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Fort seulement en BETISES

LeQuotidien : Vendredi 9 Jan 2009 
Pourquoi tant de haine ? Pourquoi tant d’acharnement ? Pourquoi tant d’aveuglement ?  
Entre la déroute de nos Lions à Accra, le départ de Macky Sall du Parti démocratique sénégalais et la tenue du sommet de l’Oci au Sénégal, l’année 2008 aura été riche en événements. Mais, elle aura été surtout marquée du sceau politique et médiatique de Karim Wade, conseiller spécial du président de la République et patron de la «Génération du Concret». Il n’est pas exagéré de dire que rarement personnalité sénégalaise aura suscité autant de commentaires en un aussi court laps de temps passé dans la vie publique. 
Des dizaines de milliers d’articles, de tribunes, d’analyses et de contributions ont été, en l’espace de quelques années, consacrées à Karim Meïssa Wade (KMW). Il ne s’est pas trouvé un seul sénégalais, du simple citoyen au journaliste en passant par les observateurs et les acteurs politiques, qui ne se soit pas à un moment où l’autre, prononcé sur le phénomène Karim Wade. L’homme est au centre de toutes les conversations.  
Malgré cette médiatisation outrancière, KMW s’est toujours muré dans un mutisme assourdissant, ne distillant sa parole qu’à dose homéopathique. Cette quasi clandestinité médiatique n’empêche pas certains, à l’intérieur comme à l’extérieur du Sénégal de lui prêter beaucoup d’influence, de puissance et d’ambition. Mais jusque là, c’est un véritable mystère qui entoure les intentions de KMW. Peu de personnes au sein même de la «karimie» semblent réellement connaître la destination politique du leader de la «Génération du Concret».  
C’est connu, la nature à horreur du vide et quand l’information est absente ou rare, c’est la rumeur qui fait foi. Du coup, entre les prédictions les plus brouillonnes et les rumeurs les plus folles, le «futur» de KMW aura été tout au long de l’année 2008, l’épicentre de la vie politique et médiatique sénégalaise. Karim Meïssa Wade est devenu, à lui tout seul, une sorte de thriller politique, balançant entre énigme et suspens dont certains attendent impatiemment le dénouement. Pendant que d’autres, à coup d’intoxication et de manipulation et avec une redoutable furie, tentent de l’étrangler politiquement, en le noircissant sans cesse aux yeux de l’opinion, avec l’espoir que les Sénégalais n’auront guère le choix que de détester, de haïr ou de rejeter Karim Wade étant donné ce qu’ils entendent ou lisent chaque jour dans la presse. 
Ne revenons pas ici sur la dangerosité des stupéfiants propos récemment tenus sur lui par un musicien sénégalais. L’artiste en question, à la veille du sommet de l’Oci, a fait des pieds et des mains, donné de la voix aussi pour être reçu par Karim Wade. Mais aujourd’hui, quels que puissent être nos clivages politiques et idéologiques, certaines déclarations irresponsables nous interpellent. Pourquoi devrait-on, dès qu’on a le micro ou la plume, croire que nous pouvons tout dire et écrire, en ne respectant pas les codes et règles les plus basiques de la déontologie intellectuelle. 
Pourquoi tant de Haine ? Pourquoi tant d’Aveuglement ? Pourquoi tant d’Acharnement ? Comme si certains sénégalais n’avaient d’autres ambitions pour leur propre patrie, que d’y construire un mur de séparation politique, confrérique, confessionnel, ethnique, social, culturel et clanique. 
Dans une tribune parue dans Le Quotidien du mardi 26 novembre 2008, et intitulée «Karim Wade face aux Sénégalais : les raisons d’un malaise», Mouhamed A. Ly, sociolinguiste de son état nous explique les raisons de son refus de cautionner la candidature de Karim Meïssa Wade. Suite à la lecture de son article nous avons plutôt été envahis par une déchirante interrogation. Mais d’où le «complexe politico-médiatique dakarois» tire-t-il véritablement sa cascade de certitudes, faisant fi des opinions personnelles de la majorité silencieuse. 
L’article de Monsieur Ly au demeurant bien écrit (même si j’ai trouvé sa plume par endroit un peu excessive) nous apprend que «...n’importe lequel d’entre nous peut interroger ses connaissances en Espagne (et pourquoi pas en Laponie) et au Sénégal et procéder à un décompte des réponses favorables et/ou défavorables à une éventuelle candidature de Karim Wade. Les réponses à ces «sondages» sont édifiantes. Les Sénégalais, dans leur écrasante majorité, jugent cette candidature ni souhaitable ni recevable…» Lui et lui seul sait pourquoi il a précautionneusement encadré le mot sondage par une solide escorte de guillemets. Et voilà que sur la base de “son” sondage, il nous démontre avec une grosse ferveur qu’une grosse majorité d’entre nous ne veut point de Karim Meissa Wade comme Président. 
Loin de moi l’idée de défendre l’idée qu’il faille faire totale abstraction des sondages et de l’opinion. Monsieur Ly a même bien raison qu’«une élection présidentielle, c’est la rencontre et le dialogue, entre un homme et un peuple.» Une bonne piqûre de rappel pour bon nombre d’entre nous journalistes comme observateurs politiques, qui s’étaient brillamment «plantés» sur le résultat de l’élection présidentielle de 2007, parce que nous n’avions pas à l’époque, suffisamment pris en compte cette dimension dramaturgique qui caractérise une élection présidentielle «qui est surtout la capacité d’un homme à incarner à un moment le destin d’une nation». 
Abdoulaye Wade fut réélu dès le premier tour alors que la quasi-totalité des analystes avaient pronostiqué sa défaite. Et c’est comme si nous n’avions pas retenu la leçon en refusant de nous interroger sur l’étendue de l’abîme qui peut y avoir entre nos certitudes d’élite et l’opinion des Sénégalais. 
Lorsque Monsieur Ly évoque «l’écrasante majorité des Sénégalais» pour dire qu’elle ne votera pas Karim Wade, il semble totalement ignorer que la politique obéit à une logique qui lui est propre et qui transcende souvent la froideur des calculs arithmétiques. Qu’à cela ne tienne, retenons tout simplement que comme tentative d’explication des raisons du malaise des sénégalais face à Karim Wade, l’argumentaire de Monsieur Ly est resté un peu court. Faut-il en déduire que tout cela n’est que tentative «d’antikarimisation» des esprits. Certainement pas, mais force est de constater que ça y ressemble fort.  
Faudrait-il pour autant ranger Monsieur Ly dans le camp de ceux dont le seul ressort idéologique, se résume le plus souvent en un «antikarimisme» passionnel parfois rudimentaire. Certainement pas. Mais plus lorsqu’en notre nom, il tente d’accréditer l’idée que «les Sénégalais ne sont pas prêts à confier la direction de leur Nation à un garçon qui n’a jamais été chef de quartier…» ; l’argumentaire manque un peu de solidité et de hauteur.  
«Ce garçon qui n’a jamais été chef de quartier » travaille souvent et certainement comme vous Monsieur Ly, plus de 18 heures par jour, sans tambour ni trompette parce qu’il nourrit une profonde aversion pour l’exhibitionnisme. S’il y avait un Nobel de la paresse et de l’approximation, ce ne serait sûrement pas à lui qu’il irait. 
Dans un monde devenu turbulent et imprévisible, notre pays aura forcément besoin d’hommes qui en comprennent la complexité et les ressorts. Des hommes capables de décider et de trancher dans l’intérêt du pays. Ces atouts seront indispensables à tous ceux qui demain, veulent diriger le Sénégal et ont le profond désir de le réformer. N’en déplaise à Monsieur Ly, KMW incarne aux yeux de nombreux sénégalais, la jeunesse, la modernité, l’autorité, la compétence et l’audace.  
Ce qui fait de “ce garçon qui n’a jamais été chef de quartier” un membre prééminent et incontestable du club très fermé des présidentiables sénégalais qui ont l’autorité et la compétence pour diriger Notre Nation. Encore faudrait-il qu’il manifeste lui-même le désir d’en briguer démocratiquement la Magistrature Suprême, dans le respect absolu et total des règles du jeu démocratique. 
Des règles du jeu démocratique, qui devront s’appliquer à chacun d’entre nous, car la pluralité des opinions est aujourd’hui en train de disparaître du paysage sénégalais. Et en son lieu et place, une unanimité toute préfabriquée et toute dirigée contre le leader de la «Génération du Concret». Car rarement un seul homme aura fait dans l’histoire de notre pays, l’objet de tant d’ostracisme, rarement un seul homme aura subi un aussi long état de siége médiatique. Mais comme vous Monsieur Ly, je pense aussi que l’essentiel est ailleurs. Je renvoie nos les lecteurs à la contribution publiée dans Le Quotidien du vendredi 27 novembre 2008 (merci Le Quotidien pour le respect de la pluralité des opinions) par Mouhidine A. Sanoko, chercheur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis et intitulée «Pour le Sénégal, j’accuse les Sénégalais.» Je vous en livre un court extrait. «…J’accuse le Sénégalais pour son envie effrénée de vouloir escroquer et exploiter son prochain chaque fois que l’occasion se présente. Je l’accuse pour sa tendance à appliquer partout, où il est promu responsable, une autorité injuste (associations, partis politiques, Ong, université, presse etc.)… Il urge de comprendre que le problème du Sénégal n’est pas une question de gestion étatique ou gouvernementale comme le crient beaucoup de compatriotes sur tous les toits, mais plutôt «une question de Sénégalais» qui risque de se reproduire et se perpétuer au niveau de toutes les générations à venir… Le Sénégalais ne souffrirait de rien d’autre qu’exclusivement du «syndrome du Sénégalais…»  
Un diagnostic dur et implacable, mais (hélas) vrai. Au lieu de nous regarder en face et oser une introspection collective, certains en sont encore à nous faire croire par tous les moyens, que Karim Meïssa Wade constituerait à lui tout seul, l’«axe du mal sénégalais». Qu’il serait le seul et unique coupable de toutes nos indisciplines, de tous nos incivismes, de toutes nos incuries, de toutes nos incompétences et inconséquences.  
Réveillons nous, «descillons» nous les yeux. «L’axe du mal sénégalais» ne se trouve pas à l’Anoci, mais dans nos divisions, dans nos guérillas politiques sans fin, dans l’impunité qui a fini d’étendre son hégémonie partout dans le pays, dans la neutralisation systématique des meilleurs d’entre nous pour pouvoir encore et toujours niveler par le bas, dans l’instrumentalisation politique des difficultés économiques que traversent notre pays, dans nos vertigineux narcissismes qui nous empêchent de voir tels que nous sommes. 
Nous sommes le peuple champion du monde toutes catégories du «masla et du grawoul». Nous sommes passés maître dans l’art de nous battre entre nous et contre nous-même...  
Aujourd’hui on se bat entre partis politiques, entre hommes politiques, entre ministres, entre confréries, entre corporations, entre patronats, entre syndicats, entre collègues, en-tre ethnies, entre télés, entre radios, entre journaux, entre artistes, entre sportifs. A se demander s’il y a encore quelqu’un pour se battre pour l’intérêt supérieur de NOTRE Sénégal.  
Karim Meïssa Wade comme certainement chacun d’entre nous a la passion de son pays ancrée au fond de lui. Certes, mais après l’alternance rétorqueront certains esprits partisans, irréversiblement idéologisés et politiquement formatés à l’«antikarimisme.» Et c’est justement là que se trouve la quadrature du cercle pour Karim Wade. Le fait est qu’il n’est pas toujours facile d’être le fils «du» Président dans quelque pays que ce soit, car le soupçon du népotisme plane toujours. Il est vrai que son effacement conjugué à son extrême discrétion médiatique a fini par créer une distance entre les Sénégalais et le patron de la «Génération du Concret». Ce qui risque d’entretenir, jusqu’au moment où les Sénégalais découvriront qui est véritablement Karim Wade, le procès en «népotisme» contre le fils du Président.  
Respectons le Peuple du Sénégal et laissons-le sans conditionnement, exercer son libre- arbitre.  
Bonne année à toutes et à tous 
Auteur: Biram Ida SY - Journaliste  
 
