Quelles alternatives au peuple sénégalais ?
I
La Crise de l’Energie au Sénégal. Quelles alternatives au peuple sénégalais ?
Je me permettrai par cette contribution de tenir le Président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade, d’être entièrement responsable de la situation de chaos énergétique que vit notre pays, depuis son arrivée au pouvoir. De par sa faute, le Sénégal vit, aujourd’hui, la période la plus terrible et la plus déshonorante de son histoire. Les problèmes auxquels le Sénégal est, aujourd’hui, confronté sont l’œuvre et la résultante de ses inconduites politiques. Ces Problèmes sont, également, les conséquences des désastres sociaux provoqués par ses politiciens véreux dont le seul objectif est de s’enrichir, par l’argent des Sénégalais.
En 2005, nous lui avions proposé des solutions scientifiques pour résoudre, définitivement le problème des délestages électriques au Sénégal. Cette proposition avait été faite à travers un Programme de développement durable appelé : REMEDE - (Valorisation des Ressources Minières, Environnement et Développement) - que nous avions conçu aux Etats-Unis avec l’aide d’experts sénégalais et américains. Dans ce Programme, nous avions proposé au Chef de l’Etat trois projets ; pour une énergie suffisante et durable. Ces projets pouvaient amener une solution définitive, à long terme, et régler les problèmes de l’électricité qui affectent, douloureusement, tous les secteurs de notre pays. C'est-à-dire la croissance économique et la qualité de vie des citoyens.
Réseau Ouest africain d’interconnexion électrique et routière : la défaillance du Sénégal
Au contraire du Sénégal, aujourd’hui, tous les autres pays de l’Afrique de l’Ouest sont engagés dans un programme, ambitieux, d’intégration économique. Ces pays ont décidé la réalisation de réseaux d’interconnexion électrique et routière. Du Nigeria au Burkina Faso, en passant par la Cote d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Benin et le Ghana, de nombreux programmes de développement interétatiques ont démarré. Par exemple, le projet d'interconnexion électrique, entre le Ghana et le Burkina, dont la réalisation de la première étape a vu le jour. Ensuite ceux entre la Côte d'Ivoire et le Mali, le Niger et le Nigeria, le Nigeria et le Togo, et enfin, le réseau d'interconnexion liant la Communauté Electrique Bénin (CEB) à la Power Holding Company du Nigeria (PHCN) long de 70 km de 330 KV entre Saketé (Benin) et Ikéja (Nigeria). Ce réseau permet de fournir une quantité suffisante d’électricité, à partir Nigeria, au Bénin et au Togo, à moindre coût.
Voilà, autant de nouvelles données qui apportent, un nouveau dynamisme, au secteur énergétique ouest Africain. Grace à ce programme, le Burkina va ramener, d’ici 2015, son taux d'électrification nationale de 19% à un taux de couverture de 60%. Avec le concours des interconnexions, à partir du Ghana et du Nigeria, déjà installées. L’interconnexion, électrique, entre la Côte d’Ivoire et le Mali a entamé sa phase active de réalisation, conduite par une société indienne.
Toutefois, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) accompagne l’ambition de ces pays de réaliser l’intégration par l’interconnexion. C’est ainsi que le Pool énergétique de l’Afrique de l’ouest (WAPP) a proposé, en 2009, à Abuja, un projet de production et de transmission d’électricité, en Afrique de l’ouest, au coût de 16 milliards de dollars. Cette proposition a été faite au comité des bailleurs de fonds, comprenant la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (BAD), qui se sont dits déjà intéressés par le projet.
Parallèlement, les experts en infrastructure routière de la Côte d'Ivoire, du Ghana, du Mali, du Niger, du Burkina, du Nigeria, du Bénin et du Togo ont mis en place, un Comité technique, de l'autoroute régionale : (CTAR), basé à Abidjan. Ce comité est chargé de travailler à la réalisation de plus de 9 000 kilomètres de bitume, reliant leurs différentes capitales. Cette autoroute « inter-state » traversera sept pays, entre Abidjan et Lagos, permettra l'accès des pays de l'hinterland que sont : le Burkina Faso, le Mali le Niger aux ports d'Abidjan (Côte d'Ivoire), Téma (Ghana), Lomé (Togo), Cotonou (Bénin) et Lagos (Nigeria), en plus de renforcer l'intégration économique de ces pays de la sous-région. La proposition du tracé de l’autoroute a envisagé 9 axes pour une longueur totale de 9 207 km.
