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Les 3
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quelle pertinenc
l’irresponsabili
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que force reste
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AU -D E L A
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véritables enjeu
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encore 1waderie
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CINQ Exploits
courage politiqu
Quel candidat
AU NOM DU
TOURMENTE
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Collectivités Lc
un prix à payer
Rompre enfin
que la LUMIERE
trop c’est trop
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Le vieillard et
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DRAMATIQUE
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pourquoi Wade a échoué

Emploi au Sénégal : pourquoi Wade a échoué 
L'évolution de l'environnement international nécessite une adaptabilité rapide de l'économie nationale afin d'obtenir des résultats probants dans le domaine de l'emploi. Mais, depuis les indépendances, le Sénégal n'a jamais élaboré de politique spécifique pour l'emploi. Et aujourd'hui, des villages les plus reculés du Sénégal aux bidonvilles des grandes agglomérations en passant par les quartiers chics de Dakar les jeunes sont la plupart du temps désœuvrés et désabusés.Ignorer l'importance de l'emploi dans une stratégie de développement, c'est pour un homme politique se faire hara-kiri. 
Le niveau de l'emploi est le signe extérieur d'une bonne croissance qui n'est pas seulement l'augmentation auto entretenue de certaines grandeurs économiques (Pib, revenu par habitant, etc.) mais la modification cumulative des conditions de production et la transformation des infrastructures. Et le chômage, quant à lui, est l'une des manifestations les plus visibles du sous-développement. Il montre dans les faits l'état économique réel d'un pays au-delà des discours politiques lénifiants et des clignotants qu'on déclare verts. 
L'emploi au Sénégal sera le défi majeur au 21 siècle. En effet, si le 19 siècle était celui des matières premières, le 20ème celui de l'énergie qui a façonné l'équilibre du monde, le prochain sera celui du savoir et des services. Ces derniers seront tout à la fois la clé et l'enjeu de l'avenir des peuples et des sociétés et fourniront 70 % des emplois. 
Notre pays, depuis 1960, se maintient dans un statu quo tyrannique en matière de politique d'emploi et prend toujours le problème par le même bout sans résultats. Toute politique économique cherchant à résoudre le chômage tente de faire avancer le marché vers le plein emploi. Et ceci bien qu'il soit utopiste de parler de plein emploi dans nos économies, mais cela nécessite d'abord une bonne analyse de la demande et de l'offre avec des outils statistiques qui font défaut. 
L'analyse de l'offre permet d'en connaître les limites et de mieux comprendre l'efficacité des politiques mises en place. Il faut signaler qu'une stratégie globale de réduction des personnes cherchant un emploi ne passe pas seulement par la seule création d'emplois. Les gouvernements n'ignorent pas que, au Sénégal, le taux de croissance n'est pas suffisant pour absorber le surplus de main-d'œuvre qui apparaît chaque année du fait de la croissance démographique et de la faiblesse du taux de productivité de certains secteurs. 
Se basant sur ce constat, les socialistes puis les libéraux ont tenté d'accélérer la croissance mais les imperfections, la segmentation du marché ont freiné la réduction du chômage. Les tentatives dans les deux camps sont jusqu'aujourd'hui axées sur l'intégration et le développement de l'industrie. Mais la diversité de ce secteur, les faibles investissements et leur manque de savoir-faire freinent cette approche. Les premiers plans du Sénégal notamment celui dit de Lebret en 1960, puis la tentative de création de la zone franche industrielle ont tous échoué. On voit que la permanence d'une politique de l'emploi basée seulement sur l'industrie s'est révélée désastreuse. Les libéraux tout bonnement mais sans la visibilité qui sied tentent du néo-keynésianisme. L'Apix, les grands travaux s'ils ne sont pas accompagnés en amont d'une maîtrise technique des outils économiques qui seront les tableaux de bord de ‘l'avion’ auront les mêmes résultats. Un climat malmené par les effets négatifs globaux, une conjoncture internationale soumise à des tensions sans précédent, une crise économique persistante et une économie virtuelle en voie d'implosion, tout cela pose problème. Il faut respecter plus les outils économiques qui, seuls, nous empêcheront de faire du pilotage à vue. 
Il est aussi certain que notre potentiel humain constitue une richesse énorme s'il est bien formé et mobilisé à des taches prioritaires. La politique macro économique au Sénégal a toujours privilégié les grandes firmes au détriment des Pme, grandes pourvoyeuses d'emplois. Ces dernières ont peu accès aux capitaux et subissent la déficience de l'offre des facteurs de production, c'est-à-dire la fourniture adéquate de l'énergie (prix élevé et irrégularité), le manque de pièces de rechange et de fonds de roulement et les privatisations qui font passer ces grandes entreprises entre des mains étrangères ne font qu'accentuer le problème. En effet, qu'est-ce qui explique que, malgré un taux de croissance positif, l'économie sénégalaise n'embauche pas ? C'est que, au Sénégal, indépendamment de la consommation entretenue par des flux financiers externes (argent de l'émigration, prêts et aides), la demande en matière d'emploi est directement liée aux activités économiques qui sont concentrées autour des pôles de croissance. Ces dernières apparaissent comme une réunion d'activités motrices qui influent sur la main-d'œuvre. Il existe au Sénégal une inégale répartition de la croissance et de l'emploi. L'une et l'autre se trouvent agglutinées dans le milieu urbain qui absorbe sa propre activité. 
Dans ces pôles de croissance, il existe ce que j'appelle des enclaves de développement. Ce sont des entreprises qui étaient ou qui sont entre des mains d'étrangers recourant ainsi par définition plus au capital qu'à la main d'œuvre. Avec des techniques de pointe, une gestion de plus en plus sophistiquée et opaque, des facteurs de production et des intrants importés (parce que le plus souvent, ce sont des filiales), et aux postes clefs des personnes hautement qualifiées mais expatriées. Et sur le devant de la scène, des Sénégalais bon teint. Ces entreprises absorbent la croissance sans la diffuser de manière interne créant ainsi peu d'emplois. Ce type d'activité intense est une illusion. Tout comme il faudra prendre garde des nouveaux produits d'ingénierie financière utilisés pour trouver des fonds extra budgétaires. Il ne faudra pas confondre mondialisation et extraversion. La privatisation sans la libération est inutile et dangereuse. Tout comme le fait de tenir à l'écart le secteur privé national des investissements productifs. Il ne faut pas passer d'un monopole public à un quasi monopole privé de surcroît étranger. 
La modernisation des activités a permis au Sénégal d'obtenir des accroissements de production, mais en raison d'une politique économique statique il n'y a pas eu d'effet multiplicateur sur l'emploi. De telle sorte qu'aujourd'hui la croissante coexiste avec le chômage. Et tout ceci n'est pas près de changer si la tyrannie du statu quo est maintenue par les gouvernants en matière de politique industrielle de l'emploi. 
Il faut réformer notre politique économique sans détours, sans ambiguïté et sans parcellisation. Tout en faisant la lumière sur le déclin du pays avec pédagogie. Un pacte social avec le secteur privé national et les syndicats s'avère urgent avec une réforme agricole en profondeur. 
Ibrahima SALL, Economiste Président du Model 
 
 
 
