On attend que les difficultés soient insurmon
WALFADJRI:
Destin détourné
Le mérite hasardeux de Macky Sall, c’est d’avoir été dans la ligne de mire des Wade. La conjoncture politique l’a placé du côté des opprimés sans qu’il n’ait rien fait qui puisse le conduire à se séparer des oppresseurs. En décidant de quitter le Pds, Macky vient d’anticiper une décision logique et prévisible qui devait suivre sa destitution à la tête de l’Assemblée nationale, après avoir été mis en marge des décisions du Pds.
Macky et ses proches ont tout fait pour maintenir leurs privilèges. Ils ont expliqué et réexpliqué qu’ils ne sont pas à la base de la décision de la commission des finances de l’Assemblée nationale visant à faire comparaître Karim Wade pour qu’il s’explique sur les travaux de l’Anoci. Ils ont vite fait de pointer un doigt accusateur à Mamadou Seck et à Iba Nder Thiam. Ils se sont complètement départis de cette volonté de faire la lumière sur le plus grand montage financier jamais effectué dans notre pays. Ils le savent et ont préféré s’y soumettre : s’attaquer à Karim, c’est perdre tout privilège et le délogement immédiat des lambris dorés du pouvoir.
Quand il fallait installer le Sénat, les soupçons d’une ruse politique pour installer un fils usurpateur étaient déjà présents, mais Macky et ses proches ont voté et soutenu le projet de loi. Idem pour l’augmentation de la durée du mandat du président de la République et le report des élections locales.
L’essentiel pour eux, c’était de maintenir indemnes leurs privilèges et continuer à bénéficier des bienfaits que leur attribuent leurs positions de pouvoir. Ils ne pouvaient pas imaginer que les projets de réforme concerneraient leurs positions de pouvoir qui n’étaient qu’un choix provisoire du roi Wade dans le processus d’installation de son fils. C’est pourquoi, malgré la soumission insolite de Macky, malgré ses va-et-vient à Touba, malgré le soutien appuyé à son bienfaiteur, rien n’a été assez sentimentaliste, assez dissuasif, assez révélateur pour arrêter la machine de la destitution.
La vérité vraie est que Macky n’a rien fait. En réalité, on lui faisait faire. Et c’est là où réside sa faute. Il a été très zélé dans sa mission parce que trop préoccupé par la sauvegarde d’une position inespérée. Lui (lui), l’ancien militant d’Aj qui est devenu le chef de Landing et de Decroix par un tour magique de Wade, savait qu’il fallait mériter son poste, car tout militait contre lui. Il n’avait ni la légitimité historique, ni la légitimité politique, il lui aura fallu créer la légitimité de soumission pour exister.
Il faut dire qu’il a bien travaillé. Il a fait de Mahmouth Saleh, le plus grand expert en détection de coups d’Etat (rampant, debout, incliné…), de Ndiogou Wack Seck le plus grand journaliste investigateur en matière de vie privée, de l’utilisation de termes insultants et des secrets du mensonge, de la calomnie et de la diffamation ; de Me Elhadji Diouf l’avocat qui a la faculté d’accuser sans preuve et d’apparaître comme l’un des plus émérites de sa profession ; de Mamour Cissé l’un des chefs de parti-cabine-téléphonique les plus médiatisés ; d’Aliou Sow le jeune aux multiples revirements de la trempe d’un vieux routier. Il a aussi réussi à faire changer de ligne éditoriale des journaux naguère reconnus par leur sérieux. Tout ce travail ne visait qu’une chose : écarter définitivement un fils d’emprunt et installer un fils biologique.
Mais Macky ne pouvait pas imaginer que le fils biologique allait le jeter comme un mal propre, même en ayant conscience qu’il n’a rien fait de propre. Il a tout fait pour faire comprendre que c’est bien de lui Macky dont il s’agit, croyant que ses anciens alliés s’étaient trompés de cible. Sa lettre adressée au président de la République pour lui demander son avis sur la proposition de loi Sada Ndiaye (en parfaite violation du principe de la séparation des pouvoirs que consacre notre Constitution) ne l’a pas sauvé.
A la place de ‘je me suis trompé de cible’, c’est une vraie leçon de principe que Wade ne s’est pas privé de lui livrer : ‘Je n’ai aucun commentaire à faire, c’est une affaire qui concerne l’Assemblée nationale’, lui rétorqua Wade. Après moult tentatives pour retrouver son poste sans résultat, Macky qui assiste à sa fin, s’est subitement transformé en défenseur des principes.
C’est lui qui nous parle de respect des institutions, lui qui a drainé l’institution que constitue l’Assemblée nationale en France sans avoir été invité ni par le président du Sénat ni par celui de l’Assemblée nationale pour les beaux yeux d’un sénateur, d’un seul et pour satisfaire un besoin d’exister en dehors de l’aile protectrice des Wade. C’est Macky qui nous parle de démocratie, lui qui a voté en 2002, chez lui à Fatick, sans carte nationale d’identité, en imposant la force de ses gardes du corps. Un incident relevé par l’Onel qui n’a jamais été sanctionné. C’est Macky qui nous parle de principe lui qui avait délivré à la presse nationale et internationale un résumé biaisé d’un rapport de l’Ige pour enfoncer son prédécesseur sans préciser les réponses apportées en annexe, en violation du principe du droit de la défense.
Toutes les forces sont les bienvenues pour s’opposer à une dévolution monarchique du pouvoir dans notre pays, mais il n’est pas mauvais de savoir qui est qui dans ce combat salutaire et de bien mesurer l’apport de tout un chacun dans la marche de notre jeune nation. En s’alliant avec les Wade dans leur politique d’oppression, Macky ne prévoyait certainement pas d’être, un jour, du côté des opprimés.
Fatou DIOP fatouivon@yahoo.fr www.fatouivon.blog.com
Promesses d'emplois de WADE aux jeunes de la banlieue : Le Ps y voit une tentative de récupération politique
La nouvelle promesse de Wade relative à la création d’emplois au profit des jeunes de la banlieue est, comme toujours, un leurre. Avec comme but manifeste, de tenter de renouer avec l'électorat des jeunes que ‘l'échec de sa politique a convoyés par milliers vers une mort certaine en mer’. C’est du moins ce que pensent les socialistes qui réagissaient, à travers un communiqué, sur cette question. Ainsi, le bureau politique du Ps d’inviter la jeunesse sénégalaise à rappeler à Abdoulaye Wade que la rupture avec lui est définitivement consommée. La cause ? ‘Des parjures répétés’, lit-on dans le document. A en croire Tanor Dieng et ses camarades, cette promesse de créer des emplois au profit des jeunes des banlieues est ‘un aveu de l'échec patent de ce qui tient lieu de politique de l'emploi et de promotion de la jeunesse, huit ans après avoir été élu sur le thème de l'emploi’. Mais, également, ‘la preuve d'une méconnaissance coupable de la situation financière et économique désastreuse de notre pays’. Sous ce rapport, les socialistes rappellent que lorsque Wade évoque la création d'emplois, il oublie ‘le ralentissement de l'activité économique, consécutif aux arriérés de paiement qui plombent la trésorerie des entreprises privées et les obligent à suspendre les recrutements, à défaut de réduire leurs effectifs’. De même que ‘la déconstruction des règles de fixation des niveaux relatifs des salaires dans la fonction publique, ainsi que l'octroi tous azimuts de contrats spéciaux à une clientèle politique’. Lesquels ont abouti, selon les socialistes, à une masse salariale qui n'offre plus à l'Etat une marge de progression dans la création d'emplois dans le secteur public. Le bureau politique du Ps, renseigne, à cet effet, que le ratio de la masse salariale sur les recettes plafonné à 33 % par les critères de convergence de l'Uemoa, se situe aujourd'hui à 32,9 %. Et c’est pourquoi, estiment Tanor Dieng et ses camarades, ‘Abdoulaye Wade s'est contenté d'une simple incantation en lançant des chiffres à la volée et surtout en se gardant de dire aux centaines de milliers de jeunes chômeurs par quels mécanismes et dans quels délais, il compte créer ces emplois’.
D’ailleurs, avant d'évoquer la création de nouveaux emplois, Abdoulaye Wade aurait dû se prononcer sur ‘la grande précarité qui affecte’ aujourd'hui les salariés du fait de la généralisation de l'intérim et des contrats à durée déterminée. Assurer le paiement régulier à date due des salaires de ceux qui ont déjà un emploi (les contractuels et vacataires des secteurs de la santé et de l'éducation nationale) ou de recruter les jeunes agents de la Sn Hlm et de l'Anoci licenciés tout dernièrement son un devoir, selon les socialistes. De l’avis de ces derniers, en lieu et place des ‘bavardages’ qui tiennent lieu de politique de l'emploi et de l'utilisation ‘opaque et politicienne’ des fonds dégagés pour la promotion de l'emploi, le gouvernement doit placer la question de l'emploi des jeunes au cœur des politiques publiques.
En outre, le Parti socialiste constate, pour le dénoncer, que le régime libéral persiste dans sa politique ‘d'exacerbation et de généralisation des souffrances des populations’. La preuve par le montant exorbitant des factures de la Senelec qui, constate son bureau politique, dépasse largement les hausses tarifaires annoncées. Ceci avec le maintien des prix du carburant à ‘des niveaux injustifiés au moment où au Mali le litre de gazole coûte moins de 400 francs Cfa. Avec l'augmentation du prix du riz passé maintenant à 450 francs le kilogramme au moment où dans les pays limitrophes la subvention sur le riz est maintenue’. Et la toute dernière preuve de ‘l'insouciance du pouvoir en place’ est, selon les socialistes, la suppression de la subvention sur le gaz butane. ‘Soit 32 milliards amputés des charges prioritaires pour être détournés dans les dépenses somptuaires du régime’. A en croire Tanor Dieng et ses camarades, cette décision va, avec le rétablissement de la Tva sur les produits alimentaires, éroder davantage le pouvoir d'achat des ménages . Or, informent-ils, ‘il était possible, en supprimant ne serait-ce que quelques unes des niches de gaspillage, de maintenir les subventions sur les denrées et produits de consommation courante’. Et la déduction que Parti socialiste fait de cette politique du régime libéral est : ‘Au lieu de réduire le train de vie dispendieux de son régime, Wade demande aux goorgoorlu de serrer la ceinture’.
Concernant le monde rural, le bureau politique interpelle le gouvernement sur ‘l'urgente’ nécessité de fixer et d'annoncer des prix rémunérateurs au producteur. Et c’est pour éviter que les paysans, ‘confrontés aux rigueurs du quotidien et, bientôt, aux dépenses qu'occasionne la célébration de la fête de la Tabaski, ne soient obligés de brader leurs récoltes aux spéculateurs qui envahissent actuellement le monde rural’.
Yakhya MASSALY
Programme de lutte contre le chômage dans la banlieue : Les jeunes craignent un détournement d’objectif
L’annonce du ‘Programme Spéciale banlieue’ pour résorber le chômage par le chef de l’Etat avait suscité l’enthousiasme. Reste que le Mouvement des jeunes intellectuels du Sénégal (Mjis) craint un détournement d’objectif.
Le président du Mouvement des jeunes intellectuels du Sénégal (Mjis), Moulaye Camara, a mis en garde contre tout détournement d’objectif des emplois promis aux jeunes de la banlieue par le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade. D’après lui, les jeunes de la banlieue veulent que le ‘Programme Spéciale banlieue’ soit indemne de tout soupçon partisan ou politique. Car, prévient-il, ‘nous n’accepterons pas que les projets mis sur pied pour la banlieue soient gérés par une autre personne, ou des dirigeants locaux qui ignorent la situation précaire des habitants de leur localité’. Aussi, Moulaye Camara indique que la promesse faite par le président de la République à la banlieue de créer 25 mille emplois d’ici 2009, doit se faire dans la plus grande transparence. Selon lui, les autorités ‘ont intérêt à ce que ce programme soit réussi parce que les jeunes en ont assez d’attendre des promesses’.
