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APS : Mardi 22 Avr 2008 
Abdoulaye Wade sur la hausse généralisée des prix : ‘’il y a un risque sérieux de déstabiliser les pays africains’’  
Dakar, 22 avr (APS) - Le président de la République Abdoulaye Wade a mis en garde, mardi, la communauté internationale contre le ‘’risque sérieux’’ de déstabilisation que courent les pays africains du fait de la hausse généralisée des prix des denrées de première nécessité, résultant de celle du baril du pétrole, et dont les ’’effets collatéraux’’ n’épargneront personne. 
‘’Il y a un risque sérieux de déstabiliser les pays africains’’, a notamment dit le président de la République qui procédait à l’ouverture à Dakar de la 4-ème session plénière du Groupe pilote sur les contributions de solidarité en faveur du développement qui prend fin mercredi. 
Précisant qu’une telle situation serait ‘’préjudiciable à tous’’, le chef de l’Etat a souligné que ‘’personne ne sera à l’abri des effets collatéraux d’une Afrique marginalisée et déstabilisée’’. 
Face à la conjoncture les Etats sont obligés de faire des ‘’coupes budgétaires sombres’’, a-t-il dit. 
D’emblée, le président Wade a souligné que le contexte actuel marqué par la hausse généralisée des prix, montre comment le destin de l’humanité est lié. 
’’Les pays riches et moins riches sont confrontés par la conjoncture’’, a-t-il dit, préconisant ’’plus d’imagination dans l’action et plus de générosité’’. 
‘’On a du mal à imaginer’’ que le coût du baril du pétrole qui, il y a cinq ans était à 25 dollars, atteigne la barre des 120 dollars, a noté le président Wade qui a souligné que cette hausse résulte ‘’plutôt de la spéculation’’ que de la loi de l’offre et de la demande. 
’’L’éthique et la morale répugnent que les ressources africaines soient drainées laissant derrière la misère’’, s’est encore indigné le chef de l’Etat, soulignant la révolte de populations qui ‘’s’attaquent aux installations pétrolières’’. 
‘’La communauté internationale a le devoir de réagir’’ dans ce monde d’interdépendance, a encore dit Abdoulaye Wade, non sans relever que les chefs d’Etat africains doivent aussi prendre leur responsabilité face à cette situation. 
Il a noté, à ce propos, que la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (GOANA) que le gouvernement vient de lancer va dans le sens de faire face à cette hausse. 
‘’Je ne voudrais pas que l’on croie que c’est une fantaisie’’, a insisté Abdoulaye Wade, notant que l’initiative part d’une récente expérience en 2003 où la production de maïs a été portée de 100.000 à 500.000 tonnes, là où le manioc était passé de 450 à 40.000 tonnes. 
Auteur: APS  
 
WalFadjri : Mardi 22 Avr 2008 
Sale temps pour la solidarité : Farba marche sur ses plates-bandes, Sourang crie à la récupération  
Les étudiants de la fac des lettres ont repris le chemin des amphithéâtres. Non pas sur la base d’un accord signé avec le ministre de l’Education mais en contrepartie de promesses faites par… le ministre des Transports aériens. Les services de Sourang crient à la ‘récupération’. 
Sale temps pour la cohésion gouvernementale ! Le ministre des Transports aériens, volant dans le plumage de son collègue de l’Education, a, à l’arraché, réussi à faire signer aux grévistes de la Fac des Lettres un accord qui met fin à plusieurs semaines de grève. Du coup, l’accord lève l’hypothèque qui pesait sur une année dont tout le monde doutait sérieusement de la validité, vu le nombre d’heures de cours perdues. L’on aurait applaudi des deux mains si cet accord était le fait du ministère de l’Education, du Rectorat ou de quelque autre autorité chaperonnée par l’un quelconque de ces deux services de tutelle de la Faculté des Lettres et Sciences humaines.  
Pourtant, c’est bien le ministre des Transports qui, loin de ses terres de compétences, a négocié avec les étudiants pour, au finish, obtenir un accord de levée de mot d’ordre. Mais, pour le Ministre de l’Education nationale, c’est clair : il y a une nette volonté de ‘récupération’ du travail abattu.  
Dans une correspondance adressée au Président de l’Amicale de cette Faculté susmentionnée, le Ministre revient sur les accords pour dire que l’essentiel des points de la plate-forme revendicative avaient trouvé solutions et que par conséquent les étudiants n’avaient plus ‘aucune raison de sécher les cours’. Selon le service de la communication du Ministère de L’Education nationale, une ampliation de cette correspondance a été faite au Recteur de l’Ucad, au doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines ainsi qu’au médiateur Bouba Diop.  
Ainsi, peut-on lire dans la correspondance, que des instructions ont été données pour que toutes les écoles situées aux environs de l’Université soient mises à la disposition de la faculté des Lettres, pour permettre le bon déroulement des séances de travaux dirigés, en attendant la livraison dans 4 à 5 mois des salles du nouveau complexe en construction. Pour ce qui est des trois premiers points qui concernent le volet pédagogique, les autorités universitaires et rectorales compétentes ont été sensibilisées pour que le maximum de diligence et de bienveillance y soit apporté. Cela conformément aux textes réglementaires et aux possibilités pédagogiques. Sur le volet social, la Direction du Coud, peut-on lire dans la correspondance, a reçu toutes les instructions pour réfectionner les chambres du campus, en attendant ‘la construction de quatre (04) pavillons dont les travaux vont démarrer dans 3 à 4 semaines ainsi que le nouveau restaurant de mille places’. On peut toujours lire dans la correspondance que le Ministère de la Santé a, en outre, informé la Direction du Coud que son service est devenu un district sanitaire et qu’il peut donc déposer une demande de matériel médical urgent, de médicaments dont des masques pour les asthmatiques. Toujours pour ce qui est du volet social, en particulier les bourses dites sociales, la Direction des Bourses a reçu comme instructions, d’étudier favorablement chaque année, les demandes de nouvelles bourses sociales en faveur de la Faculté des Lettres.  
La troisième partie de la plate-forme des étudiants de la Faculté des Lettres, a aussi été prise en compte. C’est ainsi qu’on apprend dans la correspondance que la question du problème des effectifs de la Faculté trouvera des solutions de moyen terme. Il est mentionné que ‘le nouveau complexe va comprendre deux amphithéâtres de mille (1 000) places chacun, de 15 salles de travaux dirigés et une bibliothèque facultaire’ et qu’à partir de la prochaine rentrée, les Universités de Thiès, Bambey et Ziguinchor auront au moins une capacité de 5 mille places chacune et que près de 4 mille à 5 milles étudiants littéraires y seront orientés. Enfin, il est mentionné que la ‘Case Senghor’ sera entièrement rénovée et équipée ; avec quelque 70 ordinateurs connectés à l’Internet. Par conséquent, le ministère de l’Education croit que, avec ces accords, les étudiants n’ont plus besoin de sécher les cours et que toute intervention ne peut être considérée que comme de la ‘récupération’. Un mot qui, à lui seul, suffit à fissurer les lignes d’un gouvernement déjà durement éprouvé par les critiques de toutes parts sur la cherté de la vie, son train dispendieux et ses initiatives hasardeuses.  
Auteur: Ibrahima ANNE et Aly DIOUF  
Seneweb.com: Mardi 22 Avr 2008 
CONTRIBUTION ] Les Ennemies sont parmi nous. 
Quelque part sur ce site je crois, quelqu’un a titré: LIGNES ENEMIES, et en Majuscules s’il vous plait; histoire d’annoncer la couleur, et de nous dire certainement, qu’il ne minimise pas l’Ennemie, mais qu’avec son âme de RAMBO, sa fougue de TERMINATOR, et son ‘intelligence’ à la Bruce LEE, Il allait donner l’assaut final à l’Ancien Palais du Gouverneur Général de l’Afrique de l’ouest, et capturer son actuel occupant, à savoir, le Président Abdoulaye WADE, qui en tant que leader de ce pays, est entièrement responsable de tous les maux des Sénégalais.  
On nous apprend aussi que sur les onze millions d’habitants que comptent le Sénégal, seuls deux cent mille auraient voté pour Gorgui, aux dernières élections présidentielles; 
Toutes les personnes averties savent que ces chiffres sont inexacts car, dans la seule région de Dakar, Gorgui a eu plus de deux cent mille voix. (Voir résultats officiels publiés par Le Conseil Constitutionnel) ;  
Un ‘Grand journaliste Sénégalais, Citoyen de son état, nous avait aussi assuré que les élections Présidentielles n’auraient pas lieu au Sénégal;  
Alors voila le Sénégal dans lequel nous vivons aujourd’hui, celui où au nom de la liberté d’expression, n’importe qui peut se lever et dire n’importe quoi, et à ce rythme comme disait l’autre, ‘ si n’importe qui peut se lever et dire n’importe quoi, bientôt on ne s’aura plus qui est qui, qui a dit quoi, ni fait quoi.  
Il est donc navrant que certaines personnes continuent encore à insulter des gens qui ne viendront pas toujours à une antenne ou dans les colonnes d’un journal faire des démentis, ou tout simplement prendre des initiatives pour se défendre. 
 
