qui planent sur la survie de son régime
Les réponses de Wade face aux menaces qui planent sur la survie de son régime.
C’est à partir des Etats-Unis d’Amérique, où il se trouvait, accompagné d’une immense foule de courtisans, que Wade a publiquement déclenché une vaste offensive pour tenter de faire face aux menaces , de plus en plus fortes et prégnantes, qui planent sur la survie de son régime.
Ces menaces les plus récentes sont :
les effets désastreux du livre de. A. L .Coulibaly intitulé « contes et mécomptes de l’ANOCI » sur son projet de se faire succéder à la tête du pays par son fils, qui a assumé la Présidence du Conseil de Surveillance de cette Agence, - l’exigence publique, de plus en plus puissante, pour la formalisation de sa « démission de fait », face à ses responsabilités constitutionnelles envers son peuple en détresse, pour mettre fin aux gaspillages de ses ressources et au bradage de son patrimoine,
les risques énormes qu’il encourt de voir le Président du SENAT, sous forte pression populaire, faire constater cette « vacance de fait de la Prèsidence » par le Conseil Constitutionnel, pour le destituer et assurer son intérim, conformément à la Constitution..
C’est pour conjurer ces trois sortes « d’épée Damoclès » qui planent dangereusement au dessus de sa tête,
qu’il s’est mis laborieusement à chercher à « blanchir » son fils » du gaspillage des ressources publiques par l’ANOCI qu’il ne peut même plus à nier,
qu’il a anticipé la déclaration de sa candidature aux élections présidentielles de Février- Mars 2012, soit avec deux ans d’avance par rapport à la période prévue, par le Code électoral, et conformément à notre tradition républicaine, pour le dépôt des candidatures. En effet, par cet acte, il met, de façon anticipée son mandat en jeu, et contribue à légitimer l’exigence de son départ immédiat du pouvoir,
et qu’il a, à l’occasion de la Korité », transformé le Président du SENAT, qui est son successeur constitutionnel, en « vulgaire porte parole » pour appeler l’opposition au dialogue politique.
Malheureusement pour Wade, il n’a pas pu occulter, dans son plaidoyer, le fait majeur que, même si son fils Karim n’est pas le responsable de la gestion de l’ANOCI, il n’en demeure pas moins, qu’il était, durant toute la période, le Président du Conseil de Surveillance de cette Agence, et le principal bénéficiaire du gaspillage des ressources publiques énoncé dans le livre de Coulibaly.
De ce fait, « sa complicité de gaspillage de ressources publiques » est clairement établie, puisqu’il était de sa responsabilité d’empêcher qu’il en soit ainsi. Pis encore, cette complicité semble être acquise par le responsable de la gestion de l’ANOCI, par voie de « corruption » en faisant profiter, au Président du Conseil de Surveillance, de ses largesses, par la « réfection de son Bureau pour plus de 750 millions de FRS CFA, et par « l’achat d’une lampe à plus de 10 millions FRS CFA » pour son compte !
Donc, si Wade ne peut pas nier la responsabilité pénale du responsable de la gestion de l’ANOCI, il ne pourra pas éviter que son fils le soit aussi, ne serait ce que par complicité.
Mais, du fait de la présomption de « corruption » qui plane sur cette complicité, par éthique, le fils de Wade devrait démissionner du Gouvernement, en attendant que lui et le responsable de la gestion de l’ANOCI s’expliquent sur les « mécomptes » de cette Agence.
Ainsi, Wade qui pensait avoir, par son plaidoyer, laver son fils de toute présomption de culpabilité dans la gestion de l’ANOCI, l’a, au contrairement, davantage enfoncé, en se mettant ainsi le doigt dans l’œil ! C’est exactement ce qui lui est aussi arrivé, avec la déclaration anticipée de sa candidature aux Présidentielles de 2012. En effet, en agissant de la sorte, Wade met prématurément son mandat actuel en jeu.
Désormais, ce n’est plus seulement des Partis de l’opposition, dont le PIT, et une large frange de l’opinion qui mettent en cause la continuation de son mandat, à cause de sa « démission de fait », constatée par tous, et de l’impératif catégorique de mettre fin aux tendances lourdes de sa politique malfaisante, c’est Wade lui-même qui s’y met en mettant publiquement en jeu son mandat de façon anticipée. De sorte que maintenant, il a déboussolé ses flagorneurs patentés, qui s’apprêtaient à accuser l’opposition de violation de la loi, en mettant en cause un « mandat légitimement acquis jusqu’en 2012 ».
Mieux, la décision rendue publique, de son fils, de faire le tour du Sénégal dans les jours à venir pour apporter tout « son soutien à la candidature » de son père, ouvre officieusement la campagne électorale. Cela confère plus de légitimité au démarrage immédiat, par l’opposition, de sa propre campagne pour une élection présidentielle anticipée, que la Constitution ne permet pas à Wade d’organiser. Celle-ci ne peut se tenir, qu’après son départ du pouvoir avant la fin de son mandat, que le peuple voudrait le plu tôt possible, pour permettre à son successeur Constitutionnel, le Président du SENAT, de l’organiser à la fin de Transition conformément aux lois en vigueur dans notre pays.
