perdre définitivement le pouvoir.
Me Wade, candidat en 2012, traduit en fait, la peur de l’homme de perdre définitivement le pouvoir.
Mais la candidature de Me Wade en 2012 n’est pas l’affaire de l’opposition seulement, elle est celle de toute cette masse du peuple sénégalais conscient, du danger que représente dorénavant l’homme, pour l’avenir de notre pays.
Devant les multiples tours de passe-passe et de diversion de toutes sortes dont Me Wade est maître dans l’art, pour détourner les citoyens de l’essentiel, tous les citoyens conscients du danger que court notre pays avec Me Wade doivent prendre leurs responsabilités, avec sérénité et fermeté dans leur attitude face à régime qui est incapable d’accomplir à l’heure actuelle, une action positive en faveur de la nation.
Ce qui devrait être logiquement, l’argument pour nous tous, et le seul valable, pour apprécier ce régime, c’est l’impact de son bilan exhaustif et concret sur le terrain depuis son installation et celui-ci est catastrophique pour les 9 ans. Toute autre argumentation pour justifier cette candidature de trop n’est que du faux-fuyant, de l’opportunisme, de la diversion ou une volonté dissimulée de vouloir maintenir Me Wade au pouvoir, afin de sauvegarder par cupidité des intérêts bassement matériels contre ceux du peuple sénégalais assez meurtri.
L’heure à notre avis, est à la mobilisation ferme et sans concession pour sauver le Sénégal. Dès lors, point de tergiversation sur le sexe des anges. Notre objectif prioritaire devrait être, pour atténuer la souffrance des populations, de mettre un terme à ce régime de catastrophes, de scandales, de honte, de gabegie, un régime monarchiste qui tourne le dos aux intérêts de notre peuple, au profit de l’étranger et des régimes dirigés par des dictateurs et des putschistes.
Tous ceux qui, pour des raisons obscures ne tiennent pas en compte dans leur attitude, les souffrances que vivent nos populations à l’heure actuelle, dans tous les domaines et à tous les niveaux du pays, sont à assimiler, comme des complices potentiels ou responsables avec Abdoulaye Wade des malheurs qui nous assaillent. Ces derniers doivent être considérés et pris comme des collaborateurs de Me Wade, dans son action de destruction massive, des fondements de notre nation. Dans le combat que nous menons avec notre peuple, pour se débarrasser de ce régime monstrueux, nous les situerons dans le camp opposé c’est-à-dire du pouvoir et nous devrons les combattre comme tels car, ils sont nuisibles.
Si les inondations, la cherté du coût de la vie, les délestages avec leur cortège de malheurs chantés même par les artistes patriotes, les promesses fallacieuses qui ne sont jamais tenues, le gaspillage de nos maigres deniers publics, pour des mondanités, des monuments, des infrastructures coûteuses et inopportunes etc.., ne suffisent pas pour déterminer clairement le choix du camp à certains de nos concitoyens encore hésitants, c’est qu’il leurs manque quelque part, la fibre patriotique, qui, en de pareils cas se dresse pour venir au secours du pays et de son peuple, contre tout. Autrement dit, la priorité en ce moment et à l’instant T, nous commande de tout subordonner au profit de sauver le Sénégal prisonnier de Me Wade et ses acolytes, du dedans comme du dehors, avant qu’il ne soit trop tard.
Allons à l’essentiel, c’es-à-dire vers un large front patriotique pour libérer le Sénégal des mains, de prétendus tenants du régime de l’alternance. La preuve est aujourd’hui irréfutable, que nous avons à la tête de notre pays, des monstres insensibles doublés d’incompétence, de cupides personnages, des prédateurs sans scrupules qui ne vivent que pour leur plaisir personnel, et qui sont en train de se partager nos ressources tant financières que foncières.
Devant tout cela, une attitude d’indifférence de la part de tout citoyen conscient, est pour nous assimilable à une trahison ou tout au moins, une complicité active contre les intérêts de son pays. Est-il vraiment acceptable voire admissible, qu’un citoyen digne de cette qualité, doué de raison puisse regarder impassible une gestion si scandaleuse comme celle des libéraux et leurs souteneurs, se dérouler sous ses yeux sans réagir du tout, dans un sens ou dans un autre ? Non à notre avis.
