Quel Sénégal ! ! !
Pour remettre à l'endroit ce que le "libéralisme" de Wade a mis à l'envers.
Nettali : Lundi 9 Fév 2009
AHMED KHALIFA NIASSE « C’est moi qui ai convaincu Wade de se faire succéder par son fils »
NETTALI.NET- Dans un entretien publié par le magazine Week end du 02 au 08 février, le ministre de la Nouvelle Ville Ahmed Khalifa Niasse lève un coin du voile qui entoure les ambitions prêtées au président Wade de se faire succéder par son fils. Il déclare entre autres, que c’est lui qui a été chargé de convaincre Karim de s’engager en politique pour succéder à son père.
« J’ai convaincu Wade de se faire succéder par son fils. Il n’était pas pour, il était entièrement contre. Il ne voulait pas en entendre parler. Il a fallu des mois et des mois. Et après, il m’a demandé si je pouvais convaincre Karim » révèle Ahmed Khalifa Niasse.
« Je l’ai convaincu de mettre son fils en selle grâce aux qualités que je lui connais. Aujourd’hui, je persiste et je signe que c’est moi qui ai convaincu Wade. Et à un moment donné, il m’a dit : « Est-ce que t’es capable de convaincre Karim. » C’était la seule fois que je me suis rendu dans son bureau à l’Anoci et je lui ai dit : « Le président et moi voulons que tu puisses servir le Sénégal, ton pays. Que tu puisses t’adonner à la politique ». Sa réponse a été : « s’il me donne l’ordre, j’y vais » a-t-il ajouté.
Convaincu que le fils du président a toutes les chances de succéder à son père, Ahmed Khalifa Niasse argumente : « si Karim devient président en 2012, le paysage, la population et le parlé au Sénégal auront changé. Une bonne partie de la nouvelle génération est constituée de fils de « Modou-Modou » qui ne parlent pas Wolof, il faudra s’adresser à eux dans une autre langue comme le français ou l’anglais. »
En ce qui concerne les défections notées dans le Pds, le leader du Front des alliances patriotiques (Fap) affirme : « le président Wade est un homme politique exceptionnel en ce sens qu’il maîtrise la politique du coté du gouvernail, mais aussi il régente l’opposition. Il a façonné Idrissa Seck et l’a envoyé pour casser l’opposition et il l’a fait revenir quand il a voulu. Si aujourd’hui, Macky Sall est dans l’opposition, c’est une création, une émanation de Wade ».
Auteur: Béatrice L
24hchrono : Lundi 9 Fév 2009
BAISSE DU NIVEAU DES ELEVES AU SENEGAL
«Mon enfant traîne des lacunes». Voilà une complainte que l’on a l’habitude d’entendre formulée moult fois par des parents d’élèves désespérés. En effet, le constat est là. Il y a bientôt deux décennies, le niveau des élèves et étudiants du Sénégal baisse de jour en jour. A qui incombe la faute? Est-ce aux élèves ou aux enseignants? S’agit-il de la perte de l’autorité parentale? L’Etat ne joue-t-il plus le rôle qui lui est dévolue.
Le corps enseignant surtout celui du volontariat est peuplé de coiffeuses, des mécaniciens, de menuisiers, de vendeuses, de mères de plusieurs enfants, bref de personnes déconnectées du milieu scolaire de plus de dix ans. Ces faits ont été révélés par une étude réalisée par l’Ong Action-Aid en partenariat avec le Comité des Ong et Syndicats pour la Défense de l’Education Publique (COSYDEP). Une frange de ces enseignants est, selon le rapport, issue du recrutement complémentaire ou quota sécuritaire instauré par le ministère de l’éducation en 1995. Cette étude a, également, révélé que «la grève des enseignants, la mauvaise formation des enseignants, la faible participation des parents dans l’étude de leurs enfants, et le quantum horaire qui est entre 600 et 700 heures tandis la norme est de 800 heures constituent les facteurs liés à la mauvaise qualité de l’enseignement primaire au Sénégal». Un état de fait qui explique aisément la baisse de niveau constatée chez les élèves. Mais «les causes inhérentes à cela sont à chercher ailleurs» explique Mme Hélène Faye, une enseignante à la retraite. Pour cette dame qui arbore avec élégance la soixantaine, «au nom d’une certaine recherche du quotidien, beaucoup de jeunes diplômés et ceux non diplômés, sans la moindre notion de pédagogie sont versés de nos jours dans l’enseignement». C’est ainsi qu’on retrouve dans ce corps des électriciens, des comptables, et ceux du lycée dispenser des cours au niveau de l’élémentaire. Dans la même veine, elle explique «que la baisse du niveau des élèves est aussi liée au manque d’enseignants qualifiés au niveau du secondaire, si l’on sait que l’Ecole normale supérieure, en un moment donné, ne fournissait pas ou très peu d’enseignants.
Insuffisance de bibliothèques et manque d’infrastructures
Du côté de l’enseignement supérieur, c’est le manque de supports pédagogiques qui a été surtout déploré. En attestent les propos de ce professeur qui a préféré garder l’anonymat. Avec à son actif dix ans de pratique, c’est avec regret qu’il met sur le banc des accusés «l’insuffisance des bibliothèques, le manque d’infrastructures adéquates avec son corollaire de surnombre d’effectifs». «Les salles sont toujours remplies à ras bord» rétorque t-il comparant les amphithéâtres à un fruit trop mûr, sur le point d’éclater.
«Vous avez fait l’Université et vous avez dû garder en souvenir, les salles pleines à craquer à la Faculté des lettres et sciences humaines, par exemple. Les salles sont tellement remplies que certains étudiants pour pouvoir assister au cours, sont obligés de suivre le cours assis sur les fenêtres des amphithéâtres ou à même les marches des escaliers». L’explication à ce phénomène? Pas la peine d’aller chercher loin. «Les effectifs pléthoriques en sont la cause» laisse t-il entendre.
Le «trop d’innovations pédagogiques» au banc des accusés
Les programmes enseignés dans les établissements ont aussi été indexés. Au niveau de l’élémentaire, M. Touré, enseignant dans un établissement primaire sis dans la banlieue note avec amertume que «le gouvernement a apporté trop d’innovations pédagogiques. Toutes choses qui font que les enseignants et les apprenants ne savent plus sur quel pied danser». «Les programmes sont également escamotés dans tous les ordres d’enseignement» confie t-il.
En soulignant deux autres facteurs majeurs, il dira en premier lieu que la discipline est presque inexistante dans les écoles. Pour lui, cet état de fait s’explique par de nombreux droits offerts aux apprenants au détriment de l’autorité de l’enseignant.
Dans la même rengaine, une de ses collègues, Mme Dème, très peu loquace, a laissé entendre qu’il ne peut y avoir de bon niveau des élèves et étudiants, tant que les programmes enseignés ne sont pas adaptés au contexte socio-économique. Poursuivant son homélie, elle ajoute que les autorités scolaires et les promoteurs d’écoles courent, malheureusement, tous derrière des pourcentages à propos des taux d’admission aux différents examens. C'est-à-dire, le nombre et non la qualité de l’enseignement reçu. Aussi, elle n’a pas minimisé la course effrénée pour l’argent à tous les niveaux. Embouchant la même trompette, Maimouna Faye, enseignante estime que «la baisse du niveau des élèves tant décriée depuis plusieurs années ne dépend ni des enseignants, ni des élèves, ni des parents d’élèves. Le phénomène de la baisse du niveau scolaire ne saurait être lié à un seul paramètre. Un faisceau de facteurs converge vers le cœur du problème». A ceux-ci, il faut ajouter «l’insuffisance des classes et le refus d’embaucher les vrais enseignants diplômés de nos écoles de formations entraînant du coup la double vacation. Comme si cela ne suffisait pas la situation s’aggrave car on recrute n’importe qui dans l’enseignement» conclut-elle.
