INNOPORTUNE
Sen24heures.com : Jeudi 17 Sep 2009
L’affaire des 26 milliards : une affaire bien sénégalaise.
L’affaire dite des 26 milliards, qui défraie la chronique depuis plusieurs jours à Dakar et oppose l’homme d’affaires Cheikh Amar au chroniqueur politique Mody Niang, est symptomatique du climat socio-politique actuel au Sénégal. Fait de mauvaises polémiques, d’accusations malsaines, de dénégations indignes, de querelles de personnes, le climat qui prévaut actuellement dans notre pays est on ne peut plus insupportable.
Les vrais débats sur les questions transcendantes sont éludés par de nauséabonds règlements de comptes et de distrayants combats d’arrière-garde. Le litige qui oppose en ce moment Cheikh Amar à Mody Niang, et qui a été soumis à la Division des investigations criminelles (DIC), en atteste. De quoi s’agit-il ? De propos rapportés par un quotidien dakarois comme étant sortis de la bouche de Mody Niang, et que ce dernier nie avoir tenus.
Dans l’article « Les précisions de Mody Niang », paru dans le site sen24heures.com, on lit en effet sous sa plume : « Je signale qu’il est beaucoup question ces temps derniers des villas fantômes de l’Anoci, avec ces 26 milliards révélés par A.L. Coulibaly. Il en a été question aussi lors de la conférence que j’ai co-animée le mercredi 9 septembre 2009. Les villas dont moi je parle, et que j’ai abordées dans ma contribution parue dans l’édition de Walfadjri du 13 novembre 2007 (et dans d’autres d’ailleurs), sont celles révélées par Nouvel Horizon n° 597 du 09 au 15 septembre 2007. Voici ce qu’écrivait alors l’hebdomadaire (qui a élu M. Amar homme de l’année 2008 et qu’il ne pourrait donc suspecter d’hostilité) : ‘’L’Anoci a adoubé la société TSE de Cheikh Amar pour la réalisation d’un projet immobilier de très grande envergure qui sera implanté sur l’emprise de l’aéroport international de Dakar L.S. Senghor de Yoff.
Ce projet dit des villas présidentielles de l’OCI serait estimé autour de 15 milliards de francs CFA. Il s’agit d’un complexe immobilier de plusieurs villas de très haut standing, pour accueillir les grosses pointures politiques du prochain sommet de l’Oci, en mars 2008. L’heureux bénéficiaire de ce projet pharaonique a déjà obtenu des services de l’Etat toutes les autorisations requises pour la mise en valeur du vaste terrain qui lui a été attribué. »
Tous les gens informés qui suivent les questions foncières au Sénégal savent que la source du Nouvel Horizon l’a mis sur une fausse piste, comme cela arrive à tous les journaux et à tous les journalistes. Cette mauvaise information a été reprise à son compte par Mody Niang qui, fidèle à son style, en a tiré des conclusions qui ont logiquement heurté Cheikh Amar.
Mais le plus inquiétant est ailleurs. Comment a-t-on pu prêter à Mody Niang, qui les conteste, sur la une d’un quotidien, des propos reprochant à Cheikh Amar d’avoir reçu les 26 milliards de l’Oci sans livrer les villas présidentielles ? On touche là au cœur du mal sénégalais contemporain.
Cette propension à voir le mal partout, à monter la mayonnaise, à inoculer à tout et à n’importe quoi un parfum de scandale. Potentiellement dévastatrice pour l’honneur et la respectabilité de la personne qu’elle accuse, la parole publique doit être vérifiée et recoupée par celui qui l’émet.
Et être fidèlement rapportée par les véhicules modernes que sont les médias. Détenir le pouvoir de dire ou d’amplifier une parole qui porte impose une grande responsabilité.
Pour connaître personnellement Cheikh Amar depuis ces années où il résidait et étudiait en France, je comprends que les propos étalés à la « une » de « Rewmi » aient pu le blesser. L’homme Cheikh Amar, que j’ai connu jeune, étudiant et désargenté, est foncièrement bon et honnête.
Un des hommes d’affaires sénégalais que je respecte, pour le connaître profondément, Cheikh Amar a beaucoup misé sur le Sénégal. Dans ce contexte où beaucoup se posent des questions sur l’avenir de notre pays, et où nombre d’opérateurs économiques songent à délocaliser leurs capitaux, il empruntait à une banque de la place, courant août dernier, 40 milliards de francs CFA pour financer un projet immobilier.
On n’engloutit pas autant d’argent sous la pierre dans un pays dans lequel on ne croit pas. Il a investi des dizaines de milliards de francs CFA dans un domaine qui, seul, peut impulser un vrai progrès en Afrique : l’agriculture. Au nom de la préférence nationale, qui pousse les pays les plus puissants de la planète à confier les domaines essentiels de leur économie à leurs propres ressortissants, son positionnement sur le secteur agricole national est stratégique.
Parce qu’il paie des impôts, créé de la richesse et des emplois, Cheikh Amar est d’un apport réel pour le Sénégal. Parce qu’il participe au débat public et se dresse contre certaines injustices, Mody Niang a un sens dans la démocratie sénégalaise. La plainte du premier contre le second est à cet égard regrettable. Elle est toutefois le fruit d’un climat électrique qui empêche tout débat démocratique sain.
Ce débat, le seul qui vaille, s’inscrit dans le respect de l’éthique et de l’honneur des personnes. La presse – c’est une autocritique – doit revenir aux fondamentaux de son rôle. C’est seulement à ces conditions qu’on pourrait éviter à l’avenir ce type d’affaire bien sénégalaise.
