Mauvaise santé du Sénégal
Le Soleil : Vendredi 3 Oct 2008
ABSENTÉISME AU TRAVAIL : LE PRÉTEXTE DES FÊTES RELIGIEUSES
LENDEMAIN DE KORITE : Dakar presque ville morte
Un calme plat a régné à Dakar, au lendemain de la fête de l’Aïd El Fitr ou Korité. Toutes les activités étaient au ralenti, surtout au niveau du centre ville, à hauteur du marché Sandaga, au niveau du Plateau, vers le Port, les alentours du Palais de la République et le Building administratif, siège du gouvernement. Ce constat était général dans toute la ville, et idem à l’intérieur du pays.
Qu’est-ce qui animent nos compatriotes après chaque fête musulmane, surtout lorsqu’elle est célébrée ensemble par des milliers de fidèles ? C’est la grande question que l’on se pose partout ? Hier, c’était impossible de voir des services de l’Administration bien fonctionner et, pourtant, il ne s’agit pas d’un jour férié. Les Sénégalais savaient bien que la journée du jeudi était ouverte au travail, conformément aux lois et règlements qui régissent le Code du Travail. Interrogé sur son absence, I.T raconte : « depuis des années, j’ai constaté qu’au niveau de mon service, le lendemain de fêtes, presque personne ne vient au bureau sauf pour certaines urgences ou pour répondre à l’appel du chef ». Et d’ajouter : « on ne sanctionne pas ces absences en raison des tolérances devenues monnaie courante dans notre société ». A Hann-Bel-Air, plusieurs services privés, et plus particulièrement les garages et gargotes, n’étaient pas fonctionnels. Il était difficile de se procurer un document administratif, notamment au niveau des services municipaux fermés aux citoyens. Au niveau de la circulation, aucun embouteillage n’a été constaté par rapport à la veille mardi, où des milliers de personnes ont rejoint leur domicile après quatre heures passées dans leur véhicule. La question de l’absentéisme mérite d’être posée à haut niveau avec notamment une implication des partenaires sociaux qui ont aussi leur mot à dire. Les opérateurs économiques ont encore beaucoup perdu, hier, avec ces nombreux services au ralenti sans aucune justification.
Auteur: A.T Le Matin : Vendredi 3 Oct 2008
CONSOMMATION AU SENEGAL : Le prix du riz va augmenter de 10 pour cent, selon une importatrice
Le prix du riz va augmenter sur le marché en raison d’une hausse de 10 pour cent par rapport à la valeur d’importation, a indiqué jeudi une importatrice de cette denrée de consommation courante. Cette mesure s’explique par "la reprise par l’Etat d’une partie de ses droits" de taxes à l’importation, a déclaré l’importatrice de riz, Marième Diop interrogée jeudi par la Rfm (privée). "Quand le prix du riz a augmenté au mois de juillet, l’Etat avait jugé utile de suspendre une partie de ses droits. Jusque-là, nous payons les taxes communautaires qui s’élevaient à 2,7 pour cent des valeurs importées", a souligné Mme Diop. Elle a en outre précisé que si ces droits sont appliqués à nouveau, "les taxes à payer vont se situer aux environs de 12,5 pour cent sur la valeur d’importation", avant d’ajouter que les droits de surtaxe vont être de "l’ordre de 40.000 francs CFA par tonne". L’importatrice de riz avertit ainsi que le prix de revient du riz va augmenter, provoquant une augmentation qui sera "fortement ressentie" par le consommateur.
Auteur: (Source : Aps) Ferloo.com:
‘Le Sénégal est notre pays et nous seuls en ferons ce qu’il sera demain’
Le samedi 22 novembre 1997, à 15h, Maître Wade, en ouvrant le Forum National pour l’Alternance disait : ’ Pour changer le pays, il faut changer de politique. Pour changer de politique, il faut changer les hommes.’ Il citait François Mitterrand. L’Alternance, survenue le 19 mars 2000, a réglé cette question.
