promotionnel pour Karim Wade
Cimetière Saint Lazare : L’Eglise décide d’enterrer des morts dans la zone convoitée par l’Etat
Face à la volonté de l’Etat du Sénégal d’exproprier trois hectares du cimetière Saint Lazare, Théodore Adrien Cardinal Sarr a réaffirmé la position de l’Eglise ce week-end, celle de ne céder un seul centimètre du cimetière. Et pour montrer sa volonté, l’Eglise décide dorénavant d’enterrer les morts dans la zone convoitée.
L’Eglise catholique du Sénégal, pour cette fois, sort officiellement de sa réserve, concernant la tentative d’expropriation d’une partie du cimetière Saint Lazare. Théodore Adrien Cardinal Sarr, le chef de l’Eglise catholique du Sénégal, dans la lettre circulaire, déclare que : ‘Quiconque remarquera des anomalies à Saint Lazare est prié d’en informer immédiatement l’Archevêché ou le Comité de gestion des cimetières chrétiens (Cogecic)’. Cette lettre, adressée aux curés et aux administrateurs des paroisses, et qui a été lue dans toutes les églises du Sénégal ce samedi et ce dimanche, appel les fidèles chrétiens à la vigilance. Car, depuis que la presse a révélé la volonté d’expropriation par l’Etat de trois hectares du cimetière catholique Saint Lazare de Béthanie, sise sur la Voie de dégagement nord (Vdn), aux fins d’y construire des infrastructures, les autorités de l’Eglise ‘ont tenté de convaincre’ le gouvernement d’abandonner son projet, mais en vain.
‘Saisissant l’occasion d’une audience avec le chef de l’Etat, nous avons insisté pour le dissuader de réaliser une telle opération. Nous sommes toujours dans l’attente d’une réaction, car à ce jour, aucune réponse émanant de l’Etat ne nous est pas parvenue’, souligne la circulaire. Et puisque le gouvernement n’a fait aucun signe allant dans le sens d’abandonner son projet, ajoute le document. Ainsi, le chef de l’Eglise, à travers cette circulaire, lance un appel à la vigilance. Les autorités de l’Eglise, qui appellent les fidèles au calme, réaffirment leur détermination à ne pas céder un centimètre du cimetière. ‘Nous ne provoquons pas; mais nous restons vigilants’, ajoute le communiqué. D’autres part, pour parer à toute éventualité, le comité a pris l’initiative de transférer les nouvelles inhumations dans la zone convoitée. Et, le cardinal a appelé les parents des défunts qui sont enterrés dans cette partie convoitée par l’Etat, ‘à ne pas voir cet acte comme une discrimination, mais plutôt, comme un acte de sauvegarde de notre cimetière’.
Charles Gaïky DIENE
Pour une mobilisation de soutien populaire à l’organisation du 11ème sommet de l’Oci, les partisans et sympathisants du mouvement de la « Génération du concret » n’a pas fait dans la dentèle, avant-hier, samedi, à Guédiawaye. Finalement, c’est une véritable déferlante blanche en marche qui a envahi, samedi, la banlieue. Les responsables de la « Génération du concret » avaient fait rallier, de tout le pays, des milliers de jeunes et de femmes tout de blanc vêtus vers la banlieue dakaroise de Guédiawaye.
« Je suis très ému d’être aujourd’hui parmi vous, d’être dans ma famille : la banlieue ». Voilà les premiers mots prononcés par Karim Wade devant des milliers de partisans et sympathisants de la « Génération du concret ». Mais jusqu’à la dernière minute, on n’y croyait pas. La venue de Karim Wade restait incertaine malgré les assurances données par Abdoulaye Baldé, un de ses plus proches collaborateurs dans l’Anoci.
Mais la foule de partisans et sympathisants de la « Génération du concret », chauffée à bloc par de nombreux artistes et autres vedette de la musique sénégalaise, n’a pas perdu espoir pour autant. Car, Assane Ba, maitre-d’œuvre de l’organisation, s’était retiré un long moment pour accueillir leur idole. Assane Ba, que nous avons suivi, est resté au téléphone pendant de longs moments. Finalement les plus optimises auront gain de cause. Karim Wade est bien venu à ce meeting, à la mobilisation monstre sur la place des deux voies à Guédiawaye.
Pas de temps à perdre. A peine installé, après avoir salué la tribune officielle et une forte acclamation par une foule hystérique, Karim Wade est invité à la tribune.
Il a préféré tout d’abord partager son émotion avec sa famille, la banlieue, avant de magnifier l’initiative de choix de cette importante manifestation de soutien populaire à l’Oci. Dans quelques jours, nous allons accueillir des délégations venant de plus 60 pays de la Ummah islamique. Karim Wade a salué la capacité d’organisation qui est l’aboutissement d’un long processus de mobilisation à travers tout le pays. Il a indiqué que les gens sont venus de partout : de Dakar, de la banlieue, du Nord du Sénégal, du Sud. Il s’est réjoui de voir que la jeunesse s’est mobilisée pour accueillir dans les meilleures conditions les hôtes du Sénégal du 11ème sommet de la conférence islamique.
Karim Wade a remercié tous les organisateurs, les responsables de la « Génération du concret », ainsi que toute la jeunesse de Guédiawaye, de la banlieue et de Dakar et toute la jeunesse sénégalaise. Il n’a pas manqué de faire mention spéciale aux femmes en cette journée du 8 mars qui leur est dédiée.
Mais cette mobilisation monstre de partisans et sympathisants de la « Génération du concret » aux allures de « démonstration de force et d’avertissement » a fait dire à Karim Wade qu’au Sénégal « il y a deux partis ; celui de l’action et celui de la parole ». Il a soutenu que tous ceux qui étaient présents à Guédiawaye sont du « parti de l’action ».