RAPPORT DU FMI SUR LES DERAPAGES BUDGETAIRES L’ETAT EPINGLE SUR 299 MILLIARDS 
 
 
Article Par JEAN P. MANE et M. WANE,  
Paru le Vendredi 9 Jan 2009 
Tout n’a pas été dit les dessous de l’accord que le Sénégal a signé en décembre 2008 avec le Fonds monétaire international (Fmi) qui se traduit par une promesse de décaissement de 75,6 milliards Cfa. En effet, les autorités de l’Etat ont non seulement dû reconnaître par écrit leurs erreurs, reconnu les vrais chiffres des dérapages budgétaires, pris des garanties de leur non-reconduction mais aussi accepté de soumettre toutes les procédures engagées au contrôle des bailleurs et des banques. Un régime d’ajustement qui ne dit pas son nom.  
En vérité, tous ces problèmes ont été discutés de Dakar et Washington, entre le Fmi et la mission sénégalaise dirigée par le ministre de l’Economie et des Finances Abdoulaye Diop du 28 octobre au 7 novembre 2008. Et le gouvernement du Sénégal a dû reconnaître toutes ses erreurs en promettant de les corriger pour bénéficier d’un prêt de 48,54 millions de DTS, l’équivalent de 75,6 milliards de francs Cfa.  
La mission du Fonds monétaire international (Fmi) qui a séjourné au Sénégal du 16 au 22 septembre n’a pas beaucoup chômé. Composée par des experts bien connus dans les milieux des Finances, comme Mme Mueller (chef de mission), Lakwijk et Gitton (Département Afrique, Mme Mitra du Département de la Stratégie, des politiques et de l’évaluation), Sancak du Département des Finances publiques, cette mission qui avait été accueillie avec le tapis rouge à Dakar, a dressé un tableau bien noir de la situation économique du Sénégal. La preuve par les conclusions auxquelles elle a abouti. « La deuxième revue du programme Ispe s’inscrit dans un contexte difficile attribuable à des facteurs exogènes et intérieurs. Le choc engendré par l’augmentation des prix des aliments et de l’énergie a eu un impact sur la balance des paiements (…). Ces difficultés ont été aggravées par les importants dérapages budgétaires qui ont pris la forme de retards de paiement au secteur privé, accumulés durant la période 2006-2008, et qui se répercutent sur l’économie réelle… Et le Sénégal pourrait être touché par la crise financière mondiale au cours des prochains mois », lit-on dès les premières lignes du document. Qui indexe les « fameux dérapages budgétaires », dans un encadré riche en révélations.  
Des dérapages budgétaires estimés à 299 milliards  
On y apprend en effet que ce sont les autorités sénégalaises elles-mêmes qui ont constaté les dérapages suivants qui s’élèvent à un total 299 milliards Cfa : « les retards de paiements au secteur privé dans le circuit de dépenses étaient estimés à 225 milliards de francs Cfa à la fin octobre 2008 » et des « dépenses extra-budgétaires de 74 milliards de francs Cfa ». Le Fmi précise, en se fondant sur un rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) que ce montant a été englouti par des ministères (pour 11 milliards) alors que le reste de la somme est réparti entre des Agences et des universités (63 milliards francs Cfa). Les bailleurs décortiquent le mécanisme de ces dérapages. « Depuis le début de 2006, l’Etat sénégalais a accusé des retards de paiement envers le secteur privé et a effectué des dépenses extra-budgétaires. « Des ordonnancements impayés ont été reportés sur l’exercice suivant pour règlement, ce qui a mobilisé les ressources devant financer les dépenses engagées durant cet exercice – un effet boule de neige». Et de se faire plus précis : « les avances de trésorerie auxquelles les autorités ont eu fréquemment recours, pour payer des dépenses non prévues ont supplanté les payements réguliers… Plusieurs ministères sectoriels et d’autres entités publiques ont passé des marchés de biens et service sans crédit budgétaire. L’encours du compte créditeur a fini par devenir impossible à gérer ». La situation est si tendue que « ces dérapages ont amené certains donateurs à suspendre leur soutien budgétaire », constate le Fmi. Qui ajoute que « le gouvernement reconnaît que ces montants (avancés) reflètent « une exécution des dépenses excessives au regard de la disponibilité des financements et des conditions macroéconomiques du pays sur la période 2006-2008 ». Cependant le gouvernement du Sénégal confirme avoir respecté les autres critères quantitatifs du programme. « Il n’a pas accumulé d’arriérés extérieurs pendant toute la période du programme ; le solde budgétaire de base a été respecté à fin juin 2008 etc. De même le gouvernement a fourni des efforts bien notés dans le rapport du Fmi dans la mise en œuvre de son programme de réformes structurelles (la nouvelle grille tarifaire des prix de l’électricité, un audit de la dette intérieure, l’adoption en conseil des ministres du transfert effectif du recouvrement des Impôts directs du Trésor à la Direction générale des Impôts et Domaines).  
Malgré tout, la situation économique globale reste catastrophique. Et devant l’évidence, constatée par les bailleurs, les autorités du Sénégal (qui ont dans un premier temps transmis des données erronées aux bailleurs) n’ont eu d’autre choix, suivant les conditions du Fmi, que de prendre rapidement des mesures drastiques pour éviter un effet de contagion généralisé de la machine économique. Aussi a-t-il été décidé d’un plan d’actions rapide pour régler les factures impayées. 
Le Sénégal va ainsi adopter une loi de finances rectificative, éliminer les subventions coûteuses et réunir très rapidement des capitaux auprès de la France. D’ailleurs, cette dernière opération n’agrée pas trop le Fmi. Qui a cependant fermé les yeux, du fait que le Sénégal y a été contraint. « Compte tenu de la faible liquidité du marché financier régional, le gouvernement a en effet été obligé de recourir à un financement externe non-concessionnel afin de rembourser rapidement le secteur privé en vue de dynamiser le secteur économique. Un « coup de pouce » qui s’élève à 135 millions d’euros, soit 82 milliards de F Cfa. Autant dire, une goutte d’eau dans la mare…  
Le Méridien-Président mis « aux enchères » à 80 milliards 
Dans les documents internes au Fonds monétaire international dont nous avons pu avoir copie, il ressort une batterie de mesures que l’Etat promet de mettre en oeuvre pour respecter les équilibres budgétaires. Mesures qui vont de la régularisation des avances sur trésorerie (déjà effectives) par la voie d’une loi des Finances rectificative, à la vente pure et simple du Méridien-Président. Ce dernier projet n’est pas en vérité si nouveau que cela. Depuis quatre ans en effet, le pouvoir cherche à vendre ce bijou. Le prince saoudien Al-Walid intéressé par Le Méridien-Président, a déjà fait des offres dans ce sens. Et si l’Etat n’a pas donné suite aux propositions du milliardaire saoudien, c’est justement parce qu’il les estime bien en deçà de la valeur réelle du Méridien Président. Al-Walid aurait juste fait une offre de 60 milliards. Là où l’Etat en réclame 80. Justement, dans le plan d’actions avalisé par le Fonds monétaire international (Fmi), figure en place le projet de cession du bijou des Almadies. « Le gouvernement va lancer une procédure d’appel d’offres pour la privatisation de l’Hôtel Méridien-Président au premier trimestre 2009 », lit-on dans la partie du rapport consacré aux mesures que compte prendre le Sénégal pour faire face à la tension de sa Trésorerie. Le gouvernement entend aussi « finaliser la renégociation de la seconde licence de téléphonie mobile (avec Tigo) au cours de l’année 2009 ». L’Etat du Sénégal « s’engage à limiter puis à éliminer complètement la subvention au gaz butane d’ici à la fin du mois de juin 2009, ainsi qu’à réviser le mode de fixation des tarifs d’électricité ». Dans la batterie d’engagements pris par le Sénégal, il y a « l’augmentation de la taxe sur les alcools et les cigarettes », déjà effective. On retrouve aussi « la suppression de toutes les subventions budgétaires aux produits alimentaires » qui « comprend la suppression de la subvention sur le riz à compter du 29 octobre 2008, le rétablissement des droits et taxes qui avaient été suspendus sur les autres produits alimentaires ». 
Figure aussi dans les mesures que l’Etat du Sénégal compte prendre, conformément à ses engagements au Fmi, la recapitalisation de la Senelec durant l'horizon juin 2009.  
Le gouvernement s’est aussi engagé à assurer une protection sociale contre la hausse des prix. Ce, suite à l’élimination des subventions et des suspensions des droits de douane et taxes sur certaines denrées de premières nécessité. Le Sénégal a ainsi promis au Fmi d’assurer cette protection en élargissant le programme des cantines scolaires et en procédant à une étude de faisabilité pour l’introduction d’une subvention sur le transport public.  
Des engagements de transparence 
Les engagements du Sénégal visent aussi à « restaurer la transparence budgétaire », à « prévenir de nouvelles faiblesses », à « lancer des audits techniques de toutes les dépenses extrabudgétaires », à « éliminer d’ici à la fin novembre 2008, les arriérés de paiement intérieurs au sens de la définition de l’Uemoa… ». La limitation des stocks des instances de paiement, définies comme les dépenses liquidées et non payées par le Trésor à un niveau maximum de 80 milliards de francs Cfa est aussi envisagée.  
Pour garantir l’application des mesures arrêtées, le Fmi exige des autorités du Sénégal, qu’elles lui transmettent « mensuellement », les données provisoires sur le solde budgétaire de base. Ces données, précise le rapport, dans sa partie intitulée « Protocole d’accord technique », « seront tirées de la balance provisoire des comptes du Trésor pour les recettes et dépenses qui entrent dans le calcul de ce solde. Le Sénégal s’engage aussi à communiquer aux services du Fmi toute accumulation d’arriérés de paiements extérieurs dès que l’échéance aura été dépassée ». Sur les marchés publics, le gouvernement « communiquera aux services du Fmi, trimestriellement, dans un délai maximum d’un mois après la fin de la période d’observation, le montant total des marchés publics passés par tous les ministères et agences ainsi que le montant des marchés publics passés par entente directe par tous ces ministères et agences ». Signe que l’Etat du Sénégal a dans ce dossier fait des concessions majeures, il s’engage à mettre à jour de manière mensuelle, sur le site internet prévu à cet effet, les informations sur les montants de la redevance de développement des infrastructures aéroportuaires (Rdia) collectés, versés sur le compte séquestre et utilisé pour rembourser le prêt finançant la construction du nouvel aéroport ».  
Le Fmi sonne l’alerte sur les effets de la crise économique, l’autoroute à péage hypothéquée 
Le Sénégal n’est pas à l’abri d’un ralentissement économique marqué, qui pourrait être exacerbé par la crise économique et financière mondiale. Du moins, si l’on en croit un rapport des Services du Fonds monétaire international (Fmi) sur la deuxième revue du programme soutenu par l’instrument de soutien à la politique économique, la demande d’accès à la facilité de protection contre les chocs exogènes, la demande de dérogation à des critères d’évaluation et la modification de critères d’évaluation. Selon ce document, la crise économique qui survient au moment où les dérapages de la politique budgétaire nationale se répercutent sur l’activité économique pourrait se transmettre par plusieurs canaux, notamment le flux de financement, les investissements directs étrangers (Ide), les exportations, le secteur financier, entre autres. Sur le flux de financement, «bien que le Sénégal compte surtout sur les emprunts concessionnels pour ses besoins de financement, les grands projets d’investissement réalisés dans le cadre de partenariat public-privé (le nouvel aéroport, la route à péage) pourraient être retardés si les conditions de financement demeurent défavorables, et les sources de capitaux frais pourraient se tarir. Le secteur privé pourrait être confronté à l’épuisement du financement des opérations commerciales», relève le rapport. Le report ou l’annulation de projets d’Ide (Investissements directs étrangers), dont la part du Pib devrait passer à 5% pourrait avoir une incidence sur le financement du compte courant et assombrir les perspectives de croissance et d’emploi au Sénégal, alerte le Fmi. D’autres secteurs d’exportation, surtout le tourisme et la transformation du poisson et l’arachide pourraient également souffrir du repli de la demande mondiale. « Un ralentissement économique marqué en Europe entraînerait une diminution des envois de fonds des travailleurs expatriés (qui représentent 8% du Pib annuel) et nuirait à l’activité économique, notamment le secteur du bâtiment », souligne encore le document. Les contraintes budgétaires des pays donateurs, attribuables aux opérations de sauvetage en cours sur leur territoire, pourraient se traduire par une diminution de l’aide (qui, récemment, représentait 2% du Pib annuel du pays). Le Sénégal, prévient le Fmi, pourrait être désavantagé dans la répartition future de l’aide, car une partie de cette aide budgétaire a été suspendue.  
 
LEQUOTIDIEN: 
Réduction sur les prix des denrées de consommation : Effets d'optique d'une baisse. 
09-01-2009 L’ampleur des baisses enregistrées n’est pas à mesurer par rapport aux prix connus en décembre 2008, alors que la crise financière mondiale a imposé une baisse sensible sur des produits comme les hydrocarbures ou les céréales. Le gouvernement, pour montrer ses efforts, veut que les Sénégalais calculent les baisses de prix à partir des pics enregistrés en juillet 2008, période où la tension sur les bourses des ménages avait été très forte. Sans signaler par ailleurs que, dans certains secteurs, des réductions étaient intervenues dans l’intervalle. Par Mohamed GUEYE 
 
 
Au plus tard le lundi prochain, les prix de certains produits de consommation courante connaîtront une certaine baisse, annonce faite, le 31 décembre dernier, par le Président de la République, Abdoulaye Wade. Il ne reste plus qu’à promulguer le décret qui donnera un cachet officiel aux mesures annoncées mercredi dernier par le ministre du Commerce, M. Mamadou Diop Decroix. Comme l’a fait un peu plus tard dans la même journée, son homologue de l’Energie Samuel Sarr, Il a annoncé ce qu’il a considéré comme des baisses substantielles de prix sur les produits de base. Néanmoins, le ministre du Commerce, entouré de son directeur de Cabinet et du directeur du Commerce intérieur, a pris la précaution de prévenir que certaines de ces baisses étaient déjà intervenues, notamment les hydrocarbures. Dans la foulée, le ministre publie le tableau des nouveaux prix de certains produits, tel qu’annoncé par le chef de l’Etat dans son message de fin d’année. 
 
Un artifice de calcul 
Cependant, à écouter le ministre, on comprend que pour donner une grande importance aux baisses imposées, le gouvernement a trouvé un joli artifice. Au lieu de déterminer le taux de réduction à partir des prix en vigueur au moment de la décision, notamment en ce début de janvier, ou même à la fin de décembre, M. Diop et ses collègues du gouvernement ont préféré prendre comme base de calcul, les prix du mois de juillet 2008, qui étaient quasiment les plus élevés de ces derniers temps. Ce mode de calcul permet d’indiquer par exemple, que les révisions de prix annoncées hier dans le secteur des hydrocarbures par exemple, ont permis de faire économiser aux usagers 309 francs Cfa sur le litre du gasoil, 270 francs sur celui du Super, ou 267 francs sur le litre de l’essence. Or, tout le monde avait constaté, après la baisse des prix des hydrocarbures intervenue le 26 décembre dernier (voir Le Quotidien n°1791 de samedi 27 et dimanche 28 décembre 2008), que le gasoil par exemple, était passé de 625 à 504 francs Cfa, soit une baisse de 121 francs Cfa, d’un seul coup. Il n’est pas honnête de parler d’économie sur ce produit, en oubliant que les 309 francs Cfa de baisse ont été réalisés après 3 baisses successives. Les exemples peuvent être donnés pour d’autres produits pétroliers également. 
Pour les produits alimentaires, les services du ministère du commerce ont calculé que les ménages pauvres économisent désormais 100 francs Cfa sur le kilo de riz non parfumé, le plus consommé, tandis que les brisures de riz parfumé rapportent dorénavant 40 francs d’économie à leurs consommateurs par kilo payé. Pour ce qui est du lait en poudre, sur lequel le président avait anticipé une économie de 120 francs Cfa au kilo, le mode de calcul de Mamadou Diop Decroix, après une belle gymnastique, permet de dépasser légèrement cet objectif. Ainsi, le tableau des prix que ses services ont dressé, a permis au ministre de dire, concernant le lait, qu’il y avait «des baisses de 3 000 francs Cfa sur le sac de 25 kg.» Cela donne environ 125 francs Cfa de réduction par kilo de lait. Cette échelle de calcul est préservée même pour les sachets de 400 et de 500 grammes. 
Quant au pain, après avoir obtenu une réduction sur le prix de la farine, le ministre du commerce s’est permis d’annoncer, sur la baguette de 210 gr, communément appelée «kilo», une diminution de 25 francs Cfa, pour la ramener à 150 francs dans la région de Dakar. Dans d’autres régions, la baisse n’atteint pas le même niveau. Le paradoxe est que, le ministre, en donnant ces prix, avait rappelé que la détermination des prix du pain n’entrait pas dans ses prérogatives directes. «Ce sont les Conseils régionaux de la consommation, qui discutent avec les boulangers, sur la base de la structure des prix, pour déterminer les nouveaux prix. Le ministre ne fait que constater et entériner», a-t-il indiqué. 
Pour respecter à la lettre, les déclarations du chef de l’Etat, des baisses ont également été annoncées sur le prix du transport public, ainsi que celui du matériel de construction comme le ciment, le fer à béton, et le bois d’œuvre, entre autres. 
Il faut cependant souligner que les gros négociants en riz qui assistaient à la conférence de presse de Mamadou Diop Decroix, s’ils ont déclaré s’aligner sur la volonté des pouvoirs publics par patriotisme, n’en ont pas moins déploré de devoir perdre de l’argent, du fait du non-épuisement de stocks payés à des taux prohibitifs à l’époque où les cours étaient à la hausse ; c’est notamment, le cas de Bocar Samba Dièye. 
mgueye@lequotidien.sn 
ELECTRICITE - Application d’une nouvelle grille : La Senelec ne garde que 5% de sa hausse  
09-01-2009 Samuel Amète Sarr, ministre de l’Energie a rendu publique une nouvelle grille tarifaire de l’électricité, qui indique une baisse de 12% sur les anciens tarifs, alors que la hausse controversée avait porté sur 17%. Par Dialigué FAYE 
 
