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la succession

UN POSTE DE VICE-PRESIDENT, SUPPRESSION DU POSTE DE N°2 DU PDS, UN TICKET KARIM/IDRISSA WADE REGLE SA SUCCESION 
 
Article Par Latir MANE,  
Paru le Samedi 4 Aoû 2007 
 
PARTAGE DE L’HÉRITAGE DE ME WADE  
Le ticket d’un président et d’un vice-président à l’étude  
Un ticket de Président et de vice-président au Sénégal, pour conserver l’héritage de Me Wade intact. C’est le schéma qui est à l’étude en haut lieu. Pour départager Karim Wade et Idrissa Seck, l’un d’eux sera président et l’autre vice-président. Tout cela pour leur imposer une alliance. Mais auparavant, il va y avoir une révision de la Constitution sénégalaise.  
L’idée du tripatouillage de la Constitution pour une succession de Me Abdoulaye Wade est toujours d’actualité. Cette fois, ce n’est pas pour imposer un successeur de Me Wade aux Sénégalais, mais pour «imposer une alliance des contraires, dans le but d’assurer l’après-Wade». C’est l’Hebdomadaire le Nouvel Horizon qui donne l’information dans la livraison du numéro 583 d’hier. A en croire nos confrères, pour «l’élection future à la présidence de la République, il pourrait être procédé à des changements, avec l’introduction d’un ticket de Président et de vice-Président». Et cela aidera Me Wade à trouver une solution à sa succession. Des sources basées au palais présidentiel signalent qu’une telle idée est à l’étude en haut lieu. Et c’est suite à la demande de Me Wade de réfléchir sur la refondation du Pds et sur sa succession que cette idée est née. Et ceux qui développent cette idée pensent que c’est la meilleure manière de couper la poire en deux entre les deux fils du Président. C’est-à-dire, le fils putatif et le fils biologique. L’un sera fait Président et l’autre vice-Président. Mais de manière démocratique. C’est-à-dire, par des élections libres et transparentes. En utilisant l’appareil électoral que constitue le Pds. Donc, ce sera après avoir effectué la refondation du Pds, sa modernisation et son renforcement, que la Constitution sera retouchée. Ainsi, après en avoir discuté à l’interne, les responsables libéraux vont trouver un accord sur le mode de gestion du pouvoir. Mais pour cela, il faut que la refondation soit réussie. Me Wade a demandé à Macky Sall, Pape Diop, Abdou Fall, et ses proches du palais, de réfléchir sur des schémas. Pour certains, il faut supprimer le poste de numéro 2 et avoir plusieurs numéro 2. Alors que pour d’autres, il faut forcément un numéro 2, quitte à sacrifier les autres, mais cela doit se faire de manière démocratique.  
FADA SE PRONONCE SUR LA REFONDATION DU PDS «Il faut encourager Idy à retrouver le Pds et Wade à tendre la main» 
 
Article Par Latir MANE,  
Paru le Samedi 4 Aoû 2007 
 
Modou Diagne Fada fait partie de cette grande famille libérale que Me Abdoulaye Wade veut reconstituer. Il est d’accord sur cette initiative. Mieux, il demande qu’on encourage Idrissa Seck à retourner au Pds et Me Wade à continuer de tendre la main aux libéraux, surtout dans la perspective de rester le plus longtemps au pouvoir.  
Il a été, à un certain moment de sa carrière politique, taxé de pro-Idy. On l’accuse aujourd’hui d’être un proche de Karim Wade. Mais lui, se dit proche de Modou Diagne Fada. C’est-à-dire un homme politique libre. Même s’il continue de réclamer sa proximité avec Karim Wade en compagnie de qui il a grandi auprès de Me Abdoulaye Wade. Et son amitié avec le maire de Thiès. Parlant d’Idrissa Seck, Fada a déclaré qu’il «faut encourager Idy à retrouver le Pds et Wade à continuer à tendre la main». Il a tenu ces propos lors d’une émission à la radio Rfm. Pour le nouveau leader de l’opposition parlementaire, Wade a réussi sa carrière politique et il faut qu’il assure la relève. Qui passe par la mise en place d’une formation politique «capable de pérenniser le pouvoir libéral au Sénégal». Mais aussi un parti «moderne, tourné vers une gestion beaucoup plus collégiale de ses destinées». L’enfant de Daroul Mouhty est convaincu que Me Wade est en train de faire une bonne chose en appelant aux retrouvailles de la famille libérale. Surtout que c’est à lui et à lui seul de le faire. Car, contrairement à ce que pensent certaines personnes, «le Pds a été un excellent parti d’opposition et un mauvais parti au pouvoir». Et pour ce qui est des conséquences de ces retrouvailles et les chocs des ambitions qui s’annoncent, Modou Diagne Fada explique qu’il y a «de grandes personnalités dans le Pds et de grandes ambitions». Mais il signale que si tout le monde reste «lucide et attentif à un certain nombre de choses, tout ira bien». Car les uns et les autres doivent «pouvoir accepter que l’un soit là pour la première fois, et que l’autre soit là une prochaine fois». C’est-à-dire que le moment venu, le Pds doit tenir compte de ces «textes, procédures et réglementation pour choisir son candidat de façon démocratique». Mais aussi refuser «qu’avec des astuces institutionnelles, on parachute un successeur de Wade. C’est au peuple de choisir quelqu’un à la tête du Sénégal».  
Au-delà des retrouvailles au Pds : Où sont passés les milliards détournés par Idy ? 
Les retrouvailles entre Wade et Idrissa Seck sont bien enclenchées. Au nom de la reconstitution de la grande famille libérale, ils ont entamé un processus de discussions qui devrait, à terme, aboutir sur la fusion de Rewmi dans le Pds. Mais, la question qui intéresse la majorité est, pourtant, de savoir le sort que les deux entendent réserver aux milliards qui se trouvent au centre de leur brouille. 
 
Faux ; usage de faux ; soustraction ; détournement et recel de deniers publics ; usurpation de titre ; manœuvres tendant à obtenir des sommes ou des avantages matériels indus et prise illégale d'intérêts. Telles étaient, à la lumière de l’acte d’accusation voté le 3 août 2005, les incriminations dont faisait l’objet l’ancien Premier ministre de la République du Sénégal, Idrissa Seck, et qui lui valurent un séjour de sept mois à la prison centrale de Rebeuss ainsi qu’un passage devant la Commission d’instruction de la Haute Cour de justice. Dans le détail, il était reproché à celui qui a été Premier ministre du Sénégal du 4 novembre 2002 au 21 avril 2004 d’avoir soustrait, au préjudice du Trésor public et, par ricochets, du contribuable sénégalais, la somme de 40 milliards de francs Cfa.  
Pourtant, aujourd’hui, tout se passe comme s’il n’y avait qu’un vulgaire contentieux politique à vider entre Wade et Seck. Mais, quid de ces milliards évalués à des dizaines ? Ils sont, simplement, engloutis dans les dédales d’un marchandage politique qui ne s’embarrasse point d’impératifs de redditions de comptes. Et comme pour narguer la populace, les deux protagonistes de cette affaire de haut vol, dont l’atteinte à la sûreté de l’Etat n’a été qu’un élément de divertissement, ont tous eu l’outrecuidance de reconnaître l’existence d’un sulfureux dossier d’argent. C’est d’abord Idrissa Seck qui avoue, urbi et orbi, que ce qui l’oppose à Wade n’a rien à voir avec les chantiers de Thiès. Il s’agirait, en fait, des fameux fonds politiques qui n’ont jamais fait l’objet d’autant de publicité que sous le régime de l’Alternance. Encore que personne n’est dupe. Parce que, les fonds politiques dont le chapitre est lisiblement inscrit dans la Loi de finances, n’ont jamais atteint le milliard. Alors que ce qui oppose Wade à son ancien chambellan est chiffré à une quarantaine de milliards. 