Avant l’arrivé du président de l’Anoci, c’est Abdoulaye Baldé qui avait délivré le message de leur agence pour présenter les enjeux de l’organisation du sommet par le Sénégal pour la deuxième fois. D’autres orateurs sont se succédé à la tribune pour défendre le président Wade dans l’organisation du sommet.
Le meeting de Guédiawaye avait enregistré la présence de nombreux ministres et responsables politique du Pds comme de la « Génération du concret ». Au première loge, on a remarqué les ministres Mamadou Lamine Keïta de la Jeunesse, Awa Ndiaye de la Famille, Innocence Ntap, Aminata Lô, l’ancien ministre Baba Wone, Latif Aïdara, Assane Ba, Baïdi Souleymane Ndiaye, Baïla Wone, les maires Adama Ba, Daour Niang Ndiaye, Bokar Sadikh Kane, Daouda Thiane
MOBILISATION POPULAIRE DE SOUTIEN A L’ORGANISATION DE L’OCI : Karim Wade à Guédiawaye à la tête de la “marche blanche”
Pour une mobilisation de soutien populaire à l’organisation du 11ème sommet de l’Oci, les partisans et sympathisants du mouvement de la « Génération du concret » n’a pas fait dans la dentèle, avant-hier, samedi, à Guédiawaye. Finalement, c’est une véritable déferlante blanche en marche qui a envahi, samedi, la banlieue. Les responsables de la « Génération du concret » avaient fait rallier, de tout le pays, des milliers de jeunes et de femmes tout de blanc vêtus vers la banlieue dakaroise de Guédiawaye.
« Je suis très ému d’être aujourd’hui parmi vous, d’être dans ma famille : la banlieue ». Voilà les premiers mots prononcés par Karim Wade devant des milliers de partisans et sympathisants de la « Génération du concret ». Mais jusqu’à la dernière minute, on n’y croyait pas. La venue de Karim Wade restait incertaine malgré les assurances données par Abdoulaye Baldé, un de ses plus proches collaborateurs dans l’Anoci.
Mais la foule de partisans et sympathisants de la « Génération du concret », chauffée à bloc par de nombreux artistes et autres vedette de la musique sénégalaise, n’a pas perdu espoir pour autant. Car, Assane Ba, maitre-d’œuvre de l’organisation, s’était retiré un long moment pour accueillir leur idole. Assane Ba, que nous avons suivi, est resté au téléphone pendant de longs moments. Finalement les plus optimises auront gain de cause. Karim Wade est bien venu à ce meeting, à la mobilisation monstre sur la place des deux voies à Guédiawaye.
Pas de temps à perdre. A peine installé, après avoir salué la tribune officielle et une forte acclamation par une foule hystérique, Karim Wade est invité à la tribune.
Il a préféré tout d’abord partager son émotion avec sa famille, la banlieue, avant de magnifier l’initiative de choix de cette importante manifestation de soutien populaire à l’Oci. Dans quelques jours, nous allons accueillir des délégations venant de plus 60 pays de la Ummah islamique. Karim Wade a salué la capacité d’organisation qui est l’aboutissement d’un long processus de mobilisation à travers tout le pays. Il a indiqué que les gens sont venus de partout : de Dakar, de la banlieue, du Nord du Sénégal, du Sud. Il s’est réjoui de voir que la jeunesse s’est mobilisée pour accueillir dans les meilleures conditions les hôtes du Sénégal du 11ème sommet de la conférence islamique.
Karim Wade a remercié tous les organisateurs, les responsables de la « Génération du concret », ainsi que toute la jeunesse de Guédiawaye, de la banlieue et de Dakar et toute la jeunesse sénégalaise. Il n’a pas manqué de faire mention spéciale aux femmes en cette journée du 8 mars qui leur est dédiée.
Mais cette mobilisation monstre de partisans et sympathisants de la « Génération du concret » aux allures de « démonstration de force et d’avertissement » a fait dire à Karim Wade qu’au Sénégal « il y a deux partis ; celui de l’action et celui de la parole ». Il a soutenu que tous ceux qui étaient présents à Guédiawaye sont du « parti de l’action ».
Avant l’arrivé du président de l’Anoci, c’est Abdoulaye Baldé qui avait délivré le message de leur agence pour présenter les enjeux de l’organisation du sommet par le Sénégal pour la deuxième fois. D’autres orateurs sont se succédé à la tribune pour défendre le président Wade dans l’organisation du sommet.
Le meeting de Guédiawaye avait enregistré la présence de nombreux ministres et responsables politique du Pds comme de la « Génération du concret ». Au première loge, on a remarqué les ministres Mamadou Lamine Keïta de la Jeunesse, Awa Ndiaye de la Famille, Innocence Ntap, Aminata Lô, l’ancien ministre Baba Wone, Latif Aïdara, Assane Ba, Baïdi Souleymane Ndiaye, Baïla Wone, les maires Adama Ba, Daour Niang Ndiaye, Bokar Sadikh Kane, Daouda Thiane.
Mbaye Sarr DIAKHATE
10 mars 2008 | 11:32
KARIM WADE A GUEDIAWAYE
"Il y a deux partis au Sénégal : le parti de l’action et celui de la parole"
NETTALI - Karim Wade se décide enfin à plonger sans masque dans la mare politique. Et c’est à la banlieue dakaroise, à Guédiawaye qu’il a réservé sa première sortie. "Il y a deux au Sénégal, le parti de l’action et celui de la parole", a-t-il lancé hier dimanche. Karim Wade s’exprimait devant une importante foule constituée de jeunes et de femmes.
"Nous sommes dans le parti de l’action", a ajouté Karim Wade, par ailleurs tête de la file de la Génération du concret. Faisant un clin d’oeil aux populations de Guédiawaye, une des banlieues les plus populaires de Dakar, il dira : "je suis heureux d’être parmi ma famille, la banlieue" avant d’exhoter les les populations à se mobiliser pour l’accueil des délégations devant prendre part au sommet de l’Oci prévu les 13 et 14 mars prochain. "Après le sommet, je vous attends pour une marche nationale", annonce Karim Wade.
