Gabégies Libérales
GABEGIES LIBERALES
Nécessité urgente d’un large front unitaire des forces de progrès, pour une unité d’action homogène et cohérente, un objectif de l’heure.
« Toutes les actions ou prétendues actions sont accomplies pour échapper à la souffrance et d’atteindre le bonheur »
[Arnaud Desjardins] Extraits de Tu es cela
A ces heures graves que vit notre nation, il me semble urgent, de recentrer les efforts de tous ceux qui sont vraiment préoccupés au plus haut point, par la situation inquiétante que traverse notre pays, vers un grand ensemble de nos forces vives.
Mais entendons-nous bien, nous nous mettrons ensemble pour servir le pays et nos concitoyens mais, non point pour nous servir nous-mêmes, comme c’est le cas avec le régime actuel issu de l’alternance.
Pour réaliser un tel objectif, un large rassemblement de toutes les forces de progrès économique, social et culturel est absolument nécessaire, surtout face à un pouvoir qui ne recule devant aucune bassesse pour se maintenir à la tête du pays.
Beaucoup d’énergie de ces forces dispersées offre l’occasion rêvée au régime en place, de disposer de tout son temps, pour poursuivre sans crainte aucune sa politique malfaisante qui plonge notre pays au fond des abîmes, faute de forces conséquentes opposées. Cette dispersion inopportune à l’heure, permet aussi au régime et à son chef de file Me Wade de mater toute velléité de protestation ou de résistance populaire des organisations sociales, des citoyens libres, de la Société civile, des opérateurs économique et j’en passe pour empêcher de jouir pleinement de leurs droits et liberté.
A l’heure actuelle, il n’existe que deux camps bien distincts dans notre pays, le camp du pouvoir, composé de tous ceux qui profitent honteusement des ressources nationales sans en avoir le droit et aussi sans état d’âme d’une part, et, d’autre part, celui des citoyens qui peinent à joindre les deux bouts chaque jour davantage.
Face à ce tableau et pour l’histoire, tous les citoyens sénégalais, quels qu’ils soient, doivent se déterminer clairement par rapport à ces deux camps, parce que, nous sommes à l’heure d’un choix décisif pour sauver notre pays.
Il n’y a aucun doute pour ceux qui vivent au Sénégal, je dirai même, qu’il est évident pour tous que les méfaits de ce régime, n’épargnent aucun secteur d’activité de la nation et frappent de plein fouet toutes les populations qui vivent honnêtement du fruit de leur labeur.
Ceci étant, il est déplorable de constater avec beaucoup de regret, que le camp le plus important, le plus massif et qui subit tout le poids de la crise ne puisse avec détermination s’organiser et rassembler ses forces pour faire face à un régime de déprédation, qui ne se soucie nullement des préoccupations les plus élémentaires des populations, mais vit malgré tout, dans l’opulence et la gabegie. Quelle indécence !
