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SINDIELY WADE :c'est très DIFFICILE

 
 
 
LE QUOTIDIEN : 
Entretien avec la fille du président Wade : Syndiély parle : «La situation au Sénégal est difficile» 
Le rallye auto, c’est son dada, même si elle reste et demeure une passionnée du football et aussi du rugby. Normal que l’entretien que Syndiély Wade a accordé au Quotidien soit consacré, en grande partie, à la course automobile, avec comme prétexte la 19e édition du rallye Aïcha des Gazelles. Un rallye raid 100% féminin, prévu du 18 au 29 mars 2009 sur le désert marocain, et que Syndiély connaît bien. Car, ce sera sa 4e participation, après les 10e, 3e et 5e places, obtenues respectivement en 2005, 2006 et 2008. 
Actualité oblige, avec la fille du président de la République, nous avons abordé l’affaire du stade Assane Diouf, les élections locales et le cas Farba Senghor. 
 
Syndiély, vous en serez à votre 4e participation au rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. Quel est le sentiment qui vous anime à la veille de ce nouveau départ ?  
Je suis contente d’être à nouveau sur le départ du rallye les Gazelles qui approche. Nous partons de la France le 14 mars et le coup d’envoi de la course sera donné le 18 mars. Nous avons un trajet de deux jours en bateau depuis la France. Et puis, le temps de faire toutes les vérifications techniques, administratives et de rallier le sud du Maroc.  
On a appris que vous avez changé de coéquipière. Ce ne sera pas Valérie Dot, mais une certaine Jade Handi. Pourquoi ce changement ?  
Tout simplement parce que ma coéquipière Valérie Dot qui est une amie d’enfance, qui a grandi à Dakar, qui a passé toute son enfance au Sénégal, voulait changer de catégorie de véhicule. Elle souhaitait partir en quad. Donc, cette année, elle sera sur le rallye les Gazelles, mais en Koumyk.  
Et vous ?  
Je serai en 4X4 parce que je tiens à rester en 4X4. C’est la catégorie que je préfère. Je trouve que le Koumyk est un petit peu dangereux notamment sur le terrain au Maroc qui est essentiellement parsemé de cailloux. Il se trouve aussi que c’est une catégorie où il n’y a que cinq concurrentes, alors qu’en automobile, il y en a une centaine.  
Qui est votre nouvelle coéquipière ?  
C’est une jeune femme que je ne connais pas bien non plus. C’est une aventurière, une très grande sportive. Je trouve qu’elle a une très belle personnalité. C’est une femme combative, qui ne baisse pas les bras. Ce sont toutes les qualités qui sont nécessaires sur un rallye tel que celui des Gazelles.  
Le choix aurait-t-il pu être porté sur une autre personne ? 
Effectivement ! En fait, il se trouve que l’un de mes partenaires Nissan, m’a suggéré une certaine liste de sportives avec qui je pouvais partir sur les Gazelles. Il y avait dans le lot, une autre fille qui a gagné l’émission télévisuelle de Tf1, Koh Lanta. Elle s’appelle Christelle. Il y avait aussi des skieuses professionnelles et une jeune femme qui a été vice-championne olympique de judo en France. Ce sont que des sportives qui sont des partenaires habituelles de Nissan.  
Voulez-vous dire que c’est un choix de Nissan plutôt que le votre ?  
Disons les deux. Ce choix me convenait tout à fait. J’ai rencontré aussi la personne lors du rallye. Elle était en quad. Malheureusement, elle n’a pas terminé. Elle a eu un accident. C’est le risque de la course.  
Quelles sont les difficultés auxquelles les concurrentes peuvent être confrontées pour cette compétition ?  
Toute la difficulté des Gazelles, et c’est ce qui est différent d’une course du Dakar, c’est que ce n’est pas une course de vitesse. C’est à vous de faire votre propre route. Sur le Dakar, on nous donne un itinéraire à suivre et qui est très roulant. Sur les Gazelles, c’est à vous de créer votre propre parcours. C’est à vous de le faire sur la base d’une carte détaillée que vous avez de la région. Vous n’avez pas de Gps. L’idée, c’est de faire le moins de kilomètres possible. Donc, vous allez prendre énormément de risques pour aller le plus droit possible, en essayant de franchir les montagnes qui sont devant vous, les dunes, disons tous les obstacles. Quelques fois, vous pouvez prendre le risque de choisir un chemin plus court. Et le pari que vous avez fait aura réussi. D’autres fois, il peut ne pas fonctionner. Et vous allez arriver bredouille au bord d’un obstacle. Vous allez être obligé de faire demi-tour. C’est ce qui est arrivé l’année dernière. On a voulu, sur une étape, choisir une stratégie de course qui nous faisait, si elle fonctionnait, passer en tête de course. Nous avons trouvé une piste qui nous permettait de descendre une falaise de deux cents mètres. Nous étions deux équipages à l’avoir trouvé. Nous arrivons au bord de cette falaise, je descends à pieds pour reconnaître le passage et en bas, il n’y avait pas de piste. Il n’y avait que de gros rochers. On avait mis 15 km pour venir jusque-là. Nous avons dû faire demi-tour. Et du coup, nous avons perdu trop de temps et raté le dernier check point. Nous nous sommes retrouvés avec 200 km de pénalités. Ce qui est quasiment impossible à rattraper. Ce sont des paris que vous faites suivant l’interprétation de la carte que vous avez sous les yeux.  
Et pour cette édition, vous attendez-vous à un autre parcours ? 
Le parcours varie à chaque fois, mais c’est toujours dans la même région. Je ne sais pas comment sera le parcours cette année, mais je m’attends à des difficultés de franchissement. Je sais qu’ils vont mettre des check points dans des endroits où il y aura des difficultés de franchissement. Il est vrai que lorsque vous arrivez à franchir ces difficultés, c’est fantastique parce que vous prenez un avantage sur vos concurrents. Mais, ces obstacles ne sont pas toujours évidents à franchir.  
Vous attendez quoi de votre coéquipière ?  
L’une de l’autre, on a le même esprit de compétition, sportif aussi. Toutes les deux, nous ne sommes pas du style à abandonner. Je veux simplement avoir un mental fort. Et puis, bien s’entendre. Je trouve que c’est le plus important.  
Malheureusement vous n’avez pas eu le temps de vous connaître. Cela ne risque-t-il pas d’être un handicap ?  
Je ne pense pas. Elle a un bon esprit. Ce qui est difficile dans un sport, c’est quand deux personnes n’ont pas le même objectif. Vous ne pouvez pas faire un marathon avec quelqu’un qui veut se promener. Il faut que les objectifs soient les mêmes. Je ne suis pas inquiète. Il y a un début à tout.  
Qu’est-ce qui vous lie au rallye Aïcha des Gazelles ?  
Je ne sais vraiment pas. Quand j’ai participé à mon premier marathon, je me suis dis, j’en fais un pour voir à quoi cela ressemble. Et puis, on revient à chaque fois. Il y a un challenge. Ensuite, le Maroc est un pays que j’aime beaucoup. Entre les deux pays, le Sénégal et le Maroc, on s’entend super bien. Ce sont deux pays qui se respectent.  
Sur les trois participations, vous avez fini d’abord à la 10e place, ensuite 3e, et tout dernièrement à la 5e place. Quel est l’objectif pour la présente édition ?  
On a des ambitions sur un rallye. Mais je trouve que dans le sport, il faut faire preuve d’humilité. Surtout en course automobile, parce qu’il y a tellement de paramètres qui rentrent en ligne de compte. Vous essayez de faire du mieux possible, mais vous ne savez jamais ce qui vous attend. Bien entendu, mon objectif, c’est de faire le mieux possible. Mais, je ne vais rien vous promettre parce que je suis quelqu’un d’humble.  
On va parler du Dakar. Comment avez-vous vécu l’annulation de l’édition 2008 ?  
J’ai assez mal vécu l’annulation du Dakar 2008, comme d’ailleurs la plupart des concurrents qui étaient sur place. C’était comme une douche froide. Au moment où j’ai appris que le Dakar était annulé, ma voiture était déjà astiquée, acceptée. Elle était en parc fermé. J’avais déjà mon bracelet comme quoi j’étais apte à participer à la course. C’était vraiment inattendu. Et quand le Dakar a été annulé, je suis rentrée par la route au Sénégal, en traversant le Maroc, la Mauritanie, enfin la route goudronnée. C’est après que j’ai appris que le Dakar allait en Amérique du Sud. Bien sûr, j’étais déçue. Je suis Sénégalaise. C’est vrai que c’est arrivé il ya un moment, mais le Dakar ne devait jamais quitter le continent. C’était une très grosse déception pour moi. 
Qu’est ce qui vous a poussé à prendre la route, alors qu’il y a des menaces d’attentats sur le trajet ?  
Je me suis dis, vis-à-vis de mes partenaires, qu’il serait bien d’organiser une journée au Lac Rose avec les sponsors le jour où était prévu l’arrivée du Dakar. Et le seul moyen de le faire, c’était de ramener le véhicule par la route. En bateau, cela n’aurait pas pu se faire. Ça prend beaucoup plus de temps. Je ne pense pas que c’était risqué de prendre la route, même s’il y a eu toute sorte de rumeurs qui courraient comme quoi la frontière entre le Maroc et la Mauritanie, était fermée. Bien évidement, avant de prendre la route, j’ai pris mes précautions. Pour aller jusqu’à Nouadhibou, la route est très longue. Mais je n’ai pas trouvé que c’était risqué de prendre la route.  
Les responsables du Dakar ont-ils fait un mauvais choix en annulant le Dakar ?  
Je ne peux pas juger à leur place. Ils ont eu certainement des informations que je n’ai pas. Voilà ! Sur la route, moi, je n’ai eu aucun souci. Maintenant, parler de risque d’attentats, ils devaient avoir leurs sources pour confirmer ce genre d’information. Mais, il faut reconnaître que cette décision d’annulation a pris de court tout le monde. Les concurrents étaient un tout petit peu désemparés. Je trouve qu’en déplaçant le Dakar en Argentine, on a un peu tué le mythe. On aurait pu faire une autre course en Argentine.  
Pensez-vous que le Dakar va reprendre un jour son trajet habituel ?  
Je n’en sais rien. Je ne suis pas dans les secrets des organisateurs du Dakar. Ils avaient signé pour au moins deux ans en Argentine. Ils viennent d’ailleurs de confirmer qu’ils repartaient en Argentine. Maintenant, il y a des bruits qui courent comme quoi, ils reviendront en Afrique l’année suivante, et qu’ils seraient en train d’explorer du côté de l’Afrique du Sud. Mais il faut se méfier des rumeurs (Rires). 
Vous n’avez pas participé au dernier Dakar. Pourquoi ?  
Il y a deux raisons qui m’ont poussée à ne pas y participer. La première, c’est qu’il y avait une nouvelle course qui s’appelle l’Africa Race, qui est montée par un ancien du Dakar et qui s’appelle Hubert Auriol et qui venait au Sénégal. Cette course était programmée quasiment à la même date que le Dakar en Argentine. Donc, je me suis dis que je peux difficilement partir en Argentine, alors qu’il y a une course qui arrive au pays.  
Malheureusement, cela se s’est passé comme vous le pensiez ?  
Effectivement ! Je n’ai participé ni à l’un ni à l’autre, parce qu’on n’avait pas trop d’informations sur l’Africa Race. Il y avait des rumeurs qui couraient comme quoi c’est une course qui n’allait pas se faire parce qu’il n’y avait pas beaucoup de concurrents. Les budgets du Dakar, c’est beaucoup d’argent. On ne peut pas se permettre d’engager des courses sur le Dakar, si on ne réunit pas toutes les conditions dès le départ.  
Allez-vous participer au Dakar 2010, qui est prévu toujours en Argentine ?  
Je vais voir avec l’Africa Race, s’ils reviennent ou pas. Je pense que c’est une très belle course. Mais ils avaient 25 participants. Ce qui n’est financièrement pas tenable pour eux. Qu’il y ait 25 ou 200 participants, vous avez les mêmes frais fixes. Donc, il faut un minimum de concurrents pour atteindre votre seuil de rentabilité. Si vous ne l’avez pas, financièrement vous ne pouvez pas tenir. Je ne sais pas s’ils seront là, l’année prochaine, ou pas. Maintenant, pour l’Argentine, je crois savoir qu’ils ont eu quelques difficultés avec le parcours. Il y a eu pas mal d’étapes qui ont été raccourcies, d’autres annulées. Je vais regarder tout cela. Et aussi voir du côté de mes partenaires, s’ils sont intéressés ou pas.  
Personnellement, êtes-vous intéressée ?  
Je suis intéressée, mais je préfère quand même un parcours en Afrique. Un parcours qui vient sur l’Afrique est moins dangereux que l’Argentine. Certes, l’Argentine c’est un pays magnifique. D’après les échos que j’ai eus, les passages étaient fantastiques. Mais, les soucis que les concurrents avaient, c’est que les pistes étaient la plupart du temps étroites. Il était très difficile de doubler. Il fallait prendre beaucoup de risques. Mais me concernant, pour le moment, tout est en stand by.  