La responsabilité des parents sur la sellette
La responsabilité des parents est aussi pointée du doigt. Pour Mme Dème, enseignante mais également mère de famille, «les parents ont aussi leur part de responsabilité dans le problème». «Imaginez une maison où les deux parents travaillent pour ne rentrer à la maison que vers 18 heures ou 20 heures. Les enfants rentrent au plus tard vers 17 heures. Ils sont seuls avec les bonnes (bien entendu) mais toujours laissés à eux-mêmes, devant la télévision, sans surveillance. Vous imaginez un peu le tableau! Les parents sont perpétuellement à la quête de moyens pour satisfaire les besoins familiaux et ils sont taraudés par d’autres soucis, la scolarisation de leurs enfants s’en trouve délaissée car ils n’ont même plus le temps d’assurer un minimum de suivi à la maison. Les plus nantis recourent à des cours de renforcement à domicile. Mais, peu de potaches ont cette chance et le résultat est là. Les notes dégringolent et le niveau de l’élève baisse» lâche t-elle dans un soupir désappointé.
«Démystification» du statut de l’enseignant
La flétrissure de l’image de marque de l’enseignant constitue aussi une des causes de la baisse du niveau des élèves. Mais, à juste titre, on pourrait se demander: comment cela peut-il influencer les résultats scolaires?
Mme Hélène Faye tente une ébauche d’explication. «L’enseignant était (et cela depuis la colonisation) un modèle de la société. Il était un homme dont la parole avait de l’aplomb même s’il n’était pas le nombril de la terre. Il était au début et à la fin de toutes les décisions communautaires. En, perdant ce «sésame», la situation de l’enseignant s’empira : il ne pouvait plus se marier, il ne pouvait plus louer une maison et il n’avait pas intérêt à se présenter dans certains services publics sous l’étiquette d’enseignant» argue t-elle.
Conséquence : «les enseignants vont se «débarrasser» peu à peu de l’école en ne donnant plus le meilleur d’eux-mêmes. Ce qui est lourd de conséquences, car l’enseignant était réellement la pièce maîtresse de l’échiquier. Mais, c’est la croix et la bannière de nos jours pour les enseignants qui tirent pitoyablement le diable par la queue».
Manque de politique de suivi
«Tout ceci n’est en fait que la résultante du manque d’une politique de suivi pour adapter l’école à l’évolution socio-économique du pays.
Les velléités de réformes scolaires ou les retouches partielles ça et là ne peuvent constituer un antidote réellement adéquat aux maux scolaires. C’est à l’ensemble du corps qu’il faut s’en prendre!» tonne M. Touré. D’autre part continue toujours M. Touré, «la moutarde est montée au nez des élèves, étudiants et même des enseignants qui, pour la plupart (pas tous heureusement) excellent plus dans la lutte syndicale et les grèves interminables plutôt que dans l’utilisation de la matière grise».
«Le système de vacatariat est sans doute génial à plusieurs égards, mais il est susceptible de perfectionnement. La formation de ces enseignants, laissant à désirer. Enfin, que cessent les mouvements spasmodiques du système scolaire. Deux paramètres constituent le va-tout : les parents d’élèves et les enseignants. Donnez une chiquenaude à ces deux parties et tout le système repartira d’un bon pied» conseille Mme Hélène Faye, en doyenne avertie.
Ndèye Fatou SECK
Tous dehors
Amadou Gueye NGOM Lundi 9 Fév 2009
Le personnage le plus attachant des commentateurs de Seneweb se veut rigoureusement anonyme. Faisant sien le dicton wolof « ku wax féeñ »-qui parle se dévoile-, il réussit l’originale prouesse de dire tout et rien du tout, en une seule invective: « Tous dehors. »
C’est péremptoire, intraitable et désabusé. Au début, je croyais le personnage quelque peu déboulonné. Tous comptes faits, il est bien ajusté et riche d’au moins trois qualités: fidélité, vigilance, promptitude. Toujours à l’affût sur le site, notre désormais célèbre inconnu ne rate aucune querelle mais nul ne sait, s’il en est juge ou partie. Et Tout semble déranger sa quiétude de spectateur blasé.
Règlement de comptes à l’Assemblée nationale
-Tous dehors.
La France au secours des homosexuels sénégalais
-Tous dehors
Scooters, ces cercueils ambulants… Un motocycliste s’est fait bêtement tuer par une charrette…
-Tous dehors
L’ancien Premier Ministre invité au petit déjeuner de Barack Obama
-Tous dehors
L’invective tombe sans fautes d’orthographe ou de sens en et ne laisse aucun indice sur la teneur intellectuelle du personnage.
« Tous dehors » ai-je envie d’asséner, à mon tour, aux boute en train qui prennent le Web pour un playground…Hurler aux cancres, qu’une chronique, -column en anglais- est une expression libre consacrée à un domaine précis; qu’elle peut adopter un style allégorique , pamphlétaire, humoristique ou pendre un ton enjoué.
Les tournures du chroniqueur, parfois plus recherchées que celles du journaliste de faits divers, requièrent, du lecteur, une bonne appréhension des genres rédactionnels et un niveau certain de culture.
Exiger des solutions au chroniqueur dénote paresse intellectuelle et ignorance dans la mesure où une chronique invite à la réflexion; ce qui constitue déjà un début de solution.
Est-ce raisonnable de jeter au feu celui qui, faute d’eau, n’a pas su éteindre l’incendie mais eût la présence d’esprit d’alerter le village avec son tamtam ?
D’un chroniqueur en chirurgie plastique on ne devait point s’attendre à ce qu’il sache également manier le bistouri du praticien.
Sur un autre registre, il serait cruellement insensé de demander au dramaturge ou cinéaste de proposer des solutions sociales au terme d’une mise en scène. Même s’il advient que des œuvres littéraires ébranlent des régimes et soulèvent des peuples.
Quid du critique ? Par expérience, formation ou témérité, il fourre son nez dans les affaires d’autrui et donne des avis que personne n e lui a demandés.
Il existe des critiques à la périphérie de toutes activités humaines: art, cuisine, littérature, cinéma sport, etc.
Bof … Tout cela, tout le monde le sait. Sauf que si tout le monde sait ce que tout le monde sait et se tait, autant devenir fossile!
Tous dehors! A commencer par les vieux ringards de mon acabit.
Me revient le mot du Grand Oustaz : « la langue profère l’outrage et se replie dans le palais quand le reste du corps reçoit la raclée. »
Au fait, c’est quoi un critique social? Trublion, philosophe, imposteur ?
Disons, simple «mbërëŋaan» ou bousier- Sisyphe.
Auteur: Amadou Gueye Ngom
Nettali : Lundi 9 Fév 200
GREVE DES MEDECINS DU SENEGAL, CE LUNDI : Le service paralysé dans les hôpitaux
NETTALI.NET - Le service est paralysé dans la plupart des hôpitaux du Sénégal. Les médecins observent une grève, ce lundi 9 février. C’est le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) qui est à l’origine du mot d’ordre de grève. Les médecins du Sénégal entendent ainsi apporter leur soutien à leurs homologues de l’hôpital El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack qui protestent contre l’affectation d’un des leurs, gynécologue..
Les médecins du Sénégal qui sont entrés en grève ce lundi, protestent contre l’affectation du gynécologue en service à l’hôpital El Hadji Ibrahima Niasse. Les travailleurs de cet hôpital qui ne veulent entendre parler de l’affectation du gynécologue, avaient été les premiers à observer un mouvement de grève. Ce lundi, ils ont reçu le soutien du Sames qui a lancé un mot d’ordre à tous ses militants pour qu’ils observent la grève. Pour les grévistes, leur camarade affecté, est le seul gynécologue de l’hôpital El Hadji Ibrahima Niasse. Son départ va donc être un handicap pour la structure sanitaire.
Le secrétaire général adjoint du Sames, M. Abdoulaye Bousso qui s’est exprimé ce lundi, sur les ondes de Walf Fm déclare que la mesure d’affectation du gynécologue en service à l’hôpital El Hadji Ibrahima Niasse est « illégale ». M. Abdoulaye Bousso soutient qu’après leurs recherches au niveau du ministère de la Santé, les membres du Sames ont découvert que leur collègue de Kaolack était placé sur une liste d’affectation qui ne concerne que les nouveaux gynécologues devant être déployés.
A l’hôpital général de Grand-Yoff où le mot d’ordre de grève a été largement suivi, les reporters de Walf Fm ont trouvé sur place, des médecins arborant des foulards rouges. Ces derniers qui observent le mot d’ordre de grève ne se sont penchés que sur les malades dont les cas sont déclarés urgents. Il en est ainsi dans la plupart des hôpitaux du Sénégal.