Tant attendue, la nouvelle grille tarifaire de l’électricité a été officialisée mercredi dernier. C’est le ministre de l’Energie, Samuel A. Sarr qui l’a annoncé, entouré du directeur de la Senelec, Seydina Issa Kane, et du président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse), Ibrahima Thiam. La grille indique une baisse de 12% sur les prix de l’électricité. «Cette baisse est d’application immédiate, conformément aux instructions du président de la République», a indiqué le ministre lors d’un point de presse organisé dans les locaux de son ministère. La hausse qui a fait l’objet de tant de controverse avait été de 17%, officiellement, et la réduction ne porte que sur 12%. Une manière de dire que la Senelec aura au moins conservé une marge de 5% sur ses anciens tarifs. 
Le ministré Samuel A. Sarr a cependant tenu à préciser que «cette baisse est contenue dans une fourchette incluant le cours du baril, au 29 décembre 2008, avec un plafond fixé à 58 dollars au-delà duquel, néanmoins, les mêmes exigences et contraintes pourraient justifier la révision de la grille». 
De son côté, Ibrahima Thiam, président de la Crse explique que «la Commission a fait la revue sur la base des conditions économiques du 28 décembre. Nous avons déterminé le revenu maximum autorisé de Senelec auquel nous avons défalqué plus de 4 milliards de francs Cfa de pénalité». Cela, indique M. Thiam, «compte tenu des délestages constatés en 2008». Il poursuit : «Nous avons également, avec l’accord du gouvernement, déduit 6 milliards de francs Cfa d’incitation de Senelec à la réduction de ses coûts pour contribuer par son propre effort au redressement de l’entreprise. La baisse des cours du baril combinée à ces pénalités, autorise, aux conditions du 1er janvier, de réduire les tarifs de 12% pour garder l’équilibre financier de l’entreprise». Et de marteler : «Ces tarifs sont réajustés trimestriellement.»  
Seydina Issa Kane dira que «la grille tarifaire de la Senelec n’est pas figée». La preuve souligne-t-il, «le 1er août, c’était une augmentation de 17% en moyenne. Aujourd’hui, nous avons une baisse de 12%». M. Kane d’informer que «la limitation du tarif décidée antérieurement par le gouvernement du Sénégal, a permis à Senelec d’avoir une compensation d’une valeur de 140 milliards de francs Cfa, contribuant à assurer l’équilibre de l’entreprise».  
Cette baisse de 12% déclare le ministre, «si nous la voulons efficace, devrait être combinée à l’économie d’énergie, notamment à l’utilisation de lampes à basse consommation (Lbc), afin d’atténuer le coût de la facture, notamment celle des ménages, par la baisse de la consommation». 
Faisant allusion aux derniers mouvements d’humeur, notamment la protestation des imams de Guédiawaye, M. Sarr assure que son département, «sur la base de simples requêtes et réclamations formulées, avait déjà et avant toute marche ou protestation, instruit les services compétents et préconisé des solutions. Les commissions déjà installées sont à pied d’œuvre avec les associations nationales des consommateurs, pour apporter les correctifs idoines aux revendications qui auront été jugées légitimes».  
Considérant que l’application de la nouvelle grille comme un déclic de paix entre la Senelec et sa clientèle, le directeur général de la société invite les clients qui n’ont pas encore payé leurs factures de s’acquitter de leur devoir. «La Senelec s’est engagée aux côtés des commissions pour étudier l’ensemble des réclamations des clients, cas par cas. Et cette baisse des tarifs sera accompagnée par une amélioration des relations entre l’entreprise et ses clients», promet M. Kane qui, confirmant le déficit de communication, entre la société et ses clients, assure : «Nous devons faire des efforts dans l’accueil et la prise en charge des demandes. Il y a eu un déficit de communication et le gap sera comblé». 
dialigue@lequotidien.sn 
I- La mondialisation, la crise financière et l’Afrique  
07-01-2009 Les disparités entre les nations dans la répartition des richesses du monde sont de plus en plus grandes. La pauvreté est devenue systémique et les mécanismes de fonctionnement de la mondialisation à travers les transactions commerciales et les flux financiers suscitent de très fortes réserves et condamnations. Certes la fin du XXe siècle a été marquée par une réelle prise de conscience des périls qui menacent le monde du fait de la domination du profit facile et à court terme, au détriment d’un développement harmonieux profitable à tous les peuples. Cependant, cette prise de conscience ne s’est pas traduite par des actions permettant d’infléchir réellement les tendances inégalitaires de l’économie mondiale. En conséquence, les peuples marginalisés par la mondialisation économique, principalement les peuples africains, se doivent de saisir l’opportunité qu’offre la crise financière que le monde connaît depuis plusieurs mois, pour obtenir une refonte totale du système économique, monétaire et financier international. 
Les graves dérives de la mondialisation constituent un frein à la libération des forces productives et au développement économique et social de l’ensemble des pays du monde. 
La mondialisation comme système d’intégration des économies du monde a véritablement pris corps dans les années 70 après la décision américaine intervenue en 1969 de laisser flotter le dollar qui a été par la suite décroché de l’or en 1976 par tous les pays riches. La libéralisation des marchés monétaires et des marchés des capitaux qui a résulté de ces mutations a eu pour conséquences, le renforcement des pouvoirs des multinationales devenues les acteurs omnipotents de la finance internationale. Dopée par le libéralisme, la mondialisation connaît depuis les années 80 un essor remarquable. Les transactions internationales sur les biens et services ont progressé deux fois plus vite que le PIB global dans les années 90. Il reste que la diffusion inégale des effets positifs de la mondialisation à travers la planète donne dans les faits raison à ses détracteurs qui la présentent comme une source d’inégalité entre les nations, de baisse de niveau de vie et de paupérisme. En effet, malgré l’accélération de la mondialisation, l’analyse de l’évolution économique et sociale du monde entre 1970 et 1998 traduit un élargissement des écarts du revenu par tête entre les pays industrialisés et les pays en développement. Plus particulièrement en Afrique, pendant cette période, le revenu par tête s’est inscrit en baisse de 0,2 % contre des hausses de 5,6% en Asie de l’Est, 5,2% dans les nouveaux pays industrialisés, et 2,2% dans les pays développés. Cette évolution traduit pour l’Afrique sa marginalisation dans le commerce mondial, sa part dans les échanges internationaux étant revenue de 5% dans les années 70 à 2% à la fin des années 90. A l’origine des contre-performances de l’Afrique, il convient de noter la faiblesse de ses productions, les difficultés liées aux termes de l’échange défavorables, aux ajustements monétaires et aux obstacles à l’accès aux marchés des pays industrialisés qui, réfractaires à des ajustements de compétitivité, restent très protectionnistes dans de nombreux secteurs. 
Par ailleurs, la finance internationale apparaît très déséquilibrée dans la répartition des flux de ressources. A la fin des années 90, les pays industrialisés bénéficiaient de 68% des investissements directs étrangers contre 30,2% pour les pays en développement, dont 1,9% pour l’Afrique. Au-delà de ce déséquilibre dans la répartition des flux, les marchés des capitaux de par leurs mécanismes de fonctionnement, constituent une véritable préoccupation. En effet, dans leur dynamique quotidienne de recherche du maximum de profit financier, ils s’inscrivent dans une logique d’opérations à court terme incompatible avec les exigences de stabilité à long terme d’un développement économique et social équilibré du monde. En outre, organisés en force autonome avec un support technologique des plus sophistiqués et bénéficiant du mouvement général de libéralisation et de dérégulation, ces marchés financiers disposent d’un réel pouvoir supranational agissant sur les instruments de politique économique nationale comme le taux de change et le taux d’intérêt. Ainsi, les flux financiers internationaux, du fait de leur volatilité, sont source d’instabilité macroéconomique et de difficultés dans la gestion des économies nationales. Il s’y ajoute que le manque d’informations fiables et complètes sur les marchés financiers, la «financiarisation» de plus en plus forte des opérations sur ces marchés par un décrochage des flux financiers de l’activité économique réelle ainsi que les innovations constantes dans les instruments d’intervention, rendent difficile la mise en place d’une organisation rationnelle du financement privé international. 
C’est dans un tel contexte que l’ampleur de la pauvreté à travers le monde a conduit la Communauté internationale, sous la pression d’organisations citoyennes implantées dans toutes les régions du monde, à s’interroger sur une mondialisation qui a contribué à accentuer l’inégalité dans la production et le partage des richesses du monde. Aussi, au cours des dernières années de XXe siècle, au sein de l’Onu, des institutions de Bretton Woods et de diverses organisations régionales, s’est-il développé une mobilisation visant à relever le défi de la pauvreté. En particulier, l’Onu a fixé un objectif de diminution de moitié de la pauvreté en 2015. Les institutions de Bretton Woods ont retenu la réduction de la pauvreté comme objectif essentiel des programmes qu’elles soutiennent et il a été procédé à une amélioration du dispositif de l’allègement du fardeau de la dette des pays pauvres les plus endettés. Il faut rappeler en outre, qu’après les crises en Asie et en Amérique Latine et tenant compte des difficultés du monde, les instances politiques de direction des institutions de Bretton Woods avaient appelé à fin 1999 à une réforme du système monétaire et financier international visant la stabilité macroéconomique, la connaissance approfondie des marchés de capitaux, la transparence dans les opérations financières, la mise en place d’instruments efficaces de prévention de crises, de détection des vulnérabilités de la finance internationale, l’implication et la responsabilisation des opérateurs privés sur les marchés financiers. Cette réforme n’a jamais vu le jour.  
De ce point de vue, la crise financière multiforme qui secoue le monde depuis plusieurs mois était prévisible, la volonté politique pour une véritable gouvernance économique et financière mondiale ayant fait défaut, malgré les dérives observées depuis de longues années sur les marchés financiers. Les enseignements tirés de cette crise financière vont-ils enfin conduire à un sursaut pour une remise en cause totale du système économique et financier ? Il est permis d’en douter, et les orientations retenues à l’issue de la réunion du G20 du 15 novembre 2008 à Washington, proches de celles préconisées en 1999 après les crises en Asie et en Amé-rique Latine, incitent au pessimisme quant à l’avenir de la planète. Circonscrites à la seule sphère financière et bancaire, ces orientations visent la normalisation des diverses opérations sur les marchés financiers par, notamment la transparence, la régulation et la réforme des institutions financières internationales. 
A l’évidence, elles ne sont pas à la hauteur des enjeux de l’heure. En effet, ni les déséquilibres et injustices du système économique international, ni le décrochage de la finance par rapport à l’économie réelle, n’ont été examinés en profondeur. Les déséquilibres, injustices et incohérences générés par un libéralisme sauvage sont pourtant au cœur des graves problèmes de la mondialisation. 
S’agissant de l’Afrique, on continue de se tromper d’approche en considérant ce continent comme une «variable d’ajustement» à traiter marginalement. «On n’oubliera pas l’Afrique, elle sera aidée», «la relance du monde industrialisé aura un impact positif sur l’Afrique». Ces slogans des milieux occidentaux montrent encore une fois que les problèmes du monde sont mal posés. Il ne s’agit pas de ne pas oublier l’Afrique, il ne s’agit pas d’attendre des relances européenne et américaine, qui ont des limites certaines, des retombées en faveur de l’Afrique. Il s’agit d’oser, (c’est raisonnable et c’est une exigence de l’état actuel du monde) et, par une démarche de rupture, de mettre le développement de l’Afrique au centre d’une stratégie mondiale de croissance forte et soutenue sur une longue période. Les immenses besoins de ce continent et ses énormes ressources non exploitées devront être les composantes essentielles d’une telle stratégie. La nouvelle démarche impliquera une révolution culturelle et un changement des mentalités de toutes les parties du Nord comme du Sud, convaincues qu’elles seront de leur interdépendance et de la nécessité de promouvoir une solidarité différente de celle consistant à venir assister les faibles (les Africains surtout). Cette solidarité organisée dans le cadre d’un partenariat à responsabilité partagée, fondée sur une réelle démocratie et un multilatéralisme intégral sera l’axe principal de la nouvelle gouvernance mondiale. 
Les récentes stratégies de sortie de crise et les politiques de relance au profit des seuls pays riches par des politiques budgétaires, peuvent certes permettre de soutenir à court terme les entreprises et les consommateurs de ces pays et de contenir ainsi les tensions sociales localisées. Cependant, à moyen terme, ces stratégies sont condamnées à l’échec, étant élaborées à partir de politiques de fuite en avant. Une croissance mondiale soutenue ne peut se concevoir sans l’apport déterminant du tiers monde en général et de l’Afrique en particulier. Comme le soulignait avec pertinence en 1994 le dernier prix Nobel de l’économie, Paul Krugman : «La croissance économique du tiers monde est une opportunité, pas une menace. C’est la peur de la réussite du tiers monde, pas cette réussite elle-même, qui représente un réel danger pour l’économie mondiale.» 
Il est donc urgent de définir et de mettre en œuvre par une approche globale de l’économie mondiale, une stratégie s’appuyant sur une politique économique conçue à l’échelle internationale avec comme objectif principal l’élimination à la source des déséquilibres du système actuel et le développement de toutes les régions du monde. 
Cette approche globale ne signifie pas un transfert à l’échelle supranationale des responsabilités qui incombent à chaque pays, s’agissant de la qualité des politiques économiques, de la solidité des institutions, des règles de bonne gouvernance politique et économique. Au contraire, une telle stratégie mondiale, renforcerait ces responsabilités. Reposant sur une coordination effective des politiques économiques de tous les pays du monde, elle pourrait s’articuler autour des axes développés ci-après, qui ne se limitent pas à de simples corrections localisées et ponctuelles des effets des imperfections du système économique et financier actuel. 
La démocratisation des relations économiques internationales est une condition capitale au fonctionnement équitable de la mondialisation. Il s’agira d’ouvrir toutes les instances politiques de discussions, d’orientation et de décision aux dirigeants des pays en développement sur la base d’une représentation régionale la plus large possible. En particulier, la représentation des pays en développement au sein des organes des Institutions de Bretton Woods sera significative voire déterminante. De même, seront institutionnalisées des rencontres au sommet annuelles entre les dirigeants du monde industrialisé et ceux des diverses régions en développement. Ces rencontres permettront d’élaborer des orientations et de définir des actions précises pour un développement équilibré du monde. Elles seront également des supports appropriés aux messages de confiance susceptibles d’encourager les investisseurs en direction de l’Afrique. 
II- La mondialisation, la crise financière et l’Afrique  
La mondialisation par la production et le développement du secteur réel devrait être l’approche privilégiée dans le traitement des déséquilibres économiques et sociaux du monde. En Afrique, la croissance économique est erratique et relativement faible. Les taux de 5-6% y sont considérés comme de bonnes performances, alors que ces taux, en réalité, ne permettent que le maintien du statu quo et donc la persistance du sous-développement. Les taux d’investissement atteignent difficilement 18% (taux proche de celui du maintien du stock de capital physique existant, soit 14%). L’Afrique a besoin de taux de croissance à deux chiffres sur une longue période pour sortir de la pauvreté. A cet égard, elle dispose d’un important potentiel de croissance du fait notamment de besoins pressants d’accumulation du capital liés aux insuffisances notoires en matière d’infrastructures de base et de soutien à la production. Elle recèle des ressources naturelles non exploitées, avec des avantages comparatifs indiscutables. Une croissance forte en Afrique, tirée essentiellement par les investissements, serait également profitable aux pays industrialisés exportateurs de biens d’équipement. 
La maîtrise parfaite des flux financiers et des flux réels est capitale dans toute réforme du système financier actuel. Cette question relative au développement nocif de l’économie de spéculation interpelle les autorités monétaires nationales des grands centres financiers ainsi que le Fonds monétaire international. Il s’agit, en effet, d’assurer la maîtrise des taux d’intérêt et des taux de change et d’éviter les chocs financiers aux conséquences néfastes sur les économies nationales de plus en plus interdépendantes. L’inflation des cours boursiers et la spéculation constituent une menace permanente sur l’économie mondiale. Aussi conviendrait-il d’aller plus loin que les mesures de stabilisation et de bonne conduite envisagées par la communauté internationale et d’agir effectivement sur le comportement souvent irresponsable des marchés. A travers les mesures suivantes : 
La réallocation en faveur des pays en développement des ressources disponibles sur les marchés financiers ; cette composante importante de la stratégie mondiale pour le développement économique et social pose le lancinant problème du transfert réel des ressources pour le financement des économies en développement. Les incitations classiques, visant l’augmentation de financements en faveur de l’Afrique (garanties diverses, stabilité macroéconomique, cadre institutionnel stable et prévisible, retour de capital, etc.) d’un tel dispositif, devraient être renforcées par la reprise significative des flux publics officiels, qui ont un rôle catalyseur indéniable pour la mobilisation des financements privés et par la création d’instruments de financement à long terme sur les marchés des capitaux ; 
Le traitement de la dette extérieure permettant d’améliorer la solvabilité des pays africains et tenant compte de la nécessité pour ces pays de recourir aux marchés financiers pour des financements importants ; 
La réduction de la volatilité des capitaux par la mise en place de normes prudentielles à respecter par les opérateurs sur les marchés financiers ; 
La libéralisation du compte capital des pays en développement fondée sur une ouverture progressive à l’extérieur en fonction de la capacité institutionnelle d’absorption des capitaux extérieurs et de la solidité du système financier national. 
La gestion, adaptée à la situation économique des pays en développement, du processus de la libéralisation commerciale, en ce qui concerne plus particulièrement le désarmement douanier, est essentielle. La réforme douanière devrait contribuer à l’accélération de la croissance. Cependant, au-delà des baisses de tarifs qu’elle comporte, son succès dépend de certaines conditions comme la progressivité dans sa mise en œuvre, l’amélioration des performances de tous les secteurs de l’économie par les redressements structurelles et l’ajustement interne des entreprises devant faire face à la réduction progressive de la protection. En conséquence, c’est dans le cadre d’un programme global de restructuration et de compétitivité des économies nationales que devrait s’opérer la libéralisation commerciale. Cela implique la mobilisation effective de financements longs pour la mise à niveau des entreprises. Ces programmes de restructuration économique devraient prendre en compte les programmes régionaux d’intégration économique. Enfin, l’accès aux marchés des pays industrialisés est également une condition essentielle au succès de la libéralisation commerciale. 
La réforme des institutions publiques internationales de coopération (Fmi, Banque mondiale, Omc) consistera à organiser un redéploiement sur le terrain de ces institutions afin de les rapprocher des zones affectées par les déséquilibres économiques et financiers. Le développement de ces zones suppose un programme d’aménagement de l’espace économique mondial dont l’objectif prioritaire serait la mise en valeur des régions pauvres par la création d’opportunités de production et par la libération de toutes les forces vives dans ces régions. Pour la mise en œuvre d’un tel programme, il importerait, par une décentralisation et une déconcentration, de conduire une politique de proximité de la part des principales institutions, le Fmi, la Banque mondiale et l’Omc. La création de grands départements régionaux de toutes ces institutions, dotés de réels pouvoirs de décision dans les zones à développer, permettrait, entre autres, de jeter les bases de vecteurs vitaux à l’intégration de ces zones dans l’économie mondiale, comme les Centres régionaux d’échanges technologiques et les Marchés financiers régionaux connectés aux principaux centres internationaux. 
La crise financière a été révélatrice du mode de fonctionnement irrationnel de l’économie mondiale. Elle appelle à des réflexions globales et approfondies sur une vraie sortie de crise allant au-delà des prescriptions financières annoncées ça et là en Occident et ouvrant une nouvelle ère de relations économiques justes et équitables, discutées et acceptées par tous. Relever ce défi concernera tout le monde. L’Afrique devra en faire un combat prioritaire et, pourquoi pas, revendiquer et assumer le leadership des changements que cela va induire. Pour une fois, le continent prendra ainsi l’initiative pour la construction de son devenir dans un monde plus solidaire. L’Afrique aura notamment à faire bouger les lignes qui caractérisent les rapports de force actuels au plan international. Elle ne doit pas sous-estimer les atouts réels dont elle dispose pour ce destin historique. Ce leadership nécessitera une démarche unitaire que les perspectives de changements positifs vont favoriser. En effet, de telles perspectives pour l’émergence de l’Afrique dans l’économie mondiale constituent un puissant facteur fédérateur : le besoin de sortir du sous-développement est une exigence de plus en plus forte de tous les peuples d’Afrique. De plus, parce que visant le vécu quotidien du citoyen africain, ces changements apporteront un contenu concret et donc l’adhésion des peuples aux projets de «renaissance» et d’union politique en Afrique.  
 
