Le Sénégal a une image dégradée
Le Soleil : Samedi 7 Fév 2009
CHEIKH BAMBA DIEYE : L’homme qui veut révolutionner la pratique politique
Ses fréquentes sorties médiatiques et son engagement au sein de l’Hémicycle surtout avec en toile de fond ses nombreuses questions orales ont fait de Cheikh Bamba Dièye, leader du Front pour le socialisme et la démocratie-Benno joubel (Fsd-Bj) l’un des chefs de parti les plus en vue du moment.
Le Secrétaire général du Fsd-Bj Cheikh Bamba Dièye mériterait bien le surnom de « député du peuple ». Puisque son engagement au sein de l’Assemblée nationale n’est plus à démontrer. Sa voix solennelle qui rappelle, à bien des égards, celle de son défunt père, Cheikh Abdoulaye Dièye, résonne souvent à travers les ondes pour « plaider la cause des populations ». « Nous sommes élus par les populations pour défendre leurs intérêts », déclare-t-il.
Même s’il estime que pas mal de parlementaires ont aujourd’hui failli à leur mission. Cheikh Bamba Dièye est d’ailleurs l’un des rares députés à avoir partagé les révélations dont fait état le journaliste Abdou Latif Coulibaly sur « l’incompétence et le niveau très bas de la majorité des parlementaires ». « C’est la triste réalité à l’Assemblée nationale », confirme, avec regrets, le chef de file du Fsd-Bj. Qui s’indigne du fait que « tous les tripatouillages et les lois scélérates constatés au sein de la deuxième Chambre soient exécutés par les députés dont beaucoup ne maîtrisent pas le contenu des lois votées ».
Bamba Dièye veut ainsi marquer la différence et garder sa ligne d’indépendance. Comme toujours. « En intellectuel honnête », il n’a pas peur des critiques objectives. Et ne veut, pour rien au monde, renier ses convictions.
C’est peut-être parce qu’il ne se sent nullement visé par les propos d’ALC qu’il ne s’est pas mis, lui aussi, dans une colère noire. A l’image de certains de ses collègues qui ont vite fait de diaboliser le journaliste écrivain. Mais Bamba n’est pas du tout de la race de « ces parlementaires analphabètes et peu scolarisés ».
Ingénieur des Travaux publics, ce n’est pas rien quand même. Lui, il l’est depuis 1992, à l’âge de 27 ans. Puisqu’il est né plus précisément le 12 novembre 1965 à Saint Louis.
Cheikh Bamba Dièye a fait ses études au Sénégal et à l’étranger. De retour au pays, il a travaillé dans l’Aménagement du territoire, sous l’ombre de son père. C’est ce dernier qui l’a d’ailleurs initié en politique avec la création dès 1992 d’une Société civile dénommée « Front sauver sa dek » (Fsd) dont il était un des membres actifs. Cheikh Abdoulaye Dièye voulait, sous la bannière du Fsd, participer aux élections locales de 1996 afin de prendre les destinées de la commune de Saint-Louis.
Cependant, « l’architecture politique de l’époque ne favorisait pas les candidatures indépendantes ». Le « Front sauver sa dek » sera contraint de céder sa place au parti politique plus connu sous le nom du Front pour le socialisme et la démocratie-Benno joubel créé en 1995. Cheikh Bamba Dièye est élu conseiller régional en 1996 à la faveur des élections locales auxquelles ce parti prenait part pour la première fois. De 1996 jusqu’en 2002, date fatidique du décès accidentel de son père, Bamba Dièye a occupé le poste de porte-parole de la formation actuelle qu’il dirige. Ce n’est qu’après cet évènement tragique qu’il est choisi à l’issue d’un congrès, tenu le 9 juin 2002 à l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (Endss), comme étant le successeur de son père à la tête du Fsd-Bj.
« Une succession démocratique », souligne-t-il. C’est tout un concours de circonstances qui a donc propulsé l’homme au-devant de la scène.
Il a davantage pris des galons depuis les dernières élections législatives qui ont vu le Front pour le socialisme et la démocratie-Benno joubel retrouver son siège à l’Assemblée nationale après l’avoir perdu en 2001. Depuis, il n’a cessé d’impressionner grâce à ses fréquentes sorties médiatiques et ses questions orales à l’Hémicycle.
Cheikh Bamba Dièye tire un bilan satisfaisant sur les six ans passés à la tête du Fsd-Bj. A en croire M. Dièye, son parti ne cesse de se massifier. « Cela se vérifie même à travers les joutes électorales auxquelles a déjà participé le parti », insiste-t-il.
« En 2001, le Fsd-Bj a perdu son siège de député obtenu lors des élections de 1998, lors du scrutin présidentiel de 2007, nous avons eu 17.000 voix et 37.000 pour les législatives », se plaît-il à rappeler.
« Peut mieux faire »
Malgré ce bilan qui plaide largement en sa faveur, le Secrétaire général du Fsd-Bj pense « qu’il ne s’est pas encore donné à fond ». « Peut mieux faire », c’est la mention qu’il s’est lui-même décernée. L’homme est conscient qu’il doit davantage « combattre », surtout quand on veut accéder à la magistrature suprême. Car, contrairement à Cheikh Abdoulaye Dièye qui, « en retour, n’attendait rien de la chose politique », lui veut bel et bien concrétiser un idéal. Il ne s’en cache pas d’ailleurs : « mon objectif, c’est d’être président de la République », martèle-t-il à qui veut l’entendre. Pour cela, il compte « convaincre les Sénégalais à adhérer à son discours politique ».
Même s’il sait que « la tache est lourde et que, par les temps qui courent, l’homme politique en général, n’a plus la cote » au pays de la « Téranga ». « Redorer le blason des politiciens en montrant une autre image de la politique caractérisée au Sénégal par l’inconstance et le nihilisme tous azimuts » ; bref réconcilier ces derniers avec le peuple. C’est le défi qu’il entend relever. Dans le long terme bien sûr. Parce que Bamba Dièye est d’avis qu’entre ces « poloticiens » et les citoyens, le fossé ne cesse de s’agrandir. Ce qui est somme toute normal, selon lui.
« Durant 48 années de gestion socialiste et libérale, les promesses n’ont jamais été tenues », s’indigne-t-il. C’est pourquoi il veut rompre d’avec « cette façon trop machiavélique de faire de la politique ». En étant constant dans sa démarche et en respectant ses engagements vis-à-vis du peuple.
« Si nous gardons cette ligne, assure-t-il, cela peut amener les gens à s’amender et ça ne peut que valoriser la pratique politique dans notre pays ».
Ainsi seulement, espère-t-il, « les politiques pourront redevenir à nouveau des porteurs d’espoir ». Il regrette que « jusqu’à présent, les acteurs de la scène politique n’aient pas fait du développement du Sénégal leur cheval de bataille et que ce soient les postes ministériels qui aient fait la promotion des hommes ». Il affirme, bien entendu, se démarquer de cette façon d’agir.