Auteur: www.sen24heures.com
Seneweb.com : Vendredi 18 Sep 2009
A propos de ma garde à vue (Par Mody NIANG)
Ils ont décidé finalement, hier, aux environs de 23 heures, de me laisser aller passer la nuit chez moi et de me présenter à nouveau à la Dic aujourd’hui à 9 heures. Des quatre coins du monde, des parents, des amis, des sympathisants et des démocrates m’ont témoigné leur amitié, leur soutien et leur solidarité. Ne pouvant pas répondre individuellement à chacun d’eux et n’en ayant pas pour le moment le temps, qu’ils trouvent ici l’expression de mon infinie reconnaissance. Je les rassure en tout cas sur un point : rien, ni personne ne peut me faire renoncer à l’exercice de mes droits citoyens. Personne ne m’empêchera d’avoir un regard appuyé sur la manière dont nous sommes gouvernés, surtout sur celle dont nos maigres deniers publics sont dépensés. Quelle que soit l’issue de cette affaire, je continuerai de plus belle ce combat.
Un quotidien a raconté dans son édition de ce matin des histoires, des mensonges grossiers me concernant. Il a raconté en particulier que j’ai passé la nuit d’hier dans les violons du Commissariat de police du Plateau. C’est un mensonge éhonté : j’ai passé la nuit chez moi. Le quotidien a ensuite prétendu que je suis revenu sur toutes mes déclarations, me réfugiant derrière un hebdomadaire, le Nouvel Horizon, dont un journaliste interrogé a formellement démenti mes « allégations ». C’est encore un mensonge. J’ai confirmé avec force tout ce que j’ai dit et toujours écrit, tout en donnant des précisions à propos de certaines amalgames malhonnêtement entretenues par des gens comme le directeur de ce « journal » à qui il ne reste plus un seul brin d’honneur, de dignité et de crédibilité. Je joins d’ailleurs à ce texte copie de la mise au point que j’ai envoyée à cet autre quotidien « Reewmi » de qui tout est parti. Sa rédaction a choisi de ne pas la publier pour des raisons évidentes sur lesquelles je reviendrai plus tard.
J’ai appris aussi ce matin, que j’ai été libéré sur instruction du président Wade. Je précise avec force que je n’ai rien demandé à cet homme, je n’attends rien de lui, je n’ai pas besoin de ses faveurs. Je n’ai surtout pas besoin qu’on vienne à mon secours : je n’ai commis aucune faute, aucun délit. Je n’ai diffamé ni calomnié personne. Que le président Wade garde ses faveurs pour les mille courtisans qui l’entourent et qui le portent constamment aux nues, ainsi qu’à ces individus sortis de nulle part et qui sont devenus aujourd’hui riches comme Crésus. Cet homme est responsable de tous nos malheurs, de la mal gouvernance dont nous vivons les affres depuis bientôt dix ans. Cette mal gouvernance que je dénonce et que je continuerai de dénoncer de toutes mes forces, tant que j’en aurai la force.
Je répète avec force que les tortures (morales) et les tentatives d’intimidation n’auront aucune prise sur ma volonté de mener mon combat de tous les jours contre la mal gouvernance libérale.
Je remercie les uns et les autres.
Je m’excuse des éventuelles coquilles : je ne me suis pas relu.
Le combat continue !
Mody NIANG
img2Voir la mise au point de Mody Niang (Ce que j'ai dit et écrit à propos de Cheikh Amar)
Auteur: Mody NIANG
La fin d'un règne
Ça sent le roussi au Sénégal! Les récentes manifestations des jeunes dans les différentes artères de la vile de Dakar et dans la banlieue ont fait virer au rouge les propos prétentieux tenus par le Président de la République du Sénégal, Maitre Abdoulaye Wade. Son Excellence avait l'habitude de dire d'une manière péremptoire que les Sénégalais l'aiment et par conséquent, ils ne vont jamais descendre dans la rue. Il faut faire preuve de cécité politique et d'un manque de clairvoyance pour confondre et réduire la passivité du peuple à un amour platonique. Sa Majesté, Le Président de la République du Sénégal, devrait peut-être, méditer sur la pensée d'un célèbre homme politique Français qui disait que "quand le peuple perd espoir, sa colère finit toujours par s'exprimer."
L'histoire des mouvements sociaux a démontré à juste raison que les peuples opprimés, même s'ils tardent à résister finissent toujours par descendre dans la rue pour traduire leur courroux en actes violents. Notre défunt Président Senghor ne nous démentira pas, car mai 68 a été une réponse cinglante des Sénégalais face aux politiques oppressives du régime néocolonial du Parti Socialiste. Son successeur, le Président Abdou Diouf n'oubliera pas de sitôt les violences urbaines qui ont jalonné la fin de son règne politique en 2000. Les événements récents des marchands ambulants au Sénégal ont fait tâche d'huile dans le bilan, jusque là relativement paisible du régime libéral du Parti Démocratique Sénégalais.
Hors du Sénégal et pas plus loin de chez nous, pour ne pas faire de la révolte du peuple silencieux, une exception Sénégalaise, nous pouvons citer le cas de la Guinée Conakry avec les émeutes contre la vie chère ; le cas notamment du Burkina Faso avec les émeutes de la faim en 2008 a Bobo-Dioulasso et à Ouhigouya. Et pourquoi pas le cas du Mali avec les événements de Kita en juillet 2009. Les exemples sont inépuisables, ils constituent tous un signal fort des peuples qui ne peuvent plus contenir leur indignation face aux régimes despotiques qui continuent de croire que le sacerdoce du serviteur s'est de se servir royalement de la chose publique tout en laissant le peuple agonisant, agoniser en rade.
On ne dira pas que sa Majesté, notre Président a la mémoire courte pour oublier la mémoire de l'histoire pré-alternance fortement marquée par des révoltes spontanées parfois très violentes et qui ont implicitement affaibli les bases du régime socialiste d'Abdou Diouf avant qu'il ne soit achevé dans sa plus belle mort en 2000 pendant les élections présidentielles. Et pourtant tout semble indiquer que sa Majesté est victime d'une déficience récidivante de mémoire avec son âge avancé comme facteur prédisposant.
On ne dira pas non plus que l'histoire est en train de se répéter, mais plutôt que sa Majesté est en train de répéter les mêmes erreurs historiques commises par son prédécesseur.