C’est, ensuite, Wade qui y va de ses confidences. ‘Je pense qu’il (Idrissa Seck, Ndlr) a 40 milliards et plus déposés dans un compte trust à New York. On a mis en place une commission rogatoire. La banque a donné un rapport complet’, déclarait, le 1er mars dernier, le président de la République, quelques minutes après la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 25 février 2007 par la Commission nationale de recensement des votes. Joignant le geste à la parole, Me Wade exhibera un document sur lequel était inscrit : ‘Je soussigné M. Idrissa Seck, ex-Premier ministre du Sénégal, m’engage dès ma libération, à remettre à Me Ousmane Sèye et à Me Nafissatou Diop pour le compte de M. Abdoulaye Wade, président de la République du Sénégal, la somme de 7 milliards à titre d’acompte sur les fonds politiques pour l’organisation des élections législatives et présidentielle de 2007. Les élections de 2012 seront financées sur le reliquat des fonds.’ 
Sacrée République pompeusement appelée Etat de droit où des fonds dérobés au préjudice du Trésor par la main droite sont rendus par la main gauche non sur le fondement de la nécessaire répétition de l’indu, mais sur celui, politicien, de financement de campagnes électorales. Et preuve que Wade et Seck se jouent de la population, le président de la République déclare, l’air très sérieux : ‘M. Idrissa Seck, étant en prison, nous étions dans une sorte de jeu d'échecs à distance. Quand, à un moment donné, il a demandé que je l'aide à sortir, je lui ai dit à la condition qu'il rembourse l'argent qu'il a détourné. Il a déclaré à la presse que ce sont des fonds politiques et au juge d'instruction qu'il a également pris d'autres fonds provenant de nos amis qui se trouvaient à l'extérieur. Je lui ai dit que s'il rembourse, nous allons demander au procureur d'être indulgent (sic) et on va trouver une solution.’ Faut-il en rire ou en pleurer ? Le plus cocasse est à venir. ‘Ne soyez pas surpris quand la machine judiciaire reprendra son service normal’. Peut-être qu’elle ne reprendra jamais. Les milliards étant passés par pertes et profits ! Me Wade, drapé de son manteau de procureur, est, en effet, en passe de requérir une amnistie pour Idrissa Seck. Lequel, comble d’ironie, va revenir tranquillement aux affaires. Et qui sait, entrer dans la course pour la haute direction du pays. Comme si de rien n’était.  
Ibrahima ANNE  
 
RETROUVAILLES WADE/IDRISSA SECK Le réalisme du pouvoir et de la famille politique 
 
Article Par Mamoudou Ibra KANE, Journaliste, Directeur de la radio,  
Paru le Samedi 4 Aoû 2007 
 
«On ne peut pas accéder au pouvoir en dehors de sa famille politique.» Cet enseignement digne des sciences politiques est tiré du livre «Par devoir et par amitié», publié par Habib THIAM au lendemain de l’alternance politique survenue au Sénégal en 2000 et qui a marqué la fin du régime de son ami Abdou DIOUF. Qui mieux que ce grand commis de l’Etat, cet ancien Premier ministre, ancien Président de l’Assemblée, ministre à plusieurs reprises dans le gouvernement du Président Léopold Sédar SENGHOR, peut indiquer le chemin qui mène et celui qui ne mène pas au pouvoir ? On aura beau chercher mais on n’en trouvera pas. Sinon très peu. 
Bon «élève» de Habib THIAM, Nicolas SARKOZY (!) de la lointaine mais proche France, pays similaire à tous points de vue du nôtre. Surtout dans le domaine politique. Le nouveau président de la République française a compris, très tôt, que jamais il ne pourrait être élu s’il ne s’était pas appuyé sur sa famille politique naturelle, celle de la droite modérée réunie au sein de l’Union pour le Mouvement Populaire (UMP). Pourtant, le récent hôte sénégalais et africain a eu à maintes occasions des raisons suffisantes pour quitter sa famille politique. D’abord, l’UMP sur laquelle il s’est appuyé pour être «En route vers le Sommet1» de l’Etat français, il ne l’a pas créée. C’est une création de toutes pièces d’un certain Jacques CHIRAC, épaulé par le malheureux en politique mais combien brillant ! du point de vue épaisseur intellectuelle, Alain JUPPE. Ensuite, il a dû, su et pu sûrement avaler des couleuvres et des boas, glisser sur des peaux de pannes et surtout éviter et déjouer des traquenards pour arriver là où il est aujourd’hui. Autrement dit, il a su aussi plier sans jamais rompre avec sa famille politique. Cette posture de souplesse est, comme qui dirait, la «marque déposée» des fins politiciens. Mais aussi celle de ceux qui savent que le pouvoir, c’est la patience qui est elle-même la mère du bonheur. Accepter de traverser le désert, errer au besoin à la recherche de pâturages, mais toujours revenir sur ses pas au point de départ. Ce cheminement là n’est pas de la transhumance dans ce qu’elle a de pire et de hideux comme c’est le cas chez nous depuis quelques années. Traverser le désert politique français c’est ce que Nicolas SARKOZY a été obligé de faire quand il s’est trompé de choix en 1995 entre son mentor de l’époque Edouard BALLADUR, alors Premier ministre de François MITTERRAND et Jacques CHIRAC, devenu Président de la République, à la surprise générale ! en remplacement de l’homme du congrès d’Epinay et de l’animal politique de la gauche française que fut MITTERRAND. Et puis on est naïf pour croire que le pouvoir que vient d’obtenir le théoricien de la repoussante «immigration choisie» lui a été servi sur un plateau d’argent ? Pas besoin d’être un devin pour savoir que ce n’est pas de gaieté de cœur que CHIRAC a accepté que son ambitieux ministre de l’Intérieur, qui se voyait déjà, depuis plusieurs années, «Président en se rasant devant la glace» réalisa son vieux rêve et surtout lui succéda. Quel pied de nez à l’histoire et à la chiraquie ! 
Ce qu’il faut comprendre une bonne fois pour toutes de l’accession à la magistrature suprême française de Nicolas SARKOZY, au risque de vous ennuyer avec ces «françaiseries», c’est que cette accession est certes la combinaison du facteur mérite personnel de l’élu des Français et du facteur chance (monarchie du droit divin dans la Vème République !), mais elle est fondamentalement le fait de ce que nous appelons le «réalisme du pouvoir et de la famille politique». Ceux qui ont oublié la leçon de sagesse de Habib THIAM à savoir, «on ne peut pas accéder au pouvoir en dehors de sa famille politique», l’ont appris à leurs dépens. Moustapha NIASSE, Djibo KA, pour ne citer que ceux-là sortis tous les deux des flancs du Parti Socialiste sénégalais, ancienne formation au pouvoir, peuvent difficilement soutenir le contraire. La leçon est valable pour tous ceux et celles qui rêvent d’être Président. Sinon, tout entêtement à croire que le contraire est possible ne conduit qu’à l’errance politique infructueuse. Dans une démocratie où ce sont les partis politiques -accueillant en leur sein des hommes et des femmes politiques- qui concourent essentiellement à l’expression des suffrages, il est rare de voir quelqu’un arriver au sommet du pouvoir hors des siens politiques. Si cela arrive, c’est une exception à la règle, or l’exception ne fait que confirmer la règle… de Habib THIAM. 
