Le Président Wade devant l’Histoire
Le Président Wade devant l’Histoire
Décidément en Afrique, la succession politique est un exercice difficile mais douloureux pour les peuples. Il faut le dire bien haut le cas du Sénégal mérite qu’on s’y attarde. L’espérance était grande. Les Sénégalais attendaient que soient posés des actes pour un nouveau contrat social, des ruptures en profondeur. Malheur nous en prit car cette attente se déchira vite. L’écœurement s’est abattu sur celui-là que la légitimité populaire et historique, avait manifesté un enthousiasme aveugle, en avril 2000, dans un stade Léopold Sédar Senghor archicomble.
Cette déception est née, bien sûr, de la trahison morale du régime libéral à qui nous avions confiance. Malheureusement, Me Wade n’a pu se démarquer de la politique zigzagante de ses prédécesseurs, œuvre de toutes les déceptions accumulées avant 2000. Tout candidat, qui s’engage à soulager son peuple sans avouer qu’il a perdu l’espoir de le guérir, n’est qu’un trompeur. C’est là, où l’exercice du pouvoir est dangereux surtout quand, entouré de courtisans sans scrupule, un président ne peut choisir une ligne et s’y tenir. Admiré comme un héros, obéi comme un chef, Me Abdoulaye Wade, le leader opiniâtre du Parti Démocratique Sénégalais et théoricien du Sopi, était soutenu avec une vive excitation par la presse privée, les jeunes, le mouvement syndicaliste, les féministes, des coalitions de partis politiques. En effet, lui seul (Wade) pouvait apporter au pays des éléments psychologiques susceptibles de raviver l’espoir perdu, nous redonner confiance, initier de nouvelles stratégies quant à la réhabilitation et la distribution des richesses, garantir la paix sociale intérieure, et forger enfin un destin commun pour tous les Sénégalais. Malheur à nous, Sénégalais cette alternance démocratique arrachée, au prix de moult sacrifices, s’est transformée en une déception collective. Nous nous demandons toujours « Qu’est-ce qui est arrivé au président Wade ? », «Qui le conseille ?». Le peuple sénégalais ne peut oublier le feuilleton politico judiciaire entre le Président Wade et son Premier Ministre et alter ego d’alors, Idrissa Seck. Non. Ce capharnaüm juridico-financier en plusieurs épisodes avait jeté le trouble dans les âmes. Partout prévalait l’inquiétude parce qu’il venait de se passer une étrange histoire rocambolesque portant sur les milliards, au sommet de l’Etat. Jusqu’ici, nul ne sait où se trouve la vérité. Notre seule erreur a été de n’avoir pu nous entourer de prévisions de ce que l’alternance pouvait causer.
Parlons de l’imbroglio politique (le bras de fer) persistant et sans solution visible dans l’immédiat, dû au refus obstiné du président de la République de se représenter pour un troisième mandat. Le Président sortant, Me Wade a fait de multiples sorties et démontré dans des déclarations – à la limite choquantes qu’on ne se prive pas de railler parfois – que personne ne peut l’empêcher de se représenter : « ma waxoon waxeet », «Les promesses n’engagent ceux à qui on les fait.» Il y a là – que l’on me pardonne de la crudité du mot, je n’en trouve pas d’autre – une comédie qui imprime ici tout le manque de considération à son peuple. Aujourd’hui, c’est une pléthore d’experts étrangers et locaux du droit à animer ici, chez nous, un séminaire international sur la recevabilité de la candidature de Me Wade. Une honte pour le Sénégal a titré la presse nationale. On devine sans peine la réplique de ses avocats défenseurs. Peu importe le bilan du Président Wade, ses succès, ses échecs. Ce qui nous intéresse ici, en tant que citoyen sénégalais à part entière, c’est de dire ce que nous pensons des gouvernants, des interprétations de leurs actes. Eusse-je appris que « lorsqu’une entreprise d’envergure nationale se présente, toute action de faible portée est laissée entre les imbéciles et les incrédules. » Cela dit, nous ne pouvions rester insensibles à la machination intelligente du Président de la République à rempiler pour un troisième mandat et qui ne n’agrée pas l’adhésion populaire comme en 2000, et plus ou moins en 2007. On sait