Faisons un détour vers le football. Une discipline que vous aimez également. Vous étiez au stade Léopold Senghor, le 11 octobre dernier, lors de l’élimination des Lions de la Can et du Mondial 2010, suite au nul (1-1) concédé devant la Gambie. Comment avez-vous accueilli cette élimination ?  
J’étais très déçue ! Pour avoir accompagné l’Equipe en Corée et au Japon, pendant la Coupe du Monde, quelque part, je trouve qu’on n’a pas su profiter de ce merveilleux parcours de l’Equipe en 2002. C’était l’occasion de donner un véritable boom au football sénégalais. Je trouve que les résultats qu’on a eus en 2002, allaient bien au-delà de la réalité. Sans chercher à vexer qui que ce soit, il y avait un décalage énorme entre la réalité du football au Sénégal et les résultats glanés en Coupe du Monde. C’était quelque chose de fantastique, mais on savait aussi que c’était quelque chose qui ne risquait pas de se reproduire de sitôt. Il y avait donc un travail de fond qui devait être fait. Mais, je constate qu’au niveau du sport sénégalais, on est souvent trop impatient. On veut des résultats trop vite, alors que dans toute chose, il faut du temps pour construire. On veut monter une équipe et avoir des résultats dans six mois. Ce n’est pas possible. Cela existe dans aucun sport, C’est par un travail de fond que vous bâtissez avec les catégories les plus jeunes. Et c’est palier par palier que vous parviendrez à avoir des résultats, des années plus tard. Je pensais vraiment que la Coupe du monde 2002 allait nous permettre de développer et vraiment de tisser les bases du football. Mais malheureusement, rien n’a été fait.  
Pour revenir au match contre la Gambie, qu’est-ce qui n’a pas marché, ce jour-là, selon vous ?  
Je ne suis pas technicienne et je n’ai pas la prétention de l’être. Je serai donc bien mal placée pour juger ce qui a marché ou ce qui n’a pas marché.  
Pensez-vous qu’il y a, peut-être, eu un problème sur le choix des hommes ?  
Je ne sais pas. Et je ne me permettrai pas de porter un jugement là-dessus. Parce que d’abord, ce serait un jugement très prétentieux. Je n’y connais rien au football. J’apprécie des résultats en bonne supportrice. Je vis les matches avec passion, avec tension, mais vraiment je suis très mal placée pour donner des leçons.  
Et comment voyez-vous l’avenir de l’Equipe nationale A ?  
Dans toute chose, y compris dans le sport, on construit des équipes. Il faut se donner du temps. Je trouve qu’il faudrait porter un peu plus d’attention aux jeunes catégories.  
C’est toujours le même discours, orienté vers la petite catégorie. Mais aucun jalon n’est posé dans ce sens. Au contraire, on assiste à des conflits : ministère-fédération, marqués par l’absence des jeunes dans les compétitions internationales, faute de moyens…  
Vous avez raison, la relation entre les fédérations et le ministère des Sports est complexe, surtout en Afrique. Les fédérations sont censées être indépendantes. Quand on veut être indépendant, on doit l’être totalement. Cela veut dire que les fédérations doivent aller chercher elles-mêmes leurs moyens de financement de leurs activités. On demande à l’Etat de ne pas se mêler de ce qui ne le regarde pas, et en même temps, on lui demande de faire les chèques sans rien dire. Ça pose problème. Et c’est là où se trouvent les difficultés dans les rapports entre le ministère des Sports et les fédérations. Je suis membre de la fédération de rugby. On a énormément de mal pour financer nos activités. On ne demande quasiment rien à l’Etat. On évite de le faire et les choses se passent bien.  
Pour revenir au foot, il y a le débat sur le choix du futur sélectionneur national. Etes-vous pour un technicien local ou un étranger ?  
Le débat ne doit pas se limiter à la question : est-ce qu’il faut un entraîneur local où étranger. Il doit se limiter au niveau de la compétence. Et, ce serait bien prétentieux de ma part de donner mon opinion sur un sélectionneur. Chacun son job (Rires). Par contre je pense que le choix doit être fait rapidement.  
Avez-vous suivi le Championnat d’Afrique des Nations (Chan), en Côte d’Ivoire ?  
Je trouve que la qualification de l’équipe locale était fantastique. C’est arrivé, peu de temps après l’élimination des Lions de la Can et du Mondial (2010). C’était une bonne chose. Tout le monde a été très heureux de la qualification des locaux. Je trouve que leur parcours a été remarquable. Je n’ai pas pu suivre tous les matches. J’en ai regardé quelques uns, mais surtout les résumés. Par contre, j’ai suivi les problèmes qu’il y avait avec les primes.  
Et quelle est votre opinion là-dessus ?  
Je ne vais pas prendre position pour une partie ou une autre. Mais je pense que les choses doivent être discutées en temps et en heure. On ne doit pas poser les problèmes de primes la veille d’un départ pour une compétition ou arrivés sur place. Cela se discute bien avant, du moment où vous savez que vous êtes qualifiés. Finalement les choses sont rentrées dans l’ordre, c’est ce que tout le monde souhaitait.  
Comment voyez-vous l’avenir de ce groupe qui a terminé à la 4e place ?  
C’est un groupe d’avenir, qui est sous la responsabilité du Comité de normalisation et de l’Etat. Tout est maintenant dans la manière de gérer un tel groupe et de lui offrir des opportunités. C’est surtout un problème d’organisation.  
On va vers un championnat professionnel. Avez-vous une lecture de ce nouveau défi qui interpelle les responsables du football sénégalais ?  
Je trouve que c’est une bonne chose. Mais encore une fois, il va falloir définir la manière de fonctionner entre les deux. Maintenant, si je prends exemple sur le rugby, je dirai que ce sera impossible de le professionnaliser. Les clubs n’ont pas les moyens de payer des salaires. Au football, je ne sais pas si les clubs ont les moyens de démarcher des partenaires, des sponsors. C’est à chaque club de s’organiser et d’avoir une transparence financière vis-à-vis de leurs partenaires en matière de sponsoring. Et, l’Etat se chargera d’appuyer dans le domaine des infrastructures.  
Oui, mais au niveau des infrastructures c’est toujours le même problème. Et pire, l’existant tant à disparaître, avec la destruction du stade Assane Diouf. Quel commentaire en faites-vous ?  
Le commentaire d’une sportive (rires). Je regrette que le stade Assane Diouf disparaisse. J’aurai vraiment souhaité qu’il soit conservé.  
Et en tant que conseillère du Président Wade, vous avez votre mot à dire…  
Mais je ne suis pas conseillère aux infrastructures (éclat de rires).  
On va parler de politique. Qu’est-ce qui vous empêche de vous investir, en tant que citoyenne, dans les politiques de jeunes, surtout durant la campagne pour les Locales ?  
Vous me demandez de faire de la politique. En tant que citoyenne, je vais vers les gens tous les jours. Je reçois des doléances de sportifs et d’autres associations. Si je peux y répondre, je réponds. Vous n’avez pas besoin d’être dans une période d’élections pour le faire. Pour aider et soutenir les autres, vous pouvez le faire tous les jours, toute l’année. Quand je fais quelque chose, je ne vais pas devant une caméra, accorder une interview pour dire que j’ai fais ceci ou cela. Je ne vais pas aller à la Rts 1 et leur demander de me filmer parce que je suis en train de faire une action pour des gens. Je le fais, c’est tout. Et je ne souhaite pas que cela soit diffusé. La plupart du temps, je demande aux bénéficiaires de ne pas en parler. J’ai envie que ça soit discret. Il y a beaucoup de gens au Sénégal qui fonctionnent de la sorte. A la fédération de rugby, c’est toute l’année qu’on aide pour les déplacements des équipes. Je vais vous dire une chose : le terme parrainage ne me plait pas du tout. Etre parrain ou marraine, ça ne me plait pas du tout. Si vous avez envie d’aider une équipe, qu’est-ce qui vous empêche de le faire dans la discrétion. Est-ce que vous avez besoin d’une publicité pour cela. S’il y a des inondations dans la banlieue et que vous avez envie de les aider à refaire une route à l’intérieur, qu’est ce qui vous empêche de le faire ?  
Qu’est-ce qui doit être changé ou améliorer au niveau de la politique des jeunes ?  
La situation est telle que les jeunes réclament du travail. C’est normal. Mais, il y a un effort qui a été fait au niveau de l’Education en général. Mon opinion, c’est qu’il faudrait développer la formation professionnelle au Sénégal. C’est pour permettre aux jeunes d’avoir un métier. Qu’on s’oriente moins vers une formation généraliste, mais plus vers une formation professionnelle. C’est un secteur qui m’intéresse et je suis convaincue de son importance. La politique des jeunes existe déjà, mais quand je parle développement, c’est pour lui donner une réelle ampleur.  
Comprenez-vous que les Sénégalais soient inquiets de la cherté de la vie ?  
Bien sûr ! C’est une situation qui est difficile et qui a commencé avec l’augmentation des denrées de première nécessité, les matières premières. Les répercussions pour nous sont considérables. Surtout qu’au Sénégal, une grande partie des produits de première nécessité est importée. Si vous importez du riz, à partir du moment où certains pays asiatiques décident de réduire leur exportation, avec la loi de l’offre et de la demande, quand un produit se fait rare, les prix montent.  
Quelles solutions préconisez-vous ?  
Si j’étais la personne qui trouve des solutions pour sauver le monde, je serai très honorée de les livrer (Rires). Bref, je crois qu’il faudrait augmenter la production du riz au Sénégal et aussi diversifier la consommation. Maintenant, dire à un Sénégalais qu’il faut qu’il mange moins de riz, c’est difficile. C’est un problème qui est loin d’être simple et qui n’est pas seulement lié au Sénégal. Partout dans le monde, les cours des denrées montent.  
Comment expliquez-vous que l’Etat mette en priorité la construction de routes en lieu et place d’une politique orientée vers la consommation ?  
Vous savez, ce sont vraiment des visions de politiques différentes. Vous parlez de faire du social avec le budget. C’est nécessaire, c’est important. Mais le problème d’un pays, c’est de se développer, c’est de créer des em-plois. Et pour cela, la politique du Président Wade, c’est d’attirer les investisseurs. Et pour cela, il y a un minimum. Ce sont les infrastructures, l’électricité… 
Et le Sénégalais qui a des problèmes pour manger, peut-il comprendre que l’on construise des corniches à coup de milliards ?  
Il faut comprendre l’intérêt de ces investissements. Je pense qu’ils ont vraiment leur utilité. 
Et si on parlait de l’ancien ministre de l’Artisanat et des Transports aériens, Farba Senghor, et qui se trouve être également un ami de la famille. Comment expliquez-vous qu’il soit toujours libre après avoir été désigné comme étant le commanditaire du saccage des journaux L’AS et 24 Heures Chrono ?  
Je vais vous dire une chose en essayant de ne pas faire dans la langue de bois. J’ai mon opinion personnelle sur cette affaire. Mais c’est un tout petit peu difficile pour moi de me prononcer. Pour la simple et bonne raison que j’ai une fonction officielle à la Présidence de la République et qui ne m’autorise pas à m’exprimer à tort et à travers sur des sujets qui soient politiques ou des sujets qui concernent l’Etat. Si tel n’était pas le cas, j’aurai pu donner mon opinion. Je préfère donc avoir une démarche républicaine avec un devoir de réserve sur certains sujets. En fait, je pense que c’est un sujet qui est trop important pour que je m’exprime à la place des personnes concernées.  
Quelle aurait été votre opinion si vous n’aviez pas de fonction officielle à la Présidence ?  
(Rires) Mais je ne peux pas vous la dire.  
Vous voulez dire qu’il faut laisser la Justice faire son travail ?  
Vous essayer de me faire parler. (Eclat de rires)  
Souhaiteriez-vous que votre père reste encore longtemps dans la politique ?  
Il a consacré toute sa vie à la politique. Qu’il le reste, bien sûr on peut le lui souhaiter. Maintenant, c’est lui qui décide. Moi, je l’ai toujours connu comme cela. Quand je suis née, il venait de fonder son parti. Je ne pense pas que les hommes puissent sortir réellement de la politique. Ils ont consacré toute leur vie à cela. 
Recueillis par Woury DIALLO - wdiallo@lequotidien.sn  
 
