Un ‘factum’ de 41 pages
LE SOLEIL :
ÉDITORIAL : Déclaration directe
Agenda républicain, dialogue citoyen et pédagogie de l’action. En trois axes, se situe le lieu des échanges entre l’Etat et le peuple. D’abord un inventaire des actes posés, ensuite des perspectives de modernisation malgré les périls internes et externes. Le symbole de l’Hémicycle de la Place Soweto, siège de l’Assemblée nationale, est éloquent dans la validation puis l’accomplissement des urgences nationales. La tâche est chevillée autour de la vocation populaire d’un gouvernement, conformément à la pensée politique et économique du président de la République, Me Abdoulaye Wade. Le vrai dialogue est dans cette « voie de l’espoir » proposée par le chef de Gouvernement dans sa Déclaration de politique générale. Dans le contrasté horizon d’un contexte de fractures sociales et une torpeur internationale, le courage invite, d’après la formule de Souleymane Ndéné Ndiaye, à « regarder l’avenir avec optimisme ». Articulé autour d’une concordance entre l’action et le discours politique, l’énoncé est un rendez-vous avec l’heure du bilan dès l’entame du cheminement. Les défis sont si importants que le Sénégal ne peut se payer le luxe de se perdre en conjectures, mais aussi de se résigner à regarder la tornade sans prendre les mesures idoines pour éviter les dégâts matériels et les dommages sur le moral de nos compatriotes. Le Premier ministre a saisi le sens de la mission qu’un décret lui a assignée : la prise en charge de la demande sociale et la poursuite du programme de modernisation du pays. Sans fioritures et sans démagogie, il énumère les acquis, reconnaît les facteurs bloquants et dessine un horizon. Face à la rareté des ressources, il compte sur les meilleures richesses : des hommes et des femmes décidés à changer leur vie. Dans ce cadre, la lutte contre la pauvreté a parcouru le texte. Ce n’est ni un slogan politique, encore moins un concept à leurre. Cette urgence est l’objet d’un pacte de gouvernance que tous les Sénégalais sont invités à partager. L’approche est bonne qui place le citoyen au cœur de l’action gouvernementale. Cette option se pare d’une éthique de l’action qui a pour seule motivation le résultat.
La prise en charge de la demande sociale correspond à merveille à cette belle métaphore du travail de la terre nichée quelque part dans la feuille de route présentée aux députés. Les rigueurs du contexte économique international, particulièrement la flambée des prix des hydrocarbures, renvoient bien à ce soleil au zénith. La persévérance, elle, est portée par cette détermination du paysan à labourer des hectares dans des conditions météorologiques rudes. Le Sénégal a bien cultivé son champ. La Goana, dans ce cadre, a été une réponse à la tentation de la fatalité. Des acquis ont été notés à travers l’augmentation des productions, notamment celle du riz, mais aussi une adhésion, dans une posture de droit à la critique constructive, du monde rural. L’hivernage 2009 et les saisons à venir promettent de meilleures moissons, avec la réforme du foncier, la cession des intrants aux véritables producteurs et l’apurement des dettes, le renforcement de la jonction entre la recherche et la production, la structuration en syndicat, la banque verte, l’assurance, etc. La pêche et l’élevage ne sont pas laissés en rade dans le cadre de la modernisation de la production et de la dotation en infrastructures. Les effets attendus sont importants sur le quotidien des acteurs et l’économie nationale.
Dans cette posture de maître des semailles, l’Etat reste debout avec 374 milliards de francs Cfa sous forme de subventions directes et indirectes afin de venir à bout de cette dépendance énergétique et alimentaire. Le sens de l’initiative reste intact, porté qu’il est par la volonté de diversifier les sources d’énergie avec le solaire, l’éolienne, entre autres. Un important programme d’investissements de 520 milliards de francs Cfa sera le socle de ce renouveau énergétique, après des décennies de retards d’investissements et de détérioration du matériel de la Société nationale de distribution de l’énergie électrique.