D’autant qu’il ne compte pas sur la politique pour vivre. Contrairement à « beaucoup de collègues qui en ont fait leur gagne-pain ». Ses deux sociétés lui suffisent largement pour mener une vie décente. Seulement, il veut toujours garder les pieds sur terre en refusant de verser dans l’exubérance, la suffisance et l’arrogance. Comme cela est souvent le cas ici au Sénégal. On ne lui connaît pas de penchant pour les mondanités non plus, renseigne Cheikh Babou, un ami d’enfance, par ailleurs responsable politique du Fsd-Bj à Pékesse. Qui ajoute que comme lui, Bamba Dièye a été formé et éduqué selon la vision de leur guide spirituel Cheikh Laye pour qui l’argent et les choses matérielles ne représentaient guère grand-chose.
Pour ses moments de loisirs, il tue le temps dans la lecture, écrit des vers aussi bien en français qu’en wolof. Cheikh Bamba Dièye est monogame et père de quatre enfants.
12 novembre 1965 Naissance à Saint-Louis
Depuis 1992 Ingénieur des Travaux publics
9 juin 2002 Il succède à son père à la tête de Fsd/Bj
Auteur: Aliou KANDE et Diégane SARR
Seneweb.com : Vendredi 6 Fév 2009
Listes Sopi à Ndindy et Ndoulo : la Cour d'appel rejette le recours de l'opposition et désavoue la Cena.
La Cour d’appel, qui abrite le Conseil d’Etat du Sénégal depuis les dernières réformes judiciaires initiées par le chef de l’Etat, a rejeté le recours initié par l’opposition pour annulation des listes de la coalition Sopi à Ndoulo et Ndindy. Selon l’opposition, ces listes ont été déposées bien après la date butoir de dépôt des listes, le 20 janvier 2009, soit 60 jours avant les élections locales.
Selon Me Aissata Tall, initiatrice de ce recours au nom de l’opposition, des preuves flagrantes auraient été fournies quant à la violation de la loi. Des listes auraient été déposées deux jours après par la coalition, a-t-elle fait savoir. De l’avis de l’avocate membre du Bureau politique du Parti socialiste, un des sous-préfets aurait regretté l’intégration de ces listes, mais avoué avoir agi sur ordre de ses supérieurs hiérarchiques.
Ces violations avaient été dénoncées par la Commission électorale nationale autonome (Cena), qui avait exigé le respect de la loi et l’exclusion des listes incriminées. La coalition au pouvoir n’avait pu déposer ses listes dans de nombreuses circonscriptions du pays, du fait de luttes entre différentes tendances pour le contrôle des conseils municipaux. L’opposition non plus n’a pu déposer ses listes dans de nombreuses localités, mais n’a pas demandé un délai supplémentaire, pour éviter de donner au pouvoir un prétexte pour reporter les élections.
LE QUOTIDIEN :
ECLAIRAGE -A propos de l’administration territoriale : La neutralité piègée.
07-02-2009
Par Boucar Aliou DIALLO
L’administration territoriale qui vient d’être épinglée pour délit de «partisannerie» dans les sous-préfectures de Ndoulo et Ndindy au profit de la Coalition Sopi 2009 pouvait-elle faire autrement ? Non, pensent la plupart des observateurs avertis. Et pour cause, depuis 2005, année durant laquelle Me Wade a octroyé à ses membres des augmentations substantielles de salaire, ces hauts fonctionnaires de l’Etat sont «tenus» par le pouvoir libéral. A chaque gouverneur des quatorze régions du pays, l’Etat verse chaque mois 500 000 francs Cfa, compte non tenu du logement, du téléphone, de l’électricité et de l’eau gratuite.
Leurs adjoints au nombre de vingt huit et les quarante-quatre préfets, en plus de ces commodités qui éreintent la plupart des Sénégalais, reçoivent en sus d’un salaire mensuel de 300 000 francs (soit l’équivalent du salaire d’un inspecteur du Travail classé à la même hiérarchie et sorti de la même école). Sans compter le véhicule de fonction. Ces adjoints aux gouverneurs et préfets coûtent 21,600 millions de francs Cfa au Trésor par mois.
Les sous-préfets, au nombre de 111, et les adjoints des préfets qui sont au nombre de 44, bénéficient des mêmes avantages, avec 200 000 francs que «Sa majesté» leur octroie gracieusement. Les adjoints des sous-préfets reçoivent comme sursalaire 150 000. Ce qui amène les Sénégalais à s’interroger sur le pourquoi de ces largesses.
Notre pays peut-il continuer à entretenir, avec cette ampleur, les agents de l’Etat ? La question se pose avec d’autant plus d’acuité qu’une bonne partie d’entre eux a tourné le dos à la vertu républicaine de neutralité à l’égard des politiques. Ceux qui croyaient qu’avec l’alternance les vieilles pratiques partisanes n’allaient être que de vils souvenirs déchantent aujourd’hui. En effet, l’administration territoriale s’est mise au service du parti au pouvoir. Sans gêne et sans état d’âme.
Correspondant
La grande désillusion !
07-02-2009
Qu’on le dise franchement ! de nos jours, les Sénégalais vivent une sombre époque de leur existence : non seulement ils n’arrivent plus à se nourrir correctement, mais ils n’ont plus d’espoir de rêver de s’en sortir avec ce régime dit de l’alternance que l’on ne pouvait guère imaginer pire que le défunt régime socialiste auquel il a succédé depuis le 19 mars 2000.
Et pourtant, au départ, tous les espoirs étaient permis avec un gouvernement qui regroupait autour du Président Wade tous les leaders des partis d’opposition significatifs de l’époque comme Moustapha Niasse, Amath Dansokho, Landing Savané, Abdoulaye Bathily. Et le rêve était d’autant plus permis que chacun de ces chefs de parti avait proposé aux Sénégalais des changements et des réformes qui devraient en principe, faire de notre pays un véritable modèle de démocratie, de justice sociale et de progrès économiques.
Mais… hélas ! Au fil du temps, en moins d’une année d’alternance, l’on commença à déceler des contradictions qui annonçaient une tempête qui ne tarda pas à faire place à cette euphorie éphémère que l’on sentait chez la plupart de nos compatriotes. D’abord, Amath Dansokho ensuite Moustapha Niass et plus tard, Abdoulaye Bathily furent pratiquement boutés hors du gouvernement. Même la pauvre Mame Madior Boye qui, en tant que femme apolitique, n’en avait pas moins séduit par son intégrité et une certaine compétence, ne fut pas épargnée. Et le parti du président élu resta presque seul maître à bord.
Néanmoins, jusque-là, les plus optimistes des observateurs n’ont pas baissé les bras, assimilant tous ces départs à une simple épuration destinée à permettre au Parti démocratique sénégalais (Pds), le parti de Me Wade, d’avoir les coudées plus franches pour mieux conduire les changements qualitatifs auxquels leurs mandants aspiraient. Malheureusement, plutôt que de s’efforcer à conforter ces derniers dans cette attente, le parti au pouvoir, très largement et très abondamment infiltré par une pléthore de transhumants et de nouveaux visages surgis du néant, ne s’est contenté que de guéguerres intestines, qui pour un meilleur positionnement, qui pour une promotion politico-sociale plus avantageuse.
Tant et si bien que, avant la fin du premier mandat de Me Wade, la déception, l’amertume et la frustration avaient fini par balayer l’espoir chez la plupart des fervents partisans de celui que l’on a surnommé le prophète du Sopi.