L’INSTABILITE INSTITUTIONNELLE FACTEUR BLOQUANT DU DEVELOPPEMENT DES ETATS EN AFRIQUE 
 
 
La conjoncture géopolitique et géostratégique qui caractérise l’Etat du SENEGAL entre 2007 et2009 amène analystes et politologues à offrir, avec pertinence, des approches et des cadres y afférents. Cette caractérisation, en se fondant sur l’essentiel des indications invoquées par Monsieur Babacar Justin NDIAYE, par exemple, dans le Populaire du samedi 07mars 09, installe un questionnement. Et non, heureusement, aucune inquiétude. Parce que le SENEGAL n’a aucune prétention expansionniste et reste acquis, par ses convictions panafricanistes, à l’intégration politique africaine. 
 
L’élite nationale estime, dans un grand nombre, que la construction de l’économique en AFRIQUE demeure, certainement, la priorité après la réalisation des fondements et des ressorts de l’Etat-Nation. 
La démocratisation et la décentralisation avancent. Mais la précarité sociale demeure du fait, certes, de son relief qui a atteint une dimension d’un niveau indicible. 
Des tendances fortes de la géopolitique ou de la géostratégie se précisent, mais leurs manifestations, sauf erreur, pourraient provenir, dans une large mesure, de simples luttes de pouvoir.  
Oui, il y a lieu de s’interroger, avec juste raison, sur la situation du SENEGAL. Pour appeler l’attention du pouvoir sur la délicatesse de sa position par rapport à l’évolution institutionnelle en MAURITANIE, en GUINEE CONAKRY et récemment en GUINEE BISSAU. 
Il serait, cependant, intéressant de noter un fait : les populations africaines, sans se désintéresser de la géopolitique, consolident tous leurs acquis et avancent pour réaliser un futur auréolé d’espoir. 
Le capitalisme cherche, en ne privilégiant que la rentabilité financière ou le mercantilisme, à maintenir l’AFRIQUE dans une dimension géostratégique dont l’essence est, au demeurant, l’impasse entretenue par la conflictualité, voire, l’instabilité politique. Les cas de la RD CONGO (victime de ses immenses richesses), du SOUDAN (qui ne mériterait pas d’exploiter tranquillement son pétrole), du TCHAD (pour les mêmes motifs) sont, en ce sens, assez édifiants. Et la liste n’est pas exhaustive ! Nous devons comprendre ces enjeux qui expliquent la balkanisation et l’impossibilité de pouvoir accélérer l’intégration politique, économique africaine. L’urgence consiste à évacuer l’impasse dans laquelle les puissances d’argent ont installé l’AFRIQUE. 
Au SENEGAL l’expansionnisme n’a jamais été une préoccupation du pouvoir politique. Et son élite a toujours refusé d’être un vivier d’hommes liges au service d’un quelconque système. Bien que l’acculturation ait failli perdre certaines consciences individuelles de haut vol ! Senghor a tenu compte de Cheikh Anta Diop et de Majmouth Diop ; Abdou Diouf a, à son tour, intégré la ligne panafricaniste de Abdoulaye Wade. Enfin Abdoulaye Wade continue, avec constance et cohérence, à lutter afin que l’intégration africaine puisse se réaliser. 
Suggérer des voies d’approche pour hâter le fédéralisme africain, par le biais de l’intégration politique, vient confirmer NKRUMAH, JOMO KENYATA, NYERERE, LUMUMBA et SENGHOR. Qui estimaient que la réalisation d’un gouvernement des ETATS-UNIS D’AFRIQUE restait, sans conteste, la seule voie pour assurer à l’AFRIQUE son émancipation et son épanouissement. 
Comment ne pas appuyer le Chef de l’Etat du SENEGAL dans sa volonté politique de juguler les effets produits par l’atomisation engendrée en AFRIQUE par la balkanisation ? 
Le débat sans dégâts initié par le frère Babacar Justin Ndiaye, politologue plein de verve et de pédagogie, suffit, après analyse de sa brillante contribution (Populaire du 07 mars 09) pour contextualiser l’intérêt des approches et des initiatives de Monsieur le Président de la République. En substance, mener une lutte fascinante pour une « essentialisation » immédiate et continue de l’intégration africaine. 
Monsieur Ndiaye, en invoquant les avantages totaux de la géostratégie l’élite africaine, en général, pourrait admettre la vision de génie de Me Abdoulaye WADE dont la ligne d’action en politique extérieure reste un sursaut pour l’intégration politique africaine. Illustration : 
 
• Le NEPAD 
• Les efforts déployés pour la réduction de la conflictualité en AFRIQUE 
• La constance dans la bataille menée pour que l’AFRIQUE dispose d’un mandat permanent au Conseil de Sécurité de l’O.N.U 
• La même constance dans la bataille pour que le Gouvernement des ETATS-UNIS D’AFRIQUE puisse démarrer. 
Autant de preuves pour comprendre que le SENEGAL n’est point inquiété par des luttes de pouvoir qui pourraient déboucher sur une situation de non-Etat, mais s’en préoccupe avec une attention soutenue. 
C’est pourquoi l’acquis institutionnel réalisé au travers de l’Etat-Nation bâti entre 1960 et 2000 se consolide. Et rien ne saurait, IN CHALLAH, l’atomiser. 
Le pouvoir politique exercé par Me WADE depuis avril 2000 a réussi à maintenir les équilibres institutionnels. A renforcer la décentralisation pour éradiquer la centralisation de type jacobin. Enfin, à amorcer l’émergence pour la modernisation en vue du rétablissement de la symétrie entre l’économique et le social. 
Que des politologues avérés, des analystes aux plumes lumineuses et des chroniqueurs de presse avertis s’émeuvent, au point de vivre un choc qui les plonge dans un coma comme s’ils n’en émergeraient jamais, étonne vraiment. Mais qu’ils sachent que la gouvernance, au SENEGAL, est pluridimensionnelle. C'est-à-dire que le pouvoir est exercé par l’Etat, la tradition, la religion et les populations. Populations dans lesquelles sont les musulmans très confrériques, les chrétiens très orthodoxes, les animistes très enracinés, les adhérents aux obédiences philosophiques très laïcistes. Qui sont, dans leur majorité, des citoyens très avertis. Sans négliger la réduction de l’obscurantisme et le précieux apport de la médiatisation qui a débouché sur la conscientisation collective et le formatage civique et une sensibilisation citoyenne d’échelle. 
Il est vrai que faire fi des risques potentiels induits par le fait des situations institutionnelles qui prévalent au niveau de notre sou région relèverait, certes, de l’irresponsabilité. Mais ignorer, également, le système de pertinence politique pratiqué au SENEGAL et sa solidité relèverait, sûrement, d’un utopisme extravagant. Et d’un cynisme abject. Parce que combattre la pauvreté, réduire le chômage et améliorer le taux d’accès aux services sociaux de base et, finalement, préserver la Nation des risques d’une déconfiture méthodique de l’ordre civil sont autant de défis à relever. Ce qui interdit, à notre sens, le recours conduisant, éventuellement, vers une situation de sans-Etat. D’autant que nous vivons dans un monde où la féroce globalisation devient un déterminant majeur. 
Il faudrait saluer, avec une inaltérable gratitude, l’approche très appropriée des analystes de l’actualité politique. Et qui, devant l’environnement géostratégique sous régional, souhaitent que le pouvoir intègre ce fait pour bien améliorer son système de pertinence politique. C'est le lieu de passer, grâce à une chirurgie chaude, à une analyse critique des recommandations faites par la presse qui signale l’héritage laissé par Senghor et Abdou Diouf. 
Senghor et Diouf ont laissé un Etat-Nation. Comme la France nous avait laissé une colonie. Senghor n’a pas créé la Nation SENEGAL. 
La tâche de Wade est plus ardue parce qu’il doit construire un État. C'est-à-dire un pouvoir institutionnel, une économie et un social. Et il lui revient de le réaliser dans une Nation où il y a une réelle absence de corrélation entre le niveau des besoins et celui des ressources. 
Mais comment un pays qui a réussi à : 
 
• Intégrer la pratique de la démocratie participative, 
• Éradiquer le centralisme jacobin avec toutes ses inconséquences, 
• Se servir du développement local pour promouvoir le développement à la base, 
• donner un contenu réel à son option panafricaniste, 
pourrait-il basculer dans un désordre et une décroissance de nature à empêcher sa croissance ?  
 