La lutte contre la pauvreté s’étend à un habitat à portée de bourse, la création d’emplois pour les jeunes, la prise en charge des besoins en transport par l’activité industrielle à Thiès, nouvelle ville de l’automobile, la santé accessible tant géographiquement que financièrement, un secteur de l’éducation apaisé pour laisser éclore les élites de demain ; l’exploration et l’exploitation du sous-sol, la réforme du Code minier pour veiller sur le respect des charges sociales des sociétés, l’incitation à la création d’industries culturelles, le renforcement de la décentralisation, etc. Pour tous ces volets, les différentes équipes mises en place par le chef de l’Etat ont consenti de gros efforts sous la forme d’apports budgétaires et de constructions d’infrastructures à un rythme plus important que durant les quatre premières décennies d’indépendance. La nature de la relation demande sociale-ressources disponibles est ainsi faite qu’il existe toujours de nouveaux besoins. Ceux-ci découlent de deux facteurs opposés : la bonne foi des acteurs toujours désireux d’améliorer leur quotidien ou la fausse querelle de manipulateurs d’opinion décidés à cacher le chameau derrière une motte de terre qui, avec l’action du vent, affole les yeux. La manoeuvre est trop grosse pour signifier le désert des volontés. La feuille de route déclinée par Souleymane Ndéné Ndiaye entend en donner toujours plus au citoyen qui veut avoir accès à des soins, à l’enseignant désireux d’avoir un statut qui le mette dans un confort social et psychologique, le médecin, l’infirmier ou la sage-femme qui espère une meilleure santé pour son lieu de travail, la femme qui veut se libérer des préjugés la confinant à la préhistoire des fonctions sociales, politiques et économiques ; le chef de famille qui réclame justice pour sa fille victime d’un maniaque sexuel ; la ménagère qui veut dormir sur ses deux oreilles après une journée passée à s’occuper des tâches domestiques ; le rural qui a besoin d’eau, etc.
Le processus est participatif. Sous ce rapport, l’Assemblée a été, hier, le rendez-vous avec nous-mêmes, selon le principe d’un message délivré pour chaque bulletin de vote glissé dans l’urne. Elle est le cadre d’expression des préoccupations des électeurs dans le style d’une agora grandeur nature : forum de l’éducation sur le statut de l’enseignant, concertations avec la Presse sous le signe de la liberté et de la responsabilité, statut de l’artiste, écoute des besoins de la Banlieue de Dakar en matière de cadre de vie et de création d’activités génératrices de revenus pour ses jeunes, perception des aspirations profondes d’une Casamance lancée dans la reconstruction, etc. Au détour de cette belle brochette d’actes républicains, une mise au point sur la détermination de l’Etat à s’impliquer dans la lutte contre les inondations aux côtés des collectivités locales, y compris celles placées sous la responsabilité de l’opposition au sortir des locales de mars dernier. Le temps de la République - et cette option le démontre - n’est pas le temps des querelles de coteries politiques. L’action a pour seul paradigme le soulagement des populations. C’est le chapiteau des grâces et des réconforts pour tous les citoyens tâtant le bonheur ou avides d’espoir.
C’est ce Sénégal tourné vers l’essentiel, sous l’inspiration du président de la République, Me Abdoulaye Wade, qui a écrit la charte morale et républicaine d’une convergence forte autour des véritables questions d’intérêt national. Il est crédible, ce pays ! Face aux assauts des facteurs exogènes, l’économie sénégalaise tient le coup avec un engagement renouvelé en faveur de la préservation de la bonne gouvernance et d’une éthique d’exercice du pouvoir. Ce Sénégal s’ouvre au reste du monde, en commençant par la porte de l’intégration sous-régionale. Le maillage du pays en matière d’infrastructures routières joue un rôle capital. Il parachève la mise en place d’un réseau interne et la réalisation d’un hub grâce au futur Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). Les incidences économiques et sociales attendues de ce dispositif infrastructurel sont immenses.