Par ailleurs, le Mjis veut attirer l’attention de Me Abdoulaye Wade sur la bonne marche du programme. ‘Le projet risque de voir la mainmise de politiciens véreux tapis dans l’ombre et dont la seule volonté est le sabotage’, avertit-il. En effet, il soupçonne qu’’un groupuscule de personnes veut s’accaparer du programme’. En outre, le coordinateur du mouvement, Ibrahima Mbaye estime, pour sa part, que ‘donner des emplois est un ambitieux programme, mais très illusoire’. Ajoutant que ‘doter la banlieue d’infrastructures économiques de base pourrait permettre une productivité de qualité très compétitive au niveau des marchés internationaux’. C’est dire donc qu’il y a un manque d’infrastructures de formation professionnelle au niveau de la banlieue. Or, une bonne formation professionnelle faciliterait l’insertion professionnelle des chômeurs.
Pour le Mouvement des jeunes intellectuels du Sénégal, les niches d’emplois pour les jeunes de la banlieue ne manquent pas du tout. Et parmi elles, il cite l’artisanat, un créneau porteur d’emplois en vue de développer la banlieue.
Concernant, les inondations, le coordinateur du Mjis pense qu’il faut revoir le problème des zones inondées à travers des observatoires afin de trouver des solutions définitives. Il estime que tous les programmes de lutte contre le phénomène récurrent des inondations ont échoué à cause de la politisation et parce qu’il a eu de nombreux détournements d’objectif. C’est la raison pour laquelle, le Mjis pense que les jeunes doivent être responsabilisés pour ce genre de travaux.
Awa SARR (Stagiaire)
Santé : Le Sénégal reste loin des normes de l’Oms
Les fonds alloués à la Santé représentent 5,46 % du budget de l’Etat là où l’Organisation mondiale de la santé (Oms) recommande aux Etats membres, dont le Sénégal, d’allouer au moins 15 % de leur budget à la santé.
L’Assemblée nationale a adopté mercredi le projet de budget 2009 du ministère de la Santé et de la Prévention arrêté à la somme de 97,02 milliards de francs Cfa, soit 5,46 % du budget de l’Etat et un tiers du montant requis par les Nations unies pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement. Le budget du département de la santé a connu une hausse de 3,1 % par rapport à celui de 2008. Les principaux chantiers justifiant cette augmentation des fonds sont la révision de la carte sanitaire orientée vers la prise en charge des zones périphériques, notamment du nord et du sud du pays, et la création de trois régions sanitaires à Kédougou (est), Sédhiou (sud) et Kaffrine (est). Les priorités concernent aussi la construction de nouveaux centres de santé dans plusieurs localités dont Ndiaganiao (Thiès), Mlomp (Ziguinchor, sud) et Podor (Saint-Louis, nord). Le ministère prévoit l’achèvement ou la réhabilitation d’autres structures de santé et l’augmentation de l’effectif des agents de santé.
La commission parlementaire de la santé, de la population et des affaires sociales a soulevé le retard du Sénégal sur les normes requises par les Nations unies dans le domaine budgétaire. L’Organisation mondiale de la santé (Oms) recommande aux Etats membres, dont le Sénégal, d’allouer au moins 15 % de leur budget à la santé. L’Organisation ouest-africaine de la santé - dans le cadre de la Cedeao, 15 Etats - demande à ses membres d’allouer le même pourcentage de leur budget à ce secteur social.
Au Sénégal, les fonds alloués à la santé représentent 5,46 % du budget de l’Etat, alors que le pays s’astreint à l’objectif de réduire la mortalité infantile, d’améliorer la santé maternelle et de combattre le Vih/Sida, le paludisme et d’autres maladies. Ces trois priorités relevant de la santé cadrent avec les trois sur huit objectifs du millénaire pour le développement (Omd) que doivent atteindre les pays membres des Nations unies au plus tard en 2015. Mais, ‘il est possible de dissiper les inquiétudes et les doutes qui planent sur les échéances des Omd en 2015’, écrit la commission en charge des questions de santé dans un rapport établi en prélude au vote du budget.
Déplorant le montant alloué à ce secteur, le député libéral Youba Sambou a invité le gouvernement à ‘revoir sa copie dans le domaine de la santé’. Comme beaucoup de ses collègues, il a dénoncé le retard du paiement des indemnités des agents de la santé et la lenteur des travaux de construction de l’hôpital régional de Ziguinchor et de celui de Fatick, qui ont démarré en 1999. ‘Avec ce taux (5,46 % du budget) affecté à la santé, les populations continueront à vivre des jours difficiles’, a prévenu le député non inscrit Cheikh Bamba Dièye. ‘Nous avons une politique sanitaire qu’il faut totalement évaluer’, a dit le député libéral Doudou Wade (majorité), estimant toutefois que ‘la structure d’organisation’ de cette politique ‘est fiable’.
‘La plupart des hôpitaux de santé sont dans une situation telle qu’ils allaient déposer leur bilan s’ils étaient des entreprises privées’, a affirmé le ministre de la Santé et de la Prévention, Safiétou Thiam. Le gouvernement met en œuvre depuis deux ans une politique de gratuité des soins sanitaires pour les personnes âgées de plus de 60 ans (‘Plan sésame’). Il a rendu gratuits, dans les zones rurales, les frais de prise en charge de la césarienne. Mais, certains députés se sont interrogés de l’effectivité de la gratuité des soins aux personnes âgées.
Au Sénégal, le secteur de l’éducation est largement prioritaire. Il concentre 40 % du budget de l’Etat depuis le début des années 2000.
(Aps)
L'OFFICE:
« Mame daay banékhou … »
Il nous avait promis qu’on ne parlera plus de délestages à partir du 15 octobre 2006. Et pourtant, les Sénégalais ont vécu les pires moments de délestages, au-delà de cette date butoir que Laye Wade s’était fixé. Aujourd’hui, l’électricité est rationnée par quartier. Nous dire que nous allons exporter du courant, les années à venir ; c’est encore prendre les Sénégalais pour des moins que rien. Promettre, encore promettre et toujours promettre, semble être le nouveau slogan de Laye Promesses. Mais comme disait l’adage, « la promesse n’engage que ceux qui y croient »
( Mor Todjangué )
COMMUNIQUE BUREAU POLITIQUE LD/MPT
"Pourquoi un programme emploi des jeunes de la banlieue alors que le chômage est généralisé. »
jeudi 13 novembre 2008
NETTALI.NET- Le Secrétariat Exécutif Permanent(SEP) de la LD MPT s’est réuni le mercredi 12 novembre 2008, sous la présidence de son Secrétaire général national, le professeur Abdoulaye Bathily autour de plusieurs points liés à l’actualité nationale.
Une minute de silence a été observée dès l’entame de cette réunion. C’était dédié à la mémoire de Idrissa DIOP, membre du Comité Central de la Ld. Le SEP a a également confirmé la tenue du congrès de la Ld les 21 et 22 décembre 2008. S’agissant des perturbation du secteur des transports, la Ld déplore que « le gouvernement reste toujours passif sur la grève illimitée à Dakar Dem Dikk, déclenchée par les travailleurs depuis trois jours. En laissant les travailleurs à leur sort et en refusant d’ouvrir immédiatement des négociations autour des problèmes soulevés, le Gouvernement pénalise en même temps le trafic urbain dont la perturbation pourrait paralyser fortement l’économie et l’école. »
Sur l’affaire Macky Sall, le SEP « fustige le triste et ridicule spectacle que les députés ont présenté à la face du monde le dimanche dernier par la destitution illégale du président de l’Assemblée nationale. Voilà une tragi-comédie qui présente le véritable visage de la démocratie de notre pays sous le règne du PDS d’Abdoulaye Wade, tout au long duquel le tripatouillage de la constitution est devenu un exercice fréquent mené dans des mises en scènes aussi grotesques que désolants. »
En ce qui concerne le programme emploi des jeunes initié par le président Wade, « le SEP estime que celui-ci connaitra le même sort que tous les programmes antérieurs de WADE , toujours peu réalistes, au caractère électoraliste et aux fins non avouées » et s’interroge sur « pourquoi plutôt un programme emploi au bénéfice des seuls jeunes de la banlieue de Dakar alors que le chômage des jeunes est devenu paradoxalement, depuis l’arrivée au pouvoir de Abdoulaye WADE, un phénomène généralisé sur toute l’étendue du pays. »
Sur la question des élections locales, les camarades du professeur Abdoulaye Bathily exhortent les partis regroupés au sein du FSS, tous les partis de l’opposition en général et tous les démocrates et forces sociales, préoccupés par le devenir du Sénégal, de regrouper sans délai leurs forces dans un vaste mouvement pour exiger du Gouvernement la tenue des élections locales à date due, c’est-à-dire le 22 Mars 2009, et la totale transparence dans toutes les opérations liées au processus. »
Le Secrétariat national de la LD /MPT se félicite de la célébration du cinquantième anniversaire du manifeste du PAI. Il exhorte tous les militants de gauche à se mobiliser pour faire de cet évènement un succès éclatant , en hommage aux nombreuses luttes que ce parti et les forces de gauche ont portées au bénéfice de la libération des masses sociales et du progrès dans notre pays.
CHERTE DE LA VIE ET CRISE ALIMENTAIRE QUELLES SOLUTIONS ?
par , mercredi 12 novembre 2008
I) Introduction :
La cherté de la vie au Sénégal est devenue aujourd’hui, autant un handicap pour réduire la pauvreté, que pour sortir les entreprises de la crise qu’elles traversent depuis 2006.
En effet, le niveau élevé des prix à la consommation des ménages, et des coûts de facteurs techniques de production, a élargi le cercle de pauvreté aux couches moyennes, et a réduit considérablement la compétitivité des entreprises, tant au niveau du marché local, qu’à l’exportation.
II) Les causes de la cherté de la vie.
Certaines des principales causes de la cherté de la vie sont, sans aucun doute, le niveau élevé des prélèvements fiscaux sur le PIB au Sénégal (20% PIB contre 18% dans l’UEMOA) , et les prélèvements non fiscaux sur les hydrocarbures (47% sur le super et 34% pour le gasoil, contre 35 % et 15 % respectivement au Mali ) (1) .
A cela s’ajoute les situations de rente et de monopole dont jouissent les entreprises fabriquant les principaux produits et services de consommation courante.
En effet, la situation de rente dont bénéficie la SENELEC a occasionné des tarifs de l’électricité non compétitifs pour les entreprises locales et des ponctions devenues insupportables sur le budget des ménages.
C’est ainsi, qu’avant les dernières augmentations au mois d’août 2008, le tarif de la « tranche sociale » était de 122 frs CFA, contre 36 frs CFA au Mali ! (2)
Ces tarifs sont aussi le résultat des conséquences de la mauvaise gestion de cette entreprise publique, à l’image de la mal gouvernance qui caractérise la gestion des finances publiques par le pouvoir libéral.
De même, le monopole privé de SUNEOR sur la filière huile alimentaire, conforté par une surtaxe sur l’importation des huiles végétales, n’a favorisé ni la production arachidière, ni des prix compétitifs de l’huile végétale sur le marché local.
C’est la même situation pour le sucre alimentaire, pour les produits laitiers, et la farine de blé, fabriqués au Sénégal, à partir de produits de base importés.
Ces produits alimentaires bénéficient d’une protection tarifaire si élevée au cordon douanier, sous prétexte de préservation d’empois locaux, quelle décourage toute velléité de les concurrencer par une importation loyale.
Dans la réalité, cette forme de protection a bloqué la production de lait à partir de l’élevage du Sénégal, et l’entrée d’autres privés dans la transformation du blé en farine, et du sucre roux en sucre raffiné.
Cette forme de protection bloque l’envergure de la production et de la création d’emploi, tout en précarisant les emplois existants et en comprimant la masse salariale, sous prétexte des agressions de fraude transfrontalière qui leur fait supporter une concurrence déloyale sur le marché local.
C’est pour cette raison, que la Banque mondiale et le FMI ne se sont pas lassés, dans la période, de pointer d’un doit accusateur les protections dont jouissent l’huile alimentaire, le sucre et la farine de blé, comme des obstacles structurels à la baisse de leurs prix à la consommation, et à la réduction de la pauvreté.( 3)
Ainsi, la cherté de la vie au Sénégal repose principalement sur :
la politique fiscale confiscatoire pour les revenus salariés et la compétitivité des entreprises ne jouissant ni de monopole, ni de situation de rente, et
les situations de rente et de monopole sur les principaux produits de l’alimentation des Sénégalais.