Il faut dire que même si Guédiawaye a été le cadre de cette opération de mobilisation et de démonstration de force, les délégations présentes sont venues de tous les coins du Sénégal : Sédhiou, Ziguinchor, Tambacounda, Mbour, Rufisque etc.
Le leader du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) Amath Dansokho avait déclaré que Karim Wade voulait profiter du sommet de l’Oci pour se lancer dans la politique. En tournée en Tambacounda il y a deux semaines, Dansokho avait encore tiré la sonnette d’alarme : "l’Oci n’est qu’un moyen de conservation du pouvoir par Wade. Le Sénégal a déjà organisé le sommet de l’OCI sous le magistère du président Abdou Diouf, mais il n’y a pas eu tout ce tintamarre. Abdoulaye Wade ne cherche ni plus, ni moins qu’à conserver son pouvoir par la promotion de son fils".
SENEGAL-SUCCESSION A SON PERE PRESIDENT
Karim Wade mise sur les élections locales, révèle "Nouvel horizon"
vendredi 1er février 2008
NETTALI - Le président Abdoulaye Wade souhaite se faire remplacer par son fils à la tête de l’Etat du Sénégal, si l’on en croit les révélations à ce sujet de l’hebdomadaire sénégalais « Nouvel horizon ». Le magazine ouvre dans son édition publié ce vendredi une fenêtre sur le schéma retenu pour organiser la succession du président Wade.
Les informations publiées dans la rubrique « Confidence » indiquent que tout devrait se dérouler au mois d’avril prochain, tout juste après le sommet de l’Organisation de la conférence islamique(Oci) prévu à Dakar en mi-mars.
Selon l’hebdomadaire réputé pour sa crédibilité, l’association à vocation politique dite de la « Génération du Concret », dirigée par Karim Wade, le fils du chef de l’Etat, va se fondre dans le Parti démocratique sénégalais (Pds).
Ainsi, le coup d’envoi serait donné aux partisans de Karim pour aller à la conquête des instances de base du Pds afin de figurer sur les listes d’investitures Pds pour élections locales prévues au mois de mai.
Karim Wade serait par la suite coopté pour siéger au sein des instances de direction du parti de son père qui en est le secrétaire général national du Pds.
Notre confrère de « Nouvel horizon » ajoute que du fait de l’absence de structuration au sein de cette formation politique – et de la dictature qu’impose maître Wade -, Karim pourra facilement rejoindre le saint des saints du parti libéral, le comité directeur.
Mais le plus intéressant concerne le scénario de retrait du président Wade. Les raisons de la suppression du poste de numéro –occupé successivement par Idrissa Seck puis Macky Sall, aujourd’hui voués aux gémonies politiques - se dévoilent.
Dans ce schéma de mise en orbite du fils de Wade, explique « Nouvel horizon », ce sont Farba Senghor, Pape Diop, Habib Sy et Me Ousmane Ngom qui vont jouer les rôles majeurs. D’ailleurs, l’hebdomadaire du vendredi croit savoir que le fauteuil de maire de Dakar sera le premier objectif politique et test majeur de celui qu’il est convenu d’appeler maintenant le dauphin.
Dans une de ses livraisons de la semaine, le quotidien Walfadjri révélait que le fils du président Wade veut maintenant mettre la main sur les collectivités locales. Karim aurait déjà obtenu son quota dans le gouvernement dirigé par l’actuel Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré.
À QUEQUES JOURS DU SOMMET DE L’OCI Karim Wade effectue sa rentrée politique à Guédiawaye
Article Par Alassane HANNE,
Paru le Lundi 10 Mar 2008
Les masques sont tombés. La Grand-messe des «concrétistes» s’est muée avant-hier samedi, en une rentrée politique pour Karim Wade. Rien n’a été négligé du côté de la Génération du concret pour faire de cet événement un test réussi. Même le Président Wade s’y est mis, en donnant un coup de pouce à son fils, sous la forme d’un message adressé à la foule peu avant l’arrivée de Karim.
D’aucuns avaient trouvé bizarre qu’à quelques heures de recevoir des hôtes de marque, Karim Wade puisse choisir la ville de Guédiawaye pour effectuer sa rentrée politique. À l’arrivée, le président de l’Anoci en a surpris plus d’un. En effet, après avoir longtemps fait planer le suspense sur sa participation à cette grande manifestation de la Génération du concret, Karim Wade a pris de court tout le monde. Il est bel et bien venu, pour très vite communier avec les populations de Guédiawaye, qu’il a appelées affectueusement : «Ma famille la banlieue» ! Vêtu d’un boubou gris, Karim Wade s’est pointé sur les lieux à 20 heures 15 minutes. La main levée pour saluer les populations massées sur les grilles, le fils d’Abdoulaye Wade, flanqué de Hassan Bâ, le maître d’œuvre de la cérémonie, franchit la haie d’honneur, puis commence la tournée des poignets de main. Sa garde rapprochée joue alors des coudes pour l’installer au bas de la tribune aux côtés de Hassan Bâ. La cohue continue de plus belle. Une arrivée brusque qui a fait perdre son français à Awa Ndiaye, ministre de la Famille. Son discours est interrompu, le temps d’installer le président de l’Anoci. À la reprise, c’est en Ouoloff qu’elle s’ adresse à Karim. Sous le coup certainement de l’émotion, elle panique, cafouille, cherche ses mots et se confond finalement en excuses. «Je suis émue, je ne sais quoi dire», lâche Awa Ndiaye. Des applaudissements nourris viennent à son secours, lui permettant ainsi de lever le voile sur le véritable objectif de la rencontre : «Après le sommet, nous t‘accompagnerons jusque-là où tu voudras arriver». La route vers le …Palais est ainsi tracée.