Auteur: Mayaram
African Global News : Lundi 9 Fév 2009
Abasse Ndione, auteur de " Mbëkëmi " : " les candidats à l’émigration clandestine ne sont que des déçus de l’alternance "
L’écrivain sénégalais, Abasse Ndione, a présenté vendredi, à la librairie Clairafrique, son dernier roman, Mbëkëmi à l’Assaut des vagues de l’Atlantique. L’auteur de cet ouvrage qui s’est intéressé sur le thème de l’émigration clandestine des jeunes est formel : "ces jeunes partis à l’assaut des océans pour atteindre l’eldorado espagnol ne sont que des déçus de l’Alternance" politique survenue en 2000 au Sénégal.
L’histoire du roman de Abasse Ndione se résume comme suit : Une cinquantaine de jeunes africains, toutes catégories confondues (étudiants, femmes, paysans), décident de prendre une pirogue, à destination des Îles Canaries, en Espagne. Une semaine après leur départ, les voyageurs commencent à apercevoir les premières images de leur lieu de destination. Et chacun d’exprimer son rêve le plus fou avec l’espoir de le réaliser une fois sur place. Mais, c’était sans compter avec une météo peu clémente qui s’est invitée au voyage à un moment où personne ne s’y attendait. Conséquence : une tempête les contraint à errer pendant une semaine sur l’océan. Au point qu’il ne restait aux aventuriers que leur vêtement. Une fois le résumé du roman décliné, Abasse Ndione s’est laissé aller à une véritable séance d’explication de texte, tenant le public en haleine, pendant un bon bout de temps.
L’auteur de Mbëkëmi A l’assaut des vagues de l’Atlantique, qui est né à Bargny, village de pêcheurs, au nord de Dakar, capitale du Sénégal, dira d’emblée, que "ce roman part de faits réels vraiment vécus". Il a, en effet, vu des jeunes de son village qui ne craignent pas l’Atlantique, partir, par pirogue, en Espagne et les a écoutés raconter leurs histoires et ce, bien avant que le phénomène commence à attirer l’attention des média. C’est ainsi, dit-il, que l’envie le prit de vouloir comprendre ce qui se cache réellement derrière ce phénomène. Après avoir discuté avec les jeunes, il s’est rendu compte que ces derniers ne veulent pas en réalité quitter leur pays pour aller s’installer définitivement en Espagne. "Ils veulent tout juste aller chercher quelque chose et revenir pour investir dans leur pays". Raisonnement plus que logique, selon lui, si l’on sait que le phénomène n’a commencé à prendre l’ampleur qu’on lui connaît qu’avec l’avènement de l’alternance. "Normal, puisque l’arachide, qui faisait vivre leurs parents et qui avait, par le passé, bénéficié de 200 milliards de francs Cfa d’investissement, ne bénéficie plus que de 40 milliards de la part des autorités de l’alternance". C’est ce qui représente, selon lui, les véritables motivations de ces "déçus de l’alternance" pour qui, il concède : "ce qu’ils vont chercher, ils ne le trouvent pas chez eux. Seulement, le vrai problème, conclut-il, réside dans le fait que ces jeunes ne trouvent pas forcément ce qu’ils vont chercher dans l’eldorado espagnol."
Réagissant à l’exposé de l’auteur, Cheikh Gueye, un membre de l’assistance, soutient que l’émigration clandestine des jeunes a un véritable soubassement économique. "Tant qu’il n’ya pas de boulot, on ne peut pas empêcher les gens d’aller là où il y a les richesses", lance-t-il avec vigueur. D’ailleurs, ajoute-t-il, c’est ce qui avait motivé l’émigration européenne vers le continent américain, de même que l’émigration européenne vers l’Afrique. Et de s’interroger : "pourquoi les Européens veulent ils alors stopper l’émigration des jeunes africains vers l’Europe, alors qu’ils avaient encouragé l’immigration après la seconde guerre mondiale quand il était question de trouver de la main d’œuvre pour reconstruire l’Europe ?"
Un autre intervenant décrira l’émigration comme "un phénomène naturel. Il y va même de la stabilité du monde", déclare-t-il.
Abass Ndione annonce un prochain roman sur une histoire d’amour née dans la même pirogue entre une jeune femme et un jeune homme originaire du fin fond du Sénégal oriental.
Auteur: Khalifa Ababacar Diop
Le Soleil : Lundi 9 Fév 2009
Moustapha Fall, SG de APL/DOG BUUMU GACCE ; Une vie de « Che ».
La vie de Moustapha Fall est loin d’être un long fleuve tranquille. L’homme s’identifie à un révolutionnaire, critique la Droite et digère mal la fin du bipolarisme. Le « Che » de Kaolack débute, haut et fort, ses quatre vérités en parlant de la crise financière mondiale, des assises nationales, des élections locales, etc.
A quoi tient un destin ? À beaucoup de choses certes, mais à peu de choses sans doute. Celui de Moustapha Fall « Che » tient à un bout de papier. Petit garçon, il était chargé, par le pater, d’aller au kiosque du coin chercher des journaux dont la revue Africa Asia. À la deuxième page, on présentait d’habitudes de nouvelles publications. C’est celle d’Ernesto « Che » Guevara qui va le marquer le plus. « On y montrait un homme avec un béret », dit ce quinquagénaire qui a pendant longtemps mal prononcé ce nom et qui ignorait aussi tout de cet homme. En vacance à Dakar, il acquit par hasard Guerre de guérilla grâce à l’argent que “ mon tuteur m’avait donné avant mon retour à Kaolack ”. Dans cette ville au centre du Sénégal, Moustapha Fall fera de ce livre le principal centre de ses intérêts.
“ Je l’ai montré à tout le monde ”, dit-il avec un sourire aux coins des lèvres, trahissant ainsi sa fierté digne d’un jeune premier. Il précise : “ Je disais voilà le « Cheu » ! Voilà le « Cheu » ! Et mon grand-frère me dit : « On ne dit pas le “Cheu”, on dit le “Thié” ». Il m’a longuement parlé de lui et ça m’a intéressé ”. Il ajoute : “ J’avais tellement embêté les gens avec le livre de « Che » qu’ils ont fini par me surnommer Che ”. Un surnom qu’une mère trop conservatrice ne voulait pas “ au début ”. “ Maintenant, non seulement elle m’appelle Che, mais mes enfants ne savent même pas que je m’appelle Moustapha ”, dit ce père de famille monogame dont la vie n’a pas été sans histoire.
“ C’est une tête brûlée. Il dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas ”, dit un ami de celui qui fut pourtant “ adepte de la non-violence ”.
L’ancien pensionnaire du collège Victor Schœlcher avait gagné un livre de Martin Luther King comme prix. Pendant les grandes vacances, le père l’invitait le plus souvent à s’occuper intellectuellement au lieu de traînasser. Ainsi, il épousa la philosophie qui veut que la non-violence soit “ une arme qui tranche sans blesser ”. La réalité va finir par transformer cet homme au physique respectable, trahissant à la limite son âge. En témoignent ses cheveux qui refusent de s’abîmer. Noirs comme son teint d’ébène. De l’histoire politique des Fall, on apprend que le père était un dirigeant de la Section française de l’Internationale ouvrière (Sfio) de Lamine Guèye. “ Ils étaient opposés à Senghor. À l’époque, après chaque élection, je voyais des éléments du Bloc démocratique sénégalais (Bds) jeter des pierres sur notre maison. Cela m’a beaucoup marqué ”. Se développe alors une haine et puis une révolte.
“ Spartacus ” ou la révolte du « Che »
“ Pour être un Che sur le plan des idées, de la conviction et de la lutte révolutionnaire, je me suis efforcé de faire le meilleur de moi-même ”, avoue-t-il. Mai 68 a été le premier cas d’école de cet ex-syndicaliste. On a vainement cherché à le prendre. Ce sera finalement le “ jeune frère mineur ” traduit par la suite au tribunal. “ Çà m’a beaucoup marqué ”, lâche-t-il. En 1969, il crée alors “ Spartacus ”, un mouvement tout ce qu`il y a de plus révolutionnaire. “ J`ai pris et distribué le bien d`autrui à des personnes dans le besoin ”, admet-il, à présent. Il se souvient : “ c’est comme ça que les éléments du Pai clandestin m’ont repéré et recruté ”.
