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LEQUOTIDIEN : 
Malick Ndiaye, un cas d’école ! 
Les observateurs qui travaillent à décrypter le champ politique sénégalais, ont du mal à suivre et à comprendre les logiques qui sous-tendent le comportement de certains hommes publics. Les discours servis dans les salons ou ailleurs ne sont chevillés à aucune conviction. On les tient au gré des circonstances. Cet état de fait inspire certaines réflexions du genre : «Les Sénégalais dans leur immense majorité, ne croient en rien !»  
Ce jugement qu’on peut trouver assez sévère, corrélé aux faits et gestes posés par certains, a des relents de vérité. Observez autour de vous et vous vous ferez une idée. Les exemples font légion ; retourner sa veste est devenu le sport favori dans les milieux politiques, économiques, culturels et même religieux.  
L’actualité de ces derniers jours nous renseigne sur le degré de versatilité de certaines personnes. Malick Ndiaye, connu pour sa faconde et sa propension à «arroser» les journaux de contributions pseudo-scientifiques, vient encore de s’illustrer en agitant son fameux concept de Front des citoyens pour la défense de la République (Fcdr). Pour lui, la République est en danger. Ses ennemis intérieurs et extérieurs veulent sa destruction. Pour lui éviter toute déconfiture, il faut ameuter le peuple pour qu’il puisse la défendre.  
Pour donner un semblant de vérité à ses élucubrations, il va convoquer un certain nombre de faits qu’il juge insolites, notamment les tirs groupés de certains milieux contre le gouvernement en place. Les accusés sont vite désignés. Il s’agit:  
- du groupe Bolloré qui a ses accointances avec Sarkozy ;  
- de l’ambassadeur de France, Jean Ruffin ;  
- deAlex Ségura ;  
- des Assises nationales.  
Ayant identifié les forces qui, semble-t-il, en veulent à la République, Malick va emboucher la trompette de guerre pour les mettre hors d’état de nuire. Le prétexte est alors tout trouvé pour faire vibrer la fibre patriotique. Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Ce ne sont là que des ruses estampillées Malick Ndiaye pour s’approcher du pouvoir, au moment où celui-ci est fortement ébranlé par les Assises nationales. Notre Malick «national», situationniste en chef, a compris très vite tout le bénéfice qu’il pouvait tirer de son tintamarre. Il n’est d’ailleurs pas le seul (lire la presse de ces derniers jours). Sachant que le pouvoir a pris peur, il faut prendre sa défense et se présenter alors en allié sûr, donner des gages de cette alliance en versant dans la surenchère, surtout, quand un passé encore récent, bruit d’échos qui ne plaident pas pour vous. Ah que les politiciens sont malins ! Mais qui est fou ?  
En fait, qu’est ce qui a changé réellement dans ce pays pour un revirement pareil à 190° ? Jean Ruffin et Segura n’ont rien dit que vous-même n’aviez pas déjà dit et avec moins de retenue. J’espère que vous n’êtes pas devenu aussi amnésique pour oublier toutes les insanités que vous déversiez sur ce régime. Les archives écrites et sonores sont là ! Alors, un peu de pudeur ! Et encore les discours tenus par ces responsables étrangers ne sont pas nouveaux pour le grand public. Ce sont les mêmes propos qui sont répétés depuis plusieurs années par les Sénégalais de tous bords. Il n’y a donc rien de nouveau sous nos tropiques! Et puis, vous n’êtes pas sociologue pour rien ! Vous savez les dangers qui peuvent s’abattre sur un pays quand la fracture sociale connaît une béance aussi profonde. Je ne vais pas vous enseigner qu’il y a aujourd’hui deux Sénégal : celui des très riches (moins de 0,5% de la population) et une très grande majorité de pauvres. L’ampleur d’une telle cassure sociale peut provoquer des situations inédites. D’où la nécessité de la prise en compte de cette belle sentence wolof qui défie le temps par sa justesse et sa force, «magum waxon nako mo gene fop magum xamon nako» (avertir à temps vaut mieux attendre que le pire se produise pour dire que je savais). Où est le problème, Malick ? Je ne vous reconnais plus, vous l’un des pourfendeurs les plus acerbes du pouvoir en place.  
Cette mue subite s’expliquerait peut-être par des raisons que le commun des Sénégalais ignore. Il serait intéressant que notre «sociologue national» éclaire notre lanterne. Osons l’espérer !  
Pour en revenir aux Assises nationales, voilà ce qu’en pense notre sociologue bien aimé. Elles ne trouvent pas grâce à ses yeux : «Ces assises consistent à accréditer l’idée d’un dualisme entre l’opposition boycotteuse et les assemblées et organes du pays moyennant la chienlit qui va faire son entrée dans le pays.» Poursuivant sa diatribe, il assène : «Le fonctionnement de ce piège attentatoire à toute démocratie se confond à une logique de provocation consistant à actionner une guerre des partis par médias interposés entre l’opposition et le camp présidentiel.» Ce ne sont pas là les critiques d’un membre du comité directeur du Pds mais celui de notre «sociologue-maison».  
Ce regard porté sur les Assises nationales pose problème, mais avec Malick on peut s’attendre à tout. Cela dit, je vais m’atteler à lui faire comprendre la nécessité qu’il y a à organiser ces rencontres. Essayons de nous faire violence en nous situant dans une perspective non partisane c’est-à-dire, dresser avec objectivité et ri-gueur le tableau que présentent certains secteurs-clé de l’économie nationale ?  
L’agriculture sénégalaise, depuis 2000, connaît une descente aux enfers. On n’a pas besoin d’être expert pour le savoir. Et le meilleur indicateur pour camper la situation de détresse du monde rural, c’est la famine qui a fini de s’installer dans certaines zones rurales. Et je ne vous l’apprends pas : un peuple qui a faim ne peut pas se développer.  
Malick, n’avez- vous pas vu tous ces milliers de mendiants déguisés ou non qui tendent la sébile ? Non !!! N’avez- vous pas entendu parler ou vu à la télévision ces centaines de milliers de jeunes qui empruntent la mer pour fuir un quotidien d’angoisse se conjuguant avec la désespérance ? Non !!! Tout cela ne devrait-il pas déranger quelqu’un qui se veut partisan des causes justes ?  
Cela dit, essayons de voir la situation que présente l’école sénégalaise. Les tensions permanentes enregistrées dans le secteur renseignent sur l’état de malaise qui y règne. Notre système d’enseignement est complètement à terre. La grève des enseignants est révélatrice des dysfonctionnements graves qui minent le secteur. Et sur ce point précis, vous savez en tant que professeur d’université, que le niveau des élèves et étudiants a terriblement baissé par la faute des gouvernements (y compris celui des socialistes) incapables de prendre des mesures courageuses et salvatrices. L’école va mal ! Or, toutes les nations qui ont décollé, se sont appuyées sur un programme éducatif performant !  
Que dire enfin de la santé ? Celle-ci est au creux de la vague. Les débrayages cycliques donnent une idée de l’ampleur des problèmes dans ce domaine d’activités. Et vous qui aimez bien la presse, savez bien que la santé publique traverse la phase la plus critique de son existence. Régulièrement, les journaux font état des misères du secteur.  
Nos hôpitaux sont devenus de véritables mouroirs. Il est difficile voire impossible d’y trouver des soins de qualité. C’est cela la vérité! Personnellement, il m’arrive très souvent d’accompagner des malades dans nos structures sanitaires et le spectacle qui s’offre aux yeux, est loin d’être réjouissant. Il manque de tout dans nos hôpitaux ! On y est obligé parfois de surseoir à certaines opérations urgentes faute de matériel. Il n’y a que les gens riches qui peuvent, aujourd’hui, se payer un traitement de choix. Tout cela ne semble pas contrarier notre sociologue «défenseur des causes justes» ! Franchement, c’est à ne rien y comprendre avec celui-là !  
Ce tableau qui ne milite pas en faveur de vos “nouveaux amis”, je ne l’ai pas inventé. C’est la triste réalité que nous connaissons tous. Ce constat accablant que n’importe qui peut faire, pourvu qu’il soit un tant soit peu objectif, doit-il pousser au découragement ou à l’action ?  
Quand les fondamentaux d’un pays, qui rêve d’émergence, battent de l’aile aussi dangereusement, il y a lieu de se pencher sur l’organisme malade avant qu’il ne soit trop tard. C’est cela qu’ont compris les initiateurs de ces Assises nationales. Ils ont compris et bien compris que la meilleure réponse aux questions cruciales de l’heure, c’est l’organisation de cette concertation pour discuter et proposer des solutions idoines aux multiples défis qui interpellent le Sénégal.  