En plus de ces causes structurelles de la cherté de la vie au Sénégal, il y a la cherté du loyer à Dakar, où 44,2 % des ménages sont des salariés, et où 48% des ménages sont des locataires. (4)
Déjà, 34 % des chefs de ménage consacraient, en 2004, entre 10 % et 20 % de leurs dépenses totales au loyer, et 12 % des ménages consacraient entre 20 % et 50 % ! (5) La cause principale de cette situation réside dans une pénurie de plus en plus grave de logements sociaux , particulièrement à Dakar, où 32,4 % des ménages habitent dans des logements considérés officiellement comme « surpeuplés » ( 3 personnes ou plus partagent la même pièce ) . (6)
La pénurie de logements sociaux est particulièrement favorisée par la transformation de la SICAP et de la SN HLM ,de sociétés de promotion de l’habitat moyen standing et social, en sociétés de promotion de logements de grand standing, et de locaux à usage commercial ( prolifération de grandes surfaces).
Cette situation est aggravée par la reconversion, en banque commerciale traditionnelle, de la Banque de l’Habitat, dont la raison d’être était de fournir des financements à taux modéré, pour la promotion de l’auto construction de logements sociaux en faveur des travailleurs individuels ou organisés en coopératives,
Ainsi, la transformation de ces outils de promotion de l’habitat social, en moyen de promotion de la spéculation foncière et immobilière, est la cause structurelle de la cherté des loyers à Dakar.
Cependant, ce n’est pas seulement le niveau des prix qui explique la cherté de la vie au Sénégal, mais aussi est à l’œuvre la tendance lourde des revenus salariaux et paysans à la baisse .
C’est ainsi que, malgré la combativité des syndicats des travailleurs de l’Administration, les augmentations de salaire, qu’ils ont obtenues depuis 2003, n’ont pas permis de préserver leur pouvoir d’achat, pendant que durant la même période, dans le secteur privé, les salaires sont restés bloqués, et dans le monde rural, la production et les prix producteurs se sont fortement détériorés.
C’est donc la combinaison des niveaux élevés des prix et des niveaux des revenus à la baisse, qui constitue la cause structurelle de la cherté de la vie au Sénégal.
C’est dans ce contexte que la crise alimentaire mondiale est intervenue en 2007.
III) Les effet de la crise alimentaire mondiale.
Pour le Sénégal, dés 2007, la hausse spectaculaire du baril de pétrole importé, la levée des subventions de l’exportation du blé, et du lait, et la réduction de l’offre de riz des pays d’Asie, qui ont produit la crise alimentaire au plan mondial, se sont traduites par une hausse spectaculaire des prix à la consommation pour l’alimentation des ménages et pour les usagers de l’électricité et des hydrocarbures. C’est ainsi que le taux d’inflation est passé de 2,4% en 2006 à 6,9% en 2007. (7)
Cette crise alimentaire au plan mondial au plan mondial est intervenue au Sénégal, dans un contexte d’aggravation du déficit céréalier, causé par la sécheresse et l’absence d’intrants en quantité et en qualité (semence et engrais pour céréales).
Elle a été donc un facteur aggravant de la cherté de la vie au Sénégal et pas la cause.
Dans cette situation nouvelle, les prix des produits importés auraient pu ne pas augmenter davantage, si le gouvernement du Sénégal avait profité de ce contexte, pour revoir fondamentalement sa politique économique et sa politique budgétaire, dans le cadre d’un dialogue national, auquel les forces vives de la Nation l’avaient déjà convié à travers la tenue d’Assises nationales pour sortir de la crise.
Mais, il a préféré conserver son train de vie jugé déjà dispendieux, sa politique de protection des situations de rente et de monopole, la spéculation foncière et immobilière, qui sont les fondements de la cherté de la vie de le pays.
Il a tout juste concédé, des allégements temporaires de taxes pour le riz, le blé et le lait, et une subvention à la Senelec, pour le riz et le gaz, mais à des niveaux qui n’ont pas pu amortir significativement la répercussion de la hausse des prix internationaux sur les produits locaux.
Même dans cette foulée, il n’a pas mis en œuvre sa promesse de régulation des prix par l’appui à la création de « Centrales d’achat » pour les organisations syndicales, et de « magasins de référence » pour les organisations consuméristes, malgré les inscriptions budgétaires qui leur ont été consacrées. (8)
Il faut reconnaître, pour le déplorer, que le manque de volonté de lutte conséquente de la part des Centrales syndicales et des organisations consuméristes, a beaucoup aidé le pouvoir à jouer au dilatoire avec la subvention du riz jusqu’à compromettre son efficacité, et à mettre au placard ses promesses de régulation des prix à la consommation.
Cette attitude de bienveillance vis à vis du pouvoir à permis au FMI et à la Banque Mondiale, de profiter de l’aggravation de la crise budgétaire de l’Etat, pour lui imposer de renoncer à la suspension temporaire des taxes, et aux subventions de l’électricité, du gaz et du riz, sous prétexte que cette option ne favorise pas les plus pauvres. !!.
Mais, fort opportunément, le FMI et la Banque mondiale n’ont pas ciblé dans ces mesures, la suppression des situations de rente et de monopole et la spéculation foncière et immobilière, qui sont aussi des causes de la cherté de la vie au Sénégal.
Ils ont juste voulu faire payer aux consommateurs, qui sont déjà confrontés à une cherté de la vie, le train de vie dispendieux des gouvernants et le niveau ahurissant des dépenses extrabudgétaires.
Ils n’ont cure que leur option aggrave la pauvreté chez les plus démunis et l’élargit aux couches moyennes, puisque les Sénégalais eux mêmes restent complaisants de leur sort.
La levée des suspensions de taxes, et la suppression des subventions, reflète l’aveuglement doctrinaire du FMI et de la Banque Mondiale, qui les amène à refuser toute intervention de l’Etat pour réguler le marché par des subventions directes ou indirectes.
IV) Quelles solutions ?
La thérapie de choc imposée par le FMI et la Banque Mondiale, comme solution pour sortir de la grave crise budgétaire au Sénégal, se fait au prix de l’aggravation de la cherté de la vie et de la crise alimentaire du Sénégal.
En effet, elle se contente à exiger du gouvernement de limiter ses dépenses de fonctionnement et d’investissement non essentiels, tout en exigeant l’augmentation des recettes fiscales, par la suppression des subventions et la levée de la suspension des taxes dont bénéficient les produits et services de consommation courante.
Dans cette thérapie de choc, l’objectif visé, par le FMI et la Banque Mondiale, est de dégager des ressources budgétaires suffisantes pour permettre de payer la dette intérieure aux entreprises, tout en rétablissant un déficit budgétaire acceptable.
Mais ils oublient que l’Etat doit aussi des dettes salariales et de cotisations sociales, que le pays reste confronté à la cherté de la vie, et les entreprises aux problèmes de leur compétitivité.
Ils n’ont même pas pris en compte la récession, qui sévit dans le Sénégal depuis le second trimestre de 2008, ni tiré les leçons de la crisse financière internationale et les exigences mondiales de l’intervention de l’Etat, pour réguler le marché, et relancer les entreprises en difficulté et l’investissement dans la production.
Ils se limitent à veiller au règlement de la dette en vers les entreprises dans l’espoir que le marché va rétablir les conditions de la croissance, de la compétitivité et de la baisse des prix.
Leur aveuglement doctrinaire vis à vis des vertus régulatrices du « marché » et du confinement de l’Etat dans « ses fonctions régaliennes », les empêche de voir, que pour sortir de la crise financière dans le monde entier, même les partisans du libéralisme économique les plus farouches en Europe, dont ils se réclament, ne peuvent plus ne pas solliciter l’Etat pour réguler le marché , non plus seulement par des règles nouvelles de leur fonctionnement, mais aussi, par des moyens financiers importants, en direction des entreprises en difficulté, et de la création d’emplois, même « aidés ».
Cet aveuglement les a aussi empêché de prendre en compte, dans leur thérapie de choc pour payer la dette intérieure aux entreprises, les conséquences fâcheuses de l’érosion des recettes budgétaires, causée par les « marchés de gré à gré », et les « dépenses extra budgétaires », qui ont alimenté la corruption et la fuite des capitaux vers les paradis fiscaux dans les pays développés.
La nécessité de restituer au pays les « deniers publics » planqués dans ces paradis fiscaux est le cadet de leur souci, malgré l’existence d’un mécanisme de l’ONU et de la Banque Mondiale à cet effet, nommé « STOLEN ASSETS RECOVRY » (STAR), et même, en dépit de la mise en cause, par de grandes puissances européennes, de ces « paradis fiscaux », dans la recherche de solutions à la crise financière internationale. Cette thérapie de choc n’est donc, même dans le court terme, ni une solution à la crise budgétaire, ni à la cherté de la vie, encore moins à la crise alimentaire du Sénégal, dont la couverture des importations céréalières par la production locale est officiellement reconnue de 34%, malgré tout le tintamarre et le triomphalisme du pouvoir au tour du « succès » de sa « GOANA ». (9).
La GOANA, qui laisse sur le carreau 18,9 % de ménages ruraux sans terre, et 18,5 % de ménages ruraux sans bétail, veut faire place nette aux détenteurs de capitaux dans la mise en œuvre d’une stratégie de développement agricole par l’Agro-busness, décidée par le pouvoir libéral. (10)
Ainsi pour réduire le coût de la vie, des facteurs techniques de production, et partant , la pauvreté, le Sénégal ne peut donc faire l’économie :
1) - d’une réduction drastique du train de vie de l’Etat par l’institution, par consensus, d’un coût optimal de l’Etat, qui soit compatible aux contraintes de pauvreté des populations et de compétitivité des entreprises ;
2 ) – d’un retour dans les plus bref délais, des deniers publics planqués dans les paradis fiscaux ;
3) - de la suppression des situations de rente et de monopole dont bénéficient les entreprises dans les filières sucre, lait, farine de blé, et huile alimentaire, par une levée de leur protection tarifaire, après leur audit technique et financier indépendant ;
4) – de la suppression des prélèvements non fiscaux sur les hydrocarbures (taxe spécifique)
5) – de l’institution d’une TVA sociale à 5% pour les produits et services de consommation courante (électricité, télécommunication, sucre, lait, farine de blé, riz et huile alimentaire et pour les aliments de bétail ) ;
6) - de la création de centrales d’achat et de magasins de référence pour modérer les prix à la consommation ;
7) - des prélèvements d’une taxe sur les bénéfices des entreprises des filières sucre, lait, huile alimentaire, riz pour financer un fonds de soutien à la production et aux prix producteur dans l’agriculture et l’élevage.
8) – de la restitution au Commissariat à la sécurité alimentaire son rôle de « de défense des prix producteur » par son intervention significative dans la collecte des céréales locales, et de « stabilisateur » des prix du mil et du maïs, par la modération de leurs prix à la consommation ;
9) – de la relance des entreprises en difficulté, par leur refinancement budgétaire, avec en contrepartie de la conversion de ce financement en achats d’actions de ces entreprises par l’Etat, et la participation dans leur gestion des représentants des travailleurs syndiqués et des organisations consuméristes des secteurs d’activités concernés ;
10) - du payement de la dette intérieure due aux entreprises, aux salariés et aux institutions sociales ;
11) – de la réduction de l’impôt sur les salaires ;
12) - de la suppression de la contribution forfaitaire à la charge des employeurs ( CFCE).
13) - du retour de la BHS, la SICAP et la SN HLM à leur fonction traditionnelle de promotion à l’habitat social.
V) Conclusion.
Il est évident, que ces solutions de court et long terme pour sortir de la cherté de la vie et de la crise alimentaire au Sénégal, ne peuvent prévaloir sans une réelle volonté des Centrales syndicales, des organisations paysannes et des organisations consuméristes, de se battre pour défendre le pouvoir d’achat, l’emploi et la sécurité sociale.
L’ampleur de la tâche interpelle aussi toutes les forces vives de la nation où qu’elles se trouvent, dans les Partis politique et dans les organisations de la Société Civile, mais aussi, dans les organisations d’Entrepreneurs nationaux, qui sont soucieux d’un réel développement durable et équitablement réparti du pays, dans la paix civile et la stabilité.
Tout cela implique donc un véritable dialogue national autour des problèmes du Sénégal, que les Assises Nationales en cours tentent de réaliser.
Dans ce cadre , il est réconfortant de se rendre compte, que ces Assises Nationales, qui ont drainé l’essentiel des forces vives de la Nation, se penchent aussi, entre autres, dans la recherche de solutions consensuelles à la cherté de la vie et à la crise alimentaire.