Puis, ce fut au tour de Karim Wade de s’adresser à la foule. Dans un style qui rappelle bien celui de son père, le président de l’Anoci tente de haranguer la foule. Le bras levé, il magnifie la grande mobilisation des jeunes. Un discours bref pendant lequel il ignore superbement les libéraux des départements de Pikine et Guédiawaye, pourtant bien visibles dans la tribune. À la place, ce sont surtout les responsables de la Génération du concret et les femmes (08 mars oblige), qui ont droit aux félicitations de Karim Wade. Pour terminer, le président de l’Anoci, un brin taquin, s’autoproclame leader des Sénégalais qui préfèrent l’action à la parole. «Au Sénégal maintenant, il y a deux partis, le parti de l’action et le parti de la parole. Et vous, vous êtes du parti de l’action», lance-t-il à la foule avant de s’éclipser au pas de course.
ASSEMBLEE NATIONALE : REPORT DES ELECTIONS LOCALES
Le mandat des élus locaux prorogé jusqu’en 2009
Par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN | lundi 10 mars 2008
C’est la date du 22 mars 2009 qui a été retenue pour l’organisation des prochaines élections locales. La proposition de loi d’Aminata Tall a été votée par les députés, le samedi 8 mars, par une écrasante majorité. Mais pour l’opposition parlementaire, ce report des élections n’est rien d’autre qu’un « abus démocratique », la conséquence d’une tradition que les libéraux ont institué depuis 2001. Ainsi, les élus locaux vont continuer de gérer leur commune. Aussi, les délégations spéciales déjà instituées vont continuer leur mission jusqu’à l’installation des nouveaux conseils issus des élections.
Les élections locales initialement prévues le 18 mai (et cela, après un premier report) ne se tiendront pas le 23 novembre 2008, comme on l’avait laissé entendre, mais plutôt le 22 mars 2009, soit deux ans après la date initiale, puisque ce scrutin devait se tenir en 2007.
L’autre conséquence du vote de cette proposition de loi, est le prolongement jusqu’en 2009 de la mission des délégations spéciales déjà instituées dans des localités comme Diourbel, Khelcom etc.
L’Assemblée nationale en a ainsi décidé, samedi 8 mars, à l’issue de la plénière qui examinait la proposition de loi de la député Aminata Tall, portant prorogation et renouvellement du mandat des Conseillers régionaux et ruraux. Elle a été votée par une écrasante majorité, dont quatre voix contre et deux abstentions.
La logique de la solidarité
Les députés de la majorité, à quelques exceptions près, ont repris à leur compte les arguments de l’auteur de la proposition de loi, Aminata Tall, pour justifier leur vote. Ils estiment, à l’image de cette dernière, que l’option de tenir des élections le 18 mai prochain, en ignorant le nouveau découpage territorial (la création de nouvelles régions : Sédhiou, Kaffrine et Kédougou) est une « injustice et une incohérence » que les populations des nouvelles régions ne comprendraient pas. Dans cette lancée, certains insisteront sur le fait que ce nième report fera éviter à l’Etat l’organisation d’élections partielles pour les nouvelles entités créées. D’autres ont justifié ce report en relevant « l’irresponsabilité et la mal gouvernance » qui découleraient du choix d’organiser des élections au moment où les autorités administratives n’ont pas encore apporté toutes les réponses aux problèmes que pose la création de nouvelles régions.
La guerre des dates
Les partisans du report se sont prononcés sur la date de renouvellement des mandats locaux. Ils sont divisés sur la date du 23 novembre 2008 avancée par Aminata Tall dans sa proposition de loi et celle du 22 mars 2009. Ceux qui ont plaidé en faveur de la date du 23 novembre justifient leur position par le fait que le mandat des élus locaux a déjà fait l’objet d’une prorogation d’une année. Mais pour les autres, cette date n’est pas opportune puisqu’elle coïncide avec la session budgétaire du parlement. De surcroît, son maintien nécessiterait le dépôt des listes le 23 septembre et donc des investitures pendant la période hivernale, c’est-à-dire à un moment où une frange importante de la population, notamment en milieu rural, est préoccupée par les activités agricoles. En plus, disent-ils, la date du 23 novembre, coïnciderait avec le début du pèlerinage à la Mecque et la fin de l’exercice budgétaire. Les contraintes du Magal et du Gamou 2009 sont jetées dans la boîte à argument.
Sanctionner les élus véreux
Les partisans du report ne se sont pas non plus entendus sur l’installation de délégations spéciales. De l’avis de certains députés, la logique voudrait qu’on installât ces entités, après une première prorogation. Par contre, pour d’autres, le recours à ces délégations spéciales devrait être l’exception au regard du principe constitutionnel de libre administration des collectivités locales par les organes élus. En tout état de cause, les partisans du report souhaitent que l’Etat mette à profit cette période qui nous sépare des élections pour mettre en œuvre certaines réformes du Code des Collectivités locales, corriger les disparités nées du découpage des communes. Le député libéral Moussa Sy a insisté sur la sanction qu’on devrait infliger aux élus véreux, qui bradent les terres.
Démonter les arguments des partisans du report
Par ailleurs, les pourfendeurs du report, comme Cheikh Bamba Dièye, parlent « d’abus de majorité », « d’abus démocratique ». Le leader du Fsd /bj estime que cette tradition de report fragilise incontestablement notre système électoral. Pour Me Ndèye Fatou Touré la proposition de loi d’Aminata Tall manque de pertinence puisque le motif invoqué pour justifier le report, à savoir la loi instituant les nouvelles régions, n’est pas valable, dans la mesure où cette loi n’existe pas encore, parce que non votée par le Senat. Imam Mbaye Niang qui fait partie des députés de l’opposition qui ont rejeté cette proposition de loi, a déploré, en plus du « forcing » qu’il reproche aux libéraux, le manque de concertation avec la classe politique. En plus, les pourfendeurs du report soutiennent que les arguments avancés pour justifier le report, ne tiennent pas la route. Car, ils avancent que l’Etat savait pertinemment, en créant les nouvelles régions, que des élections locales seront organisées le 18 mai prochain. L’argument de l’hivernage a été battu en brèche, puisque les dernières élections législatives ont été tenues en pleine saison des pluies.
