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Fichier électora
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Dakar Dem Dikk
Mamadou Dia
désinfecter
Les 3
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Le mérite ne se
Quelle solution
Non, Karim,
quelle pertinenc
l’irresponsabili
apocalypse
que force reste
Karim Wade en li
Monsieur le prés
régime libéral
Vente des terres
Les masques tomb
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AU -D E L A
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La petite erreur
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qui croire ?
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l'ivresse du pou
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pour manipuler
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véritables enjeu
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AU NOM DU
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LEçONS
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SUNUGAL
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Le vieillard et
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Violences scolai
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Nihil Obstat
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L'assommeur assommé

L'assommeur assommé 
 
Celui qui se croyait investi d'un pouvoir d'ordre divin et qui pensait régner sur un peuple soumis qui accepterait sans broncher toutes ses lubies, vient d'apprendre à ses dépens que ce peuple qui lui a tout donné avec un immense espoir de mieux-être, sait dire non quand la coupe est pleine.Jamais président n'a montré autant de mépris pour un peuple qui l'a triomphalement élu. Mépris, arrogance, inhumanité, indifférence devant les pires souffrances, ingratitude, voilà ce que ce peuple a reçu en retour. C'était plus qu'il n'en pouvait supporter et il le lui a bien montré ce jeudi 23 juin 2011.  
Ce mépris s'est fait sentir jusque dans toutes les composantes du peuple. Dans quel pays au monde peut-on entendre un président traiter ses opposants - qui l'ont pourtant porté au pouvoir au temps d'une alliance fondée sur la tromperie et la roublardise - de ‘pleurnichards et de poltrons’, allant même jusqu'à leur dénier toute existence, alors que ces derniers ont toujours manifesté dans la rue à sa place avant l'an 2000 ? Qui l'a jamais vu être arrêté au cours d'une manifestation de rue malgré ses multiples ‘incarcérations’ quand il était dans l'opposition ? Quel est le président qui va jusqu'à traiter les magistrats de son pays d'esclaves’ ? Comment un président peut-il regarder ses compatriotes dans les yeux et leur dire : mon fils est plus intelligent que tous vos fils réunis ?... Parlant de l'opposition, qui n'a été que trop républicaine, il s'est récemment écrié, d'un air triomphateur : ‘Je les ai assommés avec mon projet de loi !’  
Le secret qui a entouré ce projet de loi rédigé (ou accepté) dans un français horrible par ‘l'Africain le plus diplômé du Cap au Caire’ (ah bon ?) nous remet en mémoire les propos de son ancien Premier ministre, Moustapha Niasse : ‘Ce président décide seul, agit seul et se trompe tout seul’ ; les faits l'ont encore montré. Ce n'est pas seulement ce projet funeste, qui visait à tailler un habit de vice-présidence à son fils, que le peuple a envoyé au diable, mais toute une longue série d'actes injustes et frustrants. Voilà un président qui, au plus fort des angoisses de son peuple, ne s'est préoccupé que de son confort et de celui de son clan. Pendant plus d'une décennie, il n'a pas cessé de poser des actes politiciens inutiles, controversés, coûteux et ubuesques. 
Controverses et conflits ont été au centre de presque toutes ses décisions : délocalisation de certains édifices, terrains acquis par la mairie de Dakar, accords de pêche, affaire Global Voice, découpage administratif, etc. Et voilà que maintenant il veut nous imposer la modification de trop de la Constitution !  
Il est difficile de gouverner sereinement un peuple si on n'est presque jamais d'accord avec lui sur les questions majeures qui intéressent la vie de la nation. Heureusement que le peuple a repris son bien ce jeudi 23 juin à ceux qui n'ont pas su en faire un bon usage, ces députés vassalisés de la coalition du pouvoir ; heureusement aussi qu'il y a des gens de refus et de dignité dans cette coalition, unis dans une même ferveur avec les députés de l'opposition parlementaire. On porte sa dignité avec soi où que l'on aille, qu'on soit de l'opposition ou du pouvoir.  
Si ces gens-là ont rejeté le projet, ce n'est pas un élan de patriotisme, ni un sursaut d'orgueil ou une quelconque dignité qui les ont poussés, mais ils ont cédé à un instinct de survie. Seuls ceux qui ont manifesté leur hostilité à son endroit avant le 23 juin 2011 ont fait preuve de courage et de dignité, les autres ne méritent aucune félicitation. Et comme d'habitude, ce sont les transhumants qui ont été aux premières lignes comme le président de la commission des lois, double transhumant et grand défenseur du projet, avec son simulacre d'incendie. Quand on a la trahison dans le sang…  
Il faut aussi rendre hommage à certains chefs religieux, ceux qui ont parlé avant que le sang ne coule, le clergé catholique en l'occurrence, non à ceux qui ont attendu que le régime soit en danger pour lancer des appels au calme. C'est le lieu de renouveler l'appel lancé naguère à ces patriotes qui sont à l'étroit dans ces sables mouvants de l'Ast : il est temps de quitter cette galère avant qu'elle ne sombre corps et biens.  
Quant aux forces vives, elles doivent être vigilantes, la plupart d'entre elles connaissent bien celui avec qui elles ont affaire ; elles doivent avoir à l'esprit la morale du fabuliste : ‘Défions-nous du sort, et prenons garde à nous après le gain d'une bataille’ (Les Deux Coqs). La journée du 23 juin 2011 a prouvé qu'on peut aller arracher son bien des mains de celui qui l'a confisqué ; la lutte est donc loin d'être finie. Il faut exiger l'ouverture des listes électorales à tous les jeunes en âge de voter, en leur délivrant des cartes d'identité, l'abrogation des décrets qui traitent de ce découpage administratif funeste, l'organisation des élections par des gens neutres, l'arrestation de celui qui a lâchement commandité la tentative d'assassinat du président de la Raddho. C'est le prix à payer pour garantir des élections justes, transparentes et apaisées.  
Yatma DIEYE Professeur d'anglais, Rufisque yatmadieye@orange.sn  
 
 
De grâce, partez Professeur-Président !  
Je ne suis rentré de voyage qu’hier nuit (Ndlr : mercredi dernier) et c’est de loin que j’ai suivi la journée historique du 23 juin 2011. Je m’adresse à vous Monsieur le Professeur-Président, à vous Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences économiques du temps où j’étais étudiant. J’ai aujourd’hui 65 ans et j’ai neuf petits enfants.  
Je m’adresse à vous parce que je suis comme vous professeur titulaire de chimie et ai été comme vous doyen de faculté, huit ans durant (1992/2000). J’ai honte aujourd’hui d’être un universitaire :  
parce que mon jeune ami, Alioune Tine, membre fondateur du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur comme moi est blessé (Alioune Tine représente à mes yeux tous ceux qui sont blessés ou tués) 
 
parce qu’un universitaire doit toujours sentir les yeux de ses étudiants sur lui. 
parce que nos maîtres, grands universitaires, nous ont appris à être honnêtes vis-à-vis de la connaissance qu’ils nous ont inculquée et à tenir haut le flambeau de tout ce que nous croyons. 
parce que ma fille Aminta Baay Laay qui cherchait son premier parchemin n’a pu faire son examen et j’ai de la compassion pour tous les enfants et parents de potaches.  
 
parce que nous avions promis vous et moi à nos maîtres de tenir haut le flambeau de l’honnêteté et de la droiture. (Madame Jacqueline Potier, mon Maître me disait au moment où je la quittais pour rentrer au Sénégal : «Libasse, le travail c’est la vertu.»)  
 