Malgré tout et malgré certaines révélations assez compromettants d’une presse nationale plus hardie, le Pds et ses alliés sont parvenus à reconquérir le pouvoir aux élections de 2007 dès le premier tour. L’on se résigna alors, avec le secret espoir que le maître du jeu politique allait tirer leçon de la première expérience pour rectifier le tir, mais que nenni : les guéguerres fratricides reprirent de plus belle et l’on assista -on assiste encore- à des dérives et des excès que l’on ne pouvait comprendre de la part d’un agrégé de Droit et des Sciences économiques, membre de l’Académie internationale de Droit comparé, et de bien d’autres titres aussi prestigieux les uns que les autres.
Aussi, force est de reconnaître que, de nos jours, mis à part ceux qui jouissent des largesses et de la génération du chef de l’Etat, les Sénégalais sont très amers vis-à-vis de celui qu’ils considèrent comme l’artisan de leurs maux et d’aucuns vont même jusqu’à ironiser en disant qu’en fait le Sopi, Me Abdoulaye Wade nous gratifie d’un changement plutôt négatif, en ce sens qu’on assiste chaque jour que Dieu fait, à du jamais vu en matière de justice sociale, de volonté politique pour améliorer le sort du Sénégalais lamda, de moralité dans les mœurs, etc. Et l’on se demande alors où est passé le Maître Wade de l’opposition qui disait de Abdou Diouf qu’il avait un problème de choix d’hommes pour diriger le pays.
Pour sa part, c’est là surtout que se situe tout le mal de l’alternance. Les critères de choix de ceux à qui les destinées du pays doivent être confiées ne sont pas que activisme sans foi ni loi, génuflexions assimilées à de la fidélité et autres flatteries pour masquer le visage hideux de la réalité.
Tout de même, ce n’est pas pour rien que Papa Samba Mboup, l’homme à qui l’on peut tout reprocher sauf une fidélité, un engagement et une loyauté sans faille envers Wade, n’a pas pu se retenir de ruer dans les brancards contre ces «fumiers» qui n’agissent que pour leurs propres intérêts.
Khadre FALL - Ancien directeur de Rédaction de Sopi des années de braise.
RAPPEL- Les Sénégalais des Etats-Unis reposent le problème des cartes doubles.
07-02-2009
Le ministre de l’Intérieur et le président de la Cena interpellés
Un vieux contentieux en rapport avec des cartes nationales d’identité et d’électeur doubles est ressuscité aux Etats-Unis par des représentants de l’opposition. A trois jours de l’audit du fichier électoral, ils demandent au ministre de l’Intérieur et au président de la Cena d’apporter des éclaircissements par rapport à un stock de 8 914 cartes.
Par Aly FALL
Les Sénégalais vivant aux Etats-Unis s’inquiètent. A l’approche des prochaines élections locales, ils tirent la sonnette d’alarme sur les doublons de leur carte d’électeur et nationale d’identité qui avaient été mis sous scellé en 2007. Non encore édifiés sur le sort de ces cartes, ils ont adressé des correspondances au président de la Commission électorale nationale autonome (Cena) et au ministre de l’Intérieur. Correspondances dans lesquelles ils soulèvent quelques questions.
A Moustapha Touré, destinataire d’une lettre par l’intermédiaire du Consul général du Sénégal à New York, le Parti socialiste et la Ligue démocratique, représentés par Amadou Ndiaye et Samba Prosper Mbaye, demandent de constater le mystère que constitue un stock de 8 914 cartes, soit 4 457 cartes d’identité nationale et 4 457 cartes d’électeurs, dont ils ignorent encore le sort. Vraisemblablement sceptiques, ils demandent au président de l’organe de supervision des élections : «Depuis quand sont-elles retournées à Dakar ?» Puis : «Y a-t-il une décharge attestant la date d’arrivée, le (nom du) convoyeur, etc. ?» Selon le Ps et la Ld dont copies des missives sont parvenues au Quotidien, le contexte préélectoral et l’audit du fichier annoncé pour débuter à partir du mardi 10 février exigent que des réponses soient apportées à ces «inquiétudes».
A propos du fichier, nos interlocuteurs soulignent redouter une utilisation «non-orthodoxe» de ces cartes doubles aux fins de «grossir anormalement le fichier électoral». C’est pourquoi, ils invitent ainsi le président de la Cena à «tout faire pour tirer cette affaire au clair au moment où on s’achemine vers un audit du fichier électoral». Cela, ils en sont convaincus, «aiderait peut-être à faire disparaître un des griefs faisant penser à certains Sénégalais que la Cena est un arbitre sans sifflet».
Au-delà de ces questions, les représentants socialistes et jallarbiste souhaitent également être rassurés quant à l’utilisation éventuelle des «données sensibles» que contiennent ces cartes. Clairement, ils disent craindre que ces éléments personnels «tombent entre les mains de personnes mal intentionnées».
Amadou Ndiaye et Samba P. Mbaye, au nom de leur parti, interpellent, également, le ministre de l’Intérieur en lui rappelant les péripéties qui ont abouti à la confection des 8 914 cartes en question, avec les mêmes interrogations que celles soumises au président de la Cena.
alyfall@lequotidien.sn
SUD QUOTIDIEN :
AFFAIRE DE FORCLUSION DES LISTES PDS A DIOURBEL La Cour d’appel déboute la Cena et l’opposition
par Bacary Domingo MANE | SUD QUOTIDIEN , samedi 7 février 2009
La Cour d’appel de Dakar a débouté la Commission électorale nationale autonome (Cena) et l’opposition réunie au sein de la Coalition benno Siggil Senegaal dans l’affaire de forclusion des listes de la Coalition Sopi 2009 à Ndindi et à Ndoulo, dans le département de Diourbel.
Les avocats de la Coalition benno siggil senegaal et les responsables politiques de cette structure ont du mal à comprendre l’attitude de la Cour d’appel de Dakar vis-à-vis de la Cena, organe chargé de veiller sur le respect de la loi électoral. C’est pourquoi ils demandent aux membres de la Cena d’en tirer toutes les conséquences en démissionnant collectivement. « Il faut que la CENA pose un acte grave. Cet acte, c’est rendre le tablier J’ai rarement rencontré une décision de justice aussi indigente. Et si la Cena qui a le pouvoir de sanction des autorités administratives en effraction en arrive là, c’est parce que c’est grave. Il faut qu’elle démissionne », a martelé Me Aïssata Tall Sall, conseil de l’opposition et porte-parole du Parti socialiste (Ps).
L’avocate qui n’a pas caché sa surprise devant l’attitude de la Cour d’appel qui avance l’absence de preuve pour justifier sa décision, avance que « l’affirmation de la Cena suffit comme preuve à la cour d’Appel. Car, l’article Lo 135 du code électoral stipule, par exemple, qu’en cas de perte de procès verbaux par les partis, celui de la Cena fait foi ». Cette disposition, selon elle, est la preuve que la Cour d’appel de Dakar n’avait pas le droit de rejeter le recours de l’organe qui a pour mission de contrôler et de superviser les élections. Les avocats et les responsables de la Coalition benno Siggil Senegaal en tirent la conclusion que la Cena n’a aucune espèce d’utilité aux yeux des autorités.
EXTINCTION DES PORTABLES CONTRE L’AUGMENTATION DES TARIFS Une nouvelle forme de lutte voit le jour au Sénégal
par Cherif FAYE | SUD QUOTIDIEN , samedi 7 février 2009
Le Président national de l’Association des Consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momar Ndao, a estimé que le mot d’ordre lancé aux usagers des télécommunications de ne pas acheter du crédit et d’éteindre les portables dans la journée d’hier vendredi 6 février 2009 a été largement suivi. Mais il faut reconnaître du point de vue sociologique que c’est une nouvelle forme de lutte qui vient de voir le jour au Sénégal.