Tous ces travaux, d’interconnexion électrique et d’'extension, qui ont permis de réaliser, des milliers de kilomètres de lignes électriques et d’autoroutes, sont financés par des prêts consentis par la Banque mondiale (BM), l'Agence Française de Développement (AFD), la Banque Européenne de Développement (BERD), le Fonds nordique de Développement, les Crédits mixtes danois, norvégiens, et canadiens. Les restants sont assurés par les Etats concernés.
Voilà des programmes auxquels le Sénégal doit se joindre : urgemment, pour redevenir un pôle d’intérêt économique sous-régional, pour revitaliser son économie. Pour reprendre sa place de premier rang de pays industrialisé en Afrique de l’Ouest. Cette position qu’il occupait avant et juste après les indépendances.
La tourbe au Sénégal : des gisements de 50 années d’électricité à moindre coût
La deuxième solution, que nous avions proposée au Chef de l’Etat en 2005 était l’exploitation des réserves de tourbe. Réserves localisées dans les Niayes (de Cayar à Rao) et estimées à plus de 82 millions de tonnes. Cette tourbe a été découverte depuis 1965. La qualité et la quantité de ce gisement de tourbe pure et riche en valeur calorifique, ont confirmé son choix pour la production d'électricité dans de petites unités, dans la gamme de 100 à 1000 Mégawatts. En 2005, j’ai, moi-même, remis au Chef de l’Etat, et à son Premier ministre de l’époque, Monsieur Macky Sall, un rapport détaillé de 214 pages portant sur la faisabilité d’une usine de tourbe, avec la création de deux centrales électriques à charbon tourbe de 80 MW chacune : une à Lompoul et une autre à Taïba Ndiaye. Cette étude a résolu le tollé environnemental et foncier, alléguant, à tort, la dégradation des terres agricoles et un coût très élevé de réaménagement après exploitation, dans la région des Niayes. Évidemment, de telles assertions n’avaient aucun fondement rationnel ou scientifique. Elles ont, cependant, été les raisons principales, à l’origine de la fermeture, par le gouvernement du Président Abdou Diouf, de la CTS (Compagnie des Tourbières du Sénégal) et de Tractabell. Dans le rapport que nous avions remis au Président, nous lui avons proposé une technologie innovatrice qui pouvait apporter une solution aux contraintes sus-évoquées. Il est possible de mettre en place, un système moderne d’amélioration et d’extension des surfaces exploitées, dans les Niayes, en substituant la tourbe par du phosphogypse prétraité par voie bioremédiale. En outre, il est possible d’utiliser de petits générateurs, qui seraient alimentés au charbon de tourbe, pour l'irrigation - contrôle de l’eau et gestion du niveau hydrostatique dans les tourbières des Niayes - en vue d’augmenter la production agricole des paysans. Cette solution, qui stimulerait le développement intégré dans la région des Niayes, serait économiquement la bienvenue, en ce sens qu’elle serait génératrice de revenus chez les populations désœuvrées et tant de fois abreuvées d’innombrables programmes d’agriculture et d’élevage mal orientés, depuis les régimes des Présidents Senghor et Diouf.
Aujourd’hui, dans le monde, beaucoup de gouvernements ont approuvé une politique de valorisation de leurs tourbières. Une politique selon laquelle l’exploitation de leur tourbe pour la production d'électricité devrait être accrue. Plus de 6000 MW de la génération d'énergie électrique de la Russie ont été produits grâce à la tourbe. En outre, environ 4,5 millions de tonnes de tourbe sont produites, annuellement, pour le chauffage domestique à travers ce vaste pays froid. La Finlande et la Suède ont installé plusieurs centrales électriques de brûlage de la tourbe qui produisent de l'électricité et fournissent la vapeur et l'eau chaude pour le chauffage urbain. Beaucoup de centrales électriques fonctionnant à la tourbe et situées à plus de 60 kilomètres des usines industrielles, utilisant le pétrole importé, ont été considérées comme des solutions de rechange, rentables, pour la production d’électricité. L'Irlande obtient environ le tiers de son énergie électrique à partir de sept stations utilisant la tourbe. Les stations consomment environ 56 % de la production annuelle de tourbe du pays, dont la valeur est estimée à cinq millions de tonnes. Le Canada et les États-Unis ont mis en place, un programme interétatique de recherche et d’étude de la tourbe, qui redéfinit la relance de l’exploitation des ressources énergétiques des deux pays.
