Où va le Sénégal ?
Seneweb.com : Dimanche 24 Mai 2009
Où va le Sénégal ?
Ce n’est guère une exaggération que véhicule ce titre. Ce jour de Mai, au cœur du quartier des affaires de New York, de jeunes Sénégalais s’en faisaient l’écho. A la sortie des salles de cours, ils devisaient avec un camarade qui relayait son père, vendeur dans une artère bourdonnante de vie.
« En quelques minutes, j’ai vu disparaître toutes les parapluies abandonnées par d’autres», assure le jeune commerçant.
Son malaise découlait du fait que même la pluie torrentielle qui tombait sur la ville n’assurait plus la vente convenable de ses parapluies.
« Moi, mon père rentre définitivement au pays, je voudrais l’y rejoindre de façon permanente à la fin de l’année scolaire mais il dit que les choses sont pires au Sénégal.»
Ce sujet est récurant dans les réunions familiales autour du bol de cëbujën, le mets préféré des Sénégalais. Ce n’est pas un secret si, Chinois, Coréens, Nigérians, Ghanéens rentrent en masses chez eux. Les choses sont beaucoup plus compliquées pour les Sénégalais. Jour après jour depuis l’avènement au pouvoir d’Abdoulaye Wade, les nouvelles alarmantes circulent à la vitesse assourdissante des tambours d’imprimerie.
Pourtant, le peuple sénégalais a nettement signifié sa réprobation de la manière dont son président conduit les affaires du pays lors des récentes élections locales, octroyant ainsi à l’opposition la gestion de la quasi-totalité des grandes villes, à l’exception notable de Ziguinchor, une ville située au sud du pays caractérisée par son immobilisme pendant les 24 années de magistrature du maire sortant.
Le message, que tous croyaient être clair au sortir du scrutin du 22 mars, a été perçu autrement par le président Wade. Douze jours après cette cinglante défaite, le président, secrétaire général du PDS qui s’était investi corps et âme dans une campagne électorale d’où il est censé prendre ses distances, s’est exercé plus que jamais à son jeu favori, celui de prestidigitateur, disent les familiers de la vie politique sénégalaise. Il n’a pas promis une centrale nucléaire ou des pluies artificielles, encore moins de recentrer sa gouvernance au service de la nation comme tout le monde s’y attendait, mais la création d’un poste de vice-président confié à une femme et…en tripatouillant pour la énième fois la constitution !
Autre point significatif de son discours du 3 Avril indiquant qu’il continuait d’ignorer le signal émanant de la volonté populaire : son intention d’octroyer à l’opposition le statut qui lui fait défaut dans l’architecture protocolaire de la République. Une proposition fermement rejetée par les principaux leaders de la Coalition Benno Siguil Sénégal qui venait d’écraser la Coalition Sopi au pouvoir, jusque dans les bureaux de vote où le président, son épouse, son fils candidat en bonne place sur la liste de la mairie de Dakar avaient glissé leurs bulletins de vote dans les urnes de la Commune d’arrondissement du Point E.
Le président a été un piètre stratège est-on tenté de dire après cette manoeure cousue de fil blanc visant à diviser l’opposition. Ceci pouvait à la rigueur passer pour un sursaut d’orgueil si, quelques jours plus tard, la recomposition de l’exécutif chassant quasiment tous les ministres battus lors des consultations locales ignorait le cas de son fils entrant officiellement pour la première fois dans le gouvernement. Avec une concentration énorme de pouvoirs que le décret du 7 Mai lui attribue. Ministre d’Etat, chargé de la coopération internationale, de l’Aménagement du Territoire, des Transports aériens et des Infrastructures. L’essentiel des circuits où affluent les finances publiques. La cure d’amaigrissement du gouvernement réclamée par tous, y compris les bailleurs de fonds, n’aura pas lieu. Les perdants du cabinet sortant ont pointé du doigt l’incohérence de la démarche du vieux qui protège son fils tout en les châtiant. Pour la plupart, ils ont été recasés au mépris du bon sens visant à réduire le train de vie d’un Etat en banqueroute. Le ministre de l’Economie et des Finances a révélé cet état de fait d’où découle la vente d’une partie des actions que l’Etat détient à la Sonatel, la Société nationale des Télécommunications, ainsi que le bradage de l’hôtel Méridien Président. Cette affaire suscite un vif sentiment de révolte chez les patriotes après bien d’autres forfaitures de même genre dont celle de la Sonacos et la scandaleuse spéculation sur les réserves foncières les plus convoitées de Dakar.