Il semble désormais être révolu le temps où des acteurs de la société civile descendent dans la rue pour se battre avec les forces de l’ordre. En effet, une nouvelle forme de lutte a vu le jour par cette initiative de l’Association des Consommateurs du Sénégal (Ascosen) qui avait lancé un mot d’ordre de boycott des télécommunications dans la journée du vendredi 6 février 2009 pour protester contre la hausse de la redevance sur l’utilisation des télécommunications décidée par l’État du Sénégal. Selon Momar Ndao, Président national de l’Ascosen, le mouvement a été largement suivi et a même dépassé leurs espérances. « Le mouvement est largement suivi et est allé au-delà de nos espérances. Le mot d’ordre a été bien suivi. Des vendeurs de crédits m’ont même signifié qu’ils n’ont pas vendu de la journée. Certains usagers qui n’avaient pas compris la disposition du mot d’ordre (entre 13 h et 15 h) ont éteint leur portable dès le matin », a souligné Momar Ndao.
Selon lui, des appels de leurs représentants dans les régions les ont confirmés que le mouvement était bien suivi à l’intérieur du pays, surtout à Saint-Louis, à Mbour, à Darou Mousty, à Kolda et autres. « Si seulement 20 % des usagers respectaient ce mot d’ordre, l’État se retrouverait avec un manque à gagner de 300 millions FCFA, dès lors qu’il engrange journalièrement 1 milliard 500 millions FCFA des dépenses des usagers en téléphone », a-t-il poursuivi.
Toutefois, Momar Ndao s’est réjoui de cette nouvelle méthode de lutter. En effet, il n’est plus besoin de faire face à la véhémence policière dans la rue, la technologie a donné un nouveau moyen de démontrer le mécontentement. C’est ce que le Sociologue Malick Ndiaye, du Cercle des Intellectuels du Sénégal (Cis) a appelé le « off social », destiné selon lui à « exprimer socialement un sentiment de mécontentement ».
Par ce système, dit-il, la technologie vient de « donner des armes modernes à la citoyenneté qui ne produisent pas de casses ni de heurts ou de violence ». De son point de vue, « il y a un fait historique dans cette initiative des consommateurs de faire usage de la technologie pour défendre la citoyenneté ».
Malick Ndiaye considère qu’il y a « un élan personnel de chacun pour exprimer un sentiment collectif ». Ce qu’il a jugé être « un fait qualitatif », « un autre rapport à la lutte à la citoyenneté ». Pour sa part, Momar Ndao a estimé que « si les citoyens comprennent qu’ils sont maîtres de la demande, ils réussiront à se défendre ». Il faut tout de même reconnaître que ce mouvement a un effet positif car Expresso a décidé de payer les 2 % de la Rutel (redevance sur l’utilisation des télécommunications) pour ses clients.
Un geste que le Président de l’Ascosen a salué en attendant la réaction d’Orange et de Tigo.
WALF FADJRI :
Arbitrage du jeu électoral : L’opposition «récuse» la Cour d’appel
Parce que la décision de justice rendue par la Cour d’appel ‘heurte la loi et le bon sens’, les avocats de l’opposition ‘disqualifient’ la justice et invitent les opposants à compter sur leur propre force pour faire barrage aux fraudeurs.
Le rejet par la Cour d’appel, avant-hier, de trois des recours introduits par la Coalition Bënno Siggil Sénégal a soulevé l’ire des avocats des partis de l’opposition membres de cette coalition. Me Aïssata Tall Sall et ses confrères qui ont fait face, hier, à la presse n’ont toujours pas compris la décision de cette juridiction qui a été saisie dans les délais pour annuler, à Ndindy et Ndoulo les listes de la coalition Sopi 2009, parce que forcloses. Et, à Matam pour rectification de la décision du gouverneur. Lequel a déclaré irrecevable la liste de la Coalition Benno Siggil Sénégal. Ainsi Me Tall et Cie qui ont publiquement contesté la décision rendue par la Cour d’appel décident de porter à l’attention de l’opinion, ‘ce qui s’est réellement passé’. ‘Nous avons saisi la Cour d’appel de plusieurs recours et hier elle a décidé d’en examiner quatre. Une qui concerne le département de Guédiawaye, à Nimzatt, requête qui a reçu un sort favorable. Les camarades de Nimzatt qui avaient été déclarés forclos par le préfet sont habilités à compètir. Il restait Ndindy, Ndoulo et Matam’ fait savoir Me Tall. A Ndindy, la coalition Sopi était forclose à déposer sa liste selon l’avocate. Mais, constate-elle ‘après publication, des listes la coalition Sopi y figuraient’. Et comme prévu par la loi, Bënno Siggil Sénégal a introduit un recours devant la Cour d’appel, seule juridiction compétente en matière électorale. ‘Nous avons saisi la Cour d’appel pour qu’elle annule les listes de la coalition Sopi dans l’arrondissement de Ndindy’.
A l’appui, une preuve matérielle : un procès verbal de constat d’huissier, soutiennent les conseils. ‘L’huissier Me Papa Fall est venu à la sous-préfecture de Ndindy, a constaté que la coalition Sopi n’a pas déposé sa liste dans le délai légal. Mais il ne s’est pas arrêté là. Il a interpellé le sous-préfet sur la question’, renchérissent-ils. La réponse de ce dernier : ‘j’ai accepté les listes sur instruction des autorités supérieures en attendant la prorogation du délai de dépôt des listes’, a dit Me Tall Sall. De ces propos, l’avocate retient deux choses. D’abord que ‘le sous-préfet a reconnu que la coalition Sopi est forclose et que malgré cela, il a accepté qu’elle dépose sa liste sur instruction des autorités supérieures’. Non sans se demander qui sont ces autorités ?, le gouverneur, le ministre de l’Intérieur ou le président de la République ?Parce que, selon les avocats des opposants, il ne peut pas y avoir d’autorité supérieure qui soit supérieure à la loi. Or, c’est la loi qui dit que les listes pour ces élections devraient êtres déposés le 20 janvier au plus tard à 00 h. D’ailleurs, ‘s’il y a un autre délai, même le président de la République ne peut le fixer. Seule l’Assemblée nationale pouvait décaler ce délai légal’.
