La sécurité à la barre
La sécurité à la barre
Dans un Etat qui aurait les meilleures lois possibles, un homme à qui on ferait son procès, et qui devrait être pendu le lendemain, serait plus libre qu’un pacha ne l’est en Turquie.
Montesquieu
Quelle que soit la forme d’organisation politique en vigueur dans un corps social, la nécessité d’instaurer l’harmonie et la cohésion, et de protéger le patrimoine de chacun implique des stratégies de réaction face à l’arbitraire ambiant. Du pouvoir individualisé au pouvoir politique en passant par le pouvoir diffus, l’évolution naturelle de la société des hommes a toujours été marquée par cette capacité à répondre aux exigences existentielles par l’adoption de normes fondamentalement protectrices de l’ordre et de la sécurité.
Si la violation des droits patrimoniaux ne se heurte pas à des échardes majeures du fait qu’il est facilement aisé d’en déterminer le coupable et d’en quantifier le préjudice, les défis liés aux attentats perpétrés contre l’ordre public peuvent s’avérer périlleux à relever. La religion et la morale (ou règles autonomes, selon Emmanuel Kant) s’y sont employées en sécrétant des corps de règles spéciales, parfaitement adaptées au contexte politique du moment. «Si un homme blesse un compatriote, comme il lui a fait on lui fera : fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent.» Tel le dommage que l’on inflige à un homme, tel celui que l’on subit. La loi du Talion, contenue dans le Lévitique, et plus tard dans le Coran, constituait déjà du droit pénal.
Face à l’évolution politique, aux mutations sociales et à la diversification des moyens d’action de chacun, corollaires d’une société en perpétuelle transformation, la répression s’est progressivement organisée pour épouser les intérêts des individus, consubstantiellement liés à leur dignité d’homme. Car, le phénomène criminel n’est pas seulement une affaire personnelle, entre l’auteur du crime, la victime et leurs proches. La société elle-même est troublée, ne serait-ce que parce qu’elle doit à ses membres la sécurité.
«La sécurité est un droit fondamental. Elle est une condition de l’exercice des libertés et de la réduction des inégalités. A ce titre, elle est un devoir pour l’Etat, qui veille sur l’ensemble du territoire de la République, à la protection des personnes, de leurs biens et des prérogatives de leur souveraineté, à la défense de leurs institutions et de leurs intérêts nationaux, au respect des lois, au maintien de la paix et de l’ordre publics», cf. L’article 1er de la loi française n° 2001-1062 du 15 novembre 2001 relative à la sécurité quotidienne. Cette notion de sécurité pourrait résumer à elle seule l’ensemble des attributs inhérents à la personnalité, sans lesquels, aucun individu ne saurait légitimement se prévaloir de sa dignité d’homme et de son humanité. Ces attributs devraient, par conséquent, accompagner l’être humain dans n’importe quelles circonstances et quelles que puissent être les expériences auxquelles il serait confronté. Ils ne sont guère évanescents et ne sauraient miraculeusement disparaître telle l’éphémère et soluble croûte de Janus. Toutefois, des faits vécus dans certains prétoires semblent être difficilement conciliables avec les impératifs de sécurité et de dignité humaine.
L’expérience vécue tout récemment devant le Tribunal correctionnel de Dakar en est une parfaite illustration. Un célèbre journaliste était poursuivi pour diffamation. Il avait publié dans son journal des propos que la partie civile avait jugés diffamatoires et attentatoires aux exigences de son devoir moral et à sa considération. Le prévenu avait qualifié celle-ci de «prédateur» et encore d’autres qualificatifs qui lui avaient valu sa comparution devant l’assemblée des sages.
L’audience se poursuivait paisiblement lorsqu’au cours des plaidoiries, une expression à la tonalité incendiaire et inhabituelle retentit dans la salle, sous le regard médusé et dépité de l’assistance. L’un des avocats de la partie civile, qui passe pour être l’un des ténors du barreau sénégalais, s’était ainsi illustré pour traiter le prévenu de «malhonnête» et de «mercenaire». Le président du tribunal, assurant pourtant la Police de l’audience, ne pipait mot et préférait se terrer dans les profondeurs d’un mutisme incompréhensible. Or, force est d’admettre que ce défenseur ne saurait ignorer que ses déclamations pourraient être aussi coupables que les propos traduits à la barre du tribunal. Il ne saurait non plus ignorer que ses vitupérations pourraient épouser les prescriptions de l’incrimination objet du jugement du jour. Il ne saurait naïvement croire qu’il occuperait une position privilégiée en raison simplement de sa qualité. Pourtant, la réplique du prévenu fut très salutaire puisqu’il a supporté avec une longanimité admirable, les vexations de l’avocat. Et il a raison de juger cette attitude «choquante et révoltante», plus tard dans ses écrits.