 
 
Wagane FAYE 
Professeur d’Anglais 
Coordonnateur des Cadres du F.A.P 
Vice Président de la Commission des Cadres et Experts de la CAP21 
E-mail : jdlfontaine@yahoo.fr 
waganecoumbasandiane@gmail.com  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pressafrik : Mercredi 11 Mar 2009 
Les béquilles de Karim Meissa Wade  
Karim Wade et son équipe s’appuient essentiellement sur deux puissants leviers : le pouvoir de Wade et les médias.  
Pour ce qui est du pouvoir notamment politique, la place du fils du chef de l’Etat est devenue un secret de polichinelle. Il suffit simplement de noter les nombreuses et gigantesques tâches publiques confiées au Conseiller très spécial non sans oublier qu’aujourd’hui, beaucoup de ministres et hauts responsables de l’Etat se réclament ouvertement de sa « Génération du concret ». Et pour cause !  
Mais là où son influence est plus subtile, c’est dans la presse.. Lieu où se forge par excellence l’opinion publique.  
« Wanted ! Une telle réclame pourrait bien être placardée sur les tableaux géants des grandes avenues de Dakar. Une capitale pour la direction de laquelle Karim Wade est pourtant candidat sans que personne ne le voie aller au charbon. » Walfadjri du lundi 9 mars 2009.  
« Enfin ! Serait-on tenté de dire. Karim Wade descend dans l’arène politique. Dès son retour de voyage ce mardi, le fils du président de la République va investir les quartiers de Dakar dans le cadre d’une «stratégie novatrice» pour mieux toucher les cibles. » Le Quotidien du lundi 9 mars.  
« Son ombre est présente dans la campagne, ma sa silhouette demeure invisible. Et comme disait l’autre, « l’absent le plus présent » de cette compétition électorale alimente les cafés et chaumières de la Cité. Karim Wade (…) aspire pourtant à être le premier magistrat de la ville de Dakar. Son bilan à la tête de l’Anoci que ses partisans jugent très positifs et ses interventions connues ou non pour aider la Sénélec devraient lui servir d’arguments de campagne. Sans oublier le début d’exécution des travaux de l’aéroport de Diass ». L’Observateur du jeudi 5 mars 2009.  
Ces trois extraits d’articles, parus récemment dans trois grands quotidiens, remettent sur le tapis et au goût du jour les accusations intéressées du président Wade qui, le 2 février dernier soutenait sur Rfi : « Karim Wade est un phénomène public à cause de la presse ». En bon français, il aurait simplement dit grâce à la presse, parce que visiblement cela ne lui déplaît pas. Loin s’en faut !  
Lui et ses stratèges ont apparemment bien compris la nécessité de travailler sur les consciences. Un candidat municipal qui décide de s’absenter sciemment pendant la première semaine de campagne le fait sciemment. C’est un « manque artificiel » qu’on crée (concret), étant amplement relevé et soulevé par la presse. Se pose alors un besoin de combler ce « vide », surtout si la tête de liste Pape Diop fait l’objet -encore grandement relayé par les médias- d’une « lapidation » dans des zones de campagne électorale jusqu’à battre retraite, selon le Populaire. La réclame est vite placardée. Wanted !  
Le « fils d’une rare fidélité » arrive ensuite en messie (Meissa, messie quelle homonymie !) pour sauver les troupes et « ranimer » une campagne jugée terne. Et le tour est joué.  
Il faut avouer que la stratégie politique et communicationnelle de Karim & Co est pour le moins efficace. Parvenir à faire parler du chef de file de la GC sans presque piper mot. On ne pose qu des actes éloquents. Il réussit ce dans quoi Idrissa Seck excellait pendant la première partie de sa traversée du désert. Etre l’absent le plus présent de l’espace politique. Susciter constamment l’intérêt sur sa personne sans qu’il ait besoin de parler.  
Son papa de président et ses supporteurs s’en chargent évidemment. Talla Sylla disait en octobre 2008 que : « Wade a son plan qu’il applique patiemment, de façon très méthodique. C’est le seul projet qu’il conduit de façon méthodique, il sait pourquoi. C’est une question de survie et c’est une question de sécurité pour lui et pour sa famille ».  
Les contacts réguliers avec les autorités religieuses (musulmanes et chrétiennes), les déclarations polémiques et orientées du père et surtout les projets juteux (Abdoulaye Baldé qui avoue son immense richesse tirée des Arabes ne nous démentira pas) entrent dans ce vaste cadre de mise en selle, mise en scène.  
La presse, en passant au peigne fin à outrance les faits et gestes de Karim Wade, participe sans le vouloir consciemment à le victimiser, à le martyriser et par conséquent à le populariser. N’est-ce pas le but recherché pour contourner ses handicaps objectifs.  
Notre opposition n’est pas en reste. Très souvent, elle adopte, dans ce débat, une inconfortable posture réactive qui la met à la traîne alors qu’en politique, le sens de l’initiative est une pièce maîtresse.  
Finalement, si l’on y prend garde, sur la « route vers le sommet » de l’Etat, seul le « petit peuple du 19 mars 2000 » pourrait constituer un obstacle rédhibitoire à la « génération des constructeurs ».  
Saamba Saër Diop  
Citoyen inquiet  
sambasaerdiop@yahoo.fr  
 
Auteur: Saamba Saër Diop  
Seneweb.com : Mardi 10 Mar 2009 
Croyances et convictions ciconstancielles. 
Avoir une idéologie politique-ligne de conduite politique comme expression d'une vraie identification partisane au sens de Maurice DUVERGER- ou tout simplement croire en quelque chose, contre vents et marées, ne semble pas être une vertu bien sénégalaise. On a constaté que beaucoup de sénégalais n'ont pas une idéologie politique, ou bien ne croient pas en la capacité d'un homme pour développer le pays. Mais ils recherchent le moyen de tirer le maximum de profit, quitte à combattre farouchement quelqu'un aujourd'hui et à chanter ses louanges demain. 
Si nous remontons un peu le temps ,nous verrons que des les années 80, pour reprendre l'historien El Hadji Ibrahima Ndao- " beaucoup de comités de soutien essaimèrent comme des abeilles à la périphérie du Parti socialiste: Comite de soutien a l'action du president Abdou Diouf(cosapad) de Ameth saloum Boye, Comité national des griots pour le soutien au président Abdou Diouf( Conagrisapad) de Assane Samb Coumba Ndiangane, Mouvement de Soutien a la réélection de Abdou Diouf(MSRA) du guide religieux Cheikh Tidiane Sy, <> du professeur Iba der Thiam président du gresen, << Les amis de Jean Collin>> de Aida Ndiongue et <> de Moussa Yoro Camara". Le but de tous ces mouvements n'était qu'un moyen pour leurs initiateurs d'entrer dans les bonnes grâces du pouvoir car incapables de se trouver une place dans le ghetto socialiste. N’ était-il pas plus simple d'adhérer au parti du candidat que l'on soutenait ? La suite est connue : des financements pour organiser des meeting par ci, un poste de député par là, ou un poste de ministre ailleurs... C’est ainsi que des hommes véreux avaient trouvé la formule magique pour s'enrichir rapidement. 
Une autre formule magique fera recette juste après l'avènement de l'alternance :"La transhumance politique". Des hommes et des femmes, jadis farouches adversaires de Me Abdoulaye, n'ont pas hésité une seconde à aller brouter dans la prairie bleue. La liste serait interminable si nous entreprenions de les énumérer. Retenons, cependant, le professeur Iba Der Thiam, Adama Sall, Sada Ndiaye, Djibo Leyti ka, Assane Diagne et autre Aida Bodji... Sans parler d’ Abdoulaye Mbaye Pekh ; Celui là même qui se targue d’être plus ardent défenseur de la génération du concret. Pardonnez-moi d'avoir commis le Péché d'oublier notre grand Mollah, l'érudit, le grand cheikh Al Islam Ahmet Khalifa Niass qui a reçu la révélation divine que Karim Meissa wade est le seul Sénégalais capable de succéder à son père. 
Et la révélation tomba: Karim Meissa Wade futur président du Sénégal! Mais avant même qu'elle ne tombe, les gens avaient déjà flairé le coup et sont allés se positionner autour du prince car ne dit-on pas au Sénégal que " Séddële ci Kuddu yi njëkk yi". Oui ils seront les premiers et les mieux servis. Ne vaut-il pas la peine de retourner sa veste, d'adapter sa croyance à la nouvelle donne ou tout simplement de signer un acte d'allégeance au futur président voire le futur roi. La génération du concret est née. Allez savoir ce qu'ils ont fait de concret si ce n'est d'avoir réussi à faire de la subordination, du copinage, de la malhonnêteté intellectuelle des vertus! Qui ne se rappelle cette scène honteuse au canada où les immigres, sensés travailler pour leur pays, se battre, comme des chiens affames auxquels on a lancé un os, pour de l'argent offert par le président de la république. Ou alors, faites un tour du côté de New-York où certaines femmes n'hésitent pas a se donner en spectacle pour des billets verts que le prince héritier leur donne en offrande. Mais l'exemple le plus patent sera trouvé du côté de L'ASA, association des sénégalais d'Amérique de New-York. Ils sont tombes vraiment bas. Ils ont tout simplement réussi à transformer cette structure en une cellule de la génération du concret. " Thiey Yalla " 
Voici mes chers concitoyens, ce qui nous montre le degré d'infection de notre société. Oui, notre société est infectée de vermines, de sangsues et autres parasites qui n'hésiteraient pas à s'accaparer des biens de ce pays, pendant que le peuple croupit dans la misère. Nous nous devons de réagir avant qu'il ne soit trop tard, et notre premier test sera le referendum du 22 mars 2009. 
A mon prof Touba Gueye, et tout ceux qui croient en cette lutte, je dirai que " Demain fera jour"! 
Amath Diouf 
animateur a seneweb radio 
Pressafrik : Mercredi 11 Mar 2009 
Violence électorale : les prémisses d’un chaos  
L’arme des faibles fait des émules dans la campagne électorale. La violence est l’arme des faibles. Cet adage cité à corps et à cri par nos hommes politiques n’est toujours pas ancré dans les esprits. Tout au plus, il n’est qu’un vain slogan servant à argumenter. A amuser simplement la galerie. A peine la campagne électorale pour les élections locales commencée que la violence électorale reprend le dessus. On dirait qu’en ces temps de compétitions électorales, l’intolérance, pire encore la barbarie est la chose la mieux partagée dans les QG de campagne.  
Après Camberène, Linguère, Mboro, Kolda entre dans la danse. Des militants de deux coalitions rivales ont fait parler leurs muscles dans de sanglants affrontements qui ont fait cinq blessés. Face à la recrudescence de ce fléau en passe de devenir un argument électoral, il est urgent que les sentinelles de la démocratie tire la sonnette d’alarme. Certains pays ont été mis à feu et à sang suite à des violences du même genre. L’exemple du Kenya, du Zimbabwe et de la Côte d’ivoire sont encore frais dans les mémoires.  
Au Sénégal, on assiste à la banalisation de l’usage de la violence pour solder des comptes. Des jeunes de Kédougou minés par le chômage et écœurés par l’exploitation des ressources naturelles de leur région trouvent dans la violence un moyen pour arriver à leur fin. Bilan : deux morts dont un par balle, plusieurs blessés et des jeunes emprisonnés. Des militants jaloux de la popularité d’un leader politique envahissent sa demeure qu’ils saccagent au passage tout en incendiant son véhicule. Cela s’est passé le 03 mars à Mboro. Babacar Mbengue responsable de l’Alliance Jëf Jël a échappé à la mort. Des militants libéraux en furie lui en voulait à mort. Inacceptable dans un pays de droit !  
Pourtant après ces actes odieux, l’escalade continue. Le pare-brise du véhicule d’un responsable libéral a volé en éclat à Linguère, deux véhicules appartenant à Bécaye Diop, le maire sortant de Kolda ont été incendiés ce mercredi à Kolda, cinq personnes ont été blessées. Le véhicule d’un proche d’Ousmane Tanor Dieng a subi le même sort aux Parcelles Assainies. Une pluie de pierre a accueilli le maire sortant de Dakar à l’occasion d’un meeting organisé à Camberène. Nos hommes politiques sont-ils à court d’arguments pour faire parler les muscles de leurs partisans, souvent des mastodontes qui ont leur place dans l’arène.  
Des organismes comme Amnesty International, la Société civile et la classe maraboutique ne devraient pas se complaire dans une position de spectateur. Il est temps de dire halte à la violence avant qu’il ne soit trop tard.  
Auteur: Mame Coumba Diop  
 