Elles sont donc une indication claire du chemin qui reste à parcourir, et de la nécessité d’une véritable volonté de lutte pour sortir le Sénégal de sa grave crise actuelle.
Dakar le 5 Novembre
Ibrahima SENE Agro-économiste
PIT/SENEGAL
NOTES
1)Agence Nationale de la Statistique et de Démographie (ANSD) : ( Etude comparative de l’évolution des prix dans les pays de l’UEMOA)
2) ANSD : ( idem)
3) Banque Mondiale : ( Etude sur l’emploi au Sénégal 2006)
4) ANSD- ESSAM II ( p 46)
5) ANSD- ESSAM II ( p 46)
6) ANSD-ESSAM II ( p48)
7) ANSD « Situation économique 2007 »
8) « Les 19 mesures de baisse des prix du Chef de l’Etat »
9) « GOANA : Discours du Ministre de l’Agriculture lors de la fête des récoltes le 27 Octobre 2008 »
10) ANSD- ESSAMII ( p 51)
CONSULTATIONS CITOYENNES Tivaouane et Mbacké accueillent les Assises nationales du Sénégal
par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN , mercredi 12 novembre 2008
Les travaux des Assises nationales du Sénégal se poursuivent avec les installations des Comités départementaux de pilotage et les consultations citoyennes.
Ainsi, le week-end du 15 et 16 novembre prochain, ce sont les villes de Tambacounda, Podor et Mbacké qui entrent dans la danse en mettant en place les Comités départementaux de pilotage. Tout en engageant des consultations citoyennes. Thiès, Tivaouane et Fatick mettront à profit la même période pour démarrer les Consultations citoyennes.
En outre le week-end du 22 et 23 novembre a été choisi par Kédougou, Oussouye et Bignona pour la mise en place des Comités départementaux de pilotage et la tenue des consultations citoyennes. Celles-ci doivent, en principe se terminées le week-end du 22 au 23 courant.
Rappelons que les départements Guédiawaye, Rufisque, Diourbel, Bambey, Gossas, Nioro, Kaolack, Kaffrine, Koungheul, Ziguinchor, Kolda, Vélingara, Louga, Linguère, Dagana Dakar, Sédhiou, Kébémer, Kanel, Matam, Ranérou, Bakel, Pikine, Foundiougne, Mbour et Saint-Louis, ont déjà mené leurs Consultations citoyennes.
A préciser que Kédougou a décalé d’une semaine la mise sur pied de son Comité départemental de pilotage.
Le Sénégal qui s’effondre
« Wise men learn by other people’s mistakes, fools by their own. »(Henry George BOHN)
« Les sages s’instruisent par les erreurs des autres, les imbéciles par les leurs. »
Tous les observateurs politiques ont reconnu que la descente aux enfers de l’ancien régime a commencé avec la scission de Djibo KA, suivie de celle de Moustapha NIASSE, qui ont emporté avec eux des pans entiers de l’édifice socialiste.
Les nouveaux maîtres du pays ,qui avaient toutes les chances d’éviter ces erreurs,sont non seulement tombés dans les mêmes travers, mais ont accueilli dans leurs rangs la lie et la gangrène du parti déchu.Les mêmes causes produisant les mêmes effets,la suite logique des événements ne devrait surprendre personne ;les signes de fin de règne sont les mêmes partout,mais nos libéraux se croient issus d’une autre planète. Ils viennent encore une fois, avec leur nouvelle loi sadanique, de montrer leur arrogance et leur mépris des institutions.
L’adoption de cette loi Sada NDIAYE par ce machin hétéroclite qu’on appelle faussement Congrès, a montré à quel point certains politiciens ont vendu leur âme au diable.L’objectif de tout ce remue-ménage est connu de tous, mais cette montagne de subterfuges, complots et cabales accouchera d’un souriceau:le plan de succession ourdi contre la démocratie ne prospérera jamais. Ils auront dépensé beaucoup de millions, envoyé des centaines de touristes à La Mecque, construit des dizaines de mosquées (est-il licite d’y prier d’ailleurs), tout cet argent partira en fumée ou finira dans les poches des opportunistes, et le jour de l’élection présidentielle, les électeurs sénégalais choisiront un de leurs compatriotes.
Macky SALL et tous ceux qui aspirent à plus de liberté et de dignité devraient s’allier avec toute l’opposition sénégalaise, tous les dissidents libéraux, y compris Jean-Paul DIAS, qui, on l’espère, se gardera de franchir ce pas fatidique qui le mènera tout droit au cimetière politique.Ils devraient ,dans le seul intérêt du pays, tourner le dos à ce parti et à cette coalition où les âmes nobles sont indésirables ; heureusement qu’on y trouve encore quelques âmes bien nées qui ont une haute idée de l’amitié, de la fidélité et de la parenté.
Et ce nouveau front n’aura même pas besoin d’affronter le PDS, ce parti sera détruit par son propre venin. Les dernières émeutes consécutives aux délestages continuels et à l’élimination de l’équipe nationale, autre signe de l’effondrement de toutes les valeurs qui ont fait la force de ce pays sont des présages ; les Sénégalais ne seront pas éternellement des résignés, prêts à tout accepter.
Yatma DIEYE, professeur d’anglais, Rufisque.
yatmadieye@orange.sn
MOUVEMENT TEKKI – EMERGENCE CITOYENNE « La Coalition Sopi a bouché l’avenir des jeunes… »
par Madior FALL | SUD QUOTIDIEN
« La Coalition Sopi a délibérément bouché l’avenir des jeunes des villes, des banlieues et des campagnes et prépare une fraude massive aux élections locales de mars 2009 ». C’est là le sentiment exprimé dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction du Mouvement Tekki-Emergence citoyenne qui dit révèler les dix manques des populations des banlieues.
Au moment où hier, mercredi 5 novembre le chef de l’Etat, tenait conseil présidentiel sur l’emploi des jeunes de la banlieue, les camarades de Mamadou Lamine Diallo prenaient son contrepied. Ils ont soutenu au sortir de leur bureau national d’hier que : « La Coalition Sopia délibérément bouché l’avenir des jeunes des villes, des banlieues et des campagnes et prépare une fraude massive aux élections locales de mars 2009 ».
Selon eux, c’est plutôt « la période des 10 manques dans les banlieues… » « Le président Wade avait promis à l’an 2000 des emplois aux jeunes et des maris aux jeunes filles. Après huit ans et sept mois, c’est l’organisation systématique des dix manques des populations : manque d’assainissement dans les banlieues notamment, manque d’électricité, manque d’eau potable, manque de finances, manque de liberté, manque de démocratie, manque de riz dont le prix a doublé en un an, manque de gaz, manque de sécurité, manque de valeurs. L’espoir s’est enfoui au fond de l’océan atlantique », ajoutent-ils.
Pour le Mouvement Tekki,« cette situation est le résultat d’une politique libérale destinée à enrichir une minorité par la spéculation foncière et la gabegie, maquillée par des campagnes médiatiques de bluff. Elle ne peut pas perdurer car les rentes de situation sont transitoires. Le clan du Sopi va continuer à se diviser immanquablement en attendant de s’entredéchirer violemment… »
Les camarades de la « député », Ndèye Fatou Touré émettent par ailleurs, des réserves sur les déclarations du gouvernement portant sur le nombre d’électeurs inscrits. « Le gouvernement du Président Wade vient d’annoncer qu’il y aurait 6 millions d’électeurs au Sénégal au mépris de la démographie de ce pays. Ceci n’est pas surprenant car les élections locales constituent le moment privilégié de l’expression citoyenne que cette coalition aux abois craint le plus.
C’est la raison pour laquelle si elle ne parvient pas à repousser les élections locales, elle organisera une fraude massive pour empêcher l’émergence citoyenne dans les collectivités locales. Pour cela, elle a entrepris de modifier unilatéralement sans consultations des populations le découpage administratif du territoire », disent les camarades de Me Ndèye Fatou Touré.
Le Mouvement Tekki « demande aux citoyens de se mobiliser pour exiger des élections locales transparentes, l’application des recommandations de la CENA et la construction d’un pôle citoyen pour mettre le Sénégal sur les rails de l’émergence citoyenne ». Se prononçant sur l’élection du Sénateur noir Barack Obama à la tête des Etats-Unis d’Amérique, Tekki déclare que, « cette élection aidera à guérir le vieux complexe d’infériorité colonial qui marque encore une partie des élites africaines ».
Sénégal : le désastre d’une civilisation de l’obstruction
Source : Alpha.info
La société sénégalaise contemporaine a développé des mœurs terriblement incommodantes pour tous les secteurs de la vie sociale. Certes notre passé de peuple colonisé est traumatisant et handicapant ; mais ce n’est pas la seule raison de nos tourmentes politiques et économiques. La défectuosité de nos mœurs actuelles est telle qu’on ne peut rien impulser qui soit apte à promouvoir un développement véritable.
Des citoyens qui sont incapables d’avoir une occupation rationalisée et républicaine de l’espace public ne sont guère dans la dynamique d’une émergence économique déclamée illusoirement par une classe politique incapable de poser les jalons d’un redressement éthique, fondement de tout développement.
Les rues au Sénégal sont ouvertement usurpées pour un usage privé : des véhicules et des étals de commerce bloquent la circulation sans que personne ne fasse quelque chose pour juguler cet acte d’incivisme et d’indiscipline notoire.
Les routes urbaines offrent un spectacle impressionnant d’asphyxie et de paralysie dont les conséquences économiques sont insondables. La cause de cette asphyxie n’est guère la pauvreté ; au contraire, celle-ci en est la conséquence logique : la cause c’est plutôt un égoïsme morbide. Ceux qui stationnent au milieu de la route savent bien que leur acte est une infraction évidente, mais à cause de leur cupidité ils n’hésitent pas à porter préjudice à autrui pour assouvir leur dessein. La circulation est donc ainsi bloquée alors même qu’il y a suffisamment d’espace pour tout le monde : chacun empiète sur l’espace de chacun et chacun se plaint du fait que les choses ne bougent pas suffisamment.
Ce blocage de la circulation routière n’est pourtant que le symbole, ou plus exactement, le symptôme d’un blocage encore plus grave et plus profond : celui des échanges et de la communication qui sont les deux mamelles qui alimentent la société des hommes. Il n’y a plus d’échange véritable entre Sénégalais, car un échange suppose deux pôles d’égale dignité et de respect réciproque. Au Sénégal, chacun cherche à duper chacun et on a l’impression que le « plus Sénégalais » est celui qui sait davantage escroquer les autres. On écrase ses concitoyens et on en fait un triomphe ; on gêne ses voisions et on en jubile ; on trahit ses confidents et on se targue d’être plus futé que les autres.
Dans un tel pays la droiture est non seulement un handicap pour celui qui l’incarne, mas aussi une tare dont il doit impérativement se débarrasser sous peine de passer pour un marginal. Le pays est complètement bloqué : pas de dialogue politique sérieux, pas d’initiative économique véritablement révolutionnaire, pas de recherche scientifique qui soit le fruit d’une option politique soutenue par un élan populaire, pas de soins de santé de qualité, pas d’enseignement de qualité qui exécute un programme pensé en fonction d’un type de citoyen défini par une vision humaniste.
Rien ne bouge dans un pays où ceux qui ne réussissent pas s’imaginent qu’ils sont victimes d’un mauvais sort et où on croit qu’on ne peut pas réussir sans faire recours à des forces occultes dont la fonction ultime est de compromettre autrui. Que le fétichisme et le maraboutage soient fondés ou pas n’importe guère ici : l’essentiel est que les gens sont dans un univers psychologique de blocage réciproque et non d’émulation saine. L’obstruction des routes et des avenues a son pendant psychologique : les esprits et les raisonnements ont aussi leur forme de blocage et c’est pire ! E.
Durkheim a suggéré que les faits psychiques sont, pour la plupart, le fruit d’une sorte de migration des faits sociaux dans la conscience ; sous ce rapport, on comprend facilement l’embouteillage généralisé dans lequel se trouve notre pays. Á la place d’une culture de la compétition loyale et régulière qui est le gage du progrès, nous avons institué au Sénégal une culture de la bousculade « boukhanté » : d’où le désordre ambiant.