En résumé, l’exploitation des gisements de tourbe du Sénégal pourrait résoudre, d’innombrables problèmes énergétiques et environnementaux, grâce aux procédés ci-cités. A elles seules, les réserves de tourbe des Niayes peuvent garantir une production d’électricité estimée à 50 années, sans compter les gisements de tourbes au Sine Saloum, des mangroves fossiles du fleuve Casamance, de la vallée du Fleuve Sénégal, confirmées par de récentes prospections géologiques.
La réalisation de ce programme, à coût réduit, donnerait au Sénégal une solution définitive aux délestages électriques, créerait des milliers d’emplois directs et indirects et, rapporterait des centaines de milliards d’économie au gouvernement qui agonise à cause des lourdes factures pétrolières.
L’énergie solaire : un autre « way-out » pour le Sénégal
La troisième solution que nous avions proposée au Président de la République, dans le cadre d’une solution définitive aux délestages d’électricité, serait l’énergie solaire. Le Sénégal reçoit plus de 3.000 heures d’ensoleillement par année. Ce privilège devrait le placer, parmi les pays qui ne dépendent plus des combustibles fossiles pour produire de l’électricité. Un programme sérieux d’exploitation de l’énergie solaire au Sénégal assurera une alimentation d’électricité suffisante pour tout le pays. Un tel projet serait en parfaite synergie avec le programme sous régional d'exploitation des ressources d'énergie renouvelable initié par la CEDEAO ; et essentiellement basé sur l'énergie solaire, la biomasse, les mini et microprojets hydroélectriques et la conservation de l'énergie.
La relance de l’économie sénégalaise est largement tributaire de nos ressources naturelles et devrait, nécessairement, passer par la préservation et l’exploitation rationnelle de ces dernières. Les gouvernements successifs du Président Abdoulaye Wade devraient, par conséquent, assurer le bien-être des populations et des générations futures à travers des programmes de développement durable à long terme. Ce qu’ils avaient promis au début de leur mandat par les dispositions des accords de crédits fournis par les prêteurs internationaux tels la Banque Mondiale, le FMI, les Clubs de Paris et de Londres et les Pays amis et partenaires du Sénégal.
La République du Sénégal se meurt
Le régime politique institué par le Président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade, est fondé sur l’irresponsabilité, l’appropriation des institutions et la dilapidation des ressources de l’Etat au bénéfice d’intérêts privés. Son attitude, encourageante de la corruption, gangrène la gestion du pays. En ce moment même, plus des deux tiers de la population du Sénégal vivent au dessous du seuil de pauvreté, avec moins d’un dollar par habitant. Ce qui a fini par exacerber la situation désastreuse que nous vivons aujourd’hui. Ce phénomène, d’un genre nouveau, a engendré de violentes manifestations dans les banlieues, dans les villes, dans les régions. La situation dans le pays reste explosive et risque de déraper à tout moment, si rien n’est fait. Cette situation peut se traduire par une guerre civile dans ce pays, à l’instar de ce qui se passe dans d’autres pays africains, rendus instable par des coups d’Etats suivis de génocides.
Nous prenons à témoin tous les citoyens de notre Grande Nation, les autorités religieuses et administratives indépendantes, l’élite intellectuelle, la communauté internationale, la communauté Africaine, l’Union Européenne, tous les représentants des missions diplomatiques au Sénégal et tous les pays amis du peuple sénégalais, des dérives du Président de la République du Sénégal Me Abdoulaye Wade. Nous attirons leur attention sur les conséquences graves qui pourraient en découler.
Le Président Abdoulaye Wade est garant de cette situation humiliante et intolérable que vivent les sénégalais. Nous l’appelons à démissionner immédiatement à cause de son incapacité à gouverner notre pays.
