moins de génie?  
Les partis de l’ancien pôle de gauche n’ont-ils pas négligé leurs tâches d’éducation et de mobilisation des travailleurs et des masses populaires ?  
La dispersion des partis d’opposition n’a-t-elle pas favorisé le coup de force électoral de février 2007 ? Au bout de huit années de règne du Président Wade, qui était censé résoudre les questions liées à l’approfondissement de la démocratie et à la demande sociale, on se doit, à la vérité, de reconnaître que notre pays a reculé sur ces deux questions. S’y ajoute que des phénomènes tels que l’impunité des auteurs de crimes aussi bien crapuleux qu’économiques consacrée par la Loi Ezzan, la boulimie foncière, la discrimination entre religions et confréries, la violation des droits des travailleurs doublée de la corruption de certains leaders syndicaux, la destruction systématique de moyens de subsistance des couches les plus vulnérables (paysannerie pauvre, acteurs de l’économie populaire urbaine et informelle) et la création artificielle d’une caste de nouveaux riches ont conduit notre pays au bord de la désintégration sociale.  
Le mode de gestion autocratique des affaires de la Cité et la perte de confiance des acteurs politiques dans le processus électoral ne laissent entrevoir aucune perspective de sortie pacifique de la crise multisectorielle que traverse notre pays.  
Peu importe, par ailleurs, que la faute en incombe entièrement ou partiellement au pouvoir libéral. Ce qui compte, c’est qu’on rende au peuple sénégalais le droit - dans le pire des cas- de se tromper encore une fois, comme il l’a fait en 2000 en choisissant, en toute liberté, les programmes et les dirigeants qu’il pense aptes à, trouver une véritable solution de sortie de crise.  
C’est là tout le sens des Assises, qui, en privilégiant l’approche «bottom-up» (du bas vers le haut), font précisément des couches populaires les véritables arbitres du jeu politique face à une élite (partis politiques, société civile, ancienne et nouvelle générations…) qui porte une lourde responsabilité dans l’impasse dans laquelle se trouve actuellement notre pays et qui pense que l’heure de la rédemption a sonné !  
Moussa NGOM - Sicap Layène  
VOLTE-FACE - Me Wade sur les résultats des Assises nationales : «J’attends de voir ce qu’il y a d’original» 
Le président de la République maintient la position qu’il affichait vis-à-vis des Assises nationales. Il dit attendre de voir ce que les résultats de ces dits conclaves auront d’original.  
«A partir d’aujourd’hui, je vous promets que je ne parlerai plus d’eux (Ndlr : l’opposition significative et les autres participants aux Assises nationales).» Ainsi, a juré Me Abdoulaye Wade devant ses nombreux militants, par rapport aux acteurs des Assises nationales. C’était, avant-hier, à l’occasion de la 5e Conférence nationale de la Fédération nationale des enseignants libéraux. Une sortie qu’il était obligé de faire, justifie-t-il, parce que son parti «est agressé». Mais, cette dernière ( ?) sortie de Me Wade est, tout de même, différente de celles qu’il a faite, précédemment, à l’endroit des Assises nationales et des principaux leaders du Front Siggil Senegaal (Fss).  
C’est un Me Wade plus taquin et moins virulent, que d’habitude, que les gens ont découvert. Vautré dans son fauteuil en cuir, Me Wade a profité du discours de Bocar Sadikh Kane, maire de Guédiawaye, qui a tiré à boulet rouge sur «l’opposition boycotteuse» pour, lui aussi, se défouler sur celle-ci. D’abord, Me Wade pense que les termes de référence des Assises nationales ne sont rein d’autre qu’un «programme de l’opposition qui se cherche» en vue «des prochaines élections». Des termes de référence qui n’ont, à ses yeux, aucune importance puisque, ironise-t-il, ce document a été élaboré «par trois ou quatre bonhommes». Le pape du Sopi d’indiquer, d’ailleurs, que son gouvernement a des programmes sectoriels, «chaque ministre sait ce qu’il doit faire, où il doit aller». Par conséquent, ils ne vont pas se laisse «divertir», puisque les acteurs des Assises nationales ne proposeront rien, sauf qu’ils ne feront qu’en rajouter à ce que son gouvernement a déjà dit. Avant de se montrer prudent : «On verra bien. S’ils produisent un livre, ceux qui veulent en prendre connaissance, en prendront connaissance. Mais, moi j’attends de voir ce qu’il y a d’original par rapport à ce que nous (le chef de l’Etat et son gouvernement) faisons.»  
Une position qui est, de loin, différente de celle que le président de la République, à la veille des Assises nationales, à son retour du Japon, avait affichée. A cette occasion, Me Wade accusait vertement l’opposition «de vouloir le renverser» à travers ces Assises nationales. S’est-il rendu compte de la contre-productivité de ses attaques ou est-ce une nouvelle stratégie de communication ?  
Daouda GBAYA  
BONNES FEUILLES / PARUTION - Dr Mame Marie Faye révèle son long compagnonnage avec le Président Wade : Les crimes, trahisons et fin du régime libéral - L’émeute dans la ville 
Dr Mame Marie Faye a écrit un livre grave. Très grave. A certains endroits terrifiants. Un livre qui promène ses lecteurs dans les méandres de la vie de son vieux compagnon, Abdoulaye Wade, dont elle narre les tourments et les inquiétudes, la soif du pouvoir. La trame du livre est constituée des rêves prémonitoires d’une prêtresse dont les récits oniriques hantent les sommeils de Abdoulaye Wade, les dérives déroutantes aux cimes désenchantées d’un pouvoir «monarchisé» et corrompu, sur fond d’un agenda présidentiel, dans lequel, sa succession par son fils Karim Wade occupe la place principale. Mais, pour Dr Mame Marie Faye, qui prédit «la triste fin de Abdoulaye Wade et du régime libéral», la sentence est sans équivoque : «Le Sénégal ne se laissera pas brader par Karim Wade.» Après le rêve n°1 de la prêtresse, La traversée en bateau (le naufrage du Joola ?), nous vous proposons le rêve n°2 : «L’émeute dans la ville» et quelques petites perles du livre dont le principal défaut est le titre L’immolation par le feu de la petite-fille du Président Wade, qui ne résume pas la quintessence de l’ouvrage.  
(…)  
Dans ce rêve-ci, Madame X se trouvait sur une île, genre Gorée mais beaucoup plus grande. Les maisons, la plupart à un étage, étaient de style colonial, en briques rouges avec de vastes pièces, un plafond haut et un balcon extérieur. Sa maison à elle, du même style, était agrémentée d’un grand patio intérieur avec de belles plantes vertes. Les rues de la ville étaient recouvertes de larges pavés de pierre. Comme pour son premier rêve, Madame X était encore jeune dans celui-ci (la trentaine environ) et portait au début du rêve, une longue et large jupe rouge en coton avec des motifs imprimés ainsi qu’un chemisier blanc décolleté en coton avec des fronces autour du cou.  
Penchée à son balcon, Madame X admirait le spectacle de la rue, par cet après-midi torride, lorsque son attention fut attirée par une sorte de clameur venant du côté gauche de la rue. Elle tourna alors la tête et vit une foule immense à l’autre bout de la rue. Plus la foule avançait, plus la clameur se faisait intense et plus les personnages devenaient distincts. Elle demanda à un homme debout à côté d’elle sur le balcon, le pourquoi de cette marche et on lui répondit que c’étaient des paysans qui manifestaient parce que l’État voulait leur voler leurs terres et les exproprier et que s’ils se laissaient faire, ils n’auraient plus de terres à cultiver pour nourrir leurs familles. Madame X regarda alors avec beaucoup plus d’attention cette foule menaçante qui avançait le poing droit levé au ciel, en hurlant des slogans auxquels elle ne comprenait rien. Dans la foule, il y avait des noirs, des blancs et des métis, mais ce qui attira le plus l’attention de Madame X, c’était le meneur de la manifestation. Il s’agissait d’un jeune homme blanc, d’environ vingt-cinq ans, habillé d’un pantalon kaki avec des poches sur les côtés, portant un tee-shirt du même ton, mais beaucoup plus clair et des cheveux longs noués en queue de cheval sur la nuque. Il marchait en tête du cortège, était le plus virulent, mais surtout, il était dégoulinant de sueur à cause de l’effort qu’il déployait et aussi, de la chaleur ambiante.  
Arrivé au pied du balcon de Madame X, le jeune homme blanc se détacha de la foule, leva la tête et demanda poliment, tout en criant pour se faire entendre, si Madame X pouvait bien lui donner de l’eau à boire ; ce que cette dernière accepta de bon cœur. Elle descendit l’escalier, se dirigea vers le grand réfrigérateur qui se trouvait à droite dans le patio, en sortit une grande bouteille d’eau, prit un grand verre et se dirigea vers l’entrée de la maison où le jeune homme blanc l’attendait sagement sur le seuil. Elle lui servit deux verres d’eau d’affilée, qu’il but avec un réel plaisir; il remercia chaleureusement Madame X, en demandant que Dieu la bénisse et s’en alla en courant reprendre sa place à la tête de la manifestation. Madame X, toujours debout sur le seuil de sa demeure, la bouteille dans une main et le verre dans l’autre, regardait la manifestation s’éloigner sur sa droite lorsque brusquement, quelqu’un l’interpella d’un ton rude de la maison d’en face, juste de l’autre côté de la rue. «Eh, Madame X ! Eh là, Madame X !»  
Elle tourna la tête et c’est avec une immense surprise qu’elle te découvrit, toi, Abdoulaye Wade, le président de la République, debout sur le seuil d’en face, habillé d’une tenue africaine, pantalon large avec tourki, de couleur bleu clair et lui faisant impérieusement signe de venir te rejoindre sur le pas de ta porte.  
- Eh, Madame X ! Viens ici ! Allez, viens ! Viens ! Viens !  
Madame X déposa la bouteille et le verre au coin de sa porte et traversa la rue pour venir te retrouver. Comme dans le premier rêve, vous étiez de vieilles connaissances et le dialogue s’engagea à nouveau sur le seuil de ta porte.  
- Eh, Madame X, quelle surprise alors ! Mais qu’est-ce que tu fais ici ?  
- Mais Monsieur le Président, c’est ici que j’habite, la maison-là en face. Et toi, qu’est-ce que tu fais ici ?  
- Eh bien, cette maison-là est une résidence secondaire où je viens me reposer de temps en temps. Et dire que nous sommes voisins et je ne le savais même pas !  
- Moi non plus Président, je ne le savais pas, c’est vraiment une surprise pour moi.  
Pointant l’index vers Madame X, tu pris un air bourru pour lui sortir alors ce que tu avais sur le cœur.  
- Dis donc Madame X, je t’ai vu servir de l’eau à un des manifestants-là, pourquoi ?  