Président de trois cents jeunes environ du Foyer de Kasnack, il était “ pisté ” par les politiques. C’est finalement le Parti africain pour l’indépendance (Pai), en clandestinité, qu’il va intégrer en 1970. Allah Kane, son sergent recruteur -qu’il a longtemps confondu avec un agent de la Police- affirme : “ C’est un jeune engagé, prêt à faire des sacrifices pour son pays. On ne s’était pas trompé en le recrutant ”.
Le jeune « Che » s’est vite fait un nom, au Pai. En Guinée, Sékou Touré aimait souvent le citer “ pour mon engagement ”. C’est la mort d’Amilcar Cabral qui a empêché la tenue de la conférence que le frère Louis devait animer au foyer Kasnack, sous son initiative. Parmi ses “ relations ”, il y avait aussi un certain Abou Amar, alias Yasser Arafat. Mais, de cette clandestinité, il a surtout retenu “ une nuit passée en brousse jusqu’à l’aube ”. Le nouveau recru glissait nuitamment les “ trop précieux tracts du parti ” par les fenêtres donnant dans les rues. Les jeunes de Bongré l’ont, un jour, pris pour un voleur et s’en est suivi une course-poursuite jusqu’à la sortie de la ville. Il n’a dû son salut qu’aux ténèbres. Pour autant, cet épisode n’a pas refroidi ses ardeurs militantes de ce parti ancêtre de beaucoup formations se réclamant de la Gauche.
En 1981, il fera partie des membres fondateurs du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) de Dansokho, avec qui il entretient des relations exceptionnelles. “ Amath, c’est un grand-frère. Je ne cesserais jamais de le remercier ”, soutient-il. Puis, il explique : “ lorsque je baptisais ma fille, en 1992, il a abandonné son ministère de l’Urbanisme et est venu rester avec moi à Kaolack pendant trois jours ”.
L’intéressé réplique : “ Che, c’est mon ami. C’est un homme très chaleureux, plein de vivacité, parfois d’exubérance ”. Le patron du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) estime qu’il fait la “ politique de façon trop enflammée, pour ne pas dire exaltée ”. Amath Dansokho de préciser : “ Il croit à l’action populaire ”.
Briser toutes les barrières parce que tous les hommes sont frères
En vérité, c’est grâce au Pit qu’il a pratiqué le socialisme et les pays de l’Est. “ C’était Prague d’abord ”, puis Moscou et Berlin vont suivre. Dans la capitale tchécoslovaque, le « Che » de Kaolack a étudié, en 1986, à l’Ecole des hautes études politiques (Vysoka Skola Politicka).
Ses promotionnaires étaient aux responsabilités étatiques dans leurs pays respectifs. Lui qui avait démissionné du secteur privé pour aller à l’Est a vu chuter le Mur de Berlin en 1989. Il était de la dernière promotion de l’Ecole supérieure Karl Marx (Parteihochschule Karl Marx). De cette ville historique où Barack Obama a prononcé un discours prédisant la chute de tous les murs, il a gardé plein de souvenirs.
“ Ce sont des images qui ne me quitteront jamais. On était scandalisé parce que les pays de l’Est c’est le paradis. C’était extraordinaire, surtout quand on venait du Tiers-Monde ”, dit-il. Puis, il ajoute : “ Il y avait, là-bas, des perspectives après les études. Si on se rend compte que tout est fini maintenant, on ne peut qu’avoir un sentiment de déception et de découragement ”.
Pour le « Che », le Mur avait, sur le plan économique, sa raison d’être. Même si, estime-t-il, du côté social beaucoup de murs doivent tomber. Il pense en particulier à celui “ racial ”. Dans les rues de Prague, les jeunes filles leur balançaient à la figure avant de courir le mot “ Chierno ” - qui “ veut dire noir ”. “ C’est comme si on était la peste ”, regrette encore cet homme dont la devise du parti est “ Tous les hommes sont frères ”. “ Il faut briser toutes les barrières ”, avise-t-il. La fin du bipolarisme, il l’a regrettée. Nonobstant, il demeure optimiste quant à son retour. “ Les idéologies ne meurent jamais ”, soutient celui qui croit que ce bipolarisme “ est bien pour l’équilibre du monde ”. Ce qui l’irrite le plus, c’est “ l’impérialisme occidental à roue libre (...) qui a donné naissance à l’actuelle crise mondiale ”. Et, ses actes font souvent penser aux Brigades internationales.
Lors de la première guerre en Irak, il a mobilisé une centaine de volontaires pour aller “ combattre l’injustice ” dans ce pays pétrolier. En vain ! Pour lui, le socialisme séparé de son caractère bolchevik est, sans doute, le meilleur des systèmes politiques.
Le 21 mai 2000, il créa Action patriotique de libération (Apl/Dog Buumu Gacce). “ Un parti qui se réclame du socialisme humaniste et qui accepte la différence ”, avance-t-il, non sans faire remarquer “ ça devrait être le résultat de la Perestroïka (restauration) et de la Glasnost (transparence) ”.
Pour le fondateur du Mouvement guevariste sénégalais (Mgs), ce système “ s’apparente au communalisme des Africains ”. Il propose alors la création d’une Coalition de Gauche patriotique et démocratique.
“ Au Sénégal, ce sont des partis de Droite qui ont jusqu’ici dirigé le pays. Ils ont tous échoué ”, argumente-t-il. La Gauche, pense-t-il, doit maintenant venir proposer un projet de société et prouver qu’il y a mieux que ce qui s’est passé jusqu’ici.
“ J’ai aidé à l’implantation du Pds dans le Sine-Saloum ”
La scène politique nationale, il la regarde aussi autrement. Wade, il l’aime “ pour son itinéraire et non pour ce qu’il est ”, même s’il a “ aidé à l’implantation de son parti ” dans le Sine-Saloum. Les assises nationales, il dit ne pas y adhérer. C’est que le « Che » n’a “ pas vu un seul pays au monde où l’opposition se constitue en bureau d’étude pour le pouvoir ”.
Dans cette opposition, tout comme dans la Société civile, il compte “ beaucoup d’amis ”. À l’exception d’Idrissa Seck qui est “ un concurrent d’intérêts de Wade ”, “ tout le monde m’aime parce je ne suis ni menteur, ni ingrat, encore moins opportuniste ”. Mais le nom de son parti, Action patriotique de libération/Dog Buumu Gacce, ne manque pas de susciter des interrogations chez les plus taquins.
Il fait remarquer : “ Souvent les gens me disent mais qu’est-ce que vous libérez ? Le pays est déjà libre”. La réponse tombe comme un couperet : “ On libère les Sénégalais des maladies, des souffrances, de l’analphabétisme et de l’injustice. On les libère des fléaux”.
Il dit aussi : “ Il faut être de véritables patriotes pour entreprendre de telles œuvres”. C’est donc avec ce parti qu’il compte aller aux prochaines locales. Car, l’un de ses rêves, c’est d’être un des successeurs de son “ oncle maternel ”, Waldiodio Ndiaye, à la mairie de Kaolack.
En ce vendredi, il est quatorze heures et quart. La grande aiguille de la pendule a déjà fait un tour. Le cellulaire sonne. Il décroche : “ Allo, Che à l’appareil... ” Inégalable !
1969 Création de “ Spartacus ”, un mouvement révolutionnaire
1970 Il intègre le Parti africain pour l’indépendance (Pai) dans la clandestinité
21 mai2000 Création de l’Action patriotique de libération (Apl/Dog Buumu Gacce).
Auteur: Aly DIOUF
Pressafrik: Dimanche 8 Fév 2009
Ousmane T. Dieng : " Wade recevait l’aide de chefs d’Etat étrangers…
Le secrétaire général du Parti Socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng pense qu’il n’est pas répréhensible qu’un leader politique reçoive l’aide d’un chef d’Etat étranger en vue de financer ses activités politique. Invité de l’émission Opinion sur la radio télévision Walfadjri, le leader des socialistes sénégalais a aussi abordé les élections électorales prévues 22 mars et les aveux de Wade quant à son passé maçonnique.