C’est justement le bilan négatif de ce régime de 2000 à nos jours qui devait être l’élément déterminant et fédérateur de toutes les victimes innocentes, pour l’avènement d’un tel front venu à maturité. Notre vécu avec la gestion libérale à savoir : une république qui devient simplement nominative ; une violation intempestive et constante de la Constitution, qui se modifie selon la volonté et les besoins du moment du chef de l’Etat, avec la complicité d’une Assemblée nationale complètement à sa dévotion et simple caisse de résonance ; une crise économique et sociale sans précédent qui a fini par mettre à genou les entreprises nationales – par une dette intérieure d’environ 200 milliards- ; la dilapidation des ressources financières du pays à des fins personnelles, dans des dépenses somptueuses inopportunes, improductives et inutiles ; un monde du travail qui souffre de la modicité de ses salaires qui ne sont pas parfois payés à temps, s’ils ne restent pas impayés des mois durant ; une cherté de vie qui écrase certaines familles qui n’en peuvent plus, si ce n’est pas la flambée des prix de denrées et services de première nécessité, c’est la Sénélec qui vient ôter le peu d’espoir sur lequel se fondaient les ménages pour joindre les deux bouts ; une éducation au rabais qui, sur le papier occupe « 40% » du budget national mais qui dans la réalité bat de l’aile au niveau de tous les ordres d’enseignement, sans parler des enseignants victimes de promesses fallacieuses et imprécises, dont le caractère vague est la preuve de son manque de sérieux ou de crédit, il s’y ajoute, que les dates d’applications font l’objet de report à l’infini ; le système sanitaire ne se porte guère mieux, en effet, presque toutes les structures sanitaires sont démunies du minimum nécessaire pour fonctionner correctement et pourtant elles traînent selon le ministre de la santé, 14 milliards de dettes, les détournements et les scandales au plan médical font la Une de la presse ; dans le monde rural, c’est encore pire, là, on nous étale des plans et programmes allant du Rêva à la Goana, au moment où notre agriculture meurt à petit feu, on nous abreuve de promesses fumeuses qui ne verrons jamais le jour parce que chimériques et ne se fondant pas sur des bases concrètes ; un niveau de corruption insoupçonné qui gangrène notre société, à telle enseigne que la morale et l’éthique semblent devenir des « contre-valeurs » ; la jeunesse principale victime de l’arnaque de plein emploi de Me Wade, doit se remémorer ce douloureux souvenir pour ne plus tomber sous le charme de promesses démagogiques qui prennent l’allure d’un refrain. Voilà sommairement quels aspects parmi tant d’autres de l’œuvre funeste du régime libéral. A l’heure actuelle, c’est le délestage du patrimoine national par une liquidation aux allures de bradage de toutes nos sociétés qui étaient des fleurons de l’économie nationale (Méridien Président, actions de l’Etat à la Sonatel, Sénélec, etc.).
Tout ceci a été supporté par le peuple sénégalais dans le calme et la dignité, devant le regard médusé de l’ensemble des forces sociales et acteurs politiques tétanisés. En tout cas, jusqu’ici, aucune réaction à la dimension de l’agression du pouvoir sur les populations, n’a encore vu le jour et, toutes les tentatives ou même gestations, ont été étouffées dans l’oeuf, faute parfois d’une unité d’action des forces en lutte autour de l’essentiel.
Les choses allant ainsi en crescendo et de mal en pis, sans qu’aucune lueur d’espoir ne pointe à l’horizon.
Logiquement, la plupart d’entre nous, sont arrivés à la conclusion qu’il n’est plus question pour aucun Sénégalais de bonne foi, d’accorder le moindre crédit à un tel régime qui gouverne notre pays virtuellement.
C’est sans doute, les circonstances et les raisons qui ont insufflé un fort courant de sentiments patriotiques à des Sénégalais, qui se sont levés pour entreprendre une telle initiative de haute portée citoyenne et patriotique, qui est l’idée des Assises nationales sans exclusive.
Et, pour mettre en forme cette idée bienvenue, des forces politiques diverses, la société civile, des personnalités indépendantes, des opérateurs économiques et de simples citoyens sur le sol national et la diaspora, tous dans un élan patriotique et citoyen ont jugé la situation du pays extrêmement grave pour ne pas dire catastrophique, pour demeurer encore indifférents et bras croisés, sans rien entreprendre.
C’est ainsi que sont nées les présentes Assises nationales, pour réfléchir sérieusement sur les problèmes qui se posent au pays et leurs éventuelles solutions possibles. Initiative saluée par de larges franges de la nation sénégalaise tant au niveau national que dans la diaspora.
Cette étape importante c’est-à-dire les travaux des Assises, une fois franchie, on aura besoin d’un cadre approprié, réceptacle de ses conclusions. Elles devront trouver un répondant, précisément un cadre constitué des forces vives de la nation disposées à mettre en œuvre les fruits de cette réflexion féconde issue de notre expertise nationale de haute facture. Ce cadre naturellement, ne peut être qu’un large front unitaire où aucune force de progrès économique, social et culturel n’est a priori exclue.
En attendant les conclusions de ces Assises, toutes les forces sociales qui concourent au suffrage universel et naturellement les citoyens électeurs, devraient se préparer et se tenir prêts pour ne pas être surpris les évènements.