Dans le domaine de la presse tout le monde assiste, impuissant, à la rapacité avec laquelle le marché est inondé de pseudo quotidiens spécialisés à côté des quotidiens d’informations générales : comment un groupe de presse dont la fonctionnalité et les effectifs sont mis en doute peut-il à la fois investir le sport, la presse people, etc. ? Ce n’est guère la demande qui a inspiré le saut dans cette diversification, car il y avait déjà une offre largement suffisante : tout semble indiquer que c’est une culture de la rapacité et du blocage qui a inspiré la rapidité avec laquelle on a surinvesti ce domaine.
C’est de la fausse diversification, car la concurrence déloyale est abondamment manifeste : les contenus développés dans ces « succursales » de quotidiens pouvaient parfaitement être supportés par le quotidien d’informations générales. Ce sont généralement des simulacres de quotidiens spécialisés en sport qu’on nous sert, car des quotidiens spécialisés nécessitent ordinairement de grands moyens et de vrais spécialistes capables de faire des analyses pertinentes et légitimées par une expérience avérée.
Sur le plan politique c’est également le même constat affligeant ! Tout le monde peut aisément s’apercevoir que les partis politiques dans ce pays ne sont, pour la plupart, que des syndicats politiques dont la finalité est, non la conquête des suffrages, mais une délimitation de territoire pour réclamer sa part dans le partage du gâteau. Le résultat de cette agitation politicienne est justement l’absence de visibilité, l’obstruction des paysages politique et médiatique.
La majorité des partis qui soutiennent actuellement le régime sont non seulement politiquement insignifiants, mais aussi inutiles pour la démocratie sénégalaise et pour les citoyens : des partis tout juste crées pour la promotion de leur leader, d’autres crées tout bonnement pour contrecarrer l’existence d’un autre. Ces partis inutiles sont d'ailleurs nuisibles, car le temps d’antenne qui leur est accordé dans les média pour raconter des énormités gêne le vrai débat politique, la récompense politique qui les promeut à des postes de responsabilité est une entrave au mérite et à la compétence.
Il y a une tendance à étouffer les vraies élites et les compétences intègres au profit d’une médiocrité dont le rôle, dans une sorte de comédie nationale, est uniquement l’annihilation de l’altérité authentique par un travestissement du débat politique en bouffonneries indignes de personnes sensées. La recherche du salut individuel est devenue un frein qui empêche l’essor collectif ; et ce sont les politiciens qui sont les premiers à agir de façon aussi délictueuse.
Dans le domaine du sport combien fois a-t-on entendu des professionnels dire que leur méforme est due à de la sorcellerie dont il serait victimes ? Pour ceux qui, par rationalisme, ne croient pas à ces histoires de sorcellerie, combien de fois a-t-on vue des opportunistes engager une campagne médiatique contre des entraîneurs pour simplement les discréditer et leur faire perdre un fauteuil convoité sans autre moyen que la prétention ?
Combien de fois a-t-on soupçonné, à tort ou à raison, des vindictes soulevées contre des joueurs dans le seul but de leur faire perdre la confiance de l’entraîneur et du public ? Combien de Sénégalais méritants a-t-on détruits par des combines de ce genre, et qui peut mesurer le préjudice que cette funeste pratique a porté à notre pays ?
Alassane K. KITANE, professeur Lycée Serigne Ahmadou Ndack. Seck de Thès
L'OBSERVAREUR:
RAPPORT 2005-2006 DE LA COUR DES COMPTES L’hôpital Le Dantec, l’Anej, le Bsda, le Pcrpe… épinglés
Article Par Daouda MINE ET Alassane S.DIOP (Rfm) ,
Paru le Vendredi 14 Nov 2008
La Cour des Comptes a remis au Président de la République les rapports publics 2005 et 2006. Elle informe le Président de la République, le Parlement, les administrations et les Citoyens par la voie de la Presse des principaux résultats des contrôles des différents organismes qu’elle a effectués en 2005 et 2006. Elle a épinglé certains établissements publics notamment l’hôpital Aristide Le Dantec, le Prcpe, l’Anej…
Au cours de l'année 2005, la Commission de Vérification des Comptes et de Contrôle des Entreprises publiques a initié et/ou finalisé huit contrôles. Les contrôles qui ont été finalisés portent sur le Bureau sénégalais des droits d'auteur (Bsda), l'Agence nationale pour l'Emploi des Jeunes (Anej) et l'hôpital Aristide le Dantec (Hald). Les contrôles initiés et non finalisés au 31 décembre 2005 concernent la Direction de l'Administration pénitentiaire (Dap, le Programme décennal de l'Education et de la Formation (Pdef), la société Petrosen la Direction de l'Education surveillée et de la Protection sociale (Desps) et le Projet de Construction et de Réhabilitation du Patrimoine bâti de l'Etat (Pcrpe).
Irrégularités à l’Anej
La Cour des comptes a noté, à l’Agence nationale pour l’Emploi des Jeunes, des irrégularités notamment une programmation budgétaire hasardeuse liée à l’absence de maîtrise du niveau de financement des projets et des délais de mise en place des fonds et l’imprécision de son cadre juridique. Le contrôle de la Cour des Comptes a porté sur la période 2001-2004 pendant laquelle M. Moussé Dior Diop était Directeur général de l'Agence. Les contrôleurs ont noté que comme la plupart des agences créées durant la période écoulée, l'Anej est caractérisée par l'imprécision de son cadre juridique. L'absence de statuts et de règlement intérieur prévus par le Code du Travail fragilise la structure. Un personnel inadapté et des rémunérations irrégulières. L’'inexistence de procédures internes de recrutement à l'Agence induisant le risque de recourir aux services d'un personnel inadapté voire non qualifié sont autant de griefs notés par les enquêteurs de la Cour des comptes.
Par ailleurs, les règlements des salaires du personnel de l'Agence sont effectués en espèces à partir d'importantes sommes mensuelles retirées de la banque et en partie destinées à couvrir d'autres frais, ce qui rend difficile leur contrôle, surtout en l'absence d'une comptabilité régulière. En outre, la Cour a noté la double rémunération dont bénéficiaient certains agents de l'Anej, relevant de la Fonction publique et percevant, en plus de leur salaire d'agents de l'Etat, des émoluments de l'Agence avant que le Ministre de la Jeunesse ne mette fin à leur mission au sein de l'Anej et ne demande au Directeur général de recruter son propre personnel. Il s'y ajoute que, suite à la disponibilité tardive des ressources budgétaires, des régularisations de salaires ont dû être effectuées avec toutefois un excèdent total non justifié de 2 100 000 CFA au profit du Directeur de l'Anej. L'absence de structure de contrôle interne au sein de l'Anej et la non application du manuel des procédures administratives, financières et comptables ont conduit à une désorganisation notoire de l'Agence. C’est pourquoi, la Cour des comptes a recommandé d’initier une étude en vue d’une meilleure coordination des actions des différents programmes en faveur des jeunes et de préciser dans une lettre de mission les objectifs à atteindre ainsi que les indicateurs retenus.
Recettes encaissées et non enregistrés à l’hôpital Le Dantec
L’hôpital Aristide Le Dantec (Hald) a aussi été épinglé par la Cour des comptes. Il a été noté que l'absence d'un mécanisme normalisé d'offre de gratuité entraîne une sous-évaluation de l'activité des services. A titre illustratif, si pour le Service social, la Biologie a accordé en 2002 des gratuités pour un montant de 0,4 million de francs, au niveau de ce service, les statistiques indiquent un montant de 14,5 millions de francs. Pour l'année 2003, les chiffres du Service social font état de 320 cas de gratuités partielles ou totales valorisées à 11,1 millions de francs. Or, le seul service ORL (sur les 24 que compte l'Hald) a accordé sur la même période 10,6 millions de francs de gratuités.
Côté finances, la Cour des comptes a relevé des recettes encaissées par le Caissier central mais non enregistrées à la comptabilité. Le contrôle de la Cour a permis de constater que des recettes d'un montant de 3,8 millions de francs encaissées par l'Agent comptable particulier (ACP) pendant la période allant de mai à décembre 2000, n'ont pas été enregistrées dans la comptabilité de l'Hôpital.
Des écarts entre les quittances et les écritures comptables
A l’Hald, tout encaissement fait l'objet de la délivrance d'une quittance comme justification de reversement soit de la recette journalière par le collecteur soit de l'acquittement par le personnel résident des factures d'eau, d'électricité ou du paiement de la location de télé centres et boutiques. Mais en comparant les montants des quittances à ceux enregistrés à la comptabilité, on note des écarts de plus de 2,5 millions de F de 2001 à 2003. Le rapprochement entre les recettes déclarées par l'ACP pour le compte du service de la Biologie et les recettes déclarées par ce service et justifiées par les actes qu'il a facturés et par les enregistrements de ses Majors fait apparaître un écart de plus de 22 millions de F. La Cour a relevé le recours à des fournisseurs différents de ceux retenus lors du dépouillement des offres, des acquisitions à des prix supérieurs à ceux stipulés dans les offres, et des commandes de certaines fournitures sans appel à la concurrence.
S'agissant des avantages indus octroyés au personnel, il a été relevé la prise en charge partielle par l'Hald des consommations d'eau, d'électricité et de la pose de la ligne téléphonique pour le personnel logé à l'Hôpital alors que l'article 7 du décret n°88-1726 du 22 décembre 1988 fixant la rémunération des Directeurs généraux des entreprises du secteur parapublic indique que «seul le Directeur a droit à la pose du téléphone». La Cour a principalement recommandé de concevoir un projet d’établissement garantissant plus de lisibilité à la gestion de l’hôpital et lui permettant de trouver l’appui d’autres partenaires.
Une comptabilité financière non probante au Bsda
Le contrôle du Bureau sénégalais du Droit d’auteur a révélé l’insuffisance de moyens humains, matériels et juridiques qui fait que l’identification des propriétaires d’œuvres n’est pas exhaustive ainsi que des déclarations fantaisistes et tardives de la part des utilisateurs d’œuvres de l’esprit qui restent souvent impunies. Le rapport a révélé que le Directeur général du Bsda cumule ses tâches avec celles de supervision directe des agents chargés de la Perception et de ceux affectés à la gestion des affaires juridiques car, en dépit du caractère stratégique de ces deux domaines, il n'existe pas de service juridique au Bsda tandis que le poste de chef des services de perception est vacant depuis le 31 décembre 2001. La tenue de la comptabilité présente des insuffisances matérialisées, entre autres, par l'inexistence des livres réglementaires (livre journal et grand livre des comptes). Une tenue lacunaire de la comptabilité financière a aussi été observée. Les soldes ne sont pas systématiquement renseignés, les livres présentent des espaces blancs et des ratures et les recettes et dépenses sont regroupées dans un même livre, note le rapport.
L'analyse du suivi budgétaire a fait ressortir des dépassements non autorisés par le Conseil d'administration. Le rapport note un dépassement de cent quatre millions cinq cent mille (104.500.000) francs sur les retenues statutaires, sans qu'aucune preuve de cette restitution n'ait été produite lors du contrôle. La Cour a particulièrement recommandé d’attraire devant les juridictions compétentes les assujettis réfractaires au paiement de la redevance sur les droits d’auteur.
Insuffisance de la réinsertion des Détenus
Au titre de 2006, la Cour a effectué le contrôle de l’exécution des lois de finances pour 1997, 1998 et 1999. Les principaux dysfonctionnements relevés sont relatifs à la sous estimation des crédits initiaux, aux dépassements irréguliers de crédits et à la faiblesse de la consommation des crédits d’investissement. La Cour a surtout recommandé l’amélioration des prévisions afin d’éviter les modifications systématiques de crédits et la prise de mesures tendant à faciliter l’utilisation optimale des ressources extérieures. Pour ce qui est de la Direction de l’Education surveillée et de la Protection sociale, la Cour a relevé des anomalies dans la gestion de la Direction de l'Education surveillée et de la Protection sociale figurent l’absence de lettre de mission présentant les objectifs du service, l’état de délabrement avancé des infrastructures d’accueil et des ressources budgétaires en deçà des besoins. La Cour a surtout recommandé d’augmenter les moyens mis à la disposition du service et de lui fixer, dans une lettre de mission, des objectifs clairs et précis permettant d’apprécier l’efficacité de la gestion. Le contrôle de la Direction de l’Administration pénitentiaire a aussi révélé que les objectifs de réinsertion des détenus sont insuffisamment pris en charge en raison notamment de la surpopulation carcérale et du défaut d’infrastructures permettant l’apprentissage d’activités socio-professionnelles. La Cour a recommandé la construction de locaux adéquats répondant aux normes de sécurité, d’hygiène et de réinsertion sociale des détenus.