«Si j’ai besoin d’être aidé par Laurent Gbagbo (président ivoirien), il n’y a aucun problème. Si Bongo veut aider Macky Sall, il n y a aucun problème également. L’opposant Wade a reçu l’aide de chefs d’Etat étrangers et nous n’en avons jamais fait cas. Cela n’est pas répréhensible » a affirmé le secrétaire général du Parti Socialiste, Ousmane Tanor Dieng au cours de l’émission «Opinion» de la RTvWalfadjri
«La tenue d’élections à date échue est un préalable à l’exercice démocratique. Ces élections ont été plusieurs fois reportées, nous n’accepterons pas un nouveau report. Malgré les manquements notés, nous ne pouvons pas les boycotter. Il s’agit d’élections spécifiques, la base ne suivrait pas», a-t-il souligné.
Le chef de file du PS a été interpellé sur ce qui constitue le débat du moment avec les aveux de Abdoulaye Wade sur son passé maçonnique. «Je ne suis pas franc-maçon, je ne le serais jamais. La franc-maçonnerie n’est pas compatible à ma religion. On m’a éduqué selon des préceptes qui interdisent l’appartenance à ce genre de société secrète. Si la conquête du pouvoir est assujettie à l’appartenance à cette secte, je ne vais jamais acquérir le pouvoir», a indiqué Ousmane Tanor Dieng.
Sur les recours de l’opposition et de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) déboutés par la Cour d’appel de Dakar sur l’affaire de la forclusion des listes de la Coalition Sopi à Ndindy et à Ndoulo (Diourbel), le membre de la conférence des leaders de la coalition Benno Siggil Senegaal a semblé être très irrité. «C’est grave et dangereux pour notre démocratie. Cet acte nous pousse à soupçonner que le pouvoir instrumentalise la justice. Avec Wade, il y’a une collision entre le régime et l’administration territoriale. Nous allons confectionner un dossier que nous soumettrons aux ambassades et institutions internationales pour leur montrer l’Etat de la justice sénégalaise sous Abdoulaye Wade».
«Nous allons mettre en place des brigades de vigilance. Il est important qu’un signal politique fort soit lancé à Wade le 22 mars. Il faut lui montrer que sa popularité est au plus bas», a affirmé l’opposant du régime libéral.
Le secrétaire général du PS a estimé que «l’une des qualités d’un ministre de l’Economie et des Finances, c’est de savoir dire non aux politiques. Cheikh Hadjibou Soumaré et Abdoulaye Diop sont des économistes sortis de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), ils doivent refuser de mettre en péril les fondamentaux de l’économie sénégalaise».
Dans cette optique, il a ajouté que «ce gouvernement n’a pas d’emprise sur les réalités. La manière de travailler de Wade est favorable aux dépenses hors budget. C’est totalement illégal». Abordant la campagne agricole, Ousmane Tanor Dieng a expliqué : «il faut un plan de relance de notre agriculture. La responsabilité de la décadence du monde rural incombe à Abdoulaye Wade qui ne croit pas en l’arachide».
Auteur: Mame Coumba Diop
L'OFFICE:
Confusion…
Etre fils de lutteur ne veut nullement dire qu’on est un grand champion. En effet, le fils de « Double Less », Balla Gaye 2 pour ne pas le nommer, a certes des atouts physiques et techniques, mais il lui manque l’humilité. Champion, c’est dans la tête d’abord, savoir que rien n’est acquis d’avance. Son revers d’hier lui apprendra à être plus modeste face à ses adversaires, et de les respecter. Transposé dans le champ politique, c’est le même comportement qu’ont les libéraux, qui se croient aujourd’hui tout permis. Ils confondent l’administration et leur formation politique, violant allègrement les règles du jeu politique. Un nombrilisme qui a dangereusement écorné ce qui reste de la démocratie sénégalaise. Attention, le réveil risque d’être brutal !
( Mor Todjangué )
L'OBSERVATEUR:
TRIPATOUILLAGE DES LISTES ELECTORALES A PIKINE 4 recours en annulation introduits contre la Coalition Sopi
Article Par Harouna FALL,
Paru le Lundi 9 Fév 2009
Des tripatouillages ont été notés sur les listes de la Coalition Sopi 2009 du département de Pikine, dans quatre communes d’arrondissement. Elles ont été soumises à la Cour d’Appel et depuis la semaine dernière, un avocat a été commis pour leur annulation.
Les cas de fraude sur les listes électorales se multiplient au niveau du Parti démocratique sénégalais (Pds). Après Ndyndi, Ndoulo, Oussouye, c’est le département de Pikine qui vient d’entrer dans la danse. Des sources proches du Pds signalent que des cas de fraude ont été notés dans leur rang au niveau du département de Pikine. Des personnes qui n’étaient pas investies sur les listes électorales et qui n’avaient même pas déposé un dossier de candidature ont été surprises de voir leur nom sur les listes. Selon nos interlocuteurs, il s’agit pour la plupart des cas des membres de l’alliance des Wadistes de Pikine, qui ont vu leur nom sur des listes alors qu’ils n’avaient pas fait acte de candidature, encore moins déposé des dossiers. Ce qu’ils ont trouvé illégal. Ils se sont attaché les services d’un avocat pour introduire un recours en annulation contre ces listes. Interpellé, un membre clef de l’alliance des Wadistes de Pikine, confirme l’information. A l’en croire, ces gens qui ont été ajoutés sur les listes n’ont jamais déposé de dossiers encore moins fait acte de candidature. C’est pourquoi depuis avant-hier ils ont introduit par le canal d’un avocat des recours en annulation. Parce qu’ils estiment qu’on a ajouté leur nom sur des listes à leur insu. Joint par téléphone, l’avocat qui préfère pour l’instant l’anonymat pour des raisons stratégiques dit-il a confirmé qu’il a été effectivement saisi pour introduire quatre recours en annulation contre les listes de la coalition Sopi 2009 à Pikine. Et qu’il a introduit ces recours depuis la semaine dernière devant la Cour d’Appel de Dakar pour annulation. Et qu’en principe, la Cour d’Appel devait examiner ces recours au plus tard aujourd’hui.
LE QUOTIDIEN:
La grande désillusion
Qu’on le dise franchement ! de nos jours, les Sénégalais vivent une sombre époque de leur existence : non seulement ils n’arrivent plus à se nourrir correctement, mais ils n’ont plus d’espoir de rêver de s’en sortir avec ce régime dit de l’alternance que l’on ne pouvait guère imaginer pire que le défunt régime socialiste auquel il a succédé depuis le 19 mars 2000.
Et pourtant, au départ, tous les espoirs étaient permis avec un gouvernement qui regroupait autour du Président Wade tous les leaders des partis d’opposition significatifs de l’époque comme Moustapha Niasse, Amath Dansokho, Landing Savané, Abdoulaye Bathily. Et le rêve était d’autant plus permis que chacun de ces chefs de parti avait proposé aux Sénégalais des changements et des réformes qui devraient en principe, faire de notre pays un véritable modèle de démocratie, de justice sociale et de progrès économiques.
Mais… hélas ! Au fil du temps, en moins d’une année d’alternance, l’on commença à déceler des contradictions qui annonçaient une tempête qui ne tarda pas à faire place à cette euphorie éphémère que l’on sentait chez la plupart de nos compatriotes. D’abord, Amath Dansokho ensuite Moustapha Niass et plus tard, Abdoulaye Bathily furent pratiquement boutés hors du gouvernement. Même la pauvre Mame Madior Boye qui, en tant que femme apolitique, n’en avait pas moins séduit par son intégrité et une certaine compétence, ne fut pas épargnée. Et le parti du président élu resta presque seul maître à bord.
Néanmoins, jusque-là, les plus optimistes des observateurs n’ont pas baissé les bras, assimilant tous ces départs à une simple épuration destinée à permettre au Parti démocratique sénégalais (Pds), le parti de Me Wade, d’avoir les coudées plus franches pour mieux conduire les changements qualitatifs auxquels leurs mandants aspiraient. Malheureusement, plutôt que de s’efforcer à conforter ces derniers dans cette attente, le parti au pouvoir, très largement et très abondamment infiltré par une pléthore de transhumants et de nouveaux visages surgis du néant, ne s’est contenté que de guéguerres intestines, qui pour un meilleur positionnement, qui pour une promotion politico-sociale plus avantageuse.