Me Moustapha Mbaye, aussi ne comprend pas que ‘dans un pays de droit où on fait constater la violation de la loi par un huissier, où l’autorité administrative qui, elle-même, a violé la loi, accepte et confirme qu’il y a violation, que la Cour d’appel dise qu’elle ne peut pas en tirer une conséquence parce qu’estimant insuffisantes les preuves produites’. Les avocats de saisir l’occasion pour clarifier ce qu’est un ‘acte d’huissier’ qui, selon eux, est valable jusqu'à inscription de faux. ‘L’huissier est une personne assermentée par la justice. Quand il constate quelque chose, le dit et le signe, ses propos sont avérés jusqu’à inscription de faux. Et l’inscription de faux n’est rien d’autre que des poursuites pénales engagées contres lui si ce qu’il dit est faux’ renseigne Me Tall Sall. Dans ce cas précis, les avocats informent que la Cour d’appel n’a ni démenti les propos de l’huissier ni pris en considération son acte. Mais, elle s’est juste limitée à dire que les avocats de l’opposition n’ont pas de preuves. Plus grave, ajoute Me Mbaye, le même constat a été fait par la Ceda de Diourbel, organe chargé du contrôle des élections. Mieux, ‘la Ceda a refusé d’apposer son cachet sur le récépissé de dépôt de la liste de la coalition Sopi. Parce que forclose et a fait le même recours que l’opposition. Leur avocat était présent et a plaidé comme nous mais son recours a aussi été rejeté’, confie l’avocat. Même scénario à Ndoulo, informent les avocats. ‘Là aussi le représentant de la Ceda a refusé la liste de la coalition Sopi qui été forclose. Il a été interpellé par le même huissier de justice qui est territorialement compétent. Mais la Cour d’appel a estimé que nous n’avions pas suffisamment de preuves pour justifier que l’on retire les listes de la coalition Sopi de la compétition’, explique Me Aïssata Tall Sall.
Concernant la région de Matam, les avocats qualifient la décision du gouverneur qui a déclaré irrecevable leur liste, d’’incompréhensible’ et ’injustifiable’.
Dans le détail, Me Tall revient sur les faits : ‘pour aller à l’élection régionale, nous devons présenter deux listes, une qui vient des départements et une autre liste proportionnelle de l’ensemble de la région. Or, a Matam, il y a trois départements : Ranérou, Kanel et Matam. Ranérou qui est difficile d’accès n’a pas pu déposer une liste dans sa totalité. Le gouverneur a déclaré la liste irrecevable’. La raison ? ‘C’est parce qu’il n’avait reçu que des listes de titulaires et pas de suppléants’, renseignent les avocats.
Seulement, le fait que la liste de Ranérou soit irrégulière, n’invalide pas selon les conseils celles du département de Matam et de Kanel. Mais, se désole Me Tall Sall, ‘le gouverneur pense que s’il y a un département qui est irrégulier, les deux autres doivent êtres affectés de la même irrégularité. Ce qui est contraire à la loi. Car, la circonscription électorale sur la liste majoritaire pour ce qui est des élections régionales c’est le département et les listes sont validées département par département’. La Cour d’appel comme pour les deux premiers cas a refusé de ‘ corriger cette erreur du gouverneur. Parce que, dit-elle, elle n’a pas la preuve que le gouverneur de Matam a rejeté les listes majoritaires’. Voilà pourquoi ‘on pense qu’aujourd’hui, l’attitude que nous devons avoir n’est pas à posteriori, d’aller devant la justice mais à priori, de nous battre pour qu’il n’y ait pas de fraude. Parce que s’il y a fraude, on est sûr, maintenant, qu’il n’y a pas d’arbitre’. Car, lancent à l’unisson les avocats, ‘cette décision de justice heurte la loi, le bon sens et rien ne peut la justifier’.
Yakhya MASSALY
La cabale de Kalidou Diallo : Le faucon noir du Fouta
Depuis l’avénement de Kalidou Diallo à la tête du ministère de l’Education nationale, nous vivons quotidiennement la mort dans l’âme les agissements d’un ministre véreux qui ne sait plus à quel saint se vouer. A Tambacounda lors du Bfem et sans faire des investigations il a décidé de mettre fin aux fonctions de l’Inspecteur d’Académie. Mais voilà qu’après de nombreuses enquêtes, il s’est rendu compte qu’il s’était trompé et qu’il était allé trop vite en besogne et avait fini par faire un come-back.
A Bignona, il a relevé l’Inspecteur Baba Ndiaye que tout Kolda connaît pour ses immenses qualités d’homme de terrain, travailleur infatigable de jour comme de nuit pour la cause de l’école nouvelle qui commence a retrouvé son lustre d’antan. La riposte des enseignants de Bignona ne s’est pas fait attendre car, ils ont opposé un ‘niet’ catégorique au risque de paralyser le système éducatif si Baba Ndiaye n’est pas réhabilité. Voilà qu’en l’espace d’un mois le même Kalidou Diallo, le ‘faucon noir du Fouta’, dépose sur la table du Premier ministre un projet de loi pour la destitution de l’Inspecteur d’Académie de Kolda nommé par décret présidentiel en Mars 2008.
Lui Opa Diallo, depuis sa prise de service à la tête de la structure, n’a cessé d’abattre un travail considérable, colossal véritable travail de titan en réconciliant les enseignants tout en faisant une série de tournées dans les trois départements ce qui lui a valu le surnom de ‘caterpillar’. Proche des enseignants, à leur écoute, attentif à leurs préoccupations quotidiennes comme un cénothape attendant le salut des morts. Lui Opa Diallo a solutionné tous les problèmes des enseignants ; ce qui lui a valu d’être la coqueluche des enseignants en les motivant, en éteignant tous les foyers de tension légués par l’intérimaire sortant. Que Kalidou sache que les populations du Fouladou et du Balantacounda attendent de pieds fermes sa décision nébuleuse. Les fils du Fouladou restent les éternels frustrés.
Trop c’est trop Kalidou ! Tu a fini de diviser les enseignants depuis que tu es à la tête de ce ministère qui était entre de bonnes mains avec le charismatique Moustapha Sourang que je salue au passage. Kalidou Diallo a bafoué les règles de l’éducation, la déontologie. Lui Kalidou Diallo a fini d’étaler à la face du monde et au grand jour ses tentacules de ministre carrent, incompétent dont la médiocrité n’est plus à démontrer. C’est pour toutes ces raisons que j’ai adressé au président Wade une lettre pour le limogeage de Kalidou qui a fini de diviser les enseignants. Le président Wade est un homme épris de paix et de justice, un rassembleur, qui ne garde pas en son sein un ministre de mauvaise foi, un diviseur pour régner. Partout, Kalidou a instauré la politique de l’Autriche : ‘Ôtes-toi de là que je m’y mette’ en plaçant partout ses parents ou les hommes de son sérail. Et je suis sûr que ma lettre parviendra au président Wade qui ne restera pas sourd aux vœux des enseignants d’une manière générale et surtout des populations du Fouladou qui souhaitent le limogeage de Kalidou Diallo qui n’est pas à hauteur de sa mission.
Halte ! Halte à cette cabale Kalidou Diallo car, tous les syndicats te rejettent, tu es un frein, un fossoyeur de l’Education. Ces braves syndicats ont pris conscience que tu es diviseur, le quotient ton cabinet comploteur et le reste de l’opération nous les pauvres enseignants les parents pauvres de l’Education. Il est plus judicieux M. Kalidou Diallo de démissionner car, ton incompétence est perceptible, partout on note les mêmes agissements. Au niveau central, ‘circulent’ des lettres anonymes, des complots ourdis montés de toutes pièces pour la liquidation d’Opa Diallo, un homme propre, travailleur aussi bien sur le plan administratif que politique à Kolda où son leadership est incontestable.
Le ministre Kalidou Diallo a cherché coûte que coûte avec quelques éléments de son cabinet à destituer Opa Diallo. C’est maintenant chose faite rien que pour satisfaire une clientèle politique en imposant partout des hommes de son sérail. Nous regrettons amèrement la division du ministère de l’Education qui était entre de bonnes mains avec Sourang un homme intègre, travailleur à souhait, acquis à la cause de l’Education. Que Kalidou Diallo sache que ses jours sont comptés à la tête dudit ministère ; qu’il médite l’exemple du ministre d’Etat Cheikh Tidiane Gadjio et du ministre d’Etat Bécaye Diop pour leur sérieux et leur compétence que nul ne peut contester.