Le cri du cœur est vibrant dans la pénombre, mais au-delà de l'obscurité effrayante due aux coupures intempestives d'électricité, au-delà des inondations urbaines récurrentes, c'est le cri du peuple meurtri, encore plus tragique que les jours sombres qui anime ces jeunes déterminés a en découdre avec ce régime moribond du Parti Démocratique Sénégalais.
Le bateau, le Joola avait tragiquement sombré dans les profondeurs de l'océan atlantique en 2002 laissant des milliers d'enfants orphelins, cette fois ci c'est des enfants qui sont en train de se noyer laissant des familles entières endeuillées. Dans les zones inondées, des maisons sont submergées dans les eaux laissant des centaines de familles sans abris. La santé des populations est gravement menacée par l'insalubrité et la nation est sur le point de s'écrouler, Monsieur le Président, vous êtes en train de vous la couler douce avec l'argent des contribuables dans les suites royales des hôtels les plus luxueux de la France.
Les solutions préconisées ne sont pas à la hauteur des dégâts engendrés par les inondations. Le plan ORSEC, le plan Jaaxai, sont tous lamentablement voués à l'échec, car n'adressant pas les véritable problèmes.
Cette fois ci ce n'est plus Barca ou Barzakh (Barcelone ou la mort), mais plutôt la meute ou la misère. Les populations sont dehors et le pays est en flamme. L'état a failli encore une fois à ses responsabilités, par conséquence, il incombe au peuple de prendre en charge sa propre destinée. L'inondation n'est que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, le pire est à venir… Ce n'est que le début, le réveil sera brutal.
Badara Diakhate
b-diakhate@northwestwern.edu
Chicago 04/09/09
Wade est –il le grand économiste sénégalais et africain ?
Avant même la reception des milliards du millenium du Président Obama, Wade a déjà dépensé une partie de cette somme non encore reçue pour son déplacement aux Etats-Unis d’Amérique. Les citoyens américains sont connus comme les grands défenseurs de la bonne gestion des deniers publics. L’argent du contribuable doit être utilise d’une manière efficiente.
Le gouvernement américain en particulier l’administration Obama en sait quelque chose avec le bail out des banques (Citi, Bank of America.) ou de l’industrie automobile (General Motor et Chrysler). Le Président Obama a perdu un peu de sa crédibilité a cause de la politique fiscale (health care et déficits). Malgré les critiques, le bail out d’Obama profite aux américains et a permis de sauver des entreprises et des emplois.
Au Sénégal, il est d’actualité de voir et d’entendre le bailout de Wade tous les jours. Karim est devenu multimilliardaire et voyage en avion prive comme le dit SJD « prince arabe ». Idrissa Seck a eu un record clean malgré les nombreuses allégations financières des chantiers de Thiès. Mbackiyou Faye et tant d’autres affidés de Wade (ministres, sénateurs et marabouts) en peu de temps ont réussi à accumuler d’immenses fortunes.
Les grands économistes J.M. Keynes, Taylor etc. ont bâti des théories fiscales ou monétaristes pour aider les nations à se développer ou sortir des crises. Les actes de Wade de s’attribuer le plus grand économiste sénégalais et africain contredisent les bases fondamentales de l’économie.
Le Prix Nobel Mohamed Yunus de Bangladesh a réussi avec peu de moyens financiers a concretiser ses théories économiques et aider la population de son pays. Notre cher Président Wade dispose des milliards pour réaliser les « théories Wadistes » mais âpres neuf ans au pouvoir le doute demeure. Les quelques rares grands travaux : aéroport de Ndiass, route Linguère-Matam, autoroute a péage etc. sont les échecs visibles de l’économiste Wade.
L’étude de faisabilité, la gestion et l’audit des projets (déjà réalises) de Wade et Fils respectent peu les principes de base de la comptabilité et des finances. Les sénégalais (ALC, SJD ou de simples citoyens) ont par leurs livres ou voix montre a Wade le parfait exemple du bon économiste sénégalais.
WAIT and SEE.
Auteur: Harouna Hanne
LES EMIGRES PATRIOTES DOIVENT S'ENGAGER POUR FAIRE CHANGER LE VISAGE POLITIQUE DU SENEGAL CAR C'EST POSSIBLE
La Délégation de l’Alternative Citoyenne Sunureew en Espagne veut se faire le porte-parole de tous les émigres sénégalais silencieux vivant dans ce pays. Son Coordinateur Monsieur Momar Lissa Diop, Président de cette Délégation, n'hésite pas à proclamer son ras-le-bol du système politique wadien inefficace. Pour continuer la vulgarisation du mouvement citoyen en Espagne, lui et ses membres ont lancé une vaste campagne d’information et de sensibilisation visant a faire engager tous les émigrés sénégalais patriotes dans le combat pour un autre Sénégal. De l'économie à la criminalité, en passant par l'éducation ou l'énergie, Monsieur Diop expose tous les remèdes aux blocages actuels que révèlent le Projet de Société proposé par l’ACAD-Sunureew Internationale aux sénégalais.
« Il est temps de faire changer le visage du Sénégal » martèle t-il. « Les détournements de fonds publiques, la corruption, la morosité, le défaitisme et le cynisme sont désormais les valeurs les mieux partagées par nos compatriotes. C'est la raison pour laquelle, l’ACAD-Sunureew, en tant que mouvement citoyen et issu de la société civile, a décidé de porter son candidat, le Pr Arona NDoffene Diouf, PhD, à l'élection présidentielle 2012, qui avec son équipe proposeront aux sénégalais un Programme ambitieux et révolutionnaire qui marquera le pays de façon durable. »
La poursuite du combat citoyen porté par l’ACAD-Sunureew Internationale requiert l’élaboration d’un programme pragmatique, à la fois concis et complet. Un programme pour répondre et remédier aux manquements constatés depuis plus de 49 ans d'indépendance qui fera face aux manœuvres diaboliques politiciennes du pouvoir mafieux et assassin et ses relais. Il assurera le déploiement du mouvement par son ouverture à la société avec la promotion d’un nouveau cadre de lutte à même de consacrer, de manière incontournable, l’implication large et efficiente de tous les sénégalais.