Cette démarche de haute portée morale et philosophique n’agrée pas notre «sociologue national». Je le vois ricaner et tourner en dérision mes propos : «Ce monsieur là n’est qu’un rêveur; il n’a rien compris. Il n’est pas dialecticien, sinon il ferait une analyse concrète de la situation concrète.» Mon œil ! Libre à vous de penser comme ça ! Mais il est un fait que personne ne peut contester : la situation nationale est lourde de périls. Et tous ceux ou celles qui se mettront à dire le contraire, n’auront pas rendu service à leur pays qui se trouve à la croisée des chemins.  
C’est vrai que les temps sont trop durs au Sénégal. C’est le sauve-qui-peut généralisé : il faut chercher à sauver sa peau par tous les moyens; bénéficier d’une planque assez juteuse pour ne pas vivre les affres de la précarité. Il n’empêche que c’est dans cette séquence temporelle faite de doute, de pessimisme ambiant, que les intellectuels, les vrais, je dis bien, doivent chercher à éclairer la voie et non s’évertuer à utiliser une rhétorique dépassée pour embrouiller davantage les consciences. Nous devons nous départir de tout égocentrisme, ce défaut haïssable, présent, malheureusement, chez beaucoup d’intellectuels et les amenant parfois inconsciemment, à vouloir torpiller toute entreprise dans laquelle ils ne sont pas placés aux avant-postes.  
Tous comptes faits, les termes de référence des Assises nationales sont une invite au dépassement des querelles byzantines, pour s’élever dans une logique de construction véritable du Sénégal de nos rêves.  
Et cela est possible ! Les Assises nationales constituent, c’est mon sentiment, un pas dans cette direction, si et seulement si, un diagnostic sans complaisance est fait de la gestion de notre Etat, des indépendances à nos jours. Tous les régimes qui se sont succédé à la tête du pays de 1960 à aujourd’hui, ont failli à leur mission historique (exceptée la parenthèse Dia) : bâtir une nation moderne fondée sur la justice sociale. Cet idéal qu’il n’est pas impossible d’atteindre, nous enjoint tous de soutenir les Assises nationales pour qu’enfin, on ait un tableau de bord clair, avec des objectifs précis pour guider et orienter nos choix économiques, sociaux et culturels.  
Le président Amadou Makhtar Mbow, unanimement respecté pour sa rigueur morale et intellectuelle, saura bien tenir le gouvernail et permettre aux Assises nationales d’accoucher d’un plan d’action multi sectoriel à même de sortir le Sénégal de l’ornière. Le pays en a bien besoin.  
Ceci étant, que nos amis de l’autre côté de la barrière se rassurent ! Les Assises nationales ne cherchent pas à leur retirer le pouvoir auquel ils ont pris goût. Le Président Mbow a été clair dans son discours d’ouverture, en martelant avec force, la reconnaissance du statut du chef de l’Etat. Voilà qui est clair! Le projet n’est pas de déstabiliser l’Etat mais de créer les conditions d’un dialogue citoyen autour des préoccupations fondamentales du pays. Qui dit mieux ?  
Heureusement pour le pays, il y a encore des hommes lucides pour oser dire haut ce que beaucoup pensent tout bas. C’est le cas du député libéral de Ranérou Ferlo, Ousmane Bâ, qui confiait ces mots à un organe de presse de la place : «Les conclusions issues des assises pourront être une contribution harmonieuse au développement du pays.» Ce sont des déclarations désintéressées de ce genre dont le pays a besoin ! Tous nos vœux de réussite aux Assises nationales !  
Madi TOURE - Travailleur social Dakar / tmadiwake@yahoo.fr  
HUMEUR - Six mois sans eaux : Les populations de Keur Damel bloquent la circulation 
Des pneus calcinés, des briques jonchés sur le bitume de la route qui sépare la Cité Keur Damel et le Yeungoulène, (un dancing situé à Nord Foire), provoquent un embouteillage monstre entre l’Unité 26 et le pont de la Foire. Ce, durant une bonne demi-heure. Ce spectacle, est l’œuvre des populations de la cité réputée paisible de Keur Damel. Elles ont tenu à exprimer, hier, leur ras-le-bol du fait des perturbations constatées dans la distribution d’eau «depuis six mois». Il aura fallu l’intervention des forces de l’ordre, à bord de trois véhicules, pour dégager la circulation en usant de gaz lacrymogène. Cette charge n’a pas, pour autant, réussi à disperser les manifestants déterminés. Rien ne pouvait, apparemment, les retenir. Le calvaire était au summum. Ainsi, hommes, femmes, jeunes comme adultes ont pris d’assaut la rue vers les coups de 17 heures, pour se faire entendre.  
Astou Kandé, une habitante, teint clair, la trentaine, porte la parole des habitants de cette cité construite sur une dune. Elle raconte : «Nous nous levons vers 4 heures du matin pour espérer avoir de l’eau. Pour attendre encore le lendemain. Et ce n’est pas tous les jours.» Pour se désaltérer, certaines familles sont obligées de payer des tonneaux d’eaux à 2 500 francs Cfa. «Ce n’est pas évident», commente cette dame, le cœur meurtri. Elle l’est d’autant que toutes leurs entreprises jusqu’à maintenant, «sont restées vaines». «Nous nous sommes rendus à la Sones et à la Sde et même à la mairie (des Parcelles assainies) mais, ils nous disent qu’ils n’ont pas de solution», s’écrie Astou Kandé, haranguée par les cris de la foule surexcitée qui l’entoure. Les policiers, eux, -ayant sans doute compris la situation- privilégient le dialogue. Un des leurs discute calmement avec les femmes restées encore au «front».  
Avant qu’elles ne se dispersent petit à petit vers 19 heures. Mais, ce n’est que partie remise, car, promet Mme Kandé, «nous allons encore barrer la route si rein n’est fait».  
Daouda GBAYA  
MANIFESTATION - 9e anniversaire de l’appel du 16 juin par Moustapha Niasse : «Un discours plus que jamais actuel» 
L’Alliance des forces de progrès (Afp) organise une manifestation politique à Louga, demain. L’évènement intervient 9 ans après l’appel du 16 juin 1999, par Moustapha Niasse, le secrétaire général de ce parti.  
Près de 9 ans après le discours prononcé par Moustapha Niasse, qui avait débouché sur la création de l’Alliance des forces de progrès (Afp) le 23 août 1999, les camarades de ce dernier ont dressé le diagnostic de la politique de Abdoulaye Wade, lors d’une conférence donnée à leur permanence nationale, hier. Les représentants du parti, parmi lesquels Elène Tine, porte-parole de l’Afp, se sont ainsi livrés à une analyse de la déclaration du 16 juin 1999, notant que ce discours est «plus que jamais actuel».  
Dans son appel, Moustapha Niasse notait que «jamais, dans l’histoire de ce pays, les interrogations n’ont été aussi nombreuses sur tout ce qui touche à l’avenir et aux perspectives d’une nation qui, jusque-là, avait su faire face à toutes les incertitudes politiques, économiques et sociales». 9 ans plus tard, la situation reste sensiblement la même, a noté Elène Tine, avec en plus de ces doutes, «une angoisse profonde» du peuple sénégalais. Ce discours dénonçait, par ailleurs, l’insécurité en Casamance… Or, actuellement, des assassinats sont toujours perpétrés et restent impunis. Dans son appel, Moustapha Niasse évoquait, enfin, les difficultés économiques de la Nation : «Aujourd’hui, c’est le chaos», a ajouté Elène Tine.  
Le choix de Louga pour célébrer la commémoration permettra de mobiliser les militants. La manifestation politique est, également, l’occasion d’échanger avec les populations, mais aussi de mieux cibler les problèmes que rencontrent ces localités. Les populations de Louga sont les premières à manifester leur mécontentement. Et pour cause, pas un seul programme de développement n’est mis en place dans cette localité.  
Les camarades de Moustapha Niasse ont, finalement, profité de cette réunion pour s’exprimer sur la tenue des Assises nationales. «Les arguments que donne le pouvoir ne tiennent pas la route. On ne peut pas refuser le droit au peuple sénégalais de réfléchir sur son pays», ont-ils dit. «On dit que les résultats seront néants, car le pouvoir ne participe pas aux Assises, mais le pouvoir n’est pas éternel», a fait remarquer Elène Tine, qui souligne que dans la tenue de ces Assises, tout le monde est acteur. «Nous sommes nous-mêmes l’un des acteurs de ce processus et rien ne nous détournera», a conclu le porte-parole de l’Afp.  
Par Marie BERNARD 
PROGRAMMES - Efficacité du budget : Le Sénégal rappelé à l’ordre par ses partenaires 
Dans le cadre du renforcement des capacités en matière de gestion macroéconomique pour une croissance soutenue, la Banque mondiale, en partenariat avec le ministre de l’Economie et des Finances, a organisé, jeudi dernier, un séminaire sur «La rationalisation des choix budgétaires et des investissements, pour une croissance accélérée et la réduction de la pauvreté au Sénégal». Sous forme de discussions et d’échanges, cette rencontre a permis d’évaluer l’impact des dépenses publiques et de chercher le moyen d’accroître leur efficacité, afin d’obtenir une croissance soutenue et une réduction de la pauvreté à moyen et long termes.  
