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Mamadou Dia
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Les 3
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Une mallette
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Délestages !
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Le mérite ne se
Quelle solution
Non, Karim,
quelle pertinenc
l’irresponsabili
apocalypse
que force reste
Karim Wade en li
Monsieur le prés
régime libéral
Vente des terres
Les masques tomb
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Le vent de révol
AU -D E L A
une priorité
P E R I L
La petite erreur
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L’ultime coup de
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qui croire ?
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l'ivresse du pou
Kandide Wade
pour manipuler
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Le dernier homme
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Sans Ethique
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TRAHISON ?
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Globale Folie
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véritables enjeu
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La ruse
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mendicité
Au secours !
encore 1waderie
apprivoisement
Une « curiosité
CINQ Exploits
courage politiqu
Quel candidat
AU NOM DU
TOURMENTE
totalitarisme
E R R E U R
Collectivités Lc
un prix à payer
Rompre enfin
que la LUMIERE
trop c’est trop
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IGNORANCE
Etonnant Wade
E T H I Q U E
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Le 19 Mars 2011
Y ' EN A MARRE !
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23 JUIN 2011
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A l’attention
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CONFLAGRATION
TRAGEDIE
la montagne
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TEST
TRIBUNAL
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L’élection prési
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le 23 décembre 2
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Bou saff nékhoul,Sapally dou nekh

 
 
BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2009 
Les aveux circonstanciés 
CAMPAGNE POUR LE RETOUR A L 'ANCIENNE TARIFICATION DU COURANT 
Où va le Sénégal? 
Les Sénégalais, sous perfusion, n'en peuvent plus! 
La suppression de la subvention du gaz butane va nous achever inéluctablement! 
NON AU REVERSEMENT DE NOS MAIGRES SALAIRES ET NOS TRES MINCES PENSIONS DE RETRAITE A LA MORIBONDE SENELEC ! 
NE RENDANT AUCUN SERVICE AU PEUPLE, LE SENAT DOIT ETRE SUPPRIME ET SON BUDGET UTILISE POUR LE REGLEMENT DEFINITIF DU PROBLEME ! 
Tout bon citoyen a ,non seulement le droit, mais encore est obligé, de publier ce qu'il croit utile au bonheur de ses semblables. 
On ne gouverne pas un pays par la RUSE, selon La Fontaine " la ruse la mieux ourdie peut nuire à son inventeur;souvent la perfidie le retourne à son auteur" 
Nous sommes UN PEUPLE tendant vers le même BUT et partageant la même FOI. 
MONTESQUIEU: 
Lorsque Dieu, dans sa colère, veut châtier les peuples, Il permet que les FLATTEURS se saisissent de la confiance de leurs chefs. 
 
LeQuotidien : Vendredi 2 Jan 2009 
RAPATRIEMENT- Hadja et El Hadj expulsés de leur hôtel à Djeddah : Air Sénégal International au secours des Sdf de l’Etat 
 
Les pèlerins sénégalais, qui attendent d’être rapatriés de La Mecque, vivent mal ce début d’année 2009. Leurs contrats d’hébergement ayant expiré, ils sont menacés d’expulsion. Le temps qu’Air Sénégal international aille les chercher «au plus tard samedi prochain».  
Les 2 500 pèlerins restés à La Mecque n’ont pas fini de prier. S’ils avaient, durant leur séjour, imploré le bon Dieu de leur épargner des malheurs -car il y en a bien eu en 2008- ils continuent encore de le faire. En effet, après le retour mouvementé de leurs compagnons du 3e vol contraint de faire une escale forcée en Lybie pour avoir frôlé le crash, ils pleurent leurs mauvaises conditions de vie aux Lieux Saints de l’Islam. 
La Rfm a diffusé, hier, sur ses antennes, la rage d’un parent au cœur meurtri et inquiet de la situation de sa mère à qui il ne cesse d’envoyer de l’argent. Ce dernier révèle que certains d’entre eux sont menacés d’expulsion de leur logement. La lenteur dans le convoi des pèlerins a fait qu’ils ont épuisé leurs ressources font faire face à des menaces d’expulsion. Voilà qu’après avoir payé près de 2,3 millions de francs Cfa le billet pour accomplir leur hadj, «ils sont dans l’expectative». 
En fait, leurs contrats d’hébergement étant arrivés à terme, selon toujours cet interlocuteur de la Rfm, «ils vont devoir quitter l’hôtel». 
Une pèlerine du 3e vol témoignait déjà que les conditions d’hébergement des Sénégalais sont à revoir, arguant que «nos voisins du Mali paient moins cher le billet et sont dans de meilleures conditions». L’immeuble, qui accueille les Sénégalais «depuis plus de 30 ans, n’est pas des meilleurs». Et, la dame sous l’anonymat de poursuivre que, «les lits ne sont pas en bon état ; sept (7) personnes partagent une chambre et vingt-et-un (21) pour deux toilettes». 
 
ASI VA RAPATRIER LES PELERINS «AU PLUS TARD SAMEDI» 
Les péripéties des pèlerins avec les avions de la compagnie Zam-Zam et le discours peu lénifiant des autorités, en l’occurrence le ministre chargé des Transports aériens, Habib Sy ont finalement convaincu ce dernier de sa mauvaise communication. Un de ses conseillers joint au téléphone par Le Quotidien, indique que M. Sy qui «était hier à l’Assemblée nationale» a décidé de ne plus communiquer sur la question «pour ne pas polémiquer». Pourtant, il était question d’affréter Air Sénégal international (Asi) pour ramener les 2 500 pèlerins. Ce ne sera pas, bien évidement, avec Zam-Zam, puis qu’il a fallu que le Guide libyen, Mouhammar-al-Kadhafi, mette un appareil à la disposition des pèlerins, qui frissonnent toujours de cet effroi causé par l’avion affrêté par Zam-Zam. 
Les responsables d’Asi avaient mis sous condition l’offre de l’Etat en attendant que les autorités y mettent les moyens. «Mais, il ne s’agissait pas d’argent», précise le chargé de communication de la compagnie aérienne, Matar Diop. Il rassure que «le problème a été réglé», hier, au cours de la réunion entre le gouvernement et les responsables de Asi. C’est qu’au sortir de cette rencontre, «les deux parties ont trouvé un accord à 99 %». Ainsi, affirme M. Diop, «les pèlerins seront à Dakar au plus tard samedi prochain grâce à l’appui logistique de la compagnie mère, la Royal Air Maroc (Ram)». 
 
Auteur: Hamath KANE  
Pressafrik : Vendredi 2 Jan 2009 
Sénégal- fin de mission de l' ANOCI le 31 decembre : sa gestion dans tous ses états 
 
L’Agence nationale de l’Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI) est désormais caduque. Sa mission est finie depuis le 31 décembre dernier. Cela a été signalé par le représentant du Forum civil au Conseil de surveillance de ladite agence qui a, par ailleurs, mis à plat tous les dysfonctionnements et manquements recensés et dont des explications ont été sollicitées auprès de la direction. 
 
Fin de mission pour l’Agence Nationale de l’Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI). Le mandat de cette agence dirigée par le fils du président de la République, Karim Wade a pris fin ce mercredi 31 décembre. Elle avait pour objectif de préparer et d’organiser le onzième sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) qui s’est tenu à Dakar du 13 au 14 mars 2008 à Dakar. Beaucoup de zones d’ombre subsisteraient dans la gestion de l’ANOCI. Société civile, partis politiques, organisations de jeunesses, bref les différents segments de la société sénégalaise réclament jusqu’ici un audit et un bilan des activités de cette structure qui aurait fonctionné comme un gouvernement bis avec tous les privilèges et toutes les prérogatives. 
 