L’ACAD-Sunureew, par les installations de ses cellules à travers le monde et au Sénégal, se conforte de plus en plus au sein de la base citoyenne. Son ossature est modelée pour approfondir les liens organiques avec la population de façon à rendre irréversible et durable la « conscience citoyenne » réformiste et autonome. Cette sensibilisation est le seul moyen à pouvoir permettre aux populations démunies une expression libre et indépendante. L’objectif des efforts est d’assurer une autonomie d’action aux citoyens sénégalais. Ceci les placera sur une position avertie par rapport aux « manipulations politiciennes » et les actes d'instrumentalisation partisane et de déviation des efforts de luttes pour l’émancipation collective au profit d’intérêt de clans ou d’appareils politiques.
Faire échec aux calculs politiques et aux tentatives de vassalisation est un impératif pour la poursuite du combat démocratique mené par l’ACAD-Sunureew. La question fondamentale est : Comment arriver à matérialiser le divorce entre le peuple spolié et rendu alimentaire par des régimes successifs et l’actuel pouvoir usurpateur ? Autrement dit comment démontrer l’illégitimité du pouvoir de Wade?
Certains apparatchiks et autres opportunistes intéressés par des avantages de carrières et de promotion sociale font exprès de déplacer le débat pour le réduire à un jeu anti-institutionnel qui justifie leur participation aux débats politiques sur les prochaines élections. Le mouvement citoyen se distingue par la remise en cause de tout le système wadien et de ses mécanismes de pérennisation.
Dès lors, l'ACAD-Sunureew travaille autour de l’essentiel qui est de renforcer ses bases structurelles et organiques. Sa viabilité dépendra de sa capacité à s’adapter aux nouvelles donnes et de penser les événements. Actuellement, ce combat demeure, il est clair, la seule voie pacifique qui, au-delà de l’obtention d’une réparation des injustices et autres préjudices subis par les insurgés de la dignité, pourrait conduire à une émancipation nationale. Parce que les tragédies des marchands ambulants d’avril 2007, les événements des jeunes et des ménagères meurtries par la dureté de la vie chère et les marches des imans, ne sont autres que la réaction spontanée et populaire contre l’arbitraire et contre les exactions du pouvoir des Wade père et fils.
Aujourd’hui, cet embrasement social a impulsé le commencement d’une lutte d’un peuple qui en a ras-le-bol. La fin de cette lutte – menée sous l’égide d’un réveil d’une conscience citoyenne – aboutira au regain de la souveraineté populaire, à la réalisation d’une véritable justice et l’instauration d’un régime démocratique au Sénégal.
Il est juste de dire que toute cette dynamique citoyenne, substrat de la gestion gabégique des affaires du pays, constitue l’ultima verba d’un peuple toujours en quête de sa liberté confisquée par des politiciens véreux. Toutes les agitations qui prétendent affranchir le peuple à travers des mascarades électorales et des spectacles politiques aseptisées et stériles, loin de servir le processus démocratique, sont plutôt des facteurs de blocage et même de régression. Les hémicycles que constituent l’Assemblée Nationale ou le Sénat, censés être des lieux d’expression du peuple par délégation expresse, se trouvent squattés par des forces majoritairement présélectionnées par les tenants du système clientéliste de Me Wade.
En conséquence, l'ACAD-Sunureew, un mouvement citoyen créé aux moments forts de l’insurrection populaire et scellé par les sacrifices incommensurables de millions de citoyennes et citoyens sénégalais, porte en lui les éléments intrinsèques d’une rupture radicale avec le système dictatorial et rentier actuel. Son Projet de Société est progressiste, républicain et démocratique garantissant à chaque citoyenne et citoyen sénégalais une vie digne dans le respect de son intégrité physique et morale et de tous ses droits fondamentaux.
Ce faisant, le présent appel que lance l'ACAD-Sunureew porte sur la dynamique de contestation citoyenne qui devra – loin de toute surenchère ou subjectivité – être la traduction pratique et efficiente de cette volonté de rupture avec le système wadien (clairement affichée par le taux d’abstention aux différentes consultations électorales), d’une part, et d’autre part, la projection des mécanismes de pénétration et de structuration autonome de la société et la mise en place d’une stratégie de lutte adaptée à la donne sociologique et politique du peuple sénégalais.
La finalité de ce combat est en substance de léguer au peuple sénégalais les moyens politiques de sa libération du joug du système oppresseur actuel et la mise en route d’un véritable processus de lutte pour le recouvrement de la souveraineté populaire.
Monsieur Momar Lissa DIOP
Coordinateur Alternative Citoyenne Sunureew (ACAD- Espagne)
Le Groupe de Communication ACAD Sunureew Espagne
Ensemble, un Autre Sénégal est Possible !
DE LA CANDIDATURE UNIQUE DE L’OPPOSITION
Début 2010, c’est la période que l’opposition regroupée au sein du Benno a choisi pour nous dire s’ils vont aller aux élections avec un candidat unique, ou s’ils vont y aller en ordre dispersé. Ils nous diront alors s’ils ont aplani leurs divergences, s’ils ont pu taire leurs querelles, ou bien si leur ego a triomphé de leur raison.
Que la candidature unique soit plus appropriée dans le cas qui nous occupe que les candidatures multiples, cela ne fait l’ombre d’aucun doute ; point n’est besoin pour cela de spéculer longtemps, les dernières présidentielles et les locales du 22 mars sont là pour nous le rappeler à chaque instant.
Des personnes proches de certains Etats majors nous disent que la candidature unique sera assortie de tellement de conditions impossibles à tenir, qu’il est presque acquis que l’opposition aura plusieurs candidats à la présidentielle de 2012.
Confrontés à la volonté populaire qui ne veut entendre parler que de candidature unique, les tenants des candidatures multiples, ceux-là qui veulent coûte que coûte être candidat en 2012, ont réussi à faire reculer une prise de décision qui va les mettre à découvert devant les militants et qui risque de les mettre définitivement à mal avec les électeurs.
