décrète pas mais se sécrète
Effectivement, «le pouvoir ne s’hérite pas mais se mérite». Mais encore faudrait t-il que ce mérite puisse découler d’un ensemble d’indicateurs axés sur la qualification aux attributions dévolues, l’expérience quant aux missions et res pon sabilités confiées, et enfin des contributions significatives relevées lors des expériences précédentes qui justifient le mérite d’un héritage politique.
Vu sous cet angle, celui qui a proféré cette «rime» dans une chaîne de télévision fantôme prend les Sénégalais pour des demeurés. L’étroitesse du discours trahit chez cet individu, l’inexistence de compétences avérées à la fois dans son domaine professionnel de prédilection à savoir les Finances, et dans son parcours politique, sinon que le forcing d’un pater qui veuille imposer son fils comme le Français le plus intelligent parmi tous les Sénégalais. Quelle insulte à nous.
«Fii gnoo koo moom…» fait partie du lexique aussi étroit, exigu et creux de l’auteur de «le pouvoir ne s’hérite pas mais se mérite» ou «séne papa you goor yii aak you jiggéen yi…»
Quel mérite de gouvernance économique pourrait-on avoir du pouvoir si l’on est incapable de restituer le bilan de ses responsabilités engagées sur des centaines de milliard avec le scandale de l’Anoci et l’affaire des commissions de 20 milliards de la licence de Sudatel et autres scandales relayés….
Quel mérite de «gouvernance po li tique» devrait-on avoir si l’on est incapable de gagner les élections dans sa propre circonscription?
Quel mérite devrait-on avoir du pouvoir dés lors qu’il s’exerce dans les rapports de gouvernance con san guine ?
Le Sénégal sous le régime de l’Alternance est le seul pays au monde où la médiocrité, la soumission, l’asservissement, la consanguinité, la prévarication et la malversation, le chantage politico-affectif voire de canapé, et enfin le banditisme d’Etat constituent les indicateurs de promotion dans l’échelle de gouvernance des institutions publiques voire celles privées.
L’affaissement des valeurs sociales et la dégradation des institutions de nos jours sont tels que la société sénégalaise est devenue une «société aliénée» par sa classe politique et ses dirigeants et où contribuables et administrés sont dépossédés de leurs droits vitaux les plus élémentaires.
Le mérite nous reviendra à nous, lorsque l’on comprendra que l’enjeu et le risque auxquels nous sommes tous exposés, constituent un combat de génération et de «salubrité» publique et citoyenne pour hériter d’une nouvelle alternative à l’Alternance fossoyée par le régime en place.
Mohamed El Khoutoub BOP
Membre de l’Association nationale
des cadres et personnel
en ressources humaines
ANDCP
elbop2004@yahoo.fr