Les retrouvailles imminentes entre le «père» Abdoulaye WADE et le «fils», il ajouterait «d’emprunt», Idrissa SECK, sont à lire au travers de cette grille familiale. Au-delà des intentions fondées ou non prêtées à l’actuel Président de la République de vouloir se faire succéder par son fils (sans les guillemets) Karim, par-delà les manœuvres machiavéliques qu’on lui connaît et reconnaît pour retourner les situations les plus alambiquées et désespérées en sa faveur, notre conviction est que le chef du PDS et de l’Etat, propriétaire de son parti jusque dans les chaises de l’agonisant siège de Colobane2, a moins intérêt à de telles retrouvailles que le paradoxalement «actionnaire majoritaire» du même PDS et naguère «jardinier des rêves» du même WADE. Peut-être va-t-il le redevenir puisqu’en politique, sous nos cieux sénégalais notamment, c’est très risqué de dire «jamais» ? Toujours est-il que le patron du mourant (?) REWMI donne l’impression, à notre avis, d’avoir appris la leçon d’un ancien Premier ministre comme lui, en l’occurrence Habib THIAM, qui sait, personne ne peut en douter, de quoi il parle en théorisant la relation entre le pouvoir et la famille politique d’origine. Leçon sue ? L’avenir proche nous le dira. Idrissa SECK a intérêt à revenir à la maison du père pour plusieurs raisons. Premièrement, il veut éviter que la refondation annoncée de la demeure libérale se fasse sans lui, qui prétend en être «l’actionnaire majoritaire» après WADE. 
Deuxièmement, à cause de son éloignement physique et politique ces derniers mois de sa propre famille, il courait le risque de voir s’instaurer à son détriment une bipolarisation Macky SALL/Karim WADE, avec comme conséquence, pour emprunter le langage du football, une disqualification dès les phases éliminatoires avant même la phase finale d’une bataille de succession qui sera rude et longue, et qui recommande beaucoup de génie et d’habileté politiques. Mais aussi qui se révèle être une équation à plusieurs inconnues, comme disent les mathématiciens.  
Troisième raison, consécutive à celle de la deuxième, dans de telles conditions, il vaut mieux rester auprès du père de famille qui pensera forcément à tous ses «enfants» quand viendra pour celui-ci l’heure de se retirer du pouvoir. 
Quatrièmement, longtemps isolé par Me WADE qui a été ragaillardi par sa victoire écrasante à l’élection présidentielle acquise sur un air de pari gagné devant le fils banni, Idrissa SECK tient là l’occasion de revenir dans un jeu duquel il était exclu par le maître. 
Il y a encore une litanie de raisons qui milite pour un retour au bercail de «l’exilé» de la France qui n’a pas besoin, même s’il passe pour être quelqu’un d’intelligent, de réinventer la roue et… la route qui mène au pouvoir. Il suffit juste pour lui d’apprendre la leçon «habibienne» (de Habib THIAM) ! Mais erreur que de croire que le chemin est balisé comme le large boulevard dakarois du Général de Gaulle -tiens un autre animal politique celui-là ! Karim WADE et sa fameuse «Génération» dite du «concret», se disent être «en route vers le Sommet…» et il ne faut pas négliger leur force et leur capacité de nuisance. Tandis que, loin de dire son dernier mot, Macky SALL est légitimé par la réalisation des travaux d’Hercule de WADE, auréolé de son titre de Directeur de campagne doublement victorieux à la présidentielle comme aux législatives passées, même s’il a perdu entre-temps le très stratégique poste de Premier ministre pour la dévaluée fonction de Président de l’Assemblée Nationale3. Il ne faut pas oublier qu’à son poste de numéro deux du PDS jusqu’à preuve du contraire, il a eu à faire une revue des troupes libérales. Cependant, sur ses deux potentiels et réels rivaux, Idrissa SECK a, pour emprunter le langage de management, un avantage concurrentiel certain. Il est, en effet, le seul des fils politiques de WADE à avoir participé à une élection présidentielle majeure comme candidat et surtout à avoir osé, toujours parmi les fils, défier le père, frontalement, directement et sans bouclier, dans une compétition électorale de cette nature et de cette intensité. Avec à la clé, une deuxième place même si c’est de loin derrière le candidat vainqueur. Ce qui n’en fait pas moins un challenger et un successeur potentiel. Dans l’organisation éventuelle de primaires au sein de la l’étendue famille libérale, c’est un atout non négligeable et un élément de légitimité supplémentaire.  
En face du bloc libéral, malheureusement, le pôle socialiste semble ne pas avoir fini de retenir la leçon de la claque de 2000. L’inspiration vachement politique de Khalifa Ababacar SALL, appelant sa famille à la formation d’un grand parti politique n’a reçu qu’une réponse bien timide. Abdoulaye Elimane KANE, le porte-parole du Parti socialiste dirigé actuellement par Ousmane Tanor DIENG, a donné à la proposition de son camarade une réponse à notre avis par trop timide par rapport à la pertinence et à l’urgence de la concrétisation d’un tel projet politique qui sous entend en réalité d’autres retrouvailles, celles de la grande famille socialiste. Le porte-voix des socialistes a juste consenti qu’il faut en faire une «hypothèse sérieuse». Et dire que c’est ce même Parti socialiste qui a jeté et rejeté ses enfants comme Moustapha NIASSE, Djibo KA, Abdourahim AGNE, Abdoulaye Makhtar DIOP, Mamadou DIOP, Robert SAGNA, Souty TOURE, Alassane Dialy NDIAYE et dans une certaine mesure Mbaye Jacques DIOP, qui a préféré rejoindre le pôle d’en face. Pourtant les responsables actuels du PS, avec à leur tête Ousmane Tanor DIENG, et tous les leaders politiques issus du parti de SENGHOR cités plus haut devaient être les premiers, puisque étant instruits par la cuisante défaite de 2000, à assimiler la leçon de leur camarade Habib THIAM. Hypothèse sérieuse pour hypothèse sérieuse, Me Abdoulaye WADE, animal politique redoutable, n’avait-il pas déclaré le plus sérieusement du monde que «le PDS est là pour 50 ans» ? Il faut peut-être le croire avec son idée de rassembler sa famille politique… 
1. «En route vers le Sommet !» est le slogan des travaux de la Corniche Ouest de Dakar piloté par le duo Karim WADE-Abdoulaye BALDE dans le cadre du Sommet de l’OCI prévu à Dakar en 2008. 
2. Le siège de Colobane abritait les réunions de la direction du PDS jusqu’à la construction récemment d’une nouvelle permanence sur la VDN à la suite d’une quête lancée par son secrétaire général, le Président WADE 
3. A la suite d’une réforme votée par les députés le Président de l’Assemblée nationale n’est plus la deuxième personnalité de l’Etat du point de vue du rang protocolaire. Par conséquent, il ne supplée plus le chef de l’Etat en cas de vacance du pouvoir. Cette suppléance est désormais assurée par le Président du Sénat qui n’est pas encore installé. 
PLUS LOIN AVEC…SERIGNE MBAYE THIAM, membre du Bureau politique du Parti socialiste : «Entre 2000 et 2007, le budget de la Présidence a été multiplié par onze» 
Membre du Comité central et du Bureau politique du Parti socialiste, Serigne Mbaye Thiam a participé à un rapport sulfureux publié par le Front Siggil Sénégal sur le train de vie dispendieux de l’Etat. Un train de vie marqué par des augmentations effarantes des budgets de la présidence de la République, de l’Assemblée nationale, du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales, sans compter le prochain Sénat. Cela, au moment où les populations croulent sous le poids des délestages intempestifs et d’une flambée des prix des denrées et services de première nécessité. Le Front Siggil Sénégal entend faire de ce rapport un élément de sa stratégie de sensibilisation dans son combat politique.  
Le Front Siggil Sénégal auquel appartient le Parti socialiste vient de publier un rapport dans lequel vous mettez en exergue le train de vie de l’Etat. Peut-on savoir pourquoi vous avez adopté une telle démarche et qu’elle en est la pertinence ?  