Nous avons donc urgemment besoin d’un système autorégulé de validation de l’information, qui fasse que quand on donne un avis, cet avis soit toujours un avis informé, sinon c’est le risque de pérennisation des systèmes répressifs de régulation, dont l’efficacité à coup sûr, est limitée.  
On peut pourtant se poser la question à savoir, si cette obstination de certains ‘intellos’ qui se disent de gauche de faire de la question du leadership, la question essentielle, au point de consacrer toute leur énergie à ne vouloir discuter que de cela, est le meilleur service qu’on puisse rendre au  
Pays.  
Chaque année il y’a plus de 200 000 demandeurs d’emploi sur le marché, et on veut résorber le chômage en nous imposant depuis 2000 des débats où on parle de tout, sauf de création de richesses. 
Le seul débat qui vaille parait il d’avoir lieu, c’est celui du ‘ Qui sera le prochain Chef’ ;  
Si la question du leadership est prépondérante dans un pays, on ne saurait limiter la problématique du développement à un problème de leadership, c'est-à-dire à une question entre les mains des seuls politiciens.  
Le développement suppose trois facteurs: 
- Le politique 
- Les entreprises 
- La société civile  
L’alchimie entre ces trois facteurs détermine la qualité du développement.  
En effet, Il ne suffit pas d’un génie à la tête d’une organisation pour faire de cette organisation quelque chose de grandiose; 
Pour rendre une organisation grandiose, ce génie doit être entouré par une armée de généraux et non une armée de soldats; 
Si les soldats sont utiles pour gagner une guerre, Ils ne peuvent pas penser stratégie, car ils n’en ont pas la compétence, aussi, avec eux seuls, une guerre ne sera jamais gagnée. 
C’est aux généraux de définir la stratégie pour gagner une guerre, et aux soldats de la faire. 
La tâche primordiale d’un dirigeant, c’est de s’entourer de vrais généraux.  
Une question alors est de savoir si au Sénégal il y’a assez de généraux.  
En tout cas, on peut affirmer sans risque de se tromper, que des généraux, ce n’est sûrement pas du coté du camps socialiste qu’il faut les chercher.  
En effet, il faut noter que les expériences des ministres de l’ère socialiste, ont été acquises pendant des périodes où les grandes initiatives, et les grandes décisions qui devaient déterminer la vie des sénégalais, devaient avoir l’aval de l’extérieur; le pouvoir des ministres était donc relatif. 
Moustapha NIASSE lui-même, nous apprend qu’il avait signé les accords diplomatiques avec la Chine, mais, qu’il ne les avait pas négociés ; ce qui nous pousse à nous demander quel genre de Ministre des affaires étrangères il était: un Ministre à part entière, ou un Ministre pour la galerie.  
Ce qui est pour Moustapha NIASSE, l’est aussi pour tous les cadres de l’ère Socialiste. 
Il est étonnant aujourd’hui, que certains grands ténors de l’opposition, qui furent membres de ces gouvernements qui avaient tout comme objectif sauf le souci du devenir du Sénégal et des Sénégalais, nous parlent de politiques agricoles catastrophiques ou d’autres catastrophes et échecs, alors qu’à l’époque des “pétrodollars, c’est à dire de l’argent surabondant et facile, ils n’ont été capables de pondre qu’une économie en faillite. 
On a encore souvenir de la faillite du système bancaire Sénégalais des années 80, et du plus grand détournement de l’histoire de notre pays, l’ONCAD.  
On parle beaucoup dans notre cher Sénégal: Séparation des pouvoirs, contentieux électoral permanent, Assises Nationales, chômage, vie chère, maladies endémiques, problèmes d’éducation, sport et j’en passe ;  
Les problèmes qui nous interpellent sont nombreux, et on pousse des cris d’indignation, alors qu’on attendait des solutions, de la part de nos têtes pensantes. 
A moins que les intellectuels Sénégalais changent d’attitudes, le peuple Sénégalais attendra encore longtemps pour trouver les généraux censés aider les leaders qui ont été choisis.  
Nos magistrats protestent, mais rien dans leurs revendications pour raccourcir les délais de traitement des milliers de dossiers qui croupissent dans leurs tiroirs au Palais de justice, avec leurs implications néfastes sur la vie citoyens;  
Nous avons de grands architectes, mais les maisons du Plan jaxaay nous viennent de Malaisie;  
Le Président SENGHOR avait rasé Baaye Gayedé et Wakhinane avec des buildozers, et créé Guédiawaye;  
Au lieu d’aider à délocaliser Rebeuss qui tôt ou tard sera rasé, on fait dans l’activisme, et on prétend s’émouvoir parce que le stade Assane DIOUF a été mis par terre, mais on ne dit rien quand 150m2 de terre sont vendus à quatorze millions de francs cfa (14 000 000fcfa) à M’Bao, sur un site qui aurait pu accueillir Rebeuss avec des infrastructures sportives flambant neufs, et avec l’air marin pour purifier l’organisme;  
La résorption du chômage passe par le développement du tourisme, de l’agriculture, et de la pêche, secteurs pourvoyeurs d’emploi, mais certains Sénégalais ont prié pour que l’organisation du sommet de l’OCI avec son cortége de projets bénéfiques pour le pays n’ait pas lieu.  
La lenteur des réponses efficientes de la part intellectuels Sénégalais, aux problèmes qui interpellent le pays, peut s’expliquer aisément.  
En effet, il faut reconnaître que les sénégalais ont rarement privilégié le savoir faire, et la compétence, dans le sens de la capacité à produire des résultats, et leur imagination créatrice, pour accéder à une quelconque fonction. 
Le plus souvent, il suffit tout simplement de réussir à se hisser au niveau des points les plus rapprochés des autorités dirigeantes, et de se faire remarquer d’une manière ou d’une autre, pour atteindre ses fins.  
Certains intellectuels se transformeront en griots des autorités dirigeantes, tiendront des discours incendiaires, ou s’adonneront à des actions d’intimidation à l’égard du régime en place ou de ces hommes, en utilisant des partis politiques, des groupements socioprofessionnels, ou des associations en tout genre, sans être convaincus de rien de ce qu’ils disent; 
Le but ici est de plaire, ou de déranger, en espérant bénéficier de faveurs.  
Chers compatriotes, comment expliquez vous que le Sénégal d’une dizaine de millions d’habitants, puisse compter un nombre de partis politiques qui dépasse l’entendement.  
 
Il faut observer aussi que la plupart du temps, les cadres sénégalais travaillent au Sénégal, pour des entités économiques opérant dans des situations de quasi monopole, ou des entités qui prospèrent beaucoup plus par leurs relations, que par leurs conditions concurrentielles;  
Nous déclarons donc au risque de déclancher la foudre sur nous, que les cadres sénégalais ne sont pas habitués à définir des stratégies pour vaincre l’adversité ou la concurrence, ou tout simplement, convaincre.  
Nous avons parmi nous beaucoup de beaux parleurs, qui disent parler au nom d’un peuple qu’ils n’ont jamais connu, ou plus revu depuis leur promotion, et qui n’excellent que dans le rôle de béni oui oui, ou de béni non non, au lieu de jouer leur rôle d’éducateur, et d’éclaireur.  
Nous sommes sans doute nous tous des citoyens sénégalais, mais la Citoyenneté n’est pas seulement un statut; La Citoyenneté est action. 
Elle s’institue et se pratique; c’est la qualité de cette pratique, qui nous différencie. 
On se dit Démocrate ou Républicain, mais après l’Alternance de 2000, on veut redonner le pouvoir à la rue; Quel recul démocratique, et on oublie que dans un tel scénario, au lieu de hausses des prix, il n’y aurait même plus de prix au Sénégal, car le système d’approvisionnement serait désarticulé, et il n’y aurait plus de bateaux au port, et ce serait cette fois la vrai famine à nos portes.  
On se dit démocrate, Républicain, et laic, mais on n’a pas trouvé mieux que de se bousculer sur les chemins de Touba et de Tivavouane;  
Quel aveu d’incompétence.  
Intellectuels Sénégalais réveillez vous; N’entendez vous pas les cris du peuple qui en demande plus?  
Voyez vous chers compatriotes: 
Les Ennemies ne sont pas là où on croit qu’ils sont:  
Les Ennemies sont parmi nous. 
LE SENEGAL N’EST PAS MALADE DE SES GOUVERNANTS, IL N’EST PAS MALADE DE SES GOUVERNES; LE SENEGAL EST MALADE DE SES ELITES.  
 