Monsieur, le Professeur-Président, on parle de mort ; j’interpelle votre conscience d’universitaire et je vous dis «Partez ! Prenez Tata Viviane, Karim et Syndiély et partez», vous serez bien reçu à Besançon, où Syndiely et Karim ont leurs oncles et tantes, moi les miens sont à Kambereen. 
 
J’ai 65 ans, vous 85 ans ! Vous avez l’âge de mon jeune oncle paternel, Ousseynou, mort, enfant. 
Monsieur le Professeur-Président, je vous en supplie partez ! Si vous aimez Karim et Syndiely ; partez afin que demain vos petits enfants et les miens puissent passer côte à côte, dans le Sénégal nouveau, leur examen d’Entrée en sixième (réhabilité bien sûr) et que demain tous à l’unisson, ils puissent cheminer sur le sentier de la connaissance, faisant demain notre fierté, dans leur lutte pour le développement du Sénégal et de l’Afrique. 
 
J’avais écrit : «Good bye mister President» en l’an 2000, aujourd’hui, je réitère à votre endroit mes propos de 2000 : «Please mister President démal, dem diotna.» La grandeur d’un dirigeant se mesure à l’aune du respect qu’il a pour son peuple. 
 
Monsieur le Professeur-Président, annoncez dès aujourd’hui votre départ à la fin de votre mandat, ne vous représentez pas et ne présentez pas Karim, partez si vous aimez le Sénégal. Vous sortirez la tête haute et le Sénégal en gagnera. Je vous en conjure.  
 
Baay Abdoulaay Wade, écoutez le peuple sénégalais. Partez afin que des hommes de grande droiture comme l’avaient été Mamadou Dia, Cheikh Anta, Senghor et bien d’autres puissent remettre notre pays à l’endroit. 
 
Ce 23 juin 2011, j’en suis sûr, est le jour de notre véritable indépendance. 
Je ne suis ni pour Tanor, ni pour Moustapha Niasse, ni pour Maguette Thiam mon Maître, ni pour mon collègue Bathily ni pour mon étudiant et ami Macky Sall, je suis pour le Sénégal, je suis un militant de l’honnêteté et de la droiture.  
 
Qu’Allahou Jalil Jallajalaaloo, le Créateur de tout et Détenteur du pouvoir par la grâce de l’Elu-Muhammad ibn Abdallah au Levant ci barké Serigne Touba Khadimou Sangaba , ci barké El Hadji Malick ak Serigne Abdou ci barké Bou kounta, ci barké Cardinal Thiandoum le prélat doux (brûlez vos cierges mes frères et sœurs chrétiens, récitez vos Fatiha et Salatoul fatiha, matlaboul fawzayni et autres litanies sublimes) nous redresse notre pays à la dérive, afin que demain des hommes et des femmes droits et altruistes dirigent le pays donnant l’exemple d’honnêteté et de droiture aux plus jeunes faisant de notre Sénégal, un pays de droit et de droiture, pays dans lequel le soleil de la liberté brillera de ses mille et un éclats.  
 
Je vous le promets Monsieur le Président-Président que je viendrai à Besançon déjeuner ou dîner avec vous, Tata Viviane, Karim et Syndiély, parce que vous m’aurez démontré avec beaucoup de classe votre nature d’intellectuel, Monsieur le doyen. 
 
Votre neveu Libasse - Votre collègue doyen - Kambereen 23 Juin 2011* 16h 05 
 
 
Professeur Libasse DIOP - Faculté des Sciences et Techniques - Université Cheikh Anta Diop 
Non le combat est ailleurs ! 
 
Chers citoyens, je me permets de vous livrer ce sentiment de déses¬poir qui m’anime après avoir eu l’information qu’une partie de la population est en train de se tromper de combat, de lutte et de priorité. L’attaque d’une confession religieuse, d’un groupe ethnique quel qu’il soit est à condamner fermement et avec toute l’énergie qui sied. Nous ne pouvons pas, trois (3) jours après avoir défendu notre Cons¬titution, qui fait de notre Sé¬né¬gal une fierté et des Sénégalais fiers de vivre dans leur pays. Ce pays où tous les autres peuples convergent pour venir se réchauffer à cette fraternité unique et légendaire de la téranga.  
 
NON ! Ne tombons pas dans ce travers très dangereux et sans issue. Nous n’allons pas rentrer dans les principes fondamentaux de la liberté de culte. Il a été prouvé que lorsqu’un régime, un clan, une ethnie détenteur de pouvoir veut mettre le chaos pour préserver des intérêts égoïstement personnels, il passe toujours par la fibre sensible d’un peuple. Cette fibre sensible, c’est de dresser les citoyens les uns contre les autres en utilisant des artifices comme l’appartenance religieuse, ethnique, clanique, régionale, sectaire et j’en passe. Toutes les sensibilités religieuses ont toujours cohabité au Sénégal ; pourquoi subitement, après un 23 juin 2011, nous assistons à une telle dégénération envers une certaine communauté religieuse, de surcroît minoritaire. 
 
NON ! Mes chers compatriotes, ce n’est pas là la voie à prendre et pour rien au monde nous ne devons faire fi de cet acte qui vient d’être posé à Yoff. Nous ne devons jamais, au plus grand jamais, accepter que nous soyons divertis à travers des stratégies qui ne passeront pas. Les pa-triotes que nous sommes resteront toujours vigilants et éveillés pour ne pas tomber dans ce piège posé par des gens qui, aujourd’hui prouvent au jour le jour que le Sénégal ne les intéresse pas. Au contraire, c’est la préservation de leurs biens qui les préoccupe. 
 
NON ! Mes chers compatriotes, je lance un appel solennel à tous, particulièrement aux jeunes. Nous ne devons pas accepter que notre avenir soit hypothéqué. Ce qui se passe actuellement nous interpelle au plus haut niveau, car il y va de notre avenir. Nous ne devons pas accepter que l’intérêt d’un groupe prenne le dessus sur l’intérêt national. 
 
NON ! Mes chers compatriotes, le combat aujourd’hui, c’est pour un Sé¬négal de justice, de paix, de bonheur et surtout de prospérité. Et cela, nous ne pouvons l’obtenir que si nous nous érigeons en sentinelles de la démocratie (j’emprunte un é¬mi¬nent constitutionaliste, le Pr Is¬maï¬la Madior Fall, pour ne pas le citer) et de la justice. Aujourd’hui, nous traversons une période et un moment importants de la vie de notre Nation. Nous nous devons de choisir entre marquer notre histoire négativement ou positivement. Nous sommes à un tournant crucial de la vie du Sénégal. La moindre erreur de manœuvre nous précipitera dans la mer, à travers les ravins de la colline, alors que nous avons presqu’atteint le sommet après tant de sacrifices, de persévérance, de conviction et de détermination. 
 