En fait, ce que nous avons essayé de montrer aux Sénégalais, c’est de tenter de rapprocher le train de vie qui nous semble dispendieux, excessif de l’Etat, de l’Etat qui vit au-dessus de ses moyens, au-dessus des moyens de la richesse nationale, de faire donc le parallèle avec l’augmentation vertigineuse des prix des denrées et services de première nécessité. Dans un premier temps, nous avons continué dans la démarche du prospectus que nous avions produit afin de montrer les proportions dans lesquelles les prix ont augmenté entre 2000 et 2007. En plus de cela, cette fois-ci, nous avons essayé de comparer les prix de 2007 avec ceux pratiqués au Mali. Et on se rend compte que sur la quasi-totalité des denrées et services de première nécessité que nous avons ciblés, les prix sont plus chers au Sénégal qu’au Mali. Ce qui peut paraître paradoxal, lorsqu’on sait que le Mali est un pays enclavé, sans façade maritime. Or, les produits de consommation courante commercialisés au Mali transitent soit par le port de Dakar, par celui d’Abidjan, en plus des coûts d’importation s’ajoutent les coûts de transport par la route ou par le rail. Comment comprendre que le carburant puisse coûter 732 francs CFA au Sénégal et un peu plus de 600 francs au Mali ? C’est tout simplement parce que, sur la formation du coût, il y a des taxes de l’Etat et les impôts. Et ces taxes et impôts doivent être utilisés pour des investissements structurants, pour faire fonctionner l’école, la santé. Mais, on se rend compte maintenant avec le tableau que l’on a fait sur le train de vie de l’Etat, une bonne part va à des frais de fonctionnement de l’Etat qui ne sont pas productifs. Bien sûr, un Etat doit pouvoir fonctionner, mais quand cela atteint des niveaux où le budget de la Présidence a été multiplié par onze, celui de la Primature par dix à peu près, c’est un peu exagéré pour notre pays.  
Mais, dans les détails, cela donne quoi ?  
Dans les détails, on se rend compte que la présidence de la République, d’un budget qui était de 4 milliards 500 environ en 2000, est passée en 2007 à 55 milliards. Le budget de la Primature dont le budget était de 4 milliards 8 est passé en 2007 à 39 milliards. Celui de l’Assemblée nationale qui était de 5 milliards en 2000 est passé en 2007 à 9 milliards. Le Craes (Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales : ndlr) qui, à l’origine, devait avoir seulement un budget annoncé de 385 millions, se retrouve aujourd’hui avec un budget de 3 milliards. Sans compter le Sénat de cent membres, qui va être installé et il est indiqué que les sénateurs vont avoir les mêmes avantages que les députés. Ce qui veut dire que le budget du Sénat ne sera pas loin de celui de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, alors que les Sénégalais sont en train de crouler sous les délestages, on peut se demander comment ils arrivent à joindre le début du mois à la fin du mois. Est-ce qu’un Etat dont les populations sont dans ces conditions-là peut se permettre d’avoir ce train de vie ? Voilà la question que nous posons et cela appelle réflexion de la part de tout le monde.  
Quelle est la méthodologie que vous avez adoptée pour atteindre de tels résultats ?  
En ce qui concerne les prix, nous avons indiqué les prix de 2000 que tous les Sénégalais connaissent. Nous avons fait des enquêtes au niveau de nos militants, de nos femmes, des marchés, de tout le monde, pour nous rappeler les prix de 2000. Ceux de 2007, on les constate sur le marché. Quand nous disons que l’essence Super coûte 737 francs, tout le monde peut le constater à la pompe. Donc, pour les prix, nous avons pris les prix actuels du marché. En ce qui concerne les prix du Mali, nous avons des compatriotes, de même que nous y avons une section du Parti socialiste. Nous avons interrogé ces gens, nous avons recoupé ces informations que nous avons auprès d’autres personnes. Nous allons less continuer, d’ailleurs, pour les pays qui entourent le Sénégal. En ce qui concerne le budget de l’Etat, nous avions des députés en 2000. Ils avaient voté le budget de 2007. Nous avons donc pris les chiffres à ce niveau.  
Maintenant, quelle suite vous entendez réserver à ce rapport, notamment à sa promotion ?  
Nous sommes actuellement dans un travail politique. Lorsque le Front Siggil Sénégal, le Parti socialiste en particulier, a boycotté les élections législatives, nous avons dit que la seule tribune du combat politique n’est pas l’Assemblée nationale. Nous pouvons avoir d’autres canaux pour dialoguer, communiquer avec les populations sur la situation du pays. Et ces prospectus entrent dans le cadre de cette stratégie de dialoguer avec les Sénégalais, de leur montrer que nous nous préoccupons de la situation et de les alerter sur les dérives qu’il y a aujourd’hui, tant au niveau des prix que de celui du train de vie de l’Etat. Maintenant, ça va entrer dans le cadre de notre campagne de sensibilisation pour que demain, si nous appelons les Sénégalais à se mobiliser sur des questions de cherté de la vie, de la transparence dans la gestion des biens publics, qu’ils puissent se dire qu’on a effectivement raison au vu des données qu’on leur a fournies et qui ne sont pas contestées par l’Etat, en tout cas.  
Soro DIOP  
La réponse de la jeunesse africaine à Sarkozy 
Le président de la République française est venu, comme De Gaulle, et il a parlé aux Africains. Qu’a-t-il dit au juste ? Il nous a fait une série de propositions et d’analyses. Ecoutons-le :  
«Ce que la France veut faire avec l’Afrique, c’est une alliance, c’est l’alliance de la jeunesse française et de la jeunesse africaine pour que le monde de demain soit un meilleur monde.»  
Le nom de cette alliance est l’Eurafrique. La France s’est mariée à l’Europe et nous vous apportons cette Europe, de même que nous vous apportons à l’Europe. L’Afrique sera dans la corbeille de mariage de la France avec l’Europe et dans la corbeille nuptiale de l’Europe avec le monde. Je suis venu vous proposer une place comme la France sait le faire, par exemple pour les Dom Tom.  
Mais, comme vous savez, l’Afrique est différentiée. Il y a l’Afrique du Nord. Et il y a l’Afrique noire. En Libye, où je suis passé, j’ai signé des contrats juteux pour le nucléaire, l’uranium, la défense et autres affaires. Avec l’Afrique du Nord, on ne parle ni de morale, ni de développement, mais de contrats. On ne lance pas d’appels aux Libyens de l’étranger pour leur retour dans leur pays. On ne fait pas de promesses d’aide publique française à la Libye. On parle affaires. Des contrats, des contrats et des contrats. Pour l’uranium, pour la défense et pour le nucléaire. «Trade not aid», telle est notre règle.  
Avec l’Afrique noire, avec vous, que dire ?  
Je vous ai fait mal, mes bébés. Hum !  
N’en parlons plus.  
Mais, ne demandez surtout pas de repentance puisque vous-mêmes, vous êtes coupables de vous être laissés battre par mes ancêtres. En plus, quand mes ancêtres arrivaient chez vous, vous vous décimiez vous-mêmes déjà sans notre aide. Vous êtes plus coupables que nous.  
Certes, nous avons commis des crimes contre l’Humanité. Oui, mais vous n’avez rien fait pour nous en empêcher. En tout cas, pas suffisamment pour nous convaincre que, ce que nous avions l’intention de faire, était criminel. Vous êtes coupables de non assistance à personne en danger.  
Ne rêvez surtout pas à un retour en arrière pour rejoindre votre prétendu âge d’or qui aurait, par le passé, existé. Vous n’avez jamais eu d’âge d’or. Ne rêvez pas. Le monde ne marche pas à reculons, mais progresse plutôt vers l’avenir. La colonisation a été un crime contre l’humanité, mais mes parents ont proposé aux vôtres l’indépendance.  
La colonisation, c’était l’exploitation de l’homme par l’homme ; l’indépendance est exactement le contraire. Vos historiens et autres anthropologues vous mentent. Je vous le dit ici à l’Université Cheikh Anta Diop, à vous les jeunes d’Afrique.  
- Devant vos chefs.  
- Devant vos profs.  