« L’Etat prêt pour organiser les locales du 18 mai » ?
Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom, a révélé que le gouvernement était prêt à organiser les locales du 18 mai prochain, en se limitant au statu quo des onze régions. « L’ensemble des actes règlementaires ont déjà été pris dans ce sens, et les appels d’offres concernant les bulletins de vote ont été déjà préparés. Un guide pour le dépôt et la réception des candidatures a été confectionné », dira-t-il, en s’empressant de préciser : « Même s’il est vrai que le gouvernement est techniquement prêt pour l’organisation des élections, il ne saurait faire fi de la volonté du Parlement de prendre en compte l’existence de ces nouvelles régions dans l’organisation des consultations électorales ». Me Ousmane Ngom a assuré que la révision des listes électorales aura effectivement lieu comme le précise le code électoral.
Répondant à différentes interpellations relatives à la nécessité d’impliquer les élus dans les opérations de découpage administratif, le ministre de l’intérieur dira qu’il s’y est déjà engagé. C’est pourquoi avant l’adoption du nouveau découpage administratif, des journées d’études, séminaires, ou concertation à la base seront organisé, dit-il.
Lettre ouverte d’un fils de la nation à Mme Viviane Wade
Madame Viviane Wade, C’est avec un immense espoir que je viens par la présente, vous adresser cette lettre au motif que vous entendrez mon cri et mes supplications, ainsi que ceux de millions de jeunes sénégalais, pour ne pas dire d’une grande majorité de la population sénégalaise. Je suis davantage confiant que vous êtes originaire de la France, le grand pays de droits humains, de la déclaration universelle des droits de l’homme ; un grand pays démocratique qui nous sert de référence et que nous envions à longueur de journée, parce que très respectueux de ses lois et règlements, de ses principes et de sa Constitution. Parce que vous êtes témoin également des luttes pour l’avancée de la démocratie dans notre pays et dans le continent africain.
Si je vous écris Madame, c’est parce que depuis l’avènement de l’alternance, que nous jeunes avons permis de se réaliser, il y a beaucoup de choses qui se passent à l’encontre du désir qui nous habitait en 2000, lorsque nous portions le changement au pouvoir. Oui, beaucoup d’entre nous sommes de la génération sacrifiée par l’année blanche de 1988 et l’année invalide de 1993, à cause justement de luttes démocratiques de haute portée, parce qu’à l’époque, nous croyions que le pouvoir socialiste avait usurpé la victoire de votre mari, aux élections présidentielles de 1988 et de 1993. Nous nous sommes battus dans la rue, avec les forces de l’ordre, pour que justice soit rendue. Nous avons organisé de grandes grèves à l’Université, dans les lycées et collèges, tout cela pour forcer le pouvoir de l’époque à voir la réalité en face et à sauver notre nation. Nous nous sommes donnés corps et âme pour que ce projet réussisse, mais hélas, ce n’était apparemment pas encore le moment, parce que les mentalités n’étaient pas encore totalement prêtes.
A l’époque, je pense, vos enfants étaient encore en Europe. Je ne me rappelle pas qu’ils aient participé à une quelconque manifestation de l’opposition pour défendre les idéaux qu’incarnaient leur père et les autres leaders de l’opposition. Je crois qu’ils n’ont pas fait aussi leurs études universitaires au Sénégal. Je ne pense donc pas qu’ils aient vécu ou connu une année blanche ou une année invalide, avec tous les retards qu’une telle donne peut avoir dans le cursus de jeunes fils et filles de paysans et d’ouvriers que nous sommes, prêts à se battre pour assurer un avenir meilleur pour nos parents et nos enfants. Deux fronts à la fois.
Madame, si j’écris tout cela, c’est parce que je vous sais éprise de justice et de paix, d’un grand cœur. Je crois que vous ne cessez d’essayer de le démontrer avec votre association qui s’occupe d’éducation et de santé, notamment pour les enfants. Vous êtes donc sensible à tout ce qui touche à l’injustice, à cause de la cupidité et de la cécité des hommes. Des hommes politiques notamment, parce que ce sont les politiques qui gouvernent le monde, et que de par leur erreur de jugement, une catastrophe incommensurable peut survenir à tout moment. Voyez un peu ce qui s’est passé au Kenya en décembre et janvier derniers, un pays naguère réputé très stable et économiquement viable, qui a sombré dans le chaos à la suite d’une élection présidentielle. Parce que deux hommes ont voulu rester ou s’accaparer du pouvoir qu’ils ont pris tout un peuple un otage. Des milliers de morts ont suivi, des personnes déplacées, une société appelée à être prospère fragilisée. Quelle tristesse. Je n’aimerais même pas rappeler ce qui est arrivé à nos amis ivoiriens, parce qu’ils sont très proches de nous et j’ai peur qu’en les citant, cela ne nous contamine, comme une maladie, alors qu’ils sont sur le point de guérir. Non, il nous faut endiguer cette maladie et l’éradiquer complètement dans notre sous-région. Après, nous allons nous attaquer au reste du continent, avec la certitude d’avoir le vaccin efficace.