PRESIDENTIELLE 2012 : Lettre ouverte au ministre d’Etat Karim Wade 
Notre pays est à un tournant historique de son évolution, confronté qu’il est à la candidature polémique de son excellence Me Abdoulaye Wade à la prochaine élection présidentielle de Février 2012. Les nuages s’amoncellent sous le ciel sénégalais, l’heure est grave, mettant les paisibles populations dans une angoisse existentielle et de la peur du lendemain, au vu des périls qui nous guettent. Intrépide opposant durant vingt-six années, combattant de la démocratie et de la liberté, votre père Me Wade a marqué incontestablement l’histoire politique du Sénégal et de l’Afrique de manière indélébile. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, qu’on soit avec lui ou contre lui, Me Wade reste une référence en Afrique et pourrait se prévaloir de l’aura d’un Nelson Mandela, si la raison l’habite par rapport à la présidentielle de 2012 et au soir de sa vie.Dans la gestion des affaires publiques de votre ascendant, en dépit de quelques errements, le bilan de douze années de libéralisme est, somme toute, positif au plan des infrastructures, même si du reste les réalisations ne concernent que Dakar. En effet, par un volontarisme admirable et de l’audace, le président Wade a concrétisé de grands projets structurants qui impacteront indéniablement l’économie de notre pays. Toutefois, Monsieur le Ministre d’Etat, tout ce parcours honorable risque d’être terni par la candidature de ton père qui suscite polémiques et passions dans l’échiquier politique, la société civile et les chapelles religieuses, laquelle candidature a ses détracteurs jusque dans les rangs du Pds originel. Monsieur le Ministre d’Etat, la candidature de votre père demeure problématique, en ce qu’elle sonne aux yeux du Sénégalais lambda comme un artifice pour vous hisser au sommet de l’Etat, en cas de sa réélection éventuelle; Ceux qui ont assisté à la disgrâce d’Idrissa Seck, de Macky Sall, d’Aminata Tall ou de Cheikh Gadio (la liste n’étant pas épuisée) ne trouveront d’autres raisons valables de la séparation d’avec ses fils putatifs que la volonté du président de vous faire place nette. Or, ces produits du Pds et fils putatifs sont presque tous candidats à la présidentielle de 2012,après avoir consenti de dures sacrifices pour l’avènement de l’alternance. Votre père, fort du soutien moral de Mme Viviane Wade qui n’a ménagé aucun effort auprès du pape du Sopi pendant des décennies pour être restée digne, ainsi que des fidèles de toujours comme Farba Senghor ou Pape Samba Mboup, a, assurément, accompli une oeuvre historique que nul n’a le droit de ternir. C’est dire que l’éviction d’Idy, de Macky, d’Aminata ou de Gadio porte aux yeux du monde entier votre empreinte, en raison de votre propension à une dévolution dynastique du pouvoir dans un combat sans périls. Au surplus, si de valeureux patriotes comme Bara Tall et Youssou Ndour en sont venus à franchir la frontière de l’espace de la société civile pour une descente dans l’arène politique, c’est parce que tout simplement, ils ont été combattus férocement par votre personne et vos services. Or, Bara Tall et Youssou Ndour, chacun dans son domaine, forcent le respect pour avoir construit de leurs mains propres, par un long parcours, des entités économiques viables dans leur pays. Bara Tall a su donner ses lettres de noblesse à Jls avec quatre milles emplois en crédibilisant l’entreprise nationale et le savoir- faire sénégalais, tandis que Youssou est parti de rien pour bâtir par la sueur de son front un respectable patrimoine national et porter la culture sénégalaise dans le monde.  
La terre du Sénégal, qui a vu naître les vénérés Cheikhou Oumar Foutiyou Tall, Cheikh Amadou Bamba Mbacké, El hadji Malick Sy, Cheikh Ibrahima Niass, Seydina Limamou Laye, Cheikh Bou Kounta et tant d’autres illustres érudits, survivra aux aventuriers qui voudront remuer le socle paisible sur lequel est assise notre nation unie et solidaire, grâce à leurs bénédictions. Aussi, Monsieur le Ministre d’Etat, sollicitons-nous auprès de vous, solennellement, votre bon sens afin que vous abandonniez le projet funeste d’une dévolution dynastique du pouvoir et laissiez tomber le masque en vous affranchissant de la tutelle parentale et participer ainsi, sans califourchon, aux joutes présidentielles prochaines. Assumez vos ambitions présidentielles sans cachotteries ou faux -fuyants et les citoyens se prononceront en toute indépendance.Cette attitude de loyauté vis-à-vis du peuple sénégalais est le meilleur service que vous pouvez rendre à votre cher papa et à votre pays. Quand en 1974, Me Wade défiait Senghor en créant le Pds, il n’avait pas les moyens qui sont aujourd’hui les vôtres et a participé à cinq élections avant de parvenir au pouvoir en 2000, soit vingt-six ans de combats politiques sans interruption. De nos jours, au soir de sa vie, il a droit à un repos bien mérité et une sortie honorable par la grande porte à l’instar des immortels qui sont rentrés dans l’histoire comme Senghor ou de Gaule. Enfin, Monsieur le Ministre d’Etat, ayez le courage de briguer la présidentielle de 2012, si tant est votre ambition sous la bannière de vos partisans, car vous en avez parfaitement le droit et épargnez votre père d’un combat qui ne sera pas son combat. Le mouridisme dont se réclame votre père devrait l’inspirer, en ce que son fondateur Serigne Touba choisissait stoïquement l’exil Gabonais pour préserver la paix sociale au Sénégal, alors que ces nombreux disciples avaient décidé de lui servir de boucliers humains; Si bien que l’exil de l’apôtre est l’une des plus glorieuses épopées de l’histoire de notre pays, de l’Afrique et du monde; A ce titre nous nous réjouissions de l’attitude de l’actuel Khalifa de Touba d’observer l’équidistance entre les chapelles politiques en cultivant ce qui les réunit sur le chemin de Dieu et non ce qui les divise dans ce monde si bas.  
Le Sénégal, ancienne capitale de L’AOF où la démocratie s’est ancrée depuis le siècle dernier n’est ni le Togo, ni le Gabon.  
 