Le pouvoir de contrôle du peuple étant de fait nul sur les engagements des autorités étatiques car, Karim Wade, ex-président de l’Organisation de la Conférence islamique, n’ayant jusqu’ici pas répondu de l’utilisation de plus de 300 milliards de F.cfa que ne reflète pas la réalisation d’un chantier relatif à la préparation du Sommet de l’OCI et dont l’utilité n’est pas si pertinente.
C’est donc cet intouchable qui n’a de comptes à rendre à personne que le père Wade remet en selle pour superviser la construction d’infrastructures, dont le nouvel aéroport de Diass financé par les contribuables sénégalais en lieu et place du cadre B.O.T (Build, Operate and Transfert) qui n’aurait pompé les maigres ressources du pays, ainsi que Wade, candidat aux élections de 2000, l’avait libellé.
Cet aéroport déjà baptisé Blaise Diagne, (du nom d’un député de France d’Outre-mer pendant l’époque coloniale, franc-maçon élitiste par ce qu’ayant supervisé une loi qui divisait les Sénégalais entre citoyens et sujets français) accuse déjà des retards dans l’exécution des travaux, entraînant des surcoûts de différé d’exploitation alors que le remboursement des emprunts extérieurs a commencé. La réplique de la gestion calamiteuse des chantiers de l’OCI se profile à l’horizon…
Et quelle mouche a piqué le président qui continue à imposer aux Sénégalais la haute main de son fils sur tous les rouages de l’exécutif après un coup d’épée dans la mare de l’arène politique ?
Des scénarios se bousculent dans la tête du commun comme de l’analyste sénégalais patenté.
Le chef de l’Etat voudrait se faire succéder par son fils. En de rares occasions, il dément cette assertion à travers les radios européennes car, au Sénégal, une forte dose de suspicion a tiré de l’oubli l’adage selon lequel le chasseur qui guette ne tousse pas.
En tout état de cause, ses actes démentent toujours ses paroles. Les observateurs épinglent l’OPA que la Génération du Concret a lancée sur le Parti démocratique sénégalais. Ce courant à l’intérieur du PDS ayant abouti à son éclatement. Wade nommant un Premier ministre ayant exprimé son rejet du Mouvement dont un des objectifs majeurs est d’installer son fils au sommet du pouvoir après la tentative avortée de son entrée en politique se rabat sur un plan B, brouillant les pistes. Les résolutions d’un Premier ministre pouvant changer sous les coups de boutoir de la corruption, note-t-on.
L’illusionniste Wade a bien repris du service, assurent-ils. La réalisation surfacturée de quelques infrastructures, comme par enchantement, balayera l’aversion des Sénégalais envers son rejeton, persiste-t-il à croire. Khalifa Niasse, le parrain autoproclamé de ce montage politique, n’est pas tout à fait au chômage depuis qu’il a été éjecté de son fauteuil ministériel pour cause de mauvaise performance lors des dernières élections. Tant qu’il sera disposé et utile à l’accomplissement des desseins «ubuesques» du «maître du jeu de la politique» au Sénégal, il rejoindra une équipe manipulable à souhait, soutient-on.
Mais, une relecture de l’actualité politique récente révèle une faiblesse du tenant du pouvoir. Le retour de la quasi-totalité des ministres politiquement défaits signale une incapacité pour lui de mener à sa guise son monde. Un affidé remercié peut susciter des révélations extrêmement gênantes. Comme celle qu’Idrissa Seck en disgrâce utilisera pour frapper l’imagination des Sénégalais sur un aspect lugubre de la personnalité de leur président en exercice.