- Devant votre classe politique, gouvernement et opposition réunis.  
- Devant vous, étudiants, hommes de maintenant et hommes de demain.  
Arrêtez de rêver à un futur qui puisse être le vôtre, à vous tout seuls. Maintenant, vous m’appartenez définitivement.  
Je vous propose l’Eurafrique. Vous entrez dans mes bras, dans les bonnes grâces de l’Europe.  
Je vous apporte l’Europe comme hier je vous ai apporté l’Esclavage.  
Je vous apporte l’Europe comme hier je vous ai apporté la Colonisation.  
Je vous apporte l’Europe comme hier je vous ai apporté l’Indépendance.  
Je vous vois stupéfaits, mais je vous apporte aussi les moyens qui vous seront propres pour inventer, vous-mêmes votre avenir. Oubliez le passé. Maintenant, vous ne serez plus seulement à la France mais à l’Europe. La France, c’est votre héritage occidental. La colonisation vous l’a apporté. Ne vous coupez pas de cet héritage. La civilisation européenne aussi vous appartient. Renoncez à la tentation de pureté comme nous le faisons en Europe. Ne répondez pas au racisme de la France par le racisme. Ne répondez pas à l’intolérance de la France par de l’intolérance.  
Je sais, je vous ai fait mal, mais laissez tomber. Allons ensemble dans l’avenir. Renoncer à la maladie de l’intelligence.  
Si vous voulez venir chez nous, pas de problème, nous négocierons votre migration. Nous déciderons ensemble, pour vous, comment vous viendrez. Pas en citoyens libres, mais en immigrés !  
Vous rêvez de la Renaissance africaine ? Pourquoi pas ! Après tout, vous avez, semble-t-il, eu l’Egypte et d’autres brillantes civilisations que mes ancêtres ont battu à plate couture et soumis depuis des siècles. Oubliez le passé peu glorieux que vos ascendants vous ont laissé.  
Nous vous aiderons à bâtir votre avenir. Commencez déjà par prendre notre civilisation comme héritage. Vous voulez la liberté, la démocratie ? Bien. L’Europe est bâtie sur l’égalité, la justice, le droit, la liberté, la démocratie et la libre propriété. Je vous les apporte et n’allez pas chercher ailleurs. Tout ce que vous voulez, commandez et je vous livre tout de suite.  
Nous sommes généreux, nous vous aimons. Ce n’est pas de la pitié, mais c’est notre intérêt.  
Ainsi nous a parlé Nicolas Sarkozy, le président de tous les français.  
Que lui dire ?  
Merci Sarkozy.  
Merci pour tes propositions.  
Mais nous, on veut aller dans le monde par le marché et non sous la protection de qui que ce soit. Nous connaissons le chemin.  
Le monde, ce n’est pas que la France, le monde, ce n’est pas que l’Europe. Le monde, c’est aussi l’Afrique, c’est aussi l’Amérique, c’est aussi l’Asie. Le monde, c’est ailleurs. Nous voulons choisir librement notre méthode pour y entrer, notre façon d’y participer. Sans avoir besoin de t’en informer au préalable. Ce n’est pas par dégoût, mais c’est notre intérêt et rien que cela.  
L’Eurafrique ? Très bien merci. Mais ça sera comme par le passé.  
- Il y a déjà les sommets Franco-africains.  
- Il y aura des sommets Eurafricains.  
- Il y aura une bureaucratie Eurafricaine, comme il y a celle des Ue-Acp  
Nous ne voulons plus perdre du temps à négocier à des sommets de Chefs d’Etat. Nous allons directement sur les marchés, librement, avec nos besoins et nos moyens. Nous ne voulons plus être marchés captifs de qui que ce soit. Nous voulons redevenir libres.  
Il ne s’agit pas d’un retour à un quelconque âge d’or. Il ne s’agit pas d’une option pour nous, mais de notre survie. Il s’agit d’être simplement des humains, de vivre comme tels et d’être traités comme tels. Nous ne voulons pas de traitement de faveur.  
Nous voulons avoir notre liberté de choix.  
Nous voulons tirer profit du droit imprescriptible que nous avons d’être propriétaires de nous-mêmes en tant qu’humains.  
Nous voulons être libres dans la mondialisation, comme nous ne l’avons jamais été sur les marchés des esclaves. Sur les marchés coloniaux. Dans le pacte colonial.  
Nous ne voulons pas aller sur les marchés mondiaux enchaînés par des accords protectionnistes ; ni avec la France, ni avec l’Europe. Nous ne voulons plus de cette protection infantilisante qui vous donne le droit de vouloir :  
Tout faire pour nous.  
Tout faire avec nous.  
Tout faire par nous.  
Tout faire sans nous.  
Et au bout du compte, tout faire contre nous.  
Nous ne voulons plus des accords léonins qui, sous forme de vouloir nous aider, nous font plus de mal que de bien.  
Nous voulons que Sarkozy  
Nous laisse faire.  
Nous laisse passer.  
Nous voulons que la France  
Nous laisse faire.  
Nous laisse passer.  
Nous voulons que l’Europe  
Nous laisse faire.  
Nous laisse passer.  
Nous voulons que le monde nous accueille comme nous sommes, tels que nous sommes, et non comme la France veut que nous soyons ou que l’Europe voudrait que nous soyons. Nous connaissons le mode d’emploi de la mondialisation. Aucun épouvantail ne nous fera renoncer, sur la route de la liberté.  
L’Eurafrique ? Pourquoi pas ! Merci pour votre offre. Mais, nous sommes déjà dans le monde sous le couvert de l’Europe, qui agit par procuration de la France.  
Nous voulons simplement :  
De l’économie de marché.  
De la société ouverte.  
De la société de droit.  
Ni plus, ni moins.  
Sarkozy pourrait-il nous aider dans ce sens à nous libérez des accords précédents ? De ceux des indépendances ? Pour enfin nous libérer du carcan post colonial ?  
Nous ne voulons pas aller dans le monde comme hier, nous sommes allés dans l’Europe – par la France. Nous ne voulons pas de votre liberté en double standard, et sous surveillance. Nous ne comprenons pas que nos avoirs extérieurs nets en devises soient déposés au Trésor Public de chez vous. Nous ne comprenons pas que nous soyons perçus comme des contribuables par l’Etat français, alors que la colonisation est terminée depuis belle lurette.  
Nous ne voulons plus de vos accords de coopération qui ne règlent rien, mais qui pillent tout. Nous voulons être libres de choisir nous-mêmes notre destin. Libres de choisir nous-mêmes qui nous accompagnera et pour quoi. Merci de votre sollicitude.  
Tu veux que je décide librement ? Soit. Mais je ne veux pas que tu sois là.  
Tu veux que je décide librement ? Mais soit. Je ne veux pas décider avec toi. Je veux décider seul. Tu veux que ma volonté se réalise pleinement ? Oui, je le veux aussi. Mais je ne veux pas réaliser mon destin avec toi. Je veux le faire moi-même, sans guide, ni parrain, ni gourou.  
Tu veux t’associer avec moi ? Oui, mais ne me demande pas d’être exclusivement à toi. D’être ta chose. Je veux être libre de m’associer avec qui je veux, comme je le veux et quand je le veux.  
La mondialisation telle qu’elle est faite pour moi ne me plait pas. C’est vrai. Je veux la démocratie. Je veux le droit. Je veux la justice. Je veux la propriété libre. Je veux la liberté. Mais je veux aussi la responsabilité. Nous avons payé trop cher les mirages de la coopération franco-africaine.  
Cette coopération est étatiste  
Cette coopération est collectiviste.  
Cette coopération est monopolistique.  
Cette coopération est jacobine et rétrograde.  
Je crois que l’échange libre est bénéfique et qu’il doit être la règle de mon jeu dans la mondialisation. Je crois que la concurrence est un moyen, et qu’elle est mon meilleur atout pour réussir à m’enrichir et à prospérer dans la mondialisation.  
