L' Etat en péril ?
L’Etat en péril ?
Les principes, il faut les découvrir. La stabilité de l’Etat est un sujet, un problème qui doit nous passionner, mieux, nous questionner. Car la question connaît, depuis quelque temps, un regain d’intérêt. Cela fait plus d’un mois que la presse (dont la vocation est de renseigner selon Burdeau et non d’enseigner) parle du malaise social engendré par les coupures intempestives d’électricité. En tant qu’esprit critique, les phénomènes c’est-à-dire les émeutes, la violence, la désobéissance civile sont pour nous des données
fait grâce, soit comme principe postulé dans tous les droits naturels de l’homme que le droit positif consacre. Ce qui est manifestement violé par le politique. La dignité (que nos autorités le réapprennent ici), est à la fois cause (nature spirituelle de l’homme) et effet (c’est-à-dire attitude pratique, respect de toute personne humaine) du mouvement par lequel l’homme devient sujet moral. En effet, notre Constitution reconnaît à l’Etat l’obligation de rendre à l’homme, au citoyen, sa dignité. Celle-ci apparaît, je crois savoir, implicitement supposée dans toute représentation générale de la condition humaine, soit en tant qu’attribut du genre humain, dont Dieu nous
Jouissant de cette dignité que protège le droit, les citoyens doivent être respectés au même titre que l’autorité. Le président de la Ré publique ne doit pas se permettre dans un Etat digne d’une «démocratie majeure» de distribuer de l’argent à longueur de journée (à des imams, à des lutteurs, à des étrangers plus riches que nous), au moment où les médecins sont en grève, au moment où les paysans manquent de matériels agricoles (pour lui qui parle de Goana) et enfin au moment où les étudiants (dé pourvus de civisme) s’attaquent aux bus de Ddd et aux biens de l’Etat pour réclamer des bourses.
Si réellement sa passion, c’est la patrie, et sa valeur cardinale la justice, l’Exécutif de ce pays aurait porté son regard sur ces priorités. Pour avoir manqué à ce devoir de justice sociale, pour avoir manqué de considération (reconnaissance effective du droit au bien-être), nos gouvernants font face actuellement à des émeutes de toute nature.
Puisque le droit ne leur suffit plus, puisque la religion ne leur suffit plus, puisque les conseils éclairés ne suffisent plus, l’Etat se contente de son intelligence limitée. Conscients de tout cela, les citoyens se font justice eux-mêmes.
L’espace public nous renseigne de cet état de fait qui n’est pas un état de devoir.
Donc, ce sont les gouvernants, calfeutrés dans leur imaginaire politique et leur tour d’ivoire, qui exposent l’Etat à la vindicte populaire. Si ce sont les moyens financiers qui font défaut (alors qu’on les dilapide dans des activités politiques pour une Présidentielle qui n’est même pas à l’ordre du jour) alors l’Etat, porté par un économiste en chef, doit avoir l’art de répartir les ressources de l’Etat selon la nécessité et les priorités du temps.
Mais lorsqu’on méconnaît ces principes, on expose l’Etat à la résistance des citoyens dont le seul argument reste celui de leur force de résistance.
De là on en conclut que l’Etat et la Nation ne sont plus en relation de mutuelle congruence. C’est là un péril certain. Il y a rupture de contrat. Le citoyen n’est plus lié par un devoir d’obéissance. Passée l’utilité, le citoyen ne se reconnaît plus dans l’Etat. La Nation est le berceau de l’Etat.
C’est à l’Etat de restaurer cette conscience républicaine où se situe le moi commun, c’est-à-dire l’intérêt général. Ce dépassement individuel de la singularité en direction de l’universel (l’idée de l’Etat) est le défi principal de notre Etat actuel. Pour éviter ce péril rampant, le politique qui gouverne doit être au service des institutions et non s’en servir.
Pour le présent, ceux qui sont là vivent de la politique et non pour la politique pour conclure avec cette formule du sociologue allemand Max Weber.