NON ! Mes chers compatriotes, nos priorités aujourd’hui sont les suivantes, si je peux me le permet¬tre : C’est l’irrecevabilité de la candidature du Président actuel ; l’organisation d’élections libres et transparentes où tous les citoyens auront la lourde responsabilité de choisir celui à qui ils vont confier le futur du Sénégal pour deux mandats et pas plus ; donner à tous les citoyens l’op-portunité de pouvoir participer à ces élections sans distinction de ra¬ce, de religion, d’ethnie, de sexe ou toute autre considération inutile. Le droit élémentaire à l’obtention de la Cni et de la carte d’électeur ; nous battre pour que la volonté citoyenne soit respectée et non la volonté d’un groupe, en arrêtant la volonté et l’entêtement de vouloir coûte que coûte découper les localités pour confisquer la volonté des populations. 
 
C’est aussi anticiper une stratégie pour pallier les inondations qui se¬ront inévitables cette année, puisque récurrentes ; accompagner la campagne agricole, réduire le coût de la vie à travers la réduction des taxes sur les denrées de première nécessité. C’est la fourniture de l’électricité en quantité et en qualité ; ainsi que le respect des institutions et des valeurs morales. 
 
Alors ménageons nos efforts car le chemin est court mais parsemé d’embûches et de pièges ; et nous nous devons de transcender toutes ces épreuves pour qu’enfin notre Sé¬négal, notre fierté soient plus que jamais une réalité. 
 
Abraham BADJI - Ingénieur informaticien 
Des hommes ordinaires  
 
Cette journée du 23 juin 2011 restera gravée dans la mémoire du peuple. La postérité retiendra que des jeunes ont manifesté et ont fait reculer un gouvernement ainsi qu’un Parlement pour la première fois dans l’histoire du Sénégal. Pourquoi cette détermination soudaine ? Ce mouvement unique re¬pous¬sé à force de balles blanches et de grenades lacrymogènes n’a reculé que pour revenir et finalement é¬puiser les munitions de ces policiers qui ont tout essayé. Le Sé¬négalais n’est-il pas étiqueté paresseux et fataliste ? Acceptant sans broncher et se remettant à Dieu cha¬que fois qu’une épreuve imposée par nos dirigeants lui tombe sur la tête ?  
 
Il faut regarder au-delà de basses considérations politiciennes qui avancent que l’opposition est derrière cette révolte des jeunes. Il faut voir, au-delà de la conjoncture économique qui a fini d’appauvrir les foyers, de nous renvoyer à l’époque de la bougie, le mécontentement contre un régime fait de dirigeants qui n’ont pas su prévoir, donc gouverner. C’est le cri du cœur d’hommes ordinaires, de fils de personnes qui n’ont pas eu la chance d’avoir un Président de père. Des hommes, pour la plupart très jeunes, capables d’humer l’odeur acre et piquant des grenades, de fuir et de revenir vers ces camions arroseurs d’eau chaude, et de lancer des pierres comme s’ils avaient combattu aux côtés des Palestiniens. 
 
Au cœur de l’action, j’ai vu toute les classes sociales. Des marchands ambulants, des jeunes désœuvrés, des rappeurs mais aussi de jeunes universitaires et de jeunes cadres que je côtoie dans mon travail. J’ai été surpris par cette vision et par leur engagement. Certains ont versé de leur sang mais téméraires, ils ont crié aux autres «puissances», ils quittaient le combat à contrecœur. 
D’où vient ce cri du cœur ? La loi Ezzan a été votée, mais a laissé les jeunes presque indifférents. Qu’est-ce que donc ce projet de loi a de particulier pour susciter un tel sentiment de révolte unanime ? Le soir, je me suis posé la question. Alors, le film de la journée a défilé dans ma tête comme une bobine, des fois avec l’effet d’un ralenti.  
 
J’étais à mon travail mais le cœur gros d’articles que j’ai lus la veille, de débats à la télé ainsi qu’à la radio. Cette loi ouvrait la possibilité à notre Président de nous imposer son fils. Toutes les autres questions qui tournaient autour étaient importantes et méritaient qu’on se batte pour qu’elle ne passe pas. Mais au fond, il venait de nous insulter encore. Vous n’êtes personne, mon fils est le meil¬leur d’entre les Sénégalais. C’est le ministre du ciel et de la terre, simplifiant la longue liste de fonctions de ce super ministre qui en fait n’a de mérite que d’être le fils du Président.  
 
Alors, je me suis dit que le sentiment qui animait chacun de nous à s’opposer à cette injustice était juste, qu’on voulait dire au Président que nous ne sommes pas des sujets. Le Sénégal n’est pas un royaume. Que le fait qu’il veuille nous faire croire qu’il faut bien naître pour diriger et vivre avec faste est faux. Que ceux qui sont capables de mener les destinées du Sénégal se comptent avec moins de la moitié des doigts d’une main est faux. Qu’il est un illuminé seul capable de connaître et de choisir un Président pour nous. Même si nos ministres et députés lui taillent une cape d’empereur qui n’a pas son pareil et qu’après lui le Sénégal ne trouvera mieux que celui sorti de ses entrailles n’est pas vrai.  
Alors chaque jeune de ce 23 juin avait un nom : Sénégalais. Tous, nous étions ordinaires mais avec un cœur. Parmi nous peut-être un futur Président du futur Sénégal était en train de lancer une pierre. Alors je suis sorti de mon bureau, ai changé mes chaussures, ai vidé mes poches et mis un Tee-shirt pour me fondre dans tous ces hommes ordinaires. J’ai crié, couru, ai eu peur mais suis revenu.  
 
J’ai aidé un autre homme ordinaire blessé à se soigner, failli m’évanouir et j’ai refusé de rentrer comme me le demandaient ces appels de proches. A quoi sert une vie si elle est vécue dans la petitesse de savoir que votre Président vous considère comme des sujets passibles de tous les maux ?  
 
Comme Président, je préfère un homme ordinaire à un messie qui a perdu la tête. Je préfère un technocrate sans politique politicienne, un homme brave. Je préfère même un analphabète à un haut fonctionnaire qui ne penserait qu’à l’argent. Un Président n’a pas obligatoirement besoin d’être bardé de diplômes universitaires, mais de savoir ce que vit son peuple. 
 
Entre Karim et Obama une poignée de main ne sera pas suffisante pour un début de comparaison. Ils ont chacun un père noir et une mère blanche. Mais le père de l’un était un homme ordinaire, étudiant loin de son pays mort en homme ordinaire. Le père de l’autre, un Président qui couvrira son fils de tous les titres possibles. L’un a travaillé dans les quartiers difficiles de Harlem pour débuter sa carrière en décidant de servir sa communauté. L’autre a travaillé dans la haute finance et n’était présent que quand son père était porté par sa communauté (nous les jeunes hommes ordinaires) à la tête de ce pays.  
Alors ce soir, je dormirai le cœur aussi léger que l’équivalent de sa lourdeur du matin. Le projet est mort-né. Il aura compris que la fierté est encore vivante dans le cœur de ces hommes ordinaires qu’il voit derrière sa vitre teintée. Ces hommes qui se mettent sur le côté de la route pour le laisser passer avec ses sirènes.  
 