Auteur: Samba SOUMARE  
APS : Mardi 22 Avr 2008 
Abdoulaye Wade sur la hausse généralisée des prix : ‘’il y a un risque sérieux de déstabiliser les pays africains’’  
Dakar, 22 avr (APS) - Le président de la République Abdoulaye Wade a mis en garde, mardi, la communauté internationale contre le ‘’risque sérieux’’ de déstabilisation que courent les pays africains du fait de la hausse généralisée des prix des denrées de première nécessité, résultant de celle du baril du pétrole, et dont les ’’effets collatéraux’’ n’épargneront personne. 
‘’Il y a un risque sérieux de déstabiliser les pays africains’’, a notamment dit le président de la République qui procédait à l’ouverture à Dakar de la 4-ème session plénière du Groupe pilote sur les contributions de solidarité en faveur du développement qui prend fin mercredi. 
Précisant qu’une telle situation serait ‘’préjudiciable à tous’’, le chef de l’Etat a souligné que ‘’personne ne sera à l’abri des effets collatéraux d’une Afrique marginalisée et déstabilisée’’. 
Face à la conjoncture les Etats sont obligés de faire des ‘’coupes budgétaires sombres’’, a-t-il dit. 
D’emblée, le président Wade a souligné que le contexte actuel marqué par la hausse généralisée des prix, montre comment le destin de l’humanité est lié. 
’’Les pays riches et moins riches sont confrontés par la conjoncture’’, a-t-il dit, préconisant ’’plus d’imagination dans l’action et plus de générosité’’. 
‘’On a du mal à imaginer’’ que le coût du baril du pétrole qui, il y a cinq ans était à 25 dollars, atteigne la barre des 120 dollars, a noté le président Wade qui a souligné que cette hausse résulte ‘’plutôt de la spéculation’’ que de la loi de l’offre et de la demande. 
’’L’éthique et la morale répugnent que les ressources africaines soient drainées laissant derrière la misère’’, s’est encore indigné le chef de l’Etat, soulignant la révolte de populations qui ‘’s’attaquent aux installations pétrolières’’. 
‘’La communauté internationale a le devoir de réagir’’ dans ce monde d’interdépendance, a encore dit Abdoulaye Wade, non sans relever que les chefs d’Etat africains doivent aussi prendre leur responsabilité face à cette situation. 
Il a noté, à ce propos, que la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (GOANA) que le gouvernement vient de lancer va dans le sens de faire face à cette hausse. 
‘’Je ne voudrais pas que l’on croie que c’est une fantaisie’’, a insisté Abdoulaye Wade, notant que l’initiative part d’une récente expérience en 2003 où la production de maïs a été portée de 100.000 à 500.000 tonnes, là où le manioc était passé de 450 à 40.000 tonnes. 
Auteur: APS  
SudQuotidien : Mardi 22 Avr 2008 
CHRONIQUE DE L’IMPROVISTE - « Borom succès » ou autant en emporte Wade  
Maître a exposé, au cours d’un conseil présidentiel sur l’agriculture (on devrait ajouter : « et l’élevage »), le vendredi 18 avril 2008, les grandes lignes d’un nouveau projet (encore un !) : « Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance » (Goana). Sur le papier, la Goana, prévoit deux millions de tonnes de maïs, trois millions de tonnes de manioc, 500 000 tonnes de riz et deux millions de tonnes pour les autres céréales (mil, sorgho, fonio). Pour l’élevage, les objectifs portent sur une production de 400 millions de litres de lait et 435000 tonnes de viande.  
Evoquant au cours de la même réunion, le Sommet « de la crise alimentaire » convoqué à Rome, Maître estime « qu’il ne devra pas être un de ces éternels tours de table où les médecins se penchent avec condescendance sur un malade en perpétuelle transfusion avec le sentiment que leur devoir ne va pas plus loin que le maintien en vie ». Puis, il s’en prit violemment à la Fao. A la Fao ? Non. Plutôt à Jacques Diouf, qu’il n’a pas cité nommément. Mais tout le monde a compris. Maître est allergique au succès des autres. Faisant sien le proverbe qui dit que : « de l’enfant du voisin, on exagère les torts et très souvent les défauts ». « Ku am succès lay beññ. Kudul moom ak doomam » pour reprendre l’expression d’un homme devenu entre temps, un de ses zélateurs. Avant lui, c’est le désert, après lui, c’est le déluge… A moins qu’on ne lui accepte la généreuse dévolution d’un prince de son sang comme digne successeur de son rang. 
Maître commence à nous habituer à cette surcharge narcissique et égocentrique qui veut qu’aucun Sénégalais ne sorte du lot. Souvenez-vous, en 2001. Invité par le Forum Civil pour exposer la nouvelle Constitution qui devait faire l’objet d’un référendum, Maître, prétextant ne pas le reconnaitre, répondit à Youssou Ndour en lui lançant « Han ? Koo kanla ? Han Youssou ? Xammé u mala woon ! ». Dans la même période, des journalistes l’interrogeaient sur ses nombreux voyages. Il leur lança : « Je ne voyage pas plus que Youssou Ndour ! ». Leur réponse fut imparable : « Mais nous n’avons pas voté Youssou Ndour ! » Aux Chefs d’Etats de l’Umeoa qui voulaient que Moussa Touré continuât son mandat à la Commission, Maître fit des pieds et des mains pour porter la candidature de quelqu’un d’autre. Quand l’ancien Président de la République Abdou Diouf fut pressenti à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie, Maître déclara qu’il n’était pas son candidat. 
Il peut aussi adopter une autre posture : feindre l’indifférence totale. Dès que le nom de Amadou Moctar Mbow a été prononcé pour être le modérateur des Assises nationales, c’est Farba Senghor qui est monté au créneau pour mettre en doute les compétences et le sérieux de l’ancien directeur général de l’Unesco. Le discours a-t-il été soufflé. En tout cas, « les enfants ne répètent que ce qu’ils entendent de leur père » 
Qu’est devenu Famara Ibrahima Sagna ? Médiateur attitré entre lui-même Abdoulaye Wade et Abdou Diouf ? La liste est longue. Mais de quoi et de qui Maître a-t-il peur pour ne promouvoir que des médiocres et s’employer à ternir l’image d’hommes et de femmes de mérite ? 
Au lendemain de l’élection présidentielle de février 2007, Maître occupa la télévision nationale, « vêtu » d’un habit de procureur et rappelant à tous ses adversaires, leurs « délits ». Au moment où tout le monde s’attendait à un appel autour de l’essentiel et à « panser » les rancœurs, il s’époumona à tailler à son fils un habit de immaculé et à disqualifier l’opposition, marquée au fer rouge, lui attribuant un patrimoine « génétique » d’ignominie, de perfidie et d’incompétence, juste bonne pour la casse. Au passage, il railla le chèque « dérisoire » de 25 000 f Cfa, comme unique contribution du leader de l’Afp, à une de ses campagnes, quand il était opposant. Oubliés les 17% de Monsieur Moustapha Niasse au 1er tour de l’élection présidentielle de février-mars 2000. Ce score dont il a bénéficié, il le rangea dans le chapitre des leurres ou d’une amnésie post partum. 
Dernier exemple en date : Aimé Césaire dont on célèbre les obsèques nationales. Le monde entier a salué la mémoire de ce poète de la Négritude, qui pourrait bientôt reposer au Panthéon. L’auteur de l’affirmation de l’identité nègre qu’il partagea avec Léopold Sédar Seghor, fondateur de la République, qui avait accepté de parrainé le Fesman qui doit se tenir en février 2009, au Sénégal, ne fera pas déplacer Maître. 
Dès que les compétences d’un compatriote (ou pas) sont reconnues, Maître se montre, amnésique, ou hyperactif, sourd, agressif et… parricide. Incapable d’être fier de l’expérience d’autrui, de le reconnaître autrement que comme un instrument, un subordonné, un ennemi ou une proie. C’est ainsi qu’il faut analyser la façon dont il agit, la logique et le sens de ses actions. Ce qui l’amène à gouverner par pulsions et tendances et non par la conscience. 
Mais revenons à l’exposé du dernier (avant le prochain) projet, la « Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance ». En attendant que ce projet ne voit le jour et atteigne ses objectifs, pour que nous puissions manger à notre faim, roter et dire haut et fort « alhamdoulliha », le constat est que Maître, vendredi dernier, n’avait rien à dire. Rien à offrir. C’en était pathétique. 
Rien. Du vent. Une logorrhée sans queue ni tête qui a enseveli d’autres projets qu’il avait lui-même formulés, des chiffres à l’emporte-pièce, des promesses sauve-qui-peut, des slogans déclinés d’une voix mécanique tel un automate au ressort cassé. 
Le peuple lui, se prépare à des grèves et à des manifestations à n’en plus finir, le pouvoir d’achat et un moral des ménages sont en chute libre, les ricanements à l’étranger de font de plus en plus audibles. 
En réalité, l’action économique de Maître est enfermée dans une impasse. Même si on nous sérine que c’est la conjoncture internationale, le coût du baril de pétrole qui « s’enflamme »… Le président avait promis du pouvoir d’achat et les Sénégalais y ont cru. Ne voyant rien venir, ils se sentent fort déçus, deviennent grognons et même irritables. Maître continue de promettre. 
La belle mécanique wadienne s’est grippée sous le double effet d’une politique tape-à-l’oeil surmédiatisée, et de résultats économiques qui ne sont pas au rendez-vous. Son hyperactivité était un atout, elle s’est transformée en circonstance aggravante. Les propositions qui fusent, au lieu de montrer un pouvoir qui bouge, donnent l’impression d’improvisation permanente. Au point de provoquer l’effondrement et la panne de crédibilité. 
En se défaussant sur les Ong et la Fao, Maître arriverait presque à faire croire qu’il n’est pour rien dans les politiques de ses gouvernements. Nous vivons là un déficit dramatique de courage. Le courage de reconnaître ses erreurs. Le courage d’annoncer les mauvaises nouvelles aussi, au risque d’être occis comme le messager des époques lointaines. Il faudrait croire de nouveau à l’importance de l’inspiration et réaffirmer bien haut que gouverner est un art et non un « job » de circonstances. 
Certaines de ses réactions, comme celle de vendredi dernier, portent sur la manière d’exercer sa fonction. D’autres portent sur le fond, sur sa conception de l’Etat et de ses institutions. Dans les deux cas, c’est une image ternie du Sénégal qui se présente sous nos yeux. Celle d’un chef « habile » qui aura passé sa vie à camoufler ses échecs et ses véritables desseins, en se défaussant perpétuellement sur les autres, croyant faire oublier qu’il est l’alpha et l’oméga, la Constante de la plupart des problèmes que nous vivons. 
Jacques Chirac n’avait pas tout à fait tort de dire que, en au mot de Cambronne que nous nous garderont de reproduire in extenso : « les m… volent toujours en escadrille ». Les adeptes d’un langage plus policé parleront plutôt de cercle vicieux. On l’aura compris, les difficultés s’accumulent et se cumulent, rendant de plus en plus incertain le succès de la politique économique de Maître. Et pourtant, il est économiste, mathématicien, auteur de la fumeuse et pétroleuse « wade formula », sûr de lui et sourd à tout. 
Les nuages, qui s’amoncellent du côté de la conjoncture économique, ne présagent-elles pas la traversée de turbulences sérieuses ? Mais le plus insupportable n’est pas d’avoir à s’expliquer sur un échec en donnant des arguments vides de sens : c’est d’avoir sans cesse à jouer la comédie de l’importance. 
C’est ainsi que tous les jours, nous nous réveillons avec le sentiment étrange de regarder gesticuler une petite cour, dont la principale caractéristique est un manque notoire de fraicheur mentale, révérencieuse avec les puissants, dédaigneuse avec les faibles. D’elle-même, jamais honteuse. Avec les grands, elle roucoule, avec les petits, elle se défoule. Cette cour constituée d’artefacts, lesquels posent que l’apparence fait la substance, le paraître fait l’être, la palabre fait l’acte, la vélocité de réaction fait l’action vraie, la mise en scène fait la vie, la véracité fait la vérité, le récit fait l‘histoire, le rôle fait l’homme ou la femme. Et Maître trône en haut de l’affiche, et tente de passer à bon compte pour un protecteur « physique » puisqu’il ne peut décemment, au vu « de la conjoncture internationale » et de la « mondialisation » se poser en protecteur « économique ». Cela, il n’en doute pas. Il en est profondément convaincu. 
Qui a dit : “son incuriosité et son apparente imperméabilité au doute sont quelques fois interprétés (...) comme le signe de la force de ses convictions, la simplicité de ses propos est souvent perçue comme la preuve qu’il est allé au coeur d’un problème complexe, alors que c’est exactement le contraire qui est vrai”. Il s’agit de Al Gore parlant de W. Bush. Cela ne vous rappelle personne ? 
Auteur: Henriette Niang-Kandé  
Seneweb.com : Mardi 22 Avr 2008 
[ Déclaration ] Wallu Sareew  
Le SENEGAL est encore à la croisée des chemins ; et le challenge de choisir la bonne voie est aussi exaltant que le risque de faire encore un mauvais choix est grand. 
Le peuple silencieux et laborieux a beaucoup à enseigner aux hommes politiques qui ambitionnent de le diriger sans jamais le regarder dans les yeux ni même l'écouter sauf l'instant furtif d'une campagne électorale. 
Il a écouté avec patience et espoir toutes les déclarations d'intentions dont nous sommes généreux. 
Il a suivi désabusé la valse des transhumants et les querelles intestines de positionnement. 
Il a subi sans soutien toutes les crises, toutes les pénuries et les catastrophes naturelles récurrentes.  
Ce peuple croit fermement que la politique est un jeu de dupes pratiqué par des personnes de peu d'esprit, sans scrupule ni morale. 
Il croit aussi que l'on entre en politique pour se servir et sévir et non pour servir. 
Aujourd'hui, il n'écoute plus. 
Il faut que nous nous pénétrions de cette vérité que pour que le peuple croie en nous il faut que nous commencions par croire en lui. 
Il est impératif de tourner le dos à cette conception dévoyée et, fort heureusement à bout de souffle, de la politique devenue celle du ventre et des promesses mensongères. 
Il faut aller à la rencontre du peuple en s'affranchissant des contraintes protocolaires pour le voir autrement que bariolé et sous des banderoles qu'il ne sait pas lire. 
A nos yeux, le combat qu'il faut mener et gagner c'est celui de la réhabilitation de l'homme politique et par delà, de la politique. 
Ma conviction est que nous ne pouvons, nous ne devons limiter nos ambitions à conquérir et garder un pouvoir, fut-il le plus important de tous. 
Il faut et il suffit d'être solidaire et sincère avec le peuple sénégalais qui a vécu et vit beaucoup d'épreuves et de frustrations.  
Il faut et il suffit d'inscrire à l'ordre du jour des rassemblements et des pétitions les doléances véritables du peuple sénégalais.  
Il faut et il suffit de démontrer que l'opposition farouche peut et doit servir à défendre l'intérêt général. 
Il faut et il suffit, par ces temps maigres, d'opposer aux dérives de la cupidité et de la félonie le front serein de l'honneur et de l'honnêteté. 
Je reste convaincu qu'il est encore temps de rectifier le tir et de reprendre en mains les institutions de la république et les secteurs économiques à l'agonie. 
Notre pays attend une classe politique respectueuse des institutions, probe et capable d'organiser et de respecter les règles du jeu démocratique. 
Une classe politique solidaire à l'écoute du peuple et de ses souffrances. 
Dès lors il devient possible de regarder le peuple dans les yeux, les poches vides mais les mains propres avec la dignité et le courage de l'homme honnête. 
Il faut enfin savoir qu'aucune répression ne peut contenir la soif, devrais-je dire et je pèse mes mots, la faim d'un peuple aspirant à la liberté et à la dignité. 
Cette soif est irrépressible et bien naïf qui croit l'arrêter par la matraque. 
Je ne saurais finir sans rappeler cette déclaration de Majhemout DIOP : « Dans l'histoire d'un pays, il sonne toujours, en effet, une heure grave, entre toutes, et qui fait se dresser d'un même élan irrésistible et enthousiaste tous les fils d'un peuple ; parce que la terre des aïeux est en danger ; parce que la vague de honte qui monte risque d'éclabousser le front des générations mortes, vivantes et à venir. »  
Cette citation qui date de 1958 n'a pris aucune ride. 
Elle annonce mon combat d'aujourd'hui. 
Wallu sa reew !  
Fait à Chicago, le 21 avril 2008  
Talla SYLLA 
Wallu Sénégal 
contact@wallusenegal.com 
contact@wallusenegal.com 
 