Madame, si je vous écris cette lettre, vous n’ignorez certainement pas que c’est parce que j’ai mal. J’ai mal parce que j’avais placé un immense espoir en votre mari. Il avait tout pour réussir son mandat. Au lendemain de 2000, s’il nous demandait de descendre dans les chantiers pour construire de nouvelles routes, des ponts, des barrages, pour aller cultiver les champs, les périmètres irrigués de la vallée, pour ôter la saleté dans nos villes, nos villages, instruire nos autres compatriotes qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, soigner nos malades, bref, faire tout pour que notre pays décolle pour de bon, nous le ferions, Madame, sans hésiter, sans demander aucune contre-partie. Tellement nous avions foi en cet homme. Nous ferions tout pour lui, pour qu’il réussisse, pour qu’il fasse émerger un Sénégal et un Sénégalais de type nouveau. Hélas Madame, nous sommes tombés des nues, au fur et à mesure que son mandat avançait.
Nous ne voulions toujours pas croire que c’était l’homme que nous avions choisi de mettre au pouvoir. A un moment donné, il nous a encore fait rêver, lorsqu’il nous disait : ‘Il faut travailler, beaucoup travailler, encore travailler, toujours travailler’. Nous étions aux anges lorsque subitement, nous nous sommes rendu compte que c’était un leurre pour lui permettre de faire ‘la politique politicienne, beaucoup de politique politicienne, encore faire la politique politicienne, toujours faire la politique politicienne’. La preuve, on n’a jamais reporté autant d’élections que sous l’ère de l’alternance, sur la base des raisons les plus farfelues, alors que l’un des critères les plus fondamentaux en démocratie, c’est l’organisation d’élections libres et transparentes à date échue. Je ne pense pas que Me Wade allait devenir président aujourd’hui si le Ps, à l’époque au pouvoir, avait reporté l’élection présidentielle en 2000, pour quelque raison que ce soit. Je pense même que le pays aurait de fortes chances de sombrer dans le chaos, tellement les populations étaient impatientes de changer de régime, quelque soit l’adversaire qui allait se confronter au président sortant. On était arrivé à la limite qu’il ne fallait pas franchir.
A un moment donné, nous nous sommes dits, mais où sont les membres de sa famille ! C’est en ce moment que nous nous sommes rendu compte qu’ils étaient aussi engagés que lui dans la conduite des affaires du pays, en particulier le fils qui préside une agence qui gère de grands travaux à haute incidence financière et qui est conseiller de son père. Combien de fois, la presse l’a cité dans des affaires qui concernent de fortes sommes d’argent, sans qu’il n’y ait aucune réaction de sa part ? C’est pourquoi une grande peur nous habite.
Au village, je sais que lorsqu’un vieux de l’âge du président occupe une responsabilité, comme notable coutumier par exemple ou chef de village, son fils aîné ou ses fils qui ont atteint l’âge de la raison ont tendance à lui dire : ‘Papa ne fait pas ceci, Papa ne fait pas cela, parce que ce n’est pas bon pour la communauté et qu’à ton âge, tu ne dois pas faire certaines choses’. Le plus souvent même, on dit à la communauté : ’Non, c’est fini, mon papa n’a plus l’âge de diriger, il faut que quelqu’un d’autre de plus jeune prenne la relève, mon père ne va plus être au-devant de peur de faire quelque chose qui fasse mal à une partie de la communauté ; et je ne supporterai pas d’entendre les gens l’insulter’. C’est cela, je crois, la sagesse qui habite nos anciens. Ils deviennent ainsi, par la force des choses, les garants, les régulateurs de la société. On les consulte, on les écoute et on s’enrichit de leur expérience. Lorsqu’un grand problème surgit, on met en avant leur expérience pour le solutionner.
Nous croyons tellement qu’il allait s’inspirer de cette sagesse des anciens et ne pas se présenter pour un deuxième mandat, pour devenir ainsi le deuxième Nelson Mandela de l’Afrique. Notre continent en a tellement besoin, pour régler justement les conflits qui existent dans beaucoup de pays, à cause de la lutte pour le pouvoir. Malheureusement, il l’a fait. Mais je ne pense pas qu’il soit trop tard pour bien faire. C’est pourquoi Madame, je vous écris parce que je sais que je peux compter sur vous pour dire à notre président : - de prendre désormais de la hauteur et de faire en sorte que la transition démocratique se fasse dans la paix, la liberté, la transparence et la douceur, comme en 2000,
- de faire en sorte qu’aucune élection ne soit plus reportée et que toutes les consultations électorales se passent à date échue, dans la liberté, la transparence et l’équité,
- de faire en sorte que le monde rural ne meurt plus de faim, que les jeunes ne s’embarquent plus dans des pirogues pour rallier l’Europe, que les enseignants et les étudiants ne descendent plus dans la rue pour revendiquer des choses élémentaires qu’ils auraient dû avoir depuis fort longtemps, que nos jeunes sœurs ne meurent plus sur les routes en allant accoucher dans une maternité ou un hôpital dépourvus de moyens, que nos entreprises ne ferment plus faute d’une mauvaise gestion, que les milliers de jeunes trouvent du travail pour servir leur pays et l’humanité, que…
Je vous en conjure Madame, dites à notre Président :
- d’éloigner du pouvoir son fils qui ne travaillait pas au pays avant l’alternance,
- de faire en sorte qu’il n’usurpe pas le travail de milliers de jeunes qui se sont sacrifiés pour que son père accède au pouvoir, quels que soient les appels du pied de ses courtisans. Je ne pense pas qu’il ait plus de mérite que nous. Que les membres du parti du président et ses souteneurs respectent les citoyens sénégalais en les servant dans le sens noble du terme et respectent notre loi fondamentale.
Je vous demande tout cela parce que vous êtes une femme, une mère. Et au Sénégal, lorsque quelqu’un a des problèmes, en général, c’est vers sa maman qu’il accourt le plus souvent, parce que nos mères sont plus sensibles, plus attentionnées à nos demandes. Elles sont toujours là pour nous aider à résoudre nos problèmes. Je sais que vous le ferez, je le sens. Aidez-nous, Madame la Présidente (ah, pourquoi je vous appelle ainsi ?) à faire renaître l’espoir qui habitait nos cœurs le soir du 19 mars 2000. Nous vous le revaudrons au centuple.