Ces hommes-là, oui comme moi, ne sont les fils de personne mais d’hommes braves et ordinaires. D’hommes des champs, d’hommes commerçants qui survivent, d’hommes au chômage qui vivotent, mais d’hommes qui portent l’espoir de voir leurs fils étudier, travailler et ga¬gner en hauteur dans l’ascenseur so¬¬¬cial. Ces hommes, leurs fils ne peu¬vent accepter l’affront que leurs pères respectifs ne sont que des moins que rien, incapables d’engendrer des Présidents. Seul un homme extraordinaire au destin scellé verrait son fils sur le piédestal de notre Etat. 
Un Président peut être un homme ordinaire.  
 
M.A.S.S - Rappeur membre du groupe - Black Diamonds / Mass.seck@gmail.com 
Nos congratulations au peuple sénégalais  
 
Nous saluons la victoire de la jeunesse. Nous saluons la victoire du peuple. Wade a courbé l’échine de¬vant la volonté populaire. Ceci pour dire qu’il n’existe pas de peuple indolent. Ceci pour dire qu’il n’existe pas de peuple poltron. Le peuple sénégalais est un peuple certes patient, un peuple pacifique mais un peuple qui sait prendre ses responsabilités quand le moment le réclame. Il nous l’a démontré le 22 mars 2009. Il vient de le réitérer autrement ce 23 juin 2011. Un jour historique. Un jour mémorable. Tous les acteurs qui ont pris part à cet évènement sont à féliciter. Nous saluons la détermination des leaders du mouvement Y’en a marre (…). Ces jeunes viennent de marquer de leur empreinte l’histoire du Sénégal. Nous demandons aux leaders de l’opposition et aux membres de la société civile de demander fortement la libération de tous les jeunes qui ont été arrêtés ce 23 juin partout sur l’étendue du territoire et en France. C’était un combat citoyen pour sauver notre démocratie et notre République. Nous demandons aussi qu’ils essaient de mettre sur pied une commission, en rapport avec les défenseurs des droits de l’Homme, pour recueillir les témoignages de tous les jeunes qui ont subi de façon sadique des actes de torture dans les commissariats. Un processus doit être enclenché pour arrêter ces tortionnaires et les traduire en Justice. Ceux qui ont tiré sur des citoyens sénégalais sont à identifier et à mettre hors d’état de nuire. Le Sénégal doit dépasser cet¬te ère des Mobutu et autre Eya¬de¬ma. Ceux qui sont dans les hôpitaux sont à soutenir et nous demandons aux leaders de l’opposition, qui en ont les moyens, de se rapprocher d’eux afin de les aider à mieux se tirer d’affaire.  
 
La grande leçon que le régime doit tirer de cet évènement est qu’on ne peut pas embastiller un peuple contre sa volonté. Le peuple sénégalais est un peuple souverain. Que personne ne cherche à récupérer cet¬te victoire. Elle est celle du peuple. Elle n’est pas celle des dignitaires religieux. Eux, ils doivent ap¬pren¬dre de ce qui vient de se passer une chose essentielle : parler à temps comme le faisait Mame Abdou Aziz Dabakh et ne pas attendre que le feu couve pour venir en¬suite jouer aux sapeurs-pompiers. Cet élan patriotique doit être adopté à chaque fois que notre démocratie est menacée. Restons en état de veille. Demain, en février 2012, il faut que Wade accepte de ne pas nous imposer sa candidature anticonstitutionnelle. S’il le fait contre les dis¬positions de la Consti¬tu-tion, que tout le monde se dresse comme un seul homme pour dire non. Encore une fois, nous demandons aux leaders de la société civile et des partis d’opposition de réclamer la libération des personnes arrêtées. Quant à la presse, elle a encore démontré pen¬dant cette journée son professionnalisme. Nos congratulations à Alioune Tine de la Raddho à qui nous souhaitons un bon rétablissement. 
 
Tafsir Ndické DIEYE – Ecrivain 
Le 23 juin 2011 : Après la victoire, les autres batailles préjudicielles à engager 
 
Nous ne trouvons pas de mots forts pour saluer la victoire du peuple sénégalais dont son fer de lance, la jeunesse intrépide, a grandement été l’artisan en partie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la fierté envers notre jeunesse est grande. Car cette caste de parasites politicards ingrats, braillards, arrogants, était arrivée à croire que le Sénégal est un comptoir commercial qui les appartenait, comme du temps de l’époque coloniale. Mais le tsunami du 23 juin a balayé brutalement leurs prétentions débiles. Et de peu, une lame de fond a failli emporter dans l’océan Atlantique, leur mentor, l’occupant du Palais de l’ancien gouverneur des colonies d’Afrique occidentale française (Aof). 
 
Mais cette éclatante victoire quel que puisse être son retentissement, ne devrait pas nous faire perdre de vue ces batailles préjudicielles à mener, si nous nous plaçons dans la perspective de barrer la route aux ennemis du peuple, à l’occasion du rendez-vous de l’élection présidentielle de 2012. Nous attirions, récemment, l’attention à un jeune militant syndicaliste qui appelait à une bataille à mener pour une «invalidation de la candidature de Wade», que nous ne devrions pas nous soucier ou avoir «peur» d’un candidat âgé de 85 qui, de surcroît, a perdu le prologue de la bataille de 2012. Nous lui avons montré que les batailles préjudicielles à mener, électoralement parlant, sont celles con¬cernant la délivrance des cartes d’identité à des milliers de jeunes qui ont l’âge de participer au vote, et l’invalidation du découpage électoral des communautés rurales qui ris¬que de «saccager» le fichier électoral.  
 
Le fait de n’avoir pas agencé et investi ses forces correctement sur les priorités, a fait que l’opposition a perdu trop de temps et donner du coup, l’occasion au Pds d’en gagner avantageusement. Pourquoi se dé¬foncer à s’opposer à la candidature de Wade qui serait le meilleur adversaire à battre ? Mais cela à con¬dition de ne pas lui laisser entre ses mains ou celles de «son Vice-président» le dispositif administratif de fraude électorale intact. Dispositif constitué par : le sabotage au ministère de la Décentralisation à travers les délégations spéciales mises en place consécutivement au découpage des communautés rurales (rien que pour perturber le fichier électoral), refus du ministre de l’Intérieur de délivrer les cartes d’identité aux jeunes ayant l’âge de voter en 2012. Sans compter «ses douteux récépissés» qu’il compte délivrer en quantité industrielle. Qu’est-ce qui empêche l’opposition politique et citoyenne de dresser des comités de demande de cartes d’identité, dans chaque quartier et dans chaque village. La revendication citoyenne de¬vrait prendre en compte la diligence de la mise en place des au¬diences foraines pour les jeunes ne disposant pas d’acte de naissance. Pour impulser cette dynamique, la revendication citoyenne devrait proposer la prorogation de la révision des listes électorales. 
 
Par ailleurs, toutes les coalitions politiques et citoyennes de l’opposition devraient instituer des «Jour¬nées» de dépôt des demandes de cartes d’identité (appuyées de statistiques), auprès des commissariats, préfectures ou sous-préfectures, sous la conduite de leurs dirigeants. 
 
Sans ce «travail de fourmis», sans la mise en place de comités antifraudes dans tous les centres de vote à travers le pays (les jeunes ne demandent qu’à être organisés pour cela), nous risquons de passer à côté de la plaque. 
 