Professeur Arona N’Doffene Diouf, PhD
Directeur des Programmes à l’Université d’Etat de la Caroline du Nord
Président de l’Alternative Citoyenne An’d Deffar Sunreew - Internationale
www.acadsenegal.com
drissa Seck : un menteur, un manipulateur doublé d’un maître-chanteur
La presse sénégalaise n’a pas fini de soûler l’opinion avec la pilule Idy, qu’elle cherche à tout prix à lui faire avaler. Mis à part la volonté d’informer, pas une journée ne passe sans qu’un billet soit publié dans les quotidiens ou sites internet, sur celui que certains considèrent comme un rempart contre la famille Wade. Si ce n’est pas « Mara » qui manipule les masses, ce sont les médias qui se jettent à ses genoux pour servir d’attachés de presse à un menteur, un manipulateur doublé d’un maître-chanteur, devenu une ambulance sur laquelle il ne faut pas hésiter à tirer.
Une vache folle perdue dans l’arène politique sénégalaise
Si Abdoulaye Wade est perçu comme un ogre politique capable de dévorer tous ses adversaires potentiels, il n’en demeure pas moins que celui qu’il dit avoir « modelé après que Dieu l’a créé », semble ne plus savoir où donner de la tête. Telle une vache folle perdue dans l’arène politique sénégalaise, Idy le solitaire tourne en rond, il souffle le chaud et le froid ; il cogne, il tacle, il mord, puis tempère, caresse, et lèche, en fonction de ses intérêts du moment et de ses calculs politiciens, avec à sa disposition, des journalistes au garde à vous, devenus ses attachés de presse, prêts à relayer le plus ridicule et le plus insignifiant de ses propos. Si seulement ils faisaient le distinguo entre ce qui relève de l’information et ce qui rentre dans la communication politique d’un berger solitaire errant dans le désert à la recherche d’un troupeau perdu. Pour ce qui est de la mouvance présidentielle, l’ancien PM semble ne plus intéresser grand monde. Idem du côté de l’opposition, où la marchandise Mara s’est déjà avérée nocive.
Comprendre la démarche tortueuse d’Idrissa Seck revient à décrire un individu capable de vomir à la face du monde, pour ensuite s’agenouiller et « picorer » son propre vomi, tout en voulant faire croire à l’opinion, que le vomi, qu’il vient d’avaler, n’était jamais sorti de son ventre. Monsieur est tellement doué en paroles qu’on serait bêtement tentés de le croire. Ce qu’il y a de plus irritant chez le Goncourt de la tortuosité et le Nobel du reniement, c’est son fantasme, doublé de sa prétention démesurée à vouloir à tout prix conduire la destinée du peuple sénégalais, désormais édifié sur la véritable nature de l’ancien premier ministre, jadis pressenti comme l’une des rares alternatives crédibles pour succéder à Abdoulaye Wade.
« Wade est devenu un danger pour le pays », avait martelé Idrissa Seck en février 2007, avant de convaincre l’opinion, que lui-même avait l’intention d’enlever ce dernier de la présidence de la République pour une question de « survie nationale ». Que s’est-il passé entre temps, pour que Wade (le danger) devienne à nouveau fréquentable, au point que Mara se jette à ses genoux, prêt à se faire « égorger »? Et le peuple dans tout çà ? N’a-t-il pas son mot à dire sur ces historiettes de père et de fils sans queue ni tête, et qui ont fini d’amuser la galerie ?
Pas plus tard qu’en 2007, à la veille de l’élection présidentielle, Idy avait intégré les rangs de l’opposition, mais, avait juré infidélité, d’où son volte-face spectaculaire dont on n’a pas fini de parler. Le Parti socialiste et ses alliés devraient se méfier de l’appel formulé par le maire de Thiès à leur endroit sur les ondes de RFI. Parce que, à chaque fois que Wade lui fait croire qu’il lui tend la perche, Idy se détourne du peuple, lâche ses alliés et brandit l’argument de la reconstitution de la « famille libérale ». Il parle de retrouvailles dont il demeure le seul à y croire. Et quand Abdoulaye Wade le zappe et l’ignore, Idy, à l’image d’un écolier qui n’a pas reçu son goûter, se rebiffe, se met à jeter des pierres en direction du palais, et commence à nouveau à s’intéresser au peuple qu’il prend en otage.