Voilà pourquoi nous devrions dans un élan d’unité d’action patriotique pour exclusivement sauver ce qui pourrait encore l’être dans notre pays, faire preuve de maturité et dépassement à tous égards de nous-mêmes pour une alternative crédible à cette alternance dévoyée.
A l’exemple des Assises nationales, nous devrions arriver à rassembler toutes les forces vives du pays qui sont attachées à leur patrie, le Sénégal, dans une perspective de créer une équipe d’hommes et femmes rompue au service de la République et des citoyens, en vue de la substituer à ce rassemblement hétéroclite incapable de savoir par bout commencer, à la plus prochaine étape ou échéance qui s’offrira à nous.
A notre avis, nous sommes présentement dans notre pays, à l’heure du choix et un choix décisif pour tous les citoyens. Nous avons en effet, deux camps en présence : Il y a ceux qui se dressent contre vents et marées dans un élan irrésistible de solidarité et d’unité d’action pour toujours prendre la défense de l’intérêt général, pour s’opposer de toutes leurs forces contre l’injustice sociale et lutter pour l’instauration de la démocratie intégrale sans exclusive, pour une gestion rigoureuse de notre patrimoine national ; et de l’autre, il y a ceux détiennent le pouvoir et qui en abusent au point d’affamer le peuple, de lui priver du minimum nécessaire, qui violent à leur profit strictement personnel les lois et règlements établis sans distinction aucune de tous les citoyens de la République ; ce camp qui est celui du pouvoir, est tout à fait acquis à laisser les fossoyeurs de la République continuer à régner encore sur le pays, même contre la volonté populaire. Le choix entre ces deux camps ne devrait logiquement, pour des patriotes, souffrir d’aucune ambiguïté, il s’impose à nous tous sur le principe.
Aujourd’hui, chaque Sénégalais ne devrait se fonder pour apprécier et juger Me Wade et son régime, que sur des faits concrets et, ces faits-là sont accablants et même nous crèvent les yeux.
Quand un Etat prend le parti d’ériger un monument aux relents maçonniques, à coup d’une dizaine de milliards et qui ne nous rapporte rien, tant au plan économique que celui culturel, au même moment où son peuple traverse effectivement des difficultés de tous ordres tant au plan économique, social que culturel. Ce n’est pas tout, c’est aussi le moment choisi par Me Wade pour se payer des vacances et parcourir le monde entier. Pendant ce temps, ses populations meurtries vivaient dans leurs maisons inondées parce que envahies par les eaux, appelaient au secours de l’Etat et à la solidarité de ses enfants de par le monde. C’est un tel chef d’Etat qui ose s’adresser à ce même peuple qu’il a toujours abandonné, de lui renouveler encore un mandat. Si le ridicule tuait dans notre pays, certains, devraient quitter le Sénégal sans demander de reste, malheureusement tel n’est pas le cas !
Me Wade a tout reçu du Sénégal et fait tout ce que bon lui semble au Sénégal, sans cela corresponde à un mérite personnel quelconque de l’homme. Ses laudateurs le trompent lourdement en lui faisant croire faussement, l’homme qu’il est loin d’être et le jour où il s’en apercevra, ce sera trop tard.