«Les grands bandits ne se chamaillent que lors du partage du butin, jamais avant», rapporte l’enregistrement d’un entretien qu’il a eu avec Wade peu après la passation de service au palais de la République en 2000. Le tout nouveau chef d’Etat venait d’être renseigné par son directeur de cabinet sur la découverte d’un trésor caché ; les fonds politiques et autres ressources plus juteuses qui contribueront plus tard à empoisonner leurs relations. Le président affirme que M. Seck a subtilisé 60 milliards provenant de ces fonds, l’accusé confirme qu’il s’est enrichi à la faveur de ceux-ci.
Le climat délétère de cette affaire a été nourri par des négociations dans le cadre du Protocole dit de Rebeuss, (prison où a séjourné l’ancien Premier ministre Idrissa Seck.
La générosité du vieux envers la Guinée -600 millions de cadeau d’anniversaire, la subvention de 10 millions qui a déclenché la brouille entre les ex ministres Landing Savané et Mamadou Diop Decroix, leaders de And Jëf, une formation politique parmi la trentaine qui soutiennent l’action du président, pourraient n’être que la toute petite partie émergée de l’iceberg des scandales, pensent beaucoup de citoyens.
Dès lors, que le palais de Roume soit le théâtre d’une tragédie ou se joue l’avenir du Sénégal, fait du chemin dans l’esprit du citoyen parce qu’autant les acteurs de premier plan semblent avoir poussé top loin le bouchon de la rupture, tout autant resentent-ils le besoin irrépressible de se retrouver ensemble.
La perception de ce déchirement ramène les uns au soupçon de quelque chose de grave. C’était un sentiment tenace chez les populations approchées par les initiateurs des Assises nationales au cours desquelles une constellation de partis politiques, de Responsables dans la société civile, consultaient le peuple sur la manière de le sortir de la situation catastrophique où l’a entraînée le régime actuel, assure une source proche de cette instance. Des assurances leur ont été données pour éradiquer la gangrène de la corruption, de la culture de l’impunité et de la personnalisation des institutions de la République.
Dans l’administration qui émanera de Benno Siguil Sénégal, le signal a été donné par la déclaration de patrimoine des élus locaux. La Coalition BSS, sûr du mandat d’un électorat échaudé par l’expérience qu’il vit depuis 9 ans, s’est senti interpeller par un scrutin dont elle s’est donnée les moyens de remporter après le boycott du précédent par la plupart des membres la composant. Le «plus diplômé des présidents de la planète» tel qu’aime se présenter celui du Sénégal a déçu les attentes du peuple en affichant de piètres résultats au niveau de la demande sociale toujours croissante.
Aussi, l’Etat, c’est n’est plus un secret, est à court d’argent. Le pouvoir ne s’est pas plié de bonne grâce à organiser des élections acceptables le 22 Mars. En témoigne la tentative manquée de bloquer la diffusion des résultats en direct des bureaux de vote défavorables à la coalition Sopi au pouvoir ; confirmant par là-même que l’Opposition ne s’est pas jetée dans une bataille aussi cruciale que celle de 2000, sans l’assurance qu’une autorité neutre et puissante veillerait à la transparence du scrutin.
Et ainsi, de fil en aiguille, les analyses projettent une perspective de troubles sociaux qui iront s’aggravant si le cercle wadiste s’accroche par tous les moyens au pouvoir.
Après avoir inconsidérément gaspillé ses atouts -un excédent de 280 milliards au Trésor public, le recyclage de la dette vers des projets sociaux en plus d’une embellie soudaine d’un environnement favorable aux affaires et à l’investissement, le régime libéral devra aussi rendre d’autres comptes.
Pour beaucoup de politiciens, le procès du régime de Wade est déjà ouvert.
Mohamed Seck
segoseck@yahoo.fr
APS : Dimanche 24 Mai 2009
Les Assises nationales ont été ‘’ entièrement financées ’’ par des Sénégalais
Dakar, 24 mai (APS) – Les travaux des Assises nationales ont été ‘’entièrement financés’’ par des Sénégalais, à hauteur de 109 millions 826 mille francs, a déclaré, dimanche à Dakar Mor Talla Kane, rapporteur de la Commission Organisation et Finances de ce processus.