Ababacar Fall-BARROS 
Au Sénégal et à l’heure actuelle, il n’existe que deux camps : le camp du pouvoir et celui du peuple. 
Durant onze ans de pouvoir, l’homme qui dirige notre pays a usé de tous les subterfuges et combines pour confisquer le pouvoir à lui tout seul. Il a employé toutes sortes de provocations, les unes plus graves que les autres, rien que pour pousser le peuple sénégalais à la violence et à l’occasion, en assassiner par ses sbires, quelques-uns d’entre nous – le bilan en est à onze (11) morts aujourd’hui-. N’étant pas satisfait jusqu’ici, malgré ce bilan macabre, il en déduit hâtivement, que nous sommes un peuple de poltrons, parce que tout cela n’a pas suscité en nous de réactions violentes à la hauteur de ses provocations et agressions. Ne l’oublions pas chers concitoyens, Abdoulaye Wade, a toujours été un homme violent, qui se cache derrière un faux langage de paix. Et, il le demeure encore plus aujourd’hui. 
Alors ce projet de loi, qui modifie la Constitution pour la nième fois, décidé par Me Wade unilatéralement et en violation flagrante de la procédure en matière de révision constitutionnelle, rentre dans le cadre des provocations, du manque de considération à l’endroit de notre peuple et de respect notoire de nos institutions en vigueur. Ce projet de loi, instituant un ticket : Président de la république et vice-président, sans passer par un référendum, soumis au peuple pour validation est une manœuvre de plus. Et, de surcroit, il modifie dans le même temps le taux du suffrage exigé pour être élu président de la République, à seulement 25% des suffrages exprimés. 
C’est un scandale qui rétrograde notre pays au rang des républiques bananières sur le plan de la démocratie. Et au-delà, c’est une entreprise d’escroquerie politique du pouvoir pour détruire l’œuvre que des générations de patriotes passées et présentes de notre pays, se sont sacrifiées à construire obstinément et pour asseoir la démocratie et les libertés fondamentales, de manière durable au Sénégal. Ce projet de loi est une véritable tentative de coup d’Etat institutionnel, à exécuter en catimini à partir du Parlement, sous la fameuse formule de procédure d’urgence. Comme le fut d’ailleurs la première loi qui autorisait le président de la République à se choisir un vice-président. Les Sénégalais semblent oublier cette farce de mauvais goût, d’une loi inutile parce que dormant depuis 2 ans dans les tiroirs du chef de l’Etat, faute de preneur. 
Les déclarations provocatrices contre l’opposition et de manière générale, contre tous les citoyens libres, opposés à son projet, à la suite des nombreuses réactions négatives contre son projet, frisent l’indécence et le manque de hauteur de l’homme. Elles montrent de manière claire que nous n’avons pas un homme d’Etat, à la tête de notre pays mais, un affairiste foncièrement antidémocratique par essence. Jugez-en vous-mêmes à travers ces morceaux choisis du journal l’AS du 20/06/2011 : « Il parait que ce projet de loi constitutionnelle a tellement assommé mes adversaires politiques qu’ils ne savent plus quoi faire » et il ajoute « Ils (opposants) sont si assommés qu’ils disent qu’ils vont aller aux Etats Unis, pour se plaindre », il poursuit « ces gens-là ignorent qu’aux Etats Unis, il n’y a qu’une élection présidentielle à un tour », il ne s’en arrête pas là et renchérit « et puis, moi, je ne comprends pas pourquoi ces gens-là, qui se plaignent toujours d’un projet monarchique qu’ils me prêtent sont ébranlés à ce point. Au contraire, ils devaient se réjouir du projet adopté en Conseil de ministres, car ayant tous les pouvoirs, j’ai décidé souverainement de les partager avec un vice-président », malgré tout, il éprouve encore un double sentiment : « je les comprends, mais je plains aussi mes adversaires politiques » a-t-il ajouté. Et il affirme péremptoire: « ces gens-là savent que les carottes sont cuites pour eux, compte tenu de la détermination dans les rangs du PDS ». Et il les plaint, car « dans leur affolement, ils ne savent plus quel discours tenir ». 
Ce qui frappe de prime à bord, sur ces déclarations, c’est la vanité de l’auteur qui dissimule de sérieuses craintes par un show médiatique qui ne peut tromper personne. En vérité, Me Wade n’a jamais dépassé à lui tout seul les 25% des suffrages exprimés, sinon rarement. Voilà qui explique la barre du taux des 25% qu’il fixe en connaissance de cause. Ensuite, il confirme inconsciemment et de façon éloquente que le projet monarchique qu’on lui prête est bien fondé, en affirmant : « qu’il a tous les pouvoirs et a décidé souverainement de les partager avec…. ». Est-il un souverain alors ? Et se trouve –t-il dans une monarchie ? Le discours est tout comme. Pour Abdoulaye Wade, le pouvoir, ce n’est pas un sacerdoce mais une arme redoutable pour acquérir plus de puissance dans tous les domaines. Ainsi, l’homme comprend tout faux ! En tout cas, en démocratie et en république, la souveraineté n’appartient qu’au seul peuple, constitué de citoyens libres, et non de sujets, qui n’ont aucun droit. 
Par ailleurs, si Me Wade est si sûr de sa popularité et du soutien de la majorité des Sénégalais comme il le plastronne à travers ses propos fanfarons, et également pour être conséquent avec lui-même, pourquoi ne mettrait-il pas alors son honneur en jeu, en soumettant tout simplement son projet de loi constitutionnelle, au référendum, pour permettre au peuple sénégalais de se prononcer librement et souverainement ? C’est cela la vraie question. Mais pourquoi Me Wade craint-il la voie référendaire sur les questions qui engagent l’avenir de la nation et les fondamentaux de l’Etat de droit ? Mais pourquoi se réfugie-t-il toujours derrière un parlement composé la plupart, de pantins en lieu et place de représentants authentiques du peuple ? A l’exemple du Général De gaule, si Me Wade est bien, ce qu’il prétend être, je suppose un homme d’honneur, nous lui lançons un défi à la face du monde, d’oser soumettre son projet au peuple sénégalais par référendum. Et qu’il s’engage devant les Sénégalais, à demander un vote de confiance, à l’issue duquel, s’il est désapprouvé par un vote négatif, il rendrait dignement le tablier, à celui qui est véritablement souverain, le peuple sénégalais. 
Mais un homme de dignité et d’honneur comme De gaule, ne souffrait pas que sa parole ait été mise en doute. Evidemment, tel n’est malheureusement pas le cas pour Abdoulaye Wade, dont le nom est synonyme de reniements et de dénégations, sans parler du non-respect des institutions de la République. Pour Rappel, De gaule avait aussitôt démissionné le 28 Avril 1969, c’est-à-dire, le lendemain de sa défaite. Lui, c’était un homme qui avait le courage de ses opinions, le respect des institutions et du peuple français. C’est tout le contraire de Me Wade qui ne s’offusque jamais d’être désavoué, même plusieurs fois, mais, il n’en tire jamais les conclusions qui s’imposent à lui. Mais pourquoi ? 
Aujourd’hui et à l’heure où nous parlons, il n’existe dans notre pays que deux camps très distincts. Il s’agit de celui du pouvoir, qui prend en otage tout le peuple sénégalais pour se maintenir vaille que vaille au pouvoir. Et, le camp du peuple, pris en otage avec toutes les forces vives patriotiques qui défendent le respect des institutions, des droits et libertés fondamentales des citoyens, sans exclusive. 
Alors, nous sommes légitimement en droit de nous demander, qui arrêtera les folies de ce régime libéral, sous la conduite de Me Wade, qui veut anéantir la nation sénégalaise pour ses visées personnelles. La volonté de Wade, de mener notre pays vers une crise sans précédent est claire. Il doit être le motif évident et suffisant pour tous ceux qui sont opposés à ce projet diabolique, de s’unir le plus largement possible autour de l’essentiel. Et cet essentiel, n’est rien d’autre, que de faire partir Wade avant qu’il ne soit trop tard. Aujourd’hui le danger le plus imminent et le plus grave pour notre pays, c’est Abdoulaye Wade, président de la République. 
Le silence fort regrettable des principaux chefs religieux musulmans du pays à ces moments cruciaux que traverse notre pays, constitue un fait grave très inquiétant pour les citoyens. C’est un silence qui ne peut trouver aucune justification valable à nos yeux. Ces chefs religieux doivent se prononcer clairement et choisir leur camp, comme l’ont fait si admirablement, nos frères chrétiens, de manière claire et nette. Si, comme cela se susurre, c’est à cause de l’argent que Wade distribue à certains d’entre vous, qu’ils gardent le silence, qu’ils sachent bien que Dieu ne dort pas. Il est témoin et a l’œil sur les actes de chacun de nous pose. Il est encore temps pour vous, de vous ressaisir, en disant au pouvoir, notamment à son chef, les yeux dans les yeux, d’arrêter ses provocations, qui lui servent de prétexte pour assassiner les citoyens, qui ne réclament que leurs droits légitimes. Nous espérons que nos marabouts cesseront dorénavant d’être au servir d’un homme, qui ne cesse de transformer nos valeurs les plus chères, en des vices les plus abjects, depuis son arrivée au pouvoir. A cet effet, les guides religieux musulmans ont l’impérieux devoir, non seulement d’honorer la mémoire du vénéré Serigne Abdoul Aziz Sy Dabakh, mais de perpétuer son œuvre. 