 
Ousmane François Goudia GUEYE, Président de la coordination des lébous de  
Souche et bon teint de Rufisque  
Conseiller Municipal 
Lettre et esprit d’une Constitution controversée 
Dans moins de deux semaines, le Conseil constitutionnel dira le droit, relativement à la candidature contestée du président de la République à sa propre succession, aux élections de février prochain.Notre propos ne consiste pas à nous prononcer sur la possibilité donnée à tout citoyen ordinaire de faire acte de candidature.Nul n’a le droit de priver quiconque, Siré, Ngoné ou même Farba, de sa prétention légitime de briguer un jour, s’il en éprouve l’envie, la magistrature suprême de son pays. 
En est-il de même, dans le contexte politique actuel, pour Abdoulaye Wade ? En sa qualité de chef de l’Etat, il n’est pas, par définition, un citoyen ordinaire dès lors que sa charge lui impose, à tout moment, de se donner en exemple à ses compatriotes, tout en s’efforçant de ne jamais paraître extraordinaire.En actes comme en paroles. 
Lors du fameux séminaire du 21 novembre dernier organisé par les tenants de sa candidature, il n’a pu lui échapper, ni à la plupart des observateurs, notamment aux praticiens du droit, les interventions passablement contradictoires de deux des partisans de la thèse triomphalement adoptée à l’unanimité moins une voix. Après un débat des plus déséquilibrés, pour absence de contradicteurs en nombre suffisant et d’arguments en nombre conséquent susceptibles de combattre la thèse dominante. 
Le premier de ses partisans, de Gillenschmidt se prévalait sans discontinuité, en le répétant à satiété, de la certitude absolue de la recevabilité de la candidature de son poulain, s’il est permis de nommer ainsi celui qui ne compte pas parmi les plus jeunes compétiteurs de nos écuries politiques. 
Ce brillant avocat tentait sans doute d’étouffer sous le boisseau l’un des premiers enseignements dispensés aux étudiants en Droit : le rejet catégorique des apparences trompeuses que des affirmations péremptoires ou des discours sèchement assénés de la nature qu’il véhiculait, ont la nette propension à ériger en dogme intangible, au service d’intérêts particuliers. 
Ennemi de l’évidence de l’interprétation d’un texte communément admise par le plus grand nombre (Abdoulaye Wade se délecte de l’intense plaisir d’en fournir la démonstration), le juriste s’impose une seule limite : le refus de la distorsion des faits et du travestissement de leur implacable réalité. En revanche, il s’octroie la latitude et revendique l’obligation, chaque fois que l’occasion lui en est offerte, de tordre le cou au droit, dans le seul but de l’affiner et donc de faire progresser le savoir. 
L’éminent Professeur de Guillenschmidt ne pouvait qu’être distrait lorsque son collègue Sourang avançait à raison, au début de son intervention, que tout écrit échappe à son auteur du seul fait de son existence. Celle-ci lui conférant, par rapport au sens premier voulu par son concepteur, une totale autonomie qui se prête elle-même à des réflexions individuelles ou à des débats publics pouvant déboucher sur des conclusions différentes, voire contraires, quoiqu’enrichissantes. 
Le juriste Sourang pouvait ensuite soutenir, contrairement à son cher collègue, qu’il pouvait arriver que tout texte, y compris celui de la Constitution, pût se voir soumis à des interprétations radicalement opposées. A partir de ce constat de la négation de toute forme d’évidence de la compréhension prêtée à une thèse ou de sa primauté sur une autre, il lui fut alors parfaitement loisible de défendre celle emportant sa conviction juridique ou sa meilleure convenance politique. 
Lors d’une interview télévisée, l’ambiguïté de la Loi fondamentale faisant débat a été reconnue de son côté et toujours dans le camp libéral, par le député de Rufisque, Seydou Diouf. Ce qui l’a autorisé, ou ne l’a pas empêché de le faire, en se cantonnant à sa stricte lecture, à soutenir avec un parti pris compréhensible, le bien fondé de la candidature de son mentor. 
Enfin, nous nous sommes laissé dire, mais nous n’en détenons pas la preuve, que l’un des plus brillants rédacteurs de la Constitution de 2011 aurait admis le clair-obscur des articles querellés dont il faut bien convenir, soit de la notoire insuffisance, soit de la bien critiquable redondance. L’une et l’autre ayant concouru, à n’en pas douter, à instaurer confusion et incompréhension dans des échanges transformés en autant de dialogues de sourds, chaque partie ne voyant midi qu’à sa porte. 
Alors, exit la lettre d’un texte que tout militant appelle à la rescousse à grands renforts de bonne foi prétendue, cette notion que le bon sens élémentaire et le minimum de sagesse recommandent d’invoquer avec une extrême parcimonie. Dans l’enceinte des prétoires et lors des joutes politiques. 
Aussi, nous adresserons-nous, non à l’astucieux juriste et encore moins à l’expérimenté politique Wade, mais au président de la République, primer inter partes, symbole de l’homo sapiens sénégalais et de l’ensemble de ses compatriotes qui lui ont confié l’insigne honneur d’assumer l’exceptionnelle charge de diriger leur pays. A ce titre, il représente un modèle à donner en exemple à ses contemporains et une référence à laisser aux générations futures. 
Même si l’exercice semble illusoire, nous aurons la prétention de discuter d’un choix arrêté de longue date. Notre souci qui apparaîtrait vain, n’étant justement pas de nous livrer à un exercice sémantique sur le texte de la Constitution afin d’apprécier la recevabilité en la forme et la validité quant au fond d’une candidature officiellement annoncée : ces prérogatives sont dévolues en dernier ressort au seul Juge constitutionnel. 
Pour autant, nous sommes en droit de nous interroger sur la compatibilité de cette candidature avec l’esprit de la réforme constitutionnelle de 2001. Naturellement, nous ne sommes pas dans le secret des dieux, n’ayant ni assisté à ses travaux préparatoires, ni pris connaissance de leur teneur. Il demeure néanmoins que, parmi ses principaux objectifs - ses motifs dirait-on - figure en bonne place, la limitation du nombre et de la durée des mandats présidentiels. Alors, pour les besoins de la démonstration qui suit, permettez que soit utilisée la fameuse méthode mathématicienne du raisonnement par l’absurde. 
Supposons, en effet, que le président, qui peut parfaitement en sortir vainqueur, remporte les élections en roulant dans la farine une opposition atomisée en Tassaro Soukhal Sénégal. Qui implore ardemment dans ses prières du jour et entrevoit fugacement dans ses rêves de nuit, une bien hypothétique disqualification de son coriace adversaire par un Conseil constitutionnel dont la composition a été entièrement concoctée par les seuls talents du Grand Chef. 
Paradoxalement, le Conseil pourrait enlever une grosse épine du pied de cette opposition en laissant au Peuple le soin de trancher, en départageant les concurrents. En effet, à vaincre sans péril... c'est-à-dire sur tapis vert éventuellement, elle s’exposerait fatalement à l’accumulation de gros nuages de frustrations, annonciateurs de lendemains agités de rudes bourrasques contestataires. 
Par conséquent, en cas de combinaison d’une victoire qui ne souffrirait pas non plus de la moindre once de réserve sérieuse afin d’éloigner des orages similaires de désagréments post électoraux, avec les ‘aménagements’ apportés en 2009 à la loi fondamentale, la durée cumulée des mandats du Président actuel pourrait, en toute légalité, atteindre dix-neuf années consécutives. 
Un magistère démocratique limité dans le temps se verrait alors converti en règne autocratique inattendu, comme les pays les moins avancés de la planète en partagent le privilège peu enviable : l’avancée espérée de la réforme constitutionnelle de 2001 se verrait alors vidée d’une partie de son esprit et de son sens. 
Sont sans rapport évident avec la précédente démonstration, les arguments tirés par les cheveux si l’on peut dire, des partisans du président-candidat sur la non-rétroactivité des lois et sur de prétendus droits acquis. En ne perdant pas de vue l’un des points essentiels de cette réforme, posons la seule question qui vaille : quelle compréhension le Peuple a-t-il de l’une des finalités poursuivies par elle, sinon de la réduction du temps qu’il est permis à un individu de gouverner son pays ? 
Une réponse claire à cette question simple permet de circonscrire la discussion dans des limites qui autorisent difficilement certains développements sortis de l’imagination fertile des juristes ou des politiciens, surtout quand les uns et les autres se confondent pour constituer la même entité. 
De même, l’on ne peut avaliser ce penchant de l’ego surdimensionné qui consiste à faire valoir, qu’étant investi d’une mission (sacrée de droit divin ?), l’on considère que ce qui est valable pour soi, c'est-à-dire rester le plus longtemps possible à la tête de son pays, ne saurait s’appliquer au vulgum pecus, entendez au successeur ! 
Deux conclusions s’imposent : le progrès, ‘cette route en lacet qui monte’ (Alain), doit embrasser tous les secteurs de l’activité du citoyen dont, au premier chef, celui de l’organisation de sa cité à travers des Institutions. Il est antinomique des pratiques d’un âge archéologique et suppose l’acceptation de l’intrusion de l’esprit de la modernité dans cette organisation, en l’accompagnant du mieux possible, sans le brider ni l’entraver, à défaut d’en être le précurseur. 
La deuxième leçon qu’en l’état, il soit possible de tirer, reste à laisser au président le soin de débattre seul et en tête-à-tête avec sa propre conscience, du mérite de sa candidature, fatalement jugée à l’aune du sens véritable et de la portée réelle de la réforme qu’il avait lui-même souhaitée. 
Il reste à espérer que son choix ultime, au regard d’une décision supposée dictée par le seul intérêt supérieur et exclusif de la Nation, ne saurait contredire l’esprit, opposable omnia omnes, de sa réforme. Celle-ci devant tendre, avant ou après une éventuelle réélection, à limiter dans le temps, le maintien au pouvoir d’un chef d’Etat, quels que soient par ailleurs ses mérites, réels ou supposés. 
Daïrou DIALLOH dit Affo Safra, Diourbel-Sénégal, Email : affosafra@gmail.com 
Suggestions aux candidats pour une élection présidentielle apaisée  
Dans quatre mois, le Sénégal indépendant aura cinquante-deux ans révolus. Il appartiendra à chacun d’entre nous d’apprécier les efforts de développement constatés jusqu’ici par rapport aux effets des maux qu’il déplore. L’objet de ce message que nous délivrons est de disperser les nuages de craintes qui menacent le déroulement correct de l’élection présidentielle. 
Aujourd’hui le Sénégal retient son souffle, et le monde avec lui, en attendant le verdict du Conseil constitutionnel qui devra se prononcer sur la validité ou non de la candidature du président de la République, Me Abdoulaye Wade. Beaucoup d’observateurs prédisent que la violence atteindra son paroxysme à l’issue de ce verdict décrit comme un couteau à double tranchant. Même s’il n’y aura qu’un feu de paille, il ne faudrait pas négliger les menaces que profèrent certains si jamais la candidature du président Wade est validée.Par ailleurs, si cette candidature est invalidée, le réveil risque d’être brutal pour beaucoup et les réactions imprévisibles voire explosives. 
S’il est compréhensible que l’on ne cède pas facilement aux exigences d’un adversaire surtout quand il ambitionne de vous remplacer, rien ne saurait justifier, pour un leader aussi charismatique ou adoré qu’il soit, d’entraîner ses hommes vers un suicide collectif. 
Le Sénégal est le précurseur du multipartisme et le porte-étendard de la démocratie en Afrique. Rien ne saurait nous déloger de cette station qui fait notre admiration de par le monde. Ainsi devrions-nous faire preuve de retenue et savoir raison garder. 
Pour toutes ces raisons, nous proposons deux solutions de sortie de crise et invitons tous les candidats à l’élection présidentielle à accepter une solution apaisée, gage de la tenue d’élections transparentes, libres et démocratiques : 
Solution I) : Trouver un consensus avant le verdict du Conseil constitutionnel 
1. Nous demandons à l’opposition d’être moins rigide quant à ses deux exigences à savoir le non report des élections et le retrait sans condition de la candidature du président, Me Abdoulaye. 
2. Nous demandons au président d’être plus souple sur sa position compte tenu de son statut de panafricaniste et de pionnier de la démocratie. La volonté divine a fait que, aujourd’hui, seul le Conseil constitutionnel est en mesure de lui ôter cette prérogative de présenter sa candidature. Mais il lui est tout aussi loisible de se retirer s’il trouve que c’est une carte qui peut sauver le Sénégal. Cependant, s’il fallait le faire, il nous paraît plus raisonnable de bénéficier d’un report des élections ne serait-ce que de quelques mois pour éviter de sacrifier tout un parti et ses électeurs. 
3. Les autres candidats sont invités à accepter des conditions d’accompagnement à même de garantir la paix avant et après les élections. 
4. ) Si les candidats ne s’accordent pas sur ces points, nous proposons l’application de la solution II. 
Solution II : Attendre le verdict du Conseil constitutionnel 
1. Nous demandons à tous les candidats de s’engager publiquement, en leur nom personnel et au nom de leur parti ou coalition, à accepter et à respecter la décision du Conseil constitutionnel. 
2. Le Conseil constitutionnel en qui nous avons confiance est invité à prêter une oreille attentive aux suggestions de l’Union des magistrats du Sénégal : dire le droit rien que le droit pour être en phase avec leur serment. 
Dans la mesure où l’on ne peut pas fermer toutes les portes qui mènent vers la démocratie et la paix et se réclamer patriote, tout candidat, qui qu’il soit, qui ne saurait satisfaire ou souscrire à ces voies de sortie de crise, sera considéré de fait comme source de troubles à même d’empêcher le déroulement correct des élections. 
Ces dispositions auront pour avantages : 
- D’apaiser la tension 
- D’évacuer l’intenable pression qui pèse sur les membres du Conseil constitutionnel 
- De préparer les élections dans une atmosphère sereine. 
- De ramener la confiance des investisseurs et d’éviter le blocage de l’activité économique du pays durant cette période, 
- De permettre à la mouvance présidentielle de proposer une nouvelle candidature choisie en son sein ou dans le cadre d’une nouvelle coalition, au cas où la candidature de Wade serait retirée ou invalidée. 
- De donner une chance égale à tous les prétendants au fauteuil présidentiel. Nos sommes convaincus qu’une acceptation de ces propositions pourrait nous éviter des situations d’instabilité et de crise. Si nos acteurs politiques trouvent un compromis dans ce sens, ce sera l’occasion pour notre cher pays d’installer un autre fils sur les plus hautes marches de l’histoire du continent africain. 
Le temps qui nous reste est très court mais nous avons confiance au patriotisme des Sénégalais et en leur capacité à se retrouver sur l’essentiel.Notre mot de la fin sera de prier pour une issue heureuse des joutes électorales et que le Sénégal et les Sénégalais sortent vainqueurs. 
Cheikh Bamba DIOUM, Bambadioum@yahoo.fr 
Le scrutin présidentiel de 2012 face aux défis de la paix, de la stabilité et de la sécurité en Afrique de l'Ouest 
Le Sénégal a rendez- vous avec l’histoire. L’élection présidentielle du 26 février 2012 va sans nul doute marquer son développement politique et institutionnel. Jamais, en effet dans ce pays, élection n’aura soulevé autant de passions, intéressé le citoyen, cristallisé les énergies et suscité la réaction voire la préoccupation d’acteurs politiques de pays étrangers. Jamais également un scrutin n’aura créé autant de tensions pré-électorales, annonciatrices d’une issue pas évidente et peu certaine pour la stabilité politique, la paix et la sécurité dans ce pays. 
 