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’Nous avons pu mobiliser 109 millions 826 mille francs. Et ces ressources ayant servi à financer le processus sont exclusivement nationales’’, a notamment dit M. Kane lors de la cérémonie de restitution finale des travaux organisée au Méridien Président.
‘’C’est un sanglant démenti à ceux qui disaient que les Assises nationales étaient financées de l’extérieur. Nous n’avons accepté aucun franc qui n’est pas Sénégalais’’, a ajouté M. Kane sous des applaudissements nourris de l’assistance constituée des parties prenantes (partis politiques, organisations socioprofessionnelles, syndicales, de la société civile).
Sur le mode de financement, Mor Talla Kane a souligné que les Assises nationales ont été financées avec la participation des parties prenantes (20 %), les contributions individuelles et volontaires (75 %) et les produits des bons de participation (5 %).
‘’L’essentiel des parties prenantes ont pu contribuer’’, a indiqué le rapporteur ajoutant qu’il y a aussi, pour chacune des organisations, ‘’un investissement humain qui ne peut pas être évalué’’.
Mor Talla Kane a dit qu’au sortir de la cérémonie officielle de lancement des Assises nationales, le 1-er juin 2008, le budget prévisionnel du processus avait été estimé à 103 millions de francs CFA.
Avec un peu plus de 107 millions de francs dépensés sur les 109 millions 826 mille francs de contribution, ‘’nous avons un gap positif de 2 millions 87 mille francs’’, a-t-il relevé appelant les détenteurs de bons de participation et de sommes d’argent à les remettre à la Commission pour la suite du processus.
‘’Nous en avons besoin, la suite du processus nécessitera de l’argent’’, a poursuivi Mor Talla Kane qui a précisé que les dépenses effectuées ont notamment concerné les réunions, l’achat de matériel bureautique, la contribution au financement des ‘’consultations citoyennes’’.
Trois commissions transversales et huit thématiques ont planché pendant dix mois, contre six comme initialement prévu dans le chronogramme initial, sur de nombreuses questions dont les institutions, la liberté, la citoyenneté, le monde rural, la politique économique.
Le rapporteur général des travaux, le général Mouhamadou Keïta, a expliqué la longueur du par ‘’diverses épreuves’’ : un hivernage pluvieux, diverses fêtes religieuses, ouverture de chantiers nouveaux, quête permanente de la qualité, démarche participative et recherche du consensus, etc.
La cérémonie de restitution finale des travaux des Assises ont été présidées par Amadou Mahtar Mbow, président du Comité national de pilotage, qui avait été à ses côtés des membres du bureau dont Cheikh Hamidou Kane, Mansour Kama, Mamadou Lamine Loum, le général Mouhamadou Keïta.
Auteur: ADC
Nettali : Dimanche 24 Mai 2009
RESTITUTION DES TRAVAUX DES ASSISES NATIONALES : Le spectre du chaos généralisé
NETTALI.NET- La cérémonie de restitution des travaux des Assises nationales a démarré ce dimanche 24 mai, vers 9 heures, au Méridien-Président. Plusieurs intervenants, membres du Bureau des Assises ont indiqué les directions saillantes à prendre pour « sauver le Sénégal », plus que jamais en danger.
La mise en place de nouvelles règles du jeu, à tous les niveaux de la vie nationale, c ’est ce que proposent les Assises nationales dans ses conclusions désormais publiques. Après le Général Mouhamadou Lamine Keïta, coordonnateur des Assises nationales, qui a expliqué le processus par lequel les travaux ont été menés sur l’ensemble du territoire national, des membres du bureau des Assises, vont successivement prendre la parole.
A l’image d’Abdou Salam Fall, secrétaire général de la Commission scientifique des Assises nationales, qui va indexer une « crise des valeurs » multiforme. Liée, selon le compte-rendu fait par ce dernier, « à la déliquescence du système de référence ». Ce qui créé un « individualisme plus marqué », où les solidarités s’essoufflent. Créant ainsi l’exclusion des circuits de distribution, de larges franges de la populations. La crise des valeurs est aggravée par la croissance économique jugée « insuffisante pour faire reculer la pauvreté ».