Pour Hyppolyte Fofack, économiste principal de la Banque mondiale au Sénégal, «on ne peut pas attribuer les difficultés auxquelles le Sénégal fait face exclusivement au poids de la dette extérieure». Et d’expliquer : «Sans doute des pays comme la Thaïlande et la Malaisie se sont aussi endettés, mais la rentabilité des investissements opérés sur financements extérieurs a dû être plus élevé et plus productive dans ces pays que dans les pays d’Afrique subsaharienne comme le Sénégal ou le Mali.» Selon lui, en dépit du fait que ces seuils d’engagement extérieurs soient largement plus élevés dans les pays émergents, la crise d’endettement a beaucoup plus frappé de façon disproportionnée les pays d’Afrique du Sud du Sahara.  
Ce contraste laisse présager que la dette consentie et par conséquent, les investissements financés par celle-ci, n’a pas forcément été utilisée de façon efficiente et productive en Afrique et au Sénégal. M. Fofack d’ajouter qu’un autre argument «en faveur de l’optimisation des dépenses publiques émane du fait que malgré l’emphase sur le développement du secteur privé, le rôle de l’Etat demeure prépondérant dans le processus de croissance. Et ce rôle ne doit pas diminuer avec le temps». Le rôle de l’Etat, dit-il, «est particulièrement, plus important dans les pays où l’absence d’infrastructures économiques, scientifiques et technologiques sont des contraintes majeures pour une complémentarité effective entre l’investissement public et privé». C’est pourquoi, le fonctionnaire de la Banque mondiale estime qu’à tout moment, «les investissements doivent refléter les besoins collectifs de la population et maximiser le bien-être de la population de façon soutenable et non de profiter de ces investissements dans l’achat de château ou d’autres bien immobiliers en Europe ou en Amérique».  
Le Sénégal, dans le cadre des accords qui le lient avec les institutions de Bretton Woods, avait retenu de soumettre tous les projets publics à une analyse de type «coûts-avantage», afin de rendre efficace le financement des projets et programmes. Car, à défaut d’une telle analyse, le financement des projets, qui se fait souvent sur la base d’endettement, ne couvre pas le montant de la dette. Et parfois, des choix irrationnels peuvent conduire à des crises de l’endettement. Pour éviter cela, le Sénégal avait opté pour ce système d’analyse, mais il a été rangé aux oubliettes.  
C’est pourquoi, la Banque mondiale a initié, jeudi dernier, en collaboration avec le ministère de l’Economie et des Finances une rencontre, pour rappeler aux techniciens du gouvernement sénégalais l’importance et l’urgence d’«une rationalisation des choix budgétaires et des investissements publics». Il s’agissait, également, de discuter avec eux des mesures qui pourraient être mises en œuvre afin d’optimiser les dépenses publiques de manière à faciliter la réalisation de ces objectifs de développement du Sénégal consistant à atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire d’ici 2020.  
Modérant les discussions du premier atelier portant sur «l’allocation budgétaire et investissements publics pour une croissance soutenue», le directeur de la Prévision et des études économiques, M. Sogué Diarisso, n’a pas non plus fait dans la langue de bois. «Les investissements publics doivent être guidés par des considérations économiques. Ça veut dire qu’il faut procéder au préalable, à des analyses coûts-avantages. Le Sénégal a fait ce système. C’est dans le dispositif du Plan. Malheureusement il a été abandonné», déplore-t-il. Appelant à poser les bases de la croissance à long terme et surtout la croissance durable, le directeur de la Dpee estime qu’il faudrait que «l’on pense beaucoup plus à la génération future, en somme que nous privions d’un certain nombre de confort au profit d’investissements qui seront faits pour les générations futures». Aujourd’hui, pour aller vers la maîtrise de l’eau, préconise M. Diarisso, «il faudra se priver d’investissement dans d’autres domaines. Ce n’est pas nécessairement nous qui en profiterons, mais ce sont nos enfants. Cela en vaut la peine que l’on se prive pour leur assurer plus de revenus et plus de dignité dans l’avenir».  
L’APPROCHE «COUTS-AVANTAGE»  
Née aux Etats unis d’Amérique, l’approche «coûts-avantage» consiste à choisir les projets ou programmes prioritaires dans lesquels un Etat doit investir ses financements. Ceci, afin de rationaliser les choix budgétaires et des investissements publics pour une croissance accélérée et la réduction de la pauvreté.  
D’une manière générale, indique Hyppolite Fofack, «l’analyse coûts-avantages est la méthode la plus connue et la plus pratiquée au point de vue économique, et de décisions publiques».  
L’économiste principal de la Banque mondiale informe que, appliquée en France, avant d’être utilisée dans beaucoup de pays du continent asiatique, «elle est, dans le domaine de la fiscalité, au cœur du processus de mobilisation des ressources domestiques».  
Dialigué FAYE  
SUD QUOTIDIEN : 
LES ASSISES NATIONALES PEUVENT-ELLES CHANGER LE SÉNÉGAL ? 
Par | | samedi 14 juin 2008  
Les partis d’opposition qui forment le Front Siggil Sénégal sont finalement parvenus à constituer la structure de concertation qu’ils ont dénommée les « Assises Nationales ». Pour ce faire, ils ont réussi à associer à leur projet des organisations de la société civile (associations regroupant des militants de la citoyenneté, des producteurs ruraux, des syndicats de travailleurs de l’industrie et des services, une partie du patronat), dont la diversité mais aussi l’audience ne peuvent laisser indifférent. Se sont également jointes à l’entreprise des personnalités indépendantes, dont la réputation sur le plan international dans les domaines de l’économie et de la finance, mais aussi de la culture et de la science, est des mieux établies, ayant à leurs cotés d’autres figures présentant des qualités avérées d’hommes d’Etat. 
Parce que cet évènement nous rappelle que notre pays recèle une grande richesse et un large éventail de profils d’intellectuels, qui peut susciter l’envie d’autres nations, la conviction peut certainement être largement partagée que les conclusions qui sortiront de ces échanges ne manqueront pas d’être pertinentes. Voilà pourquoi il nous parait utile, pour savoir ce qu’elles peuvent apporter au Sénégal, d’analyser l’objet de ces assises et de nous interroger sur ce qui pourra être leur réelle portée. 
I L’objet des assises. 
L’ambition affichée par les participants aux assises est d’analyser les différentes difficultés que connaît le Sénégal et de proposer un ensemble de stratégies devant permettre, plus efficacement que par le passé, de les aplanir et d’engager le pays sur la voie d’un réel progrès. 
Par définition, un pays sous développé est précisément celui dont l’économie mais également l’ensemble des secteurs sociaux sont caractérisés par un niveau de performance nettement insuffisant, ce qui est à l’origine de difficultés de toutes sortes. Ce qui est en cause, c’est donc de savoir, compte tenu de la compétence de l’élite intellectuelle et politique du Sénégal, des ressources naturelles disponibles, et des possibilités financières qu’offre la coopération internationale, pourquoi, après bientôt cinquante ans de souveraineté, le pays continue de faire face à une pauvreté dont aucune des politiques appliquées jusqu’ici n’a pu avoir raison. 
Les assises seront donc l’occasion de passer en revue tous les secteurs de la production et des échanges, également la situation des secteurs sociaux. A cet égard le premier sujet sera très certainement l’agriculture avec l’élevage et la pêche, qui ne produisent pas suffisamment, loin s’en faut, pour nourrir la population, mais surtout, qui sont les lieux où vivent la plupart des Sénégalais et où s’exprime la pauvreté de la façon la plus intense : en effet on retrouve là près de 60% des habitants du pays, alors qu’ils ne sont intéressés que par 15 à 17% du produit intérieur brut. On se demandera probablement en particulier, pourquoi, alors que depuis bientôt 20 ans, les barrages sur le fleuve Sénégal permettent, par une maîtrise complète de l’eau, d’irriguer 250 000 hectares, et de produire près de 2 millions de tonnes de riz, nous en sommes, encore aujourd’hui, à vivre une situation de dépendance faisant courir au pays des risques importants en cas de pénurie sur les marchés extérieurs (découlant soit de productions faibles, soit de spéculation). 