pertinemment qu’il ne pouvait faire autrement ? Cette obsession obscure recèle un trop-plein d’ambitions et de prétentions qu’on rapprocherait effectivement à la « bunkarisation » de son projet de dévolution monarchique ? Le contraire est à prouver, car l’on sait comment le Président Macky Sall a été éjecté de son fauteuil à l’Assemblée nationale. Donc, si c’est bien le cas, nous voilà confrontés à l’échec du modèle démocratique dans la mesure où « nguur keen du ko yakkale, dees koy xare » (le pouvoir s’arrache). Sur ce plan, l’attitude du Président Wade va, à coup sûr, gripper notre démocratie, celle-là dite majeure. L’ancien président Chirac français n’a-t-il pas raison sur nous ? A propos de la France, restons-y pour remonter un peu son histoire, cette histoire-là que chérit bien Wade. Au sommet de son pouvoir, le Général de Gaulle a, à plusieurs fois, reculé devant la volonté populaire. Car pour lui, tout choix démocratique repose sur la sacralité des Institutions, par conséquent il faut consulter l’opinion du citoyen au sujet des actions de l’Etat. Aussi, le Général de Gaulle n’a-t-il pas, en 1962 saisi directement son peuple pour le projet de révision de la Constitution, puis en 1969, lors d’un référendum dont le résultat négatif le conduisit à cesser ses fonctions. De Gaulle, contrairement à Wade (« sa » Constitution sénégalaise a été modifiée 17 fois), a compris que les Institutions sont investies d’un droit légitime qui garantit le système à l’intérieur d’un territoire défini. L’occasion qui s’offre aujourd’hui au Président Abdoulaye Wade sera-t-elle saisie pour nous épargner de cicatrices profondes qui se dessinent à l’horizon ? Le Président Senghor que lui, Wade, identifie comme son digne héritier ( ?!), annonçant à ses concitoyens son départ, après s’être opposé radicalement à la présidence à vie, n’a-t-il pas dit aux Sénégalais qu’« à 74 ans, je quitte le poste de Président de la République pour céder le flambeau à la jeune génération ? » (Le Soleil, 2 janvier 1981). Encore là une raison supplémentaire pour Me Wade, le Président la République du Sénégal, de renoncer à sa candidature sans attendre le Conseil constitutionnel. Admettons que la décision soit entérinée par les Cinq Sages, que va réellement se passer au Sénégal ? Un pays déchiré, à feu et à sang, un pays ingouvernable ?
A quelques encablures de la présidentielle la plus crainte, sous l’aiguillon d’une certaine classe politique engagée dans des aventures individuelles ambiguës, également sous la complicité d’une certaine presse diffusant quotidiennement une vision partisane pour refléter le miroir fidèle de la réalité politique, il urge de lutter contre le cadre imposé, pour attaquer de front le système. Ne nous voilons pas la face, la candidature de Wade risque de saborder la paix intérieure. Donc contraints d’ouvrir les yeux, les Sénégalais devraient mesurer la complexité de la situation et ses ambiguïtés. Car, il nous est glissé à l’oreille qu’un danger ignoré ou mal perçu nous guette : les bruits de bottes dans les casernes. Cette menace doit-elle être prise au sérieux ? Qu’adviendra-t-il si demain le pays s’enflamme sous l’emprise d’hommes ou de femmes aveuglés par une soif inextinguible du pouvoir. La leçon de nos cousins ivoiriens est là toute fraîche. S’ils ont été frappés par une mystérieuse et insurmontable malédiction, c’est parce que quelque part le Président sortant a voulu confisquer le pouvoir. Privés de liberté, ils ont péniblement ressentis la guerre civile devenue par la suite accablante. Ici au Sénégal, tous ceux qui laisseront s’amonceler des charges explosives sur le peuple en seront les fossoyeurs. C’est clair. Donc, seule une analyse claire des problèmes et des risques spécifiques aux nouvelles démocraties peut nous permettre d’éviter une confusion, de ne point connaître les affres de la division, des révoltes et des répressions. C’est ainsi que l’Histoire nous remettra probablement dans notre vraie place et nous englober dans notre manteau de pays démocrate, loin des pleurs des fils et petits-fils de «Gorgui» qui lui souhaitent un repos bien mérité.