Ce Sénégal a le sourire d’une ouverture à tous ses enfants, mais aussi la détermination et la fermeté d’un devoir républicain de préserver l’intérêt général. Le gros enseignement de la journée d’hier est que les adversaires politiques ont accepté, sous le sceau de la sincérité des débats, d’être les partenaires dans la construction d’un idéal. En attestent les témoignages sincères, de l’opposition comme de la majorité, à l’endroit de cet homme choisi par le président Wade pour poursuivre la mise en œuvre de son projet de société : disponibilité, spontanéité, humilité, ouverture, courage, combativité, humanisme.
Par Mamadou SEYE
DISCOURS DE POLITIQUE GENERALE DU PREMIER MINISTRE - SOULEYMANE NDENE NDIAYE DÉCLINE SA POLITIQUE : Retour sur le filet rouge d’une journée particulière
Souleymane Ndéné Ndiaye, 6e Premier ministre de Wade, a fait hier sa Déclaration de politique générale. L’histoire le retiendra. Sans doute. Mais ce que l’histoire retiendra le plus, c’est que l’enfant de Guinguinéo a obtenu l’assentiment de tous les députés.
DISCOURS DE POLITIQUE GENERALE DU PREMIER MINISTRE - SOULEYMANE NDENE NDIAYE DÉCLINE SA POLITIQUE : Retour sur le filet rouge d’une journée particulière
Souleymane Ndéné Ndiaye, 6e Premier ministre de Wade, a fait hier sa Déclaration de politique générale. L’histoire le retiendra. Sans doute. Mais ce que l’histoire retiendra le plus, c’est que l’enfant de Guinguinéo a obtenu l’assentiment de tous les députés.
APS : Jeudi 23 Jui 2009
Souleymane Ndéné Ndiaye : ’’ La Charte de gouvernance démocratique des Assises nationales est une simple profession de foi ’’
Dakar, 23 juil (APS) - La Charte de gouvernance démocratique publiée à l’issue des Assises nationales ne constitue qu’’’une simple profession de foi’’ qui ne vaut pas celle du candidat Abdoulaye Wade lors de la présidentielle de février-mars 2000, a déclaré, jeudi à Dakar, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye.
’’Ce que vous appelez Assises nationales n’en sont pas. Vous avez assisté à des Assises nationales de l’opposition. Ceux qui ont animé ces Assises-là ne sont pas plus experts que nous’’, a lancé le chef du gouvernement sénégalais, dans le débat ayant suivi sa déclaration de politique générale.
’’Vous êtes libres d’organiser les Assises que vous voulez’’, mais elles ne peuvent avoir ’’un caractère national’’, a-t-il encore déclaré, s’adressant plus particulièrement aux députés de l’opposition qui dans leurs interventions, l’invitaient à tenir compte des conclusions des Assises nationales
Selon M. Ndiaye, les animateurs de ce forum sont ’’de vieux militants du PS éclatés’’ dans plusieurs partis politiques.
Des partis de l’opposition rejoints plus tard par divers acteurs économiques et des représentants de la société civile ont organisé, entre juin 2008 et mai 2009, des consultations sur toute l’étendue du Sénégal pour faire le point des maux dont souffrent le Sénégal et y apporter des solutions.
Un document intitulé ’’Charte de la gouvernance démocratique’’ a été rendu public à l’issue de ce forum appelé Assises nationales et dont les participants ont décidé d’en appliquer les conclusions une fois arrivés au pouvoir.
Les partis de l’opposition, régulièrement invités au dialogue par le pouvoir sur notamment la situation du pays, demandent que les conclusions des Assises nationales soient effectivement prises en compte par toute consultation qui sera organisée entre le pouvoir et l’opposition.