En outre, les cultures sous pluie qui occupent l’essentiel des populations rurales, ne produisent pas assez de céréales traditionnelles (mil et sorgho), ni les légumineuses (niébé) qui sont la base de la nourriture à la campagne : et pourtant, pour toutes ces cultures, la recherche scientifique (ISRA) a mis au point depuis près de 25 ans des variétés performantes et dont les cycles végétatifs courts, correspondent parfaitement à la brièveté des hivernages (mil Souna IBV8003 et 8004, Niébé Mélakh,etc.) ! L’on voit ainsi combien il aurait été facile d’éviter aujourd’hui que l’on puisse parler de faim régnant dans les campagnes. On est même porté à se demander si les intérêts des importateurs de riz, mais aussi les préoccupations immédiates de constituer des revenus fiscaux pour l’Etat à travers les prélèvements, n’ont pas fait oublier la nécessité de promouvoir les cultures céréalières locales. Et ici, si l’on veut situer les responsabilités, l’honnêteté s’opposera à ce que l’on puisse dire que le mal remonte seulement à l’année 2000. 
De même, l’arachide qui fournissait l’essentiel des revenus monétaires aux ruraux, a connu un déclin inacceptable : en effet c’est la gestion de sa filière où la prédation était pratiquée à l’échelle nationale par des organismes publics dont la position intermédiaire était complètement injustifiée, qui a contribué à décourager les agriculteurs (pourquoi faire exister un « ONCAD », ou bien encore un « OCA » alors que les coopératives pouvaient livrer directement leurs graines à l’huilerie ?) Il s’y ajoute qu’un supplément d’imagination et de volonté politique aurait permis, en fournissant les moyens nécessaires, d’engager les organismes de recherche à trouver le matériel végétal adapté à l’évolution de la pluviométrie – comme cela a été fait pour le mil-, et ainsi assurer à l’arachide un développement continu (songez qu’actuellement il est question, dans le milieu des chercheurs, de mettre au point une variété d’arachide dont le cycle ne serait plus de 120 ou 90 jours, mais seulement de 75 jours !) 
Par ailleurs, l’énergie, facteur qui conditionne non seulement toutes les activités de transformation industrielle, mais aussi les services, et simplement le développement d’une vie urbaine moderne, devra être l’objet d’une attention soutenue. Là aussi, il s’agit d’un secteur qui a longtemps fourni à l’Etat une rente fiscale qui n’a pas été réinvestie dans la recherche pour développer l’usage des énergies de substitution. Une telle orientation aurait certainement permis depuis longtemps, la couverture des besoins d’éclairage public et domestique par l’énergie solaire et éolienne, et contribué à réduire très fortement nos importations d’hydrocarbures. 
De plus une bonne partie de la demande restante d’électricité aurait pu être fournie par la biomasse : la paille de riz, les tiges de cotonnier et la coque d’arachide utilisés comme combustible pourraient alimenter des chaudières dont la vapeur serait suffisante pour offrir pas loin de 100 Mégawatts, au niveau de développement où se situent actuellement ces cultures. Aujourd’hui, en Europe, malgré les possibilités qu’ouvre le nucléaire, des producteurs privés d’énergie achètent la paille de blé pour alimenter leurs installations de chaufferie. Au Sénégal, qui ne se souvient pas de l’époque où, la SEIB, une huilerie de taille moyenne, couvrait tous ses besoins d’électricité en brûlant la coque d’arachide, et même vendait à la commune de Diourbel le surplus de puissance produite ? 
D’ores et déjà, nous savons que des esprits à courte vue ne manqueront pas d’avancer l’argument consistant à dire que les différents prélèvements sur les importations de pétrole et sur le riz, étaient destinés à alimenter le budget de l’Etat, et qu’ils contribuaient ainsi à couvrir les dépenses d’éducation et de santé. Mais c’est simplement oublier que la manière la plus sûre et la plus durable d’alimenter un budget public, c’est de promouvoir la création de richesses par les secteurs de production, et ensuite, à la faveur de la distribution des revenus du travail et du capital, mais également de l’utilisation desdits revenus dans la consommation, asseoir les prélèvements pouvant concourir aux transferts vers les secteurs sociaux. 
Concernant les secteurs sociaux, celui qui apparaît comme le plus préoccupant est certainement celui de l’éducation, où tous les gouvernements qui se sont succédé, ont été confrontés à de grandes difficultés ; celles –ci ne semblent pas avoir été sensibles aux différents traitements qui leur ont été appliqués : états généraux, PDEF etc. Ici, l’on s’appliquera probablement à chercher à comprendre pourquoi, dans ce secteur où tant de ressources sont investies, les crises les plus aiguës se développent invariablement, quel que soit le régime politique en place. Faudrait –il en conclure que ce sont les opposants politiques qui instrumentalisent l’école, afin d’affaiblir leurs adversaires ? Dans ce cas, bien sûr, on ne peut manquer de déplorer le manque de patriotisme de la classe politique, et qui peut justifier, à terme une certaine désaffection de l’opinion vis-à-vis d’elle. Au fait, la grande faveur et la nouvelle popularité dont bénéficie la société civile, ne donne-t-elle pas le signe d’une disqualification progressive des partis politiques qu’aurait décrétée la population ? Le format – même des assises semble refléter cette tendance, puisque non seulement les associations et autres syndicats sont fortement représentés, mais le bureau qui dirige les travaux compte peu de délégué de partis. 
Mais d’un autre côté, il ne faudra pas manquer l’occasion de se poser la question du respect d’une certaine équité dans le traitement des agents de la fonction publique, qui veut que, à diplôme équivalent, c’est-à-dire sanctionnant un nombre égal d’années d’études, la rémunération attribuée soit relativement identique. Même si l’on veut hiérarchiser, par une échelle de valeurs, les professions, il est difficile, en particulier, de considérer la fonction qui consiste à rendre la justice, comme supérieure à celle qui dispense la formation et l’éducation : car sans enseignants il ne saurait y avoir de magistrats. De plus, reconnaître que l’avenir du pays se joue dans le secteur de l’éducation, ne peut s’accommoder d’une considération et d’un respect supérieurs accordés à d’autres corps de l’Etat. 
En ce qui concerne toujours l’éducation et la formation, il est indéniable qu’un succès réel a été obtenu dans l’élargissement de l’accès à l’enseignement, et ceci était un objectif majeur pour le pays. Mais l’on peut s’étonner, néanmoins, que jusqu’à présent, il n’ait pas été envisagé une réforme de l’enseignement secondaire pour accorder une nette priorité aux disciplines scientifiques : en l’occurrence il nous semble qu’un prolongement du tronc commun jusqu’à la fin de la première, assorti de l’enseignement à tous les élèves des programmes des séries S dans les matières que sont les mathématiques, les sciences de la vie et de la terre et les physique et chimie, pourrait ouvrir la voie à la production d’un plus grand nombre de bacheliers scientifiques et permettre la création, dans plusieurs filières, de grandes écoles d’ingénieurs, et aussi de nouvelles facultés de médecine et de sciences. Bien entendu, une telle réforme devrait s’accompagner d’un système de renforcement et de soutien (avec des cours complémentaires obligatoires) au profit des élèves dont le niveau, dans les disciplines en cause, se sera révélé insuffisant à l’issue de tests fiables, et au cours des classes de troisième, de seconde, et de première. 
Tout le monde peut en effet s’accorder sur le fait que le développement du Sénégal nécessite un grand nombre de cadres scientifiques et techniques ; et c’est seulement un changement des itinéraires de la formation qui peut assurer la réalisation d’un tel objectif. 
Les assises s’intéresseront aussi à la structure de gestion de la société qu’est l’Etat, pour bien vérifier que son organisation et son fonctionnement continuent de lui permettre de jouer le rôle qui lui est dévolu, à savoir, certes assurer l’ordre et la sécurité, mais aussi, procéder à une utilisation juste et efficace des ressources publiques ; enfin garantir la liberté et la diversité des opinions, afin de permettre d’affranchir la créativité et l’imagination des carcans inhibiteurs, et ainsi rendre aisée l’expression de tous les talents. Peut-être se présentera-t-il alors, l’opportunité de préconiser l’infléchissement de notre démocratie vers plus de formes directes d’expression et de prises de décision par les populations elles mêmes : pétitions, référendum, etc., de manière à pallier ce qui peut être considéré comme insuffisances et limites de la démocratie représentative, surtout lorsque l’on pense aux dérives auxquelles conduisent souvent, et sous tous les régimes, les majorités automatiques dans les assemblées parlementaires. 
II Portée des assises. 
Une fois que cette large concertation aura posé son diagnostic et élaboré ses recommandations, il s’agira alors de savoir quelle va être la vraie portée de tout ce travail. A cet égard, il faudra se demander quelle sera, vis-à-vis des conclusions, l’attitude du gouvernement, d’une part, et des organisateurs des assises eux-mêmes, d’autre part. 
