Pour un respect de l’Etat de droit
Pour un respect de l’Etat de droit.
A l’instar de tout citoyen épris de justice et de paix sociales, je viens condamner avec la dernière énergie les actes de violence barbare sans précédent (ah non...et la mise à sac des organes de presse L’AS et 24 Heures Chrono ?) qui ont été perpétrés contre le Groupe Walfadjri par des soi-disants talibés de Serigne Modou Kara.A l’instar de tout citoyen épris de justice et de paix sociales, je viens condamner avec la dernière énergie les actes de violence barbare sans précédent (ah non...et la mise à sac des organes de presse L’AS et 24 Heures Chrono ?) qui ont été perpétrés contre le Groupe Walfadjri par des soi-disants talibés de Serigne Modou Kara. L’affaire doit être celle de tous les Sénégalais eu égard au respect des principes républicains qui régissent l’Etat de droit et consacrent le droit à la sécurité et à la justice aussi bien pour les citoyens de nationalité sénégalaise que pour les autres personnes résidant sur notre territoire, quels qu’ils soient.
Ces scènes de violence aux relents de règlements de comptes constituent par ailleurs l’occasion de rappeler que dans une République digne du nom, nul ne dispose du privilège de rendre justice et sanctionner les coupables si ce n’est l’Etat et lui seul. En d’autres cas, on se situerait dans une jungle où les individus puissants feront régner la loi du plus fort...et la terreur. Cela les bandits incultes, sauvages, qui ont eu le culot de commettre leur forfait en plein jour et n’ayant pas craint d’être filmés ne devraient pas l’ignorer.
Cependant, ce nouvel épisode de violence digne d’un scénario hollywoodien nous replonge dans le contexte très tendu qui secoue le pays et où l’on retrouve d’un côté la presse toute entière et à l’opposé les autres membres de la société. Que ce soit le Pouvoir, la classe politique en général, les artistes, les guides religieux,...et parfois même le citoyen lambda. Qu’est-ce-qui peut bien être à l’origine de ces tensions latentes ? Difficile voire impossible de trancher. Les médias reprochent aux autres de leur vouer une haine irraisonnée d’où ce harcèlement continu, tandis que les détracteurs de la presse ou leurs adversaires (ennemis ?) disent être victimes de diffamation, calomnie et autres mensonges.
Tout ce qu’on peut dire, c’est que dans certains cas très précis on remarque clairement que des journalistes ont été persécutés au vu et au su de tout le monde par des gens, et ce sans raison valable, vraiment. Pis, les persécuteurs demeurent souvent non identifiés ou, plus simple parfois connus mais restant non inquiétés. 10 millions de Sénégalais sont au moins témoins de cette situation.
En revanche, dans d’autres cas c’est le journaliste lui-même qui est entièrement fautif. En effet, le journalisme constitue un métier dont la sensibilité n’a d’égale que sa complexité. Il requiert donc une pléthore de considérations dont les plus importantes sont sans doute l’objectivité, l’honnêteté, la clairvoyance, le désintéressement,...
Malheureusement beaucoup de ces qualités échappent à nos chers journalistes et autres patrons de presse qui ne se soucient que de remplir les pages de leurs quotidiens et de concocter des articles très sensibles, à la limite touchant le sensationnel dans le but majeur de vendre leurs journaux et se faire de l’argent (facile). Négligeant ainsi les conséquences graves susceptibles de subvenir à la lecture de ces publications par le public, averti ou non. A voir certaines pratiques devenues banales, l’on peut se demander si journalisme rime aujourd’hui avec je-m’en-foutisme.
Sont-ils dans le milieu que pour satisfaire un besoin alimentaire?
Cela étant, il importe au moment où l’on parle de faire une introspection. Autrement dit, il faut que tout le monde participe au débat de la déontologie, du respect de l’information et de son traitement du point de vue technique et moral. Tout citoyen conscient devra donc avoir à cœur de distinguer le rôle et le pouvoir de chacun et de travailler dans le sens de préserver les fondements de la démocratie et de la République,... ceci dans une perspective de développement social, culturel, politique et économique.
Tahir SECK - ahirseck@hotmail.com