Aujourd’hui le Sénégal, l’Afrique et (d’une manière globale) les pays pauvres (appauvris devrions-nous dire) sont à la croisée des chemins et font face aux multiples crises qui ont ébranlé moult certitudes. Il convient, dès lors, d’analyser objectivement la situation et d’en tirer les conclusions qui s’imposent. Cela va, peut-être, nous aider à sortir de l’impasse car les défis sont multiples. Et on se doit, de les relever tous.
‘Ainsi les Sénégalais sont, aujourd’hui, comme ces soldats qui ont déjà quitté les campements et se trouvent au front, l’arme au pied. Prêts à affronter l’adversaire, avec la ferme volonté de triompher. La question ne se pose plus de savoir pourquoi ils sont là, mais quelle stratégie ils doivent adopter pour s’assurer la victoire’. Ces propos sont tirés du même discours que Maître Wade a prononcé le 22 novembre 1997 à l’E.N.D.S.S. Leur actualité traverse les deux siècles. Et l’adversaire reste toujours le même : pauvreté, sous développement.
Au début des années 60 Senghor disait, dans un de ses discours, que l’indépendance réelle était une lutte perpétuelle. Et que pour mener le pays au développement, il fallait un type de sénégalais nouveau. Il ne l’a pas trouvé. Peut-être que Senghor, tel un albatros, volait trop haut pour ses concitoyens. Les sénégalais d’alors, grisés par cette nouvelle souveraineté dont ils ne savaient pas (pour la plupart) quoi faire, ne percevaient pas, contrairement à Senghor, les mutations profondes qui étaient en train de s’opérer sur notre continent et sur notre planète.
Maître Wade lui emboîta le pas presque 40 ans après, en disant que face à tous les problèmes qui nous interpellent, il nous faut des sénégalais techniquement compétents et politiquement conscients. Des gens qui, non seulement, maîtrisent parfaitement leur domaine de compétence mais aussi pensent et agissent en mettant avant l’intérêt supérieur du pays. Pour le même objectif. Parce que, lui aussi cherche à sortir son pays de ce traumatisme dans lequel veulent nous maintenir ces forces de l’ombre qui ne veulent pas, qui n’ont jamais voulu, d’une Afrique debout.
Le Sénégal est ce pays dont nous avons hérité de nos ascendants. Et nous devons, à partir des acquis qu’ils ont élaborés, le propulser vers de meilleurs horizons. Pour nos descendants.
L’éducation, la formation sont les moteurs du développement d’un pays. La jeunesse leur cible. Cette jeunesse a besoin d’être accompagnée dans ses premiers pas. Par des adultes qui leur serviront de modèles (c’est notre devoir, notre mission), qui leur inculqueront les valeurs de notre culture et leur ouvriront les yeux sur le monde extérieur. Ce monde extérieur qui n’est ni meilleur, ni pire mais qui, peut-être, met en exergue des valeurs que nous ne connaissons pas ou reléguons au second plan.
L’environnement (au sens large du terme) dans lequel elle vivra doit être sain. Pour que cette jeunesse qui aura bénéficié d’une bonne éducation et /ou d’une bonne formation soit la base d’une nouvelle citoyenneté responsable et patriotique. La voie du salut. Par voie de conséquence, nous ne pourrons plus continuer à cheminer comme on le fait depuis en ne se préoccupant que de soi-même alors qu’on vit dans un ensemble très bien équilibré. Equilibre que nos lubies, nos fantasmes, nos ambitions personnelles, nos vies limitées dans le temps et dans l’espace ne doivent point fragiliser.
La jeunesse a besoin de modèles, de repères pour ne pas se perdre dans les méandres d’un univers, d’un monde, d’un village planétaire en prise à pas mal de tribulations. Et le visage qu’offre le Sénégal d’aujourd’hui est alarmant à plus d’un titre : on cherche le citoyen !