Je réitère mon appel solennel au président Wade pour lui dire que nous sommes à la veille des locales et que nous avons besoin d’hommes lucides travailleurs et compétents à l’image de ceux cités ci-dessus. Je suis enseignant depuis octobre 1971 et ma génération est nostalgique du passé de l’ère Assane Seck, Doudou Ngom, André Sonko et Iba Der Thiam qui reste pour nous le meilleur ministre de l’Education nationale d’Afrique. Salut Iba Der la fierté du monde enseignant. Jamais à ce jour l’Education n’a connu un ministre aussi médiocre que ce faucon du Fouta.
Arrêtes tes agissements, l’Education a besoin de sérénité, d’hommes lucides pour mener à bon port la marche triomphale du système éducatif.
Amath DIOP Enseignant - Kolda
Alioune TINE, secrétaire général de la Raddho : ‘Le Sénégal a une image dégradée’
Même si le Sénégal a été félicité sur les questions de droits de l’Homme, il n’empêche que le seul fait que la plupart des pays occidentaux aient demandé au Sénégal d'inviter les rapporteurs spéciaux sur les questions de torture, sur l'indépendance de la justice, la liberté de la presse et surtout la dépénalisation qui a été soulevée de manière récurrente…, cela prouve que le pays n’est pas exempt de reproches. L’analyse est du président de la Raddho, Alioune Tine.
Wal Fadjri : Le Sénégal a été largement félicité par les différents Etats qui ont pris la parole. D'autres ont fait des recommandations. Que pouvez-vous dire à l'heure actuelle ?
Alioune TINE : Je voudrais souligner qu'il faut beaucoup plus de concertation entre l'Etat et les Ong. Quand ces concertations existaient avec Mame Bassine Niang et avec certains ministres que nous avons connus comme le Général Mamadou Niang, il y avait eu beaucoup d'amélioration dans le domaine des Droits de l'Homme. Mais ce à quoi, on assiste aujourd'hui, franchement, cela n'existait pas. Le problème des morts en détention s'est multiplié et cela préoccupe les Sénégalais depuis deux ans entre 2008 et 2009. Quand vous êtes mort en détention, les présomptions de torture réelles doivent être soulevées, des sanctions doivent être suivies.
Il est évident que le ministre s'est défendu mais le seul fait qu'il y ait un débat sur les questions de torture, le seul fait également que la plupart des pays occidentaux respectueux des droits de l'Homme aient demandé au Sénégal d'inviter les rapporteurs spéciaux sur les questions de torture, sur l'indépendance de la justice, montrent effectivement que les questions qui sont soulevées par les Ong sénégalaises des droits de l'Homme sont réels. Le seul fait également que la question de la liberté de la presse et surtout de la dépénalisation soit soulevée de manière récurrente ici malgré les dénégations du ministre Madické Niang, cela veut dire aujourd'hui qu'il faut faire des efforts. S'y ajoute la demande formulée concernant l'abrogation de l'article 80. D'autres questions ont été posées par nos Ong qui ont bien travaillé, notamment celles qui s'intéressent aux droits des enfants, à l'égalité en genre, sur la violation faite aux femmes et sur la question des handicapés.
Je voudrais qu'on mette de côté la mauvaise foi parce que pour quelqu'un qui sait bien décoder le langage diplomatique, c'est qu'en réalité nous avons une image dégradée. Je suis venu ici hier, j'ai écouté beaucoup de pays mais les questions qui ont été posées au Sénégal concernant les droits de l'Homme et les préoccupations exprimées sont de nature à singulariser le Sénégal. Les diplomates sénégalais ont intérêt à dire la vérité à l'Etat du Sénégal pour qu'on corrige le tir. Nous sommes prêts en ce qui nous concerne à jouer notre rôle pour promouvoir les droits de l'Homme et promouvoir également l'image du Sénégal dans ce domaine. Nous ne sommes pas là pour détruire, pour dénoncer ou pour dégrader l'image du Sénégal. Nous sommes là quand bien même pour dire attention. Et je pense que ce langage là doit être entendu.
Wal Fadjri : Et sur le procès de Hissène Habré qui a été soulevée par certains intervenants ?
Alioune TINE : La question de Hissène Habré a beaucoup été soulevée ici. Je pense qu'il est temps, par rapport au cancer de l'impunité en Afrique, d'avoir un symbole. Les questions financières qu'on pose, ce sont de faux problèmes à partir du moment où le Sénégal montrera la volonté politique pour le juger.
Wal Fadjri : Vous pensez vraiment qu'il n’y a pas une volonté politique réelle du Sénégal de juger Habré ?
Alioune TINE : Oui, il y a bien sûr une volonté de juger Habré, il faut le reconnaître. Le fait qu'il y ait eu des réformes, juridique, constitutionnelle et législative font que le Sénégal dispose d'une des meilleures lois en matière de compétence universelle. Ce qui est extrêmement positif, nous l'avons exprimé. Mais permettez-moi de dire tout de même que ce n'est pas digne du Sénégal qu'on dise si je n'ai pas tous les moyens financiers, je ne vais pas faire le procès. Je pense qu'il faut avoir le courage de dire au président qui est le Chef de l'Exécutif que c'est d'abord une immixtion intolérable dans l'indépendance de la magistrature. On a même demandé à ce que le rapporteur spécial sur l'indépendance de la magistrature aille au Sénégal pour voir ce qui se passe, donc il y a des efforts à faire dans ce sens là.
Il faut noter que depuis l'indépendance, le Sénégal n'a pas fait véritablement de réforme de la justice parce que notre pays a fait l'alternance démocratique et politique sans passer par les transitions que l'on a connues ailleurs en Afrique, ni les conférences nationales ni même les débats nationaux, etc. C'est ce qui fait qu'on a fait l'impasse sur un certain nombre de choses depuis la fin de la colonisation. Il est donc temps de revoir tout cela avec beaucoup de sérénité pour qu'on aille en avant. Le Sénégal n'appartient ni à Wade ni à Madické Niang ; il nous appartient à nous tous. S'ils montrent la volonté politique, il est évident que les Ong seront derrière.
Wal Fadjri : La question de l'homosexualité a notamment intéressé des pays comme la France. Quel commentaire faites-vous ?
Alioune TINE : Ecoutez, il est même absurde que la question de l'homosexualité se pose alors que les homosexuels ont toujours existé au Sénégal. Tout le monde les connaît. Ils participent à de grandes cérémonies et à beaucoup d'autres animations ; pourquoi faire maintenant autant de bruit sur cette question. C'est carrément une régression. La culture sénégalaise de façon générale n'a jamais été agressive contre les homosexuels. Pourquoi donc revenir en arrière, je pense qu'il faut qu'on fasse extrêmement attention. L'Etat n'a pas à s'ingérer dans les activités privées des citoyens. C'est une obligation internationale du Sénégal de respecter la vie privée des Sénégalais.
Wal Fadjri : Mais ne pensez-vous pas aussi qu'il faudrait faire un travail d'éducation et de sensibilisation autour de l'homosexualité ?