Le représentant du Forum civil au Conseil de surveillance de l’ANOCI, Jean Charles Tall tire ainsi le bilan de sa participation en mettant tout sur la table. «Je sais que, personnellement, au nom du Forum civil, j’ai envoyé un certain nombre de courriers à la direction de l’ANOCI. Certains de ces courriers attendent des réponses depuis neuf (9) mois», a déclaré Jean Charles Tall au micro de nos confrères de la Radio futurs médias (RFM). Selon lui, ces questions sont relatives au mode d’attribution des terrains pour la construction des infrastructures de l’ANOCI, à la responsabilité des hôteliers, à qui l’agence a allouer des terrains notamment sur la corniche, aux dispositions à prendre si l’objectif n’est pas atteint, c’est-à-dire finir la construction pour les besoins de l’OCI. 
 
Jean Charles Tall de faire savoir : «on s’est rendu compte qu’aucun de ses objectifs n’a été atteint, qu’il n’y pas eu une seule chambre livrée dans le cadre de ses hôtels au moment de la Conférence de l’ANOCI». Il a, également, rappelé : «il y’avait aussi un village qui était prévu là où il y’avait le champ de tir du groupement commando en bas des mamelles. Récemment, on a vu que tout ce terrain a été clôturé. Apparemment c’est un groupe de privés qui est entrain d’y construire quelque chose» 
 
Le Forum civil compte tenu de toutes ces remarques et manquements notés dans la gestion ne compte pas reprendre sa place au sein du Conseil de surveillance si le mandat de l’ANOCI devait être prolongé. Le représentant de la structure que dirige Mamadou Mbodj a tiré un bilan relativement mitigé de sa participation dans le Conseil de surveillance de l’ANOCI. «Nous avons l’impression que nous ne sommes pas allés jusqu’au bout de ce qu’on aurait pu faire au niveau du Conseil de surveillance. Nous n’avions pas la possibilité d’exercer le contrôle que nous voulions jusqu’au fond. Ce n’est pas la compréhension que nous en avions», a déploré Jean Charles Tall. 
 
L’année 2008 s’est achevée en même temps que la mission de l’ANOCI, mais est ce que celle-ci disparaitra pour autant ? L’avenir nous le dira ! 
 
Auteur: Awa Diédhiou  
SudQuotidien : Vendredi 2 Jan 2009 
BAKARY BADIANE, PRESIDENT DES PARENTS D’ELEVES DU SENEGAL : « On ne souhaiterait pas être des pompiers… » 
 
Depuis plus d’une décennie, l’école sénégalaise traverse des zones de turbulences. Une situation qui est devenue récurrente à cause des promesses non tenues des autorités étatiques et le comportement des enseignants regroupés en syndicats. Le président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Fenapes), Bakary Badiane, par ailleurs, vice-président des Fédérations des associations des parents d’élèves et d’étudiants en Afrique (Fape), a fait une analyse de cette crise qui gangrène le développement de l’école sénégalaise et le rôle que l’organisation qu’il dirige compte jouer dans la recherche de solutions. 
 
Est ce que vous pouvez- nous présenter la Fenapes ? 
Notre association est structurée de la manière suivante. Au niveau de chaque école, chaque établissement scolaire, il y a une association de parents d’élèves. Au niveau de chaque département, il y a une union départementale des associations des parents d’élèves et au niveau de chaque région également nous avons une union régionale des associations de parents d’élèves. Maintenant, pour l’ensemble de ces unions régionales, il y a 14 maintenant à cause des trois nouvelles régions. Ce qui forme la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Fenapes). 
 
Quels sont ses domaines d’interventions ? 
 
Vous savez au lendemain des indépendances, nous avons compris très tôt qu’il fallait beaucoup travailler sur le Tbs c’est-à-dire faire en sorte qu’on prenne le maximum d’élèves qui traînent. Dans cette croisade, les parents d’élèves ont construit des salles de classes qu’ils ont mises à la disposition de l’Etat, des toilettes dans les écoles, recruté des gardiens, payé des factures d’électricité et d’eau et en comblant le déficit en fourniture. Ce qui fait qu’à chaque ouverture, nous offrons le minimum de fournitures dans les établissements pour le démarrage. Nous ne nous arrêtons pas là parce que nous regardons s’il y a des toilettes pour les enfants, une infirmerie. En plus de cela, il fallait veiller à ce que l’école fonctionne bien, à ce qu’il n’y ait pas de problèmes entre les élèves et l’administration. Nous jouons aussi un rôle de prévention et de médiation. Il faut comprendre que quand il y a crise nous intervenons entre les élèves et les enseignants mais également entre les enseignants et les syndicats. Depuis trois ans, nous intervenons entre les enseignants et le gouvernement pour qu’ils se rencontrent parce que quand ils ne se retrouvent pas, il ne peut pas y avoir de solution. Dans ce cadre là nous avons été très efficace ces deux dernières années parce que le Président de la République a rencontré les syndicats qui voulaient bloquer le système. Il a fait des promesses qu’il a respectées d’ailleurs. C’est ce qui fait qu’on n’a pas connu d’année blanche. 
 
Est ce que vous pouvez faire l’état des lieux de la crise qui secoue depuis quelques années l’école sénégalaise ? 
 
Le constat que nous avons fait c’est qu’à chaque fois qu’il y a rencontre entre les autorités et les enseignants, il y a des promesses. Et si ces promesses ne sont pas respectées, les enseignants reviennent à la charge. Nous pensons que si les promesses été respectées, il n’y aurait plus de problèmes. Nous avons aussi constaté que les enseignants posent des problèmes mais ne donnent pas le temps pour que l’on réfléchisse et l’on règle ces problèmes. Il y a une précipitation qui fait que parfois on se demande est ce qu’il n’y a pas une volonté de nuire ? Et les principaux perdants ce sont nos enfants. Les enfants ne parlent pas et pourtant ils ont des droits. Et c’est nous les parents qui parlons à leur place. 
 
Face à toutes ces difficultés que traverse l’école avez-vous des stratégies de sortie de crise ? 
 
Si. Et la rencontre de Thiès le justifie. Cette rencontre avait pour objectif de revoir nos statuts et règlements intérieurs mais aussi de revisiter notre instrument d’intervention. Faire en sorte que nous soyons écoutés par les enseignants, les élèves et le gouvernement. Nous avons des plans de prévention et un plan d’action que nous avons déjà déroulé depuis le dimanche 28 décembre. Donc nous avons un rôle de prévention, un rôle de médiation et un rôle de pompiers. Mais on ne souhaiterait pas être des pompiers. 
 
Auteur: Mamadou Amadou DIOP  
Quelle neutralité partisane Monsieur Le Président 
 
Il y a quelques jours notre Président bien aimé disait à Paris «Dans cette affaire, je garde ma neutralité». Par « Dans cette affaire » entendez la volonté prêtée à la famille Wade de vouloir faire remplacer le père par le Fils. Il est vrai que personne n'a jamais entendu Wade Père ou Wade Fils avouer un tel dessein. Cependant, il y a des signes troublants qui font que chaque Sénégalais se pose des questions. Pourquoi? 
Parce que chacun a entendu Wade Père, parlant de Wade fils, dire « Je dirai à ta mère que tu as bien travaillé » alors même que les travaux qui lui avaient été confiés accusaient un retard considérable. En outre, Wade Père nous avait assuré qu’il n’y aurait aucun centime du trésor engagé dans ce projet. 
 