Même s’il faut reconnaître que Mara ne laisse pas les Sénégalais indifférents, de par son charisme, son éloquence, son sens de l’humour et ses formules imagées, ce qu’on lui concède volontiers, ses dernières sorties ne relèvent que du chantage vis-à-vis des tenants du pouvoir, qui ont presque réussi à le multiplier par zéro aux yeux de l’opinion. S’étant rendu compte qu’il a été enroulé dans la farine lors de ces « retrouvailles » que lui-même avait qualifiées de « sincères, totales et non ambiguës », Idy n’a d’autre choix en ce moment que d’adopter la posture de l’opposant de circonstance, pour ne pas dire celle du maître-chanteur, qui crie à tue-tête pour se faire remarquer et se faire accepter par une fratrie politique qui ne veut plus de lui, et dont il est devenu le jouet, pour ne pas dire l’objet du ridicule. D’où son agitation ces derniers jours, sa radicalisation et ses attaques incessantes dans les médias. Il serait curieux de s’intéresser à son patrimoine financier pour savoir avec quel argent il finance son tourisme médiatique et ses frais de séjour à l’étranger. L’on serait tenté de croire que monsieur fait de la magie le jeudi soir tout en jouant à Euromillion le vendredi. Et c’est sans doute avec son salaire de ministre et conseiller, entre 2000 et 2004, qu’il compte financer sa campagne électorale prochaine, étant donné qu’il sera candidat en 2012, parce que jusqu’ici, Wade, qui lui a administré une bonne dose de soins palliatifs, n’a pas l’air de céder devant les caprices du maître-chanteur.
C’est en voulant le beurre, l’argent du beurre et la femme du fermier, que Idrissa Seck a fini par se retrouver le cul entre deux chaises. Mais que personne ne s’y méprenne, car une seule chose intéresse l’ancien premier ministre: succéder à Abdoulaye Wade, peu importe les moyens, peu importe ses alliés, pourvu qu’il arrive à ses fins. Et comme disait l’autre, « l’essentiel pour le charmeur de serpent, est de parvenir à captiver l’animal. Les sons de la flûte ne sont là que pour impressionner les touristes.» Et s’il y a une chose dont Idy est convaincu, dorénavant, c’est qu’il est préférable dans certaines circonstances, de s’allier avec l’ennemi pour tuer son père et le remplacer, plutôt que de s’aplatir pour offrir son sang à un vampire, fût-il un « père » qui rêve de chair et de sang frais pour assurer sa survie. A bon entendeur !
Momar Mbaye
mbayemomar@yahoo.fr
http://mbayemomar.over-blog.net
Tanor Dieng : Cependant, malgré les griefs réels que nos camarades français peuvent avoir contre Nicolas Sarkozy et qui ne sont pas infondés, je me garderai d’assimiler celui-ci à Abdoulaye Wade. À mon sens, très peu d’hommes politiques sont tombés aussi bas que celui-là dans l’échelle des contre-indications républicaines et des contre-valeurs démocratiques. Et de fait, pour trouver une comparaison plus juste, il faudrait peut-être regarder du côté de son ami, le Président Robert Mugabe au Zimbabwe ou de l’ancien Président du Niger, Mamadou Tandja. Non content d’avoir fait du Sénégal une république bananière par une série de modifications constitutionnelles intempestives comme la création en procédure d’urgence de la vice-présidence laissée vacante ou l’instauration d’un Sénat avec un Président nommé par décret, il veut maintenant faire du Sénégal une dynastie ubuesque où il ne voit personne digne de lui succéder que son fils à qui il a déjà confié presque la moitié des responsabilités gouvernementales. Il se trouve même beaucoup de gens pour penser que ce dernier exerce déjà la réalité du pouvoir d’Etat.