Gallo Thiam
Médina-Dakar
De la compassion pour notre patriarche
Le premier devoir d’une Constitution est de rétablir chaque citoyen dans ses droits. Une Constitution ne doit pas être un outil pour régler des comptes personnels ou pour léser certains et en privilégier d’autres. En ce qui concerne l’invalidité de la candidature de Mame Abdoulaye Wade, nous n’avons nul besoin de recourir à notre Constitution ni à nos constitutionnalistes, encore moins à ceux de l’étranger. Pour la bonne et simple raison qu’il n’existe aucune œuvre humaine (constitution soit-elle) et aucun homme (constitutionnaliste soit-il) infaillibles. La véritable Constitution déjà rédigée pour nous autres Humains provient des Paroles de Notre Seigneur à tous, Le Tout-Puissant. Elle est puisée des Saintes Ecritures révélées par les Prophètes. Les textes de notre Constitution ne sont pas de saintes paroles, mais de simples paroles. Ecrites par de simples mortels comme vous et nous, elles peuvent être changées du jour au lendemain. Seule la Parole de Dieu est immuable. La Perfection est son ressort, car c’est Lui Seul qui la détient et la confère à qui Il veut.Pour ceux qui ont le sens de l’observation, la nature qui est un parfait ouvrage du Divin nous a fourni la réponse à la question relative à l’invalidité de sa candidature.
Dans quel foyer du Sénégal avons-nous vu le patriarche effectuer les travaux de la maison à la place de ses enfants et petits-enfants ? Est-ce une belle image que de voir un vieil homme suer au soleil sous le regard de vaillants jeunes hommes se prélassant à l’ombre ? L’exercice de la fonction de chef d’Etat est un travail de toute heure, n’importe où, n’importe quand et sur n’importe quoi. Cela exige toutes les formes d’effort, physique, moral, psychique et psychologique. Il faut être apte à surmonter toutes les pressions. Un président a beaucoup de devoirs et n’a pas tous les droits. Il doit pouvoir être à l’écoute de tout et de tous, rester en éveil quand les autres dorment, être à jeun lorsque les autres mangent, toujours mettre au premier plan les intérêts de la Nation, reléguer en dernier lieu ses jouissances et intérêts personnels. Entrer en alerte constante et toujours prêt à intervenir de jour comme de nuit là où il le faut. Savoir faire preuve d’humilité et de retenue, de sagesse allions-nous dire, quand c’est nécessaire, etc.
Le métier de président requiert une santé de fer et impose une lucidité parfaite et constante. Y a-t-il dans notre pays des cultivateurs, des ouvriers, des fonctionnaires, des pêcheurs, des instituteurs, des tailleurs, des sportifs, des policiers, des aviateurs, des militaires, des juristes, des médecins, des artisans, des commerçants, bref des constitutionnalistes continuant d’exercer leur métier jusqu’à 80 ans ? Alors, de quel droit un président au même âge, devrait-il se le permettre ? La charge de président n’est-elle pas plus pesante que toutes ces activités ? Quel Sénégalais aimerait voir son père ou sa mère, même à moins de 80 ans, se lever tous les matins pour passer ses journées à travailler dur, et souvent à voyager loin ? Même le chômeur part à la retraite, car arrivé à un certain âge, ce dernier cesse d’être compté parmi les sans-emplois. C’est dire qu’il y a aussi un âge pour ne plus rien faire. Les guides religieux ont une fonction à vie, mais parvenus à cet âge, ils délèguent une bonne partie de leur activité.
Quand, à 84 ans voire plus, notre vieux président demande à être réélu, c’est qu’il ne jouit plus de toute sa liberté. Car, si cela ne dépendait que de lui, il partirait à la retraite comme le font tous les travailleurs bien avant d’arriver à cet âge. Mais comment faire perdurer l’existence d’une bande d’incompétents et pilleurs de nos deniers publics dont le règne est devenu illégal par ses multiples échecs dans ses missions, devant une population qui n’en peut plus de les supporter ? C’est, en effet, de prendre notre président en otage ! Ce groupuscule l’a fait pour préserver ses propres intérêts et par crainte de la vindicte populaire à subir après le départ de son mentor. Son rêve final est de se voir léguer tous les pouvoirs par leur précieux otage en cas d’après victoire. Un projet d’élire un vieillard à la tête d’un jeune pays en voie de développement comme le nôtre, constitue un geste de mépris à l’endroit de notre belle population composée majoritairement de jeunes. C’est aussi un manque de compassion, sinon de respect envers une si vieille personne qui pourtant, mérite repos et soin comme tout être humain arrivé au crépuscule de sa vie.