PROJET DE DEPENALISATION UNIVERSELLE DE L’HOMOSEXUALITE. 
Serigne Abdoul Aziz Sy « Al-amin » : « Le Sénégal ne signera jamais cette convention de la honte ! » 
C’est la ruée des responsables de l’Ong islamique Jamra vers les cités religieuses du Sénégal. Après Touba, le mois dernier - ayant coïncidé avec le Magal marquant le départ pour l’exil de Cheikh Ahmadou Bamba -, les amis de Feu Abdou Latif Guèye se sont rendus à Tivaouane où ils se sont entretenus avec le Khalife général des Tidianes et son porte-parole sur le projet de dépénalisation universelle de l’homosexualité. Sans hésiter, Abdoul Aziz Sy « Al-amin » leur a manifesté son soutien et a même fait savoir que « le Sénégal ne signera pas cette convention de la honte ». 
 
Le Bureau exécutif de Jamra, dirigé par son président, l’Imam Massamba Diop, s’est rendu auprès des autorités religieuses de Tivavouane, à la veille du Gamou, célébrant la naissance du Prophète (psl), le 8 mars dernier, précise un communiqué de l’Ong islamique reçu à Ferloo. Devant Serigne Mansour Sy, comme lors du dernier Magal de Touba, face à Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, « Imam Massamba Diop, au nom de l’Organisation Islamique Jamra, a porté à l’attention des autorités religieuses de Tivavouane le projet de convention internationale de dépénalisation des unions contre-nature, comme l’homosexualité et le lesbianisme », apprend-on. 
Selon le communiqué, « le président exécutif de Jamra s’est longuement employé à démontrer comment d’obscurs lobbies se livrent au niveau mondial à de grandes manœuvres de corruption, n’hésitant pas à décaisser des sommes faramineuses – que s’emploient habilement à capter leurs relais tropicaux – pour parvenir à leur sinistre fin : faire légaliser les unions contre-nature dans les 38 pays africains, dont le Sénégal (sur 53), qui « font encore de la résistance », en continuant à sanctionner pénalement les unions contre-nature ». 
Ces lobbies, après avoir réussi, le 23 décembre 2008, à embrigader 66 pays, auxquels ils ont réussi à faire signer une déclaration (sur les 192 de l’Onu) - indique Jamra -, se livrent présentement à une recherche effrénée d’un hypothétique « quorum » pour faire avaliser par l’organisation onusienne une convention portant « dépénalisation universelle de l’homosexualité ». 
Le porte-parole du Khalife général des Tidjanes, sensible à la démarche de Jamra, aurait dit en wolof, sur un ton catégorique, « loolou doufi am mouk (notre pays ne s’associera jamais à cela). Avant de faire observer dans la langue nationale que « ce serait une honte ». « Soyez assuré que, dans ce combat, nous vous soutiendrons dans nos prières comme dans nos actes », aurait aussi déclaré Abdoul Aziz « Al-amin ». Non sans demander à tous les chefs religieux de s’inscrire dans cette dynamique, souligne le communiqué de Jamra. 
Abdourahmane SY 
NETTALI.COM 
JEUDI 12 MARS 2009 - ABDOULAYE WADE A TAMBA  
« Je me promène » 
NETTALI.NET- Que les Sénégalais se le tiennent pour dit. Le président Abdoulaye Wade ne bat pas campagne pour la coalition Sopi2009. Le chef de l’Etat sénégalais ne fait que se promener pour rendre visite à ses militants de l’intérieur du pays. 
 
C’est en effet ce que le président Abdoulaye Wade a lui-même déclaré ce mercredi à Tambacounda, où il est arrivé vers 18 heures, pour un meeting de la coalition Sopi2009. Wade est d’autant plus convaincu qu’il n’a pas besoin de battre campagne, qu’il est sûr de la victoire de la coalition Sopi2009, aux locales du 22 mars prochain. Selon Wade, la victoire de la coalition Sopi2009 est assurée parce qu’il n’y a pas d’opposition à Tambacounda. Ce qui lui fait dire donc qu’il ne fait que se promener pour saluer ses parents, militants… 
En outre, Abdoulaye Wade est revenu sur les réalisations de son régime dans la capitale du Sénégal oriental. Ainsi, le chef de l’Etat et secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds) cite le lycée communal qui n’est pas encore achevé, la maison médicale de Kinkeliba, la réhabilitation de l’hôpital régional. 
- Par Nettali -  
 
WALF FADJRI : 
Tout pour le développement et rien contre lui 
 
 
Le 22 Mars 2009, une belle date. Une date écrite en lettres d'espoir dans le cœur de tous les Sénégalais motivés par le progrès du pays. Vous l'avez deviné, il s'agit ici des locales qui apparaissent d'abord comme une immense valeur de défi parce que puissant son inspiration dans les masses.  
Oui, le pouvoir n'est ni à prendre ni à garder ; mais à rendre aux citoyens. Voilà la toile de fond sur laquelle se jouent les locales. A cette randonnée électorale qui nous invite à nous engager dans une voie ou une autre pour le développement global du pays, ce qui retient l'attention des électeurs c'est le changement. Oui, un changement profond qui prend en charge les angoisses et les espoirs du peuple pour le libérer des liens de la souffrance, de la misère, de la pauvreté.  
Aujourd'hui, chaque parti politique, chaque coalition de partis politiques croit de bonne foi que son programme est le meilleur pour conduire le Sénégal vers la terre promise du bien être social.  
Retenons que c'est au sein des régions, des municipalités, des communautés rurales que l'on peut mieux agir pour promouvoir le changement qui ouvre la porte du bonheur.  
Les électeurs, las de l'influence qu'exerce l'argent dans l'arène politique, veulent que les élus leur consacrent davantage de temps, les écoutent et partagent leurs préoccupations ; car il n'y a pas de progrès si ceux-ci dans leur localité n'en profitent pas moralement et matériellement et s'ils ne peuvent s'élever jusqu'au niveau où ils seront capables de participer à la gestion de leurs propres affaires.  
A tous les élus, qu'ils soient libéraux, socialistes, républicains, conservateurs, les électeurs font appel à votre conscience d'homme politique à votre conscience d'homme tout court pour vous dire que l'objectif de ces locales repose essentiellement sur un mot d'ordre : ‘Tout pour le développement et rien contre lui.’  
Oumar Tidiane Télémaque SOW Lycée technique de Thiès  
Ñaw !  
 
 
Selon les dictionnaires que j’ai eu la curiosité de consulter, une interjection exprime un sentiment, un ordre ou une émotion. D’où ma stupeur de déceler qu’en wolof, l’interjection ‘ñaw’ esquisse également le portrait voire la personnalité de son usager. Autre détail intéressant est qu’après enquête auprès de jeunes amis Sérère, Hal pular, Socé, le mot n’aurait pas d’équivalent dans leur langue.  
Fiel, malfaisance, animosité, opprobre étant ses principales sources d’incubation, Ñaw fermente dans la rancune et point ne frelate ou s’édulcore ; c’est l’approbation tacite de l’acte que l’impuissance, l’apathie ou la lâcheté empêchent de commettre soi-même. Son titrage oscille du simple tournis au tort boyaux qui donna des envies de meurtre à la canaille liberticide de Chicago.  
Commençons par les faibles teneurs. Le polisson jouant des tours espiègles aux personnes âgées et qui se fait bouter l’arrière-train par le bélier de la maison…Ñaw- ‘bien fait pour le vilain.’ Valable pour le vaniteux sur le crâne duquel vient de déféquer un oiseau de passage. Le footballeur étranger se fait ramasser les guiboles à quelques mètres du portier national…Ñaw de soulagement s’arrache des tripes. Ça se corse un peu plus chez les coépouses lorsque le bijou ‘attrape cœur’ de l’une lui est arraché dans la cohue du marché ou bien à la descente du bus : ñaw ! Une cheville foulée n’eût pas été de trop…Cette chipie !  
Il arrive, exceptionnellement, que ñaw- fiel s’enrobe de miel-compliment, pour assurer Partner in crime que sa toilette sera une réplique assassine à l’hostilité de la future belle famille… Ñaw ! ‘Ni rek la…Dóor te sa loxo du laal’ Taper, sans avoir l’air d’y toucher…  
La teneur monte de plusieurs degrés quand, par homonomie ou extension, le mot devient adjectif, dans le sens de tranchant, pointu, acéré pour l’objet qui sert à couper et piquer. Là, il ne s’agit plus seulement de mouvements d’humeur ; se profilent des caractères : du petit méchant au salaud intégral en passant par la brute et le cynique.  
Le couperet du juge s’abat-il sur l’infortuné journaliste ? Voilà que ricanent des confrères ombrageux transformés en dard pointu : ‘ñaw ! On lui avait dit de faire gaffe… ’  
En général, le sens d’une interjection varie avec le contexte. Ñaw ne souffre d’aucune ambiguïté ; c’est incisif comme une machette, hostile, perfide, et haineux. Aucune commisération ! Pas même sur le corps calciné du détrousseur de mosquées électrocuté en plein dévissage d’ampoules bénites.  
Les habitants de cette baraque jouxtant un bâtiment à étage se plaignent que leur toiture serve de dépotoir à ceux d’en haut tandis que ces derniers fulminent d’avoir leur panorama visuel spolié par les hardes pendues sur du fil à linge. Sans parler des eaux usées qui dégringolent des gouttières ou se répandent sur les pas de portes sinon des rats dont on s’accuse réciproquement l’invasion. De chaque côté, les rancœurs s’accumulent et se figent. Si le diable s’en mêle en culbutant le galopin qui jette ses peaux de banane dans la courette de sable, luxe tamisé de la baraque…Ñaw ! On savait que tôt ou tard… Pénuries et cherté des denrées de première nécessité engendrent beaucoup d’irascibles. Ñaw fuse de partout avec une cécité incendiaire vengeresse dont l’une des premières victimes fût ce ministre chassé du gouvernement pour avoir commis l’imprudence de soûler par ses provocations tout un peuple, en même temps.  
- Ñaw ! Pontifient, sur le Net, des kambelistes qui concluent à la justice divine dans l’accident mortel des bodyguards en service commandé. Ah, ces Wolofs…  
Calmez-vous, je ne suis qu’un taquin de métis ethno culturel.  
Amadou Gueye NGOM Critique social  
Conférence des Moustarchidine Wal Moustarchidati : Serigne Moustapha Sy conscientise les candidats à l’émigration 
Pour son discours de cette année, le guide moral des Moustarchidine a voulu s’inscrire en droite ligne de celui prononcé la veille par son père, Serigne Cheikh Tidiane Sy.C’est ainsi que Serigne Moustapha Sy a servi aux jeunes, candidats à l’émigration, plusieurs raisons qui visent à les dissuader de partir.  
 