Situation catastrophique du secteur de l'énergie électrique : Le point de vue d'un consommateur
La Senelec se trouve, depuis plusieurs années, pour ne pas dire depuis toujours, dans l'incapacité de satisfaire la demande - en quantité et en qualité - de sa clientèle. Aussi invraisemblable que celui puisse paraître, au XXIe siècle, une société de production est incapable de produire. Au moment où toutes les entreprises se battent pour trouver d'autres marchés afin d'assurer leur survie, la Senelec semble s'être fâchée avec le marché. Mais comment en est-on arrivé là ?
Le secteur de l'énergie connaît deux problèmes structurels : la non compétitivité des prix (prix excessivement cher) et l'insuffisance de l'offre. Ces deux problèmes s'expliquent essentiellement par la non maîtrise des facteurs de production. Facteurs de production entendus au sens large. En effet, il s'agit de la non maîtrise de la chaîne d'approvisionnement en matière première (avec comme conséquence des surcoûts et des ruptures de stocks), la non maîtrise des outils de production (absence de plan d'investissement, déficit de maintenance et d'entretien), la non maîtrise de la chaîne de management (management des ressources humaines : népotisme, personnel pléthorique, absentéisme, absence de politique de motivation... ; du cycle d'exploitation : absence de planification, absence de mécanisme efficace de gestion de la trésorerie, gabegie, malversation....). Bref, il s'agit là des traditionnels maux du secteur public.
Face à ses nombreux problèmes, les autorités publiques agissent souvent, non pas en médecin, mais en sapeurs-pompiers. Elles n'ont presque jamais le temps pour faire un diagnostic complet et ce sont toujours des mesures d'urgence qui sont préconisées. Toutefois, en 1998, le régime socialiste avait engagé une réforme en profondeur du secteur de l'énergie. La maîtrise de l'approvisionnement en électricité en quantité et en qualité demeurait le principal objectif de cette réforme. Et les socialistes avaient changé de paradigme, en préconisant le moins d’Etat (concept cher au président Diouf) avec un renforcement du secteur privé.
Ainsi, la Senelec a été privatisée, et des unités de production indépendantes commençaient à voir le jour (exple Gtp). En fait, dans l'esprit des socialistes, il fallait rompre avec la situation de monopole et créer une situation de concurrence. Faire confiance au marché. Et pour réguler le marché de l'énergie électrique, ils avaient institué une commission de régulation du secteur (Crse), qui avait pour principaux objectifs : la promotion du développement rationnel de l'offre d'électricité, la mise en place des conditions d'équilibre économique et financier du secteur, la promotion de la concurrence, mais aussi la préservation des intérêts des consommateurs. Et pour le monde rural qui, certainement, n'a aucune chance d'intéresser le privé, l'Etat avait mis en place l'Agence sénégalaise d'électrification rurale (Aser).
Mais, en 2000, les nouvelles autorités, sans remettre fondamentalement en cause la réforme initiée par les socialistes, avaient émis des objections sur l'un des points de la réforme, à savoir non pas la privatisation de la Senelec, mais la manière par laquelle celle-ci a été privatisée. Selon elles, le repreneur n'était pas en mesure de réaliser les investissements pouvant permettre un approvisionnement correct en électricité du pays. Ainsi, les lois n'ont pas été modifiées, les autres institutions et instruments (commission de régularisation du secteur de l'électricité, Aser) qui ont été mis en place n'ont pas été touchés. Et après l'échec en 2001 de la tentative de (re)privatisation de la Senelec, les autorités semblent davantage travailler sur la réforme de cette entreprise que sur celle du secteur. C'est ainsi qu'elles nous avaient annoncé un programme d'investissement 2003/2013, avec un volet urgence 2003/2008 et un programme à moyen et long terme 2003/2013. Et en 2008, la filialisation de la Senelec a été annoncée. Il s'agirait de la mise en place d'une holding qui regrouperait trois grandes entreprises qui s'occuperaient de la production, du transport et de la distribution. Le capital de ces entreprises devrait être ouvert aux consommateurs, aux travailleurs et au secteur privé national et étranger.
Avec cette nouvelle réforme, les autorités semblent rompre avec l'esprit de celle de 1998, qui faisait trop confiance au marché (moins d'Etat, mieux l'Etat). En effet, après la faillite en 2001 du numéro 1 mondial du courtage en énergie Enron, les évènements du 11 septembre 2001 et la récente crise financière mondiale, aucun Etat ne semble plus accorder une confiance absolue au marché. L'interventionnisme est de plus en plus (re)théorisé. Au-delà de son devoir de règlementer la vie économique, l'Etat devra rester un agent économique.