Dieu vous bénisse
Dieu bénisse le Sénégal
Un fils de la nation
Le torpillage du stade Assane Diouf, un crime contre l'humanité
Le stade Assane Diouf est avant tout un temple, au même titre que tous les autres temples vénérés à travers les âges, dans les divers domaines du savoir, des arts, de la culture et des civilisations. Ce n'est pas pour rien qu'on évoque souvent les dieux du ballon, si bien qu'on puisse assimiler parfois le football à une religion. La destruction d'un temple n'est donc pas un acte criminel simple, elle est digne des plus grands sacrilèges ordonnés pour l’élimination de lieux sacralisés, à l'image de la destruction dans les guerres de symboles de civilisations et de cultures particularisant les sociétés. La destruction planifiée d’un temple constitue un assassinat contre la mémoire collective, puisque c'est de nuit que les manœuvres de torpillage furent mises à exécution pour du gain facile, comme dans l'histoire antique les guerres pour la recherche du butin, les génocides et entreprises de destruction des âmes des sociétés que sont les cultures et civilisations et leurs supports.
La conservation des temples et vestiges historiques à travers les âges participe à la préservation de la mémoire collective de l’humanité ainsi que consacrée par l'Unesco, faisant de la protection du patrimoine historique immatériel et matériel de l'humanité une exigence mondiale dans le but de la sauvegarde de l'âme des sociétés sans laquelle il n'y aura point de sens à la vie sur terre, c'est-à-dire de la protection des valeurs à la base d'un humanisme universel. Imaginons un instant un monde composé de sociétés sans mémoire collective, ce monde serait assimilable à un univers sans âme, sans repères historiques, sans les valeurs qui fondent un humanisme, un monde privé de sensibilité, proche de sociétés robots dénuées de valeurs culturelles.
Il est évident que la destruction nuitamment, lors du Magal de Touba, du temple Assane Diouf, opération digne des grandes manœuvres de guerre dans la stratégie de raser des forteresses ennemies, a provoqué un déchirement chez tous les hommes, au vu de l'élimination de pans entiers de leur histoire commune symbolisée par le temple Assane Diouf et de l'hypothèque sur l'avenir de générations futures pour l'éducation, le culte de l'excellence et du mérite.
Feu Assane Diouf, brillant champion du noble art de France vers les années 40, entraîneur de l'équipe nationale de boxe ayant pris part aux Jeux de l'Amitié de 1963 est en train de se mouvoir dans sa tombe à quelques encablures du stade qui porte son nom, au cimetière des Abattoirs de la Médina en face de l'Océan Atlantique. Ce monument de la boxe et homme de culture, modèle de la jeunesse africaine, a dû certainement entendre les bruits de bottes et le bruissement des bulldozers la nuit où l'ordre a été donné d'attaquer et de mettre à mort le patrimoine historique commun. C'est encore un autre symbole qui tombe, symbole de l'excellence et du mérite, de la morale et du culte des valeurs. Que peut valoir la destruction de la mémoire collective pour des gratte-ciels au profit d'affidés préoccupés par la course aux richesses ? Il faut que cessent les combines et les ruses et qu'on en revienne aux valeurs de civilisation qui fondent notre commun vouloir de vie commune.
Je défendrai la mémoire de feu Assane Diouf, mort prématurément en France par empoisonnement pour l'amitié qu'il entretenait avec mon père, le marabout feu El Hadji Karamady Gassama ainsi qu'avec le président Mamadou Dia, le syndicaliste feu Ibrahima Sarr, l'ambassadeur André Guillabert, pour rester fidèle à cette relation, mais aussi et surtout, pour tout ce qu'il représente de prestigieux pour le Sénégal dans le concert des nations. Son épouse feue Andrée Diouf, après la disparition d'Assane par assassinat, vient de subir, outre tombe, l'épreuve d'un second assassinat de son époux avec la mise à mort programmée du stade Assane Diouf qui la voyait chaque année venir de la lointaine France se recueillir dans ses tribunes. N'est-ce donc pas vrai ce que Birago Diop écrivait que ‘les morts ne sont jamais partis’.
La mémoire collective est inviolable et tout gouvernement responsable se doit de la protéger en ce qu’elle permet de soutenir, par une tension de l'âme, nos valeurs culturel1es qui fondent l'humanisme sénégalais et qui se traduisent par le courage physique et moral, le sens de la beauté, la noblesse, l'amour du prochain et le travail bien fait.
Kadialy GASSAMA Economiste, Rue Faidherbe x Pierre Verger Rufisque
BARTHELEMY DIAS A TAMBA
« Le combat contre Wade n’est plus un combat de salon »
lundi 10 mars 2008
NETTALI - Présent à Tambacounda dans le cadre d’un hommage que le Parti socialiste (Ps) a rendu à un de ses responsables décédés, Barthélemy Dias, le secrétaire général du Mouvement national des jeunesses socialistes s’est rendu à la prison de la ville pour une visite de courtoisie.
« Abdoulaye Wade est un homme qui ne respecte que les rapports de force », a déclaré Barthelémy Dias estimant estimant qu’il y a un prix à payer pour faire comprendre à Abdoulaye Wade et à son régime que « ce sont des personnes qui vivent au Sénégal et non des moutons. » Ce qui lui fait dire que le combat à mener n’est plus un combat de salon. « Ce reste à faire se fera dans la rue et les jeunesses socialistes seront à l’avant-garde de ce combat », a averti le secrétaire général des jeunesses socialistes. Barthélemy Dias d’ajouter : « nous aspirons tous au changement, et ce changement nous voulons le réaliser à travers des voies démocratiques, et apparemment aujourd’hui on veut nous en empêcher. »
Selon lui, ce qui se passe aujourd’hui relève de l’injustice, de l’arbitraire et de la dictature. C’est pourquoi Barthélemy Dias dit avoir un message clair et net pour toute la jeunesse. A l’en croire, un appel sera lancé prochainement. Et de souhaiter que cet appel soit suivi par toute la jeunesse sénégalaise.