Les députés pour leur part, sont mis devant leurs responsabilités. Et, ils seront jugés demain par l’histoire. Aucune excuse pour une raison quelconque ne leur sera accordée dans le cas présent, s’ils votaient une telle loi, source de tous les dangers qui pourraient anéantir tous les sacrifices que notre peuple a consentis des décennies durant, pour asseoir des institutions démocratiques, fiables, républicaines gages de stabilité et paix sociale pour la nation sénégalaise. Ils sont interpelés tous, mais en particulier leur président, Mamadou Seck. Lui qui avait marqué positivement ses concitoyens, en démissionnant à l’époque de son poste de ministre des finances, pour laver son honneur, parce qu’il avait été mêlé à une affaire de malversation financière. Aujourd’hui, encore plus qu’hier, des charges et des responsabilités plus lourdes pèsent sur vous, face à votre peuple qui vous observe. 
Un président de la république, ce n’est pas un roi. Il faut que tout le monde se tienne pour dit. C’est un élu qui doit rendre compte à ses mandants, qui doit être au service des populations et non au-dessus des populations. Il doit agir dans la légalité, en conformité avec les institutions et les lois de la république. Il doit, comme le lui recommande son serment, être le gardien de la constitution, des libertés fondamentales des citoyens et non de les violer avec flagrance et constamment, comme c’est le cas actuellement. 
TOUCHE PAS A MA CONSTITUTION 
Mandiaye Gaye 
Gaye_mandiaye@hotmail.com 
Me Abdoulaye Wade ou la fin de la fin de la politique. 
Les hommes qui ont l’impertinence d’approuver ne valent pas mieux que ceux qui désobéissent et s’opposent » Annah Arendt à propos du totalitarisme.  
Abdoulaye wade est peut être l’un des derniers grands politiciens de notre ère (grand ou sinistre selon que l’on apprécie ou déprécie l’homme). Dans tous les cas Wade fait figure de dernier des mohicans dans le monde de la politique politicienne. 
Une boutade récemment entendue de la bouche d’une citoyenne Sénégalaise disait que la disparition de Wade marquera la fin de la politique au Sénégal. Au-delà de l’anecdote, c’est l’hypothèse même de l’expiration historique de la pratique politicienne qui se trouve ici avancée. L’histoire du monde est faite d’inspiration et d’expiration. Elle tangue entre la vie et la mort, le commencement et la fin. Il arrive des moments où la politique atteint son apogée. Alors on assiste à un phénomène de la politique totale, elle devient alors omniprésente, populaire et vulgaire. 
C’est le cas au Sénégal depuis l’apparition politique d’Abdoulaye en 1974. Wade n’est pas le père de l’opposition politique au Sénégal, d’autres comme Mamadou Dia, Valdiodio N’diaye, Majmout Diop, Abdoulaye Ly et Tidiane Baydi Ly ont connu la répression la plus cynique à l’époque de la « terreur senghorienne ». Mais la particularité de l’homme Wade c’est qu’il a eu la malheureuse tâche d’inscrire la vulgarité dans la pratique politique au Sénégal. Wade a privatisé la politique, il l’a personnalisé. Avant lui la politique était une affaire publique, une affaire de raison et de foi. 
Abdoulaye Wade a une démarche florentine. Il n’a certainement pas lu Machiavel au second degré, il l’a appris à la lettre c’est-à-dire au premier degré. Nicholas Machiavel est un penseur politique difficile. Une compréhension littérale de son texte, LE PRINCE, peut provoquer des dégâts incommensurables. Les notions de vertu et de fortune qui traversent l’œuvre sont les deux concepts- clés sans lesquels le penseur Florentin ne peut être compris. Malheureusement le sens commun et la plupart des politiciens n’ont retenu de Machiavel que la formule « La fin justifie les moyens ». Il est étonnant et fort juste d’entendre le chantre de la démocratie Jean Jacques Rousseau affirmer que « Machiavel est le premier des républicains ». Cela veut dire que beaucoup n’ont pas compris Machiavel. D’ailleurs l’adjectif machiavélique est plus usité que le mot machiavélien qui est plus approprié pour décrire l’œuvre du penseur Florentin.  
Wade est du versant machiavélique, il en maitrise la pratique fondée sur une lecture littéraliste qui frise même le talent. Wade est talentueux. Oui ! Il a le talent d’être populiste et ordinaire. IL ne cherche que l’efficacité c’est pourquoi il n’a pas l’étoffe d’un grand homme. Wade est incapable de poser un acte politique à fondement moral. Il consomme et pratique l’art de la politique au-dessous de la ceinture, il a bu le calice de la politique jusqu’à la lie. 
Lorsque les formules machiavéliennes du genre « La fin justifie les moyens », « Il faut à la fois être loup et renard », « Mieux vaut être craint que d’être aimé » tombent dans l’oreille de politiciens incultes ou malintentionnés c’est la voie ouverte à toutes les formes de pratiques dignes des époques de barbarie. C’est aussi le règne des rats. Avec Wade c’est le règne des rats. 
Me Abdoulaye Wade est un bretteur politique redoutable capable par moments de grande communication. Ses opposants « républicains » n’ont pas compris que la politique est une autre manière de pratiquer l’art de la guerre. Tout le monde se souvient de la fameuse audience Wade, Idy et Junior au palais. Ce fut un moment de grande manipulation politique. IL aurait fallu convoquer la « sémiologie politique » pour analyser les signes de ce grand moment de tragédie politique au sens théâtral du mot. Wade fermera les portes de la tragédie politique sénégalaise et c’est tant mieux. Vivement l’ère des grandes figures savantes, économiques, religieuses et artistiques. La fin de la politique (pas du politique) permettra d’ouvrir les vannes de la créativité sans laquelle aucune forme de développement n’est possible. Le déficit d’imagination morale chez nos dirigeants politiques peut mettre fin à la politique. C’est la faculté d’inventer des schèmes moraux qui fait vivre le politique et l’empêche de mourir. Nos hommes politiques en sont dépourvus pour la plupart. C’est le drame de la politique au Sénégal. 
Avec Wade la politique devient narcissique. Lorsque la politique ne se donne autre fin qu’elle-même, elle devient monstrueuse et inutile. C’est le grand handicap de Wade, il a un rapport jouissif et ludique avec l’objet politique : Wade est un amoureux de la politique. Les grands hommes politiques ont marqué l’histoire par une certaine désinvolture vis-à-vis de la politique. C’est le cas de Mandela. Cette distanciation morale Abdoulaye Wade n’en a pas les moyens. Il a oublié que le leadership et le charisme sont avant tout spirituels. 
Nous allons peut être vers une période d’apathie politique avec l’affaiblissement progressif des appareils traditionnels qui organisent l’action politique au Sénégal. Cette volonté de s’éloigner des partis politiques qui transparait dans le discours de certains candidats à la magistrature suprême est un symptôme entre autres, non pas de la fin des partis politiques mais de leur anomie progressive puisque Abdoulaye Wade a donné le coup de grâce à la politique en créant ce qu’il y a de plus exécrable, c’est à dire un parti politique maison, un parti politique familiale.  
KHALIFA TOURE/ lanalyste.com  
Ultime turpitude 
‘Mais enfin jusqu’où Catilina, prétends-tu abuser de notre patience, jusques à quand auras-tu l’insolence de nous narguer ? Jusqu’à quelle extrémité l’audace effrénée dont tu fais preuve va-t-elle t’entraîner ?’. Ainsi Cicéron invectivait-il Catilina devant le Sénat romain. Cela se passait en l’an 63 avant J. C.. C’est en des termes presque similaires que les Sénégalais, par de puissantes manifestations, ont apostrophé le président Wade le 23 juin. Avant de le contraindre à retirer, précipitamment et sans gloire, son projet d’imposer un ‘ticket’ pour la prochaine élection présidentielle de février 2012.  