Quand le président de l'assemblée nationale, maison des représentants du peuple (en théorie), a voulu entendre Wade Fils pour qu'il nous dise comment tout cet argent avait été utilisé, il a reçu une fin-de-non-recevoir et une mise en demeure. Partant, mission a été donnée à la majorité mécanique présidentielle de le destituer, et il en fut ainsi. De Gaulle dirait à ce propos « L'intendance suivra ». Oui hélas, l'intendance a suivi, comprenez intendance comme cette « nébuleuse » qui s'occupe, une fois la décision prise, de toutes les questions d'ordre pratique pour la mise en œuvre de cette décision. Certes, le fusible était un dénommé Saada Ndiaye, mais chacun savait que l'électricien n'était rien d'autre que Wade Père, celui qui veut « garder sa neutralité ».  
 
Par ailleurs selon les dires d'Idrissa Seck, le nouvel ancien futur ex futur ... fils spirituel de Wade Père, ses problèmes avec Le Père ont commencé le jour où ce dernier lui a posé cette question « Que penses-tu de Karim, comme mon successeur ?» et Idy répondit en présence de Karim « La seule fois dans l'histoire où le Fils a voulu prendre la place du Père, il a été crucifié ». Et après s'en suivra ce qui s'en suivit et que nul n'ignore... Wade Père avait usé du caractère mécanique de l'intendance. Et il veut toujours « garder sa neutralité ».  
 
Les deux concurrents directs du Fils ont été écartés toujours par volonté de « garder sa neutralité ». Reste maintenant l'opposition dite « significative ». Il les laisse s'empêtrer dans ce qu'ils appellent les « assises nationales ». Et pour couronner le tout il ajoute, comme pour s'octroyer plus de crédit, devant les représentants des familles religieuses convoqués au palais «Si on me montre des idées nouvelles que je n'avais pas, je les mets en œuvre » et transforme cette opposition en « têtes chercheuses ». Pendant ce temps Wade Père continue d'avancer sereinement ses pions pour la mise en place de sa succession, ou pour son remplacement par son Fils. Jules Diop disait « C'est le seul projet que Wade mène avec méthode ». Mais bon, attendons qu'il nous le dise car il veut « garder sa neutralité ».  
 
Pour finir, il reproche à Macky de chercher des militants, mais depuis quand interdit-on à un homme politique de rechercher des militants? Cette question mérite d'être posée même si je n'ai aucune considération pour Macky, encore moins pour Idy. En effet, pendant ce temps, son fils à carte blanche, il en fait « le génie » que le Sénégal attendait: il a été l'homme le plus médiatisé en 2008 et on nous dit qu'il sera l'homme qui fera 2009. Rappelons quand même une chose: le seul mérite de l'homme c'est d'être le fils de son Père. Cela semble suffire comme CV. Il lui donne carte blanche, sans entretien d'embauche, pour aller chercher des militants où bon lui semble... Non c'est normal, son père ne dit rien, il veut toujours « garder sa neutralité ». 
 
Eh bien, quand on affaiblit l'ensemble des potentiels adversaires, quand on arme lourdement son candidat préféré, on peut affirmer « sa neutralité ».  
 
Eh bien quelle neutralité partisane, Monsieur le Président. 
 
Babacar GUEYE 
 
babakash@gmail.com 
L'OBSERVATEUR: 
DOOR MU DAANU 2009… équations 
 
Article Par OBAMA , 
Paru le Vendredi 2 Jan 2009 
 
La page 2008 totalement tournée, 2009 sur la pointe des pieds. Tous les paris sont permis. Dans le bon ou mauvais sens. Mais ce sera à coup sûr une année décisive à tous points de vue. Comment en effet ne pas avoir en ligne de mire les prochaines locales avec leurs enjeux colossaux sur le plan politique ? ça passe ou ça casse, ces échéances seront un vrai référendum pour le pouvoir mais aussi un bon ballon de sonde localement branché sur le pouls du peuple. Quelles nouvelles alliances pour quelle recomposition, après ce test ? Que dire des Assises nationales et de l’impact qu’aura la publication de leurs conclusions ? La cure d’amaigrissement annoncée sur le coût de la vie suffira-t-elle à réconcilier le p’tit peuple avec Gorgui ? Et transformer un début d’incendie en fontaine de lait et miel ? Equations à la pelle, nous vendons naturellement notre langue au père Noël. 
 
 
 
BAISSE ANNONCÉE DU COÛT DE LA VIE ET SUPPRESSION DE LA DOUBLE FACTURATION Déçues, les populations de Guédiawaye annoncent une marche régionale 
 
Article Par ALASSANE HANNE , 
Paru le Vendredi 2 Jan 2009 
 
L'espoir de voir le prix de l'électricité enregistrer une baisse à l'entame du nouvel an s'est fondu comme du beurre au soleil. Hier les populations de la banlieue qui s'étaient désespérément accrochées au discours de fin d'année du président de la république, pensant qu'il allait enfin prendre des mesures concrètes, se sont réveillées avec la gueule de bois. Malgré les promesses du chef de l'Etat, les habitants de la banlieue sont déçus. Cela à l'image des imams de Guédiawaye, qui, en accord avec les populations, vont encore battre le macadam à Dakar avec cette fois la participation des départements de Rufisque, Pikine et Dakar. 
 
Jamais un discours d'un président de la République à la veille du nouvel an n'a été autant suivi dans la banlieue. A Guédiawaye, les populations, regroupées dans les salons le regard rivé sur le petit écran ou circulant dans la rue l'oreille collé au poste-radio, n'ont voulu rien rater du discours. S'il en ainsi c'est parce que l'année 2008 a été particulièrement difficile pour la banlieue qui a abrité pour la première fois dans l'histoire du Sénégal une marche dirigée par des imams pour protester contre les factures élevées de la Sénelec et la double facturation. Voilà peut-être pourquoi dans la banlieue, particulièrement à Guédiawaye, le discours du président avait suscité beaucoup d'espoirs. A l'arrivée, même si les populations disent prendre acte des mesures annoncées par Wade, force est de reconnaître que le président n'a pas répondu à leur attente. Certains même, à l'image de l'imam Youssoupha Sarr - porte-parole du collectif des résidents de Guédiawaye -, pensent que le président est mal informé. En effet en annonçant la suppression de la double facturation, le président semble ignorer que cette trouvaille qui a valu à la Sénelec d'être installée dans le viseur des populations est dépassée. « La double facturation est derrière nous. C'était au mois d'octobre dernier avec une ancienne facture jumelée à une nouvelle pour inclure la hausse de 17 %. Cela montre que le président n'est pas bien informé par rapport à nos revendications. Nous lui rappelons que nous exigeons la suppression des 17 % de hausse sur les factures d'électricité et le retour à un mode de tarification dégressif », a expliqué le porte-parole du collectif des résidents de Guédiawaye qui s'est réuni avec ses pairs hier pendant trois tours d'horloge pour se pencher sur le discours de Wade. Toujours sur le même registre , l'imam Youssoupha Sarr rapelle que malgré le discours du président , le refus de payer les factures de la Sénelec est plus que d'actualité. « Nous allons continuer de boycotter les factures de la Sénelec et cela quel que soit le prix que cela va nous coûter », assure l'Imam Sarr, qui, après avoir manifesté sa déception quant à la volonté du président Wade de prendre en charge les revendications qui ont fait descendre les populations dans la rue, avertit : « Une marche régionale se tiendra à Dakar dans les prochains jours avec la participation des populations de Rufisque , Pikine, Guédiawaye et Dakar ». Et selon les participants à la rencontre d'hier, cette fois « le droit de manifester sera respecté ». Estimant avoir épuisé toutes les voies de recours, les populations de Guédiwaye, prenant à témoin l'opinion nationale et internationale, mettent en garde les autorités sur les dérapages qui pourraient découler d'une interdiction de cette marche. Une marche qui sera précédée par une assemblée générale au cours de laquelle « l'élargissement de la lutte sera évoqué ». 
 