- Mais Président, cet homme avait soif, il m’a demandé de l’eau et je la lui ai donnée, répondit Madame X aussitôt sur la défensive.  
- Madame X, ces gens-là sont mes ennemis; tu vois bien qu’ils sont en train de manifester contre moi, donc il ne faut pas leur donner de l’eau.  
- Mais Président, j’aimerais bien savoir quel mal il y a à donner à boire à un homme qui a soif, même si c’est un mécontent qui manifeste contre toi, répliqua Madame X.  
Usant de ton expression favorite et de ta voix rocailleuse des mauvais jours, tu fis à Madame X le reproche suivant:  
- Eh ben que (7) Madame X, j’ai remarqué une chose d’ailleurs. Tu ne te mets jamais de mon côté, mais tu es toujours du côté de mes ennemis, j’aimerais bien savoir pourquoi tu fais ça hein ? Pourquoi ?  
Devant ce reproche qu’elle trouvait injuste et injustifié, Madame X sentit la moutarde lui monter au nez.  
- Tu sais, il ne faut pas me fatiguer hein! Tu as compris ? Il ne faut pas me fatiguer! Donner de l’eau à quelqu’un qui a soif, n’a jamais constitué un crime, même si c’est un manifestant. Maintenant, si tu le prends comme tel, c’est ton problème! répliqua vertement Madame X, en pointant ses deux index vers le haut et en les secouant énergiquement, puis en posant ses deux mains sur ses hanches tout en bombant la poitrine.  
Voyant que la conversation risquait de tourner au vinaigre, ce dont tu ne voulais, apparemment, pas, tu changeas littéralement de tactique et cherchas à calmer Madame X, en lui prenant le bras et en lui parlant cette fois gentiment.  
- Mais Madame X, toi aussi, il ne faut pas te fâcher, je plaisantais seulement avec toi en disant ça. Hein, d’accord, il ne faut pas te fâcher, hein? Bon maintenant, tu es mon invitée, on va monter et causer tranquillement à l’étage en bons voisins. Hein d’accord ?  
- Bon d’accord, dit-elle d’une voix plus calme, acceptant l’invitation.  
Il semblait évident que tu avais besoin d’elle. Madame X te précéda dans les escaliers et eut le plaisir de découvrir à l’étage, une vaste et très belle véranda. Celle-ci avait des murs droits sur trois de ses côtés, mais le quatrième mur, en face d’elle, était en demi-cercle et s’ouvrait largement sur une mer calme et d’un bleu d’azur. Les murs étaient décorés avec goût de masques africains et autres œuvres d’art et au milieu de la véranda, trônait une grande table ronde aux pieds sculptés.  
Il y avait déjà quatre personnes sur la véranda. A gauche, près de l’ouverture sur la mer, se tenaient debout deux personnes qui sont comme tes ombres et ne te lâchent jamais d’une semelle. Madame X fit un signe de tête dans leur direction en guise de salutation et ils lui répondirent. Sur la droite maintenant, se tenaient assis, en train de converser, une femme, ancien ministre et un ministre actuel, honni de tout le peuple sénégalais. Dans la réalité, Madame X ne connaît pas personnellement ces quatre personnes, mais elle les connaît de vue, par les médias, comme beaucoup de gens dans ce pays. Je ne citerai pas les noms de ces personnes ici parce qu’elles ne revêtent aucune importance aux yeux de Madame X et à mes yeux aussi. Les deux ministres écarquillèrent des yeux en voyant surgir Madame X avec toi sur ses talons et lui ils firent chacun un large sourire auquel elle répondit à peine et leur tourna aussitôt le dos, alors qu’ils se levaient pour lui serrer la main. Deux chaises sculptées se trouvaient face à face devant la table ronde. Tu invitas Madame X à s’asseoir sur la chaise de droite.  
- Voilà, Madame X, tu vas t’installer ici à l’aise en face de moi et moi je vais m’asseoir ici à ma place.  
- Merci Président.  
Madame X s’installa sur la chaise indiquée, tournant ainsi le dos aux deux énergumènes qui se trouvaient sur la droite et tu pris place sur la chaise de gauche. Mais chose étrange, Madame X se souvient parfaitement qu’au moment où elle s’est retrouvée assise sur la chaise, ses habits avaient changé et elle portait maintenant un ensemble jupe longue et veste en tissu jean avec chemisier bleu clair, alors qu’elle ne s’était pas changée. Cela fait partie du mystère des rêves.  
Sur la table ronde se trouvait une large corbeille dans laquelle trônaient une grosse pastèque et de belles pommes vertes qui semblaient très juteuses et croquantes et à côté, était posée une grande soupière fermée en émail bleu foncé. Tu invitas Madame X à manger des fruits.  
- Madame X, il y a des fruits-là, il faut te servir.  
- Ah, Président, c’est gentil, mais merci.  
Elle déclina l’offre bien qu’attirée par la beauté des pommes. La sentant sur la défensive, après la scène dont tu l’avais gratifiée sur le seuil de ta demeure au sujet de la manifestation, quelques instants auparavant, tu cherchas à l’amadouer en ouvrant la grande soupière dans laquelle reposait du pur lait caillé de vache, dont la simple vue était un régal et tu lui dis d’un air taquin.  
- Toi aussi Madame X, si tu ne veux pas de mes fruits, tu ne vas quand même pas refuser mon délicieux lait caillé, nak.  
- C’est bien Président, je vais prendre un peu de lait caillé.  
- Ah, voilà qui est bien, c’est mieux comme ça waye. Et tout heureux qu’elle ait accepté, tu lui servis de ta propre main, un grand verre de lait caillé à l’aide d’une louche et tu te mis à la regarder avec malice déguster son lait caillé.  
En fine connaisseuse, Madame X apprécia le lait caillé; elle sentait après chaque gorgée, le goût de la vanille et de l’eau de fleur d’oranger, ainsi que les grumeaux (ndialakhites) du lait caillé qui fondaient dans sa bouche.  
- Alors Madame X, mon lait caillé, il est bon, hein ?  
- Ah oui Président, ton lait caillé est délicieux.  
- Je te l’avais dit, mon lait caillé est super !  
Pensant que tu l’avais plus ou moins ferrée avec ton lait caillé, tu lui pris la main gauche entre tes mains pour lui demander une nouvelle fois, d’un ton mielleux, de venir travailler pour toi.  
- Bon Madame X, maintenant il faut qu’on parle sérieusement là, je voudrais vraiment que tu viennes travailler pour moi.  
Madame X retira aussitôt sa main gauche et posa le verre qu’elle tenait dans la main droite, avec son reste de lait caillé, en se disant intérieurement : «Je te sentais venir mon bonhomme, je te sentais venir. Je me disais bien que derrière toute cette gentillesse, il y avait quelque chose.»  
- Président, je t’ai déjà dit que je ne pouvais pas travailler pour toi, ce n’est pas possible.  
Tu lui pris les deux mains entre tes mains et lui dis d’un air suppliant.  
- Mais Madame X, toi aussi, j’ai besoin de toi, il faut venir travailler pour moi.  
- Vraiment je ne comprends pas. Tu as tous les gens que tu veux pour travailler pour toi, tu as même l’embarras du choix, donc pourquoi est-ce que tu insistes tout le temps pour que je vienne travailler pour toi , demanda Madame X, étonnée.  
- Mais c’est parce que j’ai besoin de toi Madame X.  
- Tu ne cesses de me demander de venir travailler pour toi, mais tu ne m’as même pas dit ce que je vais devoir faire pour toi, rétorqua Madame X, de plus en plus étonnée par ton insistance.  
- Ce que tu vas faire pour moi n’a aucune importance, l’essentiel étant simplement que tu veuilles travailler pour moi.  
Madame X essaya de retirer ses deux mains, mais tu les tins fermement entre les tiennes.  
- Président, tu sais bien que ce n’est pas possible, toi aussi, persista Madame X, en secouant la tête en signe de refus.  
Mais rien à faire, tu étais là, littéralement accroché à ses basques, ne voulant rien entendre de ce qu’elle te disait et continuant à la supplier d’accepter de travailler pour toi.  
Madame X ne voulait pas te le dire en face par politesse, mais elle ne cessait de penser en son for intérieur : «Mais décidément, le bonhomme-là, il commence à me pomper l’air sérieusement avec son obsession de travailler pour lui.»  
De guerre lasse, Madame X finit par te dire ceci.  
- Bon Président, je vais réfléchir à ta proposition et je te donnerai ma réponse après.  
- Ah, je savais bien que tu allais accepter. Le fait de me dire que tu vas réfléchir signifie déjà que tu as accepté de travailler pour moi et j’en suis vraiment heureux, lui répondis-tu en riant et d’un air réellement confiant et soulagé.  
Madame X continua de te regarder avec étonnement, mais dans son regard il y avait aussi une certaine tristesse, parce qu’elle savait qu’elle t’avait donné cette réponse simplement pour se débarrasser de toi, mais elle savait au fond d’elle-même, qu’elle ne changerait pas d’avis et qu’elle ne travaillerait pas pour toi. Madame X se réveilla assez intriguée cette fois-ci et quelque peu angoissée pour plusieurs raisons. D’abord par la longueur de son rêve. Ensuite par l’insistance que tu mettais dans le rêve pour qu’elle travaille pour toi, sans même lui préciser ce qu’elle devrait faire pour toi. II semblait que tu avais simplement besoin de l’avoir à tes côtés pour une raison connue de toi seul et que tu ne voulais pas dévoiler. Mais ce qui inquiétait le plus Madame X, habituée des rêves prémonitoires, c’était non seulement l’émeute dans la ville et te concernant, mais surtout les éléments nets et précis qu’elle avait vus dans le rêve. Il y avait les fruits dans la corbeille sur la table et plus que tout autre chose, il y avait ce lait caillé que tu lui avais si gentiment servi de ta propre main et qu’elle avait tant apprécié. Pour qui connaît la signification des aliments et surtout des laitages dans le rêve chez l’Africain, tout ceci associé à des troubles en ville dans le rêve, il y avait vraiment de quoi se poser des questions. Chez l’Africain, les aliments vus dans un rêve devant être la plupart du temps donné en sacrifice par l’intéressé et particulièrement, les laitages. Ceci étant, comme j’ai eu à le dire, des séquelles de notre culture animiste.  
Ce rêve étrange avec tous ses éléments très clairs sentait pour Madame X comme une sorte de message et elle décida après mûre réflexion, de laisser voir venir. Les mois passèrent faits d’une certaine angoisse qui commençait un peu à l’inquiéter. Et c’est dans cette atmosphère que survint le troisième rêve.  
Pourquoi le fils, Karim ? 