Ainsi, nous ne pouvons que saluer le choix consistant à la renonciation de la privatisation de la Senelec. Mais l'Etat est-il en mesure de remettre sur les rails cette société qu'il a lui-même mise à genoux ? Nous comptons apporter notre modeste contribution pour le redressement de cette société en proposant quelques pistes de sortie de crise.
Analysant la situation de la Senelec, trois constats amères s'imposent :
(i) - l'incapacité de la société d’avoir un taux de rendement de 90 % au moins. En effet, en 2009, la société n'avait pu vendre que 79 % de sa production (donc de l'énergie produite mais perdue pour cause de fraude, perte technique....) contre 77 % en 2008, soit un manque à gagner de plus 46 milliards sur la période 2005/2009 (cf. document de la Crse ‘Révision des conditions tarifaires de la Senelec Période tarifaire 2010-2014’).
(ii) - Il faut aussi noter l'incapacité de la Senelec à utiliser plus de 90 % de sa capacité de production (problème d'approvisionnement, panne des centrales...). En 2009, elle n'avait pu utiliser que 69 % de sa capacité.
(iii) - Enfin, l'incapacité de la Senelec à porter l'offre d'électricité au même niveau que la demande. L'urgence, c'est de faire de sorte que la Senelec puisse utiliser au moins les 95 % de ses capacités de production et de vendre les 99 % de sa production. Et mettre en place à moyen et long terme (25 ans) un plan d'investissement pouvant prendre en charge la différence entre la demande et l'offre d'électricité. Mais comment atteindre tous ces objectifs ?
Nous pensons qu'il faudra d'abord renoncer à la filialisation de la société. En effet, nous pensons que la Senelec devra se libérer totalement de la production en vendant ses centrales. Elle devra donc se concentrer sur le transport. Ainsi, l'Etat ouvrira le marché de la distribution et celui de la production aux privés nationaux et étrangers. Des contrats de concessions de service public seront signés avec un nombre important de concessionnaires pour la distribution de même que pour la production. Ainsi, les ménages et autres industriels feront leur demande de branchement auprès des concessionnaires. Ces derniers signeront à la fois des contrats avec la Senelec pour le transport, et les producteurs pour la fourniture. Certaines agences de la Senelec seront cédées aux distributeurs. Et la Senelec n'aura plus pour mission que l'extension de son réseau de transport et la maintenance de celui-ci. L'avantage d'une telle réforme, c'est que la Senelec se retrouvera entre deux privés.
En effet, les producteurs se battront pour utiliser les 100 % de leur capacité et les distributeurs veilleront à ce que l'énergie achetée puisse parvenir à leurs clients. Mais comment réguler un tel marché ? Il faudra nécessairement renforcer les compétences de la Commission de régularisation du secteur de l'électricité (Crse) et la doter d'une grande direction de ‘Recherche et développement’. La passe d'armes récente entre la Sar et Itoc qui a entraîné une rupture des stocks de gaz, montre si besoin en était, que certains marchés ont besoin de puissant régulateur.
En fait, la Crse devra définir des prix plafonds et des prix plancher pour l'achat en gros de l’énergie électrique et sa revente au détail. La Senelec appliquera un tarif unique pour chaque type de transport. Et les parts de marché de chaque distributeur et de chaque producteur seront limitées respectivement à 15 % du marché global de la distribution et 25 % de celui de la production. Il faudra mettre en place des mécanismes pouvant éviter toute possibilité de concentration ou d'entente illicite. Bien évidemment, l'Etat devrait pouvoir se substituer à tous producteurs et/ou distributeurs défaillants et à leurs dépends.
Cette nouvelle stratégie devrait pouvoir permettre à l'Etat de trouver des solutions aux deux problèmes structurels du secteur de l'électricité, à savoir la non compétitivité des prix et l'insuffisance de l'offre.