 
SILENCE DANS LE DISCOURS DE NOUVEL AN ET AUDIENCE AVORTEE AVEC WADE Kédougou dénonce un «mépris patent» 
 
Article Par PAPA SOULEYMANE KANDJI , 
Paru le Vendredi 2 Jan 2009 
 
Le fait que Me Abdoulaye Wade n’ait pipé mot sur les événements de Kédougou dans son message de Nouvel an est considéré par les ressortissants de Kédougou à Dakar comme un «mépris patent». Ce qui, à leurs yeux, ne fait qu’en rajouter à leur déception née de leur rencontre avortée de lundi dernier avec le président de la République, Me Abdoulaye Wade. 
 
Leur audience avortée de lundi dernier, avec le chef de l’Etat, est encore restée en travers de la gorge de l’Association des ressortissants de Kédougou à Dakar. Réunis au Centre social de Derklé, les Kédoviens installés dans la capitale ont exprimé «leur déception, leur désolation et leur mécontentement». Et c’est pour souligner, dans un communiqué qu’ils ont fait parvenir aux autorités, que «toute la journée du lundi, tout Kédougou était à l’écoute, mais en vain». Pourtant, lit-on dans le document déjà cité, «les populations, qui avaient fondé beaucoup d’espoir à cette rencontre, n’ont, malheureusement, jamais obtenu la confirmation de l’audience en question». Et les ressortissants de Kédougou de déplorer «leur surprise et leur indignation, surtout quand on sait que le président de la République reçoit des citoyens de ce pays pour des problèmes beaucoup moins importants. Et les Kédoviens de poursuivre : «Cependant, nous caressons l’idée que si l’audience n’a pas encore lieu, cela est dû à une question de calendrier. Et nous gardons espoir que Me Wade va nous recevoir. Puisque nous sommes persuadés qu’il désire, sans doute, nous entendre». L’Association des ressortissants de Kédougou à Dakar est également revenue, «pour le regretter et le dénoncer», l’attitude des autorités qui ont fait le déplacement à Kédougou «pour soi-disant présenter les condoléances de l’Etat à la famille de la victime; mais en refusant d’écouter la délégation des Imams et notables, avec une manifestation de signes d’impatience comme s’il y avait une épidémie de peste à Kédougou». Une attitude que les Kédoviens de Dakar considèrent comme «un mépris à l’égard de toute la population de Kédougou, y compris sa diaspora». 
 
 
DEPASSEMENTS BUDGETAIRES, SENELEC ET BAISSE ANNONCEE DES PRIX Les aveux circonstanciés de Me Wade 
 
Article Par PAPA SOULEYMANE KANDJI , 
Paru le Vendredi 2 Jan 2009 
 
L’année 2008 a été marquée, entre autres dossiers brûlants, par ce qu’il est convenu d’appeler «l’affaire des …dépassements budgétaires» d’un montant de 109 milliards de francs Cfa. Une «bourde» qui avait coûté son poste au ministre du Budget d’alors, M. Ibrahima Sarr. 
 
Profitant de son traditionnel message du 31 décembre, le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, fera cet aveu de taille : «Nous ne sommes pas à l’abri d’erreurs car « errare humanum est », ont dit les latins, ajoutant « perseverare diabolicum » (l’erreur est humaine mais la persévérance dans l’erreur relève du diable)». Et de poursuivre : «Nous avons reconnu nos erreurs. Nous nous sommes engagés à les éviter à l’avenir. Entre 2007 et 2008, nous avons commis des erreurs, trois précisément : le nouveau ministre du budget, en toute bonne foi, avait fait des avances hors budget, en attendant les crédits qui devaient normalement venir». Il s’y ajoute, toujours selon toujours Me Wade, que «des ministres avaient engagé des dépenses de sommes inscrites à leurs budgets, mais, dans le cadre de la politique de subventions aux consommateurs, ces crédits ont été totalement ou partiellement ponctionnés. Ils avaient quand même engagé l’Etat vis-à-vis de ses clients du secteur privé». Pour, ensuite, enfoncer le clou : «Enfin, certains organismes bénéficiant de l’autonomie de gestion comme les hôpitaux, après avoir dépensé leurs budgets, ont cru devoir contracter des avances de fournisseurs, créant ainsi un endettement de l’Etat». Ce sont là «les trois erreurs cumulées» qui sont, à en croire Me Wade, à la base de la dette de l’Etat due au secteur privé «d’environ 174 milliards de francs Cfa. Curieusement, tel un juge, le président de la République déclare, d’autorité, ceci : «On n’a trouvé nulle part trace de malversation ou de corruption». Toutefois, nos compatriotes sont restés sur leur faim concernant la responsabilité du Président Wade, de son Premier ministre et du ministre des Finances dans cette affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Le chef de l’Etat a également reconnu, dans son speech, que «des frustrations se sont exprimées contre les délestages et les méthodes de facturation de la Senelec». Et c’est pour dire qu’il «comprend parfaitement les récriminations» du peuple. Aussi, il a soutenu «avoir donné des instructions fermes au gouvernement pour prendre des mesures immédiates en supprimant la double facturation». Alors que «la révolte des Imams de Guédiawaye» visait plutôt la réduction du prix des factures. Sur un autre registre, le chef de l’Etat a déclaré «réagir à la baisse du prix international du pétrole en réduisant les prix des produits pétroliers». Et Wade d’annoncer des baisses, «au plus tard le 10 janvier 2009», sur les prix des denrées de première nécessité comme le riz, la farine, le pain, l’huile et le lait en poudre. Les prix du ciment, du fer à béton, du transport devront aussi, à leur tour, subir une baisse.  
 
DISCOURS DE NOUVEL AN REACTIONS DE L’OPPOSITION A L’APPEL AU DIALOGUE DE WADE 
 
Article Par SERIGNE SALIOU SAMB, 
Paru le Vendredi 2 Jan 2009 
 
Après l’appel au dialogue lancé par Me Abdoulaye Wade à l’opposition républicaine, la réaction des partis de l’opposition ne s’est pas fait attendre. La plupart de ces partis demande un dialogue sincère et demande à Wade de rejoindre les Assises nationales. 
 
ELENE TINE PORTE-APROLE AFP : «La balle est dans le camp de Wade» 
 
« La balle est dans le camp de Wade. J’ai l’impression qu’il cherche son opposition quand il parle d’opposition républicaine. Nous lui avons montré que nous sommes une opposition républicaine. Nous l’avons convié aux Assises nationales. Qui est un cadre de dialogue. Nous sommes ouverts à un dialogue sincère, constructif. Un dialogue au-delà des politiques. Un dialogue qui regroupe toutes les franges de la société. Si son appel est sincère, qu’il se rapproche de toutes les personnes autour des assises nationales». 
 