Abdoulaye Wade, le fait que tu veuilles léguer le pouvoir à ton fils, même si tu sais que cette manière de faire est anticonstitutionnelle, antidémocratique, amorale, impopulaire et te mènera à coup sûr à ta perte, s’explique, en fait, pour plusieurs raisons.  
1ère raison : Pouvoir échapper à des poursuites judiciaires certaines  
En effet, tu sais pertinemment qu’avec la manière dont le régime libéral a pillé les ressources du pays, mis l’économie à genoux, pillé les ressources foncières, bradé le patrimoine national, détourné les deniers publics et hypothéqué l’avenir des générations futures par un endettement colossal, n’importe quel régime, autre que le régime libéral, qui pourrait te succéder, serait obligé de vous demander des comptes et particulièrement à toi, chef. Ceci, non seulement pour asseoir sa crédibilité auprès du peuple, après tant d’années de désillusions, aussi pour chercher à récupérer l’argent des pauvres contribuables, ne serait-ce que pour remplir un peu les caisses que vous avez complètement vidées. Or tu ne voudrais pour rien au monde avoir à rendre des comptes au peuple, car tu imagines plus ou moins ce qui t’attend. Donc, il te faut pour assurer tes arrières et la tranquillité de tes vieux jours, quelqu’un de sûr, qui ne pensera jamais à te demander des comptes, parce que très proche de toi et aussi complice de tes malversations passées. Aussi, qui mieux que ton propre fils présente le profil de cet homme tant recherché ?  
La triste fin de Abdoulaye Wade et de son régime libéral 
Abdoulaye Wade, quoi que tu puisses faire, toi et ton régime libéral aurez une bien triste fin et ceci par ta faute. Tu as été trop loin dans le mal fait au peuple sénégalais pour pouvoir te rattraper maintenant. Et tout ceci est très triste, oui vraiment triste pour toi.  
Après vingt-six années passées dans l’opposition à te battre pour la liberté et la démocratie, le monde entier attendait de toi à ce que tu te comportes comme un Mandela ou un Sankara et non comme un Bokassa ou un Eyadema. Tu étais parti pour figurer au Panthéon des grands hommes et voilà que tu vas finir dans la fosse aux tyrans. Le pouvoir étant, par excellence, le lieu d’éclosion de tous les vices, ton pouvoir libéral a mis à nu chaque jour, une nouvelle facette de son visage hideux à la face des Sénégalais et à la face du monde. Sans aucun souci de ta renommée pour la postérité et sans le moindre souci pour ses habitants, tu as procédé méthodiquement à la destruction de ce pays qui est pourtant le tien. Abdoulaye Wade, je ne vais même pas m’amuser à vouloir passer en revue ici la liste de tous les dégâts que tu as commis en huit ans de magistère, je me contenterais simplement de me pencher sur les principaux méfaits qui vous ont conduit à amorcer aujourd’hui, votre descente aux enfers, toi et ton régime libéral. 
SUD QUOTIDIEN : 
ASSISES NATIONALES 
Cheikh Bamba Dièye donne le sens de la participation de son parti  
Par APS | | lundi 9 juin 2008 
 
La non-participation du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubel (FSD/BJ) aux Assises nationales pourrait être ‘’vraiment suspect’’, a déclaré dimanche son secrétaire général Cheikh Bamba Dièye qui a soutenu qu’il ne s’agit pas de faire le procès du pouvoir pendant cette manifestation, mais bien de tourner la page de 48 années d’une gestion ‘’qui n’a pas répondu aux aspirations des Sénégalais’’. 
’Le but de ces Assises et leur pertinence seraient qu’ensemble, nous puissions tourner une page, non pas les pages de huit années de gestion de l’Alternance (politique intervenue au Sénégal en mars 2000), mais les pages de 48 années d’une gestion qui n’a pas répondu aux aspirations des Sénégalais. Et je crois que c’est en cela que personne ne doit se sentir particulièrement ciblé’’, a-t-il déclaré au cours de ‘’Grand jury’’. 
‘’Nous ne pouvons pas, au niveau du FSD/BJ, cautionner une réflexion qui partirait de 2000. Cela voudrait dire que nous allons refaire les erreurs que nous avions faites en 2000. Parce qu’en 2000, nous croyons que le fait d’être contre Abdou Diouf était synonyme de probité, d’équité de bonne démocratie, de bonne tenue et d’une capacité à apporter des solutions aux problèmes des Sénégalais’’, a-t-il ajouté au cours de cette émission hebdomadaire de la Radio futurs médias (RFM, privée). 
Ce ‘’ne serait pas très sérieux’’ de répéter selon lui la même erreur qui consiste à dire : ‘’nous sommes contre Me Abdoulaye Wade (le président de la République), c’est pourquoi nous sommes justes, c’est pourquoi nous sommes bons’’. 
‘’Nous au niveau du FSD/BJ et dans notre perception des Assises, ce serait simplement un moment pour non plus s’intéresser aux groupes ou aux partis, qui ont eu successivement à gérer le pays, mais à une certaine manière de se comporter en société. Un problème qui caractérise l’homme sénégalais. Et quel que soit par ailleurs le groupe qui est au pouvoir, on risque d’avoir le même rendement’’, a-t-il précisé. 
‘’On ne peut plus se payer le luxe, du point de vue du FSD/BJ, de retourner dans la rhétorique politicienne. Ce que nous, jeunes qui venons dans la politique, exigeons de nos ainés, c’est qu’ils aient le souci du Sénégalais’’ afin ‘’que nous puissions ensemble au moins faire un virage au niveau des options politiques, que l’homme politique se distingue cette fois-ci par sa capacité à apporter des solutions’’ aux questions posées par la problématique du développement, a encore soutenu le secrétaire général du FSD/BJ. 
Les hommes politiques devraient être sentis ‘’non plus sur des réformes pour lesquelles ils sont eux les gagnants, mais qu’on les sente sur des directions et des tentatives de recherche de solutions qui vont apporter un mieux-être et un souffle de fraicheur et surtout un renforcement du pouvoir d’achat du Sénégalais lamda’’, a poursuivi Cheikh Bamba Dièye. 
’’Dès l’instant que nous parlons Assises, qu’est-ce qui est en jeu’’, s’est-t-il demandé. ’’C’est parce que certainement la manière dont nous sommes gérés aujourd’hui pose problème. La manière dont l’homme politique se comporte dans la République pose problème’’, a-t-il répondu de suite. 
‘’Le principe de la pensée unique n’est pas viable pour une nation qui a besoin de se consolider, qui a besoin de toutes les énergies pour aller de l’avant. A notre niveau et dans cette perception, comme c’est quelque chose d’inédit et qui a eu le mérite cette fois-ci d’aller au-delà des clubs politiques, il était intéressant pour nous’’ d’y participer, a fait valoir M. Dièye, qui est le seul député de son parti à l’Assemblée nationale. 
En cela, il s’agit pour le FSD/BJ de ‘’conforter ou confronter’’ ses idées et programmes ‘’à celles ou ceux des autres de la société politique et nationale’’. ‘’Il s’agit simplement de constater que nous sommes des acteurs du Sénégal et en tant que tels, nous avons le droit et surtout l’obligation de réfléchir surtout par rapport à la situation économique et à la crise que nous traversons aujourd’hui’’, a insisté le parlementaire. 
‘’Ne pas le faire (ne pas participer à ces Assises), pourrait être vraiment suspect au niveau des partis politiques tout au moins et de tous les acteurs qui se respectent dans la société sénégalaise’’, a-t-il dit. Il a fait observer que cette manifestation offre l’occasion d’une réflexion qui sera conduite ‘’de manière inclusive en descendant au niveau des collectivités locales à l’échelle départementale pour récupérer l’ensemble des solutions que peut apporter le Sénégalais lamda aux problèmes qu’il vit au quotidien’’. 
(APS) 
WALFADJRI : 
Amadou Ciré Sall, député des sénégalais de l'extérieur : ‘Le Pds ne doit pas minimiser les assises nationales’  
En conférence de presse vendredi dernier, entouré de sa garde rapprochée composée de la sénatrice Anne Awa Kane, de Coumba Touré patronne de la section libérale du XVIII arrondissement et Alioune Ndao Fall chargé de la communication de la Cis, Amadou Ciré Sall n’a pas fait dans la langue de bois sur la question des assises et de la Goana. Pour lui, les assises nationales doivent être prises au sérieux par le Parti démocratique sénégalais et ses alliés.  
 
(Correspondant permanent à Paris) - Si tous les responsables ou presque du Parti démocratique sénégalais (Pds) et de la Cap 21 raillent les ‘assises nationales’ lancées la semaine dernière par le Front Siggil Senegaal et une partie des organisations de la société civile sénégalais, ce n’est pas le cas d’Amadou Ciré Sall, député et secrétaire de la Fédération Pds de France. Lors d’un point de presse tenu ce week-end dans un hôtel parisien contigu à la Place de la République, à Paris, il a estimé que ces assises nationales doivent être prises au sérieux par les libéraux et leurs alliés. Notamment à cause des conséquences qui peuvent en découler. Et l’une de ses conséquences, c’est l’unité retrouvée de l’opposition autour d’un programme qui ne laisse pas indifférent les Sénégalais. D’ailleurs, il puise dans ses souvenirs pour mieux avertir ses ‘frères’ libéraux. ‘Quand, en 1998, on a réussi à organiser une manifestation contre Abdou Diouf, on avait réussi à rassembler toute l’opposition. Même Djibo Kâ était venu à Paris. Tout le monde sait ce que Diouf a dit à l’aéroport de Dakar quand il est rentré. Il a dit que ce n’était pas de la politique que l’on faisait, mais de la haine contre lui.  
Aujourd’hui, si le parti au pouvoir ne fait pas attention avec ces assises-là, cela peut être quelque chose de difficile pour nous dans les années à venir’, explique-t-il. C’est pourquoi le député des Sénégalais de l’extérieur estime que ‘le Pds ne doit pas minimiser les assises nationales’. D’ailleurs, ‘ceux qui les minimisent se trompent’, croit-il savoir. Il invite son parti et ses alliés à une réflexion beaucoup plus profonde. ‘C’est maintenant que nous devons approfondir la réflexion sur ces assises et tirer les enseignements de ce qui s’est passé pendant que nous manifestions contre Diouf au Palais Bourbon’, insiste-t-il.  
C’est le seul responsable libéral à avoir une telle opinion sur ce conclave des partis de l’opposition et des organisations de la société civile. Quand on le lui fait remarquer en insistant sur le pavé qu’il est en train de jeter dans la mare, il répond : ‘Ce que je dis là tout haut, beaucoup de gens au Pds le disent tout bas’. Soulignant que cela ne veut nullement dire qu’il est d’accord avec ces assises. ‘Cela ne veut pas dire que je suis d’accord avec les assises. Je les condamne. Je dis que les initiateurs des assises ont roulé Amadou Makhtar Mbow dans la farine. Ils ne lui ont pas dit pourquoi ils ont créé le Front Siggil Senegaal. Le Front Siggil Senegaal dit que Wade n’est pas un président légitime’.  