La base de toute cette passion, de cette adrénaline montante repose sur la question de la recevabilité de la candidature du Président sortant Me Abdoulaye Wade. La réponse est négative et en même temps positive selon que l’on se situe dans le camp de l’opposition ou de celui de la mouvance présidentielle. La question divise également les techniciens de l’interprétation de la règle de droit. 
 
Ce débat pré-électoral sur la recevabilité de la candidature de Wade, du fait de l’interprétation par les uns et les autres de la Constitution dont l’esprit certain est de limiter le nombre de mandats présidentiels à deux, annonce un contentieux électoral avant terme. Dans cette perspective, la décision du Conseil Constitutionnel en faveur ou en défaveur de la candidature sujette à interprétation risque d’être contestée plus ou moins violemment par les deux camps. Des leaders politiques ont déjà annoncé leur volonté de descendre dans la rue au cas où le Conseil Constitutionnel validerait la candidature d’Abdoulaye Wade. 
 
Le contexte pré électoral déjà marqué par la violence, la tension béante pourrait continuer à rythmer tout le déroulement du scrutin présidentiel inédit. 
 
Les batailles politico-juridiques et judiciaires que mènent mouvance présidentielle et acteurs politiques et civils réunis au sein du Mouvement du 23 juin «Touche pas à ma Constitution», sont révélatrices de ce qui pourrait résulter des opérations de vote du 26 février 2012, au Sénégal. 
 