Utilisation de procédures privées pour des paiements sur fonds publics au Pcrpe
Le Programme de Construction d’Immeubles administratifs et de Réhabilitation du Patrimoine bâti (Pcrpe) a également été épinglé. Les contrôleurs y ont décelé des cumuls de fonctions incompatibles, l’utilisation de procédures privées pour des paiements sur fonds publics, de même que l’exécution de dépenses étrangères à ses missions et des retards considérables dans la mise en œuvre des marchés de travaux publics. La Cour a particulièrement recommandé la cessation de la prise en charge de dépenses étrangères aux missions du Pcrpe, l’établissement pour chaque projet d’un planning des travaux pour assurer, d’une part, un meilleur suivi et, d’autre part, pour réduire les délais de réalisation des projets.
Les principaux dysfonctionnements constatés dans le Programme décennal de l’Education et de la Formation (Pdef) sont relatifs à la faible prise en compte de l’enseignement technique et la formation professionnelle ainsi que l’absence de politique claire du rôle attendu de l’enseignement privé. La Cour a notamment recommandé la réforme des textes organisant les directions et services du département ministériel en vue de les mettre en adéquation avec les compétences définies dans le Pdef. Enfin les contrôles de la gestion de l’Agence de Développement des Petites et Moyennes Entreprises (Adepme), de la Région de Dakar et de Petrosen ont montré respectivement une situation juridique équivoque en raison de la réglementation ambiguë des agences, l’exécution de dépenses étrangères à ses compétences et une situation financière très préoccupante. La Cour a recommandé l’adoption d’un texte réglementaire d’harmonisation pour les agences, l’exécution exclusive par les autorités régionales de dépenses entrant exclusivement dans leurs prérogatives et la prise de mesures nécessaires pour améliorer la situation financière de Petrosen.
La communication est elle un nouveau pêche collectif au Sénégal?
Source : Alpha.info
Certains organes de presse ont publié des articles qui cadrent leur approche avec des citations en bandoulières pour illustrer leur démarche.
« Ce que prépare WADE « (voir Nouvel Horizon N° 632 et 633 du 1er au7 Aout et du 8 au 14 Aout 2008), rappelle des paroles du Dr Martin Luther KING où il disait : « il est des moments où le silence est un crime. »
Mais la vocation des médias n’autorise point, le recours à l’insulte et à l’arrogance, d’autant plus que l’escalade de mauvais ton dépasse, actuellement, l’entendement ; ne pas insulter ne peut en aucune façon être assimilable à un silence.
Des émissions programmées le Dimanche 03 Aout sur la RFM entre 9heures et 12 heures, ont émus bon nombre de Sénégalais par ce qu’un tissu d’injures a émaillé les propos des internautes et des animateurs.
La communication serait elle devenue un pêché collectif dans le Sénégal de 2008 ?
Pourquoi un homme public, qui aspire à diriger notre pays, peut il débiter, sans nuance et sans retenue, des insultes d’une indécence inouïe par le biais des médias ?
Il faut noter que les populations du Sénégal vivent sans aucun complexe et demeurent très fières de leurs acquis citoyens, mais elles entendent, avec fermeté, résister aux forces féroces de luttes illicites que déploient certains leaders haineux et revanchards, devenus subitement de nouveaux dévots de la communication.
Suivre maintenant les lignes des médias, conduit le citoyen à penser que la capacité d’indignation baisse dangereusement. La preuve de cette affirmation est rapportée avec force par les émissions de la Radio RFM du Dimanche 03 Aout 2008.
Il s’agit de savoir les raisons de l’acharnement de certains communicateurs qui déploient une nouvelle forme d’irrédentisme latent par ce que la même appartenance ethnique qui les caractérise, incite à croire à des relents identitaires.
Une communication responsable, non porteuse d’une haine permanente, demeure pour une part significative de l’élite nationale, son attente et elle n’arrête, d’ailleurs de s’interroger sur les raisons qui commandent le cirque actuel auquel on assiste.
Pourquoi une inflation d’offres en communication pour , uniquement déployer des propos injurieux ?
C’est pourquoi , il est utile que le pouvoir d’Etat , sans verser dans une quelconque censure à la hache , encadre la distribution de la communication, qui donne l’impression de devenir , de façon pernicieuse , le sanctuaire ou le rempart magique de quelques irrédentistes de type nouveau.
Combattre la fébrilité devient un devoir au Sénégal
Comment s’expliquer qu’un espace médiatique d’envergure soit érigé en lieu de prédilection d’un leader hurleur dont l’acharnement à stigmatiser devient outrancier ? Pourquoi une émission à essence confrérique devient un promontoire à la disposition de croyants avides de laïcisation mais hypocrites et préférant avancer masqués ?
Est il juste de s’attaquer à des guides religieux en dénonçant leur rapport avec l’Etat et en feignant d’oublier l’ingérence et l’interférence des forces religieuses dans les cas d’irrédentisme qui ont plongé une région vitale du Pays dans un désordre dont les conséquences ont failli compromettre, gravement , l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Sénégal ?
Admettez vous que la RFM, dans « Ecclésiales, Remue ménage et grand jury, » puisse, sans volonté de nuire, ou sans cynisme, dérouler un tel programme ? Est-il logique que le pertinent journal Nouvel Horizon s’épanche malheureusement avec de grandes effusions sur « ce que prépare WADE, » avec un cynisme outrancier ?
Peut être des médias animés et coachés par des responsables aux dessins inavoués assurent de nouveaux rôles difficiles à comprendre. D’ailleurs, cette fronde, bien que non patente mais rampante signale le recours à des causes prétextes pour prendre en otage, de façon ostentatoire, des organes de presse ou des logistiques de démultiplication de l’information.
Une nouvelle forme de résistance défensive développe une dynamique qui devient le recours malheureux de certains leaders qui estiment sans discernement, que la presse, leurs substituts héréditaires, leur propension à s’exercer de manière malencontreuse, dans de grandes effusions, pourraient les aider à esquiver la sentence que le Tribunal de la Société a prise pour régler le contentieux que ceux-ci ont avec l’Histoire.
Il est temps que certaines inconduites fassent l’objet de sanction négative, afin que la communication ne soit dévoyée, ou ne demeure le recours pour une défensive ostentatoire construite, essentiellement, sur la stigmatisation, le polémisme de mauvais aloi et l’utilisation intempestive de la presse pour parvenir à distiller des pétitions de principes inavouées.
Arrêtons les querelles d’allemands et prenons notre courage à deux mains, pour combattre à visage découvert nos adversaires quel qu’ils soient. Arrêtons aussi, les querelles puériles où quelques chroniqueurs livrent, comme de grands enfants des tirades caractérisées par une arrogance absolument inédites.
Respectons le lecteur, l’auditeur, l’internaute, enfin le citoyen tout court, car la structure de l’actuelle communication semble, dans une proportion bien nette et bien claire, servir des causes propres à l’infamie entretenue par une coalition rampante bâtie sur des motivations irrédentistes.
Martin Luther KING a certes raison de signaler « qu’il est des moments où le silence est un crime ; », mais Thucydide pensait, également que, « la manifestation du pouvoir qui impressionne le plus les peuples, est la RETENUE ; » Ces deux pensées analysées, de part en part, incitent les citoyens à participer à des débats sans dégâts pour qu’enfin cesse les ripostes opérées par le biais d’une communication au service d’un cynisme outrancier et libertaire.
Cheikhou SARR Cellule Initiatives et Stratégies /PDS
WALFADJRI:
Forum emploi des jeunes dans la banlieue : La ‘Génération du concret’ en pleine opération de séduction
Le chef de l’Etat se rendra en début de semaine prochaine à Pikine pour le lancement du ‘Forum Banlieue Avenir’. Mais d’ores et déjà certains craignent une récupération politique de l’événement au profit de la ‘Génération du concret’.
Les choses s’enchaînent dans le plan-emploi pour les jeunes de la banlieue. En effet, une semaine après le conseil interministériel sur l’emploi des jeunes de la même banlieue tenu au Palais de la République, Me Abdoulaye Wade va présider le ‘Forum Banlieue Avenir’ qui aura pour principal thème l’emploi des jeunes, et se tiendra dans la banlieue (départements de Pikine et Guédiawaye), les lundi et mardi prochains. En effet, selon Amadou Sy, le coordonnateur du comité d’initiative, le chef de l’Etat sera bel et bien présent le mardi à Pikine, malgré des rumeurs persistantes qui soutiennent le contraire. D’ailleurs, selon lui, Bruno Diatta, le chef du protocole du chef de l’Etat se rend aujourd’hui dans la localité pour une inspection des lieux. Cependant, Amadou Sy réfute d’ores et déjà toute récupération politique de la manifestation. Selon lui en effet, ce forum a pour seul objectif de trouver un emploi aux jeunes de ces villes durement frappés par le chômage. ‘Les politiciens vont se limiter à l’accueil du chef de l’Etat sur le tronçon Patte dOie-Pikine’, a-t-il déclaré. Et d’ajouter : ‘Nous ne voulons pas de meeting politique, c’est pourquoi, à l’entrée de Pikine, Abdoulaye Wade sera accueilli par des jeunes de la zone sans couleur politique’. Mieux, renchérit-il, ‘dans la salle, il n’y aura que les jeunes et Wade pour un dialogue direct et franc’.
Mais toujours est-il que des jeunes de ces départements voient d’un œil dubitatif cette subite volonté du chef de l’Etat pour la jeunesse de cette partie de la région de Dakar. En effet, ils craignent que la ‘Génération du concret’ qui tente une pénétration dans cette zone fasse main basse sur cet important vivier électoral.
Il faut dire qu’à la suite du Parti socialiste (Ps) qui avait vu derrière la nouvelle promesse de Wade relative à la création d’emplois au profit des jeunes de cette partie de Dakar une ‘volonté manifeste’ de récupération politique, une manière pour lui d’essayer de renouer avec l’électorat des jeunes, (voir notre édition du mercredi), certains jeunes se disant apolitiques craignent que le but de ce forum ne soit dévoyé au profit des jeunes libéraux, proches de la Gc.
Avec une population estimée à deux (02) millions d’habitants, dont 56 s% a moins de vingt (20) ans, d’après des chiffres recueillis auprès des initiateurs du forum, les départements de Pikine et Guédiawaye sont, de loin, les plus peuplés du Sénégal.
Charles Gaiky DIENE
LEQUOTIDIEN:
Jeunes de la banlieue de Dakar, les Wade vous trompent !
14-11-2008 Encore un conseil présidentiel de Me Wade ! Encore un projet mirobolant, fruit de ses intarissables idées-minute, comme l’ont été les différents «programmes spéciaux» (maïs, manioc, bisaab, sésame, plan Reva, Goana) ! Cette fois, comme le diable sorti de sa boîte – pour paraphraser l’autre – il propose aux jeunes de la banlieue de Dakar un «ambitieux projet» qui devrait créer déjà 26 500 emplois en 2009 et 365 000 d’ici à 2015.
Notre homme-miracle s’engage à «faire en sorte que chaque jeune de la banlieue trouve un emploi» ou, à défaut, «que dans chaque famille un jeune trouve un emploi». Pour convaincre au moins une fois dans sa vie, il affirme avec force, et sans sourcilier, que toutes ses promesses ont été tenues. Il va même jusqu’à lancer un défi : qu’on lui indique une seule de ses promesses qui n’ait pas été tenue depuis sa profession de foi de 1989 !