Auteur: Talla SYLLA  
Le Matin: Mardi 22 Avr 2008 
OUMAR TOURE SUR LA CRISE DE L’ASECNA : « Un retrait du Sénégal de l'Agence dans ces conditions serait de nature à créer une situation contentieuse complexe »  
« L’Asecna est un symbole à ne point casser ». C’est du moins l’avis d’un ex-agent de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna). Dans un document transmis à notre rédaction, M. Oumar Touré n’a pas caché sa crainte pour le Sénégal. Il estime qu’une sortie du pays de l'Asecna peut réveiller les « appétits » de la Fir océanique. 
« Au rang des conséquences d'un départ du Sénégal de l'Asecna, on peut sans grand risque de se tromper, inscrire la menace d'implosion de l'Agence, ce qui se traduirait non par une balkanisation du ciel Africain, comme souvent affirmé, mais pire par l’atomisation de ce ciel. Donc une multiplication de risques », précise sans détour M. Touré d'autant que l'Afrique avec moins de 3% du trafic mondial, enregistre plus de la moitié des accidents. Selon lui, l'Asecna a connu au cours des 10 à 15 dernières années, des mutations profondes marquées notamment par une politique sociale très hardie. Donc, un retrait du Sénégal de l'Agence dans ces conditions serait de nature à créer une situation contentieuse complexe. M. Touré indique que la Fir océanique de Dakar (espace aérien au-dessus de l'Atlantique), gérée par le Portugal jusqu'en 1955 ensuite par la France, puis transférée au Sénégal n'a pas toujours été dans sa configuration actuelle. L'espace a connu des modifications. 
Ces contours d'aujourd'hui ne sont pas ceux de 1982. Dès lors, il est à craindre qu'une sortie du Sénégal de l'Asecna ne réveille les appétits de la Fir océanique. Un nouveau « raid » contre la Fir est alors tout à fait envisageable de la part de prétendants que l’on ne soupçonne même pas aujourd’hui.  
Auquel cas la tâche pour conserver 7358 km de la Fir océanique n’en sera, dans la durée, que plus ardue pour le Sénégal. Cela ne serait ce que par réaction de « représailles » contre un ex-membre de l’Agence, les Etats africains de l’Asecna pourraient être tentés de lui opposer leurs voix aux différentes instances de l’Oaci et de Car/Sam. Ainsi, un maintien du Sénégal dans l’organisation inter-gouvernementale est donc un gage de pérennité pour la Fir océanique.  
Dans une Afrique où les difficultés de tous ordres (les crises, les faillites avec leurs lots de malheurs, de drames pour les travailleurs et corps social tout entier) sont les choses les mieux partagées par les entreprises dit-il, l'Asecna tient debout et affiche une bonne santé. « C'est donc dire que sur ce continent où le destin est particulièrement avare en organisations de coopération continentales, régionales, sous-régionales viables, performantes, durables, l'Asecna avec son demi-siècle au service des Etats africains et de l'aviation civile mondiale, est un symbole à ne point casser », insiste l’ex-agent de l’Asecna. Ainsi, M. Touré est pour un maintien du Sénégal, cette pièce maîtresse du dispositif au sein de l'Agence pour plusieurs raisons. D'abord il a estimé qu'une défection totale du Sénégal provoquerait à coup sûr un grand désarroi et un grand ressentiment des autres Etats à son endroit ; ensuite les redevances de route étant facturées en fonction du poids des avions et surtout des distances parcourues, il va de soit que les petits et moyens territoires ne sont pas particulièrement bien favorisés au titre de ce produit. 
À cela, s'ajoute les grandes difficultés posées par la question des recouvrements, domaine dans lequel l'Asecna dispose d'une expertise avérée, favorisée par l'installation du service à Paris.  
Auteur: Eric GUELRO  
SudQuotidien: Mardi 22 Avr 2008 
ATTEINTE DES OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT DU MILLENAIRE EN MATIERE D’EDUCATION : Le Sénégal loin derrière le peloton de tête  
En dépit des 40 % que l’Etat consacre au secteur éducatif et ses initiatives souvent qualifiées de révolutionnaires en matière de recrutement du personnel enseignant, le Sénégal ne fera pas partie des six pays annoncés comme ceux qui auront réalisé à l’échéance les objectifs du millénaire fixés pour le secteur. Ainsi, contrairement à toute attente, le Sénégal va se retrouver à la troisième catégorie de pays qui espèrent réaliser cette norme mondiale pour le développement d’un système éducatif bien au-delà de 2015. 
A sept ans de l’échéance, il est maintenant certain que le continent ne comptera pas en 2015 plus de six pays à réaliser les objectifs du millénaire pour le développement en matière d’éducation. 
La révélation a été faite avant-hier dimanche, par Mamadou Ndoye, le Secrétaire Exécutif de l’Association pour le Développement de l’éducation en Afrique (ADEA). C’était au cours d’une conférence de presse organisée dans le cadre des préparatifs de la biennale de l’ADEA prévue au début du mois de mai prochain à Maputo, au Mozambique. 
Les six pays annoncés dans le peloton de tête sont le Botswana, les Seychelles, l’Afrique du Sud, l’Ile Maurice, l’Algérie et la Tunisie. 
Selon Mamadou Ndoye, le patron de l’ADEA, la politique éducative de ces pays permet d’atteindre l’objectif d’achèvement de la scolarité primaire » contrairement, certainement au plus grand nombre de pays sur le continent dont les systèmes éducatifs sont marqués soit par de faibles taux d’enrôlement, soit par de fortes déperditions liées à des redoublements et des abandons. 
Seulement à côté des six pays dont les systèmes éducatifs sont considérés comme les plus performants du continent, il y en a d’autres qui ont de fortes chances de rejoindre le groupe. C’est le cas notamment du Kenya qui aurait pu être le septième sur la ligne d’arrivée si ce n’était pas les graves évènements politiques qui secouent le pays depuis des mois au point d’hypothéquer ses progrès en matière d’éducation. Ainsi donc, de sérieux doutes subsistent quand aux réelles chances de ce pays de réaliser à l’échéance les objectifs de développement en matière d’éducation. Derrière le Kenya arrive un troisième groupe de pays situés dans la zone du Sahel et qui ne sont pas loin de réaliser les objectifs mais qui ne pourront pas, selon les experts en éducation, atteindre l’objectif en 2015. 
Et c’est dans ce troisième groupe que se retrouve, malheureusement le Sénégal dont on dit qu’il est le seul pays au monde à consacrer entre 40 et 41% de son budget au secteur éducatif. Un effort budgétaire exceptionnelle de l’Etat doublé d’initiatives souvent révolutionnaires ( la création du corps des volontaires et des maîtres contractuels), qui auront impulsé la dynamique de la scolarisation d’enrôlement de tous les enfants en âge d’aller à l’école. Faisant passer en un temps record, le taux de scolarisation de 55 % à 83 %/85% entre 1995 et 2008. 
Pourquoi alors le Sénégal ne pourrait-il pas réaliser l’assaut final d’ici à 2008, soit dans huit ans ? Pour les techniciens du secteur cela relève bien du domaine du possible. La seule condition, avancent-ils, il faut qu’il soit créé des conditions de rupture. 
Autrement dit, « effectuer un grand travail pour améliorer les capacités des ministères de l’éducation ainsi que la question du statut des enseignants et leurs conditions d’exercice ». 
Auteur: Mamadou Mika LOM  
CHERTÉ DE LA VIE, REPORT DES LOCALES… Le Front Siggil Sénégal dans la rue les 26 et 27 avril prochains 
 