Toutefois, une issue incertaine de ce scrutin au point de vue sécuritaire et de la stabilité politique interne, pourrait avoir des conséquences fâcheuses au-delà des frontières nationales. C’est dire qu’il faudrait tenir compte dans le monitoring de la situation pré-électorale, électorale et post- électorale, du double déterminant politique interne et externe de l’élection présidentielle du 26 février 2012 au Sénégal. 
 
Le Déterminant politique interne de l’élection présidentielle de février : la stabilité politique et institutionnelle du Sénégal 
 
L’élection présidentielle mettra en lice une dizaine de candidats dont certains sont entre autres portés par des mouvements citoyens en plein essor. C’est cet essor d’ailleurs des mouvements citoyens dont la neutralité politique n’est certainement pas le trait caractéristique, qui fait l’originalité du contexte actuel. 
Les différentes coalitions politiques, notamment celles de l’opposition, déclarent toutes fonder leur projet de société sur les conclusions des Assises nationales (elles ont rassemblé, entre le 1er juin 2008 et le 24 mai 2009, plus de 140 acteurs de la vie publique sénégalaise, représentants de partis politiques, de la société civile et personnalités diverses). Ces coalitions s’engagent également à soutenir le candidat de l’opposition le mieux placé en cas de second tour contre le candidat du parti au pouvoir. 
 
Cependant, l’élection présidentielle du 26 février 2012 va d’une manière ou d’une autre sonner le renouvellement du personnel politique avec la fin de carrière de certains leaders. C’est dire qu’il est quasi certain que l’on va vers une recomposition du paysage politique au Sénégal. 
 
Sous ce rapport, la perspective d’une fin de carrière pour certains acteurs politiques peut être un motif de crispation du processus électoral. En ce sens qu’avec l’instinct de survie, des candidats peuvent être tentés de mobiliser tous les moyens possibles pour continuer d’exister. Il faut s’accorder avec Daniel Poliquin, que, « l'instinct de survie est plus fort que n'importe quoi, plus fort que l'amour même quoi qu'en disent les bonnes âmes. C'est la nature. » Cette peur de la mort politique subite pourrait être source de préoccupation sur l’issue du scrutin du 26 février 2012. 
 
A cela s’ajoute que l’âge avancé du candidat sortant Me Wade vaudra son pesant d’or dans la portée des suites que réservera le scrutin présidentiel de février 2012. A 86 ans, même si sa candidature était régulièrement validée et qu’il gagnait les élections de façon transparente, le candidat Wade n’aurait pas pour autant les moyens humains nécessaires d’assumer correctement les charges de Président de la République. Dans un tel scénario, l’État pourrait être à la merci de l’accaparement de forces rivales soucieuses de leur survie et non de l’intérêt général.  
 
Cela présente le risque de faire basculer le Sénégal dans une bonne période de turbulence politique, institutionnelle et sociale. Une telle instabilité dans un contexte de récession économique pour un pays comme le Sénégal qui ne tire une bonne partie de ses richesses que de l’aide au développement, peut être lourde de conséquences pour les ménages. 
Par ailleurs, l’élection présidentielle de 2012 coïncide avec la résurgence, l’intensification de la violence en Casamance où les combattants du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) ne cessent d’agresser les positions de l’armée nationale avec de nouveaux et sérieux arguments. Ce qui ne milite pas surement en faveur de l’apaisement du climat politique. 
 
Et, toute instabilité politique, institutionnelle et sociale au Sénégal, accentuerait la défaillance sécuritaire non seulement dans la région sud mais également au niveau des frontières voisines voire dans la sous- région. 
 
Le Déterminant politique externe de l’élection présidentielle de février : la paix et la sécurité dans la sous- région ouest Africaine 
 
Une issue incertaine de l’élection présidentielle de février 2012 au Sénégal ne manquerait pas d’affecter et d’enfoncer la région ouest africaine déjà fragile et en convalescence suite à plusieurs crises politiques couteuses en vies humaines.  
 
Le Sénégal est en Afrique un exemple de stabilité politique, institutionnelle et sociale malgré l’existence d’un foyer de tension dans sa région méridionale. C’est l’un des rares pays à n’avoir pas connu jusqu’ici un coup d’Etat. Ce pays a une tradition électorale depuis son accession à la souveraineté internationale voire bien avant. L’alternance survenue en 2000 à la faveur d’’elections libres, transparentes et sans violence est l’illustration d’une maturité politique certaine. Sa stabilité politique a fait du Sénégal une terre de refuge des ressortissants des pays de la sous-région affectés par des guerres civiles et des conflits armés. 
 
Au plan diplomatique, le Sénégal joue un rôle non négligeable en Afrique d’une façon générale et dans la sous- région en particulier. Sous ce registre, ce pays a joué et continue de jouer un rôle de premier plan dans les processus de paix en Afrique de l’Ouest et dans les opérations de maintien de la paix à travers le monde entier. 
 
Ce qui précède illustre éloquemment le rôle du Sénégal dans la stabilisation, la construction de la paix et de la sécurité en Afrique et notamment dans la sous-région. Vu sous cet angle, le scrutin présidentiel sénégalais du 26 février 2012 ne peut générer une issue heureuse que s’il est tenu dans une perspective de consolidation de la paix, de la stabilité politique et sociale et de la sécurité en Afrique de l’Ouest. 
 
La préservation et le renforcement des acquis politiques, institutionnels et démocratiques tant internes qu’externes engrangés par ce pays et qui sont fondamentaux dans la préservation d’un climat de paix et de sécurité en Afrique, doivent en ce moment précis, être des priorités en matière de stratégie de prévention des conflits en Afrique de l’ouest. 
 
La plus grande partition doit être d’abord jouée par les Sénégalais eux- mêmes et ensuite par la communauté internationale. La classe politique sénégalaise dans sa globalité doit mesurer pleinement ses responsabilités dans la préservation des opportunités de paix et de stabilité politique légendaire de ce pays. 
 
Au rang de cette classe politique, les tenants actuels du pouvoir ne devraient pas moins que leurs prédécesseurs qui ont su se comporter en véritables hommes d’Etat soucieux de l’intérêt général, dans l’organisation du scrutin présidentiel de 2000, qui a vu l’avènement de l’alternance politique au Sénégal, dans un climat de paix et de stabilité. 
Les acteurs de la société civile doivent également prendre suffisamment de recul afin de rééditer le rôle qu’ils ont joué notamment dans la survenance de l’alternance en 2000 et qu’ils ont toujours joué en faveur d’une démocratie apaisée au Sénégal. 
 
Les organisations régionales et sous- régionales et les institutions internationales en charge de la prévention et de la résolution des conflits en Afrique doivent garder à l’esprit l’impératif de consolidation du processus de paix. Ainsi, face à la tension politique génératrice de violence qui ne cesse de monter, la Communauté internationale doit éviter de jouer au médecin après la mort, éviter d’être coupable de non-assistance à un pays en danger et peser de tout son poids afin que l’élection présidentielle de février 2012 puisse se dérouler dans de bonnes conditions. L’escalade de la violence qui a pris une dimension incroyable (pour qui connait le Sénégal) avec l’échange de tirs d’arme à feu, en plein jour, à la Mairie de Sicap- Mermoz, la veille de l’investiture du candidat Abdoulaye Wade, suivie de l’ouverture d’une information judiciaire, est un indicateur suffisant de ce que serait l’élection présidentielle de février. 
 
Alors, continuer à faire du Sénégal un pays exemplaire en termes de stabilité politique, de démocratie et de leader africain dans la construction de la paix durable, doit rester le crédo de tout homme politique, de tout citoyen, et de tout acteur institutionnel national et international. 
 