Connaissant la nature du pouvoir libéral, il est capable d’organiser les élections locales à l’improviste, rien que pour barrer la route aux adversaires les plus sérieux, capables de le battre. Ainsi, au lieu de s’atteler à la préparation administrative, matérielle, psychologique etc…, pour parer à toutes les éventualités, nous assistons à une passe d’armes stérile et préjudiciable et même prématurée entre des partis politiques, partie prenante de la solution envisagée pour remettre le pays au travail. C’est dommage, pour ne pas dire irresponsable de leur part ! Ressaisissez-vous, si vous voulez bénéficier de la confiance de vos concitoyens les plus consciencieux.
C’est incroyable et même révoltant de voir combien certains Sénégalais qui se disent démocrates et républicains sont attachés au mot chef, comme à l’époque de nos anciens chefs de canton. C’est un stigmate probablement hérité de la colonisation, comme nos grands parents croyaient, en dehors du chef, tout le reste est peu important, ce qui est faux. C’est comme si, un citoyen simple ne pouvait pas être plus respectable et utile à la république que le président de la république, qui assume une fonction. Par exemple si un citoyen, qui est bien une qualité, s’acquitte correctement de ses devoirs et droits, là où le président de la république gardien de la constitution, viole celle-ci, dilapide les deniers publics et s’arroge de force tous droits non prévus dans la constitution, et ne dit pas la vérité à son peuple, il est jugé comme un mauvais citoyen qui n’assume pas ses charges selon les attentes et doit être traduit pour délit de parjure à la Haute Cour de justice. Tout ceci, pour vous dire que la qualité de l’homme n’est pas attachée à sa fonction sociale, car elle la précède généralement.
C’est pourquoi, nous devons savoir et pouvoir en tant que citoyens électeurs, distinguer ceux qui convoitent le pouvoir comme sacerdoce pour servir leur peuple, et ceux qui le cherchent, uniquement comme source d’enrichissement et de puissance, à l’image de ceux qui sont en place. Ainsi, nous devons être très vigilants et assez regardants sur les indices ou signes extérieurs qui ne trompent pas souvent.
Un régime qui est incapable d’assurer l’autosuffisance alimentaire de son peuple, la couverture sanitaire correcte de son territoire etc.., et qui se met à claironner pompeusement la création d’usines de fabrication de voitures, de camions gros porteurs et même de petits avions selon le ministre des Mines, ne trompera personne, sauf ceux qui le voudraient. En tout cas, nous qui étions là depuis 8 ans et avons été bernés pendant tout ce temps, nous ne sommes pas si naïfs pour croire encore à ces balivernes.
Il n’est plus possible dorénavant de camoufler les vices et les tares car, chacun de nous peut avec loisir prendre la mesure exacte de l’incapacité du gouvernement à régler les problèmes du pays depuis 8 ans. L’excuse de l’inexpérience, de la méconnaissance, du temps insuffisant et que sais-je ? Tout cela ne peut plus prospérer auprès des citoyens qui ont vécu l’enfer libéral. La preuve est irréfutable qu’ils sont handicapés par leur incompétence sur toute la ligne d’abord et ensuite par la malfaisance et une gestion scandaleuse des ressources nationales. Par conséquent, le doute n’est plus permis sur la nature du régime de Me Wade, pour tout patriote sénégalais conscient de ses responsabilités, que c’est un régime incapable.
Dès lors, les consultations locales de Mars 2009 – au cas où elles auraient lieu bien entendu- constitueront un test de grandeur nature pour les forces sociales de progrès, mais surtout pour les citoyens électeurs qui devront sanctionner sans équivoque et négativement ce régime, et traduire en acte leur ferme volonté de renvoyer tous ces mange-mil dans leur nid, afin d’élire d’autres citoyens compétents au service des populations et qui sont à même de traduire dans les faits et selon les règles, la problématique de la décentralisation dans la transparence. Notre pays regorge des compétences avérées à suffisance pour s’auto administrer valablement. Mais pour y arriver, nous devons tous, avec détermination, exprimer cette volonté en acte concret dans les urnes, en faveur des candidats que nous aurons nous-mêmes investis en connaissance de cause. Plus de vote par procuration ou téléguidé, de diguël, d’achat ou de vente de carte d’électeur moyennant de l’argent. L’expérience nous prouve nettement aujourd’hui, que ceux qui distribuent de l’argent pour les suffrages, ne comptent nullement travailler pour la communauté mais, plutôt pour eux-mêmes.