Si Amadou Ciré Sall craint les assises, c’est par rapport aux prochaines échéances électorales durant lesquelles l’opposition pourrait avoir entre ses mains les résolutions tirées des assises qui permettraient de fédérer une bonne partie des Sénégalais. Ce qui pourrait entraîner la défaite du parti du président Wade. Comme la manifestation contre le président Diouf au Palais Bourbon avait été l’une des étapes de la défaite du Parti socialiste. ‘C’est quand Diouf est rentré à Dakar, qu’il a senti qu’il est en train de perdre le pouvoir’, rappelle le secrétaire général de la Fédération Pds de France.  
C’est tout cela qui le pousse à faire appel à l’unité autour du secrétaire général national du Pds au moment où ‘aujourd’hui c’est toute l’opposition qui est en train de se retrouver contre Abdoulaye Wade’. Il estime que cette opposition est ‘en train de se réveiller, de prendre des forces pendant que le parti se divise ; ces gens-là sont en train de travailler pendant que des opportunistes sont en train de raconter du n’importe quoi’. Pour lui, ‘le parti doit se ressouder derrière le président Wade. Il faut qu’on se retrouve, qu’on revienne à de meilleurs sentiments et qu’on arrête la guerre entre nous pour aider le président à travailler pour le bien du pays’.  
Moustapha BARRY  
Dialogue avec les acteurs de l'alternance : Amadou Ciré Sall demande à Wade de discuter avec Bathily, Dansokho et Landing 
 
 
Amadou Ciré Sall ne s’arrête pas seulement à la proposition de faire bloc autour de Wade. Il a aussi invité le président la République à dialoguer avec les leaders des partis politiques qui l’ont aidé à réussir l’alternance en 2000. ‘J’en suis même malade quand je me rappelle les conditions dans lesquelles ces gens-là sont venus à Paris pour proposer à Wade d’être leur candidat’, affirme-t-il en tant que témoin de ces rencontres. Se rappelant encore au passage que l’actuel Chef de l’Etat préférait soutenir Bathily, Amath Dansokho ou Landing Savané. Mais ces derniers lui ont répondu : ‘Nous sommes des chefs de partis, nous pouvons nous présenter. Mais nous savons qu’aucun d’entre nous ne peut gagner devant Abdou Diouf. Il n’y a que vous qui pouvez le faire. Nous sommes prêts à nous ranger derrière vous pour gagner. Et nous savons que Diouf partira’.  
Ce sont ces paroles teintées de nostalgie qui poussent aujourd’hui Amadou Ciré Sall à inviter Wade à retrouver ses anciens alliés. Car ‘la coalition 2000, ce n’est pas la Cap 21. La Cap 21 est une association de petits partis. Alors que les véritables acteurs de l’alternance, c’est Amath Dansokho, Bathily, Moustapha Niasse. Je me rappelle encore ces paroles d’Amath Dansokho qui disait à la manifestation du Palais Bourbon : ‘Abdou Diouf, c’est terminé !’, rappelle-t-il. Même s’il reconnaît que tous ces leaders de l’opposition ont fait ‘beaucoup de fautes’. Mais ‘c’est un peu difficile de voir des gens, qui étaient avec toi, qui t’ont aidé à arriver au pouvoir, s’opposer à toi aujourd’hui’, explique le député des Sénégalais de l’extérieur. Qui défend toutefois le président Wade qui, lui-même, ‘n’est pas, à ses yeux, responsable de cela’. Mais, ‘ce sont des gens qui l’entourent, qui ont joué beaucoup dans l’éloignement des acteurs de l’alternance. Ce n’est pas trop tard pour le président Wade de discuter avec eux’.  
Sur la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance, le député des Sénégalais de l’extérieur a le même discours tranché avec celui de ses ‘frères’ libéraux. Pour lui, ceux qui s’agitent autour de la Goana sont en train ‘de monter des associations, de monter des forums pour récupérer de l’argent derrière’. Ce qui va porter préjudice à la réussite du plan Goana, croit-il savoir,. C’est pourquoi, ‘j’invite le gouvernement à prendre ce projet au sérieux, à discuter directement avec les associations paysannes.  
Nous avons des paysans qui connaissent la terre, ce n’est pas ces gens qui s’agitent qu’il faut mettre en avant par rapport à la Goana ’. Dans la même lancée, Amadou Ciré Sall demande l’implication des Sénégalais de l’extérieur pour ce plan agricole. Pour cela, il estime que les autorités doivent donner les outils appropriés aux Consuls généraux pour mieux informer les Sénégalais de l’extérieur porteurs de projets.  
M.BARRY  
Après le défi lancé par Wade : Les initiateurs des assises condamnés à réussir  
Réussir les assises nationales ou périr. Tel doit être le nouveau cri de guerre de tous ceux qui gravitent autour des assises nationales. A commencer par les initiateurs que Me Wade considère comme des cancres incapables de produire un travail utile pour le pays. Le chef de l’Etat qui s’interroge sur la légitimité de la bande à Dansokho à organiser des assises nationales, pourrait, le cas échéant, les sommer de s’expliquer devant la nation en cas d’échec. 
 
Les initiateurs des assises nationales n’ont plus droit à l’erreur. Ils ont même une obligation de résultat. En effet, après avoir lancé ces concertations qu’ils veulent nationales et inclusives, le plus dur reste à venir. Surtout que le pouvoir qui a tout fait pour leur barrer la route, est revenu depuis ce week-end à de meilleurs sentiments, promettant de ne rien faire pour entraver la tenue des assises nationales de l’opposition. Trop beau pour être vrai.  
Seulement, les initiateurs de ces assises nationales sont attendus au tournant. ‘Les gens sont libres de cogiter. Mais j’attends de voir qu’est-ce qui sera original dans ce programme. Je suis pressé de voir ce qui sortira de ces assises’, a déclaré le chef de l’Etat ce dimanche à l’occasion de la 5e conférence nationale de la Fédération des enseignants libéraux (Fnel) du Sénégal, tenue à Dakar. Ces mots de Me Wade, excédé par l’entêtement et la détermination des organisateurs des assises nationales, mais surtout par la défiance des leaders du Front Siggil Senegaal, en disent long sur ce qui attend tous ceux qui étaient le dimanche 1 er juin au Méridien Président lors de la cérémonie de lancement des Assises nationales. Et Me Wade qui est convaincu que ces assises ne sont rien d’autre que de la politique politicienne, défie ainsi Dansokho, Niasse, Tanor, Bathily et compagnie.  
L’échec de ces assises sera sans doute perçu par le pouvoir comme la seconde défaite de l’opposition boycotteuse après celle du 25 février 2007.Surtout que le chef de l’Etat reste convaincu, malgré les déclarations d’intention, que ces assises ont un soubassement politique et qu’elles sont organisées par une ‘opposition en errance, toujours à la recherche d’un programme à présenter aux Sénégalais. Ce qu’elle avait présenté lors de l’élection présidentielle a été rejeté par les Sénégalais’.  
Mieux, le chef de l’Etat s’interroge sur la légitimité de Niasse, Bathily, et consorts à convoquer des assises nationales : ‘Quelle légitimité ont-ils pour convoquer des Assises’ ? s’est interrogé Me Wade ce samedi. Une question à laquelle les initiateurs devront tôt ou tard trouver une réponse. Il s’agit donc ici d’une menace à peine voilée.  
Et en termes de menaces, le ministre directeur de cabinet politique est allé plus loin que Me Wade. En effet Babacar Gaye qui s’exprimait sur les ondes d’une radio de la place, estime que les leaders du Front Siggil Senegaal doivent s’expliquer devant un tribunal populaire pour avoir osé organiser des assises nationales dont le but ultime est de renverser le pouvoir. ‘J’estime qu’après ces assises, il sera organisé d’autres assises, parce que, en général, quand on parle d’assises, on pense Cour d’assises. Quelqu’un qui complote pour déstabiliser le pays mérite qu’on le traduise devant les Assises. Et je dis très bien que les jurys populaires -parce qu’en réalité, dans les Cours d’Assises, les jurys sont populaires- ne manqueront pas de condamner très bien tous ceux qui seront reconnus coupables d’avoir tenté de déstabiliser ce pays que nous avons bâti et que nous sommes en train de bâtir’, a déclaré Babacar Gaye. Le porte-parole du Pds qui considère ces assises nationales comme un complot contre la République souhaite que le châtiment réservé aux comploteurs contre la nation soit appliqué dans toute sa rigueur aux organisateurs des assises, mais surtout à leur initiateurs. ‘J’estime que quand quelqu’un est coupable de coup d’Etat, est reconnu comme étant instigateur d’une subversion, quand quelqu’un mène des actions séditieuses, forcément, il faut que la loi reste rigoureusement appliquée’.  
Ces sorties de Me Wade et de son directeur de cabinet doivent impérativement doper Amadou Makhtar Mbow et son équipe. Histoire de relever ce défi que viennent de leur lancer Me Wade et sa bande qui doutent de leur capacité intellectuelle à produire quelque chose de bon.  
Georges Nesta DIOP  
Jacques Baudin : ‘C’est le manque de dialogue qui a conduit aux assises nationales’ 
C’est à défaut de pouvoir discuter avec le pouvoir en place que l’opposition regroupée autour du Front Siggil Sénégal a décidé de tenir les assises nationales pour discuter avec le peuple. C’est l’avis de Jacques Baudin du Parti socialiste qui était, hier, l’invité de Opinion sur Walf Tv. 
 
Si le gouvernement avait accepté de dialoguer avec l’opposition, surtout celle qui avait boycotté les élections législatives, le Front Siggil Sénégal n’aurait pas eu besoin de tenir des assises. C’est l’avis du chargé des affaires extérieures et de l’intégration africaine au Parti socialiste, Jacques Baudin. ‘Si on avait une chance d’avoir un dialogue avec le gouvernement d’Abdoulaye Wade, il n’y aurait pas eu d’assises nationales’, a déclaré hier, Me Baudin, invité de l’émission Opinion sur la chaîne de télévision privée Walf Tv. Selon lui, c’est faute de dialogue avec le pouvoir que l’opposition a choisi de dialoguer avec le peuple à travers les assises. ‘Si on ne peut pas parler avec Wade, on parle au peuple, qui est souverain’, a-t-il expliqué, avant de s’étonner de la réaction négative des autorités concernant la présence des représentants des ambassadeurs, d’autant plus que selon lui, ces derniers n’ont pas participé aux assises, mais qu’ils y étaient en tant qu’invités. D’ailleurs, selon lui, les diplomates ont bel et bien le droit de se renseigner sur la situation nationale des Etats dans lesquels ils sont accrédités, d’après la convention de Vienne de 1961, dont le Sénégal est signataire.  