Boubacar CAMARA - Doctorant en Philosophie - UCAD de Dakar /generalkaro@yahoo.fr
Mouvements citoyens au Sénégal: Les dessous du nouveau positionnement des acteurs
Le jeu politique en cours au Sénégal est devenu complexe. En effet, le paysage politique est en train d’être recomposé, sinon brouillé par un positionnement de multiples acteurs. Les postures de ces der niers portés par des mouvements dits citoyens sont en réalité profilées par des ambitions et des intérêts personnels pudiquement enrobés dans un discours «aux allures nationalistes et citoyennes». Ain si dans sa subtile présentation, ce discours est censé être uniquement guidé par la cause nationale. Des acteurs connus de l’espace public et d’autres, qui y effectuent leur baptême de feu, se mettent subitement dans une posture de «nouveaux opposants». Le la bel «citoyen» devient le cheval de Troie d’un positionnement dans l’espace public, ou plutôt politique.
AMBIGUITES DES MOUVEMENTS CITOYENS
L’analyse des profils des chefs de file de ces mouvements montre que leurs leaders respectifs ne sont pas n’importe qui. La plupart d’entre eux sont des gens qui ont acquis une certaine célébrité dans des domaines aussi divers que la musique, le religieux, les affaires, les organisations internationales, etc. Ils essaient donc de réinvestir ce capital de célébrité en gains politiques pour as seoir leur positionnement au sein de l’espace public. Particulièrement, ces mouvements citoyens portent dans leurs flancs des frustrations, avouées ou inavouées, et des ambitions personnelles.
Le mouvement Fekke Ma ci Bolé, de Youssou Ndour entretient le flou total dans sa logique et ses réelles finalités. Selon son initiateur, il s’agit «d’un mouvement de réflexion où les gens vont réfléchir et échanger, et choisir le meilleur. Il n’est ni contre le régime ni pour l’opposition». (sic)
Cette position est plus qu’éclecti que. Et les Sénégalais avertis auront du mal à croire que ce subit réveil patriotique est uniquement destiné à défendre la cause nationale. D’ail leurs, Talla Sylla a raison de suggérer à son initiateur, «après sa télé, de se mobiliser pour les populations».
on s’interroge sur le contenu que son leader va mettre désormais dans son mouvement. En tout cas, il serait peu probable, car piqué dans son amour-propre et après avoir fait monter la pression jusqu’à son point d’ébullition, qu’il dissolve son mouvement sous peine d’être accusé d’opportuniste. Du reste, sa jonction avec d’autres mouvements citoyens qui semblent plus radicaux ne lui donne pas d’autres options que de continuer… Mais le fera-t-il avec le même enthousiasme ? Finalement, l’Etat a accordé à son initiateur la fréquence de télévision qui était sa revendication. Mainte nant,
Quant au leader du Manifeste citoyen pour la refondation nationale, au moment où il occupait des fonctions dans les organisations internationales, le pays sombrait dans le gouffre sur tous les plans. Pourtant, personne n’a jamais senti son «engagement citoyen».
«mouvements citoyens» est un désaveu de l’opposition politique classique. Elle contribuera à brouiller da vantage le jeu d’une opposition confrontée à une crise de leadership en son sein. La confusion et le brouil lage se corsent lorsque des politiciens endurcis en quête d’une nouvelle crédibilité dans l’espace public recourent à la bannière du «combat citoyen», d’autant plus que la frontière entre l’espace politique et l’espace citoyen n’est pas étanche. Le Premier secrétaire du Ps n’a pas tout à fait tort, dans la stratégie de conquête du pouvoir par l’opposition, de se féliciter de la multiplication de ces «mécontents du régime» et de leur adresser un appel du pied dans le cadre d’une union sacrée. Mais ce qu’il ne prend pas en compte, c’est que la prolifération de ces
Dans bien des cas, un discours incendiaire est servi par des gens qui ont participé à l’exercice du pouvoir de l’Alternance, donc comptables de la gestion des affaires du pays. Probablement, les fibres patriotiques longtemps inhibées par les privilèges dont ils bénéficiaient ne sont réactivées que lorsque lesdits privilèges ont été perdus ou menacés. Le courage est un sacerdoce. Il impose d’assumer ses responsabilités en dehors de tout calcul politique. Si non, la radicalité de certains dis cours «dits engagés» et dopés à grand renfort de tapage médiatique, quelles que soient les précautions sé mantiques prises par leurs auteurs, paraîtra toujours suspecte aux yeux d’une opinion avertie et est à verser dans le registre des règlements de comptes et des calculs po¬litiques, le plus souvent sous-tendus par des intérêts purement personnels.