Tant et si bien que, avant la fin du premier mandat de Me Wade, la déception, l’amertume et la frustration avaient fini par balayer l’espoir chez la plupart des fervents partisans de celui que l’on a surnommé le prophète du Sopi.
Malgré tout et malgré certaines révélations assez compromettants d’une presse nationale plus hardie, le Pds et ses alliés sont parvenus à reconquérir le pouvoir aux élections de 2007 dès le premier tour. L’on se résigna alors, avec le secret espoir que le maître du jeu politique allait tirer leçon de la première expérience pour rectifier le tir, mais que nenni : les guéguerres fratricides reprirent de plus belle et l’on assista -on assiste encore- à des dérives et des excès que l’on ne pouvait comprendre de la part d’un agrégé de Droit et des Sciences économiques, membre de l’Académie internationale de Droit comparé, et de bien d’autres titres aussi prestigieux les uns que les autres.
Aussi, force est de reconnaître que, de nos jours, mis à part ceux qui jouissent des largesses et de la génération du chef de l’Etat, les Sénégalais sont très amers vis-à-vis de celui qu’ils considèrent comme l’artisan de leurs maux et d’aucuns vont même jusqu’à ironiser en disant qu’en fait le Sopi, Me Abdoulaye Wade nous gratifie d’un changement plutôt négatif, en ce sens qu’on assiste chaque jour que Dieu fait, à du jamais vu en matière de justice sociale, de volonté politique pour améliorer le sort du Sénégalais lamda, de moralité dans les mœurs, etc. Et l’on se demande alors où est passé le Maître Wade de l’opposition qui disait de Abdou Diouf qu’il avait un problème de choix d’hommes pour diriger le pays.
Pour sa part, c’est là surtout que se situe tout le mal de l’alternance. Les critères de choix de ceux à qui les destinées du pays doivent être confiées ne sont pas que activisme sans foi ni loi, génuflexions assimilées à de la fidélité et autres flatteries pour masquer le visage hideux de la réalité.
Tout de même, ce n’est pas pour rien que Papa Samba Mboup, l’homme à qui l’on peut tout reprocher sauf une fidélité, un engagement et une loyauté sans faille envers Wade, n’a pas pu se retenir de ruer dans les brancards contre ces «fumiers» qui n’agissent que pour leurs propres intérêts.
Khadre FALL - Ancien directeur de Rédaction de Sopi des années de braise
DIOURBEL - Contre la validation des listes de la Coalition Sopi : La Ceda met la pression
09-02-2009 Les décisions rendues par les juridictions sur l’affaire des listes de la Coalition Sopi 2009 au niveau des arrondissements de Ndindy et Ndoulo ne sont pas du goût de la Commission électorale départementale autonome (Ceda) de Diourbel. Non contente du verdict, la Ceda continue de mettre la pression sur la Cour d’Appel dont elle rafraîchit la mémoire en lui rappelant que tous les membres qui la composent, comme les contrôleurs, ont prêté serment devant la Loi.
Par Boucar Aliou DIALLO
La Commission électorale départementale autonome (Ceda) de Diourbel a sorti un communiqué pour «réaffirmer les constatations irréfutables, quant à la forclusion des listes de candidatures de la Coalition Sopi 2009 dans les arrondissements de Ndoulo et de Ndindy et rejeter toutes les décisions de Justice qui ont été rendues à ce jour». Elle rappelle pour ceux qui feignent de l’oublier «qu’aussi bien ses membres que ses contrôleurs sont des agents assermentés». Par conséquent, «leurs constatations doivent faire foi jusqu’à preuve du contraire». Même si elle dit rester pour le moment suspendue à la décision finale de la Commission électorale nationale autonone (Cena), la Ceda de Diourbel tient, toutefois, à préciser qu’elle attend le moment opportun pour prendre ses responsabilités.
Pour rappel, le tribunal départemental de Diourbel réuni en Chambre de conseil, s’était déclaré incompétent le 4 février dernier, après que la Ceda l’a saisi, par requête en date du 2 février, d’une demande d’invalidation de la liste des candidats de la Coalition Sopi 2009 dans les arrondissements de Ndindy et de Ndoulo. Pour motiver sa décision, le juge s’était appesanti sur les articles L 210 et L 254 et suivants, relatifs respectivement aux déclarations de candidatures et au contentieux sur les élections municipales et rurales que le tribunal départemental ne peut connaître d’une demande d’invalidation de liste de candidats. La Cour d’Appel de Dakar lui avait emboîté le pas, jeudi dernier, pour non seulement rejeter la requête de la Com-mission électorale nationale autonome, mais aussi et surtout pour valider les listes des candidats de la Coalition Sopi dans les dix communautés rurales composant les deux arrondissements.
Correspondant
SUD QUOTIDIEN:
WADE, CE COMBLE DU PARADOXE !
par , lundi 9 février 2009
Ripostant aux attaques dont Abdoulaye WADE fait l’objet, certains de ses lèche-bottes et adeptes attitrés de l’acquiescement nous servent souvent l’argument de son épaisseur (soi-disant) intellectuelle. Il est ainsi décrit : « Wade est un grand Intello ; un Economiste de grand empan de la trempe d’un Adam Smith ; un Professeur titulaire de Droit des Universités et Avocat Emérite ; l’homme le plus bardé de diplômes du Cap au Caire ». Stimulé par ce sentiment absurde, Wade va jusqu’à sous-estimer beaucoup de ses pairs africains. A entendre ces réactions, je reste interloqué et, une question me trotte vite à l’esprit : à quoi sert être un grand Economiste si le pays que l’on dirige reste « cassé » dans le peloton des économiquement pauvres ? Le dernier rapport de la PNUD sur le développement humain est là, pour nous édifier. Le pays du grand Economiste Wade est classé au rang de 137éme sur 175 pays que compte le monde.
Comble du paradoxe !
Abdoulaye Wade est considéré comme un universitaire. Il est un professeur titulaire de Droit et Avocat émérite. Mais ce qui irrite, c’est qu’il agresse au quotidien les règles les plus élémentaires du Droit. En guise d’illustration, il formate la constitution selon sa propre convenance. Dans le pays qu’il dirige, les droits de l’homme sont beaucoup plus professés que respectés. A cela s’ajoute le règne de l’impunité, la justice qui est bonopartisée, des opposants de son régime intimidés, des coups de force commandités, la pluralité d’expressions muselée pour ne citer que ceux- là. Comble du paradoxe !
Le pays de l’homme qui se définit comme « le plus diplômé du Cap au Caire » et majoritairement peuplé de musulmans. Il abrite de grands foyers religieux. Il a connu de grandes figures qui ont sauvé l’Islam des bottes du mécréant : Cheikh Ahmadou BAMBA KHADIMOU RASSOUL, El hadj Malick SY, Maame Limamoulaye, Cheikh Al Islam Cheikh Ibrahim NIASSE etc. Il vient d’abriter le 11éme Sommet de l’OCI (Mars 2008), un des plus grands rendez- vous de la « OUMAH ISLAMIQUE ». Au lendemain de cette grande –messe des péd…, Wade est appelé à assurer et ce, jusqu’à présent, la Présidence en exercice de l’instance. Alors que son mandat ne s’achève même pas, il vient de se singulariser en clamant à qui veut l’entendre ses accointances avec des Loges franc-maçonniques : « J’étais franc-maçon. Je ne le suis plus. Par curiosité, j’y ai adhéré, espérant y trouver des échanges intellectuels de très haut niveau. Ce ne fut, pas le cas. J’ai démissionné ». Une honte pour tous les Musulmans de ce monde ! Comble du paradoxe !
Pour entrer dans les grâces… électorales de la Communauté mouride, Wade déclare par urbi et orbi, son appartenance à la confrérie fondée par Serigne Touba Khadim RASSOUL. Ce qui pousse beaucoup de talibés mourides à le défendre opiniâtrement (signalons que tel n’est plus le cas). Ils lançaient : « Abdoulaye Wade est un talibé de Serigne Touba. C’est avec lui qu’on a vu pour la première fois, un Président de la République se mettre en génuflexion devant le Khalife Général des Mourides ». Acte d’allégeance ou acte de fumiste ?
Pourquoi lui qui réclame son appartenance au mouridisme s’est marié avec une femme d’origine juive et athée (il y a 50 ans) et n’a jamais préféré la convaincre à embraser sa religion ? (En tout cas nous restons dubitatifs sur son appartenance à la religion de Mohamed). Wade doit-il serrer la main à nos vénérés guides religieux et au premier chef, nos Khalifes Généraux ?