Article Par Abdoul Magib Gaye (Stagiaire),  
Paru le Mardi 22 Avr 2008 
 
Les membres du Front Siggil Sénégal des 19 communes d’arrondissement de Dakar ont tenu hier une assemblée générale à la maison du Parti socialiste. Ce, pour élaborer un plan d’actions face au report des élections locales, mais aussi face au coût élevé de la vie. Les 26 et 27 avril , il y aura une mobilisation générale des jeunes. Pour la journée de la fête du travail, des manifestations auront lieu de même que le 18 mai date qui était prévue pour la tenue des élections municipales.  
Les membres du Front Siggil Sénégal des 19 communes d’arrondissement de Dakar ont tenu hier une réunion à la maison du Parti socialiste. Ainsi, ils sont montés en créneau pour décrier et dénoncer les errements et manquements du régime libéral. Mais l’occasion a été saisie pour présenter leur plan d’actions pour contrer les dérives du régime libéral. Par rapport aux mesures prises, ils comptent organiser des manifestations d’ordre général les 26 et 27 avril prochains. Dans la soirée du 26 avril les jeunes du front Siggil Sénégal sous la houlette de Barthélemy Dias comptent battre le macadam. «Nous sommes disposés à marcher avec des sacs de riz vides, des miches de pain…pour montrer que la population sénégalaise souffre et est confrontée à d’énormes difficultés de précarité» confie Barthélemy Dias. Chérif Macky Sall quant à lui parle d’une union des forces pour mieux lutter contre les manquements du régime de Wade. Ainsi signale-t-il a juste titre «tout fait du front Siggil Sénégal doit être un succès total pour combattre le Pds et le régime en place». Cependant, les membres ont beaucoup réfléchi sur la forme que prendra la manifestation du 27 avril : meeting, sit in ou marche. Après réflexion, le président de la séance Doudou Issa Niass et compagnies comptent soumettre aux leaders du front Siggil Sénégal la latitude de choisir le format de cette manifestation. Mais, ils comptent bien manifester le jour de la fête du travail. Non sans appuyer les organisations syndicales mais aussi obliger l’État à prendre des mesures pour l’intérêt de la population Sénégalaise. Pour terminer la date du 18 mai, date qui était avancée pour la tenue des élections municipales a été retenue pour organiser une manifestation de grande envergure. Tout compte fait, les membres des 19 communes d’arrondissement du front Siggil Sénégal de Dakar sont plus que déterminés à manifester leur mécontentement dans les rues de la capitale.  
FORUM - Crise alimentaire et cherté de la vie : Le Roppa s’en prend aux industriels 
La société civile est présente depuis la semaine dernière à Accra et se prononce sur beaucoup de questions. La cherté de la vie et la crise alimentaire a été le sujet abordé par le réseau des organisations des paysans et producteurs de l’Afrique de l’ouest. Leur doigt est pointé sur les industriels même si le Etats ont leur part de responsabilité.  
Le Roppa a organisé un forum dont l’objectif est de montrer, selon Babacar Ndao, l’appui de ce réseau «à quel point la situation actuelle tient de la responsabilité des transnationales qui mènent des crises où elles veulent». Selon M. Ndao, «on ne peut pas comprendre que l’Inde n’exporte plus du riz, alors qu’il y a des paysans indiens qui se suicident parce qu’ils n’arrivent pas à vendre leur riz. On ne peut pas comprendre qu’on nous dise qu’il n’y a pas de riz aux Philippines, alors qu’il y a des paysans philippins qui n’arrivent pas à vendre leur riz.  
C’est un système qui a fait en sorte que les élus ont perdu le pouvoir». Il continue sur la même lancée : «Ce sont les multinationales qui font le monde et c’est ça qui nous porte préjudice.» Mais, n’est-ce pas trop facile de se limiter juste à ces multinationales ? «Il va falloir que les producteurs que nous sommes puissions prendre nos responsabilités et dire que nous ne pouvons pas constituer l’écrasante majorité de la population et continuer à souffrir ce calvaire dans des pays qui, malheureusement, quel que soit leur bonne volonté, n’ont pu réussir à satisfaire ce qui est essentiel dans n’importe quel pays du monde, c’est-à-dire la sécurité», assume le consultant du Roppa. Pour qui, la «sécurité commence par régler le problème de la faim. Et un pays qui a faim ne pourra jamais assurer sa sécurité. Mais, malheureusement, c’est comme si nos Etats, je ne sais pas par quels systèmes, ne peuvent plus assurer la sécurité dans leurs propres pays». Surtout que les paysans représentent 70% de la population en Afrique de l’ouest, participent pour 35 à 46 % dans le Pib de leurs Etats. «Et que les ministres des Finances de l’Union africaine disent qu’ils ne peuvent pas mettre 10% du Pib dans notre agriculture. Il y a des choses qu’on ne peut pas s’expliquer. Le système est ainsi fait et c’est tout le système qu’il faut attaquer.»  
Les producteurs d’agrocarburants, présents dans la salle du forum, n’ont pas été d’accord sur l’étiquette collée sur le dos de l’agrobusiness. Ils refusent de l’assumer. Mais au Roppa, on soutient que «ce sont eux qui veulent faire la confusion. L’agrocarburant n’est pas aussi présent dans nos pays pour justifier cela. Les prix des produits ne peuvent pas se justifier par l’agrocarburant, peut-être pour le prix du pétrole. Mais, même pour une pierre qui tombe en Irak, on augmente le prix du pétrole. Tous les prétextes sont bons». Tout ce que les agriculteurs demandent, «c’est avoir au moins 10% de nos budgets que nous puissions investir dans l’agriculture pour faire en sorte que la majorité de la population puisse vivre à sa faim et qu’on refuse que ces agrobusiness mènent le monde par le bout du nez. C’est ça que nous refusons».  
Cheikh Tidiane Dièye de Enda Tiers-monde explique que «nous nous battons pour mettre en place des mécanismes pour inscrire la question de la souveraineté alimentaire dans les règles de l’Omc. Aujourd’hui, on ne parle pas seulement d’Afrique de l’Ouest, on parle de l’ensemble des pays en développement qui ont un intérêt dans la souveraineté alimentaire et qui vont finir par porter la proposition au niveau de l’Omc». L’Afrique de l’Ouest porte le flambeau au départ, mais «nous espérons que les Etats de l’Afrique de l’est vont l’accepter à travers le plaidoyer et que l’ensemble de pays vont le soutenir par les pays de l’Asie, de l’Afrique qui, aujourd’hui, font face à la même crise de l’alimentation. La stratégie partira de nous en Afrique de l’ouest et aura la vocation de se propager partout dans le monde».  
M. Dièye ne veut surtout pas accuser les industriels, car «nos Etats ont une très lourde responsabilité dans cette crise alimentaire. C’était quasi prévisible et il y a eu plusieurs années, des voix qui se sont levés pour avertir les leaders politiques qu’une crise alimentaire est inéluctable. J’ai lu des documents en 2005 et avons fait une conclusion qu’il y aurait une crise sur le riz».  
Safiétou KANE (envoyée spéciale à Accra)  
Culture de jatropha : Les craintes de la société civile 
Certains participants à la rencontre du Roppa ont fustigé l’appui à la culture du jatropha au détriment des cultures de produits alimentaires.  
Cheikh Tidiane Dièye pense que «cela peut être une nouvelle opportunité à partir du moment où les Etats ont l’intelligence de bâtir des pré-conditions qui paraissent nécessaires». Il explique : «Si le jatropha ne concurrence pas les produits alimentaires sur les terres de culture, on peut faire du jatropha. Si on a de nouvelles terres arables ou même dans certaines zones où on ne faisait pas de l’alimentation, on peut faire du jatropha.» Mais le mieux pour lui est d’avoir «une politique de souveraineté énergétique. De la même façon qu’on a une politique de souveraineté alimentaire». Cela veut dire que «les produits qui sortent de ce jatropha seront utilisés pour l’agriculture. Nous avons une agriculture très peu motorisée. Là où ça l’est, il y a des coûts exorbitants à cause du carburant. Si le jatropha peut être un substitut à ce carburant qui nous coûte cher, qu’on l’utilise pour les machines agricoles, pour les motos pompes, pour faire fonctionner les décortiqueuses. Cela peut être une nouvelle alternative».  
Aujourd’hui, les pays africains subissent la dictature du pétrole et les biocarburants peuvent être une alternative, «une opportunité, par contre, si nous le faisons seulement en perspectives du marché, on va exporter dans les prochaines années avec les mêmes contraintes qui font qu’aujourd’hui, nous n’exportons pas nos produits agricoles et on va se retrouver avec des productions ; et on aura affaibli l’agriculture alimentaire par le biocarburant qui ne sera pas vendu sur le marché mondial», selon toujours M. Dièye. Il est d’accord que les pays africains ne peuvent pas être «à la traîne et en refusant les nouvelles innovations technologiques et au moment ou nous ouvrirons les yeux, les autres seront très, très loin en avant. Et nous devons leur courir après. C’est une nouvelle opportunité qui se présente et nous pouvons avancer avec tous le monde».  
Safiétou KANE (envoyée spéciale à Accra 
II - Quels sont les fondements d'une éthique en matière de santé publique et d'environnement ?  
 