Les pires des prédateurs qui nous cachent de la mondialisation sont ceux qui viennent s’apitoyer sur mon sort et me considérer comme une grand naïf à qui ils proposent altruisme, protection, aide publique et humanitaire. Le plus grand des prédateurs, pour nous, est celui qui nous rassemble dans un enclos et nous propose de jouer soit au loup et à l’agneau, soit au renard dans le poulailler.  
Nous croyons que la liberté économique annonce et conditionne la liberté politique. Nous croyons que les esclaves ne peuvent échanger que leurs chaînes. Que le marché est le propre de l’homme. Que nous sommes des hommes et que nous voulons échanger autre chose sur des marchés libres d’accès et de sortie.  
Nous croyons à l’économie de marché. Vous vous trompez, lorsque vous affirmer le contraire. Nous croyons au laisser-faire et nous nous méfions de toutes les barrières à la concurrence.  
Vous craignez l’immigration de la jeunesse africaine en France et en Europe ? Vous avez tort. L’immigration subie ou l’immigration choisie ? Vous posez mal le débat. L’immigration relève du droit individuel de circuler et est pour nous une des bases de la liberté que nous recherchons.  
La France devrait se demander comment une telle liberté pour nous peut devenir un fléau social pour les Français ? Pour nous, l’étranger a droit au respect de sa vie, de sa dignité et de sa propriété. Mais, nous savons et nous admettons que l’étranger ne peut avoir tous les droits, car nous savons et admettons qu’il n’y a pas de droits sans devoirs. L’étranger doit se soumettre aux règles sociales de la société qui l’accueille.  
Vous avez le sentiment que certains étrangers ne respectent pas les règles de votre jeu et ont des comportements anormaux ? Mais, ce n’est pas notre faute à nous. Les repousser à la frontière, contrôler leur entrée et sortie, est une fausse solution.  
Pour vous en sortir, laisser nous vous donner des conseils d’amis.  
Abandonnez votre Etat-providence, car c’est lui qui attire l’immigré que vous craignez. De nombreux immigrés apportent à la France leur travail, leur talent, leur argent. Nombreux aussi sont ceux qui fuient les dictateurs et les autres régimes liberticides que vous installez chez nous.  
Mais, les plus nombreux, qui vous font le plus de mal, sont ceux qui arrivent chez vous, pour profiter, comme de nombreux Français de souche, du parasitisme offert par votre Etat-providence.  
Nous allons en France pour toucher des allocations, pour nous livrer à de petits et à des grands trafics, pour profiter des cadeaux qu’offre l’Etat français à ses propres parasites. Les places sont gratuites chez vous, et elles rapportent plus que chez nous, car votre Etat-providence est plus généreux que les nôtres, et plus riche aussi.  
Nous croyons que par les relations de travail, par l’échange marchand, par le libre échange entre la France et nous, l’immigration trouvera solution. Or, vous nous proposez de nous méfier du laisser-faire pour nous accrocher au protectionnisme. Et à nos Etats-rentiers, pâle copie du vôtre Etat-providence.  
Nous voulons que les immigrés qui arrivent chez vous vous donnent plus qu’ils ne vous prennent, mais votre Etat-providence nous propose la gratuité pour ce que nous souhaitons avoir.  
Nous aimons la France pour sa sécurité sociale. Elle nous épargne de faire de grands efforts d’adaptation au monde moderne, d’éduquer correctement nos enfants qui y naissent. Elle nous propose le Rmi, les allocations logements, les prestations familiales. Elle nous propose des revenus à peine suffisants pour vivre de façon médiocre sans travailler chez vous.  
Vos immigrés, qui viennent de chez nous, sont les plus pauvres des immigrés, les plus mal éduqués, les pires délinquants, les plus mal aimés. Les plus mal logés. Votre Etat-providence nous offre une couverture sociale complète dans des ghettos, des foyers bruyants et violents que vous appelez «logement sociaux». Les enfants d’immigrés africains vont dans des écoles où l’on n’apprend rien, pas même la politesse et le savoir-vivre que nous admirons de loin ici. Pas même la vertu du travail bien fait, pas même le respect des autres. Nous voulons commercer avec une société française compétitive. Mais, votre Etat nous propose des monopoles, des statuts figés, des services publics. Les Africains de qualité comprennent de plus en plus que vivre chez vous, sous la protection de votre Etat-providence, les scléroses ; ils vont ailleurs pour être plus compétitifs et faire face aux enjeux du monde actuel. Nous pensons que seules des relations marchandes entre la France et l’Afrique révéleront les opportunités d’embauches, en qualité et en quantité, chez vous comme chez nous. Nous ne pensons pas qu’il soit dans les prérogatives de l’Etat-providence de dire qui est qualifié pour entrer et s’installer en France pour bénéficier des droits sociaux. Nous immigrons en grand nombre chez vous, parce que notre vie ici, du fait de votre protection bienveillante et providentielle, est misérable. Nous pensons que si vous nous donnez plus de liberté de choix, plus de libertés économiques, la source principale de cette immigration artificielle disparaîtra. Pour vaincre l’immigration qui vous fait tant peur, brisez les enclos dans lesquels sont enfermés les peuples d’Afrique esclaves de votre générosité. Un pays comme le Sénégal a perdu dans les mers plus d’hommes candidats à l’immigration que la Côte d’Ivoire avec sa guerre ces cinq dernières années. L’immigration est aussi un fléau pour nous, tant qu’elle sera organisée par votre Etat-providence. Pour vaincre l’immigration, abandonnez les Etats-providence, abandonnez les accords de coopération rétrogrades et étatistes. Pour vaincre l’immigration, nous vous offrons de nous rendre notre liberté économique. Au lieu de l’Eurafrique, nous voulons la Librafrique.  
Mamadou KOULIBALY - Président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire -  
Pour quoi Sarkozy est-il venu à Dakar ? 
 
 
La tournée africaine du nouveau président français qui a débuté par la Libye pour s’achever au Gabon, après un passage au Sénégal, représente sa première sortie sur notre continent. Il serait naïf de croire que le choix de ces pays a été le fait du hasard ou la reconnaissance d’un quelconque leadership. Pour qui sait combien les milieux de la haute finance française se sont investis en vue de faire élire l’ancien maire de la cité huppée de Neuilly, il devient manifeste que cette visite n’était pas seulement l’occasion de ressasser des théories racistes sur l’immigration choisie ou le nettoyage de ‘la racaille’ nègre. En vérité, si Sarkozy a éprouvé l’impérieuse nécessité de venir en Afrique dès sa prise de fonction, c’est bien pour rendre la monnaie à ses grands électeurs constitués d’affairistes uniquement préoccupés de faire main basse sur le pétrole libyen et gabonais.  
Mais pourquoi alors le Sénégal qu’il semble courtiser en nommant secrétaire d’Etat une Franco-Sénégalaise déracinée plus pour servir de faire-valoir et d’alibi que par conviction sincère ? La raison est toute simple. Dans notre pays s’est réfugié un ancien chef d’Etat dont le tombeur est prêt à brader les énormes gisements d’hydrocarbures du pays à quiconque parviendra à le lui liquider physiquement. Il semble malheureusement que Sarkozy ait réussi à rafler la mise en obtenant du gouvernement sénégalais qu’il lui vende un certain Hissène Habré ! Car c’est bien de traite négrière qu’il s’agit dans ce commerce triangulaire. Voilà un Blanc qui n’a aucune valeur intellectuelle ou morale, un Blanc connu mondialement pour son racisme et son sectarisme, un Blanc à la tête de la puissance qui, durant trois siècles d’esclavage et de colonisation, a pillé et décimé notre continent, voilà que ce petit Blanc se lève un beau jour pour ordonner à un chef d’Etat africain de lui vendre un ancien président africain moyennant ‘une assistance financière’. Et ce chef d’Etat africain applaudit à la proposition du négrier blanc.  