Ainsi, la candidature prématurée de Wade, qu’il espérait pouvoir utiliser pour divertir l’opinion afin de conserver son mandat et avoir le temps, d’ici 2012, d’amplifier sa politique de corruption et d’achat de conscience, et de perfectionner son système électoral pour confisquer le pouvoir, s’est complètement retournée contre lui, pour baliser la voie à son départ immédiat du pouvoir sous forte pression populaire, organisée durant cette campane électorale anticipée.
Le contexte du déroulement de cette campagne électorale anticipée lui est fatal, dans la mesure où, tous les Sénégalais ont pris conscience du peu de cas qu’il fait de leurs problèmes, tout en continuant, de façon ostentatoire, de les narguer en gaspillant publiquement leurs maigres ressources.
En attestent son retour aux USA après l’avoir quitté il ya tout juste trois jours, mais surtout, sa décision scandaleuse, prise en Conseil des Ministre avant ce nouveau départ, d’organiser, le 12 DECEMBRE 2009 , « une grande fête » à laquelle il va convier des Chefs d’Etat, pour inaugurer son « Monument des Mamelles », qu’il a surnommé abusivement de « Monument de la Renaissance Africaine », comme si la « Renaissance Africaine » pourrait se faire sous la détresse et l’humiliation du peuple Sénégalais.
Wade a donc préféré se payer ce voyage de plus, et se donner les moyens de financer cette inauguration, à la place d’une convocation d’une session extraordinaire du Parlement, réclamée par le PIT, les IMAMS de Guédiawaye, et par une large frange de l’opinion, pour l’adoption d’un Projet de Loi de Finances Rectificatives, afin de réallouer ce qui reste encore dans le budget, prioritairement à un « Programme d’Urgence », pour sortir les populations sinistrées de l’eau, et le peuple des ténèbres où le maintien la SENELEC.
Ce mépris souverain, qu’il a encore manifesté à l’égard du peuple, doit être relevé impérativement, d’ci le 12 Décembre 2009, en profitant de la campagne électorale anticipée, pour l’obliger à satisfaire cette urgente exigence de salut public, et à renoncer à cette inauguration de la honte, ou à se démettre, pour ouvrir la Transition constitutionnelle qui, entre autres, prendrait en charge, sans délai, cette exigence populaire.
Nul doute que Wade a suffisamment conscience des risques qu’il encourt en procédant de la manière dont il se comporte vis-à-vis du peule. Mais il a la certitude qu’il peut s’en sortir grâce à ses manœuvres. C’est ce qui le rend aveugle devant le drame que vivent les Sénégalais et les signaux de détresse et de révolte qu’ils émettent quotidiennement, et sourd vis-à-vis de leurs complaintes et de leurs interpellations.
Il croit, dur comme fer, que tant que l’opposition s’en teint à son départ anticipé selon les dispositions de la Constitution, il peut dormir tranquillement, puisque convaincu qu’il est, que celui qui est, légalement, le seul habilité à demander au Conseil Constitutionnel de constater la « démission de fait », du Chef de l’Etat et la « vacance de fait de la Présidence, qui est le Président du SENAT, n’a ni le courage politique, ni l’envergure qui sied, pour assumer ses responsabilités en la matière. Et Wade ne ménage aucun effort pour montrer au peuple qu’il en est ainsi. Le dernier exemple, en date, est quand il lui a demandé de le représenter à la prière de la korité des Mourides, en temps que Président du SENAT, et de transmettre à l’opposition son appel au dialogue politique.
En acceptant de satisfaire ce caprice du Roi, le Président du SENAT s’est transformé en vulgaire « porte parole » du Chef de l’Exécutif, alors qu’il représente le Pouvoir Législatif qui est un pouvoir indépendant du Pouvoir Exécutif, que le Chef de l’Etat ne peut ni dissoudre par Décret, ni par réforme parlementaire de la Constitution s’il s’y oppose, contrairement à l’Assemblée nationale que Wade peut, depuis Juin 2009, dissoudre par Décret à volonté.
Wade a besoin de rabaisser, aux yeux des Sénégalais, le Président de la seule institution, habilitée à « formaliser sa démission de fait ». Mais il se trompe lourdement, puisque la Constitution étend cette habilitation à tous les autres Vice Présidents du SENAT, de telle sorte que, n’importe quel Vice Président peut assumer ses responsabilités constitutionnelles en la matière, s’il est évident que ses précédents sont frappés de la même « démission de fait » de leurs responsabilités.
Le Président du SENAT et ses Vice Présidents sont donc, aujourd’hui, interpellés par le peuple, pour assumer leur responsabilité constitutionnelle, pour lui éviter, que de guerre lasse, des aventuriers ne s’accaparent du pouvoir, pour remettre en cause la République, nos conquêtes démocratiques et nos libertés.
Tous le Républicains et Démocrates de ce pays, qu’ils soient du pouvoir, de l’opposition politique ou de la Société civile, sont appelés à démarrer le plus tôt possible la campagne électorale anticipée, pour amener le peuple à exercer la pression nécessaire, pour amener le SENAT à s’assumer, face à notre Chef de l’Exécutif défaillant.
Les Présidents du SENAT en ont les prérogatives constitutionnelles. ; il ne leur reste donc qu’à démentir le Chef de l’ETAT, qui cherche à les ravaler en appendice de l’Exécutif, pour pouvoir continuer à narguer le peuple.
Wade doit quitter le pouvoir immédiatement !
Ibrahima Sène
PIT/SENEGAL