 
La santé publique est une démarche qui vise à améliorer la santé des populations. Cette dernière est façonnée par la société dans ses multiples dimensions, et il est nécessaire de travailler à rétablir un équilibre d'investigation entre le champ de la production médicale de la santé, dont l'intérêt premier porte sur la prise en charge de la maladie, et celui de la production sociétale de la santé, dont la production médicale n'est qu'un des aspects. Cette dernière approche substitue à la conception unicausale et individualiste de la santé, inhérente à la pensée biomécanique, une conception plurifactorielle compatible avec la complexité de la vie. Cela signifie que des stratégies visant à améliorer la santé des Sénégalais devront soutenir non seulement de larges investigations qui portent sur l’articulation système de santé et santé mais aussi, celles qui en amont, s’intéressent aux politiques publiques en tant qu’instrument collectif visant à améliorer l’environnement social et économique des Sénégalais.  
Au Sénégal, la définition des politiques en matière de santé s’est trouvée souvent limitée par le caractère multidimensionnel des déterminants et par la difficulté d’intervenir sur les causes structurelles, alors que l’action publique se déployait plus facilement à travers des mesures ciblées sur des populations défavorisées. Les décisions relatives à la médecine doivent toujours être rapportées à la question du niveau logique supérieur de la Santé et de l’Ethique. En ne traitant que les symptômes, les médecins concourent à encourager la pathologie à laquelle ces symptômes appartiennent. De la même façon, construire de nouvelles routes pour faire face à l’augmentation du nombre de voitures favorise encore leur accroissement. La question qu’on peut se poser aujourd’hui c’est comment, et notamment, à des fins de prévention et d’intervention publique, ordonner et articuler les différents déterminants des inégalités de santé.  
La transition démographique avec augmentation du nombre de personnes âgées est l’un des courants, dont l’amplitude même si elle est modeste actuellement, risque de bouleverser les structures sanitaires au cours de ce siècle. Les besoins particuliers de cette tranche d’âge risquent fort d’influer profondément sur la politique gouvernementale. Au niveau du secteur de la santé, nous tentons de mettre des mots et surtout des interrogations sur quelques traits majeurs de cette transition en cours, en qualifiant les rejets idéologiques autant que les attachements légitimes. Alors que le prolongement de l’espérance de vie figure parmi les succès de la civilisation moderne, on peut s’interroger sur la signification d’un tel exploit, dès lors que nous laisserions nos grands-parents mourir dans la solitude et l’indifférence.  
La santé qui a toujours été au cœur d’un humanisme, passe par la bonne santé des personnes âgées. Le Plan Sésame est donc un mouvement éthique qu’on doit appréhender comme un projet collectif qui plonge ses racines au cœur de l’évolution socioculturelle de la société sénégalaise et qui montre que notre confiance dans l’avenir, n’a jamais été atteinte par les dures réalités de la mondialisation. Cette confiance agit comme la force qui conduit les personnes âgées à planter des arbres dont elles ne verront jamais la beauté. Les logiques institutionnelles ont, dans le cas de cette initiative, croisé les logiques sociales, et au cœur de cette nouvelle alliance, le chef de l’Etat.  
La dégradation de l’environnement aujourd’hui aux fins de profit immédiat n’a pas d’équivalent dans l’histoire de l’humanité, et les plus grands pays la justifient au nom de leurs intérêts et de la liberté d’action. Quels sont les fondements d'une éthique en matière de santé publique et d'environnement ? Il y a 2 500 ans, Hippocrate édictait déjà dans un traité ‘des airs, des eaux et des lieux’, que la santé est tributaire de notre environnement et de notre habitat. Il est certain que la préservation du ‘capital santé’ passe aujourd’hui plus que jamais par celle du ‘capital environnement’. Il est important de noter comment, de nos jours, l’environnement est réintroduit comme acteur par une triple démarche : celle de l’écologie, connaissance nouvelle ou mode selon les cas, qui a popularisé jusqu’à la caricature le risque pour la santé ‘des pollutions’ mais qui a ramené l’attention sur l’importance pour l’homme du milieu où il vit ; celle de l’épidémiologie, discipline qui étudie l’importance relative de chaque facteur dans le développement des faits de santé, y compris les facteurs environnementaux ; la prise de conscience enfin que tout ne s’explique pas par une causalité simple.  
Le progrès scientifique et la technique moderne ont introduit des enjeux d'un ordre de grandeur de dimension nouvelle, en matière d'environnement et de santé, avec des conséquences inédites que le cadre de l'éthique antérieure ne peut plus contenir et qui nous imposent une nouvelle dimension de responsabilité. Ainsi, depuis des décennies, sous l’effet de la montée de la demande sociale, les niveaux d’exigence concernant la qualité de l’environnement et les effets sanitaires des facteurs de risque environnementaux croissent régulièrement. Aujourd'hui, notre santé obsède, notre environnement inquiète ; santé et environnement sont liés et nous préoccupent tout autant l'une que l'autre.  
Le phénomène d’urbanisation constitue l’illustration la plus saisissante du risque sanitaire lié à l’environnement. En effet, l’accroissement des populations urbaines peut être considéré comme l’un des phénomènes qui ont marqué le plus profondément l’évolution historique du Sénégal. Ce phénomène d’urbanisation est caractérisé par son accélération inexorable, son importance quantitative et ses conséquences en matière d’environnement, de gestion de l’espace et de santé. Les grandes villes du Sénégal sont caractérisées par leur incapacité à prendre en compte tous les facteurs qui influencent la santé et à se doter des moyens nécessaires pour que toutes les institutions et organisations concernées travaillent dans la même direction. Ainsi, il est évident qu’en ville plus qu’ailleurs, les problèmes de santé ne peuvent être résolus par une démarche strictement sanitaire. L’absence pendant longtemps d’une prospective territoriale, et de cadre réglementaire efficace ont engendré et aggravé les risques liés à la pollution de l’environnement (pollution atmosphérique par encombrement automobile, catastrophes industrielles). Par ailleurs, l’augmentation substantielle du volume des déchets domestiques, industriels ou biologiques fait peser une menace, malgré l’amélioration du système d’évacuation des déchets à Dakar.  
Concilier aujourd’hui, au Sénégal, les préoccupations d’environnement et de développement constitue en soit un défi majeur. Notre santé et notre environnement constituent de nouveaux impératifs qui s'adressent beaucoup plus à la société sénégalaise qu'à l'individu, et commandent à tous les décideurs d'agir de façon que les effets de leurs actions répondent à ces nouveaux impératifs. Ceux-ci déterminent les enjeux de santé publique et d'environnement qui s'imposent à tous et ordonnent aux décideurs de mettre en place une politique de gestion et de prévention des risques et dangers. Le concept de gestion intégrée est encore sujet à de larges débats théoriques et les projets d’application sont trop rares pour permettre d’identifier les éléments et les instruments, déterminants de son succès. Il s’agira d’un défi d’autant plus important en l’espèce dans la mesure où il ne s’agit pas seulement d’harmoniser le développement d’une collectivité humaine avec les cycles de la nature, mais de concilier deux cultures différentes dans le but de définir une utilisation durable du territoire sénégalais.  
Le début du XXIe siècle voit se confirmer des changements planétaires annonçant des bouleversements des modes de vie de toutes les populations du globe : mondialisation des risques et des échanges économiques, perte de pouvoir des Etats, compromission du droit des générations futures à disposer du patrimoine qui leur est dû. Il faudra surtout analyser comment ces différentes dimensions du processus de mondialisation s’agencent et construisent diverses configurations qui, du plus large au plus singulier, caractérisent nos mondes contemporains et les problèmes de santé qu’ils rencontrent.  
La société sénégalaise n’échappe pas aux mouvements de fond qui affectent l’ensemble des sociétés du monde. Non seulement faut-il mieux comprendre ces changements pour essayer de mieux s’y ajuster, mais il faut aussi se rendre compte qu’ils échappent en bonne partie à notre contrôle. C’est le cas aussi de la mondialisation des marchés, mais aussi du risque. La transmission des virus ou parasites d’un point du globe à un autre par des vols aériens est réelle. On a aujourd’hui la preuve de tels transferts, en suivant la génétique des virus. Les migrations et autres formes de déplacements sont devenues une réalité qui peut immensément accroître la propagation des maladies infectieuses. Toutes ces évolutions se caractérisent par la rapidité avec laquelle elles se produisent, par leur complexité, leur imprévisibilité et leur interdépendance. Jamais, la situation n’a été aussi favorable à l’émergence et à la mondialisation des virus. L’un des dénominateurs communs de toutes ces catastrophes sanitaires tient en partie au mode de développement des sociétés modernes qui a atteint ses limites.  
Le rôle joué par l’homme est central dans cette apparition progressive et inéluctable de nouveaux virus. Pendant 50 ans, il a eu un comportement non éthique, en effet, il a produit à outrance sans se soucier de l’environnement, consommé à outrance, pollué à outrance. Ne soyons pas surpris de voir la nature nous rappeler à l’ordre de façon aussi tragique. Il est à prévoir toutefois que, tôt ou tard, l’espèce humaine paie un lourd tribut à ce type de crise qui touchera en premier lieu ses sujets les plus faibles ou défavorisés. Le principe de risque suppose que l’absence de certitude sur les risques ne puisse, en aucun cas, justifier l’absence de mesures proportionnées et économiquement acceptables. L’incertitude étant vécue aujourd’hui comme un risque. Cette réflexion débouche forcément sur les questions éthiques liées à ces affections émergentes.  
La mondialisation a par ailleurs déstabilisé l’équilibre entre la logique de santé, soutenue par l’Etat et les professionnels, et la logique du marché, soutenue par les industriels. Sous l’effet de la création d’un espace de libre concurrence, protégé par des brevets, les industriels tentent de prendre le contrôle du système à tous les niveaux. A leur fonction classique de production de médicaments et de matériels, ils ajoutent progressivement celles de construction du marché, par la mainmise sur l’offre et sur la demande, de monopole de la formation médicale continue des professionnels de santé, de leur information et du choix des priorités de la recherche clinique, par le monopole de son financement. En bref, la mondialisation, loin d’être vecteur d’échanges, de solidarité, de développement social, comme elle aurait pu l’être, devient une politique d’aliénation des valeurs fondamentales d’humanisme, de démocratie et de respect des droits de l’homme. Qu’en est-il dans ce contexte, des politiques et des pratiques de santé publique ? Les réflexions et surtout les pratiques, sont-elles à la mesure des enjeux ? Les approches individuelles, qui restent dominantes, peuvent-elles être efficaces ? Ne témoignent-elles pas d’une naïveté coupable par rapport aux mécanismes de genèse des grands problèmes de santé publique ?  
A l’aube du XXIe siècle, le Sénégal présente une population, dont les enjeux appellent plus que jamais à l’action. Aussi, pour permettre à notre pays d’optimiser les opportunités qu’offre le processus irréversible de mondialisation, nous essayons d’aborder ce siècle avec une vision claire des priorités en matière de santé, en traduisant les objectifs sanitaires en actions fondées sur des stratégies durables. En réalité, il ne s'agit rien de moins que de mettre la carte du monde à l'envers, comme pour en changer le centre de gravité et d'aborder les problèmes tant de la recherche que ceux de l'accès aux soins et à la santé, non plus simplement à partir des priorités que conférerait aux pays du Nord leur puissance économique et politique, mais à partir des besoins réels de la population des pays du Sud.  
La croissance des coûts de la santé qui, dans de nombreux pays comme le nôtre, est une réalité, fait peser une menace sur l’avenir de “l’Etat solidaire”. La solidarité nationale pourra-t-elle continuer à s’exercer face aux soins de plus en plus coûteux ? Pourrons-nous maintenir une équité ? S’ajoute à ce problème, le fait que face aux maladies chroniques, la médecine ne se montre pas aussi efficace qu’elle le fut pour les maladies infectieuses. En définitive, devant les mutations survenues dans le domaine de la santé, la dégradation des équilibres naturels et la mondialisation, le grand défi du XXIe siècle sera la survie de l’homme, il faudra répondre par la seule alternative possible aujourd’hui, qui est l’éthique, c'est-à-dire finalement la déconstruction, mais peut être aussi la décroissance. (Fin)  
Professeur Oumar FAYE Directeur de la Santé  
A cause des grèves répétées : Le Sudes doute de la valeur des diplômes  
Depuis quelques années, l’école sénégalaise est dans une zone de turbulences, résultante d’un bras de fer récurrent entre les enseignants et le gouvernement. Charcutées de bout en bout par des grèves, le syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) en est arrivé à se demander si avec de telles années scolaires les ‘diplômes peuvent être crédibles et compétitifs’. 
 
