mal gouverné !
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En ce début de millénaire, notre pays, le Sénégal, est en proie à la crise la plus sévère de son histoire, sur les plans aussi bien économique, éducatif, juridique que socio-politique, ainsi que pourrait le démontrer n'importe quelle étude rationnelle. Aussi longtemps que l'on demeurera épris d'objectivisme, l'on admettra que la situation révoltante dans laquelle notre pays se trouve plongé procède directement de la manière choquante dont il a été gouverné depuis son accession à l'indépendance.Même si l'on se refuse à le reconnaître, plusieurs échecs sont en réalité historiquement corrélés à la médiocrité, à la négligence, au favoritisme, à la corruption et à l'inconduite du leadership sénégalais.
Toute tentative de justification de ces faits ne pourrait être que vaine dans le coeur de la plupart du Sénégalais. Aujourd'hui, la déliquescence du Sénégal a mis des millions de personnes en garde contre les dangers de la mystification politique, dont l'abus a engendré un désordre total qui pourrait bientôt mener à un chaos national si rien n'est fait.
Quarante-six ans après son accession à la souveraineté, le Sénégal s'est classé parmi les 25 pays les plus pauvres du monde. Une réalité angoissante confirmée par tous les standards économiques internationaux. L'un de ces standards, l'Indicateur de Développement Mondial (World Development Indicator), a révélé que deux-tiers des familles sénégalaises avaient peu ou pas de revenu régulier entre 1970 et 2004. Deux tiers des chefs de famille se révélaient incapables d'assurer un repas quotidien. Jusqu'en 2003, 58 % des ménages sénégalais se situaient en dessous du seuil de la pauvreté, vivant avec moins d'un dollar par jour par personne et 65 % parmi eux étaient considérés comme extrêmement pauvres. D'après une autre étude officielle émanant de la Banque mondiale, et en dépit des dénégations continuelles des politiciens, à cause des politiques contradictoires et irrationnelles de ses gouvernants, le Sénégal est devenu membre des pays pauvres très endettés (PPTE), malgré les milliards de dollars de prêts et autres aides consentis par les bailleurs internationaux, et nonobstant le pompeux train de vie de ses dirigeants.
Depuis 1960, les programmes gouvernementaux inefficaces et l'immoralité politique ont généré cette misère dans laquelle croupissent aujourd'hui de nombreux Sénégalais. Cette situation est perceptible à tous les coins de rue. Ces gouvernements ont créé des conditions inhumaines qui ont exacerbé l'insécurité, ce qui a abouti à une immigration massive et funeste de la jeunesse sénégalaise, lasse d'un chômage exponentiel, à une dissension massive dans l'arène politique, à la déception et la colère de la population. Plus personne ne voit désormais une quelconque perspective d'avenir à demeurer dans le pays. Les politiciens fanatiques, artisans d'une telle situation, se sont révélés inaptes à résoudre efficacement les réelles questions sociales, éducatives et économiques qui se posent au Sénégal et qui, proprement solutionnées, pourraient mener une nation désespérée, spoliée et affamée aux portes de prospérité.
Devant un tel chaos, n'importe qui, pour peu que l'on soit rationnel, honnête et soucieux de la nation sénégalaise, éprouverait à juste titre le besoin de s'attaquer intellectuellement sur les plans légal et moral à ses responsables.
Soyons vigilants ! Le laxisme, les abus politiques et l'incurie des gouvernants sont les seules plaies ayant mené à cette situation actuelle si effroyable. Aujourd'hui cependant, la plupart des Sénégalais ne se contentent plus de supporter solidairement cette situation. En effet, cette passivité inconsciente devant une telle situation a disparu chez beaucoup de braves Sénégalais avertis. Dans les conditions actuelles, nous devons prendre toute la mesure de notre responsabilité et trouver les voies et moyens de conscientiser nombre de nos concitoyens, qui ne semblent pas encore avisés des enjeux de cette grande décadence.
Cela dit, je dois préciser clairement que je n'ai jamais appartenu à aucun parti politique et n'en ai nullement l'intention, ni maintenant, ni plus tard. J'insiste sur le fait que l' objectif de ce message est d'attirer l'attention sur les dangers des conséquences éventuelles d'une telle crise. Après tout, s'il y a une chose que nous n'accepterons jamais, c'est d'assister passivement à la destruction de notre pays par des politiciens véreux. En tant que citoyen concerné témoin de la situation dramatique et alarmante dans laquelle notre pays s'est trouvé précipité, mon objectif consiste à éveiller la conscience de mes vaillants concitoyens sénégalais, hommes, femmes et enfants, tous descendants des mêmes valeureux ancêtres qui ont historiquement fait montre de courage et d'ingéniosité face à une semblable dégradation. J'en appelle à « l'Autre Sénégal ». Ce Sénégal dont les citoyens n'ont jamais considéré leur pays comme une vulgaire source d'assouvissement de leur cupidité ou de réalisation de leur ambition politique. Mon message se veut alors une farouche résistance à toute velléité d'opportunisme néfaste. Je suis en effet convaincu que cela relève de la plus noble des entreprises, pour n'importe lequel d'entre nous de contribuer raisonnablement, dans la mesure de ses potentialités, à l'élaboration des solutions idoines aux problèmes extrêmes auxquels notre pays est actuellement confronté, du fait de politiciens indélicats.
En cette période de crise économique et politique, beaucoup d'entre nous ont perdu leur sens inestimable de la dignité humaine. Opter pour une résignation inconsciente devant la situation qui prévaut actuellement dans notre pays reviendrait tout simplement à s'en rendre coupable de complicité et à sombrer dans une forme de lâcheté, toutes deux attitudes qui, en vérité, n'honorent nullement la qualité de Sénégalais authentique. Se détourner de cette situation n'honore pas notre pays non plus. En outre, une telle mentalité concourrait uniquement à conforter les politiciens, fossoyeurs de nos valeurs communes, et dont l'inconduite et les abus de pouvoir ont, depuis l'indépendance, en grande partie, quotidiennement contribué à la décadence épouvantable du pays.
Nous avons mis sur pied une organisation, l'Union de Sénégalais Concernés (USC) pour inviter tous les Sénégalais, qu'ils résident à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, véritables partisans du progrès et de la justice, à s'unifier dans un effort de cohésion pour trouver des solutions à même de faire progresser positivement notre pays. La mission de l'USC est de devenir, pour nombre de nos compatriotes, un instrument sans connotation politique ou économique aucune, leur permettant de participer de manière constructive à la génération d'une contribution réaliste, scientifique, matérielle ou morale au développement de notre pays. Pour relever un défi de cette taille, nous devons être entièrement dévoués et travailler en étroite coordination dans la recherche des solutions indispensables pour mettre notre pays sur la voie du progrès ; bien entendu, cela nécessite un réel sacrifice personnel.
Cela requiert tout simplement beaucoup de courage et un engagement sans faille.
L'union fait la force
Liberté et Justice.
Cordialement
Professeur Arona NDoffene Diouf
adioufnd@yahoo.com