Pape SAKHO - Ancien ministre des Finances 
Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Parti socialiste  
09-01-2009  
«D’ici un an encore, on aura des déficits plus graves» 
Dans le cadre de la restructuration des structures de base de son parti au niveau des nouvelles collectivités locales du département de Mbour, le secrétaire général du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng, procédant à l’installation de la section rurale de Malicounda, estime que Me Abdoulaye Wade compte sur la fraude pour gagner les prochaines élections locales du 22 mars 2009. Il s’indigne des modifications du code électoral à une quinzaine jours du dépôt des listes. 
Propos recueillis par Assane DEME 
 
Depuis un certain temps, vous sillonnez le département de Mbour pour installer de nouvelles structures de base de votre parti qui, de plus en plus, révèle que vous êtes toujours présents dans ce département… 
Vous-même, vous avez constaté de vos propres yeux la vitalité et le dynamisme du Parti socialiste dans ce département. Abdoulaye Wade procède à tous les saucissonnages et à tous les traficotages sur la Constitution, mais rien n’y fera. Si Dieu le veut, nous gagnerons au niveau de ces collectivités locales. Et nos camarades ont pris pour un défi le comportement de Abdoulaye Wade qui était en train de changer les textes à une quinzaine de jours du dépôt des listes électorales. Je trouve ça vraiment scandaleux et c’est une honte pour notre démocratie. La réponse que nous lui donnerons, c’est que nous sommes encore majoritaires. Evidemment, nous veillerons à ce qu’il n’y ait pas de fraudes et d’irrégularités, parce ce que Abdoulaye Wade compte sur la fraude, les irrégularités, le trucage pour gagner ces élections. De ce point de vue-là, nous prendrons les mesures appropriées. Je suis réconforté par ce que j’ai vu à Somone, à Ngaparou et Saly. Si Dieu le veut, samedi prochain (demain : ndlr), je serai à nouveau à Popenguine et à Ndayane pour installer la totalité des nouvelles Collectivités locales. Je dis à tous nos camarades maintenant que le train est lancé, il faut s’organiser, travailler, faire de la proximité, aller partout, rencontrer tout le monde et les convaincre que l’échec du système de Abdoulaye Wade au niveau national est encore plus visible et plus palpable vécu au niveau local. Le seul combat qu’il faut mener, c’est celui pour se débarrasser de lui et de son système. C’est pour cela d’ailleurs que ce matin (l’entretien a eu lieu mercredi dernier : ndlr), aussi nous nous sommes réunis dans le cadre Bennoo Siggil Senegaal avec des camarades qui sont dans une initiative citoyenne et nous-mêmes qui étions dans And Siggil Senegaal. Nous voulons que la majorité, la presque totalité des partis, l’ensemble de la plupart des citoyens se regroupent pour faire face à ce régime qui a fini de prouver qu’il est incapable d’amener le Sénégal où que ce soit. Le transfert d’une localité à une autre est de plus en plus agité.  
Où en êtes-vous aujourd’hui ?  
Nous, nous prenons nos dispositions. Nous avons des éléments sur lesquels nous travaillons et nous attendons que les listes des bureaux de vote soient publiées, ce qui est prévu par la loi. Et nous allons insister auprès du ministère de l’Intérieur pour que quinze jours avant les élections qu’on ait la liste des votants de chaque bureau de vote. Là, on pourra connaître, de manière précise, si ceux-là qui sont inscrits dans les bureaux de vote habitent les localités concernées. Tous ceux qui n’y habitent pas seront retranchés. Nous n’accepterons pas que des gens votent dans les localités où ils n’habitent pas. Parce qu’en ce moment-là, ils violent, défigurent et dénaturent l’esprit des élections locales. Les élections locales signifient que ceux qui habitent une localité réfléchissent ensemble et choisissent ceux qu’ils vont mettre à la tête de leur localité. Mais, on ne peut pas accepter que des gens, venant d’on ne sait où, le jour du vote, prennent des cars, viennent voter et repartent. Ce n’est pas acceptable ! Aussi bien au niveau national que local, nous allons nous battre contre ce phénomène qui est contraire à la démocratie.  
La baisse des prix de quelques denrées de première nécessité est annoncée par les autorités. Comment l’appréciez-vous ?  
Mieux vaut tard que jamais ! Mais avec Abdoulaye Wade et son système, il faut attendre de voir. D’abord, je crains que ce soit des baisses à la marge, c’est-à-dire de toutes petites baisses qui ne seront pas sensibles au niveau du panier de la ménagère. Les augmentations ont été tellement fulgurantes que des baisses de 5, 10 ou 15% ne changeront quoi que ce soit au niveau du pouvoir d’achat des Sénégalais. Voilà le fond du problème. Donc, nous attendons de voir, mais nous continuerons à être vigilants et à mener le combat pour qu’il y ait une baisse réelle, sensible des denrées de première nécessité et des produits de grande consommation. Si vous prenez le cas des hydrocarbures, normalement le prix de l’essence devrait correspondre à celui de l’essence lorsque le baril était autour de 40 dollars. Il devrait, au moins, y avoir une baisse de 40%. Aujourd’hui, la baisse qu’on a constatée est largement inférieure à cela. Cela veut dire que le gouvernement de Abdoulaye Wade continue à vivre sur une «surfiscalisation» des citoyens du pays. Et c’est pourquoi les Sénégalais doivent continuer à être vigilants. Il faut continuer le combat pour que le prix de l’électricité baisse, que le barème de tarification, qui est un barème usuraire, soit modifié. Les Imams et autres qui sont en train de mener le combat à Dakar doivent continuer à le mener et tous les Sénégalais doivent les appuyer. Et ce qui est fait dans ce secteur-là doit être fait dans tous les autres secteurs. Il n’est pas normal, il est injuste que Abdoulaye Wade, son système et son clan continuent à vivre, grassement, sur le dos et les moyens de l’Etat. La première mesure à prendre, si Abdoulaye Wade voulait, en réalité, montrer qu’il est sensible à la souffrance des Sénégalais, c’est de diminuer le train de vie de l’Etat, ses nombreux voyages. Il est encore en train de se préparer pour une pérégrination vers les Etats-Unis d’Amérique où il n’a rien à faire. Parce que pour les besoins de l’investiture de Obama, des bals sont organisés partout. Il dit qu’il est invité, je ne sais où et par qui, mais tout le monde sait qu’il n’y a pas d’invitation pour investiture de Obama. Donc, le fond du problème, c’est qu’il faut que ce train de vie-là diminue, qu’il diminue ses voyages et que ces agences, qui sont inutiles, soient restreintes de même le nombre des Ambassades. Ce pays-là dépense plus qu’il ne peut et tant que ce problème-là ne sera pas réglé, nous aurons toujours un déficit structurel.  
Pourtant lors de son adresse à la Nation, le 31 décembre 2008, le chef de l’Etat, lui-même, a reconnu les erreurs commises. Quel commentaire en faites-vous ?  
Ce que Wade appelle des erreurs sont des fautes. Ce ne sont pas des erreurs, hein ! Les erreurs sont des disfonctionnements d’une petite dimension ; mais ce qu’il reconnaît comme étant des erreurs sont des fautes, parce que faire des dépenses hors budget, ce n’est pas une erreur, mais une faute lourde. C’est incontestable ! Et tous les autres types d’erreurs qu’il a reconnues entrent dans le même cadre. Et il y en a beaucoup d’autres qu’il n’a pas reconnues et qui sont aussi graves ou plus importantes. Le fait de les reconnaître ne suffit ; une fois qu’on reconnaît les erreurs, il faut en situer les responsables, les coupables et les sanctionner. Ensuite prendre des mesures réelles pour qu’on ne recommencer plus ce qu’il (Wade) appelle des erreurs et qui sont des fautes. Mais, au rythme où vont les choses, les mêmes causes produisant les mêmes effets, d’ici un an encore, on aura les mêmes déficits ou des déficits plus graves qu’il faudra chercher à combler. C’est le système d’Abdoulaye Wade même qui n’est pas bon et il faut le sanctionner.  
Correspondant  
SUD QUOTIDIEN: 
« 700 MILLIARDS CHAHUTES » DES AVOIRS PUBLICS ENTRE 2006 ET 2008 Aucun dérapage permis en 2009  
par Madior FALL | SUD QUOTIDIEN , vendredi 9 janvier 2009  
Tolérance zéro pour le Sénégal qui n’a plus droit à la moindre erreur en 2009, lui qui fait l’objet dorénavant d’une surveillance accrue de la part de ses bailleurs. 700 milliards de FCfa, soit plus de 12% du Produit intérieur brut (Pib) ont été en effet « chahutés » des avoirs publics de 2006 à 2008 par le biais de subventions « inadaptées, inefficaces et inappropriées » et sans compensation (400 milliards) et « une forte utilisation d’avances de trésorerie pour des dépenses non initialement budgétisées ». Les partenaires au développement lui refusent désormais tout dérapage budgétaire et le lui ont clairement signifié le 19 décembre dernier. 
Le premier trimestre de cette année 2009 qui s’entame est celui de tous les dangers pour l’Etat « Cigale » sénégalais. Véritable fil du funambule pour notre pays, tendu sur un précipice. Ou l’on respecte scrupuleusement les engagements, paie la dette intérieure, stabilise la trésorerie et rééquilibre les finances ou l’on voit l’économie du pays s’effondrer tout bonnement. Pour manichéenne qu’elle soit, ainsi se pose la problématique qui attend réponse ferme de la part du pouvoir public. Dès le mois de février prochain, une équipe du Fmi sera à Dakar dans le cadre d’une « visite technique de contrôle ? ». Elle sera suivie d’une seconde le mois suivant, mars. La mission pour la revue annuelle, dans le cadre de l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) signé avec le Fonds, programme sans décaissement, sera en place au mois de juin prochain et bouclera le cycle. Surveillé comme du lait sur le feu, notre pays l’est désormais d’autant plus qu’il est fortement soupçonné depuis Washington de fournir trop souvent à ses partenaires informations erronées sur son économie et sur sa manière de gérer les deniers publics ou à tout le moins de les « retoucher » fortement. 
Le Sénégal l’a pourtant échappé de peu en 2008. Sa trésorerie « chahutée » depuis 2006 comme jamais s’était vidée jusqu’au dernier Cfa l’année écoulée. Résultat un encours de paiement en fin octobre dernier de 224, 9 milliards de FCfa dont 50 milliards « gelés » dans les comptes correspondants du Trésor. 109 milliards de FCfa de dépenses « extrabudgétaires » ramenés après « tamis » à 74 milliards qui viennent s’ajouter au « chambardement organisé » et qui amènent le montant du « trou » à franchir la barre fatidique des 300 milliards de FCfa, 298,9 milliards Cfa pour être précis, ce qui représente néanmoins plus de 5% du Pib. On le voit donc la dette intérieure n’est pas seulement de 174,9 milliards ainsi que s’est empressé de le reconnaître le chef de l’Etat lors de son adresse traditionnelle de fin d’année, mais plutôt de 224,9 milliards de FCfa. C’est énorme ! 
C’est la raison pour laquelle, les partenaires au développement lui refusent désormais le moindre dérapage budgétaire. Ils le lui ont clairement signifié après les « fermes engagements » de son ministre délégué, Chargé du Budget, Mamadou Abdoulaye Sow de se conformer le 19 décembre dernier au 700 19 th Street, N.W à Washington D.C « à renforcer durablement la croissance, à progresser rapidement vers les objectifs du millénaire (Omd) » et surtout à respecter et de faire respecter scrupuleusement la loi des Finances et les règles de la comptabilité publique par tous les gestionnaires de l’Administration centrale, décentralisée et des sociétés publiques et parapubliques bénéficiant des fonds publics. 
Plusieurs administrateurs au Fmi n’ont pas caché leur réticence à faire « encore crédit » au Sénégal au propre comme au figuré lors du Conseil d’administration de l’institution du 19 décembre 2008 qui a vu le mémorandum de politique économique et financière des deux Abdoulaye (Diop, Sow) du ministère de l’Economie et des finances, être examiné « soupçonneusement » à la loupe. Il est passé finalement dans la douleur avec la réaffirmation, la main sur le Coran, des engagements de l’Etat du Sénégal fortement suspecté de « miss reporting » (faux informateur). Un protocole d’accord technique en 25 points, dix mesures de « conditionnalité structurelle » plus 38 autres mesures d’engagement constituant le socle du serment sénégalais ont permis de faire passer la pilule. 
Y’a-t-il un Parlement dans la place ? 
Le Congrès du Parlement mis devant le fait accompli,- « comme à l’accoutumée »,- après que ses deux chambres aient fini de faire de même a avalisé la loi des finances rectificative avant la clôture de la session budgétaire 2009 en décembre dernier. Une condition parmi tant d’autres des injonctions impératives du Fonds monétaire qui conditionne toute acceptation du dossier Sénégal. N’empêche, la loi des finances rectificative est venue à postériori, certifier des dépenses dont la plupart n’avaient même pas de ligne de crédit, ne disposaient par conséquent d’aucune couverture budgétaire. Pour des observateurs avertis, « le gouvernement du Sénégal agit depuis 2005 comme s’il n’existe pas un Parlement dans ce pays. L’Assemblée nationale d’abord, le Sénat ensuite, le congrès du Parlement pour couronner le tout, comptent assurément pour du beurre pour l’Exécutif qui n’en fait qu’à sa tête pour dépenser les deniers publics. Non contrôlé en effet, il s’est permis toute les folies et a sorti par fournées entières en violation flagrante des règles élémentaires d’exécution budgétaire, de transparence quelques 300 milliards des caisses du trésor public ». 
Selon eux, « non content de faire l’objet d’un manque total de respect de la part de l’Exécutif,-ce qui dénote une inconvenance criarde à l’égard de la séparation des pouvoirs qui fonde la République,- le Parlement ne s’est montré que comme une simple caisse de résonnance ». Jugement sévère assurément, mais qui n’en traduit pas moins un fort sentiment partagé au sein de l’opinion nationale dont le Parlement actuel ne s’évertue pas beaucoup à corriger, préoccupé qu’il est par ses luttes « fratricides » et de préséances. 
700 milliards « escamotés » depuis 2006 
Faisant dans un « populisme » des plus extravagants, le comble pour un pouvoir dit libéral, face à la flambée des prix de pétrole et des denrées de première nécessité des années précédentes (notamment en 2007 et tout les trois premiers trimestres de 2008) sous le prétexte de protéger le pouvoir d’achat des ménages, le gouvernement décide de maintenir un niveau exorbitant de subvention énergétique (électricité gaz butane), de suspendre les droits et taxes de certains produits alimentaires de base (juillet 2007). Décisions « à-économiques » d’un coût de 400 milliards de nos francs. Ordonnances gouvernementales qui n’ont pas manqué de conduire ainsi que le reconnaît le mémorandum « contractuel » du 5 décembre dernier des Argentiers en chef du pays, à une réduction importante de l’espace budgétaire. En mars 2008, de nouvelles subventions directes, notamment sur le riz et sur l’huile ont été introduites. Au total le gouvernement a fourni un soutien, au résultat des plus mitigés, aux produits pétroliers et alimentaires qui s’est élevé à 7% du Pib ! 
Dans le même temps, comme s’il vivait dans une bulle en dehors du temps et de l’espace planétaire confronté lui à des crises les unes plus complexes que les autres, il a maintenu la vitesse d’exécution de son programme « pharaonique » d’investissement public qui, malgré l’ambition d’en faire un pilier essentiel de la croissance et de la réussite, sera au détriment de la stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp) qui structure sa politique budgétaire pourtant. 
Pour corser : une forte utilisation d’avances de trésorerie pour des dépenses qui n’avaient pas été initialement budgétisées. Plus de 300 milliards de 2006 à 2008. Au total, plus 5% du Pib sont ainsi « dérobés » pendant cette période des caisses du trésor public sans que cela soit nullement synonymes d’une quelconque malversation ou corruption, décrète le président Wade le 31 décembre dernier, pour des dépenses sans aucune couverture budgétaire en toute flagrance. A Washington le gouvernement a dû reconnaître néanmoins pour que son dossier passe que « ces montants reflètent une exécution excessive des dépenses au regard de la disponibilité des financements et des conditions macroéconomiques du pays ». 
En raison de ces dérapages, le gouvernement n’a pas respecté au moins trois des critères d’évaluation quantitatifs, notamment celui relatif aux arriérés intérieurs dus aux entreprises, celui relatif aux instances de paiement et celui relatif aux emprunts extérieurs non-concessionnels. L’irrespect observé par le gouvernement face aux deux premiers critères d’évaluation a eu comme conséquence directe « l’évaporation » pour reprendre le mot d’un haut fonctionnaire international, de la liquidité nationale et le béant trou dans les caisses publiques. Entre 2006 et 2008, 700 milliards de FCfa ont été ainsi sortis des caisses de l’Etat avec des résultats des plus émoussés. Le serment des deux Abdoulaye 
Depuis le 28 novembre dernier, le président de la République, sollicité par ses argentiers dans le cadre du nécessaire respect des conditionnalités structurelles imposées par le Fmi, a pris un décret interdisant désormais, toute avance de trésorerie quel qu’en soit le « solliciteur ». Le décret modifie en effet le règlement général sur la comptabilité publique pour en interdire dorénavant les avances de trésorerie jusqu’ici légalement admises jusqu’à hauteur de 30 milliards l’an avec la condition cependant de l’existence de lignes budgétaires. Ce qui n’a pas été le cas le plus souvent depuis 2006. 
Le « At » l’ont été depuis cette date pour la plupart en toute illégalité. Multipliant ainsi par « N » le procédé décrié utilisé dans le cadre des fameux Chantiers de Thiès 2004 qui continuent à faire couler encore beaucoup d’encre. 
Toujours est-il qu’en dépit des luttes intestines au sein de la mouvance présidentielle, notamment au Parti démocratique sénégalais (Pds) à l’origine le plus souvent d’informations « coûteuses » à la crédibilité de l’Etat, il n’est plus permis des avances de trésorerie. Du côté du ministère de l’Economie et des finances, on se veut ferme là-dessus. On n’y dit même qu’il est désormais impossible de faire autrement que de se conformer la réglementation. « Tout est verrouillé » à ce niveau, assure-t-on. 
Abdoulaye Diop, le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des finances et son collègue et homonyme du Budget, Abdoulaye Sow se sont engagés par ailleurs devant Dominique Strauss-Kahn, Directeur général du Fmi à « limiter le déficit budgétaire global à 4% du Pib en moyenne » dès cette année. Mieux, ils assurent que le gouvernement maintiendra même un déficit budgétaire inférieur à 3% ce 2009. Afin de normaliser les relations financières avec le secteur privé et de prévenir la récurrence des faiblesses budgétaires, ils affirment que le gouvernement s’est promis d’éliminer les arriérés de paiements intérieurs au sein de la définition de l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa). 
De limiter le stock des instances de paiement définies comme des dépenses liquidées et non payées par le trésor à un niveau maximum de 92 milliards. De limiter l’encours des dépenses engagés non liquidés et renforcer le lien entre les engagements mensuels au niveau des départements ministériels sectoriels et les disponibilités de trésorerie. Suivent d’autres engagements qu’ils affirment fermes jusqu’au nombre de 38 au total, les uns plus contraignants que les autres. Le prix à payer pour pouvoir passer le 19 décembre dernier avec un ouf de soulagement ressenti à travers tout le pays et bénéficier ainsi des largesses conditionnées de nos partenaires. 
Générosités qui se manifestent depuis que le Fmi d’Alex Ségura, le représentant résident, a donné non sans quelques grincements de dents son blanc seing en décembre dernier. Français, Hollandais, Chinois se sont montrés déjà disponibles et déboursant ainsi que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (Bad). D’autres partenaires au développement suivront certainement, rassurés qu’ils sont par le « garant Fmi ». Tout cela tient néanmoins, sur un fil et sur le respect scrupuleux du serment de l’Etat. 
Tout dérapage budgétaire le plus petit soit-il entraînerait pour les « amis » une rupture de contrat et par voie de conséquence, un arrêt de leurs décaissements et financements, signifie-t-on très clairement du côté des bailleurs. Ce qui emportera la pirogue « Sénégal » dans une tourmente pire qu’en 2008. Gageons qu’on n’en arrivera pas là et que l’on s’évertuera à restaurer la crédibilité de l’Etat. 
ENTRETIEN AVEC YACINE FALL PRESIDENTE DE L’ONG AWOMI “Le Doing business est le plus horible instrument pour tuer notre économie”  
par Bakary DABO | SUD QUOTIDIEN , vendredi 9 janvier 2009  
Si gouvernement et partenaires au développement s’accordent sur le Document de stratégie de réduction de la pauvreté pour régler le problème des couches les plus vulnérable, tel n’est pas le cas pour la présidente de l’Ong AWOMI. Économiste et activiste de la question genre dans la définition des budgets, Yacince Fall est actuellement au système des Nations Unies. Une casquette qui ne l’empêche pas d’apporter sa critique sur les politiques de développement imposées par le Fmi et la Banque mondiale et la responsabilité de ces derniers dans la “mal gouvernance” dont souffrent les pays africains. 
Qu’est ce qui a motivé la création de l’Ong AWOMI ? 
Je suis économiste et ça fait 23 ans que je travaille dans ce domaine surtout sur les politiques macro-économiques et sur les questions de genres. Ma formation d’économiste m’a amené à toujours chercher à comprendre ma société et voir dans quelle mesure l’évaluation de la situation économique du pays peut être faite d’une manière la plus exacte possible pour reflèter la réalité du pays avec les acteurs concernés. 
Quand je regarde ma société en tant qu’africaine, en tant que sénégalaise ayant vécues et grandie dans les quartiers de Dakar notamment à Pikine mais aussi ayant passé mes vacances scolaires au village situé dans le Walo précisément à Richard Toll. Durant toute ma tendre enfance, je voyais les activités économiques des hommes et femmes de ma localité. 