D’autre part, contrairement aux craintes exprimées par Abdoulaye Wade, les assises initiées par le Front Siggil Sénégal et ouvertes le 1er juin dernier, ne sont nullement destinées à renverser le président de la République, selon le socialiste. ‘Nous ne sommes pas là pour inciter le peuple à utiliser des moyens anti-démocratiques pour faire partir Wade’, a-t-il affirmé. Pour Me Baudin, le Ps est attaché aux valeurs républicaines. ‘Nous avons toujours dit depuis l’an 2000 que nous faisons une opposition républicaine’, a affirmé Me Jacques Baudin. En plus, poursuit-il, le peuple, qui est souverain a donné un titre à Wade, et personne ne peut le lui prendre. Et, d’ailleurs, poursuit-il, s’il y avait dans l’esprit du secrétaire général du Ps une volonté de renverser le gouvernement, beaucoup de responsables socialistes s’y opposeraient. Donc, pour le chargé des relations extérieures du Ps, ces assises visent à trouver des solutions et à éveiller la population sur les problèmes auquel elle est confrontée comme la hausse des denrées alimentaires. C’est pourquoi, son parti avec d’autres et la société civile, ont décidé de s’asseoir et de réfléchir pour sortir de la crise. Et, la participation de cette société civile prouve bien, selon lui, que ces assises ne sont pas politiques. Le fait d’initier ces assises, prouve bien que l’opposition ainsi que la société civile sont animées d’une grande générosité envers les Sénégalais. ‘Les initiateurs sont animés d’une volonté profonde d’assurer le bien-être du peuple sans être au pouvoir’, a-t-il souligné, avant d’ajouter qu’’il ne serait pas responsable de leur part de laisser les problèmes et d’applaudir’.  
Charles Gaiky DIENE  
Assises nationales au Sénégal : un rendez-vous de l’Histoire !  
Une fois de plus, le Sénégal –pays réputé pour sa stabilité politique, sociale et religieuse- vient de confirmer aux yeux du monde sa foi et son aspiration aux vertus de la démocratie, au nom desquelles il avait confié les clefs du pouvoir à maître Abdoulaye Wade, en 2000 et en 2007. Car, quand dans beaucoup de pays d\'Afrique et d’ailleurs, les problèmes et les antagonismes -politiques, économiques, sociaux et culturels- se règlent par les armes et par le sang, des fils du Sénégal ont, quant à eux, choisi la voie de la concertation et du dialogue social, pour se sortir des difficultés qui accablent leur pays. 
Sous le format d’Assises nationales, ouvertes à toutes les composantes du peuple sénégalais, l’événement a été lancé ce dimanche 1er juin, au « Méridien Président » de Dakar, et a regroupé une kyrielle de partis politiques, d’organisations civiles, religieuses –d’obédience islamique comme chrétienne- professionnelles et syndicales, avec l’onction de notabilités religieuses et coutumières, ainsi que de membres du corps diplomatique accrédité à Dakar. 
Bien entendu, c’est bien moins la paternité ou les motivations sous-jacentes à cette belle idée qui réjouit, que la précision, fortement soulignée, du maître de céans – le compatriote Amadou Moctar Mbow, ancien secrétaire général de l\'Unesco - que ces Assises, destinées essentiellement à trouver des solutions consensuelles aux problèmes du pays, se veulent libres et responsables. Surtout, qu’elles ne sont en aucune manière un moyen d’ébranler le régime du Président Wade. 
Malheureusement, le Chef de l\'Etat et ses partisans sont restés plus que sceptiques quant à la valeur de cette profession de foi de Moctar Mbow et la sincérité des initiateurs de ces Assises, n’y voyant qu’une machinerie politique pour les déstabiliser. Les plus alarmistes parmi les faucons du régime ont même parlé de complot, voire de « coup d’Etat constitutionnel » ! 
Mais, assurément, le plus grave c’est que ces sinistres surenchères politiciennes aient conditionné maître Wade, jusqu’à l’amener à vouer aux gémonies les participants à ces Assises ; les considérant, au mieux, comme des adversaires politiques, au pire, comme des ennemis ! 
Indubitablement, dans une respectable République comme le Sénégal -où la Constitution garantit les droits démocratiques des citoyens, dans le respect des lois et règlements, sans subir ni menaces ni représailles- cette posture déplorable et inquiétante n\'honore personne. Ni le Président, ni même ses partisans. Surtout que maître Wade -Gardien de cette Constitution- n’a cessé de prôner les valeurs démocratiques urbi et orbi, au point d’être récemment choisi par ses pairs démocrates, de par le monde, pour conduire les destinées de l’Internationale Démocratique. 
En décidant de snober ces Assises, il est à craindre que notre « chantre national de la démocratie » soit en train de commettre une grosse erreur politique et de rater véritablement le coche. 
Disons-le, au lieu de s\'essuyer les souliers tel un paillasson sur les valeurs démocratiques qui l’avaient hissé au pouvoir, dans cette grave affaire, maître Wade gagnerait à faire preuve de hardiesse politique. Notamment, en saisissant cette opportunité pour sortir de son encastrement partisan, faisant du coup pièce aux accusations de ses détracteurs, qui ne voient en lui qu\'un vieil autocrate arrivé au pouvoir sur le tard et hanté par sa succession. 
Mais surtout, ce rendez-vous de l’histoire est une belle occasion de remettre tous les Sénégalais d’accord, pour s’attacher ensemble à trouver les solutions consensuelles opportunes pour sortir la tête de l’eau, dans un contexte mondial plus que délétère. 
Naturellement, relativement à l\'histoire politique du Sénégal et de l’Afrique, ce rendez-vous offre une chance inouïe au Président Wade de faire date, de sortir par la grande porte et de trôner en patriarche comme Gardien du Temple. 
Sakho Jimbira Papa Cheikh, chercheur au CREM (Centre de Recherche sur les Médiations), université Paul Verlaine-Metz. 
Auteur: Sakho Jimbira Papa Cheikh  
LE POUVOIR, L’OPPOSITION ET LES ASSISES NATIONALES  
Le Front Siggil Senegal (FSS) et les segments de la Société civile engagés dans les Assises nationales ont réussi leur pari d’installer, le dimanche 1er juin, en grandes pompes et dans la sérénité, le Bureau et les Commissions des Assises. La mouvance présidentielle, sous la houlette du chef de l’Etat, a préféré refuser de prendre part aux travaux et a intimé l’ordre à tous ses soutiens d’en faire de même. Dès lors, le pays se trouve aujourd’hui divisé entre ceux qui soutiennent la pertinence des Assises, ceux qui estiment qu’elles n’ont d’autres visées que de déstabiliser le Pouvoir du président Abdoulaye Wade, et les citoyens (en fait la majorité silencieuse) qui ne se reconnaissent dans aucun des deux camps ainsi présents, plaçant cette dichotomie dans le cadre d’une querelle purement politique. Depuis une semaine, les escalades verbales et les menaces fleurissent, annonçant rien de bon pour le pays, et élargissant encore plus le fossé entre l’Opposition et le Pouvoir, alors que les Assises avaient justement pour objectif de rétablir le dialogue entre ces deux franges de la scène politique. Les paroles apaisantes du Président Amadou Makhtar Mbow qui, lors de l’ouverture des Assises, affirmait haut et fort sa reconnaissance de la légitimité du Pouvoir en place et renouvelait son invite adressée au président de la République pour y participer, n’y feront rien. Les passions partisanes prenant le dessus sur la raison. 
Deux options se présentent alors pour le pays. La première option, celle du statu quo, consisterait à poursuivre dans la voie tracée ; l’Opposition, alliée avec des organisations de la Société civile, déroulant, comme prévu, le programme de travail défini pour les Assises. Dans ce cas, le camp présidentiel, comme les prémisses permettent de l’anticiper, fera tout pour contrecarrer les Assises, et personne ne peut prédire comment cette confrontation annoncée pourrait évoluer sur le terrain. En tout état de cause, et même si, comme on le souhaite, l’ambiance reste calme, les diatribes ne débouchant pas en affrontements, le Sénégal perdra forcément en énergies perdues dans le dialogue de sourds et dans le réchauffement du climat politico-social qui contribuerait à réduire l’attractivité du pays auprès des investisseurs et serait de nature à compromettre les grands projets d’investissements en chantier. Le peuple, confronté à d’énormes difficultés quotidiennes pour manger à sa faim, deviendrait encore plus dégoûté de la politique et mettrait les deux camps dans le même sac, se disant que chacun d’entre eux n’en, en fait, en vue que ses propres intérêts. C’est dire que le choix du statu quo risquerait de conduire le pays dans une impasse lourde de dangers potentiels et de risques pour le progrès économique et social du pays. Je ne pense pas que cette sombre perspective enchantera les Hautes personnalités qui ont accepté de quitter une retraite dorée pour se mettre au service de la Nation, en participant aux Assises. Ceci rend indispensable de promouvoir, hic et nunc, une seconde option. 
Elle consisterait à donner encore une chance aux possibilités de retrouvailles entre le Pouvoir et l’Opposition pour unir la Nation sénégalaise, en ces moments délicats de son histoire. Le préalable et la première étape de ce processus consisteraient à faire en sorte que les Sages et Eminentes Personnalités regroupées dans les Assises (le Président Amadou Makhtar MBow, le professeur Ibrahima Fall, le Général Mouhamadou Lamine Keita, le Général Mamadou Mansour Seck, le président Babacar Ndiaye), renforcées par d’autres Hautes Personnalités acceptées par les deux parties, fassent office de médiation entre le Pouvoir et l’Opposition, et se donnent comme première mission de rétablir le dialogue entre les deux parties. Et tout permet de penser que ses Hautes personnalités, en se donnant le temps et en utilisant les canaux adéquats, peuvent convaincre le président Wade d’accepter de s’asseoir avec les leaders du Front Siggil Senegal, afin de discuter de Tout (avec un grand « T », pour reprendre une formule du président Diouf utilisée, en 1993, dans le cadre des efforts de retrouvailles avec l’opposant Wade), y compris le processus électoral et le calendrier des futures échéances électorales. Cette reprise du dialogue serait suivie d’une large concertation nationale (qui intégrerait, en les amendant, les termes de références des Assises), qui regrouperait tous les fils et filles de la Nation, autour des urgences nationales et des orientations à long terme. Ses conclusions seraient immédiatement utilisables et engageraient, dans le cadre d’une majorité d’idées, les principaux partis politiques appelés à alterner à la tête du pays. 