Il faut simplement rappeler que le rôle de défenseur n’ouvre pas droit à tous les abus. Une personne peut être accusée de tous les péchés d’Israël, elle n’en demeure pas moins présumée innocente et doit être, à ce titre, traitée avec toute la déférence qu’implique sa dignité d’homme. C’est que la présomption d’innocence, bien qu’étant une notion souvent galvaudée, ne saurait être réduite à une vaine et vaseuse maxime. Elle constitue un des sacro-saints principes de la procédure pénale et une donnée intangible du procès pénal.
Qu’on le sache pour dit. Le prétoire n’est pas une arène de gladiateurs ou d’assemblée de trouvères et de troubadours. Au-delà de son aspect parfois spectaculaire et son cérémonial solennel et compassé, il sonne comme un art initiatique, un cours magistral où magistrats et avocats, par leurs questions et leurs développements, et les parties par leurs réponses, portent au pinacle et à la transcendance, les idées reçues et les convictions plates, faites à la petite semaine.
La mission sacerdotale que s’est assignée la Justice relève de la grandeur ; les acteurs aussi devraient faire preuve de grandeur et de maturité au risque de ternir l’image de la Justice, le tout, dans le respect et la concorde mutuels.
En effet, le privilège de juger et de défendre ses semblables n’est point naturel. Il est rendu actuel par la nécessité d’une organisation harmonieuse de la répression sous la garantie des droits de chaque partie au procès en tenant compte des impératifs de la contradiction.
Le principe du contradictoire postule l’égale expression des points de vue antagonistes et l’affrontement d’argumentations contraires, dans un style saint et fraternel, avec en perspective, la recherche intelligible de la vérité judiciaire hautement contingente et difficile. Et c’est justement ce principe à lui seul qui justifie le droit pour l’avocat de se présenter à l’audience pour prétendre défendre son client, au nom du peuple sénégalais et conformément aux règles déontologiques gouvernant son magistère.
En pareille circonstance, l’humilité doit être de mise. Et quelle que puisse être sa position processuelle, le défenseur doit respecter la position de son adversaire, sous l’œil vigilent du président de la juridiction.
Naturellement, il n’est jamais souhaitable de voir un jour, un justiciable, se sentant arbitrairement offensé et brimé à la barre du tribunal, crier son indignation en s’attaquant physiquement à ses membres. Cette hypothèse est bien envisageable parce qu’une personne poussée dans ses derniers retranchements a naturellement tendance à se rebiffer. Avant qu’on y arrive et ce serait dommage, il faudra rompre avec ces laxismes pernicieux, préjudiciables aux conditions primaires de sécurité dans un procès pénal. «On ne frappe pas un homme à terre. Il risque de se relever», conseillait André Roussin.
Si l’objectif du droit pénal est de rendre les hommes meilleurs par la resocialisation et la réinsertion par le droit, son application effective ne devrait épargner personne. Et le juge pénal et l’avocat devraient toujours garder à l’esprit qu’ils se prononcent «en même temps que sur des faits, sur un être de chair et de sang».
Boubou DIA - Praticien du droit
Est-ce le moment crépusculaire au Pds ?
En ces moments qui courent, tout porte à le croire. Le Parti démocratique sénégalais (Pds) connaît sans ambages énormément de problèmes qui inquiètent, sans commune mesure, certains militants dits militants de la première heure. Ces militants authentiques comme on les appelle, tendent à rester cois et à adopter une attitude d’agonisants devant une situation délétère qui a fini de précipiter le désormais ex-Parti démocratique sénégalais au¬thentique dans le ravin des fournaises du diable où l’égoïsme, la méchanceté, le goût du lucre et l’appât du gain, l’injustice, l’enrichissement illicite, le mensonge, le laxisme à outrance font très bon ménage. Cette situation interne, catalysée par le militant en chef du parti libéral Me Abdoulaye Wade, a fini de déteindre sur la situation nationale du pays où les pauvres Sénégalais, essoufflés par la recherche effrénée du diable pour lui tirer la queue, se résolvent désormais à faire un baroud d’honneur pour le reste de leur vie, afin de se sortir des griffes acerbes de la pauvreté qui a fini d’être épidémique dans notre pays. La question qui me taraude l’esprit et me tortille les méninges est la suivante : Avec la crise économique mondiale, qui du reste a fini de chambouler la vie de tous les goorgoorlus par l’effet des pénibles conséquences qu’on connaît sur l’électricité, le transport, le système scolaire, les ménages en décrépitude, entre autres, est-ce vraiment sérieux et opportun d’entretenir ou de laisser pourrir certaines situations ou problèmes purement politiciens en délaissant catégoriquement l’essentiel ? Et tout cela au grand dam des Sénégalais ? Nul n’ignore aujourd’hui que l’essentiel pour les Sénégalais, c’est la bataille éreintante contre cette vie chère, trop chère même devrais-je dire, pour assurer le payement de ces factures d’arnaque que la Senelec n’hésite pas à distribuer à tour de bras aux pauvres Sénégalais. L’essentiel pour les Sénégalais, c’est de faire face à la scolarité de leurs enfants qui est financièrement intenable et, malheureusement, aux perspectives plus que douteuses du fait d’un régime en perte de vitesse et d’objectivité où la cacophonie et le mensonge ont fini de s’incruster dans les gènes de la galaxie libérale et de ses souteneurs. Le désormais Parti destructeur sénégalais auquel les Sénéga¬lais ne s’attendaient pas du tout a fini de décevoir. Et cela, c’est la triste réalité que les Sénégalais ont eu le temps de constater.