Les enjeux électoraux ne doivent pas l’emporter sur les défis de la stabilité au niveau interne et de la paix et de la sécurité au niveau sous- régional. 
 
Malamine Tamba 
Juriste- Politologue – 
malamine@yahoo.com 
Sondages d’opinion, manipulation ou réalité scientifique 
S’il est un refrain bien connu, surtout à l’approche d’élections importantes, c’est celui d’une certaine rumeur populaire, qui dénonce l’intox de telle ou telle presse, sans jamais rater l’occasion de jeter le discrédit sur les statistiques officielles et autres sondages d’opinion, qui seraient truqués. Pour autant, les sondages sont-ils une science exacte ? Quelles sont leurs avantages et leurs limites ? Permettent-ils de responsabiliser les citoyens en se basant sur des calculs scientifiques, pour contrer les bruits de couloir ? 
L’idée d’estimer une grandeur ou une opinion, à partir d’une partie de la population, remonte à la nuit des temps. Mais pendant très longtemps, théoriciens et praticiens n’ont pu se mettre d’accord sur une méthodologie. Il a fallu attendre 1939 pour que le statisticien hongrois Jerzy Neyman, jette les bases de la théorie des sondages aléatoires. Cette méthode est animée par une philosophie logique, à savoir que tout phénomène ou individu observé, n’est pas vraiment hasardeux. Une femme sénégalaise de 40 ans, est divorcée ou ne l’est pas. Un jeune diplômé est chômeur ou ne l’est pas. En revanche, le fait que tous deux soient interrogés dans un sondage, n’est que le fruit d’un choix, que l’on peut qualifier d’aléatoire. Car nombre de leurs parents, voisins ou amis, présentent les mêmes caractéristiques ou pas, sans être retenus. Comme eux, ils sont satisfaits des infrastructures de leur pays ou du système éducatif ou ne le sont pas. Ils sont déçus ou non de tels leaders politiques et en guise de sanctions, votent pour, contre ou envisagent de s’abstenir. Interrogés, il y a donc de grandes chances pour que leurs réponses soient le reflet de cette réalité. Car le principe de base de toute démocratie électorale, est de voter pour les représentants que l’on pense être les plus proches de nos propres idées. Au demeurant, peut se dire le sondeur, pas toujours besoin d’interroger tous les millions d’électeurs sénégalais inscrits, pour arriver aux mêmes résultats. Il suffit de ne consulter qu’un petit nombre assez diversifié, pour refléter l’ensemble. Aussi, un choix aléatoire sur les éléments respectant à la base ce principe de représentativité dans une population donnée, rend tout simplement crédibles les réponses ou comportements de ceux qui vont figurer dans une sélection, que nous appellerons échantillon. Il permettra ainsi d’étudier de manière fiable, leurs comportement et opinion et de construire des instruments mathématisés, appelés estimateurs, issus de la statistique et qui sont souvent utilisés dans les domaines les plus pointus des sciences naturelles ou humaines. Par ces outils, on contrôlera ou corrigera plus facilement la précision du sondage.  
Les concepteurs d’une telle opération, mettront une certaine rigueur pour choisir un estimateur insensible aux fluctuations de l’échantillon. Ceci, pour éviter qu’il ne soit faussé par des erreurs pouvant résulter d’une méthode de collecte, c’est-à-dire la manière de recueillir les informations nécessaires à l’opération. Ainsi, cet estimateur sera très proche de la réalité. Ce qui veut dire en clair, que si cette méthode s’appliquait à tous les échantillons possibles d’une population donnée, on aboutirait à sa photographie réelle (ou dite valeur vraie) avec la totalité des éléments la composant, grandeur plus connue sous le vocable d’exhaustivité.  
 
Il existe aussi d’autres moyens fiables, comme la méthode plus empirique des quotas, qui permet également d’obtenir les mêmes résultats. Douter de leur crédibilité relève bien souvent, du luxe de la critique gratuite et sans risque, que seule une démocratie peut offrir. Il faudrait plutôt chercher du côté des systèmes totalitaires où, pas besoin de sondages - dans des sociétés sans opposition, puisque l’opinion y est «forcément» favorable au régime à 99,99% -, et l’information est soumise à censure ou travestie. Pour preuve, cette histoire venue du froid selon laquelle, lors du lancement d’un nouveau modèle de voiture Lada, les Russes (du temps de l’ex-Urss), avaient invité en compétition, une marque de l’ouest capitaliste (Bmw), pour faire sérieux et crédible. Au terme des 10 tours de piste, inutile de dire que la Lada a passé la ligne d’arrivée avec 4 tours de retard. Tout ceci bien entendu, s’est déroulé à guichets fermés, sous l’œil amusé des «Big Brother du Kgb» et de quelques journalistes triés sur le volet. Au lendemain de cet «évènement-propagande», le quotidien national (La Pravda), sans rien dire sur le nombre de participants ou le déroulement de l’épreuve, titrait à la Une : Lors de la compétition automobile internationale de Moscou, la Bmw donnée pourtant favorite et représentant l’Ouest capitaliste décadent, s’est adjugée une laborieuse avant dernière place. Quant à la Lada symbole du génie soviétique, elle a brillamment arraché une très belle seconde place. Et comme il n’y avait que 2 voitures en course, le gagnant étranger et produit capitaliste, devenait avant dernier et le chouchou local bon dernier, passait quand même pour un héroïque second et le tour est joué, élémentaire mon cher Watson!!! C’est là un chef-d’œuvre de manipulation évènementielle, où l’on peut tout faire dire à la réalité.  
 
Mais s’il faut reconnaître que dans les démocraties il existe aussi des instituts privés dont les sondages sont orientés selon les désirs des commanditaires, il s’agit généralement d’un épiphénomène. Là où ils sont autorisés, le législateur a veillé à leur encadrement. Au demeurant, l‘intervention d’un sondage, favorisant tel parti ou homme politique, n’empêchera jamais un citoyen de se faire sa propre opinion. En fait, quel que soit le pays, sondages ou pas, la question est souvent celle du casse-tête que constitue la relation entre les peuples, leurs attentes et le renouvellement de leurs hommes politiques. Comme dans une spirale infernale, ils chassent les uns pour remettre les autres, avant de recommencer dans l’autre sens. Exactement l’histoire du fou qui se donne des coups de marteau sur la tête et qui trouve que ça fait du bien quand ça s’arrête, au lieu de se demander pourquoi il recommence.  
• Pr Tidiane NDIAYE - Anthropologue - Écrivain 
 
Zoom philosophique sur le Président Abdoulaye Wade 
Comment le discours philosophique peut-il demeurer actue¬l ? Cette question peut être analysée de deux façons :  
La philosophie, d’une part, demeure actuelle par le fait que le philosophe s’ajuste aux préoccupations de son temps pour les analyser et prendre position par rapport à elles, dans le sens de l’acceptation ou de la réfutation. La philosophie, d’autre part, demeure actuelle, car le philosophe a déjà pensé l’essence de toute chose qu’il pose en des termes indépassables. De ce point de vue, aucune attitude individuelle, aucune réalité sociale ne peuvent échapper à l’analyse philosophique. 
Dans cette perspective, il nous paraît, dans une large mesure, que les actes et les ambitions du Président sénégalais, Maître Abdoulaye Wade, ont été correctement vus par les philosophes à travers les siècles. Faisant volontairement abstraction du temps et de l’espace, nous mettons face à face, le Président sénégalais, Maître Abdoulaye Wade et certains philosophes dans le but de rendre plus intelligible son œuvre. 
 