Les élections locales sont réellement celles de proximité, et là, nous nous connaissons tous assez. Si l’hypocrisie, les intérêts égoïstes et personnels sont mis à part, pour uniquement le seul intérêt général de la communauté, nous parviendrons à choisir de bons candidats pour nos collectivités locales.
Le syndrome de la division est aussi un adversaire de taille pour un large front unitaire des forces sociales et de progrès, particulièrement au sein des formations politiques, il est temps d’y mettre fin une fois pour toutes.
La condition sine qua non pour cela, c’est d’abord de considérer, que nous n’avons qu’un seul adversaire, et c’est le pouvoir de Me Wade. Ensuite, que nous devons choisir les meilleurs candidats parmi les meilleurs, en écartant toutefois le particularisme partisan, tels que les critères ethniques, régionalistes, linguistiques, confrériques, religieux pour mettre en avant, après le dénominateur commun d’être sénégalais, la compétence, la probité morale et l’éthique.
Ensemble et unis, nous vaincrons le monstre mais séparés, j’ai de sérieux doutes sur la victoire.
« L’intelligence doit vivifier l’action ; sans elle, l’action est vaine. Mais sans l’action, comme l’intelligence est stérile ! »
[Roger Martin du Gard] Extrait de Jean Barois.
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com
FERLOO:
Ferloo.com : Dimanche 30 Nov 2008
Mamoudou Touré : « Le Sénégal n’est pas à l’abri au retour du plan d’ajustement structurel »
La situation économique et financière du Sénégal inspire la peur. Du moins, si l’on en croit à l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, M. Mamoudou Touré, invité de « Grand jury » la Rfm. D’ailleurs, l’ancien argentier du Sénégal précise que « le Sénégal n’est pas à l’abri d’un second plan d’ajustement structurel ».
Pour Mamoudou Touré, « les symptômes de la crise financière et économique étaient perceptibles ». Ceci, dit-il, au regard de « la façon dont les dépenses publiques sont faites ». D’ailleurs, il estime que le Sénégal doit prendre cette crise financière et économique très au « sérieux » car, précise-t-il, « il (Le Sénégal) n’est pas à l’abri du retour du plan d’ajustement structurel ».
D’autant plus que l’ancien ministre de l’Economie et des Finances ne semble pas être séduit des mesures que le gouvernement du Sénégal a mis en place pour combattre la crise. « Je ne suis pas sûr, si l’on tient le bon bout ».
Mieux, il estime que « toucher aux bijoux de la famille pendant la période de crise parait très dangereux ». Allusion faite à la décision du gouvernement de vendre l’hôtel "Le Méridien Président", gager ses actions de la Sonatel…
Dans la foulée, M. Mamoudou Touré croit savoir que « sans la croissance, il ne peut pas y avoir de création d’emplois » comme pour dire que les Très grands projets (Tgp) de Wade pour les jeunes de la banlieue sont loin d’être réalisés. Aussi, il laisse entendre que « le Sénégal est loin de l’émergence ». Toutefois, M. Touré estime que notre pays peut y arriver car, dit-il, « le Sénégal a beaucoup de ressources, surtout des ressources humaines de qualité ». Il suffit, tout simplement « d’avoir un leadership engagé ».
S’agissant de la succession de Me Wade, Mamoudou Touré se dit surpris « qu’il y ait un débat, car la constitution a tout réglé ». Cependant, précise-t-il, « tous les candidats doivent avoir des chances égales au départ. On ne doit pas utiliser les moyens de l’Etat pour favoriser un candidat ».