Auteur: BK/CTN
Seneweb.com : Vendredi 24 Jui 2009
DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DE SOULEYMANE NDENE NDIAYE : Un ‘factum’ de 41 pages pour défendre les «niaiseries» du Roi
Dakar, Seneweb.com - Quarante et une (41) pages pour défendre le «Roi». Alors que la population reste fortement préoccupée par les délestages récurrents et par la cherté de la vie, le Premier ministre a fait savoir que «les réponses conjoncturelles apportées à ces crises ont coûté à nos finances publiques, entre 2006 et 2008, un montant de 374 milliards Fcfa, sous forme de subventions directes et indirectes. Pour s’en convaincre, il dira haut et fort que «ces efforts ont été consentis, sur les directives du Chef de l’Etat, afin de soutenir le pouvoir d’achat des ménages et atténuer les effets des chocs exogènes sur le panier de la ménagère».
Vrai ou faux, en tout cas le 6ème Premier ministre de l’alternance a laissé entendre, hier, lors de sa déclaration de politique générale à l’assemblée nationale que notre pays continue de bénéficier de la confiance renouvelée de ses partenaires techniques et financiers, comme en témoigne «l’approbation, le 2 novembre 2007 par le FMI, de notre programme dénommé, Instrument de Soutien à la Politique Economique (Ispe)». Ce programme, souligne M. Souleymane Ndéné Ndiaye met l’accent sur la poursuite d’une politique budgétaire saine, le renforcement de la gouvernance et de la transparence dans la gestion des finances publiques. La troisième revue de ce programme et celle effectuée au titre de la Facilité de Protection contre les Chocs Exogènes (Fce) tenues en juin 2009, ont été concluantes. Elles ont permis à notre pays de bénéficier d’une augmentation de l’aide financière que lui accorde le Fmi, d’un montant d’environ cent douze millions (112.000.000) de dollars US portant l’enveloppe globale à cent quatre vingt six millions (186.000.000) de dollars US.
L’électricité disponible en milieu urbain et rural, à des coûts supportables
Le premier ministre informe qu’ils ont aujourd’hui deux préoccupations essentielles à savoir rendre l’électricité disponible en milieu urbain et rural, à des coûts supportables pour les ménages et les entreprises et assurer l’approvisionnement correct en gaz butane de tout le pays à des prix accessibles. «Dans l’immédiat et devant les frustrations bien compréhensibles, liées aux délestages et au coût de l’électricité, le Gouvernement a pris des mesures pour soulager davantage les ménages avec l’extension de la tranche sociale sur les factures de 50 Kilowatts à 150 Kilowatts», a-t-il promis. En outre, poursuit-il «la Senelec a entrepris un processus de restructuration interne, avec pour objectif de réaliser vingt deux milliards (22.000.000.000) de FCFA d’économies de ses charges en trois ans. Pour apporter une réponse durable aux problèmes de l’énergie, l’Etat a décidé la mise en œuvre d’ici 2012 d’un programme d’investissement de plus cinq cent vingt (520) milliards de FCFA avec une forte implication du secteur privé».
A cet égard, il est prévu selon le premier ministre la mise en service de la centrale à charbon de 2 fois 125 Mégawatts de Sendou, avec la livraison de la première tranche en 2010 et de la seconde en 2011. Au total, «la puissance exploitable passera à 639 Mégawatts en 2010 et à 764 Mégawatts en 2011, garantissant une couverture adéquate de la demande». Il affirme que les économies attendues de l’exploitation de la centrale au charbon, estimées à prés de 70 milliards FCFA par année, seront répercutées aux consommateurs qui verront leurs factures d’électricité réduites.
Auteur: ABDOULAYE BADJI
LE QUOTIDIEN :
Le premier ministre à l’Assemblée nationale, hier : Déroulement de platitudes et de généralites.
Ceux qui attendaient le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye sur la voie de l’innovation, de la promotion de l’épargne et de l’investissement, pour sortir le Sénégal de la crise économique et financière, ont fortement déchanté. Dans son discours de politique générale d’hier, il n’a annoncé aucune nouvelle mesure.
Par Dialigué FAYE
Beaucoup d’acteurs considèrent que la crise est une occasion d’explorer d’autres opportunités pour sortir l’économie sénégalaise de l’ornière. Ainsi, à la veille du Discours de politique générale du Premier ministre, les Sénégalais s’attendaient à de nouveaux engagements du gouvernement dans ce sens. Malheureusement au finish, on a eu plus d’attentes déçues.