Ce pays musulman à 95% doit-il laisser son destin entre les mains d’une famille : un père franc-maçon, une mère juive athée et un fils dont la moralité est des plus douteuses ?
Mais, où est Karine ?
Wade, ce comble du paradoxe !
Ibrahima NGOM Damel,
Journaliste – Ecrivain
E-mail : yboupenda@yahoo.fr
Doit-on encore rêver raisonnablement ?
par , lundi 9 février 2009
Ce sujet proposé aux candidats au concours à la Conférence du Stage du Barreau de Paris n’a pas manqué de me faire une impression particulière
Aussitôt, l’Histoire me bouscula. Et me revient la mémoire. Une date. Le 19 mars 2000.
C’était un dimanche. Jour de mariage à Bamako, chantent Amadou et Marième. Fortes émotions et liesse populaire.
Mon peuple venait de prendre sa Bastille. Sans heurt et dans la sérénité. L’alternance politique tant attendue était là ! Entière et palpable. Partout des visages avenants,des sourires immenses
Le grand rêve à chaque coin de rue, dans chaque quartier. Tout semblait redevenir possible.
Nous voilà donc à l’Opéra avec ses balcons et ses loges, symbolisant l’immensité des rêves
des Nouveaux Maîtres,accentuant les honneurs et leur goût à la célébrité,à la gloire et à la postérité
Et la musique occupe sa place, son espace. Une musique au rythme effréné,noyée dans une richesse de sonorités et réglée dans l’ordonnancement d’une symphonie
Tapez les mains, battez les pieds. Le peuple danse sous l’air des tanebères, des doxantus au refrain de Pape et Cheikh.. Etat de grâce totale.
Le Chef en personne conçut la mise en scène, écrivit l’opéra, supervisa l’œuvre, choisit le
lieu : le plus grand stade de la Nation ,du nom d’un illustre et immortel sénégalais .La messe doit être historique et populaire.
L’occasion fut offerte à tout le pays de découvrir les qualités de metteur en scène,de compositeur et d’écrivain du guide
Une démarche peu familière aux vrais compositeurs habitués eux-mêmes à créer leurs œuvres avec le relais des interprètes qu’aux politiques généralement attachés à la solitude studieuse et silencieuse de leurs bureaux
Fait encore plus insolite,mon hymne national a été zappé« pincez vos koras,frappez les balafons » ces mots qui ont bercé mon enfance à l’école et forgés mes convictions citoyennes et républicai- nes
A quoi bon donc maintenir une œuvre d’art, fut-elle commune à un pays quand on veut imprimer hic et nunc sa philosophie du pouvoir ?
Alors, décidé ! Dorénavant, les oreilles doivent s’habituer à l’hymne africain et à la couleur
bleue:tapis, bus publics et bulletins de vote au diapason
Les promesses s’empilent. Les esprits fonctionnent en arborescence. Une idée en amène une autre, les récits s’emboîtent les uns dans les autres. Ne plus savoir dans quel temps inscrire la politique,ni dans quel espace l’exercer, le risque ne leur effraie sans doute pas..
Pourquoi réduire la voilure. La crise est au Nord. Ici, nul n’a le droit de désespérer. Gardons le cap. Vision rose-bonbon.
Le rêve grossit. L’appel d’air enfle .C’est le début de la foire à la grande transhumance. Des bipèdes en boubous réversibles sans attendre le tour des saisons veulent venir à Canossa. Je m’étrangle. Moi qui croyais que Balzac avait tout dit sur la nature humaine !
Toutefois,l’orchestre ne dispose d’une identité sonore repérable immédiatement. Il ne s’agit plus du même orchestre. Sa personnalité a été modifiée.
Quoi de plus normal ! L’idéologie du chef ne tient qu’en un slogan :le Sopi (changement).Cet étendard vite tombé dans la boue et l’indifférence générale ?
Seuls quelques optimistes atteints de psitticisme, cette maladie qui consiste à répéter mécani-
quement les choses nous parlent toujours des projets du Chef de l’Etat ,de sa vision ,de son pro
gramme Banlieues
L’histoire est un cycle,il faut le rappeler,et que nous sommes peut-être arrivés à la fin de ce cycle ouvert par l’alternance en 2000.
La leçon que je tire de tout cela, puisque je déteste le rêve, cette fuite en avant, cette providentia- lisation des hommes au détriment de l’institutionatisation est que si la presse a contribué en partie
à l’avènement de l’alternance,la jeunesse de mon pays fera elle l’alternance à l’alternance.
Abusée tant de fois, elle pourra cracher enfin son dédain de zénith. Assez de mourir dans des embarcations de fortune sous les vagues abyssales de l’Atlantique.
Aujourd’hui plus personne ne rêve. Quand un seul homme rêve,ce n’est qu’un rêve. Mais s’il rêve le peuple en premier avec lui, c’est le début d’une nouvelle réalité. Ce peuple qui avait accueilli l’homme de l’alternance comme un prodige, au moment où cette profession s’exerçait encore par la parole, s’est aperçu qu’il n’était pas sans défaut
Le véritable problème, ce n’est pas le guide lui-même, c’est le rêve du guide. Cette démesure que de GAULLE appelait « la passion d’étendre coûte que coûte, sa puissance personnelle au mépris des limites tracées par l’expérience humaine, le bon sens et la loi ».
Ce qui nous pousse fatalement à un dédale inextricable.
Les Sénégalais vivent une vie terriblement quotidienne car ils sont de plus en plus anxieux de connaître où ils vont, qu’ils ne se lassent pas de s’interroger sur les lendemains possibles. Ils vivent dans une sensation d’incertitude marquée, pressés par les besoins immédiats :se nourrir avoir de l’eau, de l’électricité,du gaz,et maintenant du riz. Grain de riz, grain de vie,dit mon
peuple
L’alternance a échoué. Ce fut une érosion rapide des espoirs soulevés par le pouvoir. Car cette alternance n’a pas eu la politique de sa pensée. L’idée de l’attente qui était dans beaucoup de Sénégalais n’intimide plus, ni n’accable par l’espoir que l’on mettait en elle. Les intentions étaient sans doute généreuses et les réalités le furent moins. N’en déplaise à Shakespeare « ils ont pourtant commencé par le rêve »
J’ai plus de doutes que de certitudes. Je n’entends pas donc juger en amateur. Mes amis me pardonneront mon plaisir aristocratique de déplaire. Je nomme les choses avec le discours familier des poètes qui est souvent d’une liberté sans borne. L’intérêt et le prestige du Sénégal
me le commandent .
Nous avons basculé dans une illusion dramatique et lourde de conséquences. Les bribes de vérité sur les finances publiques apparaissent une à une et il faut à chaque fois les arracher aux forceps. Les Sénégalais viennent maintenant à s’interroger.
Ce brouillard financier n’est pas rassurant ni très sain. Les pauvres et nos gosses paieront
L’alternance , c’est comme la guerre :en une nuit,les riches peuvent devenir pauvres et les pauvres devenir riches. Ce pays a justement inventé un néologisme que ne renierait sûrement
pas l’Académie française : « l’alternoce »
Qu’à cela ne tienne. Que le rêve continue. Que mon peuple ne pense plus. Si un peuple pense, c’est le règne des idées. La Commune de Paris.
Victor Hugo avait raison en affirmant « qu’on peut lutter contre l’invasion des armées mais qu’on ne peut pas lutter contre l’invasion des idées. »
Le credo du pays doit être à l’image du PDS:c’est pas de vagues. Que ça se passe bien,que ça se passe mal, pourvu que ça passe en silence. On scénarise. Départ. Moteur.
Le rêve. Encore le rêve. Toujours le rêve. Par tous moyens. Transformons les médias d’Etat en attributs du pouvoir ; mettons en marche la psychologie des masses, cette mécanique bête,cons- truisons le discours narratif pour gérer l’ignorance. Instaurer la sédimentation de l’inacceptable,
telle serait la règle.