ABDOULAYE WILANE PORTE-APROLE ADJOINT DU PS: «Il faut un dialogue sincère» 
 
«Wade a habitué les gens à l’auto-amusement intellectuel. Parler dans ce contexte d’un dialogue peut paraître assez réducteur dans la mesure où aujourd’hui le Sénégal traverse une crise multiforme et multisectorielle. Ce qu’il faudrait, c’est un dialogue national, sincère à l’image de ce que lui a été proposé dans le cadre des Assises nationales. Ce qu’il faut, c’est que les syndicalistes, le patronat, la société civile et la classe politique qui lui ont proposé, dans le cadre d’appel et de correspondance à lui adresser, qu’il réponde à ces gens. C’est dangereux de s’amuser». 
 
MOUSSA SARR PORTE-PAROLE DE LA LD : «Nous demandons à Wade de rejoindre les Assises nationales» 
 
« Wade lance un appel à l’opposition républicaine. C’est à lui de préciser le contenu de l’opposition républicaine. Au niveau de la Ld, nous sommes pour le principe du dialogue entre les acteurs politiques. Nous sommes d’accord pour ce dialogue. Nous voulons un dialogue sincère autour des préoccupations des Sénégalais. Mais l’expérience a montré que Me Abdoulaye Wade, depuis qu’il est arrivé au pouvoir, n’a pas mis en avant le dialogue entre les forces politiques. Il ne cesse de manœuvrer et de diviser à la veille des élections. Au niveau de la Ld, le cadre pour le dialogue, ce sont les Assises nationales. Nous demandons au président de rejoindre le cadre où nous avons les forces vives pour le dialogue ». 
 
 
DIALOGUE POLITIQUE De quelle opposition parle Wade ? 
 
Article Par HAROUNA FALL, 
Paru le Vendredi 2 Jan 2009 
 
Le chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade a dans son discours à la nation du 31 décembre 2008 lancé un ultime appel au dialogue à l’opposition républicaine : « Nous allons continuer à approfondir notre démocratie. Dans ce sens, nous poursuivrons le dialogue entamé au lendemain de l’élection présidentielle avec les leaders de l’opposition républicaine, qui acceptent le respect de la Constitution, des lois et règlements ». Un appel qui laisse la porte ouverte à tous les commentaires. De quelle opposition Wade parle-t-il. De l’opposition parlementaire, qui a reconnu sa victoire à la présidentielle de 2007 ? Ou des formations politiques comme le Parti socialiste (dont Ousmane Tanor est l’auteur du concept d’opposition républicaine) et l’Alliance des forces du progrès (Afp) qualifiés d’opposition républicaine par leur comportement face au régime de Wade. Contrairement à des partis comme la Ld du Pr Abdoulaye Bathily, le Pit de Amath Dansokho et l’alliance Jëf jël de Talla Sylla qui ont toujours incarné l’aile dure de l’opposition. Avec un discours dur et virulent contre le régime de l’alternance. En ne précisant pas sa pensée, le chef de l’Etat entretient un flou dans la tête des Sénégalais. Il faut qu’il soit plus clair : de quelle opposition parle-t-il ? 
DE NOUVEL AN LES AVEUX ET PROMESSES DU PRESIDENT 
 
Article Par SERIGNE SALIOU SAMB, 
Paru le Vendredi 2 Jan 2009 
 
Une fois de plus, le président de la République a livré son traditionnel message du nouvel an aux Sénégalais. Dans un contexte marqué par des crises aiguës qui affectent gravement le pouvoir d’achat des ménages, Abdoulaye Wade n’a pas manqué de trouver des boucs émissaires qui seraient responsables de tous les maux dont souffrent nos compatriotes. En bon tacticien de la politique, le Chef de l’Etat a aussi, sous fond de campagne électorale déguisée, annoncé des mesures censées améliorer les conditions de vies des populations. 
 
Une fois n’est pas coutume, le président de la République a reconnu ses erreurs devant les citoyens sénégalais dont il préside aux destinées depuis mars 2000. Mais, comme il a l’habitude de le faire et en dépit de beaucoup de points positifs, Me Wade a brandi des « éléments justificatifs » de certaines contre performances désastreuses de sa gestion des affaires du pays. Faisant abstraction des manquements constatés depuis son arrivée au pouvoir, il a listé les erreurs commises entre 2007 et 2008. Lesquelles erreurs, au nombre de trois, sont d’ailleurs à mettre au passif de démembrements de l’Etat. 
 
Les boucs émissaires de Wade 
 
Malgré sa défenestration en août dernier pour dépassement budgétaire, Ibrahima Sarr ancien ministre du budget continue d’expier des fautes qu’il n’a pas commises, ou qu’on l’a poussé à commettre. Selon le président de la République, ce dernier, « en toute bonne foi », avait fait des dépenses hors budget, en attendant les crédits qui devaient normalement venir. Et Me Wade d’ajouter que les ministres qui avaient engagé des dépenses avaient reçu l’aval de l’Etat vis-à-vis du secteur privé. Au banc des accusés du président, figurent également les organismes bénéficiant d’une autonomie de gestion, comme les hôpitaux. « Ces derniers, après avoir dépensé leurs budgets, ont cru devoir contracter des avances de fournisseurs, créant ainsi un endettement de l’Etat», déplore le président de la République. 
 
Mais, à y regarder de très près, l’on ne peut s’empêcher de s’interroger sur les propos de Me Wade. Car tous les boucs émissaires qu’il a cités sont des démembrements de l’Etat. Ce qui veut dire que leurs actes auraient dû être contrôlés en amont et en aval, pour éviter les conséquences socioéconomiques désastreuses auxquelles ils ont abouti. 
 
En campagne avant l’heure 
 
Conscient des risques qui menacent son parti à la veille des élections locales de mars 2009, le président de la République a profité de son message à la nation, pour faire un clin d’œil aux électeurs sénégalais. Sur fond de campagne électorale déguisée, il a ainsi demandé la suppression de la double facturation de la Senelec et suggéré une réaction à la baisse du prix international du pétrole. Une réduction du coût du gaz butane et du lait en poudre est également en vue. Cérise sur le gâteau, Me Wade annonce, au plus tard le 10 janvier prochain, une baisse des prix du riz, de la farine, de l’huile, du ciment et du transport… Des promesses d’emploi et de démarrage d’autres chantiers pour les jeunes sont aussi faites par le président. Ces mesures en direction de l’électorat sont accompagnées d’une assurance ferme sur le déroulement, à date échue, des élections locales. « Le fichier électoral et les équipements numériques sont à la disposition des candidats qui peuvent, avec leurs experts, se rendre au ministère de l’Intérieur, pour consulter notre système numérisé d’enregistrement dont la fiabilité est reconnue », martèle Abdoulaye Wade. Dans le même sillage, le président de la République tend la main à « l’opposition républicaine », pour approfondir le dialogue et la démocratie au Sénégal. 
 
DOOR MU DAANU Dewenati ! 
 