Début 2010, ils nous dirons qu’ils ne sont pas prêts, que les conditions ne sont pas remplies pour la candidature unique, ils reculeront encore les échéances et ainsi de suite.
Depuis la victoire de l’opposition aux élections locales, certains leaders sont tellement persuadés qu’ils sont désormais majoritaires dans le pays, qu’ils sont prêts à prendre tous les risques ; même dans la perspective d’un scrutin à un tour, ils iront seuls aux élections.
A ces dirigeants nous demandons de méditer pendant qu’il en est encore temps l’histoire récente du Gabon. Ali Bongo a été bel et bien élu Président du Gabon ; les opposants qui veulent mettre le pays à feu et à sang ont tort. Ils sont de mauvais perdants. La preuve est faite qu’ils auraient gagné et largement gagné s’ils avaient eu l’humilité de s’unir. Ils ont eu largement le temps de débattre de la question et de s’entendre ; ils n’ont pas su saisir cette opportunité et il ne leur reste plus que des regrets.
Parler de la candidature d’une « équipe » de Benno n’a pas de sens et ne contribue qu’à obscurcir le débat. La candidature unique évidemment ne peut s’entendre qu’avec une équipe de partenaires égaux et d’égale dignité. Ce dont il faut parler, c’est des programmes, des conditions à édicter, du partage des responsabilités, des barrières et des garde-fous à mettre autour des uns et des autres pour éviter ce qui s’est passé avec Me Wade confisquant le pouvoir que ses pairs lui avaient confié en 2000.
Ne tombons pas dans le piège des échéances sans cesse différées, car pendant ce temps Abdoulaye Wade travaille.
Mon intime conviction est que la présidentielle de 2012 sera à un tour et que ces élections seront anticipées.
Ceux-là qui peuvent d’un trait de plume décréter un scrutin à un tour, peuvent tout aussi bien, dans le même mouvement, anticiper les présidentielles et les législatives. Les coups de force n’ont jamais fait peur à Abdoulaye Wade. Ne nous laissons pas surprendre encore une fois.
Nous apprenons à l’instant que les positions des uns et des autres évoluent favorablement dans le sens de la candidature unique, nonobstant quelques réticences au niveau de certains responsables. Nous nous réjouissons de cette évolution. Le PS est un grand parti. Si sont bureau politique appelle à un grand débat autour de ces questions fondamentales, nous ne pouvons que nous en féliciter.
Le départ de Abdoulaye Wade vaut bien une messe. Nous sommes d’accord avec le PS pour dire que c’est lui, Abdoulaye Wade, le seul problème du pays.
Puisque nous sommes conviés à ce débat, nous profitons de notre prise de parole pour apporter une première contribution. Ce sera un simple rappel pour aider à recentrer le débat.
Nous avons débattu de presque tout ce dont on doit débattre pendant presque deux longues années. Nous avons débattu de toutes les questions. Nous ne pouvons plus avoir un débat plus large, plus ouvert puisque c’est toute la Nation qui a été consulté, n’en déplaise aux esprits chagrins qui sont toujours en train d’épiloguer sur le caractère national ou pas de ces Assises. Ayons toujours à l’esprit la Charte de bonne gouvernance et les conclusions des Assises et nous ne nous tromperons pas.
A vrai dire, il ne reste plus comme je l’ai dit plus haut qu’à distribuer les rôles, qu’à ériger des garde-fous autour des uns et des autres pour éviter les dérives.
Pour ces questions essentielles, qui seront au centre des débats, convoquons tout le pays réel : les politiques évidemment, la société civile, les syndicats, les structures gérant les paysans et tout le monde rural, les étudiants, les élèves. N’attendons pas 2010, faisons le maintenant. Occupons nous de cela et oublions le reste. Oublions Abdoulaye Wade et ses spéculations, oublions ses invites au dialogue et ses invites au déballage, oublions Karim Wade et ses enfantillages. Que les scrutins soient à un tout ou à deux tours, que les scrutins soient différés ou rapprochés, importe peu, si nous nous unissons, si nous réussissons la prouesse de la candidature unique, nous gagnons à tous les coups.
Gatta BA
RDS/TDS
QUE SIGNIFIE LE SILENCE DE WADE SUR LA SITUATION DU NIGER???
Rares sont les différents socio-politiques qui sévissent en Afrique et même dans le monde et qui laisseent notre gorgui national indifférent.
En effet, depuis sa prise de pouvoir en 2000, notre messi de président s'est distingué de partout en Afrique pour dissuader differents chefs politiques à enterrer les hâches de guerre et se serrer les mains pour un avenir meilleur. C'est ainsi qu'il a traversé toute l'étendu de l'Afrique pour se rendre au Madagascar réconcilier MARC RAVALOMANANA et l'AMIRAL DIDIER RATSIRAKA qui se disputaient les clés du palais présidentiel.
Aprés ce conflit qui a vu WADE grimper en popularité à l'échelle mondiale, ce dernier s'est manifesté dans différents autres conflits dont tout derniérement celui de la MAURITANIE; pays réputé pour ses coups d'ETAT plus fréquents que ses élections présidentielles. Il faut dire que WADE a fournit beaucoup d'efforts pour arranger ce puzzle; il faut aussi signaler que sur cette équation, Wade a remué ciel et terre pour que le général ABDOU AZIZ remporte ou plutôt emporte ces élections; l'histoire n'ayant pas encore révéler ce qu'il va y gagner. Mais il faut dire que WADE n'a pas manqué d'apporter quelques touches politiques sur cette affaire. Sinon comment expliquer qu'il invite les ambassadeurs des USA et de tous les pays occidentaux pour résoudre un probléme purement Ouest-Africain?