D’autre part, quand j’allais au walo aussi, je voyais que les femmes travaillaient dans les champs de riz, de mil et lorsqu’elles revenaient du village, elles allaient chercher de l’eau, faire la cuisine. Donc elles ne s’arrêtaient jamais alors que les hommes, même s’ils travaillaient, s’arrêtaient un moment pour soit aller à la mosquée ou s’assoient sous l’arbre à palabre pour discuter. A cette époque, je voyais les femmes qui avaient mon age vieillir rapidement et dépérissaient à cause du volume de travail qu’elles abattaient sans répit. Ce constat m’a amené à me poser des questions tout en me disant qu’il y’a quelque chose qui ne va pas. La distribution du travail est tellement inégale du moment que celui des femmes n’est pas reconnu ni respecté de même que leur contribution. Je me suis ainsi intéressée à l’économie du moment qu’il y avait ensuite l’ajustement structurel introduit à la fin des années 1980 avec ses conséquences désatreuses. C’est cette même période que la Compagnie sucrière sénégalaise avait interdit aux paysans de la vallée du fleuve d’accéder à l’eau du canal qui a été construit depuis le XIXe siècle par les français. Cette situation m’a amené, même étant étudiante en espagnol, à écrire mes premiers articles dans des journaux comme Taxaw et Siggui pour dénoncer cette attitude de Mimran. 
Qu’est ce qui vous a réellement poussé dans l’économie alors que vous faisiez espagnole à l’université ? 
Je voulais comprendre comment ce fait-il que ce programme d’ajustement structurel qui était présenté comme un moyen pour diminuer la pauvreté qui aller relancer l’économie et permettre aux États de retomber sur leurs pieds, ont eu des impacts si sévères sur les populations. On nous disait dans le long terme que ça aller s’améliorer alors que tel n’est pas le cas. Je suis allé après aux années 1980 aux Etats-Unis pour faire mon master en économie avec mon mari (Ndlr : Jacques Habib Sy de Aide Transparence) qui faisait son Phd en communication. C’est là que j’ai commencé à lire les documents du Fmi et de la banque mondiale notamment les accords qu’ils sont signés avec le Sénégal et l’historique de développement des ajustements structurels. J’ai cherché à voir quelle a été la réponse des Africains et pourquoi ils ont accepté sans proposer de solutions. Et c’est là que j’ai vu qu’il y avait des réponses avec le Plan de Lagos, Cheikh Anta Diop avec les fondements d’État fédéral africain, avec Kouamé Krumah, avec Amical Cabral. Il y avait des leaders politiques africains qui ont proposé une autre forme de développement différente de ce qui était mis en œuvre dans le continent. J’ai lié tout cela aux conditions de vie des populations de mon village et de mon quartier de Pikine. L’accès des services sociaux de base devenait de plus en plus difficile. Ce qui montre qu’il y avait des réveils économiques d’une direction politique qui est en train d’être prise et qui va avoir des conséquences désastreuses. C’est là que j’ai commencé à être militante dans des partis mais aussi dans des organisations. J’ai toujours eu des positions différentes des féministes occidentales parce que mon approche était une approche de développement. Comment pouvons-nous faire pour que le développement prenne en compte les femmes rurales-là et réponde en même temps à leur préoccupation et qu’on leur rende leur contribution dans la production du surplus économique. 
Selon vous, quels sont les secteurs dans lesquels les femmes contribuent le plus ? 
Les femmes contribuent dans la production de bien, dans l’approvisionnement de l’eau, les activités agricoles, la prise en charge des enfants, le support de la main d’œuvre. Le matin de bonheur ce sont elles qui occupent les transports en commun pour aller vendre le poisson ou autre chose. Ce qui pose la question de savoir quelle est cette forme de développement qui exclut la plus grande partie de la population qui sont les premiers acteurs économiques et qui travaillent plus que tout le monde. Si on essaye de se développer en oubliant ces géantes invisibles, on va commettre la plus grande erreur de notre parcours de développement. J’ai commencé à porter très tôt ce message de mal développement qui consiste seulement à se focaliser sur le marché. Par un diagnostic, on voit qu’on est en train de mettre en œuvre un programme économique de développement pour une économie monétaire. Notre économie est quasi monétaire, la majeure partie des biens et services sont produits par des acteurs non reconnus, non soutenus. Si au début de ces années, on avait dis qu’on allait mettre dans tous les villages des moulins à mil, qu’on allait faire en sorte que l’accès à des puits soit effectif et généralisé, généraliser l’accès à l’énergie, la technologie rurale, les pistes de production. Mais nous avons ouvert nos marchés pour faire venir les oignons, la patate, ailes de dinde de l’occident. Ce qui a affaibli nos producteurs et agriculteurs en leur payant des prix dérisoires et en coupant les subventions à l’agriculture. 
Avec l’ajustement structurel, on a supprimé l’OCAT, éliminer les services d’extension d’agriculture, les formations, les crédits agricoles mais on a aussi tué les subventions parce que la banque mondiale et le Fmi ont exigé à l’État de diminuer ses dépenses. Ce qui a conduit à l’arrêt de la subvention à l’agriculture et parallèlement on a accepté d’ouvrir nos marchés. Le Fmi a dit vous coupez les subventions et vous ne dépensez plus. La Banque mondiale a dit vous libéralisez. Donc ils ont travaillé la main dans la main pour arriver à cela. En ce même moment, les agriculteurs occidentaux étaient subventionnés. Ils faisaient des bénéfices et pouvaient exporter dans nos pays et envahissaient nos économies avec des produits qui n’étaient même pas bio. Aujourd’hui, on parle de produits bio alors les nôtres étaient des produits bio avec seulement 1% d’engrais. 
A vous entendre, on dirait que vous n’êtes pas d’accord avec l’approche que les Institutions de Breton Wood ont sur le développement de nos pays ? 
En 1995 déjà nous avions fustigé l’ajustement structurel. Nous avons fait savoir au Fmi et à la Banque mondiale qu’il y a une politique de deux poids deux mesures et que vous n’osez jamais les mettre en œuvre dans vos pays. Ils ont permis aux pays développés de se renforcer et même Adam Smith l’a dit : “un pays se développe en fermant ses frontières, en soutenant son industrie, son secteur privé, en investissant dans son capital humain jusqu’à ce qu’il ait les forces pour compétir avec l’étranger”. Ce qui m’a le plus fendu le cœur pour notre cas c’est qu’on nous a demandé de tuer le capital humain avec ces programmes d’ajustement structurel parce que nous avons arrêté d’investir dans l’éducation. En 1995, nous avons dis que nous allons créer une campagne mondiale intitulé Le regard des femmes sur la banque mondiale dont j’étais le focus pour l’Afrique. Nous avons commencé à évaluer les politiques de cette institutions internationale par rapport à l’Afrique et par rapport aux femmes parce qu’on a dit que le coût de l’ajustement c’est les femmes qui l’ont le plus supporté. Lorsqu’on dit qu’il faut se focaliser sur l’agriculture d’exportation, on néglige l’agriculture familiale. Les femmes n’ont pas accès au crédit et à la formation. Lorsqu’on coupe le budget de la santé, les femmes feront face à la situation “un lit pour trois accouchements” tout en continuant de s’occuper des malades à la maison. Le terme accompagnant est apparu avec l’ajustement structurel. Donc le coût de l’ajustement de la santé, à l’éducation, la privatisation de l’eau, a été payé par les femmes de part le travail abattu dans les familles. Lorsqu’on coupe le service social, ça se répercute chez les femmes, de part le temps qu’elles prennent. Quand le travail augmente, elles laissent tomber les petites activités qu’elles avaient pour s’occuper des malades et de la famille. 
Quelle est la responsabilité des leaders africains dans cette situation ? 
Pour répondre à cette question, je vais vous raconter une histoire. Quand le président de la Banque mondiale nous a reçu, la question que j’ai posé à son président c’est : “je veux que vous nous dites que durant les trois dernières années, combien de sortie de ressources financières de l’Afrique à la banque mondiale en terme de paiement du service de la dette c’est-à-dire les intérêts que vous avez collecté”. Il m’a dit qu’il ne peut pas me répondre parce qu’ils sont avant tout une banque qui prête de l’argent et fait des bénéfices. Je pense que c’est ce qui doit leur amener à ne pas poser les conditions aux pays sur leur manière de gérer leur économie. Ils doivent se limiter à leur rôle de banque et ne pas entrer dans les domaines sectoriels comme l’éducation, la santé, l’eau, la justice. C’est la faute de nos dirigeants qui acceptent cela. Quand on négocie, on doit le faire avec différents scénari sur lesquels on doit faire des propositions. On doit en meme temps informer les populations par le biais des médias. Les leaders africains ont peurs de la société civile alors que les médias peuvent les aider à mieux gérer s’ils sont transparents bien sur, s’ils ne sont pas corrompus et c’est ça le problème. Les conditionnalités des partenaires financiers engendrent la corruption qui engendre l’acceptation des clauses sans discussion ou la prise en compte des préoccupations des populations. En 1995, nous avons dénoncé cela et la Banque mondiale a commencé à dire que maintenant nous allons adopter une forme qui est plus sophistiquée que l’ajustement structurel qui est l’initiative PPTE. C’est une forme d’ajustement structurelle et rien n’a changé mais ce qu’ils présentaient comme condition c’est l’annulation de la dette. 
Est ce que l’injustice économique dont souffrent les femmes africaines peut être imputable à la position de faiblesse des dirigeants ? 
Les dirigeants africains ne s’occupent des femmes que lorsqu’il ne s’agit d’élections. En cette période ce sont les femmes qui font la cuisine, vendent les cartes, mobilisent leur paires, assurent l’ambiance et en somme organisent les partis à la base. Si les femmes quittaient les partis politiques ces dernières formations n’existeraient pas. Les hommes sont dans les sales, font des discours mais le travail de sape c’est les jeunes et les femmes. Les leaders ne s’occupent des femmes que lorsqu’il s’agit de voter et après ils en sélectionnent quelques une pour leur lancer quelques miettes et les mettre dans des postes politiques de visibilité. Pour éradiquer cette situation, il faut parvenir à l’éducation économique des jeunes et des femmes. C’est cette démarche que nous avons adopté quant nous avions organisé le YEWLI à Gorée en regroupant pendant un mois des garçons et des filles venus de différent pays. Les jeunes et les femmes est le groupe le plus marginalisé en Afrique. 
Est ce que les dirigeants africains n’ont pas essayé de rectifier le tire avec des politiques comme le DSRP ? 
Le Dsrp n’est même pas un programme mais une stratégie que le Fmi et la banque mondiale imposent aux pays pauvres pour réduire la pauvreté. Les économistes néolibéraux comprennent que ces DSRP font partis de l’économie libérale où l’on dit que : “tu supportes le marché mais avec des couts extrêmement lourds qui peuvent être positifs comme négatifs”. Dans ce processus, les perdants c’est les pauvres qu’il faut assister pour leur permettre de garder la tête en dehors de l’eau. C’est une économie très sinic avec une théorie capitaliste et on ne peut pas la mettre en œuvre dans nos pays parce que les conditions de sa mise en œuvre normale n’existent pas ici. Même aux Etats Unis, il n’existe pas d’économie capitaliste parce que lorsqu’il y a aujourd’hui de la crise financière c’est à cause de ce type de démarche. Nous on nous demande de le faire sans nous permettre de bénéficier d’une petite bouffée d’oxygène. Je pense que les Etats africains ne comprennent pas ce qu’est l’économie. Ceux qui comprennent l’économie c’est les gens qui sont dans les ministères d’économie et des finances mais c’est des gens qui sentent redevables de la banque mondiale ou du Fmi mais pas de leur pays. 80% des ministres des finances en Afrique viennent de la banque mondiale et du Fmi et retournent là-bas quand ils quittent leur poste au pays. Ils sont étouffés parce qu’on ne leur permet pas de travailler. Ce que les gens doivent comprendre c’est que la croissance ne veut pas dire le développement. Le développement va bien au de là. Nos économistes africains sont fautifs parce qu’ils doivent refuser le dicta des Institutions de breton wood. Mais aussi on ne peut pas faire cette analyse en occultant celle de la relation de pouvoir entre anciens colonisateurs et colonisés. La Banque mondiale et le Fmi sont des institutions anti-démocratiques parce que dans leur vote on ne sait pas qui est dedans. Ce n’est pas un pays une voix mais un dollar une voix. Dans ces institutions-là, ce sont les pays développés qui décident de l’orientation et qui envoient la banque pour superviser la manière dont des pays comme le Sénégal, exécutent leur économie. Après, venez ici au club de Paris où nous sommes assis avec les ministres de ces pays et présenter nous le cas du Sénégal pour voir s’il a été un bon élève ou pas. En fonction de ça je leur donne l’aide bilatérale. Par peur d’avoir la tête coupée, les pays sont obligés d’accepter. On se rappelle de Maguette Diouf ministre du temps du parti socialiste faire une sortie à la télévision nationale sur le secteur de l’énergie pour dire que : « La Senelec a raison, les syndicalistes aussi mais nous ne pouvons pas reculer parce que nous avons pris des engagements avec nos bailleurs de fonds ». Je pense qu’il faudrait un pays qui prenne le courage à deux mains. Si l’on prend l’exemple du Nigéria, les Institutions internationales n’ont jamais accepté qu’on discute de la dette de ce pays parce qu’elles disent que c’est une dette qui a été contractée par des gens qui étaient des dictateurs, des corrompus et pourtant on leur à prêter de l’argent. Par la suite c’est le Senat nigérian qui a dit que le pays va arrêter de payer sa dette et c’est lorsqu’on a commencé à travailler sous le projet du millénaire. La Banque mondiale et le Fmi étaient même contres le fait qu’on utilise le terme OMD parce qu’ils avaient leur propre cadrage macroéconomique. C’est lorsqu’il y a eu beaucoup de bruits qu’ils ont su qu’on ne peut pas aller sans ça qu’on fini par l’intégrer dans nos travaux. 
Mais le Dsrp est vanté pour sa démarche participative avec l’implication des populations ? 
Quand j’ai commencé à regarder les DSRP des pays, je me suis rendu compte que le premier draft était présenté à l’appréciation du Fmi et de la banque mondiale. Ils ne le présentent pas à la population mais aux bailleurs qui leur disent que vous êtes trop ambitieux il faut aller couper les budgets. Alors qu’on nous dit que nous avons le droit de définir notre stratégie comme nous l’entendons avec nos populations. Le Fmi dit aux États que vous ne pouvez pas dépenser autant d’argent parce que si vous augmenter les dépenses de l’Etat, vous allez augmenter le taux d’inflation. Ce qui est faut parce qu’en tant qu’économistes, nous avons démontré qu’on peut augmenter les dépenses de l’Etat dans un pays pour pourvoir aux besoins de la population sans qu’on augmente le taux de l’inflation à moins qu’il ne soit pas à deux chiffres. Tant que l’inflation est à un chiffre c’est bon mais le Fmi veut nous pousser à un taux en dessous de six pour cent et on sait que si le taux d’inflation est très bas ça augmente le chômage. Le taux d’inflation doit arriver à un niveau compris entre huit et dix pour cent pour permettre de diminuer le taux de chômage. C’est ça le problème et nous avons besoin de gens qui comprennent l’économie, de l’économie sociale, l’économie populaire, l’économie pour le développement des pays africains. C’est pourquoi beaucoup de nos leaders politiques n’entrent pas dans ce domaine. Ils parlent en général mais ils ne vont pas dans le fond des questions de développement. Bien sûr qu’ils ont été aux affaires mais ils ont beaucoup de choses à se reprocher sur la façon dont ils ont géré leur pays. Ils n’ont pas fait leur bilan comme il se devait parce que nous savons que l’ajustement structurel est venu après Senghor. C’est le Parti socialiste qui l’a introduit parce que le Sénégal a été le premier pays en Afrique à ouvrir la brèche. Donc nous savons qu’il y a des comptes à rendre dans ce domaine-là mais je pense que là où les critiques doivent aller c’est d’attaquer la Banque mondiale et le Fmi. Il faut qu’il ait des gens qui leur disent que nous ne pouvons plus continuer sur cette lancée. La Banque mondiale a récemment sortie deux documents dont le Doing business qui a soulevé beaucoup de bruit. C’est le plus horible instrument pour tuer notre économie. C’est un document qui en fait montre aux pays comment vous pouvez faire pour que les entreprises étrangères veniennent chez vous. Vous serez gentils avec elles. Vous leur permettez tout pour qu’elles payent le salaire minimum possible, violent les droits des travailleurs, leur permettre d’exporter leurs revenus, importer des produits sans payer d’impôt et s’en aller. Laisser les gagner de l’argent et partir : c’est ça le doing busness. Où est la compétition pour encourager le secteur privé national dans ça ? Où est la compétition pour créer une classe moyenne forte ? 
Quel commentaire faites-vous sur la situation que vie le secteur privé national face à la dette intérieure ?  
Cette situation de secteur privé national à qui on ne paie pas son argent va tuer l’économie du pays. Le secteur privé créé des emplois et après tout c’est des nationaux qui réinvestissent leur argent dans le pays. Pourquoi on ne dirait pas à chaque entreprise étrangère doit travailler avec un acteur du secteur privé national avec un pourcentage bien déterminé. Chaque entreprise nationale qui fait des bénéfices doit réinvestir à tant pour cent et créer des emplois. On doit leur fixer des quotas. Je vous dis que si on le fait les privés étrangers vont venir. 
Est-ce que votre discours a un répondant au niveau des dirigeants ?  
Les dirigeants n’acceptent pas de nous écouter c’est pourquoi que nous avons dis que nous allons avoir une structure en dehors de notre travail payant pour faire quelque chose en Afrique avec des africaines. Nous avons dans notre boite des gens comme Mme Robinson qui a été présidente de l’Irlande qui croit en cela. Nous avons Amina Ibrahim qui a été ministre de l’éducation nationale au Nigeria. Nous avons aussi des jeunes avec qui nous avons travaillé dans le YEOLI. Nous nous sommes dit que nous allons créer une structure qui va essayer de poser les questions de développement en Afrique par la formation des jeunes leaders. Dans notre mouvement, nous avons impliqué beaucoup de parlementaires au Sénégal et dans beaucoup de pays africains. Nous allons former les jeunes pour que lorsqu’on les invite dans les DSRP qu’ils comprennent et puissent faire la part des choses. Cette démarche va aussi permettre aux médias en traitant les indices de ne pas se limiter à dire que la Banque mondiale, le Fmi ou la ont donné tant d’argent. C’est de la dette. Chaque enfant africain est né avec cinq cent dollars de dette sans pour autant savoir qui l’a emprunté avec quel bénéfice. Ton père et ta mère n’ont jamais senti l’impact de cette dette sur toi. La gouvernance qui s’impose c’est la gouvernance économique. La gouvernance ce n’est pas seulement deux à trois Ong qui se lèvent pour dire que les gens ne sont pas contents. Moi, je suis contente quand le Fmi, la Banque mondiale ou les autres bailleurs ne sont pas contents ; lorsque le Sénégal réinvestit dans son peuple, soutien son secteur privé en trouvant des solutions pour lui payer sa dette et l’encourager à travailler et réinvestir. Je suis contente lorsque nous fermons nos frontières à l’oignon ou la volaille des pays européens pour permettre à nos producteurs locaux d’écouler leur production. Je suis contente lorsque l’Etat subventionne les agriculteurs, les femmes. Si les bailleurs ne sont pas contents, ils n’ont qu’à retourner chez eux parce que ce n’est pas parce qu’ils nous prêtent de l’argent qu’ils se donnent de nous imposer la manière de gérer nos économies. L’argent que transfert les immigrés est trois fois supérieure que l’aide bilatérale. Pourquoi les bailleurs ont plus de voix que les immigrés qui envoient de l’argent au Sénégal. 
Est-ce que les pays africains peuvent se passer des bailleurs pour leur développement ? 
Les pays africains ne peuvent pas se passer des bailleurs et vice-versa. Mais nous devons comprendre que ce que les bailleurs prennent chez nous est de loin plus important de ce que nous prenons de chez eux. Donc ça doit être un partenariat équitable, honnête et sincère. On ne doit plus leur soumettre les documents que nous développons pour avoir leur point de vu. Ces documents doivent être discuté avec nos populations d’abord. Ce que ces institutions appellent partenariat c’est une nouvelle forme de colonisation économique. C’est une nouvelle forme de corruption parce que lorsqu’on commence à privatiser ils viennent avec leurs ministres de la coopération pour négocier avec certaines personnes qu’ils peuvent corrompre avec des mallettes d’argent. Nous n’avons que notre Sénégal et notre Afrique que nous devons défendre en tant qu’intellectuel et africaine. Le combat que mène AWOMI c’est faire de sorte d’avoir des gens qui comprennent avant de demander mais aussi de répondre à l’obligation de rendre compte aux populations. Nous voulons rendre visible cette démarche à travers une recherche rigoureuse pour éveiller les consciences. La banque mondiale et le Fmi font une lecture erronée de la réalité dans le Dsrp. Ils font une évaluation complètement biaisée de la situation des ménages. Nous voulons donner une forme alternative de l’évaluation de la situation des ménages, des communautés à travers l’eau, l’assainissement… On verra que c’est totalement différent parce que faire une politique économique commence par un diagnostic. Le problème c’est le calcul de bien être qui se lie seulement au Pib et qui est complètement erroné. L’autre problème c’est une fausse photographie de la réalité du vécu du Sénégalais. Donc les gens continuent de s’appauvrir avec des taux de croissance de six pour cent. Sur ce point, je dis que le plan Sakho-Loum c’était un mauvais plan. 
Réaction: 
Je partage l’analyse de Mme Yacine Fall et je constate comme elle le recul de la société Sénégalaise ,de la paupérisation des ressortissants sénégalais qui se développe comme la cangrène. Voilà plus de 1O ans avec mon association que nous oeuvrons au Sénégal,nous étions encore au Pays à Melgor Coure plus précisément en Novembre 2007 pour mettre en place un projet Solidaire. Si des fonds sont nécessaires pour des grands travaux une part non négligeable doit etre adressée à la population. Comment la population peut elle accéder à l’eau,à l’électricité à la santé ,à la scolarisation des enfants si elle ne possède pas de revenu. Il y donc lieu dans tous plans de prévoir de dégager de la valeur ajoutée et qu’elle soit redistribuée. 
Sans cette clause rien ne sera possible ,c’est à partir de cette analyse que nous développons du maraichage ,de l’activité commerciale que nous venons de premettre a des familles de retrouver un équilibre financier et social. La cerise sur le gateau ds familles reviennent au pays ,grace à une qualité de vie meilleurs Roger raud 
 