Article Par OBAMA , 
Paru le Mercredi 31 Déc 2008 
 
2008, année de galère, des poches trouées, des dépassements budgétaires, des journalistes qu’on tabasse et agresse, des imams qui se révoltent, etc. Malgré la pluie de milliards enregistrée ces dernières semaines, le ciel n’est pas tout à fait dégagé. Et les menaces ne sont pas simplement économiques. Effets boomerang en cascades, la moutarde est si bien montée aux narines des Sénégalais que la montée d’adrénaline s’est fait ressentir jusqu’à la profonde Kédougou. Vivement donc qu’on enterre 2008. Qu’elle meure de sa belle mort. En espérant bien sûr des lendemains meilleurs. Bonne et heureuse année 2009 
 
LEQUOTIDIEN: 
NOUVEL AN - message à la nation du président sénégalais : Un Wade tenaille par la crise  
02-01-2009  
- Le Président s’essaie à l’humilité  
- Au-delà des trois erreurs avouées… 
- Silence de mort sur Kédougou 
- Très Grands Projets sans le Plus Petit Financement  
Président Wade avait lors de son discours à la Nation une bonne occasion d’être exhaustif, mais il n’a pas su l’exploiter. Car entre 2007 et 2008, se limiter à soutenir que c’est seulement trois erreurs qui ont été commises, c’est déjà faire une erreur. Et Wade a eu une mémoire très sélective en ce 31 décembre 2008. 
«Entre 2007 et 2008, nous avons commis des erreurs. Nous avons donc reconnu nos erreurs et, au même moment, nous nous sommes engagés à les éviter à l’avenir.» Les téléspectateurs n’ont pas rêvé en ce dernier jour de l’année 2008. C’est bien le président de la République du Sénégal qui a eu à prononcer ces mots. Abdoulaye Wade fait son mea culpa en mettant le doigt sur la plaie. Une bonne manière de s’amender et surtout de se faire pardonner. Seulement malgré le fait que «le nouveau ministre du Budget, en toute bonne foi, avait fait des avances hors budget, en attendant les crédits qui devaient normalement venir», et bien que «nulle part une trace de malversation ou de corruption» n’a été trouvée, il y a eu un limogeage. Celui de Ibrahima Sar, ministre du Budget.  
Avec l’aveu de ces erreurs, le cito-yen sénégalais avait ainsi de quoi se mettre sous la dent. C’est tellement rare cette attitude qu’il faut bien savoir pardonner, savoir passer l’éponge et se projeter sur l’avenir.  
Le seul hic est que ces trois erreurs jetées à la figure du téléspectateur sénégalais constituent en fait un os à ronger, histoire de laisser passer la grosse part d’erreur. Et durant l’année 2008, il y en a eu et pas des moindres.  
La plus grande bourde a, d’ailleurs, été faite récemment avec la déclaration du ministre de l’Information, Aziz Sow sur les émeutes de Kédougou. Son affirmation consistant à un mort par piétinement a été faite au nom d’un gouvernement puisqu’il a eu à animer le point de presse en sa qualité de porte-parole du gouvernement. L’autopsie du corps a révélé que la mort est intervenue par balle. Un désaveu cinglant ! 
En sus d’une présentation de condoléances aux familles de la victime et à la région de Kédougou, le Sénégalais s’attendait à ce que Abdoulaye Wade assume cette erreur et en tire toutes les conséquences. Ce qui n’a pas été fait jusqu’à présent.  
Le fait de fermer les yeux sur ce genre de comportements, ou plutôt d’erreurs, est loin de constituer une surprise. Et le Président Abdoulaye Wade a été bien inspiré en rappelant que «errare humanum est», ont dit les latins, ajoutant «perseverare diabolicum» (l’erreur est humaine mais la persévérance dans l’erreur relève du diable). Et persévérer dans l’erreur est devenue une tare du côté du pouvoir. Et 2008 en a eu de belles illustrations. 
Tout d’abord, c’est Abdoulaye Wade qui montre la voie avec l’Affaire Macky Sall. En s’en prenant à l’ancien président de l’Assemblée nationale, le Président sénégalais s’est tout simplement acharné sur quelqu’un qui n’a fait que son devoir de parlementaire. Et c’est sur le plateau de Tv5 qu’il a osé reconnaître cette «erreur» en soutenant que c’est une action «politique». Jusqu’à modifier la Constitution que les Sénégalais ont voté. 
Abdoulaye Wade a fait fi aussi d’une autre erreur. Devant des journalistes africains-américains, il a osé affirmer, par rapport à l’agression policière contre Kambel Dieng et Karamoko Thioune, qu’en fait ce sont des journalistes qui ont voulu s’en prendre physiquement à des joueurs après un match de foot. Par conséquent, les forces de l’ordre ne se sont, en fait, qu’interposées. Erreur ne peut être plus monumentale que celle-ci. 
Autre erreur qui jusqu’à présent continue à faire des vagues, c’est le pèlerinage 2008. L’Etat du Sénégal a tout simplement rompu de manière unilatérale le contrat le liant jusqu’en 2012 avec Air Sénégal international, ce au profit de Zam-Zam pour le transport des pèlerins aux Lieux Saints de l’Islam. Malgré plusieurs mises en garde dont des articles sur les Dc-10, sur le caractère nébuleux qui entoure Zam-Zam, différentes autorités gouvernementales sont montées par la suite au créneau pour réfuter et rassurer les pèlerins du bon choix qui a été effectué par le Sénégal avec Zam-Zam. La suite, tout le monde la connaît car après les départs manqués, les atterrissages forcés et les catastrophes aériennes frôlées, des pèlerins sont actuellement laissés en rade, expulsés de leur hôtel et sans moyen à Djeddah.  
Ainsi en adoptant la position du repenti, confessant les trois fautes commises, Abdoulaye Wade a pris le soin de passer au tamis bien d’autres «bourdes» commises durant cette année et sans aucune conséquence pour leurs auteurs.  
mbiaye@lequotidien.sn 
 