SOCIETE CIVILE EN CRISE D’IDENTITE ET DE REPERES
L’émergence de ces mouvements citoyens témoigne également d’une disqualification de la société civile qui semble avoir perdu ses repères et son identité. Chevillée aux logiques de leurs bailleurs de fonds occidentaux qui assurent leur survie financière, elle n’est plus maîtresse de ses initiatives. Nous l’avons vue porter des combats pour la légitimation de pratiques aux antipodes de nos valeurs et de notre culture, comme l’homosexualité.
Paradoxalement, la bonne gouvernance qui est devenue le cheval de bataille de la société civile et qui devrait d’abord être pratiquée en son sein suivant la logique de la pédagogie par l’exemple ne l’est pas. Au contraire, le fonctionnement de nombreuses organisations de la société civile continue d’être caractérisé par l’absence de démocratie in terne. Le copinage, l’opacité, le dé¬tournement d’objectifs à des fins d’enrichissement personnel, les manœuvres souterraines et des systèmes de verrouillage pour s’éterniser aux postes-clés sont des tares qui minent la plupart des organisations de la société civile, pourtant promptes à jeter bruyamment l’anathème sur le pouvoir.
Pendant les joutes électorales, on se demande ce qui différencie réellement le personnel de la société civile du personnel politique. En effet, certaines personnes qui se réclament de la société civile sont carrément cooptées sur la liste des candidats des partis politiques tandis que d’autres dressent des listes en coalition ou en concurrence avec celles des partis politiques.
AUTRE MANIERE SUBTILE DE FAIRE LA POLITIQUE
Pour certains intellectuels et des personnes dopées par leur «célébrité», et soucieuses de réinvestir cette popularité en gains politiques, le mouvement citoyen est un moyen, un raccourci pour entrer dans le champ politique sans apparaître comme un politicien et sans grand frais. Par sa souplesse organisationnelle, il permet également de faire l’économie de lourdeurs liées à la gestion des partis politiques.
Même s’ils s’en défendent, ces mouvements citoyens sont en réalité des mouvements politiques d’autant plus que non seulement les actes qu’ils posent sont politiques mais aussi, l’espace qu’ils occupent est purement politique, les acteurs qu’ils interpellent sont également politiques de même que leur agenda est politique.
L’approche éthique qui structure leur vision manichéenne des acteurs politiques et leurs sorties au vitriol contre le pouvoir médiatiquement amplifiées sont uniquement destinées à se donner une bonne conscience et apparaître aux yeux de l’opinion comme les nouveaux porte-voix d’alternatives messianiques douteuses.
MENACE CONTRE LA DEMOCRATIE
Sous ce rapport, le mouvement citoyen risque d’être un instrument de chantage face au pouvoir en pla ce pour monnayer sournoisement des positionnements, un outil de pro motion individuelle et un moyen de solder des comptes personnels. Ainsi des scénarii subtils se trament à l’insu du citoyen qui, emporté par ses sentiments d’émotion affective et de compassion, comme au sein d’un groupe de fans, n’use plus de son exercice de critique. Sous cet angle n’importe quelle «célébrité» - peu importent le domaine dans lequel elle évolue et ses compétences -, grâce uniquement au capital de sympathie dont elle bénéficie pourrait un jour décider de nos destins, exercer selon ses intérêts personnels une influence sur le pouvoir et régler ses contentieux avec ce dernier en snobant royalement la Justice. «L’effet presse» et les coups médiatiques servant d’amplificateur aux «forces» réelles ou supposées du mouvement dans le jeu politique.
A y regarder de près, la prolifération tous azimuts de ces mouvements dits citoyens constitue même une menace contre la démocratie. Car personne ne pourra maîtriser avec certitude les formes qu’ils pourront revêtir encore moins la nature réelle des revendications qui seront portées par ces mouvements.