Toutes choses qui créent une « vulnérabilité du Sénégal par rapport au contexte international ». Plusieurs scénarii ont été esquissés. Qui renseignent les voies que peuvent prendre le Sénégal et qui donnent des résultats différents. Aussi, l’index a-t-il été mis sur le « scénario pessimiste » qui se décline, dans un contexte d’après Locales, par l’aggravation de la corruption, l’impopularité des dirigeants, la crise économique... Un scénario à conjurer absolument, selon les responsables des Assises nationales. Qui estiment que le Sénégal a intérêt à s’engouffrer dans la brêche d’un progrès durable, en conjurant les contre-valeurs, la corruption, la mal-gouvernance, le pilotage à vue etc. A suivre…
Auteur: Nettali
Sen24heures.com : Dimanche 24 Mai 2009
Disparition annoncée de la Cncas : la plaidoirie des travailleurs.
La volonté du Président Abdoulaye wade de créer une banque verte à la place de la Cncas sème la panique chez les travailleurs. Dans un communiqué, ils plaident pour la conservation de leur entreprise et présentent les atouts et réalisations de leur banque.
Le collectif des travailleurs de la Cncas (Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal) est inquiet. Dans un communiqué, publié dans la presse, il dit non à la volonté du Président Abdoulaye Wade, exprimée, le 18 mai dernier, de créer une banque verte à la place de la Cncas. Le collectif s’interroge : « vingt cinq ans de construction, d’efforts et de sacrifices individuels et collectifs doivent-ils être comptabilisés en pertes et profits ? » La réponse est non selon les travailleurs.
Le collectif souligne que la caisse nationale de crédit agricole du Sénégal est dans une dynamique d’une évolution de son capital social, qui est de 2 300 millions de CFA actuellement. « A la faveur de l’augmentation du capital social exigée par la Banque centrale(BCEA0) relatif au relèvement du capital social minimum des banques et établissements financiers à 10 milliards et 3 milliards respectivement. » Pour les travailleurs, cette augmentation du capital constitue une opportunité qui permet selon le communiqué à court terme aux organisateurs de producteurs, aux professionnels structurés ainsi qu’à tout investisseur intéressé de prendre des parts sociales. « Ce qui ouvre aux agriculteurs une plus grande représentation au Conseil d’administration. Dans ce cadre, l’Etat peut appuyer ces organisations dans la mobilisation des ressources financières requises » souligne le texte.
Mieux, le collectif prend le contrepied du Chef de l’Etat en lui demandant de conserver sa participation directe au niveau relatif actuel de 25,59% du capital. « C’est pour continuer à imprimer la politique du Sénégal dans le domaine du financement du secteur rural dont l’enjeu de développement est hautement stratégique ». Il plaide pour le renouvellement de l’accord d’établissement par l’Etat serait de nature à amoindrir le coût du crédit pour les usagers réputés parmi les plus faibles dans l’environnement économique actuel.
Les travailleurs expliquent l’implication de leur entreprise dans la Goana. Ils précisent que le financement des opérations d’acquisition d’intrant (achat de matières premières, engrais, semences, phosphate de Matam, produits phytosanitaires, financement des producteurs) a atteint un niveau jamais égal depuis la création de la banque. Ces opérations ont nécessité, selon le communiqué, la mobilisation de 42 milliards de francs CFA dans contexte tendu de trésorerie sur place de Dakar.
Le collectif le rappelle pour mieux défendre sa cause que le Président Abdoulaye Wade avait déclarée : « qu’aucun bailleur de fonds extérieur n’avait participé au financement de la campagne qui avait permis d’atteindre des résultats appréciables. » Tout au long du communiqué, le collectif des travailleurs de la Cncas s’évertue à énumérer les actions et le rôle de la banque et appelle les autorités à renforcer le s moyens de la banque pour lui permettre de jouer pleinement sa partition. Les travailleurs semblent troubler par l’annonce du Président Abdoulaye Wade de faire « disparaître » la Cncas au profit d’une banque verte. Une déclaration faite lors du Conseil présidentiel tenu le 18 mai dernier sur les problèmes du monde rural.