La situation d’éternelle confrontation entre les enseignants et le gouvernement met l’école sénégalaise en danger. L’année scolaire 2007-2008 n’a pas échappé à cette règle : l’école élémentaire est bloquée depuis trois mois alors que la faculté des Lettres et Sciences humaines vient d’échapper de justesse à une année blanche. D’où l’inquiétude du secrétaire général du Sudes, Mamadou Diouf, qui, en conférence de presse, hier, s’est interrogé sur la possibilité de tenue d’examens alors qu’ ’il n y a pas eu d’enseignement’. Surtout que, selon le patron du Sudes, à la faculté des Lettres et des Sciences humaines, il y aurait des cours qui ne sont jusqu’à présent pas dispensés aux étudiants. Alors que l’université Cheikh Anta Diop est inscrite au réseau Cames et que les Facultés fonctionnent suivant le système Lmd (Licence- Maîtrise- Doctorat), le chef de file des syndicalistes du Sudes s’est demandé, ‘combien ces diplômes peuvent être crédibles et compétitifs dans le réseau Cames’. Se déclarant ‘patriote’ Mamadou Diouf soutient que les actions qu’ils mène vont dans le sens de la préservation de l’école sénégalaise. Et avec un ‘minimum de compromis’ avec l’Etat, les syndicalistes promettent d’arrêter toute manifestation car ‘les enfants ne doivent pas être sacrifiés’.  
C’est pour anticiper sur les perturbations scolaires que la Csa a invité, en Août dernier, le gouvernement à la table de négociation. Un appel qui n’a pas eu d’échos. C’est pourquoi le secrétaire général du Sudes pointe du doigt l’Etat comme étant responsable, dans une large mesure, de cette crise. ‘Le gouvernement refuse, obstinément, de nouer le moindre dialogue avec les enseignants en lutte’, dira Mamadou Diouf. De plus, ajoute-t-il, il y a blocage parce que ‘le gouvernement verse dans les contre-vérités’. Les supposées discussions entretenues avec l’intersyndicale ne sont que de la poudre aux yeux de l’opinion. Car, selon le syndicaliste en chef, il faut lever toute équivoque. ‘La dernière discussion qu’on a eue avec le gouvernement remonte au 30 mai 2007 et depuis lors il n’y en a pas eu d’autres avec l’intersyndicale’. Pour mieux leurrer l’opinion et les chefs religieux, s’offusque Mamadou Diouf, le président Abdoulaye Wade ‘présente’ les syndicalistes comme un mouvement politique. D’après ses analyses, ‘le président de la République est victime d’une sous-information savamment orchestrée, l’amenant à se tromper sur les enjeux du moment et à réduire la revendication des enseignants à l’adversité politique’. Toutefois le secrétaire général du Sudes reconnaît que le gouvernement trouve des interlocuteurs en la personne de certains syndicalistes non affiliés aux centrales syndicales revendicatrices. ‘La division entre les syndicats est réelle, mais il faut chercher qui sont ceux qui dirigent ces syndicats, de quoi ils vivent et qu’est ce qu’ils font comme travail’. Car si on en croit le patron du Sudes, il y a des syndicats qui sont entretenus par l’Etat qui prend en charge ‘leurs factures d’eau, d’électricité et de location’. Et ceux-là, en cas de nécessité, sont les interlocuteurs du gouvernement alors qu’ils ne sont pas concernés par les revendications. ‘Il faut que ceux qui parlent au nom des travailleurs soient mandatés par ces derniers’, recommande le patron du Sudes. Auparavant, la commission d’administration du Sudes qui s’est réuni dimanche dernier a invité les responsables à porter la lutte à la base et à préparer une grève générale si la rencontre tripartite entre l’Etat, le Patronat et l’Intersyndicale, prévue cette semaine, ne porte pas les fruits escomptés.  
Khady BAKHOUM  
Emeutes de la faim  
A Dakar, l'angoisse quotidienne pour le riz Catherine Tardrew  
dimanche 20 avril 2008 | Le Parisien  
 
SOUS LE TOIT de tôle, la chaleur est étouffante. Une tenture sombre, brodée de versets du Coran, couvre le mur de parpaings, juste au-dessus d'un poste de télévision aux images tremblantes. Le sol est en terre battue. 
Cela fait quarante ans que M'Baye Dieye, 81 ans, calot sur la tête, membres squelettiques, habite sa cahute, dans une ruelle de Grand-Médine, l'une des cités bidonvilles de la périphérie de Dakar. Des gamins pieds nus courent dans la poussière, des jeunes au tee-shirt délavé shootent dans des ballons de foot rapiécés. Les ordures s'entassent en monticules nauséabonds. Il y a deux ans, le vieil Hadj (NDLR : titre que l'on donne à ceux qui ont fait le voyage à La Mecque) était encore un tailleur réputé, fier de son pèlerinage accompli en 1988, de son unique fils, « futur informaticien », de sa fille, mère de plusieurs enfants. « Autrefois, on vivait mieux », souffle le vieillard. A la retraite, sans rentrée fixe d'argent, il a peur, aujourd'hui, que les siens « aient faim. »  
 
Chaque jour, une vingtaine de personnes au moins se retrouvent autour du patriarche, à partager le repas de midi, ce riz brisé devenu « hors de prix », cuit par les épouses, dans une grande bassine, au milieu de la cour de la masure. « Dans le quartier, on le paye de 400 à 450 francs CFA (NDLR : 0,61 à 0,68 €) le kilo, s'insurge l'une des petites-filles, une jolie jeune femme aux cheveux drus. Cela devient de plus en plus dur de nourrir une famille. »  
 
« Le riz est devenu si cher », se lamente MByang Diop, une robuste quinquagénaire qui, au coin de la rue, assise sur une chaise en plastique, vend des mangues et ces morceaux de calcaire dont les femmes enceintes sont friandes. La flambée du prix du riz, qui aurait augmenté de 30 % en deux mois, base de tous les repas dans un pays où la moitié des habitants vit avec moins de 1,30 € par jour, où le nombre d'enfants par famille polygame peut aller jusqu'à quarante, prend des allures de catastrophe. Première et terrible conséquence de ce choc alimentaire : selon les statistiques de la Banque mondiale, la malnutrition atteint désormais, au Sénégal, près d'un enfant de moins de 5 ans sur quatre.  
 
« On fait toujours trois repas par jour, mais on économise sur les quantités »  
 
« Nous achetons quatre sacs de 50 kg par mois. En quelques mois le prix est passé de 12 500 CFA à 17 000 CFA (un peu plus de 19 € à un peu moins de 26 €), s'alarme Rachida Khady Diatta. C'est dur. » Matrone au port de tête altier, elle est assise sur le canapé du salon de sa jolie maison du quartier Dieupeul, là où la Société immobilière du Cap Vert avait, il y a une trentaine d'années, mis en chantier des lotissements destinés à la classe moyenne, ces fameux Sicap, fierté d'innombrables familles de fonctionnaires presque aisés. Un téléviseur couleur grand écran trône sur une table basse, les boubous des dames, dont les oreilles s'ornent de boucles d'or, sont impeccables. La famille, une vingtaine de personnes, tente de sauver les apparences, mais a commencé à rogner sur la nourriture. « Jusqu'à maintenant, on fait toujours trois repas par jour, mais on économise sur les quantités », explique Rachida.  
 
L'exode rural, entre autres facteurs, explique, en partie, la situation actuelle. « Quand je me suis installé à Sagalkan (NDLR : gros bourg rural à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Dakar), il y avait beaucoup d'arbres fruitiers et de cultures maraîchères, dénonce Cheikou Touré, ancien inspecteur de l'Education nationale, les paysans locaux vivaient plutôt bien. L'urbanisation accélérée a mis en danger cette économie. » A Sagalkan, on vit quand même « un peu mieux » que dans les quartiers pauvres de Dakar. « Grâce aux femmes, précise Rokhaya Sarr, la deuxième épouse du fonctionnaire en retraite. Elles ont fondé une association qui vend leurs légumes aux marchés. » Urbains comme villageois s'inquiètent d'une possible pénurie de riz. Ndeye Seck, 54 ans, mère de cinq enfants, une « vieille maman à sa charge », divorcée d'un riche marabout « qui ne lui donne pas un sou », survit « grâce à la solidarité familiale ». Dans ses « deux chambres et salon » du centre de Dakar, elle s'affole déjà. L'épicier chez qui elle se fournit d'habitude est en rupture de stock. « J'ai déjà été obligée d'aller en acheter très loin de chez moi. »  
 
Sur le marché Sandaga, en plein coeur de Dakar, les énormes sacs, bleutés ou roses, venus de Thaïlande, s'empilent pourtant dans les échoppes obscures aux odeurs épicées. « Il n'y a pas pénurie, jure Mamadou, épicier depuis plus de trente ans. Tout ça, c'est des histoires, pour faire peur. » Il avoue quand même que depuis qu'il vend son riz brisé à 13 250 CFA (un peu plus de 20 €) les 50 kg, « les gens en achètent moins ». Mustapha Tall, l'un des trois plus gros importateurs de riz du Sénégal, lui, est « inquiet. Il a « dérouté des cargaisons vers le Sénégal » et assure « qu'il a pour quatre mois de réserves en riz » .  
Face à la crise, quelles solutions ? M.C. et B.F.  
dimanche 20 avril 2008 | Le Parisien  
LES ORGANISATIONS mondiales n'ont rien vu venir ni rien pu prévenir. Les émeutes de la faim ont explosé partout dans le monde, braquant brutalement les projecteurs sur des phénomènes « muets » : conversion massive de l'agriculture céréalière en biocarburants, explosion de la consommation alimentaire de géants démographiques tels que la Chine et l'Inde. Devant l'urgence, chacun y va de ses solutions. 
Malheureusement tardives, car il faudra des années pour infléchir durablement l'explosion des prix des matières premières.  
 
Doubler les aides. La France portera à 60 M€ sa contribution 2008 au Programme alimentaire mondial et aux ONG spécialisées (soit l'équivalent de 200 000 t de céréales). Le prix d'un avion Rafale... L'aide publique au développement « est passée de 0,47 % du revenu national brut à 0,39 % en un an », dénonce le PS. La France, qui prend au 1er juillet la présidence de l'Union européenne, espère que son exemple aura un effet d'entraînement. Paris pourrait accueillir, d'ici à la fin de l'année, une conférence sur la sécurité alimentaire. « Lutter contre la faim et la pauvreté » est également le thème retenu par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour la prochaine assemblée générale des Nations unies en septembre.  
 
Responsabiliser les Etats. L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) réunie à Brasilia devant 33 pays d'Amérique latine et des Caraïbes appelle au volontarisme des Etats : « La production alimentaire peut être doublée en cinq ans », affirme son président, Jacques Diouf. Les priorités : les travaux d'irrigation, le développement des infrastructures rurales et de l'agriculture familiale, un meilleur stockage des produits agricoles, l'accès au crédit et la révision des règles du commerce.  
 
Freiner les biocarburants. Etats-Unis, Europe, Brésil et Canada convertissent une part croissante de leurs récoltes en biocarburants. Les Etats-Unis y injectent 20 % de leur production de grain et visent les 136 milliards de litres produits d'ici à 2020. Le Brésil produira, lui, 20 milliards de litres dès 2008. « Un problème moral », soulève Dominique Strauss-Kahn, patron du FMI (Fonds monétaire international). Solution : développer des carburants de deuxième génération moins gourmands. Mais cela prendra entre dix et vingt ans.  
 