Nous sommes dans un pays où les cultures et les cultes sont complémentaires et interactifs. Ce qui est magnifique. Cependant c’est dans ce même pays que les gens ‘ignorent’ totalement la notion de bien public et tous ces autres idéaux qui fondent une nation, un pays ou même une société. Et personne ne fait rien pour que cela s’arrête. Si nous nous soucions de l’avenir de nos enfants et de l’environnement dans lequel ils seraient susceptibles de vivre, nous agirons. Parce que les sacrifices de nos ascendants ainsi que le travail que nous avons entamé ne doivent pas être annihilés par des intérêts individuels. Si on n’y prend garde, le peu d’infrastructures qui commencent déjà à transformer l’image, la physionomie de notre pays risquent de ne pas bénéficier aux populations qui en ont tant besoin. A cause de nos comportements et par notre incivisme !
Le Sénégal est, en général réfractaire à l’ordre, à la discipline. Même si c’est salutaire et pour lui, individu, et pour le groupe ou la société. Parce que, souvent il est séduit par les ‘exploits’ de ses compatriotes aux antipodes des normes et des valeurs qui ‘réussissent brillamment’ des ‘coups’. Même si cela ne mène pas loin.
Nous avons assisté l’année dernière à la situation la plus surréaliste qui puisse arriver à un pays. Parce que tout simplement on a demandé à des marchands de se plier aux normes, aux règles, à la loi, ces derniers ont mis tout Dakar en sac. Brûlant tout sur leur passage. Au vu et au su de tout le monde. Sans aucune autre suite que le retour des autorités sur leur décision ! Et le résultat est là. Aujourd’hui il est impossible de se mouvoir dans la capitale dont les trottoirs et certaines rues sont pris en otage par ces mêmes marchands. Avec tous les risques y afférents. Sandaga est devenu une poudrière en plein milieu de Dakar. Pourquoi devrait-on attendre que tout explose pour commencer à trouver des solutions à des problèmes qui existent depuis près de 30 ans ?
Depuis 2005 une partie de la banlieue est sous les eaux. Parce l’hivernage revient après une longue période de sécheresse. Période pendant laquelle (avec le laxisme ou la complicité des autorités d’alors) des familles ont érigé de manière spontanée leurs habitations dans des bas-fonds et des zones où la nappe affleure. ’Waxxi naan’ n’est pas une vue de l’esprit !
La situation de ces familles (qui se sont massifiées au point de constituer des bastions électoraux) est, aujourd’hui, plus qu’alarmante. Et malgré l’indiscipline qui a conduit à l’occupation de ces espaces devenus inhabitables l’Etat doit faire face et trouver des solutions. ‘Jaxaay’ a déjà soulagé des familles et continue à déployer son plan. Mais il faut que les familles (pour des raisons de sécurité et de salubrité) quittent ces zones pour être relogées ailleurs.
Nous nous limitons volontairement à ces exemples qui ne sont ni les seuls, ni les plus importants, car dans un pays rien ne doit être laissé au hasard. Mais le Sénégal est notre pays et nous seuls en ferons ce qu’il sera demain.
Wagane FAYE Professeur d’Anglais Coordonnateur des Cadres du FAP Vice Président de la Commission des Cadres et Experts de la CAP21 waganecoumbasandiane@gmail.com
La mauvaise santé du Sénégal
Parler du Sénégal et des sénégalais est un exercice à la fois passionnant et déroutant. Ce pays, où nous sommes nés, a été décrit dans les manuels d'histoire et de géographie comme l'un des endroits au monde où la paix, l'hospitalité et l'urbanité sont érigées en dogme. Les valeurs portées de génération en génération ont longtemps résisté à l'altération induite par des modes de vie inspirés de la soif de l'argent et des honneurs.
L'attachement viscéral au dogme est aujourd'hui vécu comme une légende que l'on invoque selon les circonstances pour se donner bonne conscience ou afficher une fausse fierté.