WADE multiplie ses visites en GUINEE CONAKRY pour manifester son soutient à MOUSSA DADIS CAMARA qu'il recommende de se présenter aux élections présidentielles, et qu'il afirme être l'homme de la situation qui pourrait instaurer une paix durable et remettre le pays sur les rails; celui-là même dont le parcours scolaire est une preuve évidente de sa nullité et dont l'arrogance fait toujours penser à Farba Sénghor.
En définitive notre Gorgui national se comme l'unique détenteur de solution de toute crise, même celle financière. Il a récemment usé de son riche répertoire téléphonique pour se faire inviter au sommet du G8 tenu par les plus grands économistes du monde afin de leur donner la solution de la crise économique mondiale, jugeant certainement que la crise qui secoue le SENEGAL est trop minime pour attirer son attention.
Il est donc vraiment étonnant de voir un tel personnage rester silencieux à propos de ce qui se passe au NIGER. Mais WADE et TANDJA n'ont-ils pas des points communs???
Le président TANDJA a modifié la constitution Nigérienne plus de 20 fois depuis sa prise de pouvoir et aucune de ces modifications n'est favorables ni à l'opposition ni à la population de son pays, mais sont tous favorables à ses propres ambitions. Pareil pour WADE, aucunes des modifications constitutionnelles n'est défavorables à ses projets.
TANDJA a envoyé une vingtaine de journalistes en prison. Au SENEGAL, ils ne sont pas encore une vingtaine mais Wade fait quand même son bonhomme de chemin en ce sens à l'image tout dernièrement de MALICK SECK dont les conditions de la libération restes douteuses vu ses agissements pendant les 72 heures qui ont suivi sa libération.
Combien d'hommes politiques ont séjourné en prison sous l'ère TANDJA ? Même les Nigeriens ont du mal à les dénombré. WADE n'a pas dérogé à cette régle. Idrissa Seck qui pouvait le plus nuire à ses réves d'être réélu en 2007 en a fait les frais. MACKY SALL dont l'alliance avec MOUSTAPHA NIASS peut booster WADE hors du palais présidentielle est "involontairement" sauvé par l'arrogant Farba Senghor dont le dossier a précédé sur la table du procureur de la république qui, a force de ne plus appliquer les textes et s'en tenir aux "ordres de WADE" en est arriver même jusqu'à oublier les articles qui régissent les loi du pays.
Enfin tout dernièrement TANDJA a organisé un référendum qui lui permet de s'éterniser au pouvoir. Pour ma part, je ne serais pas étonner si la presse annonçait demain matin que WADE a décidé de faire la même chose car tout dernièrement le "docteur" ISSA MBAYE SAMB a mis en place une cellule pour, selon ses propres termes ré-ré-élir WADE en 1012.
Je ne pourrais terminer sans rendre grâce a DIEU d'avoir attendu que WADE soit octagénaire avant de lui donner le pouvoir.
Doudou Ndiaye
doudou77.over-blog.fr
ndiayedoudou@ymail.com
In Gorgui we triste !
Souleymane Jules Diop Jeudi 17 Sep 2009
« Pour triompher, le mal n’a besoin
que de l’inaction des gens de bien »
Edmund BURKE
Tomber sans parachute comme le fait Abdoulaye Wade, après avoir suscité toutes les attentes, quelle prouesse ! Il fut un temps où, instruit des problèmes du pays, le président de la République réagissait promptement. Un hivernage, il a fait le tour de ce que ses collaborateurs appellent avec une once de condescendance, « le monde rural ». Un autre, il a sommé ses ministres de rentrer au pays et signé un décret pour mettre un arrêt définitif à leurs villégiatures. La seule vue d’un bétail mourant à la télévision suffisait à hérisser ses poils sensibles. Il était encore le président. Puis vint le monarque je-m’en-foutiste. Des humains meurent aujourd’hui à quelques kilomètres du palais de la République , noyés dans les eaux ou foudroyés par la faim, mais il ne s’en émeut pas. On le croit revenu de Paris pour se mettre au côté de son peuple. Mais il préfère célébrer sa gloriole à Bissau, Conakry et maintenant New York. Les vacances prestigieuses, non seulement il en goûte, mais il en redemande. Toute la presqu’île du Cap-Vert est abandonnée aux « humanitaires » qui organisent les secours à la place de l’Etat.
Ce qui est encore plus affligeant, c’est que d’orgueil, il n’en est plus question. Abdoulaye Wade a jeté sa fierté à la rivière. Il en est arrivé à prendre tout ce qu’on lui donne. Il a, sans honte, mis dans le fond de sa poche un chèque de 25 millions de francs Cfa du... Niger ! L’ambassadeur de ce pays a laissé durer la scène pour mieux la faire saisir. L’homme qui promettait de faire du Sénégal un pays émergeant à l’horizon 2010 n’a plus honte de rien. On voit sa main s’impatienter et se lasser de cette attente imposée. Et dire qu’il y a quelques années, une Ong disparue du vocabulaire présidentiel, l’Afrique aide l’Afrique, accordait une aide de plus de 200 millions à l’Algérie de Bouteflikha. Le dernier patron de cette structure moribonde, le footballeur El Hadj Diouf, l’a laissé tomber dans l’anonymat. L’on s’est aperçu par la suite que la fondation de Viviane Wade s’était elle aussi illustrée par de généreuses donations aux nécessiteux du Niger. Maintenant qu’il est question d’aider des citoyens sénégalais, la cohue présidentielle s’en remet à l’aide humanitaire et au volontarisme des jeunes chômeurs. Face à cette même situation, Blaise Compaoré, qui n’est pas un exemple de démocrate il faut dire, est allé partager un repas avec ses sinistrés. Ses ministres se sont cotisés pour apporter de l’aide aux victimes.
Les images que nous livre la télévision nationale, les cargos qui descendent tous les jours du matériel humanitaire rappellent trop l’Ethiopie. Nous magnifions tous les jours notre faiblesse face à ce désastre, que nous appelons « solidarité ». Jamais, dans l’histoire, un peuple n’a célébré avec autant de courage sa propre honte. Sommes-nous devenus la risée du monde entier ? Partout dans le monde occidental, la délégation présidentielle se livre à des scènes d’extravagance et de bouffonnerie dont se délectent les personnels hôteliers. Ce vieillard maquillé comme un acteur de série B profite de chaque instant de la vie comme s’il devait en emporter le souvenir dans la tombe.