LES ASSISES NATIONALES DIAGNOSTIQUENT LA SOCIETE : ABSENCE DE REPERES, ANGOISSE DES LENDEMAINS….. Le Sénégal perd la boussole  
par Denise D. ZAROUR | SUD QUOTIDIEN 
La commission 5 des Assises nationales, chargée des questions sociétales, a procédé hier, mardi 06 janvier, aux Martyrs de L’Ouganda, à la restitution des résultats de ses travaux. Le constat est que les Sénégalais n’ont plus de repères et sont envahis par l’angoisse d’un lendemain incertain. Le mal serait trop profond pour inciter à une recherche de solution, au lieu de se cacher derrière des faux-fuyants. Plusieurs contributions de citoyens ont été enregistrées et toutes s’accordent à demander un retour à nos valeurs ancestrales. 
La commission 5 des Assises nationales, chargée des questions sociétales qui procédait à la restitution de ses conclusions, lors de la plénière tenue aux Martyrs de L’Ouganda, n’a pas manqué de souligner que « la perte des repères, l’angoisse devant des lendemains incertains sont parmi les états d’esprit les plus largement partagés par les Sénégalais du temps présent. Le mal a pris une ampleur et une acuité telle, qu’il s’impose l’ardente et l’urgence nécessité que notre société, dans son ensemble s’atèle sans faux-fuyants ni retard à la recherche de ses causes ainsi que des remèdes qu’il faut y apporter ». Après analyse du système familial, il a été noté par la commission que beaucoup de nos valeurs nous échappent avec la modernisation que nous adoptons. Il s’y ajoute l’affaiblissement de la famille en des cellules. Pour remédier à ce phénomène, la commission conduite par Cheikh Amidou Kane a déclaré : « il faut refonder la famille pour lui redonner autorité et pouvoir dans l’éducation de base et l’insertion sociale de l’individu. A cet effet, il faut organiser chaque année une semaine nationale de la citoyenneté, de la solidarité » 
Quelle destination pour notre pirogue ? 
« Quelle destination pour notre pirogue ? » C’est la question que s’est posée les membres de la commission qui avancent : « le Sénégal est à genoux concernant les valeurs sociétales et il faut travailler à la base. L’école et la famille sont les cadres idéaux à s’investir ». Aujourd’hui la réflexion sur les valeurs est fondamentalement dans le développement et l’émergence d’un pays. Ce qui fera d’ailleurs dire à la Commission : « faute de cette mobilisation et de cette remise en cause radicale de nos fondamentaux, aucun segment de notre communauté ne sera épargné par les conséquences qui pourraient découler de notre irresponsable et commune décision ». 
Quant aux différentes contributions de citoyens, l’on peut retenir l’appel au retour à la source. « Les jeunes ne maîtrisent plus la tradition. Ils sont animés par des slogans qui nous éloignement de nos valeurs ancestrales » ; « le Sénégalais doit être humble. Il doit se défaire des tares et c’est ainsi qu’on pourra bâtir un Sénégal uni et meilleur ». 
Face à la révolte des populations, faut-il croiser les bras ? 
En effet, les tenants des Assises nationales ont exposé les problèmes qui se posent dans notre société. Pour eux, le Sénégal traverse une période de crise économique, mais aussi sociale. Chose qui a engendré des tensions au sein de la société. A cette occasion, plusieurs manifestations ont été tenues pour dénoncer la situation vécue. La population à travers une marche s’est opposée à la cherté de la vie, la hausse des prix de denrées de première nécessité, la double facturation de la Senelec. Les syndicalistes dans la mouvance, n’ont pas été en reste dans ce combat. Ils ont battu le macadam dans tous les secteurs de la vie sociale, perturbant du coup le système éducatif, mais aussi de santé. Cette période de fortes turbulences a amené les partis de l’opposition réunis au sein du Front Sigguil Sénégal, à initier des Assises nationales pour une sortie de crise. 
Une affaire de tous les citoyens 
Des Assises nationales, comme leur nom l’indique, n’appartiennent ni au Front Siggil Sénégal, ni à l’opposition au sens large, ni à la Société civile, mais à tous les fils du pays, sans distinction de parti, de sexe, de catégorie sociale etc. Il est vrai que le parti démocratique sénégalais (pds) a refusé, en tant qu’entité, de participer à la réflexion, même si des militants libéraux et d’autres partis de la mouvance présidentiels ont individuellement participé aux travaux au niveau des régions et départements. Pour les tenants des Assises nationales, « il ne s’agit pas au cours des consultations citoyennes de jeter la pierre aux équipes dirigeantes actuelles, il s’agit plus fondamentalement de procéder à notre examen de conscience et à notre autocritique, élites et peuple, sur la manière dont nous nous sommes acquittés de la tâche de nous conduire et de nous gouverner depuis un demi-siècle ». 
Après six mois de consultations citoyennes dans les régions et départements du Sénégal, les Assises Nationales sont passées à la phase de restitution des conclusions. 
WALF FADJRI: 
La Senelec ou la dolce vita 
 