Ce que la majorité des Sénégalais ont retenu de la gestion des Libé¬raux, quelques mois seulement après leur prise du pouvoir, c’est le phénomène du remède qui empire atrocement le mal. Ce phénomène est d’autant plus vrai que dans tous les compartiments de la société sénégalaise, les situations d’avant Alternance ont littéralement sombré dans un coma. Cet état de fait serait-il réversible ou irréversible ? Allez savoir. J’en vois qui, pour répliquer, me citeront les chantiers tous azimuts créés où les grandes idées clamées par-ci et par-là par le libéral en chef. Qu’ils sachent que si les chantiers sont une priorité, parallèlement, l’atténuation de la souffrance des Sénégalais qui dure depuis plus de trois décennies, était et demeure plus que jamais, la priorité des priorités. Aucun effort ne serait de trop pour positiver le pouvoir d’achat des Sénégalais. Mais qu’ils sachent également que bon nombre de projets vont engloutir beaucoup, beaucoup de milliards et n’impacteront qu’à long terme sur notre économie sérieusement éprouvée par l’errance du quarantenaire régime Pas du tout Sérieux (le Ps) qui a été déboulonné en 2000. D’ailleurs, certains projets qu’on pourrait qualifier de projets de prestige, immatures à la limite, sans impact positif réel à très court terme sur le vécu quotidien des Sénégalais, devraient être rangés dans les armoires en attendant des auspices meilleurs. Quoi qu’on puisse dire, le régime en place œuvre au contraire pour son occupation politique et son ancrage territorial avec la manière la plus politicienne possible en faisant fi, sans regret, des préoccupations réelles des Sénégalais. Mais à mon sens, la meilleure et la plus sûre manière de garder le pouvoir et de s’y pérenniser, c’est d’atténuer, sans relâche, la souffrance des Sénégalais.
Quand ces derniers avaient voté pour le changement en 2000, ce n’était pas pour continuer à tendre l’oreille pour écouter de sempiternelles promesses. Car depuis la création du Pds toutes les promesses possibles pour sortir les Sénégalais de la pauvreté avaient été entendues. C’est dire qu’en effet, il y a eu assez de temps pour répertorier tous les maux dont souffrent les Sénégalais, il y a eu assez de temps pour savoir là où l’injustice, le népotisme, l’illégalité, l’impunité s’étaient incrustés dans le système d’alors. Oui, il y a eu assez de temps pour que des solutions et rien que des solutions immédiates et durables, puissent être offertes aux Sénégalais qui aujourd’hui, dans leur écrasante majorité, tendent toujours la main pour recevoir les fruits d’une lutte épique ayant con¬duit à la chute d’un régime quarantenaire, qui avait fini de les dégoûter. C’est cela la triste réalité.
Les Sénégalais n’ont plus d’oreilles pour se plaire et se complaire à écouter du déjà promis, du réchauffé. Ils n’ont plus d’oreilles pour écouter ces belles symphonies de promesses, qui deviennent tintamarresques, moqueuses à la limite et qui ne se concrétisent jamais. En¬co¬re moins, les Sénégalais n’entendent point se complaire à vivre une situation d’éternels laissés pour compte par le fait de quelques politiciens véreux à la recherche de prébendes et de gîtes d’opulence. Les Sénégalais doivent désormais, refuser d’être utilisés par les politiques aux idées douteuses, obscures et sans lendemains certains. La radicalisation par rapport à ces derniers, doit être de mise. La maturité et l’intelligence des Sénégalais ne de¬vraient plus permettre que d’autres Sénégalais se servent de la politique et des privilèges étatiques pour entrer dans la cours des bourgeois, dépassant même Crésus dans sa richesse.
Si l’opposition, comme j’ai eu à le dire, refusait de donner un moratoire au pouvoir libéral pour lui permettre de montrer de quel bois elle se chauffe, bon nombre de militants du Pds, par attachement et par confiance en leur chef, lui avait donné au moins le temps d’un mandat pour démontrer à la galaxie Ps comment un pays doit être géré. Mais nous sommes au regret de dire que l’espoir qui reposait sur le régime libéral a brûlé comme fétu de paille. L’identité avec le régime précédent est troublante. C’est comme si nous étions en face d’une copie conforme et légalisée du précédent parti-Etat, le Parti socialiste. Je peux répondre par oui sans risque de me tromper. D’aucuns diront, certainement, que je fais dans l’euphémisme et iront même jusqu’à dire que l’actuel régime est pire que son prédécesseur, c’est un régime destructeur tous azimuts. En effet beaucoup de faits, depuis l’avènement de l’Alternance, corroborent cette assertion. C’est cela la triste réalité. La rupture d’avec ce qui gangrenait le pays, ne s’est pas réellement effectuée. Cet état de fait peut être vérifié dans la quasi-totalité des secteurs de gouvernance du pays car les faits sont là, têtus et ne souffrent d’aucune ambiguïté.