Avec cette révision constitutionnelle avortée, la boucle est bouclée. Cette décision unilatérale, véritable fait du Prince, qui a connu le sort que l’on sait, est le condensé de toutes les tares que charrie l’alternance depuis les origines, c'est-à-dire depuis onze longues années. A savoir, calculs politiciens étriqués, aucun sens de l’Etat, mauvaise foi caractérisée, amateurisme débridé, roublardise doublée de cynisme, goût immodéré du pouvoir, irresponsabilité flagrante. Le tout enrobé dans une sorte d’indécence tranquille. Autant de facteurs qui ont favorisé la mal-gouvernance avec ses détournements de fonds publics à ciel ouvert, qui restera la marque de fabrique du régime, lequel a procédé à une véritable inversion des valeurs dans le pays. En témoigne le fait que certains guides religieux ont succombé, depuis longtemps, à l’attrait de l’argent facile, et abandonné du même coup leur rôle traditionnel de régulateur social.Il faut ajouter au folklore libéral les remaniements ministériels loufoques, la Constitution triturée dans tous les sens, comme en un jeu facétieux.  
Le cinglant camouflet qui vient d’être infligé au chef de l’Etat, porte ainsi en filigrane une condamnation de toute cette chienlit. Assurément, la donne a changé. L’opposition et la société civile ont marqué leur détermination à rendre désormais coup pour coup, créant ainsi une nouvelle dynamique. Jusqu’à présent, Abdoulaye Wade avait su exploiter habilement une apparente apathie des citoyens pour se livrer à toutes sortes de coups tordus. Le réveil n’en est que plus brutal. Mais gare à la réaction de la bête blessée. L’opposition, forte de sa victoire dans ce bras de fer, fait monter les enchères, en réclamant le départ immédiat du pouvoir du ‘Vieux’. C’est de bonne guerre, d’autant que la candidature du président sortant pour un nouveau mandat est jugée irrecevable par certains juristes et non des moindres.  
Quoi qu’il en soit, on voit bien que l’opposition est aujourd’hui en mesure, grâce à sa capacité de mobilisation retrouvée, de peser de tout son poids pour imposer un scrutin présidentiel transparent. Et le cas échéant, de mettre en échec toute mascarade que tenterait d’organiser le pouvoir pour lui voler la victoire. Car ce qu’a révélé l’affaire du ‘ticket’, outre l’intention d’instaurer de manière sournoise une succession de type monarchique au sommet de l’Etat, c’est l’anxiété (pour ne pas dire plus) du parti au pouvoir qui appréhende une défaite en février 2012. Dans cette éventualité, certains ‘alternoceurs’ auraient du souci à se faire. Il leur sera difficile d’échapper à la justice pour gabegie. Il faudra bien, le moment venu, leur faire rendre gorge. Par ailleurs, de vieux dossiers, comme celui de l’assassinat de Me Babacar Sèye, referaient aussi inévitablement surface. De quoi donner des insomnies ‘aux princes qui nous gouvernent’ !  
En attendant, le régime est ébranlé par le psychodrame qui vient de se jouer. Ses rangs se fissurent, les contradictions éclatent au grand jour. C’est panique à bord. Ce qu’il est convenu d’appeler les ‘partis souteneurs’ s’interrogent, ulcérés de n’avoir pas été préalablement consultés au sujet d’une initiative aventureuse.  
De fait, d’avoir eu cette idée saugrenue dans un contexte politique et social aussi explosif, et d’avoir imaginé que cette astuce grossière passerait comme une lettre à la poste, dénote un étrange défaut de lucidité de la part du président Wade. C’est un discrédit durable qui s’abat sur lui. En l’occurrence, il a joué à l’apprenti sorcier et n’a pas fini d’en payer les conséquences. C’est une aubaine pour l’opposition majoritairement regroupée au sein de Bennoo Siggil Senegaal, qui a l’avantage de disposer d’un programme détaillé et cohérent issu des Assises nationales. A condition de serrer les rangs, en jugulant les forces centrifuges, en réalisant la jonction avec la société civile, et en mettant fin à l’interminable choix d’un candidat unique pour porter ses couleurs à la présidentielle. Pendant les huit mois qui nous séparent du scrutin, les deux camps vont faire feu de tout bois. Certes, il serait présomptueux de prétendre que les jeux sont faits, mais après sa monumentale faute politique, s’ajoutant à un bilan calamiteux, le camp présidentiel est en grande difficulté.Le phénomène de rejet à son encontre, déjà perceptible, va s’accentuer.Et on peut compter sur l’opposition pour accroître la pression, afin d’acculer le pouvoir dans ses derniers retranchements.Les signaux d’une fin de règne se mettent en place.  
Ibrahima SIGNATE  
Au printemps sénégalais 
Qu’elle enfante des tragédies nouvelles ou une ère faste, l’histoire accouche rarement sans douleur. Or, ‘historique’, cet adjectif trop souvent galvaudé ne convient que trop à la journée du jeudi dernier qui sera à jamais marquée d’une pierre blanche : l’histoire, ce jour-là, était, chez nous, en gésine. Et bien que ses douloureuses contractions eussent secoué un pays bringuebalé, elle aura ouvert une ère nouvelle pour la démocratie sénégalaise. En effet, face au coup d’Etat constitutionnel ourdi par le président Wade, la nation sortait enfin de sa posture passive et fataliste pour prendre son destin en main. En appariteur résolu de la République, le peuple sénégalais ôtait les oripeaux de l’inertie pour enfiler les habits de la colère. C’est ainsi que, dans toutes les villes du pays, l’acrimonie nationale se débondait et les slogans hostiles au pouvoir fleurissaient sur les calicots enflammés. Ce fut, partout, le grand charivari avec sa volée de casseurs et d’incendiaires en dépit de la répression pourtant musclée des pandores de la République. Saccageant des maisons, brûlant des voitures et jetant des pierres, hommes, femmes et enfants se disputaient ainsi les enchères de la fureur et de la violence. La colère ouvrait, en eux, ses écluses avec tant de violence qu’elle avait englouti et submergé leurs autres soucis dans son invariable plénitude.  
Perçant la fumée toujours opaque des bombes lacrymogènes, le peuple sénégalais, poussé par le vent de l’histoire, s’avançait, impavide, vers son glorieux destin. Tant et si bien qu’au soir tombant, le président de la République, de guerre lasse, capitula et ravala son projet de loi. La nation, ébaubie, n’en revenait pas : Abdoulaye Wade, César jadis puissant et craint, venait ainsi de s’incliner en vulgaire palotin devant un peuple déchainé. Sans doute ensuqué par ce revers, le président ne fera d’ailleurs, ce soir-là, aucun discours à l’adresse à la nation. Il préfèrera trimarder, sans mot dire, le boulet de cette cinglante avanie. Pathétique spectacle d’un roi nu, dos au mur, prêt à tous les renoncements et reculades pour se maintenir sur un trône vacillant.  
Le Sénégal, on le sait, est historiquement terre de tempêtes et de turbulences où l’histoire fait du bruit quand craque et crisse la politique aux entournures du temps. En ce pays où, sans cesse, les dieux ont soif, rien ne se fait dans le calme des cabinets dès qu’on touche aux institutions, cette improbable charpente de nos passions collectives. Abdoulaye Wade, oublieux de l’histoire, l’aura bien appris à ses dépens, en voyant son projet de loi emporté comme fétu dans le séisme de la révolte populaire. Si cette loi, d’une iniquité insigne, avait été adoptée, nul doute qu’elle eût asséné une violente torgnole à l’échine encore frêle de notre démocratie. L’élection présidentielle n’eût été qu’une vulgaire partie bonneteau où Wade serait gagnant à tous les coups. Et le suffrage universel en eût été, par là même, vidé de toute sa quintessence. Or, des générations entières, avant nous, se sont battues pour que les urnes poursuivent leur cliquetis à travers les âges. Ce chuchotement de comice, essentiel à l’aune du destin sénégalais, a été conquis de haute lutte par nos aïeux. En se mobilisant, comme un seul homme, pour faire pièce à cet obscur projet de loi, la nation a su se montrer digne de ce legs de l’histoire.  
Ainsi, au sortir de ce jeudi dernier, il plane sur le palais présidentiel comme une odeur de zizanie, il y luit comme un reflet de fiasco. Le président Wade, démonétisé, n’est plus une institution respectée pour garantir l’intérêt général. Son autorité est désormais châtrée et sa légitimité érodée. De tous les falbalas trompeurs de la popularité, il ne lui reste, aujourd’hui, plus aucun oripeau. Le temps est bien loin où, porté par les zéphyrs de son état de grâce présidentielle, il pouvait compter sur le soutien indéfectible de tout un peuple. Les rubans de son état de grâce sont fanés, les larges manches du magicien sont déchirées et son chapeau est vide. Au vu de la forte mobilisation du jeudi dernier, on peut affirmer sans ambages que la confiance du peuple, oxygène des régimes démocratiques, a totalement déserté la carriole cahotante de son pouvoir branlant. Face à un tel désaveu populaire, tout homme responsable eût démissionné. Mais après 11 années de règne, Abdoulaye Wade, aujourd’hui âgé de 85 ans, ne semble toujours pas repu de pouvoir. C’est donc en homme têtu et opiniâtre qu’il s’accrochera à son trône jusqu’à ce jour fatidique où la tornade de la révolte viendra le balayer de sa citadelle d’illusions.  
El Hadji Malick SALL Elimane Donaye Président du Sillon des opinions libérales milksup@yahoo.fr  
Plus jamais ça 
 