Wade et Nietzsche 
Ouvrons l’inspection de Wade par le philosophe du soupçon. Dans son œuvre : Ainsi parlait Zarathoustra, en critiquant l’Etat, Nietzsche pose deux démarches : 
D’abord, il lève un coin du voile sur la vraie nature de l’Etat : «L’Etat est le plus froid des monstres froids, il ment froidement. Voici le mensonge qui dégouline de sa bouche : ‘’Moi l’Etat je suis le peuple’’». Cette façon de piéger le regard du peuple pour transposer les ambitions personnelles dans le champ de l’intérêt collectif, cette arnaque machiavélique est bien wadiste : La statue de la Renaissance africaine, le Festival mondial des arts nègres qui, au fond, obéissent à des ambitions financières et/ou mystiques inavouées de Wade, sont justifiés au nom du peuple sénégalais, pis au nom de l’intérêt culturel et économique de l’Afrique et de la diaspora.  
 
Ensuite, Nietzsche met à nu la stratégie essentielle de l’Etat qui consiste «à suspendre sur la tête des peuples mille épées et mille appétits». De ce point de vue aussi, Wade a su user de l’antique règle de la vraie science politique : le bâton et la carotte. L’utilisation de chantage des audits du régime de Diouf, la création du Sénat, d’agences, de postes de ministres, de conseillers ont été l’astuce féconde, pour Wade, de proposer à ses anciens détracteurs ce choix : le Pds ou la prison.  
 
Wade, Hegel et Rousseau 
De façon générale, Hegel montre que «l’essence de l’Etat c’est la loi». Mais le philosophe a pris la précaution théorique et citoyenne de préciser qu’il ne s’agit nullement de la «loi du bon plaisir» moins encore de la «loi de la générosité naturelle». A ce niveau, nous pouvons affirmer que Wade a saisi le premier aspect de la profession de foi hégélienne : en effet, durant ses douze années de magistère, le Pape du Sopi a beaucoup légiféré. D’ailleurs, la majeure partie des modifications intervenues dans la Constitution sont beaucoup plus des projets de loi que des propositions de loi.  
 
Mais hélas, le chef de l’Etat sénégalais est tombé dans les travers de la critique hégélienne. En effet, Wade s’est beaucoup servi des deniers publics et des institutions de l’Etat pour son «bon plaisir». Il s’est autant servi de la légalité pour satisfaire «sa générosité naturelle». La preuve la plus vivante est l’augmentation vertigineuse des fonds politiques et leur usage irrationnellement partisan. 
 
Or, Hegel avait bien précisé que la loi prise par l’Etat doit être une loi «de la volonté raisonnable». 
 
Dans cette perspective, Rousseau, a beau jeu, de rappeler cette exigence républicaine à Maître Wade : «Obéir à la loi, n’obéir qu’à la loi, et par la force de la loi n’obéir pas aux hommes.» Hélas, sourd et aveugle, là où Wade ne peut pas tailler la loi à la mesure de sa juste volonté ; il remplace celle-là par celle-ci. 
 
Marx et Wade 
La pensée philosophique, en ce qui concerne l’équilibre ou le déséquilibre social, a parfaitement mis en lumière la politique de Wade par rapport à la division du tout social en classes. En menant sa lutte contre les inégalités sociales, Marx a bien indexé le régime libéral wadiste dont l’un des grands péchés fut la création de ce qu’on nomme «les nouveaux riches» ; donc une nouvelle bourgeoisie. En effet, de mars 2000 à nos jours, le fossé entre le Sénégal qui rit et le Sénégal qui pleure s’est amplifié. 
 
De ce point de vue, le sursaut spontané du 23 juin 2011 fournit une double information : 
 
D’une part le refus de la violation de la demande citoyenne : un niet au ticket présidentiel et la proposition des 25% pour le passage au premier tour de l’élection présidentiel de février 2012 ; 
 
D’autre part, le 23 juin 2011 était aussi le même cri de cœur de la demande sociale : La crise énergétique, cherté des produits de consommation courante… 
 
Socrate et Wade. 
Le socratisme concerne Wade dans le double plan de sa propre personne et de la gestion de l’Etat. En ce qui concerne l’attitude individuelle de Wade, le fondateur de la pensée philosophique lui aurait suggéré, à son âge, de «travailler avec ardeur pour le perfectionnement de son âme» plutôt que de donner le pas «au corps» en s’arcboutant au pouvoir et à son cortège de privilèges. Quant à la gestion de l’Etat, Socrate avait donné des leçons de transparence et de bonne gouvernance à travers cet enseignement : «Je vous le répète, ce ne sont pas les richesses qui donnent la vertu, mais c’est de la vertu que proviennent toutes les richesses aussi bien celles valables pour le corps de l’Etat que celles valables pour l’intérêt individuel.» 
 
Wade sur le divan freudien 
Une analyse faite de l’attitude et de la personnalité de Wade, laisse entrevoir des troubles psychiques dus à la foi à la drogue du pouvoir et aux dangers de l’âge. Le plus grave de tout cela reste le fait que l’intéressé est ignorant de sa propre pathologie. De son accession à la Magistrature suprême à nos jours, la majeure partie des actes posés par le Président ont une connotation névrotique. L’exemple le plus patent est son fameux «wakh wakhet». Comment le Père de la Nation, un modèle à copier, un guide, un vieillard devant ses fils, ses neveux, ses petits-fils, peut-il dire et se dédire sans honte ni scrupule ? Ainsi, Lacan a raison de dire que Wade «ne parle pas, il est parlé ; il n’agit pas, il est agi». Cette attitude est révélatrice d’une névrose qu’on pourrait assimiler à un délire ou à un comportement qui frise la paranoïa. 
 
En somme, pour toutes ces raisons, nous lançons un appel solennel à tous les philosophes, à tous les hommes raisonnables, d’être charitables en¬vers Wade en quoi faisant ? En l’aidant à quitter le pouvoir pour se retirer et écrire ses mémoires sous la forme d’un mea culpa qui pourrait être utile à la postérité, dans le choix de véritables hommes vertueux et travailleurs à la tête du Sénégal et de l’Afrique. 
 
 
Mamadou Sanoussy BA  
Professeur de philosophie  
Lycée des Parcelles Assainies  
de Fadia et  
 