Sadikh DIOP Administrateur de l’Observatoire de l’information et des médias
Demain le Sénégal, un pays émergeant
Notre chère patrie le Sénégal, pays en voie de développement pour ne pas dire sous-développé, a besoin de tous ses fils pour relever le défi : faire partie et demeurer dans le concert des nations émergeantes du 21e siècle. Les Sénégalais sans distinction aucune, dans le respect mutuel doublé de fraternité agissante, la générosité constante et continue dans l’effort, la tolérance, l’acceptation de nos différences variées mais complémentaires, l’honnêteté et la rigueur avec un sens élevé et réel de la primauté de l’intérêt national sur celui personnel n’ont-il pas l’obligation, le devoir de se tenir debout comme un seul homme, comme nous y appelle notre hymne national, pour travailler ensemble, la main dans la main, chacun apportant sa pierre à l’édification d’une Nation prospère ?
Aux prix de sacrifices individuels et collectifs, des pays dépourvus de ressources naturelles classiques ont réussi le pari du développement grâce à l’imagination fertile et créative et à la solidarité d’hommes et de femmes convaincus que leur apport, si minime soit-il, est le socle de leur progrès. L’on nous a appris en mathématique ‘qu’une somme d’infiniment petits peut être infiniment grand’. Il n’y a donc pas d’efforts vains pour la mère patrie.
Des pays ont atteint l’autosuffisance alimentaire en cultivant dans le désert, d’autres ont poussé la mer pour ériger des cités ultramodernes, objet de toutes les admirations et convoitises … Cela est à notre portée ! Il y a certes des préalables, des conditions nécessaires, mais peut-être pas suffisantes.
Nos gouvernants ou ceux qui y aspirent, à tous les échelons administratifs se doivent d’être des modèles de compétence et de vertus cardinales et non de simples spécialistes de politique politicienne souvent guidés par la gestion de leur carrière au mépris des règles et procédures sensées régir leurs actes. Chaque Sénégalais et Sénégalaise devrait compter, se sentir concerné, impliqué et avoir son mot à dire. Ce qui appelle évidemment un engagement individuel et un intérêt manifeste pour la chose publique, la chose communautaire en lieu et place des critiques acerbes dans les salons, entre amis ou par presse interposée.
Les intellectuels et les leaders d’opinion ont un rôle important à jouer pour l’émergence d’une nouvelle classe ‘politique’ vertueuse et consciente, en phase avec les exigences d’un monde moderne devenu aujourd’hui un village planétaire. Le bon usage de la concurrence loyale, de l’adversité positive et de la diversité complémentaire pouvant être un élément catalyseur. Les Sénégalais, quelle que soit leur appartenance, leur conviction ou leur statut social doivent pouvoir taire les querelles personnelles ou partisanes et s’unir autour de l’essentiel dans l’intérêt supérieur de la Nation. Même si ‘au commencement était le verbe’, c’est par le travail, donc l’action à travers des actes bien réfléchis et soigneusement menés que l’on construit une Nation.
Le Sénégal a besoin d’un Etat fort et crédible dans et en dehors de ses frontières, dirigé par des hommes d’Etat et non des ‘hommes Etat’ respectueux des valeurs républicaines et qui s’abreuvent à la source des vraies valeurs traditionnelles de ‘jomm’, ‘kersa’, ‘ngor’… Cet Etat qui garantit l’égalité et l’équité à tous ses fils, en s’appuyant sur les principes de transparence, de solidarité et de collégialité avec des institutions stables, respectables et adéquates, en mesure de prendre en charge les aspirations profondes et les idéaux de chaque Sénégalais.
Pour emprunter le jargon militaire, ‘commander c’est prévoir, mais avant tout c’est obéir’, il faut certes une vision stratégique, une ambition nationale pour atteindre l’objectif commun de développement, mais aussi un minimum de règles et procédures à suivre, un code de conduite applicable à tous. Le Sénégal dispose de ressources humaines capables de jeter les bases de son développement durable. Unissons-nous, acceptons nos limites, nos faiblesses et reconnaissons à chacun ses mérites. Qu’Allah dans sa Grâce et sa Miséricorde infinies nous guide et nous soutienne !
Abdourakhmane NDIAYE Ingénieur Coordonnateur national des Cadres Coordonnateur régional de Fatick Rassemblement pour le Peuple (Rp) Email : andiaya@hotmail.com