Barthelémy Dias s’exprimait ainsi après avoir rencontré les gardes pénitentiaires de cette Maison d’arrêt et de correction (Mac) où il a séjourné l’année dernière. Le jeune leader socialiste a expliqué s’être rendu à la prison de Tamba pour remercier les gardes et saluer tout le personnel. Et de confier : « Je leur ai fait comprendre que nous sommes dans un combat où il y a de fortes chances que je revienne à la prison Tamba. »
SENEGAL-ELECTIONS LOCALES-CONTRE LE REPORT
« C’est un combat citoyen, pas seulement des partis politiques », selonTanor Dieng
dimanche 9 mars 2008
NETTALI - Le secrétaire général du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng s’en est pris au régime de Me Abdoulaye Wade, pour vertement dénoncer sa volonté de reporter les élections locales du 18 mai prochain, rapporte Walf Tv.
En re-mobilisation à Saint-Louis, ce week-end, secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng a sonné l’alerte suite à l’adoption par l’Assemblé nationale ce samedi de la proposition de report des locales renvoyées au 22 mars 2009.
« Nous menons un combat pour l’approfondissement de la démocratie et aussi pour la stabilité de notre pays. Parce que ce qui se passe dans les autres pays, vous avez vu au Tchad, que ce soit au Kenya, au Cameroun, ça vient toujours de tripatouillages, de changement unilatéral des règles de dévolution du pouvoir. C’est ça qui est arrivé partout. Les gens sont au pouvoir et s’y accrochent par tous les moyens », avance Ousmane Tanor Dieng.
Pour le secrétaire général du Ps, « ce que Abdoulaye Wade est en train de faire, c’est une manière de s’accrocher au pouvoir, de faire coûte que coûte pour avoir la majorité partout, au niveau national et au niveau local. Je crois qu’il y a une prise de conscience car ce combat-là aussi, c’est un combat citoyen, il ne peut pas continuer à être le seul combat des partis politiques. Il faut que les Sénégalais se rendent compte que ça va mal partout, tous les secteurs sont naufragés, que ce soit les activités économiques, que ce soit sur le plan social, et je crois qu’il y a une prise de conscience nationale et les Sénégalais doivent se rendre compte qu’il est temps de se rassembler, de s’unir et d’agir ».
Interrogé sur propos de la main tendue du président Wade, Ousmane Tanor Dieng précise que ce n’est plus d’actualité. A l’en croire, si Wade veut discuter désormais avec l’opposition, cela devra se faire à l’occasion des Assises nationales qui seront dirigées par Amadou Makhtar Mbow.
OUSMANE TANOR DIENG A SAINT-LOUIS : « Le Sénégal traverse une crise générale et multiforme »
« Le Sénégal traverse une crise générale et multiforme. Tout va mal. Il est urgent et nécessaire de tenir des assises nationales pour examiner ensemble tous les problèmes qui gangrènent notre société », a déclaré samedi, dans la capitale du Nord, Ousmane Tanor Dieng, venu répondre à l’invitation de la coordination régionale du Parti socialiste (Ps) de Saint-Louis.
Sur le report des élections municipales, rurales et régionales, le leader des socialistes a laissé entendre que les décisions relatives aux questions électorales doivent toujours faire l’objet d’un consensus national. Car, a-t-il précisé, dans ce domaine, il ne faut jamais prendre des mesures unilatérales. « Si le président Wade a pris la décision de reporter ces élections, c’est parce que tout simplement, le Pds vole partout en éclats et que les libéraux ne sont pas prêts à affronter l’opposition dans le cadre de cette bataille électorale ».
Ousmane Tanor Dieng a ajouté, pour dire que : « le système du Pds est finissant et nous constatons aujourd’hui dans notre pays, une atmosphère de fin de règne ». Cependant, a-t-il souligné, l’opposition est unie autour de l’essentiel « et fera savoir au président Wade, qui s’accroche au pouvoir à tout prix, qu’elle ne le laissera pas faire ce qu’il veut ».
Ousmane Tanor Dieng s’est réjoui de la mobilisation de la coalition « And Siggil Sénégal », qui s’évertue actuellement à occuper le terrain politique.
Mb. Kharachi DIAGNE
Les autorités de l’Anoci expriment leur solidarité aux femmes
Elles ne s’y attendaient certainement pas. Mais, les femmes ont reçu la visite surprise du président et du directeur exécutif de l’Agence nationale pour l’Organisation de la conférence islamique (Anoci), Karim Wade et Abdoulaye Baldé. Pour l’ancien ministre de la Culture, Amadou Tidiane Wone, à travers ce déplacement, les autorités de l’Anoci expriment leur solidarité et leur soutien aux femmes sénégalaises. M. Wone a salué « le dynamisme et l’engagement des sénégalaises dans les activités de développement ». Il a saisi l’occasion pour s’insurger contre les attaques à l’endroit de l’Anoci. « Il y a deux parties au Sénégal. Ceux qui travaillent et ceux qui passent tout leur temps à parler », s’est-il désolé, avant d’appeler « tous les Sénégalais au travail ». Le ministre de la Femme, de l’Entreprenariat féminin et de la Microfinance a, pour sa part, salué la visite des autorités de l’Anoci qui, selon elle, « ont changé le visage de Dakar avec la construction d’infrastructures routières de qualité sur instruction du président de la République ». « Karim Wade est derrière le président pour participer à l’effort de développement », a soutenu Mme Awa Ndiaye qui a exhorté les femmes à se mobiliser pour la réussite du sommet de l’Oci.
B. DIONE