Abdoulaye SOW 
Lycée des Parcelles Assainies  
de l’Unité 13 
Idy et Macky ou les produits du libéralisme wadien 
Le multipartisme intégral institué par le président Abdou Diouf, dès son accession au pouvoir, a engendré un éclatement de la société politique sénégalaise et une dispersion des forces se réclamant de la même idéologie ou de la même sensibilité politique. Il faut se rappeler que le multipartisme intégral avait fait suite au quadri parti system (4 courants) instauré par le président Senghor qui répondait à une revendication d’ouverture démocratique consécutivement à une atmosphère tumultueuse ayant chevillé la vie politique sénégalaise dès les premières années d’indépendance avec l’existence de partis politiques clandestins. 
Toutefois, le multipartisme intégral, bien que répondant au souci du président Abdou Diouf d’approfondir la démocratie, a provoqué des effets pervers en ce que la multiplication irrationnelle de partis politiques assombrit le paysage politique et ne permet pas une bonne lecture des appartenances idéologiques. En dehors des partis de la gauche historique et du Pds, créé en 1974, l’avènement récent de partis politiques est devenu plus un effet de mode ou le fait de ruptures intervenues à la suite de crises internes nées de la volonté de positionnement pour le leadership dans les appareils des partis de masse à l’épreuve de l’exercice du pouvoir. C’est dire que les raisons à la base de créations de partis politiques au Sénégal s’écartent le plus souvent de la volonté de proposer un projet de société pour n’être que des officines de promotion d’hommes politiques et d’ambitions personnelles. 
Ce phénomène qui a pris des proportions anarchiques dans notre pays est de nature à faire oublier l’appartenance idéologique des formations politiques devant fonder les modèles et projets de société des différents candidats susceptibles de guider le choix des électeurs à l’élection présidentielle de février 2012. Or, il s’agira fondamentalement de présenter des programmes pour apprécier les ambitions réelles - s’il en existe - des uns et des autres afin de permettre aux électeurs sénégalais de faire des choix objectifs sous l’angle des modèles de société ou sensibilités idéologiques. Si bien qu’il est essentiel, à l’orée de la présidentielle de 2012, de préciser et de classer les principaux candidats selon leur affinité idéologique et subséquemment de déterminer les projets de société et programmes qu’incarnent leurs formations politiques dans le but d’aider à une bonne appréhension des données objectives entre autres critères subjectifs ou secondaires. 
L’effondrement du mur de Berlin et la convergence des systèmes avec la technostructure et les nouvelles technologies de l’information et de la communication (mondialisation) n’a pas pour autant provoqué la fin des idéologies, des antagonismes et clivages politiques, culturels ou religieux dans le monde. En effet, les crises structurelles de l’économie capitaliste dominante et les révolutions dans le monde arabe, en Afrique, en Amérique latine ou en Asie contre les hégémonismes et les pouvoirs dictatoriaux démontrent combien les idéologies sont actuelles de nos jours, en raison du recours à l’interventionnisme et de la mise en branle de réformes dans l’élaboration et l’application de politiques antilibérales pour apporter des solutions aux crises multiformes du libéralisme (crise financière, crise de la dette, crise monétaire et économique), mais aussi, en raison de la remise en question des systèmes par les peuples sous l’influence de nouveaux paradigmes pour l’appropriation et la prise en charge réelle de leur destinée. 
Si, pour l’analyse, nous voudrions retenir les candidats susceptibles de peser significativement dans l’issue des élections et au regard du contexte politique actuel avec l’éventualité très probable que le président sortant ne sera pas candidat à cause du verrou constitutionnel et de son âge très avancé pour un prochain septennat, il serait intéressant de ne retenir, en les classant par ordre d’ancienneté, des formations politiques qu’ils dirigent, les candidats Tanor, Niass, Idy et Macky. 
L’histoire politique récente du Sénégal nous a instruit qu’une situation politique très favorable à une nouvelle alternance politique se présente en 2012, plus qu’en 2000, si l’on en juge par la désagrégation profonde du parti au pouvoir avec les fissurations qu’ont créé les départs principalement de Idy, de Macky et d’Aminata Tall en plus de la candidature problématique du président sortant, mais aussi et surtout par l’insatisfaction de la demande sociale, le recul démocratique et les autres échecs multiformes dans les domaines prioritaires. Il faut convenir que les deux pôles idéologiques constitués par les partis historiques et hégémoniques de masse que sont le Ps et le Pds ont connu chacun des crises internes pour le contrôle du leadership et se sont fissurés avec le très grand avantage que le Ps a survécu admirablement aux crises internes et à la perte du pouvoir en gardant intactes ses bases naturelles et historiques et en se bonifiant avec l’arrivée massive de jeunes et d’intellectuels. Tandis que le pole incarné par le Pds originel est dans la complète déconfiture pour ne pas dire une désagrégation quasi générale, annonciatrice d’une mort certaine à une nouvelle alternance politique. 
La fissuration du pôle historique incarné par le Ps a produit principalement deux partis politiques sur ses flancs (Urd, Afp) qui ne l’ont pas empêché de survivre de la perte du pouvoir et de se massifier admirablement dans une posture d’opposition. Cependant, l’histoire a fait que les partis nés sur les flancs du Ps se sont affaiblis avec le temps. 
La fissuration du Pds à l’épreuve de l’exercice du pouvoir a produit, quant à elle, la naissance sur ses flancs du Rewmi et de l’Apr qui ne bénéficient plus également avec le temps de l’état de grâce de la nouveauté. La naissance de partis politiques sur les flancs des pôles historiques des formations de masse à l’épreuve de l’exercice du pouvoir pose un problème identitaire et en même temps de légitimité par rapport à la posture idéologique qui les rend fragiles en plus du fait que ces excroissances présentent le handicap de n’avoir jamais été au centre de l’exercice du pouvoir en tant qu’entité politique et ne bénéficient pas d’un parcours suffisant et d’un patrimoine sociologique et historique assez déterminant. Quelles conséquences la fissuration des pôles historiques qui ont chevillé la vie politique sénégalaise a générées sur le climat politique à l’orée de la présidentielle de 2012 ? 
Il y a lieu de considérer que le parti du président Senghor fondé en 1948 et qui a conduit le Sénégal à l’indépendance nationale et construit les bases superstructurelles et infrastructurelles de son émergence dans le monde possède un legs assez important. Aujourd’hui, toute la classe politique s’est abreuvée à l’école senghorienne, en plus du fait que la consolidation des fondamentaux et l’élargissement des acquis démocratiques a permis la réalisation d’une alternance démocratique en 2000. Senghor définissait le socialisme moins comme une doctrine qu’une méthode d’action pour développer l’homme et tous les hommes en se fondant sur la justice sociale et la solidarité. Dans le projet socialiste de Senghor, il ya eu l’application de politiques publiques pour l’accession à l’école pour tous par un enseignement de qualité, l’habitat pour tous par la création de sociétés nationales de promotion immobilière favorisant la propriété (Sicap, Ohlm, Parcelles assainies et Zac), l’encadrement du monde rural et le développement de chaines de valeur, la création et la spécialisation de pôles régionaux de développement économique (Sodefitex, Saed, Somivac, projet rural intégré de Sédhiou, etc.), la création de zones industrielles et de parcs technologiques et pour les Pme-Pmi, la construction de barrages hydro-électriques au Nord et au Sud pour la maitrise de l’eau, l’aménagement des vallées et la production d’énergie électrique d’origine non fossile, la décentralisation et la démocratie locale, l’intégration africaine, régionale et sous-régionale. 
Il est évident que le projet socialiste décliné à travers les politiques publiques et la planification est conforme à nos valeurs culturelles et notre situation de pays à faible revenu concrétisant un modèle sénégalais de développement qui soit en même temps socialiste et démocratique. Le développement intégré et harmonieux du Sénégal ainsi que des moyens de production et des forces productives dans l’optique d’une lutte contre les inégalités par la réduction des écarts de revenu entre les Sénégalais et des écarts de développement entre les régions au moyen d’une allocation optimale des ressources est au cœur du projet socialiste. 
Cet important patrimoine du legs socialiste est entretenu et développé puis adapté aux réalités nouvelles par son secrétaire général actuel et candidat à l’élection présidentielle Tanor qui en est l’héritier légitime pour avoir pu conserver le legs en lui faisant bénéficier d’importants apports nouveaux. L’Afp, née des flancs du Ps quand à elle, a commis l’erreur historique de soutenir un libéral en l’aidant à parvenir au pouvoir. Or en politique, les erreurs de stratégie sont meurtrières, de sorte que la cohérence historique et la constance au niveau idéologique et de la sensibilité politique soient déterminantes dans toute conquête du pouvoir, ou, tout au moins, ont leur importance. L’Urd, également, a été neutralisée par le rusé locataire du palais par l’intégration de son parti dans le système libéral. (A suivre) 
Kadialy GASSAMA, Economiste Rue Faidherbe X Pierre Verger Rufisque 

 

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Modifié en dernier lieu le 18.01.2012
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