Par Mamadou BIAYE 
Les coups d’Etat en Afrique : La part d’ombre du coup d’éclat  
02-01-2009 La Guinée vient de nous en donner la preuve une fois de plus. Le continent africain, en raison de la nature des régimes politiques et des modes de dévolution de l’autorité, est l’un des terrains féconds où les militaires aguerris aux incursions violentes dans le champ politique, ont souvent décidé d’opérer des ingérences pour permettre des alternances, opérer des changements, établir des reconfigurations et transfigurations politiques les plus manipulables qui soient ; bref, faire tout ce que leurs fonctions ne les prédisposaient pas à remplir, sauf en situation de guerre ou de crise grave. Cette conditionnalité reste tributaire le plus souvent de leur dépréciation subjective de l’ordre ou du désordre établis. L’armée y est incontestablement, de fait, une force politique latente qui tend à se substituer aux structures politiques en instaurant un autoritarisme pourvoyeuse de concurrences, de tensions, d’intentions de restauration de nouvelles légitimités par d’autres renversements. Il suffit de regarder les trajectoires politiques tragiques de nombre de pays africains, pour s’en convaincre.  
Pour Dominique Bangoura, «sa singulière et noble tâche de détenir légalement la force pour défendre la patrie, est déviée de sa trajectoire. Sa finalité n’est plus l’ensemble des citoyens, et leur patrimoine commun (…) mais le pouvoir»1. A la loyauté et à la discipline exigées se sont souvent substitué parfois, l’adversité, bien souvent la complicité et trop souvent l’atrocité. La cagoule et la kalachnikov y ont souvent plus servi que le bulletin et l’urne. Les militaires s’y posent souvent en dernier rempart pour revendiquer sans forcément convaincre une caution morale et une certaine éthique politique qui feraient défaut aux structures politiques en place, civils ou militaires comme eux. Non contents de rester des témoins silencieux de la politique menée qu’ils désapprouvent, les militaires ont souvent choisi de braver la neutralité insoumise liée à leur fonction et la subordination inconditionnelle dans laquelle ils sont placés pour s’inviter par effraction aux plus hautes instances de décisions et de directions organisant l’Etat. Bien souvent, pour y rester avec autorité sans être inquiétée par les résolutions et sanctions de la communauté internationale obligée de se résoudre à reconnaître cette «représentation» officialisée et imposée de fait ; trop souvent pour y être chassés par d’autres militaires plus ambitieux que révolutionnaires ; très rarement pour promouvoir les bases solides d’un régime démocratique sur les débris tragiques et dramatiques de la participation forcée.  
Les militaires qui accèdent au pouvoir ont tous un argument de taille qui ne convainc pas, qu’ils objectent aux «donneurs de leçons occidentaux» en leur rappelant leurs héritages révolutionnaires qui les ont conduits à l’édification des principes du gouvernement représentatif et à la démocratisation de la vie politique, après qu’ils aient anéanti les légitimités du droit divin. Dans ce cafouillis de légitimités improbables, de légalités introuvables et de représentativités irrecevables, les bases essentielles imperturbables de la démocratie étaient sans cesse réinventées, renégociées, réaménagées selon des formats personnels, ethniques et clientélistes aux destins éphémères. En effet, l’ordre que les militaires, ces «messies en treillis» ont souvent cherché à établir dans ce continent s’est presque toujours soldé par une ingérence terrifiante et une oppression dictatoriale qui n’a engendré que des désordres politiques répétitifs, en raison de leur incapacité à enrayer la multiplication des coups d’Etats et à établir les bases réformatrices fondamentales d’une société offrant les gages solides et suffisants d’une saine démocratie, d’une justice sociale et d’une stabilité politique. 
Le militaire en Afrique s’est souvent présenté comme la «bête noire» du politique, et la «baguette magique ou maléfique» de la politique, peinant longuement ou réussissant largement à réconcilier le civil et le militaire. Mais, tout n’est-il finalement qu’une question de tenue et de retenue ? Après avoir démontré ce qu’ils valent, ne chercheront-ils pas à sortir de leurs camouflages pour montrer ce qu’ils veulent du pouvoir ? Auront-ils la sagesse d’accompagner les Guinéens «manu militari» jusqu’à la tenue des élections libres et transparentes ? Ce qui n’est pas exempt de tout repos. Hélas ! 
 
Ibrahima SILLA - Enseignant-chercheur Université Gaston Berger de Saint-Louis 
 
1- Dominique Bangoura, Armées et défis démocratique en Afrique, Afrique 2000, février 1993, p. 12.  
Que la France le sache, une bonne fois pour toute : nous voulons des donateurs grognons  
02-01-2009 Quand j’ai vu cet appel à la Une du journal Sud Quotidien (29/12) «Prêt de 82 milliards au Sénégal : Alain Johandey apporte le premier chèque», j’ai eu un petit sourire destiné au ministre de la Coopération et de la Francophonie de la France. Si j’avais eu l’occasion de partager son petit déjeuner ce 29 décembre, j’aurais fait la recommandation suivante au plénipotentiaire français : «En remettant votre chèque, ne souriez pas, ne riez surtout pas. Serrez les dents, ayez une mine contrite, ne vous risquez pas au bon mot.»  
Il ne me demanderait certainement pas pourquoi, sauf s’il veut en savoir plus qu’il n’est nécessaire pour me comprendre, car, il aura tout de suite pensé aux conséquences de la «plaisanterie», allez, disons la pique amicale de son excellence Jean Christophe Ruffin, ambassadeur de France, lors de la signature de la convention de prêt des 82 milliards en question, relativement à notre inclinaison pour la rumeur ! 
Cet ex-Médecin sans frontières de sensibilité de gauche, ami de Bernard Kouchner, écrivain et Académicien est, par ailleurs, ambassadeur au Sénégal de la France très à droite de Nicolas Sarkozy. A droite ou à gauche, la France est depuis toujours le premier partenaire commercial du Sénégal, le premier donneur d’aide au développement, le premier créancier bilatéral, la première destination de l’émigration nationale, le premier pourvoyeur de touristes ; des accords de défense (parmi les derniers du genre en Afrique) la lient encore au Sénégal. Sa monnaie garantit la nôtre. Le tout, dans un système international injuste et déséquilibré, certes, et certainement dans un esprit de préservation de ses intérêts séculaires en Afrique et dans le monde, mais, il faut y consentir, sans arrogance et dans le respect de ce qu’il convient d’appeler la souveraineté nationale du Sénégal telle qu’entendue par les conventions internationales.  
La présence chez nous de la France date de la nuit des temps…tant et si bien que les Français sont -pour une bonne partie de la population sénégalaise contemporaine qui l’a chanté à tue-tête à l’école - : «Nos ancêtres les Gaulois.» Les Français eux-mêmes y croient tellement qu’ils se croient obligés de se poser tantôt en protecteurs, tantôt en tuteurs, ou parfois comme nos cousins. Et, à juste titre si on considère les nombreux liens matrimoniaux entre Françaises/Français et Sénégalais/Sénégalaises dont certaines dateraient même du temps des servitudes coloniales. 
Bien sûr, tout n’a pas toujours été que sourires et gratifications dans cette famille, mais alors, nos amis, nos parents, en même temps qu’ils sont notre bonheur, sont aussi nos pires cauchemars, tout le monde le sait. Allons, personne ne va refaire cette histoire-là… 
Personne ne va refaire cette histoire, et surtout pas Madame Sokhna Dieng, sénatrice cooptée par Wade, ancienne directrice charismatique de la Télévision nationale, mais c’est à peu près tout. Pas une publication considérable, aucun acte particulier qui en ferait la défenderesse de notre fierté écorchée… 
Aujourd’hui, 21e siècle, an 9, le Sénégal est économiquement dans la gadoue jusqu’au menton : taux de croissance bas (2,5 à 3,5 % selon les modes de calcul), déficit budgétaire quasi structurel, endettement important dont une dette intérieure étouffante pour toute l’économie nationale et équation insoluble pour un gouvernement qui ne sait plus où donner de la tête (j’allais dire de la dette) face aux demandes sociales pressantes. Nos nouveaux amis arabes nous aiment bien, mais ils sont adeptes de méthodes informelles (comme celle de la valise bourrée) inopérantes devant les équations économiques qui nous interpellent et, dont la non maîtrise nous marginaliserait, c’est fatal, de l’économie mondiale. Nos amis arabes, cette situation de paupérisation généralisée, vers un désordre économique comme programmé, les arrangerait même, puisque les valises y passent mieux sous les tables pour leurs investissements/spéculations - immobilières et autres. 
Alors, la France, qui faisait un peu grise mine devant notre flirt hâtif avec la mystérieuse Arabie, se rappelle à notre bon souvenir, va, coure, vole à notre secours avec un prêt urgent qui couvre pour moitié la dette intérieure officielle qui empêche depuis quelques temps notre argentier Abdoulaye Diop d’afficher ce sourire facile qu’on lui connaît.  
Ce geste de la France est un geste de gouvernement, de diplomatie, de politique nationale et internationale, de promotion économique, voire de défense, tout ce qu’on veut, mais ce n’est pas un geste inamical. En le posant donc au nom de la France, M. Ruffin que je ne connais pas personnellement, s’est cru, a bon droit -autorisé par cette histoire que personne ne refera-, de rire (entre nous) d’un de nos défauts que nous, Sénégalais, sommes les premiers à reconnaître et à railler : c’est-à-dire notre propension à recueillir et à répandre des rumeurs. 
Certes, notre long compagnonnage avec la France et les Français, cette «parenté» -bonheur et cauchemars- nous a fait croiser des «cousins» bêtes à mourir, condescendants, souvent, et parfois racistes, mais pour ce que révèle son parcours, M. Ruffin n’est pas de cette catégorie-là. Sinon, que quelqu’un nous fournisse une preuve… 
Et nous reconsidérerions cette présente prise de position qui n’est pas la première concernant un ambassadeur de France de notre part. Ma dernière remonte au temps où j’étais directeur de publication du quotidien le matin à la veille d’une visite officielle de M. Lionel Jospin Premier ministre cohabitant de Jacques Chirac par un éditorial titré : «A quel jeu joue l’Ambassadeur de France ?». Un peu pour em…der André Lewin trop actif en Casamance où il allait et venait un peu trop cavalièrement dans une sorte de one man show un peu irritant, en un moment de tension militaire et de drames humains. 
Ma présente sortie ne participe donc ni d’une xénophilie naïve, ni d’une envie de casser du sucre sur le dos de qui que ce soit -encore moins d’une dame-, mais d’une sorte de constat navrant. En fait, un double constat. 
D’abord, en même temps que dans ce pays, est en train de naître, à côté du français, une sorte de créole qui fait certainement se retourner dans sa tombe Léopold Sédar Senghor, une sorte d’inculture insidieuse frappe jusqu’aux élites intellectuelles et politiques. La France n’envoie pas n’importe qui au Sénégal -une grande ambassade en Afrique-, pour l’y représenter. D’André Lewin à Jean de Gliniasty, pour ne pas remonter loin, ils étaient tous des hommes cultivés, progressistes et ouverts, et ce n’est pas un hasard que la nouvelle droite triomphante de Sarkozy a choisi M. Ruffin. Ce poste est très disputé et prestigieux. 
Je suis persuadé que les remous diplomatiques qui frappent les relations entre nos deux pays, cette gêne qui fait valser les communiqués porteurs de contritions et pétitions de principes sont une conséquence directe de la sortie hâtive et inconsidérée de Mme le Sénateur. Elle ne pouvait pas deviner que là-bas, en France, à droite, tout le monde n’est pas enchanté par la présence de M. Rufin à Dakar et que son titre, sénateur, ferait croire que son excitation était une affaire sérieuse. Et elle a contraint le Président Wade à des acrobaties diplomatiques un peu humiliantes pour le niveau du sénégal. 
Ensuite ce pays, comme a dit Charles Charles Baudelaire, un jour, de la ville de Paris, «traverse une phase de vulgarité» que rien n’explique qui a relégué la moquerie spirituelle au rang d’insulte alors qu’elle est critère de vérité parmi d’autres, comme je le crois aujourd’hui, l’ai toujours cru, et continuerai à le croire. Si on avait pris cette pique de l’ambassadeur de France à sa juste mesure, on lui aurait certainement trouvé une réplique spirituelle destinée aux Français qui ferait, dans la bonne humeur, contrepoids à sa pique. 
Et aujourd’hui encore, on en rirait à gorge déployée, au lieu de chercher M. Jouhandey avec anxiété pour le prévenir de ne pas s’aventurer à nous donner son argent en souriant, dans la bonne humeur. Et surtout de ne piper mot devant cette nouvelle susceptibilité née de je ne sais quel complexe inavouable. 
 