Condamner un vieillard au travail forcé est pire que de faire travailler un enfant. Au moins l’enfant peut en profiter pour apprendre. Faire travailler le quatrième âge ? Cela relève tout simplement du cynisme. C’est un acte immoral, ridicule et même criminel, devrions-nous dire. Oui, notre président est l’otage de gens incapables de gagner des élections et qui comptent sur lui pour y parvenir afin de rester au pouvoir le plus longtemps possible. Beaucoup de Sénégalais, malheureusement, n’imaginent pas l’état dans lequel se trouve notre chef de l’Etat. Surtout les militants de son parti, ainsi que ses sympathisants et admirateurs. Nous avons le sentiment que notre président est sous la menace de ses ravisseurs, prêts à le traîner dans la boue avec sa famille au cas où il refuserait leur marché. D’où sa peur plus grande de la réaction de ces gens, que de la furie populaire. Si Karim et Sindjély Wade tardent à s’indigner pour une raison ou une autre sur le cas de leur père, faisons-le à leur place. Il est le père de sa famille, mais celui de notre Nation, aussi. Alors, libérons Me Wade, et vite !
Parfois dans ses discours ou dans ses gestes, ses appels au secours sont perceptibles. Comme quand il s’adresse aux ouvriers du pont Faidherbe : ‘Je vous confie l’entretien de l’ouvrage, prenez-en soin.’ Or, lorsque l’on confie quelque chose, c’est qu’on est prêt à s’absenter. Quelques mois auparavant, il disait : ‘Si tous les Sénégalais me demandent de partir, je m’en irai...’ Les exemples coulent de source, il suffit seulement de l’écouter. Aussi, joue-t-il souvent à provoquer l’irritation populaire par certaines de ses initiatives. La dernière en date est la venue d’étrangers qu’il a permis de s’immiscer dans les problèmes de notre pays en nous serinant comme un disque rayé, la recevabilité de sa candidature. Ces derniers, en riant sous cape, en ont bien profité, surtout pécuniairement. Et s’il menait de tels agissements pour pousser les populations à se soulever ? Ce qui serait une occasion pour lui de quitter le pouvoir de force et, du coup, se libérer de ses maîtres chanteurs.
Nous nous désolons de l’arrivée tardive de notre cher aïeul au pouvoir. Une erreur de calcul imputée à une opposition partie le chercher dans sa maison de retraite en France pour le faire participer à des élections qu’elle-même avait pourtant gagné d’avance, tel un fruit bien mûr prêt à tomber de sa branche. Car, avec Wade ou sans, Diouf allait partir devant une majorité d’électeurs résolue à mettre un terme à la quarantaine d’années de règne socialiste. Une bonne et forte mobilisation aurait suffi. Seule l’opposition, par manque de confiance en elle, ne le savait pas. En 2007, la logique était de le réélire pour lui permettre de terminer ce qu’il avait commencé, mais l’opposition une fois de plus, habituée à sous-estimer l’intelligence des Sénégalais, a commis la fatale erreur de boycotter les législatives. Maintenant, il est temps pour notre président élu démocratiquement, de partir de la même manière, c’est-à-dire par la volonté populaire. Et surtout d’une façon honorable, autrement dit, par la grande porte. Chers compatriotes, il est temps donc de nous soulever, mais pacifiquement pour libérer ensemble notre président prisonnier.
Nous garderons de lui le souvenir du chef d’Etat le plus communicatif que n’avions jamais eu encore, allant même jusqu’à être traité de bavard, comparé à ses prédécesseurs. Par souci de compréhension ou de transparence peut-être, il a été le président qui s’est le plus exprimé en wolof, langue comprise par plus de 90% de notre population, ce qui a poussé tout le peuple sénégalais à s’intéresser, sinon à s’impliquer à la chose politique. Senghor et Diouf s’adressaient très peu à la Nation et uniquement en français, langue parlée par une minorité de la population et le niveau de sa compréhension par ses usagers reste largement inégal. Si jamais il arrivait à nos deux premiers présidents de parler en langue nationale, c’était pendant leurs campagnes électorales. Or, tant qu’on peut se faire comprendre par une large majorité de la population dans une de nos langues nationales, s’exprimer dans la langue de l’ex-colonisateur ne doit plus être une obligation, sans quoi nous serions comme sous un régime colonial pour ne pas dire une république bananière. Les colons, en leur temps, communiquaient avec la population par le biais d’interprètes. Pourquoi le contraire ne serait pas possible ? L’indépendance peut être bien, aussi politique, économique que linguistique. Ce n’est qu’une question d’ambition et de volonté.