? La fin ne doit pas justifier les mo yens. Le combat et le débat démocratiques doivent être menés avec sérénité et lucidité, loin des rancœurs partisanes sinon, aveuglés par nos objectifs à court terme, nous n’aurons pas le recul critique nécessaire avant de cautionner certains phénomènes porteurs de potentiels risques dans le jeu démocratique et qui sait, pour la stabilité de notre pays
Mamadou KHOUMA
Professeur au Leg Diourbel
Wkhouma@yahoo.fr
INONDATIONS ET DELESTAGES INTEMPESTIFS : LE CALVAIRE DES SENEGALAIS
Entre incompétences avérées des pouvoirs publics ou manque de volonté politique…
Au cours de ces dernières années, Dakar, capitale du Sénégal, a enregistré des quantités de précipitations exceptionnelles provoquant ainsi de nombreuses inondations dans les banlieues de Pikine et Guédiawaye où vivent près de 2 millions de personnes (ANDS, 2005)
En dehors du facteur climatique, les inondations dans la région de Dakar sont amplifiées voire exacerbées par la combinaison d’un ensemble de conditions défavorables parmi lesquelles l’existence de facteurs topographiques, hydrogéologiques, anthropiques et lithologiques assez particuliers, le manque voire l’absence d’un réseau fonctionnel de drainage des eaux de pluies et la faiblesse dans l’aménagement du territoire et le non respect du plan directeur d’urbanisme à Dakar.
La combinaison de tous ces facteurs fait de Dakar un milieu particulièrement exposé aux inondations. Ces calamités naturelles survenues ces dernières années ont fait plus de 60.000 sinistrés selon les statistiques du Ministère en charge de la Santé Publique et ont eu de graves répercussions économiques et sociales.
Ces fortes pluies ont révélé l’extrême vulnérabilité des populations et les déficiences dans les réseaux de drainage des eaux de pluies et dans l’aménagement urbain de manière général posant du coup, la problématique de l’assainissement dans la capitale sénégalaise.
Ces événements pluviométriques ont, par conséquent, fortement affecté la mobilité urbaine, la santé et le cadre de vie des populations ainsi que la productivité des agents économiques augmentant du coup la vulnérabilité des ménages et la pauvreté.
A cette situation s’ajoute un manque d’informations spatiales sur ces événements pluvieux et particulièrement sur les niveaux de vulnérabilité des populations et des biens, la spatialisation des aléas et le rôle des différents facteurs du milieu naturel dans la survenance des inondations.
Ce manque d’informations réduit, non seulement, la capacité des pouvoirs publics et locaux à proposer des solutions durables mais aussi expose davantage les populations, leurs biens et les infrastructures stratégiques dans une situation de vulnérabilité.
Quoi de plus récurrentes que les inondations au Sénégal et surtout dans sa banlieue. C’est comme si cela amusaient les politiques qui la plupart trouvent en cette période l’occasion de pointer leurs nez dans ces parties du pays pour toujours et encore toujours annoncer le fameux plan ORSEC.
Ce plan d’organisation des secours n’a pas de sens car, comment pouvez-vous comprendre qu’en période d’inondations, au moment où les populations sont envahies par les eaux, au moment où la plupart d’entre elles sont obligées de quitter leurs maisons pour se réfugier dans les établissements scolaires ou dans des camps militaires et certains même passant des nuits entières à la belle étoile, que l’Etat se permet de leurs distribuer des nattes, du sucre, du savon bref des produits alimentaires ? Ne pensez-vous pas que si l’Etat voulait réellement juguler les inondations, qui depuis 2002 causent d’énormes dégâts aux dakarois, allait inscrire ce projet dans ce qu’il appelle ses grands chantiers ? Ne pensez-vous pas que si les inondations sont récurrentes dans cette partie de la capitale que, cela témoigne d’un manque notoire d’assainissement bien qu’il faut le reconnaitre, certaines localités à forte densité d’occupation telles que Thiaroye, Pikine, wakhinane, nieti mbar, guinaw rail… sont des zones inondables autrefois occupées par des points d’eau et par conséquent inappropriées à l’habitation humaine.
… Et que devient le « plan JAXAAY » ?
Question que beaucoup de sénégalais se posent jusqu’à présent et qui, franchement mérite d’être clairement élucidée pour une meilleure information. En tout état de cause, l’Etat et ses services concernés doivent prendre leur responsabilité afin de résoudre une bonne fois pour toute cette question qui pourrait être une bombe à retardement. A côté des inondations, le pays est plongé depuis plusieurs jours dans une obscurité totale posant ainsi la problématique de l’insécurité des populations. En cette période hivernale, les populations sont sur le qui-vive et en ont marre de vivre entre ces deux « maux » qui désormais font partie de leurs quotidiens.