S’agissant du gouvernement, nous avons déjà entendu des représentants du parti au pouvoir déclarer qu’aucun compte ne sera tenu des conclusions des assises par les pouvoirs publics. C’est là une formule à l’emporte pièce, qui témoigne de la grande hostilité du PDS et de ses alliés à cette initiative. Mais, même si le PDS voit dans ces assises une manœuvre politique par laquelle les partis d’opposition, de manière diffuse veulent rallier à leur cause une plus grande partie de l’opinion, cela n’empêchera pas que des idées tout à fait pertinentes et des stratégies de haut vol puissent être proposées à l’issue de ces concertations. Cela signifie en conséquence que, combat politique ou pas, l’on aura affaire essentiellement à une bataille d’idées. Et il va sans dire que si l’opinion acquiert la conviction du bien-fondé des recommandations et est persuadée qu’elles contiennent de vraies solutions aux difficultés du pays, il sera malaisé pour un gouvernement, quel qu’il soit, de les ignorer totalement. 
Ce à quoi l’on peut plutôt s’attendre, c’est que l’alliance de partis au pouvoir, consciente de l’enjeu, une fois passé le temps des réactions bruyantes, des menaces et autres invectives, s’investisse dans la réflexion pour analyser de manière approfondie, l’impact véritable, mais aussi les limites de son action à la tête de l’Etat. Ceci lui donnera la possibilité de corriger certaines de ses orientations, pour que, en particulier, l’on ne parle plus de réduction de la pauvreté, mais de développement véritable. Ce sera aussi pour elle, peut être, l’occasion de revoir le modèle qu’a épousé jusqu’ici la gestion du principal parti et de l’Etat. 
Le gros avantage pour notre pays d’une telle démarche, c’est que les progrès substantiels qui peuvent en être attendus dans tous les domaines, seront d’autant plus rapidement obtenus, que ce sont précisément ceux qui conçoivent l’action, qui la mettraient en oeuvre, parce qu’étant aux affaires. 
Du côté des organisateurs des assises, il est d’abord envisagé une concertation très large, qui intéressera les populations à la base et permettra d’identifier les difficultés et les besoins à la plus petite échelle ; en même temps, et à ce niveau déjà, des suggestions peuvent être recueillies, mais le vrai travail de conceptualisation et d’analyse s’opérera probablement au sein des commissions, avant la synthèse finale. 
Pour ce qui est de l’utilisation qu’entendent faire des conclusions des assises leurs organisateurs, il y a lieu de distinguer selon qu’il s’agit de la société civile, ou bien des partis politiques. 
Mais en tout premier lieu, l’on peut prévoir que la restitution des travaux des assises empruntera la même voie que celle suivie lors de leur élaboration : c’est-à-dire que les recommandations devront être exposées aux populations de la manière la plus large, ceci étant la condition sine qua non, pour, après cela, obtenir leur mobilisation. 
Ensuite, l’on peut imaginer que les initiateurs des concertations s’activent pour la mise en application des recommandations. 
Les partis politiques, pour leur part, auront probablement une démarche particulière, dans la mesure où leur objectif premier est d’arriver au pouvoir. Ils chercheront donc à légitimer leur position et leurs actions par la teneur des conclusions, qu’ils mettront en avant, chaque fois que de besoin, dans leur combat. Ce sera surtout, pour eux, une occasion de clamer qu’ils détiennent les solutions aux problèmes, et que ce sont eux qui ont vocation à les mettre en application. Ainsi, à l’occasion des prochaines campagnes électorales, leurs programmes intégreront l’essentiel des idées issues des assises, et, se prévalant du consensus auquel auront abouti les concertations, ces partis demanderont à être investis de la mission de diriger le pays. 
Quant aux organisations de la société civile, et principalement les associations, le fait qu’elles ne peuvent pas être suspectées de vouloir conquérir le pouvoir, les place dans une position d’interlocuteurs plus commodes pour le gouvernement, et cela leur donne également une plus grande efficacité dans la recherche des solutions. Elles prendront donc en charge, chacune dans leur secteur, la recherche d’une mise en œuvre la plus complète et la plus diligente possible des conclusions, et ceci par les voies qu’empruntent habituellement leurs actions. Et elles rencontreront d’autant plus vite un succès, qu’elles auront réussi à étendre à tout le pays leur implantation, mais aussi, par la formation, à accroître les compétences de leurs animateurs et cadres, au point de faire de ceux-ci, des hommes et des femmes parfois plus au fait des questions qui les concernent et des solutions à leur apporter, que le ministre en charge du secteur. 
On le voit, le Sénégal peut trouver un grand intérêt dans le développement de sa société civile, car, grâce à l’essor que connaîtront ses activités, celle-ci peut contribuer plus que les partis, à former et à informer les citoyens sur les enjeux et les problématiques du développement. Cette évolution aidera à accroître la qualité de l’opinion publique, ce qui laissera de moins en moins de place à l’incompétence et à la démagogie. 
En définitive, si les conclusions des assises, à supposer qu’elles aient la pertinence qui en est attendue, ne font pas l’objet d’une application suffisante avant les prochaines échéances électorales, il est fort probable que la jonction qui s’est opérée entre la société civile et l’opposition à l’occasion de ces concertations se poursuive en se renforçant, ce qui ne peut manquer d’influer sur l’orientation des suffrages. 
Par les lignes qui précèdent, nous avons essayé d’indiquer qu’au Sénégal, il n’existe pas seulement deux camps : les tenants du pouvoir, d’une part, et ceux des assises nationales, d’autre part. Il se trouve, à notre sens, des citoyens qui tiennent à porter un regard libre sur la situation du pays et cherchent à prendre le meilleur des deux côtés pour l’offrir à leurs compatriotes. 
Les assises peuvent donc apporter un changement si, par la compétition qu’elles provoqueront dans le champ des idées, elles réussissent à faire que chacun mette un point d’honneur à mieux servir le Sénégal pour libérer ses populations des contraintes de la pauvreté et du dénuement. 
• SIDY DIOP ancien Directeur Général de la Sotexka  
• Email : sidyamadouyella@hotmail.com 
Goana : Abondance alimentaire ou la face dorée d’une main basse de grande envergure sur les terres rurales 
 
 
Les terres rurales sont donc ainsi en train d’être affectées à des personnes à travers l’ensemble des communautés rurales au nom de la Goana qui n’a pourtant pas de personnalité juridique qui pourrait comptabiliser ces terres comme sa propre propriété. Ainsi, la démonstration est en train d’être faite que la Goana n’est qu’une simple couverture pouvant permettre à la base de classe du régime d’avoir un pied ferme en milieu rural à la suite de celui déjà bien installé en milieu urbain. C’est une manière d’élargir sa base économique.  
On peut le corroborer par cette information nous apprenant que ‘la communauté rurale de Rosse Béthio a décidé d’affecter 1 500ha cultivables aux populations dans le cadre de la Goana.’ (Des) propos tenus par son président Oumar Mboulé Sow. Et qu’une parcelle de 1 000 ha dans la zone de Thianaldé sera destinée à la culture du tabanani (jatropha). (cf Sud Quotidien du 06/06/08 page 4) Une autre information confirmant cette thèse est celle révélée par le journal l’AS du 10 juin 2008 à propos de Monsieur Alioune Diop, chargé de mission du président de la République (encore la présidence de la République). Le journal nous apprend que : ‘suite à une visite dans son patelin, ses parents lui ont donné 53 ha dans le diéri qu’il compte exploiter dans le Walo. Ses amis et parents de Bodé Lao ont, eux, décidé de mettre en valeur 100 ha pour la réussite de la Goana.’  
Mais, dans cette précipitation, les dispositions de la loi relative au domaine national et de ses décrets d’application sont-elles scrupuleusement respectées ? Les conditions de forme et de fond se rapportant à l’affectation des terres du domaine national sont-elles remplies ? Les présidents de communautés rurales et les autorités de tutelle, chacun en ce qui le concerne, ont-ils assumé avec rigueur leurs responsabilités ? L’histoire nous édifiera un jour sur toutes ces questions. Et chacun assumera les conséquences de ses actes.  
La Goana vient s’ajouter à la longue liste des programmes dits agricoles que les pouvoirs, qui se sont succédé depuis l’indépendance, déploient, année après année, sans pour autant atteindre l’objectif poursuivi de l’avènement d’une agriculture développée se traduisant par une transformation réelle des conditions de vie et de travail des paysans de notre pays qui font plus de 60 % de notre population.  
L’approche est toujours la même. Elle est plus quantitative que qualitative. Elle s’appuie plus sur le produit que sur le producteur, plus sur la quantité du produit que sur la qualité du producteur. La conséquence qui en résulte est qu’en l’absence de la quantité du produit attendu, le producteur ne réagit pas comme il devrait le faire et se contente de solliciter et d’attendre que l’on vienne à son secours. Ainsi, son indépendance et sa dignité en prennent un sacré coup.  