Ni les événements de 1961, ni ceux de 1962, ni ceux de 1963, ni ceux de 1968 n’avaient vu notre peuple si proche du déchirement. Pour la première fois, en ce jour du 23 juin 2011, le peuple devant les grilles de l’Assemblée nationale faisait face aux députés pour refuser le vote par ceux-ci d’un projet de loi instituant un ticket présidentiel lors des élections de 2012. Le drame a pu être évité grâce à la clairvoyance du Président qui, prenant le pouls de son peuple, a bien fait de renoncer à son projet. Il faut l’en féliciter.  
Mon deuxième acte est de féliciter les forces de l’ordre qui ont fait montre d’un professionnalisme au-dessus de tout soupçon. Mon troisième acte est de me réjouir du comportement de l’ensemble des députés, toutes sensibilités confondues, qui ont compris que le peuple est le seul dépositaire de la volonté et que la légalité d’une loi n’emportait pas nécessairement sa légitimité.  
Je ne céderai pas à la tentation de comparer l’armée de mon pays à quelque armée que ce soit. Le faire aurait été de ma part un manque de diplomatie. Je peux simplement dire que notre armée est profondément républicaine. A preuve, notre pays n’a jamais connu de coups d’Etat militaire, malgré les offres faites dans ce sens par le président Senghor à l’adresse de Jean Alfred Diallo. C’était en 1968.  
Maintenant que notre pays est en passe de retrouver ses esprits, je suggère trois mesures à prendre immédiatement. Mesure numéro 1 : Que le président s’adresse à son peuple. Mesure N° 2 : qu’il garantisse à ce même peuple des élections libres, transparentes et démocratiques. Mesure N° 3 : Que les plages de dialogues soient créées et qu’on s’y engage sans perdre de temps. Car comme je le rappelais dans un article publié il y a cinq mois, plus on s’approche des élections, plus le dialogue sera difficile à instaurer. Quant aux nombreuses victimes à quelque bord qu’elles appartiennent, dont mon ami Alioune Tine, j’entends leur adresser un message de sympathie et leur souhaiter un prompt rétablissement.  
Yalla rek mo xam  
Babacar KEBE  
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 27.06.2011
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