 
Citoyen sénégalais à part entière depuis toujours, je suis en train d’égrener mes vieux jours après avoir donné à mon pays toute ma jeunesse, tout mon savoir et toutes mes forces pendant 37 ans, 8 mois et 21 jours. Marié à deux femmes et père de plusieurs enfants, j’habite ma propre maison depuis 1962 et, grâce à Dieu et grâce à mes grands enfants, j’assure cahin-caha nos trois repas quotidiens, ce que je souhaite de tout mon cœur à tous les pères de famille.  
Nous avons un réfrigérateur, un poste téléviseur couleurs et deux ventilateurs. A la fin d’octobre 2008, j’ai payé à la Senelec 57 122 F pour mes deux factures. A côté de moi, il y a un ancien agent de la Senelec marié à trois femmes qui lui ont donné plusieurs enfants. Chacune de ses femmes possède un congélateur, un réfrigérateur et un ventilateur, plus un poste téléviseur couleur commun. Tenez-vous bien, mon voisin ne paye pas un sou à la Senelec. Si moi je paie par bimestre 6 000 francs pour mes deux ventilateurs, 30 000 francs pour mon réfrigérateur, 10 000 francs pour mon téléviseur et 11 000 francs pour mes lampes, mon voisin, lui, devrait payer 9 000 francs pour ses trois ventilateurs, 90 000 francs pour ses trois réfrigérateurs, 110 000 francs pour ses trois congélateurs, 10 000 francs pour son poste téléviseur et 15 000 francs pour ses lampes. Or, il ne paie pas un seul sou parce qu’ancien agent de la Senelec et ses épouses se plaisent à narguer les miennes tous les jours par-dessus le marché.  
Au bout du compte, cet agent retraité de la Senelec consomme de l’énergie à raison de 234 000 francs par bimestre sans bourse délier, c’est-à-dire sans payer un sou. Tous les agents de la Senelec, qu’ils soient à la retraite ou en activité, jouissent de ces mêmes avantages, en plus du 13e mois et s’ils sont 20 000 (retraités ou actifs) à travers le pays, la Senelec subit une perte sèche de 4 milliards 680 millions de nos francs tous les deux mois. Comment voulez-vous qu’elle se redresse ? Les milliards du Fmi, de la Bad, de la France n’y feront rien. Il faut avoir la volonté et le courage de percer enfin cet abcès qu’est le favoritisme. Aucun agent de l’Etat du Sénégal ne bénéficie de tels avantages.  
Je souhaite qu’après la Senelec, les consommateurs se tournent vers la Sones et la Sonatel. Je n’ai jamais vu la Senelec, la Sones et la Sonatel organiser des concours professionnels ou directs pour recruter du personnel, à l’instar de La Poste. Les vrais cadres de la Senelec se comptent sur les doigts de la main, tout le reste est sauce de ‘akara’.  
Imams de Guédiawaye, je vous salue humblement. Vous êtes entrés dans la légende par la grande porte. Le peuple vous observe. Il y a, il y aura toujours imams et imams. N’est-ce pas qu’un clou chasse l’autre ? Les imams de Pikine devraient porter plainte contre leur maire pour achat de conscience et corruption. Diviser pour régner n’est pas toujours payant. Autres temps, autres mœurs. Le citoyen de 2008 a atteint un degré de maturité tel que tout marché de dupe est révolu. Il vaut mieux s’asseoir autour d’une table et se parler en hommes libres et égaux, les yeux dans les yeux. Le baril de pétrole ne coûte plus 147 dollars, mais 37 dollars. Cela, le paysan de Goléré le sait, le pêcheur de Kayar le sait, le pasteur de Yaféra le sait grâce à la presse écrite, parlée et télévisée.  
‘Allah est le meilleur des juges’. Le président Abdoulaye Wade aimait dire cette phrase lorsque ses adversaires politiques le persécutaient devant les tribunaux. Allons donc, notre mémoire n’est pas si courte. Mes chers amis, payons nos factures en citoyens responsables et attendons de voir.  
Moussa DIALLO 147, Avenue Alboury Ndiaye Louga  
Baisse de 12 % sur le prix de l'électricité : Les ‘raisons’ brandies par l’Etat  
Trois facteurs ont guidé le choix des pouvoirs publics de baisser de 12 % le prix de l’électricité au Sénégal. Les importants changements des conditions économiques, le fléchissement noté ces derniers temps sur le cours mondial du baril de pétrole et les pénalités appliquées par la Commission de régulation de l’électricité (Crse) pour l’énergie non fournie par la Senelec.  
 