Pauvres jeunes de la banlieue ! Ce n’est sûrement pas cet homme-là qui vous trouvera des emplois. Cet homme dont la caractéristique principale est de faire à tout bout de champ des engagements et des promesses à très courte espérance de vie ! Si son «projet spécial emplois» est à l’image de ses autres interminables promesses, je conseille d’ores et déjà aux jeunes de la banlieue d’aller tenter leurs chances ailleurs et de ne rien attendre de cette chimère de notre politicien national. Cet homme n’a que très rarement tenu ses promesses. Il est d’ailleurs beaucoup plus facile de faire le compte de ses maigres promesses tenues que de se hasarder à faire le point de celles qui ne l’ont pas été. Les premières se comptent sur les doigts d’une main. Ce sont essentiellement : l’aéroport international de Diass (initialement prévu pour Keur Massar), l’autoroute à péage, les cases des tout petits, les bassins de rétention, l’Université du Futur africain, les espaces jeunes. Je n’en connais pas d’autres et je lance un défi à ses mille courtisans de me rafraîchir la mémoire si j’en oublie. Ces maigres promesses tenues ont d’ailleurs de sérieuses limites. Me Wade nous avais fermement promis que l’aéroport et l’autoroute à péage ne nous coûteraient aucun rotin : ils devaient être entièrement réalisés par système Bot. A l’arrivée, le premier est financé par des taxes aéroportuaires et le second par le Trésor public1. Le nombre de cases des tout petits et de bassins de rétention jusqu’ici réalisés est respectivement de 230 et de 240, de la bouche même du président de la République. Pour un objectif initial de 44 000 cases des tout petits et de 14 000 bassins de rétention au moins. Une fois d’ailleurs, dans une de ses envolées lyriques, notre manitou a prononcé le nombre de 24 000 pour les bassins de rétention. A ce niveau-là donc, il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser. Quant à l’Université du Futur africain, elle a déjà englouti des dizaines de milliards pour rien. Nous n’entendons plus les autorités en parler. Le chantier serait même envahi par les herbes.
Quant aux promesses et engagements non tenus, un livre ne suffirait pas pour en rendre compte. Dans mon livre «Me Wade et l’Alternance : le rêve brisé du Sopi, je leur ai consacré tout un chapitre, le troisième, qui va de la 51e à la 78e page. Sans compter mes nombreuses contributions qui en font également le procès. Il n’est donc pas possible de les passer en revue ici. J’en citerai cependant quelques exemples. Je passerai sous silence les 400 000 tonnes de riz pakistanais, «dont le prix proposé par les Pakistanais (était) nettement au-dessous du coût du riz au Sénégal». On était en mars 2001. Aucun goorgoorlu sénégalais n’a jamais goûté à un grain de ce riz2. Je rappellerai rapidement les 172 bus de seconde main que «la mairie de Taïwan avait offerts à Dakar Dem Dikk». Les «coûts de conditionnement de ces bus devraient être pris en charge par Taïwan et le transport par le Ddd». Nous étions en juillet 2001. Plus de huit ans après, Ddd attend encore ses bus. Abdoulaye Vilane, Babacar Gaye et leurs «pays» attendent encore «le lac artificiel de Kaffrine qui devait faire du Ndoucoumane le grenier du Sénégal». Notre manitou national a fait cette promesse mirobolante pour la première fois en 1993, lors de la campagne pour l’élection présidentielle de cette année-là. Il réitérera fermement cette promesse en février 2000.
Que sont devenus les 10 000 logements «confortables et à des prix très bas» que devaient construire à Dakar trois sociétés de nationalités différentes (marocaine, allemande, américaine) ? Me Wade avait d’ailleurs, à l’époque, «demandé à son fils Karim et à Idrissa Seck (alors son directeur de cabinet) d’aller voir sur place si les logements étaient du goût des Sénégalais». Nous étions en 2004, exactement le 24 février. Me Wade présidait, au Cices, une réunion du Bureau politique du Pds. En plus de ces 10 000 logements, notre conteur national affirmait avoir rencontré la Banque mondiale et le Fonds monétaire international pour leur dire que, dorénavant, pour toute école construite, il fallait prévoir des logements pour les enseignants. Ce préalable était également valable pour les hôpitaux à construire, qui devaient être dotés de logements pour les médecins et les sages-femmes. «Je veux que tous les Sénégalais soient logés», avait-il asséné pour terminer ses fanfaronnades. Qu’en est-il aujourd’hui de ces grosses promesses ? Elles se sont proprement volatilisées, pendant que l’Education et la Santé se débattent dans d’énormes difficultés.
Que dire de cette autre promesse : «A la place du Sénat, je réfléchis à un Haut Conseil de la République (Hcr) et je dis, dès maintenant, pas d’ex-députés. Nous allons nous concerter et je vous assure qu’il n’y aura pas de dépense» ? C’est un Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (Craes) qui sera finalement mis en place en 2004. Je rappelle que Me Wade avait donné un engagement ferme : «Pas d’ex-députés» et surtout, «il n’y aura pas de dépense».
A l’arrivée, le Craes est doté d’un budget substantiel, qui augmentait d’année en année. Nous avions déjà compris que la parole de Me Wade n’avait aucun crédit et que l’institution allait bien nous coûter de l’argent. Et nous nous exprimions ainsi, dans notre premier livre, au chapitre III que nous évoquions un peu plus haut, à la page 64 exactement :
«A l’arrivée, un budget de 900 millions de francs Cfa est prévu pour le Conseil de la République. Et il n’y a aucun doute que, avec l’appétit sans cesse grandissant des libéraux, ce budget initial est parti pour augmenter tous les ans. Il augmentera sûrement puisque, de 90 initialement prévus, le nombre des membres est passé à 100.»
Et il a effectivement augmenté, passant de 900 millions en 2004 à 1 milliard 600 millions en 2005. L’appétit venant en mangeant, il a encore été multiplié presque par deux en 2006, passant à 3 milliards 68 millions de francs. Voilà donc, à l’arrivée, pour ce fameux Haut Conseil de la République, dont Me Wade nous assurait qu’il ne nous coûterait rien.
Le Président s’était engagé également à ce qu’il n’y ait pas d’anciens députés. Il avait formellement déclaré : «(…) Et je dis dès maintenant, pas d’ex-députés.» Contrairement à son engagement, le Craes est truffé d’anciens députés. Le président de l’Institution en particulier, a battu tous les records de longévité à l’Assemblée nationale pendant le règne des socialistes, avec cinq mandats consécutifs. Sans compter les Ameth Saloum Boye, Léna Fall Diagne et consorts. Allant plus loin encore dans la trahison de ses engagements antérieurs, Me Wade prend un décret et nomme dix nouveaux conseillers de la République. Ce qui portait leur nombre à 110, alors que le nombre initialement prévu était 90.
Pour nous convaincre définitivement que les engagements par Me Wade n’ont aucune valeur, revenons encore un peu en arrière, pour rappeler qu’il avait bien dit qu’«à la place du Sénat, il (réfléchissait) sur un Haut Conseil de la République». Cette dernière institution qui ne devait rien nous coûter mise en place avec un budget qui a triplé en trois ans, Me Wade s’est ensuite employé à ressusciter le Sénat, qui s’est tapé, pour l’année 2009, un budget de 7 808 582 000, soit une hausse vertigineuse de 4 200 000 000, par rapport au budget de 2008. Un budget de presque 9 milliards, pour payer des laudateurs et des parasites à ne rien faire !
Je pouvais continuer sur plusieurs pages encore de passer en revue les promesses fantaisistes et volatiles de Me Wade. Comme ce train à grand écartement Dakar-Ziguinchor-Tambacounda qui devait être réalisé en onze mois, cette centrale nucléaire qui doit être implantée à Oussouye pour un coût de 3000 milliards de francs Cfa et dont les travaux devront durer au moins 15 ans, ces sept trains à grande vitesse (Tgv) qu’il s’est engagé (de Touba où il présentait des condoléances) à construire d’ici à 2011, etc.
Jeunes de la banlieue de Dakar, voilà l’homme qui vous promet, à vous tous, des emplois et qui, pour vous rassurer, prétend qu’il n’a jamais fait de promesses qu’il n’a pas tenues. Cet homme vous raconte des histoires, comme il en raconte depuis le 1er avril 2000 à tous vos compatriotes. Sa parole, c’est connu de tous, ne vaut plus un seul sou. Il a passé plus de huit ans à ruser avec nous et à rouler dans la farine nombre d’entre nous. Ce n’est pas votre situation qui le préoccupe. En réalité, il prépare le terrain à son fils. Ce dernier et le noyau dur qui l’entoure sont en train de mettre en place leur stratégie. D’après leur calcul, Dakar et sa banlieue feraient un peu plus de 30 % de l’électorat sénégalais. Ils ont jeté leur dévolu sur ce bassin, ce grenier électoral. Ils se moquent éperdument de vos problèmes : ils veulent faire de vous un bétail électoral. Vous avez entendu Karim Wade prétendre que la banlieue est son «milieu naturel». Il n’y a rien de plus faux : ce garçon n’a vraiment rien de commun avec vous. C’est un bourgeois bon teint, qui nage dans l’opulence depuis le 1er avril 2000. Il ne vit et n’a jamais vécu ce que vous vivez : il ne connaît ni le chômage ni le sous-emploi. Il n’a jamais été incommodé par les mouches, les moustiques, les ordures et les eaux usées nauséabondes. Il n’y a aucun doute qu’avant le 1er avril 2000, il n’a jamais mis les pieds dans la grande banlieue de Dakar. Un très large et très profond fossé vous sépare. Il exploite de façon indécente le dénuement, la pauvreté et l’analphabétisme qui sont des plaies béantes pour le Sénégal en général et la banlieue de Dakar en particulier. Ce garçon est cousu d’or et croit à la magie et à l’infaillibilité de l’argent. Il va sûrement en user pour vous corrompre et vous acheter. N’acceptez pas d’entrer dans son jeu : les sommes qu’il vous jette en pâture, c’est l’argent du contribuable, c’est votre argent. Ce sont surtout des miettes, par rapport aux dizaines, voire aux centaines de milliards bien au chaud dans les paradis fiscaux. En outre, seul un nombre infime d’entre eux en profiteront, et de façon fugace.
Jeunes de la banlieue, ce garçon n’a rien d’autre à vous proposer, sinon qu’il est le fils de son père de Président. C’est ce que mon ami Abdou Latif Coulibaly a tenté d’illustrer dans son interview à Nettali du 11 novembre 2008. Il y affirme notamment : «Karim n’a ni la compétence, ni l’étoffe, encore moins la rigueur et le profil d’un homme d’Etat. Rien dans son histoire et dans son expérience personnelle ne le prépare à de telles charges (celles de président de la République, ndla).» Latif a mille fois raison : ce garçon n’a jusqu’ici rien prouvé. Avant de prétendre à des charges aussi importantes que celles de président de la République, il doit nous éclairer sur la manière dont il a géré les centaines de milliards de l’Anoci.
Donc, Wade père et Wade fils vous trompent. Leur principale préoccupation, c’est de faire de vous un bétail électoral. Ils savaient, dès leur arrivée aux affaires, que parmi les problèmes les plus cruciaux et les plus urgents du pays, figuraient en bonne place le chômage et le sous-emploi, des jeunes en particulier. Pourquoi ont-ils attendu plus de huit ans pour s’intéresser à votre sort ? Dans l’état actuel des choses, ils n’ont pas d’emplois à vous proposer. Ce qu’il vous faut d’abord, c’est une bonne formation professionnelle. Sans celle-ci, ils ne vous proposeront que des emplois subalternes et précaires. Ils vous font miroiter les grands travaux. De quels grands travaux s’agit-il, à part l’autoroute à péage qui avance à pas de tortue ? Il n’y a plus de place pour des entreprises à Dakar. Et même s’il y en avait, elles recruteraient en priorité des ouvriers et des cadres qualifiés. Et puis, le problème de la banlieue de Dakar, ce n’est pas seulement le chômage et le sous-emploi des jeunes : c’est aussi l’assainissement, l’insécurité due en particulier à un déficit d’éclairage public, l’accès difficile et aléatoire aux services de santé et d’éducation, etc.
Soyez donc vigilants, jeunes de la banlieue ! Restez surtout dignes et refusez de vendre votre âme au fils de son père pour des miettes ! Vous êtes des citoyens à part entière et l’Etat vous doit des solutions structurelles et durables aux problèmes que vous vivez de façon stoïque depuis de nombreuses années. Ce n’est pas de l’argent de Wade père et de Wade fils que sortiront ces solutions. Surtout, n’acceptez jamais que de prétendus chefs religieux ou notables vous livrent points et mains liés à qui que ce soit ! Ces gens-là, pour leur écrasante majorité, ont perdu tout crédit devant la «générosité» déferlante et destructrice de notre Crésus national. Jeunes de la banlieue, même dans les difficultés, vous avez encore l’avenir devant vous. Vous ne devez pas vous laisser facilement embarquer dans la galère des promesses sans lendemain de Wade père. Vous aurez aussi besoin de toute votre dignité et de toute votre lucidité, devant «l’aumône» dégradante que Wade fils va distribuer à certains d’entre vous.