Le Champ des courses a abrité, mardi dernier, encore le très célèbre rendez-vous de Serigne Moustapha Sy, guide moral de la Dahiratoul Moustarchidine Wal Moustarchidati. Une occasion offerte au marabout tidiane de conscientiser les jeunes sur les méfaits de l’émigration clandestine. ‘Emigrer sans droit n’a aucun sens’, a d’emblée souligné le marabout avant d’ajouter que la clandestinité est même prohibée par l’Islam. Moustapha Sy dira que l’extérieur n’est pas toujours l’Eldorado que pensent les jeunes. ‘L’apparence est souvent trompeuse’, dit-il. Suffisant, pour que le guide moral demande solennellement aux candidats à l’émigration de rester à défaut de papiers sûrs.  
Par ailleurs, dans un espace de Champ des courses rempli de personnes, Moustapha Sy est longuement revenu sur le discours prononcé la nuit du Gamou au même endroit par son père. Et c’est pour renforcer les propos de Serigne Cheikh Tidiane Sy à qui il attribue des qualités intrinsèques d’une portée multidimensionnelle.  
Assis à même le sol, les fidèles ont religieusement écouté leur guide qui, avec sa voix porteuse, les a plongés dans un va-et-vient entre le spirituel et le temporel. Il n’hésite pas de citer, pour étayer ses propos aussi codés que nuancés, des scientifiques comme Newton. Régulièrement, des fidèles comme qui dirait ‘tétanisés’ par les propos de leur vénéré Cheikh ont dû craquer. C’est ainsi que le discours a été régulièrement ponctué par les cris de femmes en transes. Un bruit qui a pour vocation de capter l’attention de la foule.  
Versant dans tous les sens, Moustapha Sy a également appelé à une prise de conscience sur l’utilisation des sonneries religieuses dans les téléphones portables. ‘C’est bien pour un musulman d’avoir une sonnerie religieuse. Mais, imaginez que cette sonnerie retentisse dans des toilettes’, note-t-il. Une remarque qui soulèvera des rires de l’assistance. Profitant du ‘retour au calme’, le marabout fait passer son message : ‘Faites attention à cela, l’Islam n’est que pureté’.  
Après plus de deux tours d’horloge, le marabout, visible avec son bonnet rouge et son kaftan jaune blanc, remerciera l’assistance et les invités des autres confréries avant de prendre congé de ses hôtes, sous les applaudissements.  
BILAN DES SAPEURS POMPIERS : La route aura tué moins que l’année dernière  
Les éléments des Sapeurs pompiers ont dressé avant-hier un bilan d’étape des accidents de circulation notés lors du Gamou 2009. Joint au téléphone, le chef des opérations des Sapeurs, Séngane Diagne a fait état de 39 accidents qui ont fait 121 blessés et trois morts.  
L’année dernière, au même moment, on faisait état de 30 accidents, 129 blessés et quatre morts. A ce rythme, le chef des opérations des Sapeurs pompiers se dit confiant si l’on sait qu’un important dispositif sécuritaire a été mis en place pour réduire les accidents de la circulation.  
Amadou NDIAYE  
Mots croisés avec...  
Benoît Hopquin , journaliste écrivain : Ces Noirs qui ont fait la France 
Grioo.com est allé à la rencontre de Benoît Hopquin qui retrace dans un livre passionnant qui vient de paraitre la vie d'une vingtaine de personnalités noires qui ont marqué l'histoire de France. A travers une série de portraits, il a essayé de trouver des personnages noirs qui avaient participé à ces grands événements : la révolution française, la Première Guerre mondiale, la Seconde...  
 
Grioo : Vous êtes l’auteur de Ces Noirs qui ont fait la France. Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir ce thème ?  
HOPQUIN : Ça fait plusieurs années que je travaille sur la question de la place des Noirs dans la société française pour le journal Le Monde. J’ai travaillé sur ce sujet, je me suis beaucoup déplacé, notamment dans les Dom Tom dans le cadre de mes activités de grand reporter. En travaillant sur ce sujet, je me suis aperçu que ce qu’on présentait comme une nouveauté, à savoir la présence des Noirs dans la société française, était une histoire ancienne qui méritait d’être racontée. Depuis 350 ans, il y a des Noirs qui ont joué un rôle important en France et qu’on a oubliés pour différentes raisons qu’on expliquera un peu plus tard. En découvrant leurs histoires, j’ai trouvé des aventures humaines fabuleuses. Je tiens à préciser que le projet de livre avait été commencé bien avant que Barack Obama n’obtienne l’investiture démocrate. Mais l’élection de Barack Obama arrive au bon moment car elle permet de voir le fossé entre ce qui se passe aux Etats-Unis et ce qui se passe ici.  
Grioo : Comment avez-vous choisi les personnages qui sont présentés dans le livre ?  
HOPQUIN : Mon idée était de montrer que les Noirs ont toujours eu un rôle important dans l’histoire de France. J’ai fait un travail dans les deux sens : j’ai pris les grandes dates de l’histoire de France et j’ai essayé de trouver des personnages qui avaient participé à ces grands événements : la révolution française, la Première Guerre mondiale, la seconde... J’ai aussi choisi des personnages importants que j’ai découverts au cours de mes voyages et de mes investigations et qui méritaient eux aussi de figurer dans cette histoire.  
Grioo : Quelles sont les personnalités qui vous ont le plus passionné ?  
HOPQUIN : Toutes m’ont passionné. On peut néanmoins citer le destin de Louis Delgres, qui était un brave soldat et qui décide de se sacrifier pour la liberté. Ses vingt derniers jours sont absolument extraordinaires. J’ai beaucoup d’attachement pour Félix Eboué, un grand personnage de la Seconde Guerre mondiale qu’on a oublié. J’ai aimé les personnalités qui ont connu des tourments d’identité comme René Maran ou Habib Benglia.  
Grioo : Pouvez-vous nous parler d’Habib Benglia, très peu connu ?  
HOPQUIN : J’ai épluché la bibliothèque nationale de France pendant des mois, et je suis tombé sur le livre de Sylvie Chalaye qui a travaillé sur ce personnage. J’ai l’ai rencontrée et c’est à travers elle que j’ai approfondi ma connaissance d’Habib Benglia. Et on en revient au thème de départ. Dès les années 20, il y avait ce personnage très connu sur la place théâtrale parisienne, qui a tenu des premiers rôles au théâtre de l’Odéon, ce qui pose le problème de la régression de la place des Noirs dans la société française aujourd’hui.  
Grioo : Et Gaston Monnerville ?  
HOPQUIN : J’ai découvert un personnage fabuleux en travaillant sur lui. A plusieurs titres, par son parcours et ses idées. Par exemple au début des années 30, il a évoqué la montée du nazisme et fait le rapprochement entre le sort que les Allemands faisaient subir aux Hereros en Afrique australe et ce qui pouvait arriver aux Juifs en Allemagne. C’est totalement prémonitoire et montre un esprit tout à fait en avance sur son temps. Après la guerre, on oublie qu’il a été élu dans le Lot, c'est-à-dire dans la France profonde du Sud Ouest, avec 80 à 90 % des voix. Ce qui montre si besoin en était encore que les discours selon lesquels l’électorat ne serait pas prêt à élire des candidats noirs sont battus en brêche par cet exemple qui date de plus de cinquante ans.  
Il a été le deuxième personnage de l’Etat, a failli être président de la République (sous la IVe République) même si ce poste à cette époque était plus honorifique que sous la Ve République. Des exemples comme le sien posent le problème de la stagnation de la société française. Ce qui montre encore une fois que la société française n’avance pas.  
Grioo : Comment expliquez-vous cette stagnation, voire cette régression ?  
HOPQUIN : Je l’explique en partie par les années 60 avec l’avènement des indépendances. Les pays africains ayant pris leur indépendance, chacun a pris son histoire sous le bras. Senghor par exemple est devenu une personnalité sénégalaise, et on a oublié tout ce qu’il avait pu apporter à la société française, pas seulement en littérature, mais également dans le domaine politique. Il faut se rappeler qu’à cette époque, même les Antilles n’excluaient pas les indépendances.  
La France quant à elle a ‘blanchi’ son histoire. Quelqu’un comme Félix Eboué était relativement reconnu après la Seconde Guerre mondiale pour tout ce qu’il avait fait pour le général de Gaulle. Dans mon livre, j’évoque la station de métro Félix Eboué qui est devenue la station ‘Daumesnil Félix Eboué’ et maintenant ‘Daumesnil’ est écrit en grand et ‘Félix Eboué’ en tout petit. Pourtant Félix Eboué repose au panthéon, et peu de gens le savent.  
Aujourd’hui on croit que ces débats sont nouveaux alors qu’il s’agit de débats qui existaient dans les années 30 voire même avant et je trouve intéressant d’écouter avec le recul de l’histoire ce que ces gens-là disent.  
Grioo : Vous évoquez François-Auguste Perrinon qui a écrit la charte d’abolition de l’esclavage et travaillé sur le sujet avec Victor Schoelcher...  
HOPQUIN : Effectivement c’est un énorme paradoxe. Je suis allé en Guadeloupe en 2006 et j’ai eu l’occasion d’entendre parler de lui. On a l’impression que ce sont les Blancs qui ont accordé de manière magnanime l’émancipation aux Noirs en 1848. Mais quand on regarde l’histoire, ce n’est évidemment pas le cas. L’émancipation survient sur fond de révoltes alors que le système esclavagiste craquait de l’intérieur.  
François-Auguste Perrinon est d’abord entré en conflit avec Schoelcher avant de devenir son ami. Il a joué un rôle éminent dans l’abolition de l’esclavage et c’est étonnant de voir que ce rôle a été gommé, y compris d’ailleurs aux Antilles. Puisqu’il y a un autre personnage qui a été écarté de l’histoire de l’esclavage de manière injuste à mon sens, Cyrille Bissette. Après l’abolition il a eu un comportement qu’on peut juger opportuniste, mais avant il avait eu un comportement exemplaire qu’il a payé d’années de prison et d’ostracisme, d’une fleur de lys sur l’épaule. Aujourd’hui il est oublié.  
Concernant Perrinon il faut aussi souligner qu’il était entré à Polytechnique dès 1832 et on a l’impression qu’il y a des polytechniciens noirs en disant ‘enfin’, mais la vraie question qu’on peut se poser c’est pourquoi on s’est arrêté en chemin.  
Grioo : Une histoire pleine de paradoxes donc...  
HOPQUIN : Effectivement. Je me demande pourquoi la France a effacé certains pans de son histoire. Pourquoi Monnerville a-t-il été oublié ? Selon moi, un certain nombre de personnalités n’étaient pas assez anticolonialistes pour les historiens anticolonialistes, et étaient peut-être trop critiques du système français pour ceux qui défendaient ce système. A cheval entre les deux, ces personnalités ont été oubliées.  
Monnerville était détesté par les historiens anticolonialistes car il avait un rapport ambigu avec le système français qu’il a soutenu très longtemps. Et les Gaullistes le détestaient car il était opposé au général De Gaulle. Il a été totalement oublié et négligé de manière injuste, sauf par quelques amis qui défendent encore sa mémoire. Il a pourtant beaucoup à nous apprendre sur ce que peut être la place d’un citoyen de couleur dans la société française.  
Grioo : Y a-t-il des solutions pour que cette mémoire partagée revienne au premier plan ?  
HOPQUIN : Je pense qu’à la manière des Etats-Unis il devrait y avoir des études afro-françaises, qui depuis trente ou quarante ans ont développé des études afro-américaines. La bibliographie sur les Afro-américains est énorme et d’une richesse incroyable. En France, certains historiens ont travaillé sur le sujet, mais leurs travaux restent méconnus. Il serait important qu’il y ait plus de gens qui s’intéressent à la mémoire de l’esclavage, à tous ces personnages des années 30, ou d’après.  
Le reproche qu’on pourrait éventuellement faire à mon livre est le fait qu’il n’y ait que des personnalités noires ? Ma seule envie, c’est ce que ces personnages reviennent dans l’histoire de France à leur place. J’ai envie que Félix Eboué retrouve sa place à côté de Jean Moulin. Je serais content que dans l’histoire de la révolution française on n’oublie pas Louis Delgrès. Ce suicide collectif est pour moi d’un point de vue historique un événement extraordinaire. Et je ne comprends pas qu’il n’appartienne qu’à la mémoire guadeloupéenne alors que c’est un événement qui devrait rentrer pleinement dans l’histoire de France.  
Grioo : Y a-t-il un déficit historique en matière de femmes car il y en a très peu dans votre livre ?  
HOPQUIN : Dans l’histoire de France en général, les femmes quelle que soit leur couleur ont assez peu de place ; C’est un grand regret. En dehors de Paulette Nardal qui a été la mère de la négritude, je n’ai pas trouvé de personnages féminins que j’ai pu suffisamment détailler. Il était difficile pour certaines en remontant dans le temps de démêler la part du vrai et la part de légende.  
Grioo : Pour finir, il y avait aussi Blaise Diagne...  
HOPQUIN : Le problème de personnalités comme Blaise Diagne est qu’elles étaient intégrées dans un système colonial. Donc d’une certaine manière, leur réflexion était pervertie par le fait qu’elle s’inscrive dans un système colonial qui est par essence pervertissant. Je pense qu’il y des réflexions sur l’assimilation, ou la non assimilation, que Césaire et Senghor ont poursuivi à leur manière. Ces thèmes sont très actuels. Blaise Diagne était répudié à son époque comme un Judas car il défendait le colonialisme qui était indéfendable. Mais il avait par ailleurs des réflexions sur ce que pouvait être la place d’un Noir dans la société française qui peuvent avoir quelque intérêt.  
Grioo : Qu’est-ce que vous diriez à des lecteurs qui ne connaissent pas cette histoire et qui les découvrent ?  
HOPQUIN : Ce serait d’aller creuser les personnages qui les intéressent le plus ; Mon livre n’est pas un livre d’historiens, c’est une galerie de portraits d’une vingtaine de personnages. On sait que les Noirs américains venaient en France dans les années 30 parce que la société française était plus ouverte aux Etats-Unis qui vivaient encore sous la ségrégation. Mais aujourd'hui les Américains élisent un président noir alors que nous avons une seule député noire hors Dom Tom à l’assemblée nationale. C’est le signe qu’il y a un problème...  
(Source : Grioo.com)  
Deux milliards pour la campagne de la coalition Sopi : Cela aurait servi à payer les indemnités des enseignants, selon Moustapha Niasse  
 