 
Papa Samba KANE - Journaliste  
SUD QUOTIDIEN: 
Amnésie volontaire  
par Madior FALL | SUD QUOTIDIEN , vendredi 2 janvier 2009  
L’économique, jusqu’à l’épicier par moments, le traditionnel discours de fin d’année du chef de l’Etat en a été dominé assurément. Le président de la République a parlé à satiété d’économie dans son adresse, d’un peu de politique intérieure. D’un peu moins de gouvernance locale si ce n’est pour absoudre son gouvernement de toute faute de gestion dans ce qu’il est convenu d’appeler, on ne sait pas trop pourquoi, « l’affaire des dépassements budgétaires ». 
Tout au plus, admet-il quelques errements à ce niveau, causés par l’euphorie d’agents et de responsables dans l’administration centrale, au niveau des agences et autres démembrements de l’Etat à gestion autonome, animés par la volonté de bien faire et de faire vite pressés qu’ils étaient « par l’urgence et la vitesse », à qui un ministre du Budget n’a pas su dire non pour freiner leur boulimie dépensière.La Casamance qui entame sa 27e année d’un conflit armé, Kédougou, la nouvelle région aurifère et ferreuse du pays, jadis le département le plus pauvre du Sénégal qui s’enflamme en proie à la révolte des jeunes. 
L’irruption sur la scène sociale et revendicative des « imams » rouspéteurs de Guédiawaye. Tous ces sujets brûlants ou encore préoccupants ont été « intentionnellement ? » occultés dans le discours présidentiel. N’avait-on pas arguments après les bourdes répétitives des ministres du gouvernement sur la question de Kédougou au palais ? Ces questions d’actualité n’ont pas été cependant les seules à être « zappées » par le chef de l’Etat. 
Économe, Me Wade n’a pas parlé du tout des institutions qui ont été pourtant chahutées en 2008 comme jamais, notamment l’Assemblée nationale au président désormais ravalé au rang de simple député. Il n’a fait qu’effleurer le dialogue politique au détour d’une question sur les élections locales, consentant à discuter avec ceux qui sont « républicains » parmi ses opposants. 
Qui au sein de l’opposition sénégalaise n’est pas républicain quand on sait que la charte fondamentale du pays n’offre aucune dérogation ? Le président de la République réaffirme que le 22 mars prochain, les élus locaux devront mettre en jeu leur mandat. Mais il omet, « bien volontiers ? », de se prononcer sur les raisons qui l’ont amené à déposer sur le bureau du Parlement acquis à sa cause, des projets de modification de la loi électorale à moins de deux mois des joutes si les élections se tenaient à date, cherchant par conséquent à modifier ainsi en cour du jeu, les règles du jeu. 
Que dire des libertés et libertés d’expression, violemment malmenées l’année qui s’achève ? Le premier magistrat du pays s’est voulu amnésique à ce propos dans son discours. Son assourdissant silence n’en a pas moins mis en relief, les agressions contre la presse et des journalistes, les interpellations intempestives dont ils ont fait l’objet en 2008 par ce qui passe à leurs yeux pour une « police politique », la Dic, le saccage encore impuni,- le commanditaire se pavane et nargue même son monde depuis,-des locaux de nos confrères de l’AS et de 24 Heures chrono. L’acte inqualifiable des tortionnaires de Kambel Dieng et de Karamoko Thioune. Les diatribes et invectives contre la presse dans sa majorité qui voit ses entreprises se morfondre, ses membres tabassés, sa subvention retenue. Le chef de l’Etat décide également d’ignorer la réflexion que mènent plus de 42% de ses concitoyens dans le cadre des Assises nationales. Même pas une petite allusion. 
La crise économique et financière éclipse certainement pour lui, la nécessité de consolider la démocratie et l’Etat de droit, le dialogue politique qui en est un pilier important, tandis que l’urgence du développement met comme chez certains pays dit émergents, « entre parenthèse » les libertés, favorise tout au moins dans le fait, le « césarisme éclairé » qu’il prône. 2008 avait pourtant montré à suffisance, que le peuple souverain pouvait à tout moment faire rapporter les décisions qui ne l’agréaient point. Souhaitons que 2009 ne vienne confirmer de telles réponses populaires à cause des omissions présidentielles ! 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 6.01.2009
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