Alioune TINE : Je suis entièrement d'accord avec vous car, la répression ne suffit pas. Il faut faire une grande sensibilisation. Si on stigmatise les homosexuels, cela risque de bloquer le travail fait sur la prévention du Sida. Il faut faire preuve de tolérance. C'est dire qu'il faut revenir à cette valeur où l'on discute et où l'on dialogue. Il faudrait travailler à éliminer toute forme de discrimination sur une quelconque catégorie de personne.
Wal Fadjri : Que dites-vous sur la question de liberté de la presse qui a été soulevée ?
Alioune TINE : Concernant la liberté d'expression au Sénégal, je pense qu'il faut dépénaliser. D'ailleurs, les grands problèmes qu'on a avec la presse, c'est très simple, c'est quand on s'attaque au président de la République. C'est vrai, c'est une institution…
Wal Fadjri : Cela voudrait-il dire qu'un journaliste est libre de tout faire et sans preuves ?
Alioune TINE : Ecoutez, je pense que dans le cadre de la dépénalisation des délits de presse, on peut régler le problème, par exemple, par le droit de réponse ou par un mécanisme des paires. Les journalistes pourront ainsi se référer à leur éthique professionnelle et à leur déontologie. Ce sera à eux de faire la police dans le journalisme et même jusqu'à retirer la carte de presse du fautif si ce dernier salit la profession. Ce travail, il faut le faire même à l'échelle sous régionale pour qu'on ne puisse plus dire qu'il y a ici ou là un journaliste emprisonné. Il y a un travail de sensibilisation qui doit être engagé pour que franchement le délit de presse soit dépénalisé dans toute la sous région.
Propos recueillis à Genève Par El Hadji Gorgui Wade NDOYE (ContinentPremier.Com)
Arbitrage du jeu électoral : L’opposition «récuse» la Cour d’appel
Parce que la décision de justice rendue par la Cour d’appel ‘heurte la loi et le bon sens’, les avocats de l’opposition ‘disqualifient’ la justice et invitent les opposants à compter sur leur propre force pour faire barrage aux fraudeurs.
Le rejet par la Cour d’appel, avant-hier, de trois des recours introduits par la Coalition Bënno Siggil Sénégal a soulevé l’ire des avocats des partis de l’opposition membres de cette coalition. Me Aïssata Tall Sall et ses confrères qui ont fait face, hier, à la presse n’ont toujours pas compris la décision de cette juridiction qui a été saisie dans les délais pour annuler, à Ndindy et Ndoulo les listes de la coalition Sopi 2009, parce que forcloses. Et, à Matam pour rectification de la décision du gouverneur. Lequel a déclaré irrecevable la liste de la Coalition Benno Siggil Sénégal. Ainsi Me Tall et Cie qui ont publiquement contesté la décision rendue par la Cour d’appel décident de porter à l’attention de l’opinion, ‘ce qui s’est réellement passé’. ‘Nous avons saisi la Cour d’appel de plusieurs recours et hier elle a décidé d’en examiner quatre. Une qui concerne le département de Guédiawaye, à Nimzatt, requête qui a reçu un sort favorable. Les camarades de Nimzatt qui avaient été déclarés forclos par le préfet sont habilités à compètir. Il restait Ndindy, Ndoulo et Matam’ fait savoir Me Tall. A Ndindy, la coalition Sopi était forclose à déposer sa liste selon l’avocate. Mais, constate-elle ‘après publication, des listes la coalition Sopi y figuraient’. Et comme prévu par la loi, Bënno Siggil Sénégal a introduit un recours devant la Cour d’appel, seule juridiction compétente en matière électorale. ‘Nous avons saisi la Cour d’appel pour qu’elle annule les listes de la coalition Sopi dans l’arrondissement de Ndindy’.
A l’appui, une preuve matérielle : un procès verbal de constat d’huissier, soutiennent les conseils. ‘L’huissier Me Papa Fall est venu à la sous-préfecture de Ndindy, a constaté que la coalition Sopi n’a pas déposé sa liste dans le délai légal. Mais il ne s’est pas arrêté là. Il a interpellé le sous-préfet sur la question’, renchérissent-ils. La réponse de ce dernier : ‘j’ai accepté les listes sur instruction des autorités supérieures en attendant la prorogation du délai de dépôt des listes’, a dit Me Tall Sall. De ces propos, l’avocate retient deux choses. D’abord que ‘le sous-préfet a reconnu que la coalition Sopi est forclose et que malgré cela, il a accepté qu’elle dépose sa liste sur instruction des autorités supérieures’. Non sans se demander qui sont ces autorités ?, le gouverneur, le ministre de l’Intérieur ou le président de la République ?Parce que, selon les avocats des opposants, il ne peut pas y avoir d’autorité supérieure qui soit supérieure à la loi. Or, c’est la loi qui dit que les listes pour ces élections devraient êtres déposés le 20 janvier au plus tard à 00 h. D’ailleurs, ‘s’il y a un autre délai, même le président de la République ne peut le fixer. Seule l’Assemblée nationale pouvait décaler ce délai légal’.
Me Moustapha Mbaye, aussi ne comprend pas que ‘dans un pays de droit où on fait constater la violation de la loi par un huissier, où l’autorité administrative qui, elle-même, a violé la loi, accepte et confirme qu’il y a violation, que la Cour d’appel dise qu’elle ne peut pas en tirer une conséquence parce qu’estimant insuffisantes les preuves produites’. Les avocats de saisir l’occasion pour clarifier ce qu’est un ‘acte d’huissier’ qui, selon eux, est valable jusqu'à inscription de faux. ‘L’huissier est une personne assermentée par la justice. Quand il constate quelque chose, le dit et le signe, ses propos sont avérés jusqu’à inscription de faux. Et l’inscription de faux n’est rien d’autre que des poursuites pénales engagées contres lui si ce qu’il dit est faux’ renseigne Me Tall Sall. Dans ce cas précis, les avocats informent que la Cour d’appel n’a ni démenti les propos de l’huissier ni pris en considération son acte. Mais, elle s’est juste limitée à dire que les avocats de l’opposition n’ont pas de preuves. Plus grave, ajoute Me Mbaye, le même constat a été fait par la Ceda de Diourbel, organe chargé du contrôle des élections. Mieux, ‘la Ceda a refusé d’apposer son cachet sur le récépissé de dépôt de la liste de la coalition Sopi. Parce que forclose et a fait le même recours que l’opposition. Leur avocat était présent et a plaidé comme nous mais son recours a aussi été rejeté’, confie l’avocat. Même scénario à Ndoulo, informent les avocats. ‘Là aussi le représentant de la Ceda a refusé la liste de la coalition Sopi qui été forclose. Il a été interpellé par le même huissier de justice qui est territorialement compétent. Mais la Cour d’appel a estimé que nous n’avions pas suffisamment de preuves pour justifier que l’on retire les listes de la coalition Sopi de la compétition’, explique Me Aïssata Tall Sall.
Concernant la région de Matam, les avocats qualifient la décision du gouverneur qui a déclaré irrecevable leur liste, d’’incompréhensible’ et ’injustifiable’.