Je ne veux pas faire l’éloge d’Abdou Diouf, mais il m’arrive de le regretter. En 19 ans de pouvoir, ce qui n’est pas rien, l’ancien président de la République ne s’est présenté que trois fois à la tribune des Nations Unies. Pendant les trois années qui ont suivi ce que nous avons appelé le plan Sakho-Loum, il n’a participé à aucune rencontre sous-régionale, se faisant toujours représenter. Son souci était d’alléger les Finances de l’Etat, ce qu’il avait décidé en réduisant les salaires de ses ministres. Mais Général Wade ne refuse aucune invitation, pas même à une partie de thé, tant qu’on lui accroche sur le poitrail un médaillon. S’aventurer à New York avec deux avions remplis de bouffons est une vraie effronterie. Nous espérions que face à la crise, il renoncerait à son Sénat, il nous ajoute le Conseil économique et social et se prépare à sa vice-présidence. Tout ceci, pendant que des stations de pompage en banlieue sont à l’arrêt, faute de carburant.
N’importe quel homme, même insensé, se serait agenouillé pour demander pardon à son peuple. Loin de se suffire de ses flâneries, Abdoulaye Wade voudrait prolonger son plaisir. Cette idée de nouvelle candidature, née dans la tête de son jeune fils, qui veut se faire oublier, le temps de revenir à ses vieilles manigances, est d’une oiseuse médiocrité. Elle rompt à nouveau un serment qu’avait fait Abdoulaye Wade à ses alliés de la CA 2000, de ne se présenter que pour un seul mandat. Elle rappelle aussi un de ses renoncements, l’engagement qu’il avait pris de ne jamais toucher à la limitation des mandats présidentiels. Nous avons une tendance à diaboliser les autres, mais Mamadou Tanja a fait exactement ce que le Napoléon sénégalais a fait avant lui, modifier la Constitution pour pouvoir se présenter indéfiniment. J’avais suscité une vive émotion de mes collègues quand, le 14 février 2000, j’ai demandé au candidat Wade comment, après avoir été élu pour un mandat de 7 ans, il comptait se conformer à ses engagements, en le ramenant à 5. Il m’a répondu avec une morgue dédaigneuse, « vous savez bien que je vais démissionner au bout de 5 ans ». J’étais son petit con !
Malgré tout, la question d’une nouvelle candidature n’est d’aucun enjeu. Elle n’est soutenue que par quelques jeunes conscrits à la solde de son fils. En ramenant le débat sur la candidature du président de la République , ils font oublier les révélations scandaleuses sur l’Anoci et le plan de succession monarchique. Ils « desserrent l’étau ». Ce sont les mêmes qui soutiennent que pour imposer Karim Wade à la tête de l’Etat, il faut organiser un scrutin à un seul tour et sortir l’Armée dans la rue. Leur esprit sec ne produit que des monstruosités du genre. Ils se sont permis de soutenir que la prochaine présidentielle, ce sera Abdoulaye Wade ou Karim Wade, figurez-vous ! C’est à croire que les révélations de ces derniers mois leur ont coupé la moelle épinière. Après avoir suscité une longue attente au sein de l’opinion, voyez ce que nous livre le « professeur » Iba Der Thiam. Au lieu de s’expliquer sur les milliards de kilomètres de l’Anoci, l’historien se prête à une réflexion plus actuelle sur « les livres du président ». Il s’en prend aux « politico-médiatiques ». Accoucher de telles platitudes, on l’imagine, n’a pas été chose aisée pour un homme de sa science. Après chaque mot, l’ancien « ministre de l’Education nationale » se donne une pause-virgule. La lecture de son texte est, à elle seule, un défi insurmontable pour un petit esprit comme le mien.
Mais défendre la candidature d’Abdoulaye Wade à l’âge de 88 ans relève de la sorcellerie. Même les sopistes les plus endoctrinés n’y croient plus. Ce n’est pas une façon intelligente de chasser un débat, en le remplaçant par un autre plus choquant. Depuis que l’idée est agitée, revient aussi la question de l’âge du président de la République. Tous ceux qui l’entretiennent livrent l’octogénaire à la moquerie. J’ai entendu un diplomate en faire une qui n’est pas de bon goût. Il dit que la seule chose qui obligera Abdoulaye Wade à s’incliner, c’est son ballonnet de silicone accroché à son ventre. Son thorax penche de plus en plus vers la gauche, au secours de son abdomen. Ce que les Sénégalais n’ont jamais pu faire, le ramener à la raison, la nature est en passe de le réussir.
SJD
Auteur: Souleymane Jules DIOP
Le Quotidien
Le vieux ou le KO
Ce que les petits maures libéraux avaient éructé, sur un air pathétique du genre «Wade ou le KO» en se réfugiant derrière sa candidature en 2012, Me Wade l’a fait sortir d’une tente au pays de l’oncle Sam. On notera au passage que cet appel insistant et incessant ces temps-ci à la candidature de Wade est symptomatique d’une vacuité alternative et même d’ambition politique dans l’espace libéral, pourtant peuplé de gens ayant cheminé avec le Pape du Sopi pendant près de 25 ans. Tout ce temps-là pour découvrir au Pds que c’est «le vieux ou le KO». Quel tragique destin !
Toutefois, revenons sur ce qui est devenu une coutume. C’est encore à des miles du Sénégal que le Président a choisi d’édifier l’opinion nationale sur les grandes questions sur lesquelles il était demeuré muet durant et après ses vacances enchantées en Europe. Toutefois, la sortie du Président Wade au pays de Obama est pleine d’aveux, de paradoxes et de pièges, le tout enrobé dans les sempiternelles diversions auxquelles le locataire du Palais Léopold Sédar Senghor nous a habitués jusqu’à l’overdose, 9 ans durant.