C’est ainsi exactement que s’est déroulée la traite négrière. Hier comme aujourd’hui, ce sont les mêmes pratiques qu’emploient les Européens pour asservir les Africains. C’est ignoble, c’est scandaleux, c’est révoltant ! Il est pénible de voir à quel point les Nègres éprouvent le mépris d’eux-mêmes pour s’aplatir devant n’importe quel petit Blanc ! 
L’affaire Habré aura montré à la face du monde que l’Afrique est une terre maudite car ses filles et ses fils acceptent avec joie de se faire flageller par les Blancs si seulement ils reçoivent en échange une poignée d’euros. 
Etrange affaire de justice qui semble mobiliser toutes les capitales européennes ! Et pourtant, il existe de par le monde bien d’autres Blancs qu’il serait plus décent de juger pour crimes commis contre l’humanité. Je veux parler du criminel de Sabra et Shatila, du génocidaire yankee de Guantanamo et d’Irak, voire du nettoyeur franco-hongrois de ‘la racaille’ de la Courneuve. Mais c’est sur Hissène Habré que s’acharne la meute des charognards et des revanchards.  
Déjà, le Français Mitterrand et le Libyen Kadhafi s’étaient partagé son pays natal. Réunis secrètement dans l’île de Crète, ces derniers avaient procédé à la partition du Tchad. Le seizième parallèle devait être la frontière entre le Tchad libyen au nord et le Tchad français au sud. Habré leur a aussitôt administré une cuisante défaite en les chassant de son pays qui les attirait comme des mouches par ses richesses minières et surtout son pétrole. Encore aujourd’hui, le gouvernement français est venu s’allier avec Tripoli pour faire payer son outrecuidance au nègre Habré et en même temps intimider son tombeur. Naturellement, dans ce genre de représailles, il faut toujours aux Blancs des nègres de service pour accomplir le sale boulot. Eh bien ! Ces nègres de service, ils les ont trouvés au Sénégal. 
D’abord avec la Belgique, ensuite avec les organisations de finance des droits de l’homme, enfin avec la France, le gouvernement sénégalais a fait montre d’une telle bassesse dans le traitement de l’affaire Habré qu’il a fini par avoir mauvaise conscience. C’est pourquoi, par ponce-pilatisme, il s’est déchargé sur l’Union africaine. Or celle-ci n’a jamais été demanderesse. 
Seulement, personne n’est dupe. Toute cette mascarade judiciaire n’est en réalité que de la poudre aux yeux des Africains écœurés et indignés par le geste de soumission totale du Sénégal devant les exigences des Européens qui, à bon droit, continuent de nous considérer comme des esclaves. Est-il possible, est-il pensable, est-il seulement imaginable qu’un président africain puisse avoir l’audace de demander le jugement d’un ancien chef d’Etat européen ? Et puis, quel non-sens juridique que de juger le seul Habré comme s’il était l’unique auteur des faits qui lui sont reprochés ! Et son ancien chef d’état-major des armées qui dirigeait la police ? Mais celui-ci est devenu président d’un Etat dont le pétrole est convoité par les puissances européennes !  
Le pire, c’est que dans l’accord conclu entre la France et le Sénégal, ce sont des juges blancs camouflés en ‘assistants juridiques’ qui viendront condamner Habré pour, dit Sarkozy, ‘mettre fin à l’impunité’. Voilà donc un procès dont le verdict est déjà connu avant même sa tenue. Cette situation de non droit ne fait pas honneur à la justice sénégalaise car c’est la remise en cause de la présomption d’innocence. 
En définitive, tout est question de pétrole dans l’affaire Habré. Mais l’asservissement des autorités sénégalaises a été senti comme une humiliation par tous les Africains qui ont de la peine à croire que le Sénégal, jadis si fier de sa grandeur, en soit réduit à accepter de se faire injurier sur son propre sol par un petit Blanc, dans une université sans lumière et sans loi, où n’importe quel ignorant s’autorise, à l’insu du corps professoral, à venir débiter des inepties sur l’Afrique. Mais l’espoir luit encore dans cette Afrique-là. L’attitude courageuse de Paul Kagamé, président du Rwanda, devant l’impertinence d’un juge français prouve que certains Africains savent encore ce qu’est la dignité.  
Oumar SANKHARE Réseau des universitaires du Parti socialiste  
 
APIX, ANOCI, CASES DES TOUT-PETITS, PLAN JAXAAY ETC  
Où sont les contrôleurs ? 
Par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN  
L’Alliance des forces de progrès (Afp) lance un cri de cœur aux contrôleurs et inspecteurs pour voir de plus près la gestion des projets comme l’Apix, l’Anoci, les Cases des Tout-Petits, le Plan Jaxaay. Une nébuleuse ! Des projets montés, selon toute vraisemblance, pour engraisser quelques individus ou les enrichir sans cause. 
Un système de concussion à l’échelle industrielle est érigé, selon l’Afp, en règle de fonctionnement pour ce groupuscule dépourvu de toute légitimité et qui agit en toute impunité. 
Où sont les contrôleurs pour arrêter les dégâts ? 
« Les Sénégalais ne sauraient tolérer indéfiniment la construction d’un système de concussion à l’échelle industrielle, qui régit les choix en fonction des intérêts d’un groupe privé, de surcroît, dépourvu de toute légitimité, depuis les mascarades électorales du 25 février et du 3 juin 2007 »,souligne le Bureau politique de l’Alliance des forces de progrès (Afp) de Moustapha Niasse. Pour les « Progressistes », « la liste est longue, des structures et projets où les contrôleurs et inspecteurs ont de la matière, beaucoup de matière pour arrêter les dégâts : agences comme APIX, ANOCI, Cases des Tout-petits, Plan Jaxaay. Les rares bénéficiaires de ce projet sont devenus des néo-sinistrés, dès les premières pluies. ». 
Ces errements caricaturaux, lit-on dans le communiqué, se déroulent sur le tempo de la « fuite en avant qui continue de se manifester à travers le train de vie de l’Etat, la multiplication d’Institutions aussi coûteuses qu’inutiles ». Au même moment, les populations, soutient l’Afp, subissent la spirale inflationniste, au grand dam des plus démunis, frappés de plein fouet par une paupérisation qui les amène à assimiler chaque jour à une nouvelle aventure pour la quête de la pitance quotidienne. 
Et comme un malheur ne vient jamais seul, ces couches sont plus particulièrement exposées aux maladies hivernales, « alors que le pouvoir actuel a complètement baissé les bras, en ce qui concerne l’assainissement et l’évacuation des eaux de pluies ». 
Le gaspillage ambiant, de l’avis des camarades de Moustapha Niasse, est d’autant plus intolérable qu’il porte préjudice à d’autres secteurs sociaux comme le logement et l’Education. « La boulimie foncière du pouvoir actuel a rendu caduque la vocation sociale d’une structure comme l’OHLM. Par ailleurs, çà et l à, des étudiants ou des élèves d’Ecoles de formation réclament le paiement d’arriérés de bourses », renseigne le communiqué. Les « Progressistes » de souligner que les « vacataires de l’UCAD ne sont pas payés depuis le début de l’année universitaire. Des centres universitaires régionaux (CUR) ont été ouverts dans la précipitation, sans l’équipement et l’encadrement pédagogique nécessaires. Dans ce contexte, les effectifs pléthoriques de l’UCAD ne peuvent pas être résorbés, d’autant plus que le pouvoir actuel n’a aucune politique cohérente en ce qui concerne les Ecoles de formation ». Par ailleurs, l’Afp a abordé le différend qui oppose Abdou Latif Coulibaly à la Lonase. 