La situation d’avant Alternance montrait que le Sénégal du Parti socialiste était en situation d’urgence. Le mal se ressentait partout dans le pays, sauf au sommet où la santé financière et l’opulence étaient réelles. La base, malheureusement, avait fini de sombrer dans la pauvreté et ses corollaires que sont le banditisme, la déliquescence des bonnes mœurs, l’oisiveté, la précarité sanitaire, entre autres. La grogne de l’importante frange de la population avait fini de monter en puissance. Il fallait nécessairement sortir de ce bourbier, cette intenable situation où le diable avait fini de prendre la clé des champs, craignant pour sa queue recherchée par ces millions de Sénégalais au pouvoir d’achat réduit à presque néant. Le changement était inévitable pour qu’enfin le bout du tunnel soit visible. La galaxie Ps avait atteint ses limites après 40 ans de pilotage à vue et d’errance.
Puis, le 19 mars 2000, survint l’Alternance. Un baume au cœur, car comme une épine ôtée du pied, les Sénégalais se débarrassent enfin du pou¬voir socialiste version Diouf/¬Tanor. Certes, pour demander de pied ferme avec espoir, que les choses deviennent meilleures que d`ha¬bitude. Ils osaient l’exiger, car celui qui était porté à la Magistrature suprême fut très prodigue en promesses. Le chef incontesté et in-contestable de l’opposition d’alors, s’engageait résolument à ap¬porter des solutions urgentes et appropriées à la demande sociale. Tout com¬me ses souteneurs, les Séné¬ga¬lais avaient confiance en Ab-doulaye Wade pour son Sopi (changement) tant clamé. Les Sénégalais s’attendaient à un changement radical sur la manière de gérer le pays. Les Sénégalais s’attendaient à voir leur pouvoir d’achat monter très convenablement. Les Sénégalais d’ici et d’ailleurs, s’attendaient à récolter les fruits de quarante ans de patience dans l’«enfer» socialiste, les Séné¬ga¬lais s’attendaient à une remise sur les rails des bonnes mœurs presque perdues. Les Sénégalais s’attendaient à la fin de l’impunité, de l’injustice, de la cupidité, de la corruption, de la concussion. Mais ils se rendirent compte aujourd’hui plus qu’hier, que le bout du tunnel sous cet enfer n’est pas encore visible. Est-ce désormais quasi sûr que mener une vie meilleure au Sénégal est une utopie ? On doit certainement déchanter dans ce pays, où le soleil de l’Alternance s’est levé et s’est empêtré au zénith, refusant du coup de migrer vers le couchant tout en dardant impitoyablement ses rayons sur les pauvres Sénégalais que nous sommes. Après neuf ans, le système s’est grippé du fait d’éléments très nuisibles incrustés au tréfonds du régime dirigé par Me Abdoulaye Wade et ses souteneurs.
En effet, nous attendions le Sopi, (changement), sur la très sé¬rieuse demande sociale émanant de la majeure partie de la population qui, du reste, a été l’artisan du changement survenu en 2000. Non seulement la satisfaction des besoins vitaux n’a pas connu de réalisation sérieuse, mais malgré cette urgence notoire, le pouvoir s’est amusé à narguer goorgoolu. Il s’est amusé à revoir le nombre de députés à la hausse, à accoucher d’un Sénat, à augmenter le nombre de ministres (inutiles), à placer dans le système de véritables «robots» bouffeurs d’argent appartenant au contribuable sénégalais. Le pouvoir a créé une nouvelle catégorie de riches à la boulimie insatiable. Même les servis d’hier sont invités au festin d’aujourd’hui, sous le regard médusé des Libéraux purs et durs ayant combattu sans répit pour venir au pouvoir avec la ferme résolution de changer les choses dans le bon sens. La feuille de route pour sortir le pays de tous les maux qui le gangrenaient a été jetée sans un brin ménagement et délibérément au diable, pour laisser la place à la politique politicienne avec son cortège de calculs mesquins, de crocs-en jambe, de cacophonie au plus haut niveau de l’Etat, de haine et d’égoïsme.