Mody NIANG
modyniang@arc..sn
1 Le seul tronçon qui va de l’avenue Malick Sy au Rond Point de la Patte D’oie (6km environ), a coûté au Trésor public 50 milliards de Fcfa. C’est du moins ce que nous apprend la télévision des Wade, lors de la dernière visite du chantier de l’autoroute à péage par la Vice-présidente de la Banque mondiale. Celle-ci participe aussi au financement de l’infrastructure.
2 Point n’est besoin de rappeler les toutes récentes 600 000 tonnes de riz que, tous les ans, l’Inde devait nous fournir jusqu’en 2013. 50 000 tonnes devaient nous être livrées tous les mois, et les services de l’Armée étaient déjà sollicités pour porter ce riz dans les coins les plus reculés du Sénégal. Huit mois après, point de riz indien sur toute l’étendue du territoire national.
Destin détourné
13-11-2008 Le mérite hasardeux de Macky Sall, c’est d’avoir été dans la ligne de mire des Wade. La conjoncture politique l’a placé du côté des opprimés sans qu’il n’ait rien fait qui puisse le conduire à se séparer des oppresseurs. En décidant de quitter le Pds, Macky vient d’anticiper une décision logique et prévisible qui devait suivre sa destitution à la tête de l’Assemblée nationale, après avoir été mis en marge des décisions du Pds.
Macky et ses proches ont tout fait pour maintenir leurs privilèges. Ils ont expliqué et réexpliqué qu’ils ne sont pas à la base de la décision de la commission des Finances de l’Assemblée nationale visant à faire comparaître Karim Wade pour qu’il s’explique sur les travaux de l’Anoci. Ils ont vite fait de pointer un doigt accusateur à Mamadou Seck et à Iba Nder Thiam. Ils se sont complètement départis de cette volonté de faire la lumière sur le plus grand montage financier jamais effectué dans notre pays. Ils le savent et ont préféré s’y soumettre : s’attaquer à Karim, c’est perdre tout privilège et le délogement immédiat des lambris dorés du pouvoir.
Quand il fallait installer le Sénat, les soupçons d’une ruse politique pour installer un fils usurpateur étaient déjà présents, mais Macky et ses proches ont voté et soutenu le projet de loi. Idem pour l’augmentation de la durée du mandat du président de la République et le report des élections locales. L’essentiel pour eux c’était de maintenir indemnes leurs privilèges et continuer à bénéficier des bienfaits que leur attribue leur position de pouvoir. Ils ne pouvaient pas imaginer que les projets de réforme concerneraient leur position de pouvoir qui n’étaient qu’un choix provisoire du Roi Wade dans le processus d’installation de son fils. C’est pourquoi, malgré la soumission insolite de Macky, malgré ses allers et retours à Touba, malgré le soutien appuyé à son bienfaiteur, rien n’a été assez sentimentaliste, assez dissuasif, assez révélateur pour arrêter la machine de la destitution.
La vérité vraie est que Macky n’a rien fait. En réalité, on lui faisait faire. Et c’est là ou réside sa faute. Il a été très zélé dans sa mission, parce que trop préoccupé par la sauvegarde d’une position inespérée. Lui (Macky), l’ancien militant de Aj qui est devenu le chef de Landing et Decroix par un tour magique de Wade, savait qu’il fallait mériter son poste, car tout militait contre lui. Il n’avait ni la légitimité historique, ni la légitimité politique, il lui aura fallu créer la légitimité de soumission pour exister.
Il faut dire qu’il a bien travaillé. Il a fait de Mahmouth Saleh, le plus grand expert en détection de coup d’Etat (il les voit rampant, debout, incliné…), de Ndiogou Wack Seck, le plus grand journaliste investigateur en matière de vie privée, de l’utilisation de termes insultants et des secrets du mensonge, de la calomnie et de la diffamation ; de Maître El Hadji Diouf, l’avocat qui a la faculté d’accuser sans preuves et d’apparaître comme l’un des plus émérite de sa profession ; de Mamour Cissé, l’un des chefs de parti-cabine-téléphonique les plus médiatisés ; de Aliou Sow, le jeune aux multiples revirements de la trempe d’un vieux routier. Il a aussi réussi à faire changer de ligne éditoriale de journaux naguère reconnu par leur sérieux.
Tout ce travail ne visait qu’une chose : écarter définitivement un fils d’emprunt et installer un fils biologique.
Mais Macky ne pouvait pas imaginer que le fils biologique allait le jeter comme un mal propre même en ayant conscience qu’il n’a rien fait de propre. Il a remué ciel et terre pour faire comprendre que c’est bien de lui, Macky, dont il s’agit, croyant que ses anciens alliés s’étaient trompés de cible. Sa lettre adressée au président de la République pour lui demander son avis sur la proposition de Loi Sada Ndiaye (en parfaite violation du principe de la séparation des pouvoirs que consacre notre Constitution) ne l’a pas sauvé.
A la place de «je me suis trompé de cible», c’est une vraie leçon de principe que Wade ne s’est pas privé de lui livrer : «Je n’ai aucun commentaire à faire, c’est une affaire qui concerne l’Assemblée nationale», lui rétorqua Wade.
Après moult tentatives pour retrouver son poste sans résultat Macky, qui assiste à sa fin, s’est subitement transformé en défenseur des principes.
C’est lui qui nous parle de respect des institutions lui qui a drainé l’institution, que constitue l’Assemblée nationale en France sans avoir été invité ni par le président du Sénat, ni par celui de l’Assemblée nationale pour les beaux yeux d’un sénateur et pour satisfaire un besoin d’exister en dehors de l’aile protectrice des Wade.
C’est Macky qui nous parle de démocratie, lui qui a voté en 2002, chez lui à Fatick, sans Carte nationale d’identité, en imposant la force de ses gardes du corps. Un incident relevé par l’Onel qui n’a jamais été sanctionné.
C’est Macky qui nous parle de principe, lui qui avait délivré à la presse nationale et internationale un résumé biaisé d’un rapport de l’Ige pour enfoncer son prédécesseur sans préciser les réponses apportée en annexe, en violation du principe du droit de la défense.
Toutes les forces sont les bienvenues pour s’opposer à une dévolution monarchique du pouvoir dans notre pays, mais il n’est pas mauvais de savoir qui est qui dans ce combat salutaire et de bien mesurer l’apport de tout un chacun dans la marche de notre jeune Nation.
En s’alliant avec les Wade dans leur politique d’oppression, Macky ne prévoyait certainement pas d’être, un jour, du côté des opprimés.
Fatou DIOP
fatouivon@yahoo..fr
www.fatouivon.blog.com
NETTALI:
SENEGAL-POLITIQUE- L’AFP AVERTIT WADE
« Le réflexe dictatorial ne peut prospérer au 21e siècle »
vendredi 14 novembre 2008
NETTALI- Réunis hier en Bureau politique (Ps), les membres de l’instance dirigeante de l’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse se sont intéressés à l’analyse des dernières présidentielles américaines avec l’arrivée à la Maison blanche d’un président noir, Barack Obama.
D’entrée, le parti de Moustapha Niasse note que « l’élargissement du fossé qui sépare les tenants du pouvoir des grandes tendances qui se développent dans le monde, par rapport à la démocratie et au respect des Droits humains ». En fait, l’Afp rappelle qu’« assurément, l’élection de Barack Obama à la tête de la première puissance du monde ne sonne pas seulement le glas des préjugés anachroniques et des discriminations de toutes sortes. Bien entendu, le Président élu des Etats-Unis d’Amérique a ses priorités qui sont propres à son pays, mais l’attente de ses électeurs est en conformité avec l’exigence de démocratie en Afrique et au Sénégal, en particulier ». Ce que fait dire à l’Alliance des forces de progrès (Afp), dans un communiqué rendu public jeudi enfin de soirée, que « la lucidité élémentaire devrait persuader Me Abdoulaye Wade qu’aujourd’hui, le réflexe dictatorial ne peut prospérer au 21ème siècle, dans un contexte où les peuples asphyxiés par les difficultés économiques et sociales aspirent clairement à la liberté effective, à l’Etat de droit et au développement concerté, pour prendre résolument en main leur destin ».
À ce propos, l’Afp rappelle « le spectacle honteux déroulé par les pseudos libéraux à l’Assemblée nationale, sous l’impulsion du chef de l’Exécutif ». Ce qui renseigne, selon les progressistes, sur « l’état d’esprit de ceux qui nous gouvernent et leur déconnexion par rapport aux exigences minimales d’une démocratie moderne ». D’ailleurs, Niasse et Cie sont convaincus que « le style des protagonistes constitue un baromètre édifiant sur le culte des anti-valeurs auquel ils se livrent, pensant ainsi, à tort, favoriser la promotion de leur funeste projet monarchique ». Suffisant pour soutenir que la tâche immédiate à ce stade de l’histoire de notre pays, est de « mettre fin à ces errements du régime de Me Abdoulaye Wade, qui constituent un véritable danger pour le Sénégal et la sous-région ».
Sur un autre plan, l’Afp dénonce « le manque de générosité qui a amené les tenants du pouvoir à décider de supprimer la subvention du gaz butane, sous des prétextes fallacieux, inacceptables pour un Etat organisé ». Et de prévenir : « Les populations qui étaient déjà exsangues continueront de traîner leur mal vivre, que la baisse de plus de 50% du prix du baril n’a guère atténué, car le régime de Me Abdoulaye Wade n’entend pas réduire le train de vie de l’Etat et mettre fin aux gaspillages. »
L'OFFICE:
Promotion wadienne
Wade a encore réaménagé le gouvernement. Innocence Ntap est devenue ministre d’Etat. Une promotion fulgurante, pour cette dame qui n’est venue au Pds qu’en 2006. En effet, Wade est très généreux quand il s’agit de faire la promotion de responsables du Pds. Mais également, sans pitié, quand il s’agit de dégommer ceux qui lorgnent son moelleus fauteuil. Demandez à Macky Sall, qui, en moins de quatre ans, est sorti de son bureau d’agent de Pétrosen pour se retrouver au sommet de l’Etat. Et voilà qu’aujourd’hui, il est devenu simple citoyen. Ça, c’est du wadisme pur et dur…
( Mor Todjangué )
FERLOO:
« Pour arrêter les dérives monarchiques et le piétinement des valeurs au Pds », la Convention des libéraux du centre est née
"Suite à une analyse approfondie de la situation politique nationale et le processus de dégradation avancée du Parti Démocratique Sénégalais dont nous sommes membres, des militants du Pds ont, en toute liberté, créé la Convention des libéraux du centre (Clc)". C’est Pape Amadou Gaye qui nous l’apprend. Et pour marquer son territoire, le Comité directeur de cette structure dont il es le secrétaire général promet de faire bientôt une sortie publique « sur la gestion du Pds, la dilapidation de nos ressources et valeurs, le cas Idrissa Seck, Macky Sall, Karim Wade et Pape Diop ».
Selon Pape Amadou Gaye le secrétaire Général national de cette structure, « cette dernière est un cadre de réflexion et d’animation politique créée pour arrêter les dérives monarchiques et le piétinement des valeurs qui ont toujours symbolisé le caractère humain du libéralisme appliqué au Parti démocratique sénégalais depuis sa création en 1974 ».
A l’en croire, « il ressort, du constat fait sur la marche de notre formation politique, que le Pds a cessé d’exister depuis le 19 mars 2000, pour se muer en une association où la vertu est une faute, la loyauté un péché et l’honnêteté un contre modèle ».
Et d’indiquer : « Fort de tout cela, la Convention des Libéraux du Centre exhorte tous les militants du Pds à l’échelle nationale et internationale à s’opposer à cette haute trahison qui, depuis 2000, a fait de notre parti, la honte des formations légalement constituées ».
M. Gaye invite ses frères « à engager le combat, pour reprendre véritablement notre Parti -qui n’est la propriété de personne, encore moins un patrimoine familial- des mains de transhumants, d’intrus et autres renégats ».
Le comité Directeur de cette nouvelle trouvaille des libéraux « donne ainsi rendez-vous à la presse nationale et internationale prochainement, pour une sortie publique sur : la gestion du Pds, la dilapidation de nos ressources et valeurs, les cas Idrissa Seck, Macky Sall, Karim Wade et Pape Diop ».
Alassane DIALLO