Une politique énergétique durable : entre préoccupations environnementales et problématique énergétique
Au Sénégal comme ailleurs, la production et l’approvisionnement énergétique soulève des enjeux géopolitiques, économiques et environnementaux considérables, qui s’inscrivent dans de longues trajectoires historiques mais se posent aujourd’hui de manière renouvelée.
En premier lieu, l’énergie est depuis longtemps étroitement liée à la notion de souveraineté, donnant lieu à des tensions régulières et plusieurs situations conflictuelles avec les autres puissances de la planète. Cela s’explique par une situation fortement créatrice d’instabilité. En effet, si les pays africains sont pour la plupart bien dotés en ressources énergétiques, celles-ci ont été et le sont encore largement exploitées par les puissances nord-américaines ou européennes. Pourtant, toutes ces ressources ont surtout été mises à profit par les grandes puissances mondiales, d’abord par un contrôle militaire, puis celui-ci laissant progressivement la place à une influence d’ordre économique.
Cette relation très étroite entre les politiques énergétiques et les principes de souveraineté et d’indépendance rend l’avènement du paradigme néolibéral potentiellement conflictuel.
Cette dynamique a été lancée par la privatisation des compagnies électriques dans la plupart des pays du sud à la fin des années 1980, suivie de tentatives de libéralisation et de restructuration des industries pétrolières, électriques et gazières.
Dans certains pays africains, si cette ouverture progressive des marchés énergétiques a permis l’entrée d’importants investissements étrangers, au Sénégal, les privatisations ont confié la gestion des ressources naturelles à des groupes étrangers qui disposent de leurs propres logiques de fonctionnement et ont parfois alimenté une animosité de la population à leur égard.
Lorsque le gouvernement a gardé la main sur ce secteur économique, une mauvaise gestion des ressources et des équipements énergétiques a parfois créé des instabilités politiques internes importantes. Cette tendance s’est accentuée avec l’avènement du régime de l’alternance en 2000, qui n’a pas su réellement mettre en place une politique énergétique durable. Tant sur le plan interne, la politique énergétique (approvisionnement, production, distribution) du Sénégal est caractérisée par un climat d’instabilité politique, à laquelle s’ajoute depuis peu une nouvelle problématique : la dimension environnementale.
Les préoccupations environnementales se sont d’abord manifestées via les populations des zones urbaines comme Dakar, appuyées par les associations environnementales. Celles-ci ont tenté de lutter contre les activités polluantes des grandes sociétés de la place.
Cette difficile percée des problématiques environnementales dans les politiques énergétiques s’explique par un contexte économique difficile (qui fait le plus souvent passer le développement avant l’environnement), mais aussi par des faiblesses institutionnelles, qui empêchent ces programmes d’arriver au consommateur, ou encore une difficile coopération entre acteurs publics et privés. Ainsi, entre privatisation et souveraineté nationale, libéralisation et équité devant l’accès à l’énergie, protection de l’environnement et développement, les politiques énergétiques sont ainsi confrontées à des choix difficiles et majeurs, tant l’énergie constitue l’une des bases du développement économique. Mes articles ont pour objectif d’exposer mes réflexions sur les problèmes politiques, économiques, sociaux et culturels du Sénégal mon cher pays. Il vise à informer, dans différents domaines, les sénégalais sur la situation réelle du pays. J’espère, par les nombreuses publications qui seront mises en ligne ou publiées sur la presse quotidienne locale, contribuer à la mise du Sénégal sur le sentier du développement économique, politique et social. Ainsi, au-delà des critiques sur la mauvaise gouvernance structurelle qui caractérise aujourd’hui le pays, mes articles vont toujours, après analyse scientifique du problème évoqué, contenir des propositions de solutions, des thérapies adressées aux autorités publiques sénégalaises.
Aussi, si ces mesures thérapeutiques préconisées étaient par hasard appliquées sur le terrain par les pouvoirs publics, mes articles auront ainsi rempli leur objectif primordial, celui de faire progressivement de mon cher Sénégal, un pays meilleur.
• Papa Amadou Thiam,
• Thiamadou50@yahoo.fr
• Professeur au lycée de Ndoffane.