La référence aux sages comme Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, El hadj Malick Sy, Limamoulaye Thiaw, entre autres, ne suffit plus à nous garantir la sécurité du havre. Ceux-là dont nous invoquons la mémoire et les prières ont remarquablement accompli leur mission au service de Dieu et leurs semblables. La question des questions est de savoir ce qu'il reste de l'héritage qu'ils nous ont légué. Le Sénégal dévot, dévoué au travail et soucieux de son image de terre de paix et de solidarité, est quasiment en déliquescence du seul fait de ses fils.
Le Sénégal a mal d'une certaine caste de Sénégalais, ceux-là qui violent toutes les valeurs morales et républicaines pour assouvir des desseins infâmes. Les maux aussi variés qu'ils soient, peuvent être résumés en un seul mot : mauvaise santé. Mauvaise santé de la mère, de l'enfant et du père de famille, mauvaise santé des établissements humains, mauvaise santé économique.
Dans les villes comme dans la campagne, les sénégalais sont atteints d'un marasme qui en dit long sur la déstructuration économique. Le paysan a perdu son capital semencier, toutes variétés confondues, ses champs sont réduits à leur plus simple expression, ses greniers sont vides, le petit bétail qui lui permettait de traverser la période de soudure n'existe plus. Il a tout perdu de son potentiel économique au point que même les colporteurs qui parcouraient la campagne de village en village, ne s'intéressent plus à lui.
Des années durant, on sérine au paysan un discours propagandiste sur l'agriculture qui est sa seule source de revenus. En lieu et place d'une planification, on le soumet à l'improvisation avec un lot de mesures aussi stériles les unes que les autres. Manioc, oseille (bissap), jatropha (tabanani), tout a été annoncé en grande pompe, mais en fin de cycle, les fruits n'ont pas confirmé la promesse des fleurs.
Et comme si ces échecs ne suffisaient pas pour amener leurs auteurs à corriger leur vision de l'agriculture, ils en rajoutent avec de grosses formules du genre Grande offensive agricole pour la nourriture et l'abondance (Goana) ; une entourloupette de plus pour spolier les ruraux de leurs terres. Le volontarisme qui sous-tend leurs options en matière d'agriculture ne suffit pas ; il faut une déclinaison claire des systèmes à partir de la planification des campagnes agricoles et de la mobilisation des ressources.
L'agriculture au Sénégal est un des segments économiques ayant le plus souffert du pilotage à vue qui a conduit à la suppression de la Sonagraines et à une privatisation rocambolesque de la Sonacos qui sont, entre autres, des structures clés dans l'organisation et la conduite des campagnes agricoles.
Sous le prétexte spécieux d'une tyrannie que la culture arachidière effectuerait sur les systèmes agraires, une nouvelle race d'agronomes a pris le relais d'une autre génération qui en 1975 s'était chargée de faire écho à une sordide campagne orchestrée depuis Londres contre l'huile d'arachide, perçue comme une menace contre les intérêts des producteurs européens de soja ,colza, d'olives...
Les pourfendeurs de cette culture accusent une certaine myopie, voire une ignorance des réalités de l'économie rurale et de l'industrie sénégalaise. La place et le rôle de l'arachide sont de premier ordre. Tant au plan alimentaire que financier, l'arachide assure aux ruraux l'équilibre nécessaire pour l'entretien des familles et cela est bien résumé par l'adage qui dit que l'usage rationnel du grenier (les réserves alimentaires) dépend des revenus financiers du paysan (jiba ji mofi bayi sax mi, clairement dit en langue wolof). Par-delà le revenu financier,l'arachide permet aussi au paysan de nourrir son bétail avec la fane, une réserve fourragère très prisée comme en atteste l'impact commercial qu'elle a à travers tout le pays.