Ainsi, le paysan de 2008 ne diffère en rien du paysan de la Sp (Société de prévoyance). Un paysan attentiste, passif avec la mentalité d’encadré et d’assisté, loin d’être libéré, est le produit de la mise en œuvre des programmes agricoles depuis 48 ans. Le résultat de la méthode d’approche est donc bien négatif. Et, en paraphrasant l’autre, on peut bien dire que, jusqu’à l’extinction du Soleil, tous les programmes agricoles quantitatifs à la Goana n’entraîneront aucun changement en milieu rural.  
Il faut par conséquent, changer de méthode d’approche pour être sûr de pouvoir transformer enfin les conditions de vie et de travail de nos braves paysans. Il faut privilégier l’approche qualitative qui mettra l’accent plus sur le paysan lui-même que sur la quantité à produire. C’est le paysan qu’il faut changer en lui donnant les moyens de changer ses conditions de vie. Il faut une véritable révolution dans le monde rural.  
En septembre 2003 - bientôt 5 ans - dans une étude sur les problèmes fonciers au Sénégal, qui a fait l’objet d’une série d’articles parus dans les colonnes du journal Wal Fadjri, j’ai eu à aborder cette révolution que je me permets de reprendre ici, je cite : ‘Une révolution foncière et culturelle, large et profonde, doit nécessairement intervenir dans le monde rural pour enfin créer les conditions objectives d’une agriculture moderne dans un environnement enfin humanisé’.  
‘D’abord la révolution foncière’. ‘Il s’agit de rectifier les incohérences révélées par l’application de la loi sur le domaine national’.  
‘Il faut rétablir dans leurs droits les paysans et les collectivités locales qui sont des démembrements de l’Etat en leur accordant le droit de propriété pleine et entière sur la terre […] ‘Il faudrait, pour ce faire, insérer dans la loi sur le domaine national, de nouvelles dispositions prescrivant l’immatriculation au nom, d’une part, des paysans des terres qu’ils occupent et cultivent et, d’autre part, des collectivités locales des terres comprises à l’intérieur de leurs territoires respectifs. […]  
‘Il faut transformer radicalement les conditions d’existence actuelles de la campagne par la mise en place d’un vaste Programme de modernisation de l’espace rural s’appuyant sur les deux axes principaux que sont, d’une part, le lotissement de tous les villages sénégalais, leur immatriculation et la distribution des parcelles délimitées avec remise des titres fonciers au nom des chefs de famille, et d’autre part, la délimitation des zones de cultures, leur bornage, leur immatriculation et leur attribution à ceux qui les cultivent et qui en deviendront les propriétaires effectifs.  
‘Le programme de modernisation délimitera chaque village en quatre zones distinctes : la zone de l’habitat ; la zone des cultures ; la zone d’extension et le bois du village, chaque zone ayant son statut propre […..]’ ‘Pour la réalisation effective de ce programme de modernisation, il devait être envisagé la création d’un ‘Fonds national pour la modernisation de l’espace rural’ doté de moyens substantiels… ‘Il pourrait être alimenté par une dotation annuelle du budget de l’Etat et de ceux des collectivités locales’. ‘Il pourrait également faire appel à des financements des bailleurs de fonds nationaux et étrangers, au marché financier par des emprunts avalisés par l’Etat ainsi qu’à des dons de la part de ressortissants nationaux’.  
‘Ensuite la révolution culturelle’  
‘Dans ce cadre, il s’agira de révolutionner la mentalité des paysans pour les amener à se prendre eux-mêmes en charge. Eradiquer définitivement l’analphabétisme en milieu rural et assurer une formation professionnelle de qualité aux paysans, tel doit être le contenu de la révolution culturelle proposée’. ‘L’éradication de l’analphabétisme doit viser à scolariser tous les enfants, garçons et filles, du monde rural….’  
‘Quant à la formation professionnelle de qualité, elle devra s’appuyer sur un plan bien structuré de déploiement de structures de formation solide aux différents métiers agricoles et ruraux à travers l’espace rural, allant des communautés rurales aux régions’.  
‘Ce plan pourrait être conçu de la manière suivante : Au niveau de chaque chef-lieu de communauté rurale, Un centre de formation professionnelle aux pratiques culturales traditionnelles et modernes ainsi que la tenue de pratiques comptables simplifiées. Au niveau de chaque département un collège moderne d’agriculture ayant pour mission de faire acquérir les connaissances nécessaires à une agriculture moderne ayant maîtrisé tous les paramètres concourant à des rendements élevés et à un taux de rentabilité toujours plus accru.  
Au niveau de chaque région un lycée agricole pour l’étude des problèmes liés à l’agriculture et à l’élevage spécifiques à chaque région. Egalement au niveau de chaque région, l’ouverture d’un Centre régional de recherche, de conception, de fabrication et de réparation de matériels agricoles adaptés aux conditions agro pédologiques de notre pays. C’est l’expérience et l’expertise accumulées par les artisans ruraux dans le domaine de l’outillage agricole qu’il faudra inventorier, rationaliser et valoriser à plus grande échelle.  
La maîtrise de l’eau étant fondamentale pour notre agriculture, le plan de formation professionnelle pourrait aussi prévoir la mise en place d’Instituts de recherche et d’études hydrauliques pour la maîtrise de l’eau installés à Matam au Nord (fleuve Sénégal) à Kédougou à l’Est (fleuve Gambie) et à Ziguinchor au Sud (fleuve Casamance).  
Telle est dans ses grandes lignes la révolution foncière et culturelle proposée. Son objectif est l’avènement d’un paysan nouveau, réhabilité dans ses droits, formé intellectuellement et professionnellement et capable de prendre son destin en main [….] Un paysan qui, comme les travailleurs des villes, crée ses organisations professionnelles pour la défense de ses intérêts matériels et moraux. Un paysan enfin libéré, réfléchi, mûr, qui se bat, qui lutte, proteste, marche et manifeste afin que ses problèmes soient pris en considération par les autorités compétentes.  
‘Enfin un paysan propriétaire de sa terre et de son exploitation garanties par la détention des titres fonciers correspondants, un paysan moderne, intégré dans le monde, décidant lui même de ses spéculations, disposant de sa calculette, de son portable et capable de surfer sur Internet pour entrer, par e-mail, en contact avec les fournisseurs et les clients qu’il aura lui même choisis.’  
Telle est la voie. Tel est le chemin qu’il faudra emprunter pour transformer réellement notre agriculture. Les paysans auront le principal rôle à jouer pour réaliser les changements voulus. Il faut qu’ils passent de la passivité et de l’attentisme à l’action. Il faudra qu’ils s’organisent et qu’ils se battent. Si depuis 48 ans leurs conditions de vie se dégradent de plus en plus, c’est parce qu’ils ne s’impliquent pas, ils ne luttent pas, ils continuent d’être fatalistes et attendent tout des autres. En paraphrasant encore l’autre jusqu’à l’extinction du Soleil tant qu’ils n’auront pas mis fin à cette attitude de démission consistant à signer un chèque en blanc remis à d’autres pour plaider leur cause, ils ne verront pas le bout du tunnel dans lequel ils se sont engouffrés depuis notre indépendance.  
En le faisant, ils laissent le champ libre aux opportunistes de tout acabit qui font de leur misère un fonds de commerce très rentable qui leur permet de se servir largement en prétendant être au service des paysans. Un de ces opportunistes et particulièrement remarqué sur la scène politique qui squatte en permanence les rédactions de la presse privée et publique, attitude qui lui permet de jouer le rôle de démobilisation des forces du monde rural en se faisant passer pour leur porte-parole.  
Quant à la Goana version 2008/2009, nous donnons rendez-vous au peuple sénégalais au soir du 3 avril 2009 devant le petit écran après l’écoute du message à la nation du président de la République à l’occasion de la fête du 4 avril, commémorant le 49e anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale. Nous donnons aussi rendez-vous, à la même date, aux membres Fogec (Forum des opérateurs économiques pour la grande émergence économique) qui ont eu l’amabilité de remettre au Premier ministre un rapport des travaux de leur forum sur le rôle et la place des opérateurs économiques et des émergents pour la réussite de la Goana.  
Enfin, nous donnons également rendez-vous à Monsieur Mamadou Diop président du groupe Iseg/Cesmi, initiateur de ‘Goana Entreprendre’ ayant pour mission de ‘mobiliser, sensibiliser, former les étudiants et diplômés à la création d’entreprises ou d’activités dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la transformation agroalimentaire.’ *(Fin)  
Alla KANE Kane_alla@yahoo.fr 
Menaces contre les assises nationales : Babacar Gaye exclut les participants 
 
 
Les participants aux assises nationales peuvent dormir en paix. Ils ne sont, en aucun cas, concernés par les menaces proférées par le parti au pouvoir. Du moins, si l’on en croit son porte-parole. Babacar Gaye tient à préciser que les menaces sont destinées à ‘ceux qui ont organisé les assises et qui tentent un putsch pour rendre ce pays ingouvernable’. Il s’agit selon, lui, des partis regroupés dans le front Siggil Sénégal, qui ‘ont dit, dès le départ, qu’il faut une conférence nationale pour le départ du président Abdoulaye Wade’. Et M. Gaye de citer pour preuve des slogans comme Idewa (Initiative pour le départ de Wade, Ndlr), Grande offensive pour le départ de Wade, etc. lancés par ce front. Ces partis doivent ‘réussir leur coup, parce que s’ils échouent, forcément, ils tombent sous le coup de la loi. Car, ils ont tenté de déstabiliser ce pays et la loi restera ferme à l’égard de ceux qui ne la respectent pas’, menace le porte-parole du Pds. Non sans réitérer les propos qu’il avait tenus le week-end dernier, à savoir que ‘si jamais il est porté atteinte à la sûreté de l’Etat, au fonctionnement des institutions, il n’est pas superflu de convoquer la cour d’assises pour juger tous ceux qui seront reconnus coupables’.  