Par Moubarack LO 
Président de l’Institut de l’Emergence 
Auteur: Moubarack LO  
FERLOO : 
Dakar, une aberration de la décentralisation sénégalaise 
Si l’un des objectifs assignés à la décentralisation sénégalaise était de favoriser une meilleur distribution des hommes et des biens et services sur l’ensemble du territoire national, tel n’est pas le cas au vu de la configuration actuelle et du rôle que Dakar joue et continuera de jouer dans le tissue socio-économique du pays. En effet, il suffit simplement de jeter un coup d’œil sur les chiffres. Pourtant, dès l’indépendance du pays en 1960, les autorités postcoloniales, avaient manifestés leur volonté d’inverser la tendance héritée de l’époque antérieure. Mais à la lumière des différents choix politiques, elles ont maintenu le même cap et même renforcé le déséquilibre en favorisant l’équipement des régions côtières et adjacentes au détriment du reste du territoire. La raison est certainement le moindre coût d’investir dans ces régions comparé aux régions périphériques. Ce qui fait qu’aujourd’hui, dans ces régions que l’on observe les plus grandes concentrations de populations et les plus grandes concentrations des différents réseaux. 
 
En effet, 18 % du territoire national concentre 63,4 % de la population du pays alors que 36,6% de la population sont dispersés sur les 82 % restants. On observe aussi que 70 % de la population vivent dans le tiers occidental du pays, dont 39 % résident dans les 36 communes que compte cette partie du territoire. En ajoutant à ce sous-ensemble, la région de Ziguinchor, les départements de Sédhiou, Kébémer, Louga et Dagana, sa population représente 82,6% sur 33,5 % du territoire national. Le dernier recensement général de la population et de l’habitat de décembre 2002, confirme cette réalité. 
Ce déséquilibre devient encore plus flagrant si l’on compare Dakar au reste du pays. La région de Dakar, avec seulement 0,3 % du territoire, concentre à elle seule plus de 22 % de la population totale, soit un Sénégalais sur cinq. C’est aussi la région la plus densément peuplée avec 4147 habitants au km2 contre seulement 11 habitants au km2 pour la région de Tambacounda. La population urbaine du Sénégal est estimée à 4 120 375 habitants, soit un taux d’urbanisation de 41 %. La région de Dakar se particularise ici aussi, l’essentiel de sa population (96,6 %) vit dans les villes. Le surpeuplement de la région de Dakar (Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque), avec près de 3 millions d’habitants sur moins de 0,3 % de la superficie du territoire est un facteur de déséquilibre socioéconomique réel. En effet, sur ce plan, la région de Dakar concentre aussi plus de 50 % des artisans, 95 % des entreprises industrielles et commerciales, 72,1 % des médecins, 89,2 % des pharmaciens et 50,6 % des chirurgiens-dentistes, 92 % de la valeur ajoutée et 87 % des emplois permanents. La polarisation croissante de Dakar ne fait qu’accentuer ce déséquilibre. Plus de 90 % de créations nouvelles de structures économiques se font à Dakar. 
Entre 2000 et 2007, combien d’universités et de grandes écoles ont été créées à Dakar ? En même temps dans les régions quels sont les hôpitaux et centre de santé qui continuent de fonctionner encore correctement ? Manque de personnel qualifiés, manque de matériel et d’équipements etc., sont le lot quotidien des services médicaux régionaux. Tout ceci encourage les gens à venir à Dakar parce qu’en dehors de Dakar, il n’y a rien. Ainsi, même si ces dernières années des pôles régionaux d’équilibre comme Thiès, Saint-Louis…ont été renforcés pour influer sur le poids de Dakar dans la hiérarchie urbaine du pays et la volonté des autorités de créer de nouvelles villes pour décongestionner Dakar (Diamniadio), rien ne semble éclaircir la situation au vu des actions entreprises ces derniers années et celles projetées dans un proche avenir. Par exemple, bien que la localité de Touba qui compte plus de 800 000 habitants ne cesse d’étendre ses tentacules, elle reste un village avec des offres de services très limitées. 
Dans la région de Dakar, le département de Dakar se singularise. A lui seul, il compte une douzaine de marchés (Sandaga, Kermel, Tilène, Soubèdioune, Marché Castor, Gueule Tapé, Petersen, Colobane, HLM…), cinq supermarchés et centres commerciaux : HyperSam, HyperScor (devenu Casino) ; 4C, Touba Sandaga et SICAP. A ceux-là s’ajoute le Sea Plaza qui verra bientôt le jour et la cité « Kawsara » qui devait être construit sur le site du Stade Assane Diouf, Reubeuss. Dans le cadre des opérations de lutte contre l’occupation anarchique de la voirie publique, la ville encourage la construction de nouveaux centres commerciaux pour la « réinsertion des commerçants ambulants » dans le circuit économique. 
Outre ces équipements commerciaux, sur 58 hôtels et résidences localisés dans la région de Dakar, 26 sont installés dans le département de Dakar. Ce constat est aussi valable pour les restaurants. En effet, sur 29 restaurants, 19 sont installés à Dakar-plateau. Cette partie de la ville concentre aussi le siège des 20 établissements d’assurance du pays, ainsi que le siège social des neuf plus grandes banques du Sénégal (BHS - SGBS - Crédit Lyonnais - CNCAS- BICIS - CITY Banque - Banque Islamique du Sénégal). En outre on peut se demander ces aberrations qui s’expliquent mal. Par exemple, pourquoi des Sociétés parapublics comme la SODEFITEX (Dagris), qui a toutes ces installations à Tambacounda doit-elle avoir son siège social et loger son Directeur général à Dakar ? 
Tout cela fait que plus de 95 % du tissu productif du pays soit concentré à Dakar et dans les régions adjacentes. Cette situation a amené certains auteurs à parler de « Sénégal utile » ou de « Sénégal utilisé » ou encore de « Sénégal structuré » par opposition à la partie « désertique » du pays. Dès lors, un réaménagement du territoire pour une meilleure harmonisation des politiques de développement ne se pose-t-il pas comme une urgence ? 
En effet, tout cela ne fait que renforcer les convergences vers Dakar, donc à démultiplier les problèmes de gestion. Si la part de l’investissement de la ville de Dakar a atteint presque 13 milliards de FCfa, dans un budget chiffré à 32,8 milliards de FCfa, il ne suit pas les besoins en matière d’aménagement du territoire. Alors que dans le Programme d’Amélioration de la Mobilité Urbaine (PAMU), initié par l’État aucune alternative crédible ne semble envisager pour solutionner cette aberration, même si des bateaux-taxis sont envisagés pour faciliter la circulation entre Rufisque, Mbour et Dakar. Le problème de la circulation dans la capitale reste intact tant que Dakar restera le seul vrai centre du Sénégal avec tous els offres de services, du plus petit au plus compliqué. En effet, on oublie que la surconcentration à Dakar est la résultante de mauvais choix de planification et d’aménagement du territoire et ceci depuis l’indépendance. Car le reste du pays a toujours été marginalisé dans tous les plans d’aménagement et de réponse de proximité aux besoins des populations. Ce qui donne ce résultat de la macrocéphalie de Dakar par rapport au reste du pays. 
Enfin, Dakar est cité parmi les 50 villes les plus chères au monde selon un classement mondial établit par Mercer Human Resource Consulting. La capitale sénégalaise occupe la 33ème place et la seconde ville la plus chère du continent africain, devant même des villes comme Los Angeles, Munich, Bruxelles ou Istanbul. Ce classement qui prend en compte plusieurs paramètres dont le coût du logement, celui des transports, de la nourriture, de l’habillement, des biens de consommation courante et des loisirs, combiné aux déséquilibres cités ci-dessus montre combien la décentralisation sénégalaise a été un échec dans la région de Dakar. La faute à tout cela est à mettre sur le compte d’une mauvaise planification, d’une insuffisance de volonté politique et d’un manque de vision. 
Le paradoxe est que l’on ne cesse de chanter dans tous les discours une volonté de décentraliser, alors qu’en même temps on continue de tout concentrer à Dakar au détriment des autres localités du pays sans en prendre la mesure du désordre qui en découle et leur corollaire (insécurité, anarchie, congestion, difficulté de circuler…). Certes, Dakar, en tant que vitrine du Sénégal, mérite un visage plus luisant que celui qu’on lui connaît aujourd’hui, mais il n’y a pas un moyen extraordinaire par-là de faire une pierre deux coups en promouvant une autre capitale régionale et décentralisation réussie ? En 1991, le régime socialiste avait réussi à construire le complexe futuriste du Méridien Président dans le cadre du Sommet de l’OCI. Le sommet de cette année pouvait être mis à profit, avec les sommes investies par l’ANOCI, pour promouvoir une capitale régionale comme Saint-Louis pour accueillir un tel événement ou d’Autres manifestations de ce type. Ce qui permettrait de décongestionner Dakar et de renforcer la décentralisation. Dans ce même ordre d’idées, certes, la délocalisation du Bureau des passeports de Dakar-plateau vers les Liberté a été une bonne chose, mais pourquoi ne pas aller au bout de la logique en le délocalisant en région, par exemple à Kaolack. A l’image de la France qui a délocalisé le Fichier centrale de l’État-civil à Nantes (Loire Atlantique) et le Fichier central des Cartes Grises à Toulouse (Midi-Pyrénées). L’avantage serait qu’une partie de la haute Administration suivrait avec tout ce que cela comporte suive avec ce que cela comporte comme effet multiplicateur. Certes, les investissements réalisés dans le cadre des fêtes d’indépendance initiés par le président Wade, sont une bonne initiative, mais ils restent encore très limités en impacts pour remplir l’offre de services au niveau des localités de l’intérieur pour inverser la tendance ou retenir les populations sur place. 
Dr Djibril DIOP Ph. D. en Géographie Chercheur Postdoc au CÉRIUM - Université de Montréal (Québec) djibril.diop@umontreal.ca 
AH CES ASSISES ! 
Pour ce lundi 9 juin 08, l’article de Babacar Justin Ndiaye paru dans le populaire du 5 juin 2008 et intitulé « Sérum politique », aurait une place de choix dans cette rubrique du Front Patriotique. Notre compatriote, toujours si objectif et si pertinent, est cette fois encore si patriote et si engagé pour la République et la Démocratie, que sans hésitation je le proclame membre d’honneur du FRONT PATRIOTIQUE. 
 
Aussi, c’est sans honte que je vais enfourcher son destrier pour disserter sur les Assises qui semblent diviser le pays en deux camps sourds et aveugles. Cependant je n’ai pas la froideur intellectuelle de Monsieur Babacar Justin Ndiaye parce que je vais prendre partie. Tous les jours les amis et connaissances que je rencontre me demandent avec insistance si j’ai participé à la cérémonie d’ouverture des Assises. Quand je réponds négativement, je lis sur leur visage surprise et déception, car ils sont tous persuadés que ce genre de forum correspond bien à mon état d’âme actuel. Pour eux les Assises sont faites pour les experts qui ont leur mot à dire dans la manière dont les grands dossiers nationaux sont élaborés et conduits par le régime libéral. Mais en est il ainsi en réalité dans l’esprit des promoteurs et dans les faits ? Je ne saurais dire. 