Le Premier ministre s’est contenté d’abord de noter que «les deux dernières années ont été marquées par une conjoncture mondiale défavorable, avec une flambée sans précédent des prix des hydrocarbures et des produits alimentaires. Les réponses conjoncturelles apportées à ces crises ont coûté à nos finances publiques, entre 2006 et 2008, un montant de 374 milliards de francs Cfa, sous forme de subventions directes et indirectes».
Parallèlement, il a souligné que, «la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana), (…) a permis d’atteindre en 2008, une production céréalière de 1,739 millions de tonnes», sans prendre la précaution de souligner que la pluviométrie a été particulièrement favorable, ce qui ne va pas de soi chaque année. D’autant plus que les météorologues ont déjà annoncé que les pluies de cette année seront beaucoup moins abondantes que celles l’année dernière.
Dans le domaine agricole, certains observateurs considèrent que Souleymane Ndéné Ndiaye a reconduit les promesses du président de la République, sans tenir compte des difficultés que vivent les paysans sénégalais, au jour le jour. Surtout quand il dit que «le prix au kg d’arachide sera fixé au mois d’août ou septembre, et que le retard noté dans la mise en place et la distribution des semences sera réglé». Il est rapidement passé sur le calvaire que ces dysfonctionnements ont fait vivre aux populations rurales à travers le pays.
Et dans toute la polémique née de l’élection de Mbane, et de ce qu’elle a fini par dévoiler, le Premier ministre n’a rien proposé dans le domaine du foncier rural. Il est vrai, à sa décharge, qu’aucun député ne l’a interpellé à ce sujet.
Sur les finances publiques, le peuple sénégalais n’a pas entendu quelque chose de nouveau. «La rationalisation des choix budgétaires, une rigueur dans la gestion et plus d’efficacité dans les actions du gouvernement, l’assainissement des finances publiques, le renforcement de la stabilité du cadre macroéconomique et la transparence dans la gestion des ressources...» Tous ces engagements avaient en leur temps, été déclamés dans les mêmes lieux, en des circonstances similaires, par Cheikh Hadjibou Soumaré, le prédécesseur de Souleymane Ndéné Ndiaye.
Cela n’a pas empêché que le pays vive depuis 2008, une crise financière et économique presque sans précédent, née des pratiques de gestions des finances publiques, très peu vertueuses. Cela a abouti à mettre les finances publiques du pays, encore plus fortement sous le contrôle des institutions de Bretton Woods, en particulier, du Fmi.
On ne dira, sur la recapitalisation de la Sénélec, pas plus que le député Me Ndeye Fatou Touré, du Mouvement Tekki, qui a gentiment reproché au Premier ministre de reprendre les mêmes chiffres que son prédécesseur, comme si la situation n’a pas fortement changé, deux ans après.
Lorsque Mamour Cissé, leader du Psd/Jant-bi l’a interpellé sur la relance de l’entreprise, le Premier ministre a esquivé l’interpellation en fournissant une réponse laconique : «Nous allons donner de la valeur aux produits agricoles.»
Aujourd’hui, les conséquences de la crise ont fini de modifier le quotidien des peuples à travers le monde. Au Sénégal, le gouvernement a dû revoir le cadrage macroéconomique pour 2009, et a été contraint de ramener le taux de la croissance économique, initialement estimé à 5,2%, à 1,5%, et de revoir à la baisse les objectifs de recettes budgétaires. D’où l’urgence de sortir des sentiers battus et de proposer de nouvelles orientations.
L’économiste El hadji Ibrahima Sall disait récemment, lors d’une conférence, qu’au Sénégal, «la relance n’est pas une priorité. Mais, il faudrait revenir à des considérations qui touchent à l’innovation, au travail, à l’épargne, à l’investissement. Notre priorité, c’est la réorganisation de notre économie sur une longue durée».
dialigue@lequotidien.sn