Y. MASSALY  
Nettali : Dimanche 15 Juin 2008 
[ Contribution ] PAR ABDOULAYE WILLANE - Non, je ne me tairai pas  
Il est toujours dangereux de citer une tierce personne hors de son contexte. Lorsqu’on s’adonne à cet exercice et que de surcroît on met la citation entre guillemets, il convient de faire particulièrement attention et de ne pas attribuer à la personne citée des paroles qu’elle n’a jamais prononcées. Car ceci relèverait de la malhonnêteté intellectuelle, volontaire ou par manque de savoir. 
En octroyant au socialiste français, André Laignel, « la fameuse réplique, le 13 octobre 1981, à Jean Foyer » : « Taisez-vous ! Vous avez juridiquement tort, parce que vous êtes politiquement minoritaire. », Me Mbaye Jacques Diop commet une faute intellectuelle. Il suffit de reprendre le Journal officiel des Débats parlementaires du 13 octobre 1981, pour se rendre compte qu’André Laignel n’a jamais prononcé cette phrase lors de ce débat, qualifié de tumultueux par la presse, sur les nationalisations. Je cite l’extrait du Journal officiel à ce propos : « En réponse à Jean Foyer, sur ce point, André Laignel déclare : « Il a juridiquement tort car il est politiquement minoritaire. » Reconnaissant lui-même le caractère provocateur de cette assertion, il souligne que la nécessité publique avait une acceptation plus politique que juridique. » fin de citation. 
C’est bien plus tard dans la soirée que le fameux « taisez-vous » sera lancé, non pas par un député de la majorité à l’endroit de l’opposition minoritaire, mais par le député RPR, Gabriel Kaspereit, qui, je cite à nouveau le Journal officiel des Débats parlementaires du 13 octobre 1981 : « assénait un « Moscou, taisez-vous » aux députés de la majorité. » fin de citation. 
Replacer dans ce contexte le « taisez-vous » du débat à l’Assemblée nationale française du 13 octobre 1981 auquel se réfère Me Mbaye Jacques Diop prend un tout autre sens, ce qui n’échappera à personne. 
Les Assises nationales, font-elles peur à ce point aux défenseurs-laudateurs du Président de la République pour que, dans leur crispation défensive, certains n’hésitent même pas à aller jusqu’à la malhonnêteté intellectuelle ? 
Notre République ne va pas bien et ce qui attriste les hommes et les femmes de ma génération et tout démocrate qui pense et qui croit que la dignité et l’honneur sont des valeurs intemporelles, ce sont moins les élucubrations politico-historiques auxquels se livrent certains de nos doyens, mais le spectacle que donnent sur une scène politique gangrenée les transhumants et autres « chercheurs d’or » auprès d’un pouvoir dont la générosité, avec l’argent du contribuable, est légendaire. 
Il faut vite crever cette bulle, ce microclimat dans lequel se trouve enserrer le pays depuis l’accession de Me Wade au pouvoir. 
Dans sa volonté de tresser la couronne à son nouveau dieu et de se livrer à un exercice de génuflexion Me Mbaye Jacques Diop, qui, je le crains, à force de s’agenouiller risque jour de perdre ses genoux et de ne plus avoir de jambes… politiques, plutôt que de mettre les Assises au cœur de ses « réflexions » nous livre un recueil de platitudes qui amalgame à foison des citations pour la plupart sorties de leur contexte et des litanies sans originalité alignant à la queue leu leu Sarkozy, Furet, Laignel, Jospin, Pompidou et que sais-je. 
Pour le reste, son argumentaire peut se résumer à cette phrase terrible qu’il assène, péremptoire et définitive, s’agissant des Assises nationales : « Au Sénégal, nous croyons que c’est l’initiative de trop. »… « Le drame, c’est que les acteurs de cette tragi-comédie ne se rendent pas compte qu’ils marchent à reculons. » 
Mais qui, au Sénégal, marche à reculons ? Ceux qui restent aveugles aux souffrances du peuple, qui ne veulent même pas voir qu’en ce début d’hivernage, alors que les pluies s’annoncent, les semences et autres intrants ne sont même pas encore disponibles, et qui glorifient le plan « GOANA », sorti du grand chapeau de magicien de notre Président, qui doit nous donner, d’ici quatre mois, l’autosuffisance, voire l’abondance ? Ou ceux qui tirent la sonnette d’alarme et qui invitent, l’ensemble des forces vives de la nation, à réfléchir sur des propositions concrètes et efficientes qui ne peuvent qu’être bénéfiques à notre pays, meilleurs garants contre tout débordement qui pourrait mener à la violence ? 
Pourquoi condamner à l’avance une initiative dont on ne connaît pas l’issue pour la seule raison qu’elle n’appartient pas à la majorité ? Evitons d’installer dans notre pays une police de la pensée, indigne de tout état démocratique. Les réactions de certains face aux Assises nationales nous font craindre que la machine à abolir les libertés est déjà en marche. Et comme toujours « sous les applaudissements » selon le mot de la princesse PADME dans le troisième épisode de la guerre des étoiles. 
Soyons justes. Face à la République des applaudisseurs, il y a ceux qui veulent la sauver contre vents et marées. Je préfère appartenir à ces derniers et laisse à d’autres le soin de faire les procès en sorcellerie. 
J’aurais souhaité pour certains qu’ils se ressaisissent avant qu’il ne soit trop tard et qu’ils retrouvent le sens du devoir et de la dignité pour qu’ainsi, ils fassent partie de ces « aînés magnifiques » dont parle Malraux. 
Que l’on se méfie des gloires éphémères de la transhumance, car le propre du transhumant est d’être un passager en transit permanent. C’est la seule trace que la fine fleur de la transhumance politique laissera dans l’histoire. 
Abdoulaye VILANE Responsable du PS à Kaffrine 
Auteur: Nettali  
FERLOO : 
La Sde trouve une solution provisoire à la pénurie : La distribution de l’eau se fera par des citernes  
Le débit est lent dans certains quartiers ou, à tout le moins, l’eau ne coule même pas des robinets. Cette pénurie, selon le responsable de la communication de la Sénégalaise des Eaux (Sde), interrogé par la Rfm, est due à un incident survenu lors de travaux à l’usine des eaux de Keur Momar Sarr située dans la région de Louga. 
 
A en croire Cheikh Tidjane Fall, « un gros incident a perturbé ces derniers jours la distribution de l’eau ». IL précise en outre que c’est un déficit de 35.000 m3 (correspondant à la capacité de production de Keur Momar Sarr) sur les 280.000 produits par la Sde qui est enregistré. 
L’incident, selon la version de la source de la Rfm, est surenu samedi dernier alors que les techniciens procédaient à des tests. 
Pour tirer d’affaires les populations, la Sde met à leur disposition des citernes remplies d’eau. Les quartiers qui auront été crédités du plus grand flux d’appels vers le numéro vert (le 800 00 11) de la Sde seront servis. 
AS/FC 
AH CES ASSISES ! 
Pour ce lundi 9 juin 08, l’article de Babacar Justin Ndiaye paru dans le populaire du 5 juin 2008 et intitulé « Sérum politique », aurait une place de choix dans cette rubrique du Front Patriotique. Notre compatriote, toujours si objectif et si pertinent, est cette fois encore si patriote et si engagé pour la République et la Démocratie, que sans hésitation je le proclame membre d’honneur du FRONT PATRIOTIQUE. 
 
Aussi, c’est sans honte que je vais enfourcher son destrier pour disserter sur les Assises qui semblent diviser le pays en deux camps sourds et aveugles. Cependant je n’ai pas la froideur intellectuelle de Monsieur Babacar Justin Ndiaye parce que je vais prendre partie. Tous les jours les amis et connaissances que je rencontre me demandent avec insistance si j’ai participé à la cérémonie d’ouverture des Assises. Quand je réponds négativement, je lis sur leur visage surprise et déception, car ils sont tous persuadés que ce genre de forum correspond bien à mon état d’âme actuel. Pour eux les Assises sont faites pour les experts qui ont leur mot à dire dans la manière dont les grands dossiers nationaux sont élaborés et conduits par le régime libéral. Mais en est il ainsi en réalité dans l’esprit des promoteurs et dans les faits ? Je ne saurais dire. 