Enfin, c’est Baay Ablaye le premier chef d’Etat à avoir eu le courage d’afficher ouvertement et sans complexe, aux yeux du monde entier et surtout à ceux de nos ex-colonisateurs, sa soumission en tant que président d’une république, en l’autorité véritable du Sénégal en la personne de feu le regretté Serigne Saliou Mbacké.
Aujourd’hui, notre brave Gòor gi national n’a plus rien à prouver. Et, osons le dire, il a fait quelque chose, même si ce n’est pas toujours ce que nous aurions voulu qu’il fasse. Par certains endroits, il a fait mieux que d’autres. Reconnaissons que de nos jours, il y a plus de liberté et de moyens d’expression que du temps de Senghor et Diouf. De nouvelles routes ont été réalisées, même si les embouteillages demeurent et que le système de transport en commun est déplorable. Des monuments et édifices ont été érigés, même s’ils ne sont pas prioritaires. Le nombre d’écoles a doublé même si le niveau des élèves est en baisse vertigineuse. Des investissements ont été faits dans des infrastructures agricoles même si le monde rural ne voit rien venir pour l’instant. L’électricité revient petit à petit à la norme, malgré les catastrophes que son manque a causé dans un passé récent. Il est vrai aussi, avouons-le, que notre grand-père de chef d’Etat a réalisé beaucoup de choses même si la manière de le faire a parfois inquiété et souvent divisé l’opinion. Tout cela pour dire que notre Pape du Sopi n’a pas été ce dirigeant parfait que nous attendions de lui. Mais notre prochain président qui sera autre, viendra pour promouvoir la VERITE, remédier à toutes ces imperfections et insuffisances, et notre cher Suñugaal ira de l’avant !
Notre souhait maintenant est de le voir aller dignement et paisiblement se reposer, car Monsieur Wade le mérite vraiment. C’est pourquoi nous invitons tout Sénégalais en perte de bon sens et de lucidité jusqu’à voir en lui un candidat aux prochaines joutes électorales, à vite retrouver la raison et la décence, seul moyen de lui offrir un beau départ du pouvoir.
Chers concitoyennes et concitoyens, l’heure de la VERITE a sonné, et l’honneur du Sénégal que nous aimons est en jeu. Que chacune et chacun d’entre nous, vienne rejoindre le mouvement ‘YËRËM SUÑU GÒOR GI’ afin de libérer notre Président de l’emprise d’une meute de vauriens qui gravitent autour de sa frêle personne comme des parasites. Nous lui souhaitons de vivre longtemps encore, mais... pour se reposer, car après tout, nous lui devons cela.
Mais attention ! Son départ ne signifie pas que n’importe quel candidat pourra devenir notre 4ème président. Le Sénégal ne sera pas dirigé par un farceur. L’homme que nous élirons ne sera pas un candidat aigri qui se sert des élections pour régler des comptes avec son ancien parti, pas un candidat devenu subitement riche par on-ne-sait-comment, pas un candidat issu d’un parti qui a déjà fait ses ‘mauvaises’ preuves. Le CANDIDAT que nous voulons comme prochain dirigeant doit être en premier lieu un homme ‘neuf’, que nous serons fiers de présenter au monde. Il sera un Homme de Vérité, de Paix, de Tolérance, d’Equité et de beaucoup de sciences. Un homme de hautes vertus, pétri des valeurs de ce pays et de l’Afrique. Un Rassembleur !!!
Ousseynou Cissé Cultivateur / Écrivain _ Militant pour la Vérité Contact : ousseynoudjamal@yahoo.fr Dakar
Pour que le web sénégalais cesse d’être la poubelle de la presse
Monsieur le ministre de la Communication, je viens par cette note vous exprimer mon profond regret et mes inquiétudes devant les dérives auxquelles nous assistons à ce jour dans l’univers des médias, le monde de l’information et de la communication dont vous avez la charge.