« Les menaces de mort adressées au journaliste d’investigation Abdou Latif Coulibaly, après la publication de son dernier ouvrage consacré au pillage de la LONASE, confirment la nature du régime qui nous gouverne. En effet, il apparaît au grand jour, que des criminels ont été recyclés, au service de l’ordre nouveau qui prétend bâillonner les Sénégalais, leur déniant jusqu’à leur droit d’informer et leur droit à l’information », avance l’Afp. 
Suffisant pour « condamner la passivité dont fait montre le gouvernement, face à cette situation et exige le respect de l’Etat de droit et des libertés, tout en l’engageant à assurer la sécurité des citoyens, y compris celle d’Abdou Latif Coulibaly, dont le seul tort est d’informer courageusement les Sénégalais sur les turpitudes et dérives des tenants du pouvoir ». 
COMMENTAIRE DU JOUR  
Mesure inopportune 
Par Mamadou Mika LOM | SUD QUOTIDIEN  
En écoutant ou en parcourant le dernier communiqué du Conseil des ministres d’avant les vacances gouvernementales, nombre de Sénégalais auront été surpris d’apprendre la nouvelle décision du Chef de l’Etat. Celle consistant, dans le cadre du projet de retour à la terre, à demander au Premier ministre de donner l’exemple , ‘ en affectant à tous les membres du gouvernement ainsi qu’à tous les hauts fonctionnaires qui le désirent 20 ha de terres et du matériel agricole, pour la culture et l’installation de fermes modernes ». 
Une décision certes très généreuse mais qui risque de créer la confusion la plus grave dans la gestion de la question foncière, à l’origine de nombreux conflits locaux. C’est parce qu’en fait, la terre reste la seule propriété des pauvres paysans sénégalais qui n’ont accès ni aux millions encore moins aux milliards de Fcfa généreusement distribués depuis l’avènement de l’alternance. 
Cette nouvelle forme de gestion de l’Etat a, depuis le 19 mars 2000 créé une nouvelle classe de riches, d’hommes d’affaires et de hauts fonctionnaires. Tous pourront désormais prétendre, en plus de ce qu’ils ont accumulé, parfois de façon opaque, à des dizaines et des milliers d’hectares de terres. Une situation qui risque de pénaliser gravement les paysans qui n’avaient que le travail de la terre pour seule activité génératrice de revenus. Pourtant, personne n’a jamais pensé leur accorder autant de facilités que celles promises aux ministres et hauts fonctionnaires qui, faut-il le rappeler, leur sont redevables de leur situation actuelle de privilégiés. 
En effet, qu’il pleuve ou qu’il vente, ces derniers suent pour les entretenir dans leur confort. Vouloir donc leur ôter leurs moyens de production cela risque d’être une injustice de trop que bien d’honnêtes citoyens auront du mal à accepter. En apprenant cette nouvelle décision de Wade, certaines personnes seraient peut-être tentées d’en minimiser la portée. 
C’est en fait méconnaître les graves conséquences qu’elle pourrait entraîner dans les relations sociales entre les différents segments de la société sénégalaise. En effet, il ne fait aucun doute que certaines personnes visées par la mesure tenteront bien d’en profiter pour acquérir d’importantes surfaces, quitte à les rétrocéder à d’autres contre des espèces sonnantes et trébuchantes. 
Ainsi, si tout ce que le Sénégal compte de hauts fonctionnaires, de ministres et d’anciens ministres, sans compter les hommes d’affaires, réclame leurs droits à l’affectation des 20 ha, on risque à la longue de déposséder les braves paysans de leurs terres. 
C’est à se demander alors si, en prenant cette décision, le chef de l’Etat a bien pensé à toutes ses conséquences, car l’application de cette mesure discriminatoire aura, entre autres effets négatifs, celui de transformer tous les paysans sénégalais et leurs enfants en ouvriers agricoles. Non, Monsieur Président ! 
Une telle mesure est inopportune dans un pays comme le nôtre où 70 % de la population n’ont que la terre comme seule source de revenus. Alors, réserver un quota à d’autres parce qu’ils sont ministres de la République, hauts fonctionnaires, leur fournir du matériel et laisser dans le même temps des paysans démunis ne participe certainement pas du développement. 
Négociations entre WADE et son ancien PM : Karim Wade se démarque 
Karim Wade n'est pas concerné par les négociations entre le président Wade et Idrissa Seck même s'il ne s'oppose pas à la volonté du chef de l'Etat de faire revenir le maire de Thiès au Pds. Mais, il est fort à craindre, avec le retour de l'ancien Premier ministre au bercail, un choc des ambitions entre le patron de la ‘Génération du concret’ et ce dernier. Surtout que, selon ses proches, Idrissa Seck n'aurait pas pardonné à Karim Wade de lui avoir piqué sa place auprès de son ‘père d'emprunt’.  
 
Même s'il ne s'oppose pas à la volonté du président Abdoulaye Wade de faire revenir Idrissa Seck au Pds et, probablement, aux affaires, Karim Wade n'en garde pas moins ses distances par rapport aux négociations secrètes entre le chef de l'Etat et son ancien Premier ministre. ‘C'est une affaire entre le président Wade et Idrissa Seck. Karim Wade n'est pas concerné’, affirment des sources concordantes, proches du président de l'Agence nationale de l'organisation de la conférence islamique (Anoci). Nos interlocuteurs d'ajouter : ‘Karim Wade a un autre agenda et il ne veut pas se mêler des relations entre le président Wade et Idrissa Seck. D'ailleurs, il s'en est jamais mêlé’. Cela signifie-t-il que le patron de la ‘Génération du concret’ n'encourage pas l'initiative concernant à faire revenir Idrissa Seck auprès de Me Wade ? ‘Karim Wade n'a pas d'appréciation particulière à faire sur ça. Il considère que Me Wade, en sa qualité de chef de l'Etat et de secrétaire général national du Pds, est libre de choisir ses collaborateurs’, rétorquent nos interlocuteurs. 
Le retour d'Idrissa Seck est-il alors un sujet tabou entre le président Wade et son fils ? ‘Nous ne savons pas si cette question a été abordée par le chef de l'Etat et Karim Wade’, répondent, circonspects, nos interlocuteurs. Par contre, ils affirment, sans ambages, que ‘Karim Wade et Idrissa Seck ne se sont pas parlés à propos du retour de l'ancien Premier ministre au Pds’. Ce que confirment des sources proches d'Idrissa Seck. Pour ces dernières, ‘Idrissa Seck n'a pas besoin de l'aval de Karim Wade pour revenir au Pds. Il est revenu pour occuper la place qui est la sienne auprès de Me Wade’. 
Les propos des proches de l'ancien Premier ministre laissent croire qu'un bras de fer entre Idrissa Seck et Karim Wade est inévitable même si Me Wade cherche à différer le choc. Selon eux, Idrissa Seck n'a pas pardonné au fils du président de la République de lui avoir piqué sa place auprès de son ‘père d'emprunt’. Quoi qu'il en soit les révélations qu'il a faites dans l'un de ses fameux Cd sont éloquentes. On se rappelle qu'Idrissa Seck, le ton navré, avait dit : ‘Wade m'a fait remplacer par son fils auprès des bailleurs de fonds et des autres donateurs’. Et de confier que l'un de ses amis l'avait prévenu qu'un jour, Karim Wade sera grand et qu'il voudra prendre sa place. La prémonition s'est révélée exacte. Le patron de l'Anoci est devenu l'homme de confiance de Me Wade. Un privilège qui revenait à l'ancien Premier ministre jusqu'à sa disgrâce. En revenant auprès du chef de l'Etat, Idrissa Seck cherche-t-il à neutraliser Karim Wade pour reprendre sa place ? Rien n'est moins sûr. Surtout dans la perspective de la bataille de succession alors que le président Wade ne s'est pas encore désigné un successeur.  
Amadou DIOUF  
 

 

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Modifié en dernier lieu le 6.08.2007
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