Orienter les aides financières sur le développement agricole. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) préconise, elle, un glissement des aides financières aux pays en développement du FMI et de la Banque mondiale vers l'amélioration de l'offre agricole afin de juguler l'inflation des produits alimentaires.  
Dakar (sénégal) 
« C'est une bombe à retardement » Propos recueillis par C.T.  
dimanche 20 avril 2008 | Le Parisien  
JEAN-CHRISTOPHE RUFIN, médecin écrivain, est ambassadeur de France au Sénégal  
Le Sénégal est-il au bord de la famine ?  
 
Jean-Christophe Rufin. La situation est particulière. La nourriture est présente, mais il devient impossible d'y accéder en raison de son prix. 
Il ne s'agit pas d'une pénurie engendrée par de mauvaises récoltes. C'est tout à fait nouveau. Héritage de la colonisation, le Sénégal s'est spécialisé dans la culture de l'arachide, alors que les Sénégalais mangent du riz brisé. Ils en importent 800 000 t et n'en produisent que 100 000 t.  
 
Le pays pourrait-il devenir autosuffisant ?  
 
Sans doute, au prix de quelques réformes. Il faudrait modifier le système bancaire qui, actuellement, ne permet pas à un agriculteur sénégalais d'emprunter pour effectuer deux récoltes par an. Un plan a été établi, qui devrait permettre au Sénégal de devenir autosuffisant. Mais cela prendra une dizaine d'années. Et il y a urgence.  
 
La crise en Afrique est globale...  
 
Oui. Elle n'est pas due à la sécheresse, mais à la raréfaction d'un certain nombre de produits, à l'échelle mondiale. Il n'y a plus, aujourd'hui, assez de nourriture pour toute la planète. Les pays producteurs, qui sont en pleine croissance, n'exportent plus, ils consomment ce qu'ils produisent. D'où la flambée du prix du riz.  
 
Que peut-on craindre ?  
 
Cette nouvelle crise est une véritable bombe à retardement. Le choc alimentaire s'impose à des économies très fragiles, à qui il faudra un long temps d'adaptation.  
 
L'Occident a-t-il les moyens d'aider les plus pauvres ?  
 
Sans doute. On arrive au terme du cycle de désendettement des pays qui étaient très fortement endettés. Il faut revoir très sérieusement l'aide bilatérale. Les sommes que les pays riches consacrent actuellement à l'aide sont dérisoires. Pour la France, c'est 0,5 % du PIB, et elle n'est pas la pire ! C'est là, le coeur du problème.  
EMEUTES DE LA FAIM.  
Le Sénégal et l'Afrique au bord de la famine C.T.  
dimanche 20 avril 2008 | Le Parisien  
Le brutal renchérissement du prix des aliments, notamment du riz, a provoqué une flambée de colère en Afrique, mais aussi en Asie et dans les Caraïbes. Nos envoyés spéciaux à Dakar décrivent la souffrance des Sénégalais.  
De Douala (Cameroun) à Abidjan (Côte d'Ivoire), du Caire (Egypte) à Dakar (Sénégal), en passant par Ouagadougou (Burkina Faso), les manifestations contre la faim secouent les capitales africaines. De semblables émeutes éclatent en Thaïlande ou au Bangladesh. A Haïti, où le prix du sac de riz avait doublé en moins d'une semaine, le chef du gouvernement a été renversé après une soudaine éruption de violence et des morts par balle. 
Et ce ne serait qu'un début. 
 
En moins d'un an, le coût des produits alimentaires a augmenté de plus de 50 %, pour des raisons aussi diverses que la mode des biocarburants, la spéculation, l'impact de la mondialisation, le changement climatique ou l'évolution des modes de vie. Les économies les plus fragiles sont menacées, la stabilité, déjà précaire, de nombre de pays que l'on dit en voie de développement est au bord de l'effondrement. 
 
La FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) a la première poussé un cri d'alarme. La situation est si grave, prévient-elle, qu'elle pourrait aboutir à des guerres encore plus meurtrières que celles qu'avaient connues les continents africain et asiatique. Avant la récente flambée des prix (plus de 50 % pour le riz en deux mois, plus de 80 % pour les céréales en quatre mois), « un enfant de moins de 10 ans mourait toutes les cinq secondes, 854 millions de personnes étaient gravement sous-alimentées », indiquait, il y a quelques jours, le sociologue suisse Jean Ziegler, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation, qui craint « une hécatombe ».  
 
La disette menace  
 
Alors que la France vient de doubler, en passant à 60 M€, l'aide alimentaire aux pays pauvres, les gouvernements concernés font ce qu'ils peuvent, comme le président haïtien René Préval qui a imposé une réduction de 15 % du prix du kilo de riz. Nos reporters sont allés enquêter au Sénégal, où la disette menace et où le président Abdoulaye Wade tente d'enrayer la crise en fixant le prix maximum du kilo de riz à 280 francs CFA, soit 0,42 €. 
SENEGAL-CRISE ALIMENTAIRE- REPONSES A WADE  
Le Cncr et l’opposition persistent et signent : il y a bien famine 
mardi 22 avril 2008  
NETTALI - Réagissant aux propos du président Wade selon lesquels c’est une certaine opposition qui s’agite pour faire croire qu’il y a la famine au Sénégal, Massène Niang, Coordonnateur du Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu), lui renvoie la patate. Il estime que c’est le président lui-même qui est responsable de la situation dans le monde rural. Et, par la voix de son porte-parole, le Cncr persiste et signe que la famine existe au Sénégal, rapporte Océan Fm. 
Selon Massène Niang, la président Wade ne peut pas reconnaître l’existence de la famine au Sénégal, puisque étant lui-même à l’origine de cette situation. « Ce n’est pas l’opposition sénégalaise qui a annoncé qu’il y avait la famine au Sénégal. C’est des spécialistes qui vivent les véritables réalités du monde rural qui ont annoncé, avant même la récolte de 2007, qu’il y avait une crise alimentaire qui s’annonce au Sénégal », a soutenu M. Niang. 
Abdoulaye Wade a récusé l’existence de la famine au Sénégal en procédant lundi à l’inauguration d’une ferme agricole dans le village de Djilack (département de Mbour situé à environ 70 km de Dakar). 
A en croire M. Niang, « les greniers sont vides depuis l’année dernière et ne pourront pas se remplir cette année, parce qu’il y a un déficit dans la production vivrière et que la filière arachidière est tombée à zéro car nous n’avons même pas commercialisé 50 000 tonnes d’arachide, pour un pays qui faisait 1,2 million de tonnes d’arachide ». 
Très critique, Massène Niang indique que c’est Wade qui est à l’origine de la crise alimentaire, notant que malgré « tous les moyens financiers qu’il avait, il n’a amélioré aucune situation, aucune filière, il a tué toutes les filières ». Ce membre du « Front Siggil Sénégal », camarade de parti du grand Maodo Mamadou Dia, se demande alors « pourquoi il (le président Wade) veut sortir 10 milliards pour aider les gens, s’il n’y a pas de famine ? » Il assène que « c’est lui qui a créé la famine ». 
Pour sa part, le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), même s’il n’engage pas la responsabilité du président Wade, abonde dans le même sens et réaffirme qu’il y a bel et bien famine dans le monde rural. L’organisation paysanne pense que le chef de l’Etat n’est pas bien informé de la situation réelle qui prévaut dans les campagnes. 
« Dès le mois d’octobre, nous sommes partis en tournée de fin d’hivernage et nous nous sommes rendu compte que, selon les informations recueillies auprès de nos membres, s’il n’y avait plus de pluies à partir de ce moment, l’hivernage était gâté et effectivement », de l’avis de Baba Ngom, porte-parole du Cncr. Il a expliqué que la rareté des pluies combinée aux que les semences et les engrais sont arrivés en retard et insuffisants a eu pour conséquence une baisse des productions de 50% au moins, toutes céréales confondues. 
Pour M. Ngom, « il faudrait que les gens disent la vérité au président. La situation est catastrophique, ce n’est pas exagéré. Les gens n’ont pas la possibilité de faire trois repas ». 
CRISE SCOLAIRE 
Le Sudes prône la continuité de la lutte 
Par Mamadou Amadou DIOP | SUD QUOTIDIEN | mardi 22 avril 2008  
 
Le Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) a tenu une conférence de presse hier, lundi 21 avril, à la Maison des travailleurs Iba Ndiaye Diadji pour mesurer l’ampleur de la crise de l’école au Sénégal . Les compagnons de Mamadou Diouf, le secrétaire général du syndicat, ont profité de l’occasion pour faire savoir au gouvernement qu’il est le seul responsable de la situation actuelle de l’école. 
Le Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) a tenu hier, lundi 21 avril, une rencontre avec la presse à la maison des travailleurs Iba Ndiaye Diadji. Ce face-à face avec les journalistes fait suite à la réunion de la Commission Administrative du Sudes qui s’est tenue le dimanche 20 avril dernier pour procéder à l’élection complémentaire du secrétariat exécutif national et pour discuter de la situation de l’école. 
Selon Mamadou Diouf, le secrétaire général du Sudes qui présidait la rencontre, l’heure est à la continuation de la lutte pour maintenir haut le flambeau de la revendication. « Il s’agit de maintenir ferme le flambeau de la lutte au service exclusif de l’école et des enseignants , de renforcer le caractère unitaire du Sudes, devant non seulement l’atomisation du champ syndical, mais aussi l’ensemble des pratiques pernicieuses dont la corruption, l’ostracisme et la calomnie avec le dessein manifeste de venir à bout de façon durable de toute action organisée et véritablement efficace dans le champ scolaire et universitaire. » 
Selon les camarades de Mamadou Diouf, la question qui,mérite d’être posée, c’est de savoir si, d’ici la fin de l’année, toutes les conditions seront réunies pour assurer de bonnes évaluations et délivrer des diplômes crédibles et compétitifs. Devant cette situation jugée alarmante, le Sudes a engagé tous ses membres à donner des cours de rattrapage, dès lors qu’un compromis sera trouvé avec le Gouvernement. Pour autant, il importe selon les syndicalistes d’apporter une solution concrète à cette crise de l’école qui n’a que trop duré et dont le principal responsable reste à coup sûr l’Etat. 
Les syndicalistes du Sudes ont à ce niveau fortement fustigé que l’enveloppement financière dégagée par le Président de la république ait contribué à compliquer la situation de l’école. Pour cause, « l’enveloppe de 07 milliards dégagée par le Président de la République et gérée de façon solitaire par le ministre de l’Education n’a fait que compliquer les données d’iniquité et de frustration et risque d’être beaucoup plus coûteuse pour l’état. » De ce fait, ils ont accusé ouvertement le gouvernement d’être responsable de tous ces problèmes du système éducatif. « La responsabilité du Gouvernement est donc, en la matière, pleine et entière. » 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 22.04.2008
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