La cerise sur le gâteau :la mise en scène de la célébration de la Goana,une sorte d’extase irration- nelle, un triomphe de l’insignifiance, tout ce qui heurte profondément le Sénégal dans son his- toire,la société sénégalaise dans ses valeurs et même la démocratie sénégalaise. Le propre du spectaculaire, c’est d’intégrer aussi sa critique
Alors que l’on ne nous amuse pas trop longtemps en nous vendons tout et n’importe quoi, comme Shéhérazade des « Mille et Une Nuits » sauvant sa tête à chaque aube,en charmant son bourreau par ses histoires
Quelle tristesse déjà d’imaginer un rêve populaire si ardent réduit finalement à une basse littérature, à une espèce d’élégance superflue et gratuite, à un domaine confus, à un magma indifférencié, à une sorte de temps virtuel
Le rêve flou ne peut avoir place nulle part. Ici ou ailleurs. Puisque dans la vie, même les réussites matérielles les plus simples dépendent de la facilité, que l’on a à exprimer clairement et correcte- ment sa pensée, à comprendre celle des autres et à éviter le malentendu
Dois-je me souvenir après tout, il ne s’agit ni plus ni moins que d ’appliquer un programme conçu et présenté pour soulager la misère populaire. A quoi bon rêver donc lorsqu’il faut agir ?
Pour fuir le tragique de la solitude du pouvoir. Cela n’a pas de sens pour un chef dit volontaire et si omniprésent. L’Histoire,c’est l’apprentissage de la complexité. La politique aussi.
Nous devons savoir depuis belle lurette que les rêves, les promesses, n’existent pas plus que le monstre du Loch Ness. Le rêve est par nature déraisonnable et volatil. C’est pourquoi quand il échoue,l’espoir déçu devient dangereux.
Confondre le futur avec le présent, c’est espérer que tout ceci n’ait qu’un mauvais cauchemar Senghor priait pour ne pas confondre l’ Eden et le Royaume d’ Enfance de peur de tomber « dans ce pont de douleurs qui les relie ».
Seul le rêve du changement fonde le changement. Quelqu’un l’a compris. Un patriote. Un leader d’un grand parti, pragmatique et décidé, et qui sans crier a redonné espoir dans son Nioro natal à des milliers de paysans et à leurs familles.
J’ai personnellement ici la conviction que le Sénégal et les Sénégalais ont là une chance à saisir et qu’il nous appartient ensemble de projeter nos regards voire nos espoirs sur l’homme. Au-delà de son geste grandiose,face à la faillite du pays, nous devons rester attentifs et ouverts à sa démarche
Mamadou DIALLO
Avocat au Barreau de PARIS
docteur en droit
Auteur des Eclats du Temps (Poésie)
WALF FADJRI:
Point de vue
Floraison d'agences au Sénégal : Le patron de l’Ue à Dakar invite à leur ‘rationalisation’
Sans s’ingérer dans le mode de gestion des autorités du Sénégal, le chef de la délégation de l’Union européenne n’en pense pas moins qu’il faut une ‘rationalisation’ des agences dont le nombre a été démultiplié depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir.
L’environnement sénégalais des affaires doit être amélioré, compte tenu des grandes difficultés économiques vécues en 2008. C’est, du moins, ce que semble soutenir le chef de la délégation de l’Union européenne à Dakar qui était, hier, l’invité de l’émission Grand jury de la Rfm. ’Il existe, quand-même, beaucoup d’agences au Sénégal et il faudrait travailler à une meilleure rationalisation’, poursuit-il, sans vouloir s’ingérer dans le choix et le mode de gestion des autorités du pays.
S’agissant de la dette intérieure, le diplomate n’a pu s’empêcher de lever quelques équivoques sur sa manière de la définir et de l’évaluer. ‘En dehors des arriérés de 174 milliards de francs, il faut noter les 150 milliards des comptes de l’Aatr et les 74 autres milliards de francs des dépenses hors budget’, précise M. Hervio. Qui fait remarquer que le gouvernement même l’a attesté par écrit. En revanche, ce qui le préoccupe le plus, ce sont les complaintes non précises du secteur privé qui doit clairement ‘faire l’inventaire en dressant un état précis de la situation’.
Parallèlement à cela, il y aura une rencontre trimestrielle entre l’Etat, les bailleurs et d’autres partenaires au développement pour faire le point sur l’évolution de cette dette. Même si, s’interroge le délégué, on peut se demander où en est la situation, compte tenu du fait qu’entre-temps, il y a eu d’importantes aides budgétaires. D’ailleurs dans la même dynamique, durant cette année 2009, l’Union européenne accordera à notre pays, une aide de 18 milliards de francs qui sera affectée au trésor public pour rétablir une situation économique difficile vécue en 2008. Une injection qui, toutefois, ne se fera plus sans contrôle, car désormais, la rigueur est imposée à tous les niveaux. ‘Aucun pays n’est à l’abri de ces conditions qui doivent tenir en compte des critères d’éligibilité pour s’assurer de la bonne utilisation des fonds’, prévient le représentant de l’Union européenne qui précise qu’il lui est imposé de faire un rapport à Bruxelles en défendant ses propositions. Pour le cas du Sénégal, il lui faut respecter ses engagements auprès du Fmi, faire des réformes, etc. Ce qui, selon Gilles Hervio pourra faciliter la tâche à l’Ue qui trouve que l’épée de Damoclès est toujours suspendue sur la tête de pays à économie faible devant la persistance de la crise. D’où la nécessité de réduire considérablement le train de vie de l’Etat.
Abdoul Aziz AGNE
TANOR rectifie WADE Les trajectoires de Bush Junior et Karim Wade ne sont pas comparables
Pour le secrétaire général du Ps, Ousmane Tanor Dieng qui était, hier, l’invité de Opinion sur Walf Tv, on ne peut, en aucun cas, comparer la trajectoire de l’ancien président américain George W. Bush et celle du président de l’Anoci Karim Wade. En effet, pour le secrétaire général du Ps, Bush Junior a un vrai parcours politique, contrairement au président de la Génération du concret qui n’a aucun palmarès en la matière. Car, avant d’être président de la première puissance, Bush Junior a occupé des postes électifs comme celui de gouverneur. Alors que Karim Wade, dont ‘la réputation a été faite par la presse’, selon son père, n’a jamais compéti à un poste électif et jamais gagné une campagne électorale, même s’il a été investi en bonne position sur les listes de la coalition Sopi pour la mairie de Dakar. Ainsi, Ousmane Tanor Dieng remet en cause les affirmations du chef l’Etat Abdoulaye Wade qui avait déclaré sur Rfi que si Bush Junior a pu être président des Etats-Unis c’est grâce à l’entregent de son père. Faux, rétorque Ousmane Tanor Dieng qui ne pense pas que l’apport du père a été décisif dans l’élection du fils. Mieux, entre leurs mandats, il y a eu la présidence du démocrate Bill Clinton.
Revenant sur l’argent que Macky Sall aurait reçu du président gabonais, Omar Bongo, Ousmane Tanor Dieng affirme que c’est tout à fait normal, puisque selon lui, tous les opposants sont reçus par des chefs d’Etat étrangers et que Wade, lui-même, a toujours été reçu du temps où il était opposant. D’ailleurs, le numéro un des socialistes, qui a été accusé par le néo-libéral Khoureychi Thiam d’avoir reçu de l’argent de la Côte d’Ivoire affirme qu’il y ‘a rien à dire’ si Laurent Gbagbo veut l’aider. ‘C’est une chose normale qu’un président aide un opposant’, dit-il.
Par ailleurs, commentant les aveux de Wade qui a écrit au journal français L’Express pour dire qu’il n’est plus franc-maçon, Ousmane Tanor Dieng qui ne semble pas vouloir dramatiser ou tirer profit de cet aveu, rappelle que la croyance relève du domaine privé des individus. Par conséquent, il ne faudrait pas faire le corollaire entre l’appartenance d’une personne à une loge maçonnique et ses convictions politiques. Même s’il a souligné, par ailleurs, que ce n’est pas la première fois que le chef de l’Etat a été accusé d’être franc-maçon, puisque selon lui, une femme avait écrit un livre montrant son appartenance à la loge. Cependant, même s’il reconnaît la liberté de culte à chaque individu, il a affirmé que lui, en tout cas, n’est pas franc-maçon et ne connaît aucune personne de son entourage appartenant à une loge.
Charles Gaïky DIENE