Par contre on peut affirmer sans risque de se tromper que le succès du concept et de l’évènement est dû en grande partie au tapage médiatique contrarié du Président et de son camp, affolés par l’imminence d’un évènement considéré jusqu’à lors comme improbable. J’ai rencontré et discuté par hasard avec un officier général qui n’a pas pris part aux Assises. Nous nous sommes demandés ce qui pouvait bien unir ce monde aussi disparate : qu’est ce que Dansokho, Niasse, Bathily et Ousmane Tanor Dieng avaient de commun politiquement ? Leur opposition à Wade et leur exclusion du jeu politique par suite de leur boycott électoral, certainement. Qu’est ce qui pouvait justifier le compagnonnage de ce quatuor emblématique avec ces jeunes loups que sont Talla Sylla et Cheikh Bamba Dieye ? Que font là ces ONG, ces syndicats, la Société Civile, le Patronat, des intellectuels comme Amadou Makhtar Mbow ou Penda Mbow mais surtout ces officiers généraux à la retraite qui ont déjà tout donné à leur Patrie ? N’est ce pas là tout le Sénégal réuni, sauf bien entendu le Président et ses partisans ? Il y a donc un vrai problème qui va au-delà des partis, des personnes et des idéologies, un problème qui interpelle toute la Nation Sénégalaise et naturellement le Premier d’entre nous, Maître Abdoulaye Wade, Président de la République : le Sénégal est malade des excès et des dérives du pouvoir bien plus que du marasme et de la situation économique du monde. 
Les réactions du Camp du Président et du Président lui-même sont disproportionnées par rapport à l’évènement, surtout lorsqu’on a affirmé quelques temps auparavant n’éprouver aucun intérêt pour les Assises ; elles indiquent malheureusement un manque évident d’esprit républicain et justifient largement la tenue de ces Assises. Le régime n’a rien à craindre dans l’immédiat de cet exercice d’exorcisme puisque les prochaines joutes électorales nationales se situent à l’horizon 2012.C’est vraiment délirant d’imaginer derrière ce show une tentative de déstabilisation ourdie par une main étrangère !!! L’intelligence aurait donc été pour le Gouvernement d’ y envoyer des délégués et de recueillir les recommandations des travaux pour en faire un Plan d’action pour réorienter sa politique ou organiser sa riposte en direction de l’opposition, selon sa bonne foi. 
La chasse à l’homme et à la sorcière ouverte contre certains participants, constitue une violation flagrante contre la liberté ; l’exclusion de certains d’entre eux des espaces d’intérêt dans lesquels ils évoluaient, sapent le principe républicain de l’égalité des citoyens devant la loi, les emplois, les marchés, l’usage et la jouissance des biens publics. Faire comme si la citoyenneté se mesurait à l’aune de l’amour que l’on porte à Abdoulaye Wade ou à l’attachement que l’on manifeste au PDS et à sa mouvance alliée, c’est manquer de culture démocratique et ravaler notre pays au rang de jungle. 
Je suis un des douze membres fondateurs du Club Prospective 2012 et je peux vous assurer que depuis plusieurs années cette association fait le diagnostic des problèmes de notre pays, par une analyse thématique des différents domaines de développement économique, politique et social ;elle a identifié les forces et les faiblesses de nos systèmes et tracé quelques cheminements vers le Sénégal de 2012. La perspective est très lourde d’incertitude et de menaces. Bien sûr cette action patriotique n’est dirigée contre personne parce qu’elle concerne un groupe d’hommes libres que seul l’intérêt du Sénégal réunit. 
Malgré des divergences d’appréciation et de vision sur beaucoup de questions majeures avec le Président, je continue de considérer Maître Abdoulaye Wade comme mon ami. C’est donc à ce titre que je lui lance cet appel pressant de « cessez le feu ». Je lui demande de rappeler sa meute et de calmer le jeu car les invectives et autres gesticulations des guerriers de son camp ne peuvent que créer le désordre et entretenir inutilement la tension sociale. 
Le Président doit considérer ces Assises comme une simple plateforme de réflexions dont il devra recueillir les résultats. En attendant il devra porter une attention toute particulière à la situation si difficile que traverse le Sénégal notamment ses couches les plus démunies. Un grand homme se reconnaît par sa capacité à se remettre en question et à accepter ses erreurs ; je lui suggère froidement de se poser la question de savoir ce que le régime libéral a pu faire pendant ces huit ans pour corrompre si profondément la République et la Démocratie et pousser tous ces hommes libres vers ces Assises de l’espoir ou peut-être de l’illusion. 
Dans ce pays, Monsieur le Président, il existe des patriotes compétents dans leur domaine, sérieux, travailleurs et incorruptibles qui sont prêts à aider à redresser la barre, mais aussi à sacrifier leur vie, pour que le Sénégal vive dans la paix, la prospérité, la liberté et la démocratie. Les généraux et les officiers supérieurs à la retraite font partie de cette race et méritent du respect. 
Le Président doit tenir compte de tout cela et se rendre à l’évidence que c’est la médiocrité qui s’achète le plus facilement du fait que c’est le statut qui s’acquiert le plus naturellement, dans la paresse, l’indolence et le verbiage qui caractérisent aujourd’hui cette société sénégalaise qui a perdu tous ses repères et toutes ses références. Les hommes de valeur, il faut aller les chercher et les convaincre. 
Front des citoyens pour la défense de la République (Fcdr) : « Le Sénégal est en train de développer le syndrome ivoirien » 
Pour le Front des citoyens pour la défense de la République (Fcdr), le Sénégal est en train de développer le syndrome ivoirien avec « la dualité de pouvoir » qui existe entre le pouvoir et l’opposition « boycotteuse », l’implication des fonctionnaires internationaux d’origine sénégalaise dans ce jeu de « jambarisme » entre les deux acteurs, la société civile devenue, subitement, une actrice politique, les attaques contre le Président de la République démocratiquement élu par les représentants des institutions internationales, « le piège de complot » est bien là. Et avant l’assaut final, le Fcdr compte s’interposer pour appeler tout le monde à la raison. 
 
Le Sénégal est entré dans la zone de turbulence. C’est la conviction des membres du Fcdr qui estiment que notre pays est complètement agité, à cause « d’une crise de dérégulation dans les rapports sociaux, politiques, et moraux entre les acteurs du jeu social sur fonds de difficultés économiques persistantes qui sapent les fondements de la solidarité sociétale globale ». Et par la méthode de la stratification sociologique, le Pr Malick Ndiaye indique un certain nombre d’indices qui peuvent conduire au « chaos ». Il s’agit, selon le coordonnateur du Fcdr, de la « dualité de pouvoir » avec le pouvoir et l’opposition « boycotteuse » qui se livrent une bataille « à mort ». Car, selon le Pr Ndiaye, on assiste aujourd’hui « à deux centres de décision dans un même pays avec l’Etat qui fonctionne avec ses institutions démocratiquement mis en place d’un côté, et de l’autre côté, les Assises nationales aux allures d’un « complot » contre le régime. Parce que soutenues par les fonctionnaires internationaux devenus, subitement, « des chevaux de Troie pour l’opposition boycotteuse, en laissant de côté leur pouvoir de réserve et de retenue, mais aussi d’une société civile politique nébuleuse jouant un rôle autre, contraire à celui de régulation ». 
Le « complot » c’est aussi, poursuivent les membres du Fcdr, « des agressions verbales, polémiques contre le Président de la République du Sénégal en fonction et démocratiquement élu, Me Abdoulaye Wade, de la part des fonctionnaires internationaux d’origine sénégalaise avec la complaisance de leurs organes de contrôle et des encouragements tacites des organes compétents (…), ne sont pas des actes isolés et innocents ». Ils ajoutent, également, entre autres indices qui peuvent fragiliser les fondements démocratiques du Sénégal « l’immixtion inopinée de l’ambassadeur de France, Ruffin Jean (…), l’intervention intempestive de M. Segura Alex sur des questions qui ne relèvent pas de sa compétence, ni de la retenue conventionnelle et de la discrétion institutionnelle (…), et l’existence d’une convergence insolite entre le procès de harcèlement international du Président démocratiquement élu du Sénégal en fonction et la pression sur des institutions sénégalaises par des organismes internationaux (…), d’un côté, et la coïncidence et des silences troublants entre ces attaques multiformes contre le Sénégal et le regain d’activisme d’une opposition « boycotteuse » de l’autre côté, le piège est manifeste ». 
Il consiste, selon eux, « à accréditer l’idée d’un dualisme de pouvoir entre « l’opposition boycotteuse » et les Assemblées et organes réguliers du pays », ouvrant ainsi, la voie à ce qu’ils appellent « la chienlit dans notre pays ». C’est ainsi que le Fcdr compte s’interposer pour défendre la République en mobilisant les citoyens contre « la crise artificielle suscitée qui se prépare et pour des solutions alternatives autre que les violences anti-républicaines et les pseudo-insurrections ou les jeux à se faire peur ». Pour ce faire, le Fcdr compte rencontrer tous les citoyens à travers leur formation politique, la société civile, les associations… Des conférences seront organisées dans toutes les capitales régionales du Sénégal. 
AT/FC 
LA SENTINELLE : 
Sénégal | Contribution : Résister au terrorisme d’Etat 
Publié le 9 juin 2008 à 10h02  
Par Mody NIANG 
Lu ko fi jar ? (pouquoi tout ce tintamarre) ? Telle est la question que je me pose, et que se posent certainement de nombreux autres compatriotes, après le branle-bas soulevé par les Assises nationales, aussi bien avant et après leur lancement officiel le 1er juin 2 008. Les initiateurs des dites Assises ont fait l’objet, publiquement, de lourdes pressions et de menaces graves de la part des autorités, et principalement du président de la République. Celles-ci ont apparemment commencé de mettre en œuvre leurs menaces, malgré la clarté et la pertinence des termes de référence, des objectifs et de la méthodologie (des Assises) déclinés ; malgré la sagesse et la profondeur du discours apaisant du président Amadou Matar Mbow. 