 
NIORO - Interpellé sur la crise qui mine le système éducatif au Sénégal du fait de la grève des enseignants qui réclamant le paiement effectif de leurs indemnités de déplacement aux différents examens scolaires, le leader de l’Afp, Moustapha Niasse a indiqué que les deux milliards dégagés pour financer la campagne de la Coalition Sopi 2009 auraient bien pu servir à financer ces revendications. Fustigeant les sanctions prises par le ministre Kalidou Diallo à l’encontre de certains enseignants syndicalistes (Youssou Touré et Ahmeth Suzanne Camara, respectivement relevé de ses fonctions de directeur d’école et radié de la fonction publique, Ndlr), le responsable de la Coalition Benno Siggil Sénégal dira que Kalidou Diallo a son couperet qu’il n’hésite pas à brandir pour, comme lors de la Révolution française, couper la tête des enseignants qui, souligne-t-il, ne font que réclamer leur droit le plus absolu. Et il faut que cela cesse, tonne Niasse pour qui l’Etat est en train de mener une politique de sabotage du système éducatif délibérée, planifiée et programmée visant tout bonnement à compromettre l’avenir des enfants sénégalais, alors que l’éducation est un des secteurs qui permettent à un pays de se développer. Pour preuve, Moustapha Niasse cite l’exemple de la Tunisie et de la Corée du Sud.  
Aussi a-t-il révélé que seuls 21 % du budget de l’Etat et non 40 % sont alloués au secteur de l’éducation. Il apporte ainsi un démenti au gouvernement qui crie sur tous les toits que 40 % du budget national vont dans le seul secteur de l’éducation.  
Sur le projet de loi de réforme foncière, le secrétaire général de l’Afp dira qu’elle est le reflet de la boulimie foncière de Me Wade. Aussi, invite-t-il ce dernier à se mettre dans la tête qu’un jour viendra où il sera mis sous terre. Niasse de préciser que cette réforme concerne, principalement, les terres du Delta. Certes la loi, du fait de la majorité présidentielle, va passer comme lettre à la poste à l’Assemblée. Mais, pour Moustapha Niasse, c’est plutôt son application sur le terrain qui va poser problème.  
ELH.Thiendella FALL  
Soupçon de fraude électorale à Rufisque : La Ceda en phase avec l'opposition  
 
 
La Commission électorale départementale autonome (Ceda) est en phase avec l'opposition à Rufisque sur les tentatives de fraudes signalées, il y a une semaine. Après que la coalition And Liggey Sénégal lui a adressé une correspondance pour lui faire part de son inquiétude sur les nombreux cas de transferts et de radiations constatés à Rufisque-Est et à Sangalcam, la Ceda de Rufisque dit, en effet, partager les mêmes inquiétudes. Dans une correspondance datée du 03 mars 2009, la Ceda écrit qu'après étude de la lettre de And Liggey Sénégal faisant part des anomalies constatées sur le fichier électoral des élections locales de mars 2009, elle partage les mêmes inquiétudes en ce qui concerne le lieu de vote virtuel ‘Ecole primaire’.  
Selon son président, Youssoupha Keita, cette situation a été portée à la connaissance de la Cena. ‘A propos des nouvelles inscriptions à Rufisque-Est et dans la communauté rurale de Sangalcam, la Cena ayant constaté un nombre important de changement d'adresses électorales avait introduit un recours en annulation auprès de la Cour d'appel qui s'est déclarée incompétente’, a dit le président de la Ceda. Ce qui complique davantage la situation quand on sait que le sous-préfet de Sangalcam, pourtant indexé par l'opposition, avait écrit une lettre, sous couvert du ministre de l'Intérieur, pour dire que l'opposition était convoquée aux révisions exceptionnelles des listes. Une chose que nient les différents partis d'opposition qui continuent de contester les bureaux fictifs et les transferts opérés dans le département.  
Najib SAGNA  
Reflet  
Oubliés de 5 ans, vedettes de quelques jours 
 
 
S’il y a quelque chose d'amusant dans cette campagne électorale, c'est la bien pêche aux voix qui oblige les candidats à descendre dans les coins les plus isolés et, par moment, dans des postures pour le moins insolites. Il nous a été donné, hier, de voir, par exemple, un attroupement dans un coin perdu de la capitale et où les voitures qui y étaient, en disaient long sur la vitalité financière de leurs propriétaires. Renseignement pris, c'est un des candidats en lice pour les locales qui y était venu battre campagne. Campagne oblige, ce dernier, accompagné de sa suite, taillait bavette avec les mécaniciens du coin. Et cette image est loin d'être un fait isolé en cette période de campagne. Il est, depuis le 28 février dernier, régulier de voir, en effet, des pontes de la République (tant du côté du pouvoir que de l'opposition) se promener dans des lieux autrefois considérés comme infréquentables. En temps normal, jamais, on ne verrait Ousmane Tanor Dieng, Pape Diop, Moustapha Niasse, Macky Sall ... passer (même avec leur voiture) par certains endroits de la ville, a fortiori, aller au contact de ces ‘parias’ de la société.  
Aujourd'hui, le pauvre pêcheur, le mareyeur, l'apprenti de car, la vendeuse de poisson et même de cacahuètes, n'ont point besoin de faire quelque pirouette que ce soit pour tailler bavette avec ces hauts d'en hauts. Avec un peu de patience, ils les auront, si ce n'est déjà le cas, dans leur escarcelle et pourront de près leur entretenir de leurs problèmes de survie. Pour sûr, ils trouveront des oreilles attentives auprès de ceux-là qui, par la même occasion, donneront le sentiment d'être, à la fois, disponibles, disposés et concernés. Qu'ils en profitent, cependant, au maximum parce que le temps qui leur est imparti pour satisfaire leur curiosité et faire étalage de leurs doléances, même s'ils se sont déjà fait une religion sur leurs hôtes, est presque terminé. On s'achemine, en effet, vers la dernière semaine de campagne et c'est avec un immense plaisir que les illustres candidats lanceront un ouf de soulagement pour s'être prêtés, pendant vingt et un jours, à un exercice qui est loin d'être naturel chez eux. Passée cette période où c'est le citoyen lambda qui est la vedette en ce qu'il est au centre de leur préoccupation, nos hommes politiques vont reprendre le cours normal de leur vie, loin de ceux à qui ils doivent leur posture actuelle. C'est dire que, quand les enjeux du moment le commandent, ces personnes n'hésiteront pas à faire des acrobaties pour retrouver le marabout de Fongolémi ou aller à la rencontre du sinistré de Guédiawaye. Passée cette époque de pêche aux voix, ils se recroquevillent dans leur tour d’ivoire. Jusqu’à la prochaine campagne.  
Aguibou KANE  
L’OBSERVATEUR : 
CONTRIBUTION Nous sommes tous des complices 
 
