Il faut le prendre au mot
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Il faut le prendre au mot
Dans un entretien délirant publié dans L’expansion du 21 avril 2011, le Président Wade se définit comme le seul Président en «perpétuel état de grâce» et explique cela par le fait qu’il n’est pas «un baratineur» mais «un homme d’action». Mais ce qu’il faut retenir de cet entretien, c’est que le Président a lancé un défi au peuple sénégalais : «Si les Séné¬galais sortent en masse pour me demander de partir, je partirai.» Le message est clair, et la balle est dans le camp du peuple. Ce ne sont ni les déclarations, ni des vœux pieux et encore moins les dénonciations, même les plus virulentes, qui le feront partir. C’est un rapport de forces sur le terrain politique. Au peuple de le créer : hommes politiques, société civile, groupes religieux, leaders d’opinion sont également interpellés. Dans l’indépendance de leur composante et dans l’unité d’action, ils doivent traduire sur le terrain la volonté des Sénégalais de faire partir Abdoulaye Wade et son clan pour abréger les souffrances du peuple sénégalais.
Wade ne peut masquer l’échec de sa politique agricole - Le Forum Dakar agricole nous a montré un Président, désemparé et rancunier, qui a lancé des attaques grotesques contre la Fao et le Pam uniquement pour nuire à son compatriote Jacques Diouf dont le seul tord est d’avoir une ambition présidentielle. Or si le système des Nations unies a besoin de profondes réformes pour retrouver sa crédibilité, nul ne doute du fait que la Fao et l’agriculture doivent rester au cœur des préoccupations du système, pour aider des pays comme le Sénégal à relever le défi du développement rural. Défi que Abdoulaye Wade a été incapable de relever au Sénégal.
Abdoulaye Wade ou l’absence d’éthique - Samedi 16 avril 2011, lors de la cérémonie de remise du Prix Kéba Mbaye pour l’éthique au Président Amadou Toumani Touré, récipiendaire méritant, il nous a été donné l’occasion de faire une comparaison humiliante entre le leader malien, homme de parole/homme de principe et le Président-girouette de notre pays prêt à se dédire à tout instant pour satisfaire sa soif insatiable de pouvoir et la voracité de son entourage.
Vivement que les Sénégalaises et les Sénégalais renouent avec leur sens de l’honneur pour «dégager» ce Président dont l’échec n’est plus à démontrer.
Landing SAVANE - Secrétaire général Aj/Pads