Ainsi par rapport à l’annonce de sa candidature dont la primeur a été accordée aux Yankees, les précisions de Wade valent leur pesant d’or. En effet, en assortissant cette candidature de conditions liées à sa santé à la fois physique et mentale, «le vieux» tente déjà de jeter une épaisseur d’ombre sur deux questions majeures qui risquent fort bien de s’inviter dans la campagne présidentielle. Sa «santé» et son «cerveau» sont sans doute une opposition cauchemardesque pour le Président Wade qui semble plus ou moins persuadé de l’échec programmé de son projet monarchique.
En plus, l’annonce de cette troisième candidature sonne comme une vaste entreprise de diversion, alors même que la cote de popularité de Me Wade est tombée de Charybde à Scilla, alors même que sont mises en évidence son incapacité et son déphasage face aux inondations, aux coupures d’électricité, aux coûts exorbitants des denrées de première nécessité. Et puis que ne ferait pas le Président Wade pour faire oublier aux Sénégalais sidérés les révélations choquantes sur la gestion de l’Anoci ?
Que Me Wade se paye un petit cours sur la démocratie, cela est destiné surtout à rassurer les autorités américaines très regardantes sur cette question et sur la gestion des milliards à mobiliser dans le cadre du Millénium challenge account. Au Sénégal, on sait à quel point le Président Wade a ravagé nos acquis démocratiques, par de récurrentes dévastations de la Constitution et des institutions républicaines. Avec ici, en souterrain, une tentative de pulvérisation de la clameur de plus en plus générale de l’opposition réclamant sa démission, l’organisation d’une élection présidentielle anticipée pour remettre à l’endroit le pays qu’il a mis à l’envers.
L’oral présidentiel sur La Voix de l’Amérique aura également fait suinter un aveu de taille de la part de Me Wade, dans son opération Kleenex pour laver son fils Karim Wade de la gestion de l’Anoci. En effet, Me Wade soutient que Karim n’a rien détourné et n’est victime que des attaques de «gens de mauvaise foi». Mais, Diantre, qui donc a accusé son fils de détournement ? Même Latif Coulibaly, dans ses révélations contenues dans son livre Contes et mécomptes de l’Anoci et dans ses différentes interventions médiatiques laquelle il s’est pourtant gardé jusque-là de tirer la conclusion selon y a eu détournement. Tout juste, s’est-il limité, sur la base des documents officiels de l’Anoci de jeter une lumière crue sur les orgies de milliards engloutis par cette agence. Si donc, comme le soutient le Président Wade, son fils n’a point manipulé de l’argent, c’est Abdoulaye Baldé qui doit avoir des nuits agitées. Un boldé qui plane au-dessus de Baldé ? Allez savoir… Surtout que la religion wadienne est faite que Karim, lui, est le parangon de la «compétence», même si jusque-là le kleenex manque d’une blancheur de coton, faute de réponses pertinentes face aux révélations du livre de Latif Coulibaly et de mise en branle d’un audit neutre, à la fois financier et technique des travaux de l’Anoci.
L’autre dimension de cette affaire est relative à l’évocation et à la convocation de journalistes dans le travail de surveillance des activités de l’Anoci. Pris à témoins par le Président Wade, nos confrères ont l’exigence éthique individuelle et professionnelle de laver leur honneur et celui de la profession. Pour un audit intra-personnel ?
Par Soro DIOP - sodiop@lequotidien.sn
Terreur contre l’intelligence
C’est la critique la plus documentée, la plus rigoureuse et la plus articulée contre la gouvernance des Wade que le Pouvoir voudrait bien envoyer en prison. Au-delà du préjudice moral qu’aurait subi l’homme d’affaires Cheikh Amar, la capture de Mody Niang, homme de plus de soixante ans contraint de passer la nuit dans les geôles de la République , sonne comme un début de vengeance froide contre une de ces têtes brûlées qui donnent le tournis aux chefs si inquiets de notre pays. Le Pouvoir veut le neutraliser, mais la minutie du combat intellectuel et moral qu’il mène contre des dérives incessantes est si inattaquable qu’il fallait une sorte de dégât collatéral tirée d’une oralité quelques fois insaisissable pour qu’il parvienne malheureusement à ses fins.
Cet homme ne mérite pas Reubeuss ni même l’espace tout autant détestable d’un commissariat de quartier où pullulent grands et petits malfrats nuisibles à la société. Ceux qui doivent peupler les prisons, ce sont justement les architectes et exécutants de toutes les magouilles que l’Inspecteur de l’enseignement dénonce depuis près d’une décennie. Inlassablement. Ce sont les parvenus d’une bourgeoisie construite de toutes pièces, saupoudrée de marchés lucratifs, essaimée dans les interstices du Pouvoir, qui seraient normalement les plus disposés à devoir rendre compte. Cheikh Amar est certainement un homme honnête qui, à ce titre, peut se revendiquer comme intouchable dans cette affaire de villas de l’Anoci. Mais, faut-il pour autant considérer Mody Niang comme un coupable si absolu et si dangereux qu’il faille le retenir loin de sa famille, ? comme un vulgaire brigand
Dans ce dossier, le «contributeur» le plus célèbre au Sénégal paie injustement les turpitudes de la gestion chaotique de l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique. Si en effet les responsables de l’Anoci avaient été inattaquables de tout soupçon, s’ils avaient accepté de jouer le jeu de la transparence la plus élémentaire, Mody Niang n’aurait pas été obligé de monter au front pour (re)dire des vérités qui font mouche et qui dérangent. Cet homme est bon et digne, ce qui est loin d’être évident pour la grande faune affairiste et politicienne qui a pris en otage le pays. Quand un pouvoir fait de l’attitude de vengeance une arme quotidienne contre les citoyens, c’est qu’il a beaucoup à se reprocher derrière l’illusion de puissance qui le fait carburer.
Par Momar DIENG momar@lequotidien.sn