Article Par Mouhamadou BARRO, Journaliste,  
Paru le Mercredi 11 Mar 2009 
 
Les crises profondes et multiformes qui secouent notre pays semblent effacer toute lueur d'espoir dans l'esprit des Sénégalais. L'effritement généralisé des valeurs éthiques, morales et religieuses, s'ajoutant au dénuement des populations et à la désacralisation de nos institutions sont, entre autres, les phénomènes qui risquent de mettre le pays dans le chaos, si l’on n’y prend garde. De l'indépendance à l'an 2000, le Sénégal a connu beaucoup de dérives, avec de lourdes conséquences sur l’économie nationale, les libertés fondamentales et la démocratie. Cette mauvaise gestion du pays a été sanctionnée par le peuple à travers des élections libres, démocratiques et transparentes. L'alternance est survenue, mais le malheur nous a encore suivi, le changement s'est traduit en cauchemar chez les populations qui aspiraient à de réelles mutations. La transhumance politique, le manque de loyauté, le vol organisé et le mensonge sont devenus les jeux favoris de nos autorités. Les dirigeants ont fini de montrer leurs limites et leur manque de volonté à prendre en charge les préoccupations des citoyens. La course vers l'accessoire, le paraître, l'argent facile et la belle vie a, malheureusement, occupé le quotidien des nouveaux riches qui ont complètement perdu le Nord. Le régime de Wade n’a pas su imprimer, à la gestion du pays, la rigueur et l’orthodoxie républicaines. Dans l’euphorie de la victoire, Abdoulaye Wade a très tôt posé les jalons de la désacralisation des fondements de notre jeune République. La banalisation des symboles de la République, l’absence de rigueur dans le choix des ministres, le tripatouillage de la Constitution, le refus de dialogue politique et la patrimonialisation de l’Etat sont autant de dérapages qui ont caractérisé la gouvernance des libéraux. Mais ces comportements condamnables ne sont pas l’apanage des autorités suprêmes de l’Etat. La survivance et l’accentuation d’actes anti-républicains et répréhensibles sont des pratiques qui gangrènent la gestion des collectivités locales ; les agents de l’administration, n’en parlons pas. Le laxisme, la dilapidation des deniers publics, la spéculation foncière et la banalisation de la corruption sont des maux qui ont résisté à la volonté de changement des Sénégalais, exprimée lors des élections de 2000. L’administration et la diplomatie ont perdu toute leur sacralité à cause du manque de vision et de la gestion informelle des politiques. Les électeurs, qui ont mis fin au régime du Parti socialiste en aspirant à une vie meilleure et à une sphère publique assainie, vivent le calvaire à cause de l’incapacité du régime d’Abdoulaye Wade à proposer une véritable alternative dans la gestion du pays. Les actes odieux et rétrogrades, posés quotidiennement par nos autorités, se sont accentués dans un pays où finalement les anti- valeurs et la déviance sont devenues les critères de promotion et de sélection pour occuper des postes de responsabilité dans les différents secteurs. La redistribution des richesses, au lieu de profiter à la majorité de la population, ne sert qu’à entretenir les réseaux politiciens et religieux. Pis, certaines autorités, qui ont excellé dans la tortuosité, font la pluie et le beau temps dans les médias et prennent ainsi en otage les Sénégalais avec la complicité de la presse qui semble résumer l’actualité aux guerres de positionnement et aux débats de caniveau. Cette race de dirigeants sans pudeur, qui se considèrent comme des héros nationaux, continue malheureusement de chercher refuge chez certains marabouts qui ne sont pas exempts de reproches.  
Le Sénégal des malheurs, c’est aussi le pays de chefs religieux qui sont de connivence avec la classe dirigeante en foulant aux pieds les enseignements des textes sacrés pour satisfaire leurs intérêts bassement matériels. Certains marabouts, qui devraient être des défenseurs de la liberté et de toutes les nobles causes des populations vulnérables et meurtries, ont préféré devenir des marionnettes et des thuriféraires des politiciens en quête de légitimité. Au même moment, dans d’autres pays, il n’est pas rare de voir le religieux en ligne de mire pour se soulever, au prix de sa vie, contre l’injustice de l’Etat et les dérives antidémocratiques. Les dirigeants politiques, bénéficiant de ce soutien religieux, ont ainsi réussi à annihiler toute tentative de conquête des libertés, en réprimant, les yeux fermés, toutes les revendications des citoyens. Et le comble est arrivé avec l’inertie des potentiels contre-pouvoirs qui semblent perdre toute capacité d’indignation, de contestation et de mobilisation des masses. Les populations sénégalaises ont aussi du chemin à faire pour changer les choses. Les mauvais comportements, l’absence d’actions citoyennes désintéressées et le manque de sacrifice sont des souillures qui doivent être lavées ou combattues au sein de nos familles, de nos organisations et dans tous les espaces publics et privés. Les potentielles forces vives de la société ne portent plus les combats d’intérêt général à cause d’un manque d’organisation et d’engagement citoyen. Le Sénégal des malheurs c’est aussi le pays des syndicats, des journalistes et des organisations de la société civile, qui ne manifestent dans les rues que quand leurs intérêts égoïstes sont menacés. Les rares manifestations de rues, notées ces dernières années, n’ont jamais directement remis en cause les pouvoirs en place. L’opposition politique, baptisée «opposition de salons» qui a perdu toute crédibilité, a presque capitulé face au régime libéral presque en lambeau. Notre pays est loin de Mai 1968 : la grève des étudiants avait posé, non pas des revendications intra muros, mais celles qui visaient un ordre établi par les tenants du pouvoir. Ces manifestations, portées par les étudiants, avaient provoqué des changements majeurs de nos institutions et des rapports entre les gouvernants et les citoyens. Le Sénégal est aussi loin de la période des grandes grèves générales menées par les centrales syndicales pour croiser le fer avec le régime socialiste. Ces rudes batailles populaires et efficaces ont toujours amené nos autorités d’alors à mieux prendre en compte les complaintes et préoccupations des populations. Ce dynamisme des forces sociales et politiques, qui a valu à notre pays de réelles avancées démocratiques jusqu’en l’an 2000, semble malheureusement disparu face au régime de Wade qui a installé la peur chez les Sénégalais. La fragmentation des mouvements traditionnels de contestation, surtout celle des organisations syndicales, est l’une des prouesses du régime de Wade, au grand dam des populations désarmées et martyrisées par la misère.  
LE QUOTIDIEN : 
Journée internationale de la femme : Message de Hillary Clinton. 
Lors d’un voyage en Chine il y a onze ans, j’ai rencontré des militantes qui m’ont fait part de leurs efforts en vue d’améliorer la condition féminine dans ce pays. Elles m’ont présenté un tableau saisissant des difficultés auxquelles se heurtaient les femmes : la discrimination en matière d’emploi, l’insuffisance des soins médicaux, la violence au foyer, l’inadéquation de lois anciennes étaient autant d’obstacles posés sur la voie du progrès des femmes. 
J’en ai retrouvé certaines, il y a quelques semaines, à l’occasion de mon premier voyage en Asie en tant que secrétaire d’État. Cette fois, elles m’ont parlé des progrès réalisés au cours des dix dernières années. Néanmoins, en dépit de certains pas importants accomplis dans la bonne direction, ces Chinoises m’ont clairement fait comprendre qu’elles se heurtaient encore à des obstacles et à des injustices, comme c’est le cas d’autres femmes dans de nombreux endroits du monde.  
De fait, j’entends des récits semblables dans tous les continents, alors que les femmes s’efforcent de participer pleinement à la vie politique, économique et culturelle de leur pays. Le 8 mars, Journée internationale de la femme, est pour nous l’occasion de faire le point à la fois des progrès accomplis et des défis qu’il nous reste à relever, et de penser au rôle vital que les femmes devront jouer afin de contribuer à la solution des problèmes mondiaux complexes du XXIe siècle.  
Ces problèmes sont, en effet, bien trop graves et trop complexes pour se régler sans la pleine participation des femmes. Consolider les droits de la Femme est plus qu’une obligation morale permanente : c’est une nécessité face à la crise économique mondiale, face à la propagation du terrorisme et des armes nucléaires, face aux conflits régionaux qui mettent en danger les familles et les collectivités, face aux changements climatiques et aux dangers qu’ils font peser sur la santé et sur la sécurité du monde. De tels défis exigent le plein déploiement de toutes nos capacités. Nous ne les relèverons pas par des demi-mesures. Or trop souvent, sur ces questions et tant d’autres, la moitié de l’humanité est laissée pour compte. 
Aujourd’hui, on voit plus de femmes chefs de gouvernements, d’entreprises et d’organisations non gouvernementales que ce n’était le cas lors des générations précédentes. Cette bonne nouvelle a toutefois son revers. Les femmes constituent toujours la majorité des pauvres, des sous-alimentées et des non-scolarisées du monde. Elles subissent toujours les affres du viol en tant que tactique de guerre et sont exploitées par des trafiquants dans le cadre d’une traite criminelle et planétaire d’un milliard de dollars. 
Dans un trop grand nombre de lieux, on tolère encore aujourd’hui les «meurtres d’honneur», les sévices, la mutilation génitale et d’autres pratiques violentes et dégradantes exercées sur les femmes. Il y a quelques mois seulement, en Afghanistan, une jeune fille sur le chemin de l’école s’est fait jeter de l’acide au visage par un groupe d’hommes qui s’opposaient à ce qu’elle désire s’instruire, la blessant aux yeux de façon permanente. Pourtant, ils n’ont pas réussi à la terroriser, ni elle ni sa famille. «Mes parents m’ont dit de continuer à aller à l’école, même au péril de ma vie», a-t-elle affirmé. Le courage et la résolution de cette jeune fille doivent nous inciter tous, hommes et femmes, à ne jamais baisser les bras en vue d’assurer aux filles et aux femmes les droits et l’ouverture au progrès qu’elles méritent. Particulièrement en cette période de crise financière, nous devons garder en mémoire la conclusion que nous livre une somme grandissante de travaux de recherche : la promotion de la femme est un investissement à fort rendement, débouchant sur une économie plus solide, une société civile plus florissante, des collectivités en meilleure santé, une paix et une stabilité accrues. De plus, investir dans les femmes est un moyen de soutenir les générations futures car ce sont les femmes qui consacrent une grande part de leur revenu à l’alimentation, à la santé et à la scolarisation des enfants. 
Même dans les pays développés, la pleine émancipation économique de la femme est loin d’être une réalité. Les salaires des femmes sont encore bien inférieurs à ceux des hommes pour un emploi donné. C’est un écart que le Président Obama a commencé à combler aux Etats-Unis cette année, lorsqu’il a promulgué la loi Lilly Ledbetter Fair Pay Act, qui apporte aux Américaines de nouvelles armes pour corriger l’inégalité des salaires. 
Il faut, donc, accorder aux femmes la possibilité d’avoir un travail convenablement rémunéré, d’obtenir du crédit et de lancer une entreprise. Elles méritent de se faire traiter à l’égal des hommes dans la sphère politique, d’avoir un accès égal au bulletin de vote, de pouvoir adresser des pétitions au gouvernement et de briguer un poste électif. Elles ont le droit de recevoir des soins médicaux, pour elles et pour leur famille et d’envoyer leurs enfants, garçons et filles, à l’école. Enfin, elles ont un rôle vital à jouer en faveur de la paix et de la stabilité du monde. Dans les régions déchirées par la guerre, ce sont souvent les femmes qui trouvent le moyen d’aplanir les différends et de dégager des terrains d’entente. 
Alors que je sillonnerai le globe dans l’exercice de ma nouvelle fonction, je tiendrai compte des propos des femmes que j’ai déjà rencontrées dans tous les continents, des femmes qui s’acharnent à transformer le code civil de manière à pouvoir posséder des biens, jouir de certains droits dans le cadre du mariage, s’instruire, être le gagne-pain de leur famille et même, qui sait ?, devenir des agents de maintien de la paix. 
Je m’emploierai sans relâche, de concert avec mes homologues d’autres pays aussi bien qu’avec des organisations non gouvernementales, des entreprises et des particuliers, à faire pression en faveur de cette cause. La réalisation de toutes les potentialités et de toutes les promesses des femmes et des filles n’est pas qu’une affaire de justice. Il y va aussi de la paix, du progrès et de la prospérité du monde pour les générations à venir. 
 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 12.03.2009
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