Pour ma part, Me Wade est totalement disqualifié pour diriger encore notre pays, même pour un jour seul jour de plus. Il fait un appel d’offre à certains marabouts pour vouloir sauver la face d’une deuxième défaite cuisante après celle du 22 mars 2009. Tous ceux qui soutiendront Me Wade aux prochaines échéances, subiront le même sort que lui, qu’ils fussent marabouts ou fils de marabouts, le verdict populaire les enverra dans les poubelles de l’histoire. Il en va de même, pour les talibés qui, par fanatisme ne sauront pas faire la part des choses, en prenant les paroles de leurs marabouts, pour celles d’Evangile. Ceux qui ne le comprendront pas ainsi, seront jugés et traités demain par l’histoire et leur peuple comme des alliés objectifs et complices de Me Wade. Si pour les marabouts, c’est uniquement pour des raisons matérielles qu’ils s’activent, ce qui n’a rien à voir d’ailleurs avec la religion musulmane et moins encore avec Dieu, pour les talibés, c’est une conduite guidée par le fanatisme qui est condamnable du point de vue religieux car, sans chercher à comprendre ou savoir, ils obéissent aveuglément à des marabouts qui s’enrichissent sur leurs dos, sur tout ce qu’ils leurs commandent de faire, même si c’est l’encontre des intérêts de la communauté nationale à laquelle eux-mêmes sont partie intégrante. Cette attitude qui est contraire à celle d’un citoyen, qualité première que nous obtenons dès la naissance de la République, avant d’être talibé de Massamba ou Mademba. C’est justement, cette République-là, qui investit sur chacun de nous avec les moyens de la nation pour de nous des hommes et des femmes aptes à servir leur pays et leur peuple en retour. C’est pourquoi, il est à déplorer que la notion de citoyenneté ne soit pas parfaitement saisie et comprise comme il se devait par tous les Sénégalais, et c’est vraiment d’hommage !
Aujourd’hui, tout est clair et même limpide pour tous ceux qui veulent. Nous devrions dire, pour ceux qui veulent faire un choix utile et judicieux entre les deux camps cités plus haut. Ce choix qui s’impose à nous tous Sénégalais sauf naturellement, les Wade et leurs souteneurs hypocrites et inconditionnels, qui ferment leurs yeux sur tous les méfaits dont le régime libéral est l’auteur. Wade avait bénéficié en 2000, des faveurs du rejet de la politique décriée d’Abdou Diouf et le P S. Alors, il n’a pas su ou pu mettre à profit les leçons de l’échec de Diouf, maintenant, c’est à son tour chez le coiffeur. Me Wade doit subir les sanctions qu’il mérite amplement, de la majorité du peuple sénégalais, qui a été si patient depuis avril 2000 mais dont les espoirs ont été trahi, dans quasiment tous les domaines ; pourtant ce peuple croyait tant en lui, en un moment donné. Mais aujourd’hui, c’est fini ! Il devrait même être davantage sanctionné et plus sévèrement, que Diouf, parce que ses fautes et erreurs dépassent de loin celles de ce dernier, par les immenses pertes qu’il a fait subir au patrimoine national durant son magistère.
Alors, concentrons-nous avec détermination et force, sur nos objectifs, plutôt que de perdre notre temps à s’occuper d’une candidature de sauve-qui-peut. Me Wade devrait se rendre à l’évidence, qu’un être mortel ne peut jamais être une constante. Si dans son camp, en dehors de lui, c’est le néant, à l’inverse dans le camp du peuple, nous ne pouvons pas dénombrer les candidats aptes et interchangeables parmi nous. Contrairement à eux, au lieu de fonder tout sur un homme supposé providentiel, nous devons faire confiance à une équipe d’hommes et de femmes dignes de confiance, afin de divorcer totalement une fois pour toutes, avec une gestion solitaire et singulière d’un homme, supposé tout connaître, mais en réalité, ne sait rien du tout. Le travail de proximité nous incombe à nous tous citoyens avertis auprès des populations les moins informées donc, les plus vulnérables, qui constituent le maillon faible de notre chaîne et cibles privilégiées choisies par le pouvoir, pour semer le doute dans leur esprit et dans nos rangs.
Si chaque citoyen, conscient des enjeux actuels de notre pays fait ce qu’il doit faire et le fait parfaitement bien, il n’y a pas de doute, la victoire sera de notre bord, que ce soit en 2012 ou avant, peu importe.
Les évènements qui viennent de se passer à Walfadjri confirment éloquemment que nous n’avons pas un Etat et que nous ne sommes pas aussi dans une République. Ceci n’est rien d’autre que l’anarchie et le chaos qui règnent dans le Sénégal sous Wade. Je vous renvoie à cet effet à un de mes articles intitulé : « l’insécurité dans laquelle notre pays est plongé, et l’absence totale de l’autorité étatique aujourd’hui » publié le 05/08/09 dans la presse qui prévenait déjà de cet état de fait.
Mandiaye GAYE
Gaye_mandiaye@hotmail.com