Cette turbulence politicienne, allant du noyau à la périphérie du parti au pouvoir, a coûté trop cher aux Sénégalais après les brisures de glace du Parti démocratique sénégalais. Ils sont laissés à eux-mêmes devant les coûts élevés des denrées de consommation courante, le coût intenable du transport où les puissants transporteurs, du fait d’un Etat qu’ils savent chiffe et laxiste, se permettent d’augmenter, comme bon leur semble, le prix du transport. Le courant, le téléphone, l’eau ont fini de confiner les Sénégalais dans leurs derniers retranchements, sous le regard impassible voire consentant des autorités. Au lieu de s’occuper de la bonne gouvernance du pays, en combattant sévèrement la cor¬ruption, le laxisme, l’enrichissement illicite, le népotisme, la con¬cussion, l’absentéisme et autres, le pouvoir en place s’est permis de jouer aux jeux de hasard, en nommant et en destituant des ministres.
D’ailleurs sous ce chapitre, pour la première fois dans l’histoire politique du Sé¬né¬gal, le président de la Répu¬blique à changé quatre fois de Premier ministre en sept ans. Ce qui, comme l’ont constaté les Séné-galais, a fait accuser un très grand retard à notre pays, dans la bonne marche vers la résolution effective des problèmes sociaux et économiques. Car à chaque fois qu’un Pre¬mier ministre est nommé, un chamboulement plus ou moins important a suivi comme ondes de choc. Surtout si ces changements sont les suites lo¬gi¬ques de guerres de clans ou de calculs purement politiciens pour se positionner. C’est dire que l’Alter¬nan¬ce, malgré tous les pouvoirs con¬férés à son chef, s’est occupée à chercher, à toujours chercher, et à encore chercher sans trouver la bonne formule. Des personnes sont nommées ministres aujourd’hui puis destituées après seulement un court temps de gestion. Tâtonne¬ment politique ? Ça y ressemble bien. Les remaniements ou autres réarrangements gouvernementaux se suivent et se ressemblent en ce que, après plusieurs années de tergiversations et de guéguerres et tâtonnements au plus haut sommet, les produits finaux se trouvent être toujours, sans surprise, une pléthore de ministres avec une bonne partie de ministres doublon et une bonne couvée de ministres conseillers sans importance aucune.
La pléthore de ministres, la création du Sénat, l’augmentation des députés etc. n’auraient pas été problématiques et acerbement critiquées si parallèlement, le niveau de vie du Sénégalais moyen ne s’en trouverait pas réduit à presque zéro. Au contraire, la réalité est là patente et cruelle, pire qu’avant : la crise sociale et économique est en train d’atteindre son paroxysme. C’est la cacophonie dans le commerce des denrées de première nécessité, la crise dans l’enseignement, les problèmes dans le système sanitaire. Le volcan qu’est le front social devrait logiquement, si Maître n’y prend garde, entrer en ébullition et faire couler ses laves. Du coup, le pauvre Sénégalais peut se dire, sans risque de se tromper, que ce n’était qu’une bataille de gagnée, ce 19 mars 2000. La vraie guerre devrait impérativement commencer contre ce régime qu’on a aidé à se hisser au sommet avec tant de sacrifices et qui, malheureusement, est en train de se muer en monstre contre toute attente, du fait de gens négativement chargés et qui pullulent dans le système. Les Sénégalais, parmi eux d’authentiques Libéraux, à leur corps défendant, se résolvent désormais à ne plus caresser l’espoir d’hier qu’était Me Abdoulaye Wade dans le sens du poil, parce qu’il suscite aujourd’hui, le dé-ses-poir. Si tel est le Sopi tant clamé, il faut impérativement œuvrer pour le Sopi du Sopi avant qu’il ne soit trop tard. La gestion libérale risque de se retrouver, si ce n’est déjà le cas, dans la même ligne de mire que la galaxie Ps en ce qu’ils auront été les deux régimes ayant pillé et dévoyé notre pays de la rampe de développement. Le Ps de Tanor et ses particules désagrégées, disqualifiés jusqu’à l’extinction des astres va avoir sûrement un compagnon de taille en ce régime qu’est le Pds de Me Wade, dans le box des accusés et inculpés.
Me Abdoulaye Wade devrait se souvenir de ces années de braises ou les militants acquis à sa cause bravaient tous les dangers pour le hisser au sommet. Pas pour qu’il se mette à refaire les mêmes erreurs que son prédécesseur. Car nul n’ignore que le régime de Abdou Diouf/Tanor avait fini de tourner le dos aux problèmes sociaux des Sénégalais alors que concomitamment, l’autorité avait fini d’être en crise dans ce pays. La déliquescence s’était implacablement propagée dans tous les secteurs de la vie de la Nation. Suffisant pour sanctionner le Parti socialiste à l’élection présidentielle de 2000. Donc, qu’il le veuille ou pas, Me Abdoulaye Wade n’a pas intérêt à se déconnecter de son peuple au point d’ignorer ses souffrances et ses sollicitations. Il n’a pas également intérêt à s’entourer de gens aux ambitions totalement en déphasage avec la majorité des Sénégalais qui, pour combattre certaines pratiques très ignobles du Ps, l’avaient choisi pour apporter le changement radical. Le crépuscule semble tomber au Pds ? Après dix ans de règne ? Cependant, il n’est jamais trop tard pour mieux faire.