Par contre on peut affirmer sans risque de se tromper que le succès du concept et de l’évènement est dû en grande partie au tapage médiatique contrarié du Président et de son camp, affolés par l’imminence d’un évènement considéré jusqu’à lors comme improbable. J’ai rencontré et discuté par hasard avec un officier général qui n’a pas pris part aux Assises. Nous nous sommes demandés ce qui pouvait bien unir ce monde aussi disparate : qu’est ce que Dansokho, Niasse, Bathily et Ousmane Tanor Dieng avaient de commun politiquement ? Leur opposition à Wade et leur exclusion du jeu politique par suite de leur boycott électoral, certainement. Qu’est ce qui pouvait justifier le compagnonnage de ce quatuor emblématique avec ces jeunes loups que sont Talla Sylla et Cheikh Bamba Dieye ? Que font là ces ONG, ces syndicats, la Société Civile, le Patronat, des intellectuels comme Amadou Makhtar Mbow ou Penda Mbow mais surtout ces officiers généraux à la retraite qui ont déjà tout donné à leur Patrie ? N’est ce pas là tout le Sénégal réuni, sauf bien entendu le Président et ses partisans ? Il y a donc un vrai problème qui va au-delà des partis, des personnes et des idéologies, un problème qui interpelle toute la Nation Sénégalaise et naturellement le Premier d’entre nous, Maître Abdoulaye Wade, Président de la République : le Sénégal est malade des excès et des dérives du pouvoir bien plus que du marasme et de la situation économique du monde. 
Les réactions du Camp du Président et du Président lui-même sont disproportionnées par rapport à l’évènement, surtout lorsqu’on a affirmé quelques temps auparavant n’éprouver aucun intérêt pour les Assises ; elles indiquent malheureusement un manque évident d’esprit républicain et justifient largement la tenue de ces Assises. Le régime n’a rien à craindre dans l’immédiat de cet exercice d’exorcisme puisque les prochaines joutes électorales nationales se situent à l’horizon 2012.C’est vraiment délirant d’imaginer derrière ce show une tentative de déstabilisation ourdie par une main étrangère !!! L’intelligence aurait donc été pour le Gouvernement d’ y envoyer des délégués et de recueillir les recommandations des travaux pour en faire un Plan d’action pour réorienter sa politique ou organiser sa riposte en direction de l’opposition, selon sa bonne foi. 
La chasse à l’homme et à la sorcière ouverte contre certains participants, constitue une violation flagrante contre la liberté ; l’exclusion de certains d’entre eux des espaces d’intérêt dans lesquels ils évoluaient, sapent le principe républicain de l’égalité des citoyens devant la loi, les emplois, les marchés, l’usage et la jouissance des biens publics. Faire comme si la citoyenneté se mesurait à l’aune de l’amour que l’on porte à Abdoulaye Wade ou à l’attachement que l’on manifeste au PDS et à sa mouvance alliée, c’est manquer de culture démocratique et ravaler notre pays au rang de jungle. 
Je suis un des douze membres fondateurs du Club Prospective 2012 et je peux vous assurer que depuis plusieurs années cette association fait le diagnostic des problèmes de notre pays, par une analyse thématique des différents domaines de développement économique, politique et social ;elle a identifié les forces et les faiblesses de nos systèmes et tracé quelques cheminements vers le Sénégal de 2012. La perspective est très lourde d’incertitude et de menaces. Bien sûr cette action patriotique n’est dirigée contre personne parce qu’elle concerne un groupe d’hommes libres que seul l’intérêt du Sénégal réunit. 
Malgré des divergences d’appréciation et de vision sur beaucoup de questions majeures avec le Président, je continue de considérer Maître Abdoulaye Wade comme mon ami. C’est donc à ce titre que je lui lance cet appel pressant de « cessez le feu ». Je lui demande de rappeler sa meute et de calmer le jeu car les invectives et autres gesticulations des guerriers de son camp ne peuvent que créer le désordre et entretenir inutilement la tension sociale. 
Le Président doit considérer ces Assises comme une simple plateforme de réflexions dont il devra recueillir les résultats. En attendant il devra porter une attention toute particulière à la situation si difficile que traverse le Sénégal notamment ses couches les plus démunies. Un grand homme se reconnaît par sa capacité à se remettre en question et à accepter ses erreurs ; je lui suggère froidement de se poser la question de savoir ce que le régime libéral a pu faire pendant ces huit ans pour corrompre si profondément la République et la Démocratie et pousser tous ces hommes libres vers ces Assises de l’espoir ou peut-être de l’illusion. 
Dans ce pays, Monsieur le Président, il existe des patriotes compétents dans leur domaine, sérieux, travailleurs et incorruptibles qui sont prêts à aider à redresser la barre, mais aussi à sacrifier leur vie, pour que le Sénégal vive dans la paix, la prospérité, la liberté et la démocratie. Les généraux et les officiers supérieurs à la retraite font partie de cette race et méritent du respect. 
Le Président doit tenir compte de tout cela et se rendre à l’évidence que c’est la médiocrité qui s’achète le plus facilement du fait que c’est le statut qui s’acquiert le plus naturellement, dans la paresse, l’indolence et le verbiage qui caractérisent aujourd’hui cette société sénégalaise qui a perdu tous ses repères et toutes ses références. Les hommes de valeur, il faut aller les chercher et les convaincre. 
NETTALI : 
SENEGAL - ASSISES NATIONALES 
La diaspora s’implique à Paris 
dimanche 15 juin 2008  
NETTALI - Les Assises nationales sont allées à la rencontre de la diaspora sénégalaise. Cette dernière est donc partie prenante à cette réflexion portant sur la recherche de solutions aux problèmes du pays, rapporte Sud Fm. 
Président des Assises nationales, Amadou Makhtar Mbow était en France pour rencontrer les Sénégalais d’Europe afin de les faire participer aux travaux de ces assises."Dès lors que l’ensemble des Sénégalais adopteront les résolutions de ces assises-là, n’importe quel pouvoir qui viendra se mettre en place au Sénégal ne pourra ignorer ce qui sera sorti des Assises nationales", a expliqué Mansour Guèye du Forum Res Publica, organisateur de la rencontre. 
Selon M. Guèye, "le rôle de vigilance que nous citoyens on doit jouer, le Forum Res Publica entend le jouer, avec l’ensemble des citoyens, pour que les résolutions de ces assises ne soient pas galvaudées et que tout pouvoir qui viendrait puisse se l’approprier". A l’en croire, "on jugera la réussite ou non de ces assises par comment ce qui sortira de ces assises sera mis en œuvre, appliqué par les prochains gouvernements du Sénégal". 
M. Mansour Guèye a marqué son espoir de voir le gouvernement actuel changer de position. « J’espère que ce gouvernement prendra en compte les résolutions de ces assises et j’espère aussi que ce gouvernement viendra aussi aux Assises nationales ; en tout cas la porte est toujours ouverte et n’a jamais été fermée du reste", a-t-il avancé. 
A son avis, "le gouvernement du Sénégal, le chef de l’Etat élu par les Sénégalais ne peut pas ignorer des Sénégalais qui discutent et pas n’importe quels Sénégalais". Il a soutenu que les gens qui étaient à Paris dans la salle, "n’étaient pas n’importe qui. Je n’ai jamais vu des gens qui travaillent dans les institutions internationales se déplacer pour venir dans une réunion de ce type-là", s’est-il réjoui Mansour Guèye. 
L’OFFICE : 
Peur panique !  
Le président des Assises nationales a aujourd’hui transféré le combat du Front Siggil Sénégal au-delà de nos frontières. En effet, Amadou Moctar Mbow multiplie les rencontres avec la diaspora à Paris. Cette politique d’encerclement risque d’être fatale à Wade et son régime. Eh oui, les théoriciens des Assises nationales sont en train de ratisser large. Au même moment, le Parti démocratique Sénégalais tarde à trouver ses marques. Il tâtonne comme c’est pas possible. Tantôt, on parle de retrouvailles de la famille libérale, tantôt de renouvellements… Malgré les multiples réunions, les libéraux tardent à trouver la bonne formule pour faire face à leurs adversaires. L’enthousiasme qui faisait la force de cette formation politique, a fondu comme beurre au soleil. Une minorité s’est emparée du pouvoir, ignorant complètement le peuple et les autres militants, qui se contentent de la dèche. A eux la belle vie, aux autres la misère. Ce comportement ne peut durer. Ceux qui avaient l’ambition de rester 50 ans au pouvoir sont aujourd’hui habités par une peur panique… 
( Mor Todjangué )  
 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 15.06.2008
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