lettre d'un militant à Me Wade
Non aux industries électoralistes, Oui à la rupture et au changement
Rupture, changement et réforme sont aux yeux des populations citoyens du Sénégal, les lignes d’action de la pratique politique après l’Alternance de 2000 et le septennat 2000 /2012.
Engager le nouveau quinquennat conduit donc, forcément à déployer une synergie capable de réduire l’inertie et le mimétisme, et d’amorcer, de façon judicieuse, la modernisation du pays. Les Sénégalais souhaitent que les rideaux de la politique politicienne inaugurée depuis 1947 tombent enfin et que le cercle vicieux dans lequel n’arrête pas d’évoluer notre pays puisse être détruit.
Vérifions d’ailleurs ensemble, le Sénégal évolue depuis 1962 dans un désordre politique planifié, qui réussit, malheureusement, à stabiliser des inconduites dont les effets essentiels sont :l’accentuation de la précarité sociale et l’absence de futur pour toute une nation. Est il possible de vaincre le cercle vicieux dans lequel la pratique politique a installé au Sénégal la République et l’Etat ? Mesurer ou compter les pré requis acquis entre 1957 et le septennat 2000/2007, au plan de la croissance et du développement au Sénégal, inquiète dans la mesure où rien ne permet, à priori, d’infirmer ou de confirmer la maîtrise des moyens pouvant appuyer, solidement, une émergence et contribuer ainsi à vaincre le cercle vicieux dans lequel le non-développement a installé les citoyens de notre pays. Il convient de signaler aux leaders politiques nationaux la nécessité de revoir leur pratique politique afin d’épouser une démarche nouvelle et salvatrice conforme à l’espérance et à l‘espoir légitimes du peuple qui a le sentiment d’être poursuivi par le signe indien qui perpétue, sans nuance, le désordre politique. A quand une rectification ? Le Sénégal développe une industrie électorale qui filialise un syndicalisme et une opposition dont le cynisme pourrait engendrer, à court terme, un immobilisme réducteur, avec comme conséquence majeure un désordre politique de grande envergure.
Maître Abdoulaye Wade après avoir conduit l’entreprise des ruptures au cours du septennat écoulé et tracé la voie à suivre pour le quinquennat en cours, devrait entreprendre le combat pour le Changement afin que les pouvoiristes de tout bord comprennent que l’énergie politique nationale appelle, du point de vue de sa débauche, à être déployée, exclusivement , pour éradiquer la décroissance et ses effets.
Terminons les élections législatives et engageons, au besoin, une concertation interne au Parti, pour problématiser et résoudre ce qu’il est convenu d’appeler les industries électorales et la phénoménisation des filiales politiques qui déclenchent la décroissance, cheval de bataille des pourrissements de tout bord. Le lever de rideau électoral opéré en 2005a installé le Sénégal par exemple, dans une lutte de pré, positionnement électoral qui continue depuis lors à mettre le pays dans un chaos difficile à débrouiller. Comment expliquer le degré d’inculture politique des leaders qui préconisent un boycott actif en utilisant un juridisme abject comme moyen d’action politique ?
L’opinion nationale comprend la raison fondamentale de la panne qui a entraîné la perte du pouvoir par le PS et s’explique, désormais, l’aveuglement des leaders issus de 1968, de même que l’hérésie du courant administratif du PS qui avait détourné l’autorité conférée par le centralisme démocratique et la dérive du contre-pouvoir qui a royalement ignoré la cohésion tactique et l’essence stratégique.
Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat du Sénégal et Secrétaire Général National de mon Parti le PDS, le peuple souhaite une prise en main de son destin et vous prie, au terme des élections législatives, de replacer l’Etat dans l’axe des préoccupations des populations et que tous les phénomènes pouvant accentuer la décroissance soient éradiqués.
Le brouillard savamment entretenu par le contrepouvoir rend invisible et illisible la marche pourtant réelle de l’état et l’oblige malheureusement, à ne se consacrer qu’à la gouvernance d’élections et à la préservation de l’ordre, souvent menacé par une volonté radicale et féroce de l’ordre civil que certains cherchent à déstabiliser et à déstructurer, pour réussir enfin à produire un désordre politique inédit, objet de leurs fantasmes de tous les jours :
Notre prochaine contribution pourrait aborder un train de mesures à proposer au Frère Secrétaire Général National, pour engager la rectification.
CHEIKHOU SARR Cellule Initiatives et Stratégies PDS cheikhu_sarr@yahoo.com