Diokel NDIAYE – Mbour
Le bulletin unique de vote, base d’un vote transparent
Economie substantielle des deniers publics
• Frein à la fraude massive et au bourrage des urnes
• Facilitation du vote pour le plus grand nombre du peuple
• Réduction considérable du temps, pour exécuter le vote, etc.,
Poussé par une ambition folle voire démesurée, le régime libéral tient à tous les coûts, contre vents et marrées, à demeurer au pouvoir, même contre la volonté souveraine du peuple sénégalais. A cet effet, tout est entrepris par Me Wade, président de la République, avec la complicité de l’Administration territoriale et le commandement, pour arriver à cet objectif, foncièrement antidémocratique et source de troubles.
Cette ambition démoniaque qui habite les tenants du pouvoir, amène ce régime, à fouler aveuglément aux pieds, tout principe et toute règle démocratique et d’éthique les plus élémentaires, qui vont dans le sens d’un processus électoral transparent et équitable, entre toutes les parties concernées.
Champions de la fraude, même quand ils étaient à l’opposition, les libéraux sont en train d’imaginer et de mettre en œuvre présentement, toutes sortes de systèmes de fraudes pour arriver à leurs fins, et pouvoir se tirer d’affaire en 2012. La hantise d’une défaite inéluctable à la prochaine élection présidentielle aidant, ils chercheront par tous les moyens, à verrouiller toutes les voies démocratiques et de transparence, qui permettent d’accéder au pouvoir, notamment l’emploi du bulletin unique de vote.
Dans beaucoup de pays aujourd’hui, surtout en Afrique, où, la fraude électorale est érigée en système de maintien par les pouvoirs en place, l’exigence démocratique et de transparence appelle l’introduction systématique du bulletin unique de vote dans le processus électoral ; pour freiner cette forme de fraude appelée, bourrage des urnes. Les raisons qui militent objectivement en faveurs du bulletin unique de vote, sont incontestablement très considérables. Par exemple :
• Une économie substantielle des deniers publics : Dans un pays comme le nôtre, où le coût élevé des consultations électorales peut amener le pouvoir à reporter les élections de façon récurrentes à des dates indéterminées, faussant ainsi, le calendrier électoral républicain. Si parfois, ils ne font pas appel à l’extérieur, pour financer les consultations, parce que faute de moyens. Avec la pléthore de candidats également qui se présentent aux élections, dont certains sont tout à fait des farfelus ou commandités par le pouvoir lui-même, l’Etat a l’obligation de confectionner autant de bulletins individuels que de candidats, multipliés par le nombre d’inscrits sur le fichier électoral. Ce qui constitue sur le plan financier une charge financière très élevée, dont on pourrait parfaitement faire l’économie, avec l’adoption du bulletin unique de vote. Ce qui reviendrait à un seul bulletin, quel que soit le nombre de candidats par ailleurs.
• Un frein à la fraude massive et au bourrage des urnes : Il est avéré et reconnu que les pouvoirs en place en Afrique, dont notre pays, usent la plupart de fraudes, par le fait qu’ils contrôlent tout le processus électoral de A à Z, avec la complicité du ministère de l’Intérieur, qui est en charge de la conduite des élections. Quand le ministre qui est à la tête de ce département est militant du parti au pouvoir, totalement dépourvu d’éthique, il devient à la fois, juge et partie. Compte tenu de l’absence notoire d’éthique et du sens républicain élevé, ce qui est souvent le cas chez eux, le ministre avec ses services compétents procèdent à des fraudes massives partout où l’opposition est absente ou peu vigilante. Ceci peut consister au bourrage des urnes en bulletins individuels du ou des candidats du pouvoir ou la falsification des résultats par substitution ou inversion, etc.
• Une facilitation du vote pour le plus grand nombre du peuple, non alphabétisés en français : En effet, le bulletin unique de vote étale les photos de tous les candidats ainsi que leur symbole, sur celui-ci. Ce qui aide l’électeur illettré à identifier visuellement et sans beaucoup de peine, le candidat de son choix, par une croix au-dessous de son image. Cette opération ne nécessite aucune technique particulière et moins encore l’exigence d’être lettré, pour l’électeur. En lieu et place, de prendre un nombre important de bulletins de vote individuels pouvant aller jusqu’à 25 ou plus, et de faire ensuite le tri et le choix de celui de son candidat, l’électeur aura à prendre simplement le bulletin unique où tous les candidats se trouveraient réunis. C’est simple et aussi facile pour n’importe qui ! L’égalité des candidats d’être tous mis sur un même pied ne peut dès lors, souffrir d’aucune contestation de l’un quelconque d’entre eux.