Dans le détail, Me Tall revient sur les faits : ‘pour aller à l’élection régionale, nous devons présenter deux listes, une qui vient des départements et une autre liste proportionnelle de l’ensemble de la région. Or, a Matam, il y a trois départements : Ranérou, Kanel et Matam. Ranérou qui est difficile d’accès n’a pas pu déposer une liste dans sa totalité. Le gouverneur a déclaré la liste irrecevable’. La raison ? ‘C’est parce qu’il n’avait reçu que des listes de titulaires et pas de suppléants’, renseignent les avocats.
Seulement, le fait que la liste de Ranérou soit irrégulière, n’invalide pas selon les conseils celles du département de Matam et de Kanel. Mais, se désole Me Tall Sall, ‘le gouverneur pense que s’il y a un département qui est irrégulier, les deux autres doivent êtres affectés de la même irrégularité. Ce qui est contraire à la loi. Car, la circonscription électorale sur la liste majoritaire pour ce qui est des élections régionales c’est le département et les listes sont validées département par département’. La Cour d’appel comme pour les deux premiers cas a refusé de ‘ corriger cette erreur du gouverneur. Parce que, dit-elle, elle n’a pas la preuve que le gouverneur de Matam a rejeté les listes majoritaires’. Voilà pourquoi ‘on pense qu’aujourd’hui, l’attitude que nous devons avoir n’est pas à posteriori, d’aller devant la justice mais à priori, de nous battre pour qu’il n’y ait pas de fraude. Parce que s’il y a fraude, on est sûr, maintenant, qu’il n’y a pas d’arbitre’. Car, lancent à l’unisson les avocats, ‘cette décision de justice heurte la loi, le bon sens et rien ne peut la justifier’.
Yakhya MASSALY
Baisse annoncée des prix, Rutel, hausse de taxes… : Les incohérences de la politique économique du gouvernement
L’année 2009 n’augure rien de bon, et pour le consommateur et pour l’économie du pays. Alors que les Sénégalais attendent toujours l’effectivité de la baisse des prix des denrées de base, le gouvernement de Hadjibou Soumaré, avec la complicité de l’Assemblée nationale, vient d’ajouter 2 % de plus sur les télécoms, à titre de redevance d’utilisation.
L’annonce de la baisse des prix des denrées alimentaires avait suscité beaucoup d’espoir chez les Sénégalais. Qui terminaient, peu à peu, à fulminer leur colère après une pénurie de riz, des coupures d’électricité qui sont passées d’intempestives à permanentes, une hausse de 17 % de l’électricité et une double facturation de la Senelec. Les prix du riz, de l’huile, les tarifs des hydrocarbures, le gaz domestique de 12 kilogrammes et plus, le pain, pour ce qui concerne les produits de base, et le transport, tous devaient être revus à la baisse. La mesure devait prendre effet à compter du 10 janvier dernier.
Un mois après la promesse de Wade, le prix de la denrée de base de l’alimentation des Sénégalais est resté en l’état. La baguette de pain de 215 grammes a, au moins, baissé de 15 francs. Les bonbonnes de gaz de 6kg et 2,5 kg n’étaient pas concernés par la mesure, les prix devaient donc, rester inchangés. Mais à quoi sert-il de maintenir le prix d’un produit quasi introuvable sur le marché ? Le charbon de bois, dernier combustible recours des citadins s’acquiert désormais au prix fort, pourvu seulement qu’on en trouve. Et le pire qui est en train d’arriver, c’est que la levée de la subvention sur le gaz tient toujours. Le Sénégal en a donné l’assurance au Fonds monétaire international (Fmi) dont il se conforme aux exigences. D’ici fin 2009 donc, le prix du gaz butane va flamber. Les motifs évoqués ne tiennent pas la route. La subvention ne profite pas qu’aux plus pauvres, soit. Mais dire que la fraude autour du gaz est insoutenable est un discours déphasé. Comment un pays, si prompt à arrêter le trafic de drogue - même ceux qui avalent les boulettes de cocaïnes sont repérés et cueillis - peut se montrer impuissant devant la fraude sur le gaz vers la sous-région. Une bonbonne de gaz est plus imposante qu’un sachet de drogue. Comment peut-on repérer le second et pas la première ?
Et le président Wade qui défend le projet de la ‘Grande muraille verte’ va inciter ses compatriotes à déboiser les espaces verts du Sénégal pour faire du charbon. Si ce n’est le gaz, c’est le charbon.
Le ministre du Commerce, Mamadou Diop Decroix, avait assuré que le gouvernement n’avait pas attendu l’annonce du président Wade pour faire des mains et des pieds afin que la promesse soit tenue à date échue. Toujours est-il que les commerçants, grossistes comme détaillants, n’ont cure de cette baisse. Au plus haut niveau de l’échelle marchande, les importateurs ont été les premiers à dénoncer la mesure, arguant du fait que certains tarifs n’étaient pas fixés dans les règles de l’art. C’est le cas pour le riz et le pain pour lequel il a fallu que les boulangers baissent rideaux pendant quelques jours pour que les prix, auparavant fixés à 150 francs, passent à 160 francs.
Toutefois, l’Etat continue à s’enorgueillir de la baisse des prix qui n’est effective que sur du papier. Si c’est une arme pour les élections locales, elle est déjà rouillée, encore qu’on se pose la question de savoir si les élections se tiendront à la date avancée.
Par ailleurs dans sa volonté ‘d’améliorer le pouvoir d’achat des Sénégalais’, l’Etat vient d’imposer une taxe de 2 % sur les télécoms, à titre de Redevance sur l’utilisation des télécommunications. La Rutel, comme on l’appelle, vient briser cet autre espoir des usagers à payer moins cher la communication.
L’arrivée d’un troisième opérateur de téléphonie, en l’occurrence Expresso, avait fait penser à plus d’un que la concurrence serait telle que les tarifs vont baisser de part et d’autre. Mais c’était sans compter avec la capacité de l’Etat à puiser dans les tirelires les plus mal fournies. Conséquence, hormis Expresso qui promet de prendre sur lui les 2 %, téléphoner à partir de Tigo et Orange devient plus cher. A moins que ces deux opérateurs fassent comme le dernier venu. Ce, d’autant plus qu’une société comme Orange a fini d’amortir ses investissements. Ses bénéfices énormes se comptent en termes de milliards de francs Cfa.
En outre, l’alcool et le tabac sont les produits sur qui s’applique une récente hausse de taxe de 40 %. Mais ils sont loin d’être les derniers à subir une hausse de taxe.
Après la Rutel, la taxe de 40 % sur les alcools et le tabac, la hausse imminente du gaz domestique, quelle taxe l’Etat va-t-il encore imposer aux contribuables ? A quelle logique répond donc la politique du ‘baisser un peu’ pour ‘augmenter beaucoup’ ? Toute une politique de paradoxe définie pour l’année 2009 au cours de laquelle le président la République souhaite à ses compatriotes de passer… ‘une bonne et heureuse année’.
Khady BAKHOUM
L’OFFICE :
Distraction
Par ces temps qui courent, c’est l’appartenance de Wade, il y a longtemps, à la Loge maçonnique, qui défraie la chronique. En effet, cette information vient nous distraire des véritables problèmes que nous vivons, à savoir la pénurie de gaz, les coupures d’électricité, sans oublier la cherté des factures de courant, d’eau, de téléphone… Ainsi que le manger, devenu un luxe. Sincèrement, cet épiphénomène n’apporte rien à Gorgorlou. Ce n’est que diversion !
( Mor Todjangué )