 
Pour justifier d’éventuelles mesures de répression, on nous colle d’autres objectifs. Les Assises ne seraient qu’un prétexte. En réalité, nous préparons un complot, une insurrection, un coup d’État. Nous serions passibles du fameux délit d’atteinte à la sûreté de l’État, etc. Le président de la République est monté sans retenue au front. Après avoir qualifié les Assises d’anticonstitutionnelles, il déclare : « Ils veulent me renverser, mais c’est peine perdue, car c’est Dieu qui m’a mis là où je suis. » Alors, pourquoi tant de frayeur, tant de branle-bas si, comme le laissent entendre Me Wade et ses mille courtisans, nous ne représenterions qu’entre 12 et 14 % de la population ? Où seraient alors les 86-88 % de compatriotes qui sont derrière le président de la République ? Quand même ! 
Me Wade et ses courtisans connus ne sont pas seuls dans la danse : d’autres (encagoulés) entrent en jeu. C’est notamment le cas des tonitruants membres d’un certain front dont l’initiateur, connu pour son inconstance et son manque de retenue, va jusqu’à nous accuser de sédition (le mot est bien de lui). Avec nos assises, poursuit-il imprudemment, nous risquons de plonger le pays dans une guerre civile sans fin (sic). 
Un autre membre du fameux front, qui a le vent en poupe ces temps derniers avec les différentes télévisions, ne manque aucune opportunité pour charger les « boycotteurs » des dernières élections législatives. Ils ont commis, selon ce donneur de leçons, une bourde irréparable et se sont auto exclus du jeu démocratique, de l’espace de dialogue que serait le parlement. Il les accuse même, avec les Assises qui lui donnent apparemment des urticaires, d’usurpation de la représentation nationale. 
Un autre compatriote s’est invité au débat, avec en bandoulière un neutralisme et un équilibrisme qui posent parfois problème. Il s’agit de Babacar Justin Ndiaye qui, dans un « Guest éditorial » au Populaire du 5 juin 2 008, donne largement son point de vue sur les Assises et leurs organisateurs. Il ne s’est pas agi, pour lui, de couper la poire en deux. C’est la poire qui s’est fracassée elle-même sous nos yeux, « révélant une conjoncture qui n’innocente personne, tellement des deux côtés, on a multiplié les entorses aux principes garants de l’orthodoxie républicaine ». Il est quand même difficile, en matière d’entorses aux principes garants de l’orthodoxie républicaine, de renvoyer dos à dos Me Wade et les partis membres du « Front Siggil Senegaal ». Ce n’est pas non plus possible dans les rapports qu’ils entretiennent avec la démocratie et la bonne gouvernance. De ces points de vue, Me Wade n’a pas son pareil sur la planète Terre. Babacar J. Ndiaye n’épargne pas, non plus, « certains universitaires (actuellement reconvertis dans les Assises) », ces universitaires « (qui) ont, en 2 000, été les rédacteurs de la Constitution bonapartiste de Wade dont ils ont, par ailleurs, assuré le succès référendaire en janvier 2 001 ». Je ne crois quand même pas que rien que pour cette « faute », il faille les jeter dans la fosse aux lions. Sans doute, la Constitution du 22 janvier 2 001, n’est-elle pas parfaite. Pour autant, elle ne constitue pas, en soi, le véritable problème du pays. Elle n’est quand même pas aussi mauvaise que M. Ndiaye veut nous le faire croire. Ce n’est pas cette Constitution qui est en cause, mais bien l’homme qui en est le « gardien ». 
Ces « certains universitaires » ne sont pour rien dans les tortures que Me Wade fait subir sans état d’âme à la Loi fondamentale. Avec la meilleure Constitution du monde, cet homme ne pourrait pas se comporter autrement qu’il se comporte avec celle en vigueur au Sénégal. Babacar Justin Ndiaye le sait si bien, lui qui fait la différence entre « l’homme d’État qui se soucie de la prochaine génération », et « l’homme politique qui se soucie de la prochaine réélection ». Celui qui dirige le Sénégal est moins qu’un homme politique : c’est un politicien pur et dur, qui ne se gargarise ni de morale, ni d’éthique. Pour ne donner que deux exemples parmi mille autres : il vient de dissoudre des collectivités locales (ciblées) dans des conditions non prévues par la loi, en tout cas de l’avis des meilleurs juristes du Sénégal . Il va également passer outre la loi, s’il maintient son projet de faire modifier l’article 27 de la Constitution, qui limite la durée du mandat du président de la République à 5 ans, autrement que par la voie référendaire. Quelle est la responsabilité de ces « certains universitaires » dans cette liberté que prend Me Wade par rapport à la Loi fondamentale ? 
Pour rester avec cette Constitution, elle nous garantit des libertés individuelles fondamentales, en particulier des libertés civiques et politiques : liberté d’opinion, liberté d’expression, liberté d’association, liberté de réunion, de déplacement, de manifestation, etc. La Constitution est donc avec nous dans notre volonté inébranlable d’organiser des Assises nationales sur toute l’étendue du territoire national. Aucune force et d’où qu’elle vienne, aucun homme et quel que soit son statut, aucun parti, aucune coalition de partis, aucun front, ne peut nous empêcher de travailler pour notre pays, de poursuivre donc nos travaux au sein des Assises nationales. Même si les hommes et les femmes qui organisent ces Assises n’étaient que des politiques – ce qui est loin d’être le cas – personne ne devrait pouvoir le leur interdire. 
C’est peut-être aussi le lieu, l’occasion faisant le larron, de s’arrêter sur cet argument massue selon lequel l’opposition boycotteuse s’est mise au ban de la République, au ban de la démocratie. Selon les tenants d’un tel argument, il n’y a de vie démocratique et de dialogue qu’au sein du parlement. En boycottant les élections législatives, cette opposition n’aurait donc plus de cadre légal pour s’exprimer. Le dialogue, la démocratie, la République ne se réduisent quand même pas à l’Assemblée nationale et au Sénat. Ces deux Institutions se réunissent en sessions (ordinaires et extraordinaires) limitées dans le temps. Autrement, en dehors de ces sessions, il n’y a plus de vie démocratique, plus d’espace de dialogue. Aux yeux des contempteurs de l’opposition boycotteuse, il n’y a d’opposition que parlementaire. Ce n’est pas le point de vue de la Constitution qui ne fait état que d’opposition démocratique. Elle peut être parlementaire ou extra parlementaire. Dans de nombreuses démocraties, il existe des partis qui ne sont pas représentés au parlement. Pour autant, sont-ils hors de la vie démocratique ? Le vote n’est pas obligatoire chez nous et il est loisible à tout citoyen ou groupes de citoyens de choisir de ne pas voter. Et d’en supporter, s’il y a lieu, les conséquences. 
Pour revenir aux Assises, c’est un droit, une liberté fondamentale. On a beau nous menacer de toutes les foudres de guerre et nous accuser de tous les péchés d’Israël, nous n’en continuerons pas moins de nous y atteler, sereinement. Pour ce qui concerne ma modeste personne en tout cas, je me considère comme un républicain, un démocrate, un militant de la transparence et de la bonne gouvernance. Je préfère de très loin le choc des idées au choc des marteaux et des injures grossières. C’est pourquoi, je ne serai jamais d’aucun complot, d’aucune insurrection, d’aucun coup d’État . Je serai, par contre, de toutes les manifestations pacifiques, de tous les combats légaux contre le régime de terreur et d’exception que Me Wade et ses mille courtisans veulent nous imposer. 
J’ai entendu le directeur du cabinet politique du président de la République, l’un des plus intolérants des courtisans du prince, déclarer que les Assises ne mèneront nulle part, et que les hommes et les femmes qui l’organisent ne représentent pas plus de 14 % des Sénégalais. Il est allé plus loin encore en rappelant que nous sommes dans une démocratie, avec un président démocratiquement élu et des institutions qui fonctionnent normalement. Il est donc inconcevable, poursuit-il, – et c’est là le comble - qu’une frange négligeable de la population sénégalaise s’arroge le droit de réfléchir sur des questions nationales, sans l’aval du président démocratiquement élu. Quelle énormité ! 
Aucun citoyen, aucune citoyenne n’a donc plus le droit de réfléchir sur des questions aussi importantes que l’agriculture, l’éducation, la pêche, les institutions, sans que le président de la République en donne l’autorisation ! C’est vraiment nous ramener au Moyen Âge. Ce que nous n’accepterons jamais. Nous continuerons de travailler calmement, dans le respect des lois et règlements en vigueur, pour le seul intérêt du Sénégal, qui n’a été et ne sera la propriété exclusive d’aucun homme, fût-il un homme providentiel. 
 
Mody NIANG 
 
 
Coup de Gueule | Le culte du chef 
Publié le 6 juin 2008 à 12h50  
La ville de Dakar est inondée d’affiches à l’effigie d’Abdoulaye Wade. Elles montrent le président de la République rajeuni, plein de prestance, dans un joli boubou bleu. Un matraquage médiatique exagéré. Une propagande politicienne à peine déguisée… 
 
Ces affiches sont partout. On ne peut pas les rater. Elles sont parfois hautes de 4 mètres, longues de 6. Les unes représentent Abdoulaye Wade souhaitant la "Bienvenue" aux hôtes du sommet de l’OCI. Les autres le montrent aux côtés d’un avion estampillé : "Air Goana". 
Ainsi, trois mois après le sommet de l’OCI (qui n’aura duré que deux jours), le président de la République continue à souhaiter la "Bienvenue" à ses hôtes, sur des affiches placées en des points stratégiques de la capitale : sortie du tunnel de Soumbédioune, rond-point du centenaire, échangeurs de la Vdn et de la patte d’oie, etc. 
Alors que ces affiches qui "recyclent" une photo du secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds), utilisée pendant la campagne présidentielle de 2007, n’ont toujours pas été retirées des panneaux publicitaires, d’autres, également à son effigie, ont fait leur apparition dans les rues de Dakar. Ces dernières sont accrochées de manière grossière, sur les lampadaires de la Voie de dégagement nord (Vdn) notamment, en dehors de tout espace publicitaire autorisé 
Encore une fois, Abdoulaye Wade y apparaît drapé d’un boubou bleu richement brodé, et coiffé d’un bonnet blanc, pour la promotion de sa dernière trouvaille : la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana). On peut lire sur l’affiche où les couleurs du Pds (le jaune et le bleu) sont largement utilisées : "Plan Goana. Objectifs : 500 000 tonnes de riz. 3 Millions de tonnes de Manioc. Mil, maïs, mil, sorgho…". On attend de voir. 
Ce matraquage publicitaire, une propagande politicienne, sous couvert de "communication", pose, à notre avis, problème. Un président de la République peut-il, sous prétexte qu’il lance une "grande offensive", accaparer les espaces publicitaires du pays et imposer de la sorte son image à ses concitoyens ? Le tout aux frais du contribuable et en dehors de toute période électorale ? La question mérite réflexion… 
Photo : Cette affiche représentant Abdoulaye Wade, président de la République du Sénégal, est présente depuis près de trois mois dans les rues de Dakar. 
 
Amadou SAMB 
 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 9.06.2008
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