Au plan industriel, l'arachide a donné naissance aux premières unités dont l'expansion aura été pour beaucoup dans la constitution d'un tissu économique remarquable à travers ses effets induits. Le commerce de produits manufacturiers, le transport, l'amélioration de l'habitat, bref tout un ensemble de secteurs tirés par la culture de l'arachide qu'il n'est pas exagéré de classer comme produit-phare de l'économie sénégalaise.
Au regard de tout ce qu'elle a symbolisé, vouloir substituer des cultures peu ou pas du tout admises dans les systèmes de production agricoles à une culture principale, semble relever d'une hérésie et de calculs affairistes pour permettre aux francs tireurs de s'enrichir par l'interventionnisme de projets agricoles sans lendemain. C'est dans ce registre qu'il faut inscrire la pseudo diversification annoncée avec le tabanani (jatropha) et d'autres spéculations qui en réalité sont loin d'être une nouveauté pour le paysan sénégalais.
En lieu et place des coups de cœur et du pilotage à vue, il sied de concevoir et dérouler un vaste programme de régénération des sols, de rééquipement des producteurs, de restauration des ouvrages et aménagements hydro agricoles, d'organisation des circuits commerciaux et de la technologie post-récolte, le tout soutenu par une politique de financement adéquat et une redynamisation de la recherche agronomique et des structures d'encadrement à même de relever la technicité des producteurs et les systèmes de production.
A l'heure où le monde entier se penche sur le déficit des productions vivrières, c'est une lapalissade que de dire au gouvernement du Sénégal qu'il faut se consacrer résolument à la mise au point et à la multiplication de variétés céréalières à haut rendement, en sus bien entendu de celles qui existent déjà, et à la restauration de la culture arachidière dans les systèmes agraires.
Il ne servirait à rien de fixer des objectifs agricoles à partir de prévisions fantaisistes. L'organisation des campagnes agricoles s'impose car elle sous-tend la dynamisation des structures d'encadrement et des unités socio-économiques de base.
Pour une agriculture productive et performante, le Sénégal ne peut pas faire l'économie d'une planification qui décline les orientations et les moyens en temps opportun. A titre d'exemple, nous disons que la mise en place du capital semencier, tout au moins pour les cultures principales, des engrais et produits phytosanitaires, de même que le matériel aratoire obéit à une logique d'anticipation par rapport à l'installation de l'hivernage qui conditionne 80 % des systèmes agraires en vigueur dans le pays.
En ce qui concerne spécifiquement l'agriculture irriguée, il y a lieu de reconsidérer les types d'aménagements de sorte que les coûts d'exploitation et d'entretien soient modérés. C'est dans la même lignée qu'il faudrait accorder à l'exploitation familiale sa place et l'appui technique nécessaire, si l'on veut éviter de transformer la grande masse des paysans en simples ouvriers à la merci de puissants agriculteurs financièrement bien lotis et politiquement soutenus à travers une réforme foncière source de spoliation.
La justesse et l'efficacité de la loi d'orientation agro sylvo-pastorale ne sauraient être appréciées en marge d'une politique agricole équilibrée. Il s'agit de permettre à chaque exploitant, quel que soit son profil économique d'avoir son lopin de terre, ses pistes de parcours et pâturages, une réserve forestière pour satisfaire ses besoins en combustibles.
Au regard des conditions météorologiques actuelles, on est enclin à dire que l'agriculture sous pluie est en passe de retrouver son allant. D'où l'intérêt d'un programme agricole élaboré à temps, si l'on veut éviter des retards préjudiciables tant à la constitution des réserves vivrières qu'à la collecte des productions industrielles. Tout doit être fait pour que les paysans n'aient plus le sentiment d'être abandonnés à leur sort. En examinant rétrospectivement le parcours économique du Sénégal, on est fondé à soutenir que quelles que soient les stratégies élaborées, le développement passera par l'agriculture ou ne se fera pas du tout.
Mbagnick DIOP Président du Groupement Agricole.