Comme l’on s’y attendait, l’Etat du Sénégal vient de baisser de 12 % le prix de l’électricité. Mais on en sait un peu plus sur les ‘véritables raisons’ de cette mesure annoncée avant-hier par le ministre de l’Energie Samuel Sarr qui faisait face à la presse, entouré de tous ses collaborateurs. Parmi lesquels le président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse) qui en a levé un coin du voile. Selon Ibrahima Thiam qui s’exprimait en marge de la rencontre, cette baisse annoncée est une combinaison de trois facteurs aussi déterminants les uns que les autres. Il a d’abord révélé que les conditions économiques actuelles ont tellement changé au point d’obliger les pouvoirs publics à revoir leur formule. Et c’est dans ce sens que le revenu max autorisé de la Senelec a été recalculé par la Commission de régulation du secteur de l’électricité pour fixer les nouveaux tarifs. Et de rappeler que la récente augmentation de 17 % était initialement fixée à 35 %. Et il a fallu une compensation de 47 milliards de francs Cfa de l’Etat en 2008 pour que cette hausse soit encadrée à ce niveau.  
Le président de la Commission de régulation du secteur de l’électricité a également révélé que la décision reste intimement liée au fléchissement noté ces derniers temps sur le cours mondial du baril de pétrole. Ce qui permet d’escompter des économies substantielles dans les dépenses de combustibles de la Société nationale d’électricité pour l’année en cours. A cela s’ajoutent les pénalités de l’ordre de 4,3 milliards de francs Cfa qui ont été appliquées par la Commission de régulation de l’électricité pour l’énergie non fournie par la Senelec à cause de ses délestages notés dans le courant de l’année dernière. Tout comme l’incitation à la productivité de la Société nationale d’électricité estimée à 6 milliards de francs Cfa qui pousse l’entreprise à devoir trouver les voies et moyens pour économiser sur son budget d’exploitation.  
Une brèche ouverte pour s’épancher sur la matérialisation des sanctions infligées à la Senelec. Et Ibrahima Thiam d’expliquer : ‘Nous regardons les recettes de Senelec découlant de ses ventes pour fixer les pénalités. Il en est de même pour l’incitation à la productivité pour l’énergie non fournie. Et c’est le solde des deux facteurs qui détermine la base du tarif qui sera réparti sur l’ensemble des usagers toutes catégories confondues’.  
Pour autant, celui en charge de la Crse révèle qu’un réajustement trimestriel des tarifs sera régulièrement effectué. Ce qui permettrait, chaque fois que le cours mondial du combustible l’autorise, une évolution de 3 %. Et dès le 1er avril, un exercice sera refait pour voir si la tendance de fléchissement se confirme pour déterminer une nouvelle grille tarifaire.  
Ibrahima DIAW  
Mamadou Diop Decroix décrète : Le sucre de la Css est intouchable  
Le loyer et le sucre apparaissent comme des produits de consommation courante qui font peur. Et qu’aucune autorité n’ose toucher.  
 
Les prix du loyer et du sucre restent tels qu’ils sont. Contrairement aux autres produits de consommation courante qui ont vu leurs prix revus à la baisse par les décideurs politiques, ils vont continuer à coûter trop cher aux populations sénégalaises. Ainsi en ont décidé les autorités étatiques.  
Face aux journalistes avant-hier lors d’une conférence portant sur les baisses enregistrées sur les prix des denrées de large consommation, le ministre du Commerce a eu du mal à expliquer cette discrimination. Concernant le sucre, Mamadou Diop ‘Decroix’ s’est réfugié derrière le poids des investissements du patron de la Compagnie sucrière sénégalaise (Ccs) pour justifier une telle attitude. ‘Vous savez que la Css apporte beaucoup d’appuis à l’Etat. 40 milliards de francs Cfa ont été investis dans certains secteurs comme le biocarburant. Dans ces conditions, il sera difficile à la Css de baisser ses prix. Nous n’allons pas lui tordre le bras pour çà’, s’est-il défendu. Point final. Pas d’autres commentaires de Mamadou Diop ‘Decroix’ sur cette question. S’agissant du prix du loyer, le ministre du Commerce s’est montré surpris par la question : ‘Je ne m’attendais pas à cette question. Je ne peux pas parler du prix du loyer. Je ne peux pas vous dire quelque chose sur le loyer parce que je n’avais pas préparé cette question. Je n’avais pas pensé à ça. Je n’avais pas cette question en tête’.  
Ainsi, ces deux produits de grande consommation, qui apparaissent comme les grands oubliés de la République, ne vont pas profiter de l’embellie du marché international. En effet, il a été noté un renversement de tendance depuis fin 2008, caractérisé par le repli des prix des produits de consommation courante et des hydrocarbures. Autrement dit, le dernier trimestre 2008 a offert des perspectives réjouissantes quant à l’évolution favorable des cours mondiaux des produits alimentaires. C’est ainsi que le gouvernement, après avoir organisé des rencontres sectorielles avec les acteurs concernés, consacrées pratiquement à toutes les spéculations, a procédé à une revue à la baisse des prix des produits de grande consommation (voir par ailleurs), à l’exception du loyer et du sucre.  
Ndakhté M. GAYE  
Baisse du prix de l'électricité : C'est parti pour des tests trimestriels 
 
 
La baisse uniforme de 12 % du prix de l'électricité n'est pas figée. Elle pourrait connaître une modification (hausse ou baisse) lorsque la situation l'exige. Tout dépendra des circonstances du moment, c'est-à-dire de l'environnement international évolutif. Aussi, applicable immédiatement, le nouveau prix de l'électricité fera l'objet d'une évaluation trimestrielle durant toute l'année 2009 (à partir de mars, puis juin, septembre et décembre prochain), selon le président de la Commission de régulation du secteur de l'électricité (Crse), Ibrahima Thiam.  
S'exprimant dans la même lancée, le ministre de l'Energie a expliqué le rapport qui existe entre les fluctuations haussières ou baissières du cours du baril de pétrole et le coût de l'électricité. Ce fut pour dire que ce rapport n'est jamais direct et immédiat puisqu'une régulation permet d'amoindrir ou de neutraliser l'impact réel à court ou moyen terme. Dans le sens inverse, Samuel A. Sarr a fait savoir que les mêmes mécanismes de régulation permettent de répercuter au consommateur les avantages pouvant résulter d'une tendance à la baisse du cours du baril. ‘Il n'y a aucun mécanisme permettant de figer la grille de la Société nationale d'électricité (Senelec) qui doit toujours refléter l'arbitrage et la régulation permanente de la juste mesure entre une activité à pérenniser et un consommateur à protéger’, a-t-il dit.  
La baisse du prix de l'électricité n'est pas tombée du ciel. Selon Samuel Sarr, elle a été décidée sur la base des recommandations de la Crse et des études réalisées par les techniciens de son département ainsi que la Senelec. Mais son efficacité dépend de sa bonne combinaison à l'économie d'énergie. ‘Si nous la voulons efficace, cette importante baisse devrait être combinée à l'économie d'énergie grâce notamment à l'utilisation des lampes basse consommation (Lbc) afin d'atténuer le coût de la facture notamment celle des ménages par la baisse de la consommation’, a-t-il souligné. ‘Nous devons clairement signifier ici, que la pertinence et l'absolue nécessité d'adapter la facturation aux contraintes d'approvisionnement ainsi que la rationalisation de l'offre et la consommation de l'énergie sont indiscutables’, a-t-il ajouté.  
Nd. M. GAYE  
 
 
 
 
 
 
 
 
Le Soleil : Vendredi 9 Jan 2009 
RECRUTEMENT DES INSTITUTEURS : L’Ois propose le bac  
La réforme du Certificat d’aptitude professionnelle (Cap), notamment la suppression de sa partie écrite pour les instituteurs-adjoints faisait partie de la plate-forme de l’Organisation des instituteurs du Sénégal (Ois), qui comportait d’autres points comme l’Ird. Au cours des échanges sur la réforme du Cap, les deux parties ont estimé nécessaire de relever le niveau de recrutement des instituteurs à partir du baccalauréat. 
Le relèvement du niveau de recrutement des enseignants à partir du baccalauréat ne figure pas sur la plate-forme revendicative de l’Organisation des instituteurs du Sénégal (Ois). Mais les échanges sur la réforme du Cap ont remis sur la table le relèvement du niveau de recrutement de l’instituteur. Le relèvement du niveau permettrait de régler des problèmes que rencontrent les instituteurs lors du passage de cet examen. En effet, pour la plupart des intervenants de l’Ois, les conditions imposées à instituteur candidat au Cap sont « injustes ». Parce que celui-ci n’a pas suffisamment de temps pour préparer l’examen à cause de ses charges professionnelles, familiales, entre autre. 
En réponse à cette plaidoirie, le ministre Khalidou Diallo rappelle la procédure à suivre pour progresser dans la Fonction publique d’une manière générale et en particulier dans le système éducatif. « Si vous dites que les instituteurs n’ont pas de temps pour faire la recherche cela est en contradiction avec l’Ird que vous réclamez. Il y a une logique pour progresser dans la Fonction publique. C’est par des concours. A l’université, il existe des assistants à vie parce qu’ils ne font pas de recherche ni de publication », a argumenté Khalidou Diallo. Toutefois, il estime que le relèvement du niveau de recrutement au baccalauréat pourrait être la solution aux problèmes des instituteurs candidats au Cap. « Je pense que nous devons aller vers le relèvement du niveau de recrutement de l’instituteur à partir du baccalauréat. Cela pourrait régler beaucoup de problèmes », a proposé Khalidou Diallo. 
Au-delà du règlement des questions d’ordre statutaire, le relèvement du niveau de l’instituteur aura un impact réel sur la qualité des enseignements. Les anciens enseignants présents dans la salle ont déploré le faible niveau des instituteurs actuels titulaires du Bfem. « Aujourd’hui, le Bfem n’enseigne plus. Il faut au moins qu’on relève au baccalauréat le niveau de recrutement des enseignants. Nous avons des problèmes avec les maîtres qui ont le Bfem. Nous ne savons plus quelle classe leur confier », a rapporté Mor Lô, entré dans la profession en 1972. 
Reconsidérer le statut de l’instituteur 
La proposition de relèvement de niveau sera examinée en profondeur par la Commission statut et carrière. « Nous avons mené de larges discussions sur le Cap. Nous avons convenu de verser cette question dans la Commission statut et carrière que nous avons redynamisée et qui a déjà tenu sa première réunion », a dit le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, de l’Emploi, du Travail, et des Organisations professionnelles, Innocence Ntap Ndiaye. 
S’agissant de l’Ird, il a été retenu de poursuivre les discussions après la plénière des organisations syndicales. L’Ois a accepté la proposition ainsi que celles faites sur l’indemnité de surveillance et de correction des différents examens et concours. Elle a plaidé pour une reconsidération du statut de l’instituteur. « Il faut que seuls les instituteurs surveillent lors des examens du Bfem et du baccalauréat, il faut que les professeurs soient présents dans les salles parce que lorsqu’il y a problème, c’est l’instituteur qui est sanctionné », s’est exprimé Youssou Touré de l’Ois, qui a aussi dénoncé l’indemnité de 150.000 Fcfa accordée aux inspecteurs. 
Auteur: Idrissa SANE  
Nettali : Vendredi 9 Jan 2009 
SEYDINA KANE, DIRECTEUR GENERAL DE LA SENELEC : « Payer les factures d’électricité est un devoir »  
 
NETTALI.NET- En marge de la rencontre entre le ministre de l’Energie, M. Samuel Sarr et la presse, M. Seydina Kane, le nouveau directeur général de la Senelec s’est exprimé sur les difficultés de sa société. Il a appelé les clients de sa société à payer leurs factures d’électricité pour aider la Senelec à sortir de la situation dans laquelle, elle se trouve. 
 
Nommé au poste de directeur général par intérim de la Senelec, suite au limogeage de Lat Soukabé Fall, Seydina Kane a appelé les boycotteurs à s’approcher des agences de sa société pour s’acquitter du payement de leurs factures. « Payer les factures d’électricité est un devoir. Il faut le faire pour aider la Senelec qui est une société nationale », soutient-il. 
Le directeur général par intérim de la Senelec a également adressé des remerciements aux associations des consommateurs pour leur appui dans la recherche de solutions à la crise que traverse sa société ainsi que les clients qui ont payé leurs factures, malgré les difficultés. 
Toujours dans cette dynamique, M Kane a demandé aux autorités étatiques de compenser le déficit de la société, car sans cela la grille tarifaire permettant le fonctionnement de la Senelec, va être touchée. Il a appelé les agents de sa boite à être attentif aux recommandations des clients. 
Pour sa part, M. Samuel Sarr s’est prononcé sur les évènements à Guédiawaye. « Je ne fais pas de différence entre un imam et un citoyen ordinaire. Un consommateur est un consommateur », a répondu le ministre. Samuel Sarr a aussi affirmé que la baisse intervenue sur les factures d’électricité va faire perdre 32 milliards par an à la Senélec. 
Par ailleurs, Ibrahima Thiam, le président de la Commission de Régulation du Secteur de l’Electricité (Crse) a tenté de rassurer les « marcheurs » de Guédiawaye en disant que des solutions sont en train d’être trouvées. La Senélec a payé une pénalité de quatre milliards de francs CFA, pour énergie non fournie. 
Auteur: Nettali  
Nettali : Vendredi 9 Jan 2009 
RESPECT DES DROITS DE L’HOMME : Les inquiétudes de l’Ondh  
NETTALI.NET - Le Sénégal est loin d’être cet ilot de démocratie en Afrique comme le prétendent les tenants du pouvoir. En tout cas, ce n’est pas l’avis de l’Organisation nationale de droits de l’homme (Ondh) qui a tenu, mercredi, une conférence de presse à Dakar pour revenir sur la situation des droits de l’homme au Sénégal. 
 
En effet, l’Ondh semble être très inquiète pour le respect des droits de l’homme au Sénégal. L’organisation en veut pour preuve les violences notées en décembre dernier à Kédougou (Est du Sénégal). Des manifestations qui s’étaient soldées par deux morts, de nombreux blessés et des arrestations. Et quand il s’y ajoute des marches de protestation presque quotidiennes, des grèves de la faim et des situations assimilables à des émeutes, l’Ondh ne peut qu’être inquiète pour le futur des droits de l’homme au Sénégal. 
Toujours, selon l’Ondh, malgré les acquis, « le Sénégal ne saurait être considéré comme un ilot de démocratie » en Afrique. L’Ondh en veut pour preuve la marche des imams de Guédiawaye pour protester contre les coupures d’électricité et les factures de la Senelec. L’organisation de défense des droits de l’homme parle alors de détresse humaine qui peut mener loin. 
En effet, prenant exemple sur ce qui s’est passé à Kédougou, l’Ondh avertit que si le justiciable n’a plus confiance à la justice, il règle ses comptes à sa manière. Et c’est justement à ce niveau que réside tout le danger. 
Auteur: Nettali  
 

 

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Modifié en dernier lieu le 9.01.2009
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