• Une réduction considérable du temps, pour exécuter l’opération vote : Il est indéniable, qu’il n’y a pas de commune mesure, entre le temps mis pour de ramasser 25 ou plus de bulletins et celui d’en prendre un unique pour aller voter. Ce gain de temps si appréciable par électeur, multiplié par le nombre de votants, permet de faire voter non seulement un plus grand nombre d’électeurs, mais aussi plus rapidement, et en un temps relativement réduit. Ce gain de temps permettra également de fermer les bureaux de vote à l’heure indiquée, par le code électoral. Il évitera aussi les votes tardifs et de nuit, comme nous en avons connus –jusqu’au petit matin, dans certains coins reculés du pays, qui sont issus du découpage administratif fantaisiste- avec les libéraux. Les votes prolongés jusqu’à ces heures tardives et au-delà des limites fixées par la loi, ne sont rien d’autres, que des moments privilégiés, choisis pour commettre les fraudes de tout genre.
Avec l’utilisation du bulletin unique de vote, justement toutes ces manœuvres et autres tentatives de fraudes seraient annihilées. Voilà pourquoi, l’introduction systématique du bulletin unique de vote est une nécessité impérieuse et devrait être une exigence incontournable pour toutes les forces vives, démocratiques et de progrès de notre pays. Tous les efforts et toutes les énergies de ceux qui, sans exception, sont acquis véritablement pour le changement du régime en place et le départ de Me Wade pour 2012, devraient être consacrés avant tout, à cet objectif majeur, qui est essentiel et primordial à l’heure actuelle.
La surveillance et le contrôle devenant plus faciles avec le bulletin unique de vote, toutes les chances de transparence du vote, sont alors réunies, pour permettre à la démocratie de s’exprimer librement et le vainqueur, de sortir démocratiquement des urnes. Mais pour y arriver, la vigilance des acteurs pour le changement dans le cadre de l’optique des Assises nationales, devra être de rigueur, afin qu’ils puissent veiller au grain, pour que le déroulement du vote se fasse conformément à la loi.
La fermeture tardive des bureaux de vote est particulièrement l’une des voies, par lesquelles passent les fraudes les plus scandaleuses, parce qu’elles se font au moment où les autres parties ont lâché prise sur le contrôle strict et nécessaire des opérations. Et justement, ce sont ces moments critiques, qui coïncident avec la fin du vote et du comptage des voix, que toutes les parties prenantes engagées dans le processus devraient choisir pour redoubler davantage de vigilance afin de ne pas se faire dribler par les fraudeurs spécialisés. Ces moments de veille extrêmement importants sont à prendre au sérieux par tous les citoyens sans exception. Mais et surtout encore, ceux qui s’accordent que le mal n’a que trop duré avec Me Wade et son régime. Et par conséquent, toute solution envisagée pour soulager notre peuple, devrait passer par le départ de Me Wade. Ce combat est celui de toutes les victimes de l’alternance, mais aussi des partis politiques engagés pour l’objectif visé plus haut. Ainsi, tous les citoyens patriotes sans exception, épris de justice et de démocratie, de même que la société civile progressiste dans son entièreté, ce combat le leur.
Le découpage administratif qui est en train d’être concocté et qui s’opère en catimini, rentre dans le cadre du plan de fraudes qui se prépare à l’échelle nationale en direction de 2012. Au demeurant, toutes les localités issues de ce découpage, seront dépourvues d’une administration légale républicaine. Il est dès lors clair, que ce sera une délégation spéciale, qui loin s’en faut, n’est pas une administration régulière et républicaine, qui y sera érigée et représentera exclusivement, le président de la République sortant, qui, illégalement voudrait être en même candidat. Et tout ce chamboulement de la carte électorale par la création d’entités bidons et de collectivités locales flottantes et peu viables, dépourvues totalement d’administration républicaine, ne vise qu’un même le but, celui de permettre au pouvoir en place de se faire la part belle, en s’appropriant alors totalement, tous les votes effectués dans ces zones, sans contrôle administratif.
Au total, après l’inscription massive des jeunes sur les listes électorales et le retrait obligatoire des cartes, qui sont des actes citoyens et patriotiques de haute portée, c’est l’exigence par nous tous de l’introduction du bulletin unique de vote dans le processus électoral, qui doit constituer la priorité des priorités en ce moment. C’est un combat pour un vote juste et transparent, dont tous les démocrates et patriotes de notre pays devraient prendre une part active, si nous voulons éviter à notre peuple, le syndrome de la Côte d’Ivoire et des troubles post-électoraux, issus d’élections irrégulières non transparentes.
« Un bulletin de vote est plus fort qu'une balle de fusil. » [Abraham Lincoln]
Extrait d'un Discours.
Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com
Le peuple a déjà voté !
Le 19 mars 2011, une bonne frange du peuple sénégalais a exprimé son ras-le-bol comme ce fut le cas à la fin des années 90, mais cette fois-ci le contexte est plus funeste encore à tout point de vue. En effet, il est indéniable que les onze ans de l'alternance sont de loin pires que les quarante ans du Parti socialiste si on en juge par les innombrables scandales économiques, financiers, politiques, institutionnels, sociaux, fonciers, religieux, sportifs, sexuels, les manifestations légales interdites , les violations de la Constitution , les morts en détention etc. La liste est longue, le record imbattable. Les résultats des audits en cours en sont une parfaite illustration et les futurs électeurs s'en souviendront le moment venu.