Vous n’êtes pas sans savoir que l’ouverture d’un média, radio, télévision, journal ou site internet obéit à certaines normes, à des règles, voire à un cahier des charges strict et rigoureux. Vous avez la charge, monsieur le ministre, de réguler les organes de presse que sont la radio, la télé et les journaux. Toutefois, vous semblez très peu vous soucier de la tragédie qui se joue sur le web sénégalais, devenu une poubelle où n’importe qui peut écrire n’importe quoi en toute impunité. Contrevérités, diffamation, atteintes à la vie privée d’honnêtes citoyens. Vous aurez sans doute constaté la floraison accrue de sites internet dont personne ne connaît les orientations encore moins les motivations. Ils se disent tous d’information, ou spécialisés dans le people, mais sans source avérée en dehors de la rumeur, sans professionnels à même de traiter l’information, ou de vérifier et de contrôler la fiabilité de ce qui est écrit sur ces pages web qui, en fin de compte, s’avèrent être une caricature du métier noble qu’est le journalisme, le devoir d’informer. Le web sénégalais, monsieur le ministre, est devenu la poubelle de la presse, une zone de non droit où des criminels opèrent en toute impunité, car ce qu’ils font relève du crime, il faudrait l’admettre.
Il vous appartient donc, à vous, d’y mettre fin dans les meilleurs délais. Personne d’autre ne le fera à votre place. Parce que cette situation ne saurait perdurer. Il est difficile certes de contrôler tout ce qui est écrit et diffusé sur la toile, mais il est de votre prérogative, monsieur le ministre, de veiller à ce que les auteurs de diffamation et d’attaques personnelles sans raison, soient lourdement punis, sévèrement réprimés, afin de servir d’exemple à ceux qui, sciemment, violent l’intimité et les vies privées de leurs compatriotes en toute impunité.
Toutefois, faudrait-il dans ce sens renforcer la loi, ou se servir des médias traditionnels que sont les journaux, radios et télévisions afin de sensibiliser les gestionnaires et gérants de sites internet, les mettre face à leurs responsabilités, et à titre d’exemple, saisir la Justice et demander si nécessaire la fermeture de tout site internet qui dérogerait à la règle. A titre d’exemple, en France, le ministère de l’Intérieur a obtenu de la Justice la fermeture d’un site spécialisé dans le fichage des policiers. Donc, il vous appartient, monsieur le ministre, de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires aux fins de réguler l’ouverture et le fonctionnement des sites internet sénégalais basés au Sénégal, pour la plupart.
Monsieur le ministre, vous n’êtes pas sans savoir que ces sites ont plus que nui et continuent de nuire à la réputation de bon nombre de nos compatriotes, lesquels se demandent s’il leur faut saisir les juridictions compétentes pour laver leur honneur, et mettre fin à l’anarchie ambiante, en d’autres termes, nettoyer au kärcher la poubelle qu’est devenue la presse en ligne sénégalaise.
De simples citoyens qui mènent une vie paisible et tranquille, loin des médias, se retrouvent exposés du jour au lendemain sur ces sites internet auxquels ils n’ont accordé ni interview, ni autorisation de publier leurs photos. Facebook aidant, il est beaucoup plus facile d'accéder aux données personnelles et de s’immiscer dans la vie de ces derniers. Le droit à l’image, ils n’en ont cure : de l’étudiante à la femme mariée en passant par la veuve ou divorcée, le web sénégalais est devenu un lieu de lynchage médiatique où n’importe qui peut se retrouver livré à la vindicte populaire sans raison. Personne n’est à l’abri de ce nouveau phénomène totalement en déphasage avec les valeurs qui, jusqu’ici, ont fondé notre pays. Parmi ces gérants de sites internet, il n’y a pas un seul qui voudrait que sa sœur, sa mère, son père ou son frère soit à la place de ceux qu’ils salissent au quotidien, comme s’ils étaient payés à le faire. Car liberté d’expression n’est point synonyme d’autorisation de calomnier, de salir ou de diffamer. Je ne parle même pas du massacre dont la langue française est constamment victime sur ces sites dont le langage employé, en général, n’équivaut pas au niveau d’un élève de sixième.