Faute de pouvoir interdire les manifestations, ceux d'en face ont tenté de les contrecarrer en important des badauds en masse de tous les coins du pays avec l'argent du contribuable. Même Fantomasse, symbole exécrable de la transhumance, a avoué avoir "mobilisé" des dizaines de cars pour les beaux yeux du prince. Ces Sénégalais qui avaient pris d'assaut la place de l'Obélisque et celle de l'Indépendance le 19 mars dernier étaient sortis spontanément sans contrepartie aucune, avec le seul désir de combattre la mal gouvernance.
Véritable élection avant la lettre, cette démonstration de force n'est certainement qu'un avant-goût du combat qui attend le peuple pour obliger le pouvoir à mettre fin au blocage des cartes d'identité et permettre ainsi à des milliers de jeunes de s'inscrire sur les listes électorales; faisant fi de l'aide américaine pour faciliter l'établissement des cartes nationales d'identité, le ministre des élections a rejeté cette offre arguant que les dépenses électorales sont des dépenses de souveraineté; la belle affaire!
Dans un pays indépendant et souverain, y a-t-il une seule dépense nationale qui ne soit pas de souveraineté? Et puis, qui a financé les audits passés du fichier électoral? Dans l'un des pays les plus aidés d'Afrique, où "les milliards de l'étranger" occupent une place de choix, est-il raisonnable de parler de dépenses de souveraineté? Le conflit ivoirien était post-électoral, le conflit sénégalais risque d'être pré- électoral ; il faudrait donc d'ores et déjà situer les responsabilités afin que nul n'en ignore.
L'heure de se bousculer au portillon des centres d'inscription a sonné si l'on veut que le changement souhaité devienne une réalité; notre pays a besoin d'une nouvelle éthique de gouvernance, c'est-à-dire mettre fin à l'impunité ,au harcèlement gratuit comme dans le cas des "Chantiers de Thiès" avec le concours de pseudo-experts qui gagneraient à méditer ce commandement de Dieu "Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain"; et pour couronner le tout on accuse Bara TALL de mentir à la barre pour se défendre, mais les Sénégalais ont vu ce qui s'est passé le 18 mars 2011 à une heure indue ,quand la presse a parlé de "mensonge d'Etat "le lendemain.
Et quand le menteur crie au menteur, c'est vraiment l'hôpital qui se moque de la charité. Au moment où le syndrome de la fable" Le lion devenu vieux" (fable 14, livre III) guette le parti au pouvoir, au moment où certains de ses militants qui "en ont marre" commencent à porter la contradiction à la différence des beni oui oui souteneurs, seules la détermination et l'unité de l'opposition pourront venir à bout des velléités monarchiques. Le chemin est tout trouvé avec les conclusions des Assises nationales dont le président Amadou Makhtar MBOW vient d'être encore une fois honoré par une superbe décoration, la Légion d'honneur française; celle-ci va fendre le cœur de certaines personnes qui ne peuvent supporter que des Sénégalais comme eux puissent être portés au pinacle par les élites internationales.
Un hommage solennel sera rendu à M. MBOW par d'éminentes personnalités du monde de la culture à travers un colloque international qui sera organisé en son honneur dans le courant du mois de mai 2011; le comité d'organisation veillera sans doute à trier sur le volet ceux qui seront invités afin qu'aucun philistin discourtois, méchant, jaloux et envieux ne vienne ternir la solennité de l'évènement. Heureusement que Jacques DIOUF et Amadou Makhtar MBOW ont compris que "la bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe". Nous savons tous que la FAO n'est pas inutile et son chef l'a magistralement démontré ; ce ne sont pas les 0,0004 % de contribution du Sénégal qui doivent donner le droit de proférer des critiques malveillantes; ce qui est inutile c'est leur Monument de bronze, le FESMAN, le Sénat, le Conseil économique et social, l'avion présidentiel et tant d'autres choses qui grèvent notre maigre budget.
Mais finalement qu'est-ce qui est utile dans ce pays? Les infrastructures routières dans la capitale au détriment des autres régions? Elles constituent l'arbre trompeur qui cache la forêt des misères, des mécomptes et des méfaits. Les constructions scolaires? Il faut relativiser : le PDRH 2 et le PDEF avaient déjà été mis en place par l'ancien régime. Le Grand théâtre? Peut-être, mais nous aurions préféré un hôpital à la place. Pour terminer, notons que selon le Fonds des Nations Unies pour la Population, les jeunes constituent 58% de la population du Sénégal et 47 % de celle-ci ont moins de 15 ans; pour être au diapason du monde moderne, nous ne devons pas remettre le sort d'une si jeune nation entre les mains d'un quasi-centenaire.
Yatma DIEYE, professeur d'anglais, Rufisque
yatmadieye@orange.sn