Monsieur le ministre, la protection des données personnelles, de la vie privée de nos concitoyens, vous incombe. A l’instar des journaux, radios et télévisions, de grâce, régulez l’ouverture et le fonctionnement des sites internet et préservez cet outil merveilleux que sont les nouvelles technologies de l’information et de la communication, aujourd’hui à la merci de personnes mal intentionnées et qui n’ont aucun sens de la responsabilité, encore moins du professionnalisme.
Momar MBAYE, Momar.dna@gmail.com Thiesvision.com
M. le Président, le Sénégal mérite plus de reconnaissance de votre part !
Monsieur le Président, votre volonté de briguer un troisième mandat contre la morale, la raison et la Constitution plonge l’immense majorité des Sénégalais dans l’angoisse de graves troubles politiques. La tension est vive. Les germes d’un cycle de violences se développent chaque jour davantage. Le chaos guette le pays. Vos compatriotes attachés à la démocratie et au respect des lois ont manifesté leur détermination à se liguer contre toute tentative de violation de la Constitution. Vos partisans, guidés par le souci de sauver les privilèges qu’ils tirent de vos fonctions ont affiché leur disponibilité à vous aider à contourner la Constitution pour vous maintenir au pouvoir à tout prix. Dans ce contexte si lourd de dangers, votre responsabilité historique est de vous arracher à votre attitude partisane pour poser des actes qui rassurent. Est-ce trop demander à un chef d’Etat ?
Monsieur le Président, je vous accuse de manque de reconnaissance pour votre pays ! Vous êtes, à bien des égards, redevable au Sénégal. Si le poids de l’âge n’a pas altéré votre mémoire, vous vous rappellerez sans doute qu’à la veille de l’Alternance, vous aviez déserté le terrain politique au profit d’un long séjour parisien pour méditer sur vos multiples tentatives avortées de conquête du pouvoir. La suite, on la connaît.
Vous n’aviez pas plus de mérite que les leaders de la Ca 2000 qui ont mis en veilleuse leur ambition présidentielle malgré une riche carrière politique, pour vous donner une chance de succès. Vous n’aviez pas plus de mérite que votre adversaire, le Président Diouf, qui a maintenu debout l’Etat du Sénégal, assaini les Finances publiques et apaisé le climat social malgré d’âpres années d’ajustement structurel. Pourtant, c’est dans un élan populaire sans précédent que les Sénégalais se sont mobilisés pour vous porter au pouvoir en 2000, avant de renouveler le contrat de confiance en 2007. C’est dire que le peuple sénégalais vous a tout donné. Qu’a-t-il reçu de vous ?
L’Etat que le peuple vous a confié en 2000 dans un état louable est aujourd’hui malmené par votre politique d’«agenciation» outrancière, qui répond moins à des impératifs d’efficacité dans l’action qu’à une volonté manifeste d’offrir à des membres de votre clan le cadre idéal pour se sucrer sur le dos de la Nation sans avoir de comptes à rendre. La Nation qu’il vous a confiée en 2000 dans une parfaite unité est ébranlée dans ses fondements les plus symboliques en raison de votre manière ostentatoire d’afficher votre identité confrérique. Les institutions qu’il vous a confiées en 2000 dans un état républicain souffrent profondément de votre propension à vouloir les adapter à vos moindres désirs, même si ceux-ci sont incompatibles avec l’intérêt national. Les gaspillages et multiples scandales financiers qui ont jalonné votre exercice du pouvoir ont mis à mal les Finances publiques et conduit à un endettement excessif qui conduit des générations de Sénégalais à devoir payer des dettes qu’une minorité d’affairistes a contractées en leur nom.
En définitive, au-delà des barrières juridiques infranchissables qui se dressent devant votre désir de quête d’un troisième mandat, rien dans votre bilan ne plaide en faveur de votre maintien à la tête de l’Etat.
Dès lors je vous accuse, monsieur le Président, de placer au soir de votre carrière politique, votre destin personnel et celui de votre fils au dessus de la sécurité et du bien-être de près de treize millions de vos compatriotes !
Pour conclure, M. le Président, le sens de la reconnaissance, cette vertu fort ancrée dans nos traditions, vous commande de rendre en 2012 le pouvoir au peuple pour lui permettre d’exercer en toute souveraineté et dans la paix, son droit de choisir un chef d’Etat moins âgé, moins partisan et plus soucieux du bien-être collectif que d’intérêts claniques afin de conduire le Sénégal vers des lendemains plus sécurisants.
assanekane2012@yahoo.fr