La Cncas a été créée en 1984 dans la dynamique de la Nouvelle Politique Agricole, pour lui permettre les besoins de financement des secteurs ruraux notamment l’agriculture, l’élevage, l’artisanat rural et la pêche artisanale.
Auteur: www.sen24heures.com
Ferloo.com : Dimanche 24 Mai 2009
Ligue démocratique : « ... Aveuglé par son projet irréaliste de dévolution monarchique du pouvoir, Abdoulaye Wade semble perdre toute faculté de discernement »
Entre autres sujets abordés parle Secrétariat permanent de la Ligue démocratique (Ld) au cours du week-end, il y a eu le vote de la loi pour la création d’un poste de vice-présidence. Et c’était pour s’offusquer de ce que les membres du Sep de la Ld appellent « la perversion des acquis démocratiques et la violation continue de la constitution avec laquelle le pouvoir poursuit sa politique de décrédibilisation des institutions de la République comme l’Assemblée Nationale ».
Les camarades d’Abdoulaye Bathily estiment que « c’est la première fois au Sénégal qu’un tel niveau de discrédit du parlement est atteint ». Car, disent-ils, « après la loi Ezzan qui amnistie des crimes de sang et la loi sur la prorogation du mandat des députés en 2006, l’Assemblée Nationale vient, une fois de plus, sous ordre du pouvoir exécutif, de commettre une nouvelle forfaiture par la récente loi sur la vice-présidence ». Dans le même sillage, les « Jallarbistes » indiquent que « la proposition de liquidation de la Caisse Nationale de Crédit Agricole au profit d’un hypothétique projet dénommé « Révolution rurale » sera adoptée, les yeux fermés, par des parlementaires illégitimes et indignes de représenter le peuple ». Et les camarades de Bathily de poursuivre pour ajouter que « les députés du camp présidentiel, en approuvant sans états d’âme les lois les plus impopulaires de l’histoire politique du pays, font honte à tous les démocrates et offrent le Sénégal en spectacle au monde entier ». Pour contre-carrer cette attitude des députés de la majorité, le SEP de la LD renouvelle son appel à toutes les forces de progrès, en particulier, celles réunies au sein de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal pour la création d’un vaste mouvement populaire pour « exiger la dissolution de l’Assemblée Nationale et la tenue d’élections législatives et présidentielle anticipées ». En ce sens que soutient-il, « le moment est venu de doter le pays d’un parlement légitime et crédible pour mettre un terme au processus de dévalorisation de la fonction et de l’image du député ». Cette structure dirigeante de la Ld considère que « les Sénégalais doivent se tenir debout, car ils n’ont plus rien à attendre d’Abdoulaye Wade dont les errements inquiètent de plus en plus et qui, aveuglé par son projet irréaliste de dévolution monarchique du pouvoir, semble perdre toute faculté de discernement ».
Auteur: Abdou TIMERA
Nettali : Samedi 23 Mai 2009
APPEL A LA PRISE DU POUVOIR PAR L’ARMEE APRES ME WADE : Le ministre d’Etat Madické Niang dit comprendre la députée Fatou Youssouf Aïdara
NETTALI.NET - Le ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice a pris fait et cause pour le député libéral Fatou Youssouf Aïdara qui, lors du vote à l’Assemblée Nationale du projet de loi instituant le poste de vice-président, avait demandé à l’armée de prendre le pouvoir après le règne du président Abdoulaye Wade. Selon Madické Niang qui était l’invité de l’émission ½ heure pour convaincre sur la chaîne de télévision privée, Canal Info News, « c’est quelque chose qui a été lancé comme ça dans le feu d’une déclaration un peu tapageuse mais ce qui est certain, c’est que nous n’aurons jamais besoin d’un régime militaire au Sénégal ».
Le ministre de la Justice n’est pas de ceux qui ont été ahuris par les propos tenus le 14 mai dernier par le député libéral Fatou Youssouf Aïdara appelant l’armée à s’emparer du pouvoir au départ de Maître Wade. Justifiant les propos de sa « sœur » de parti, Me Madické Niang a estimé que « Fatou Aïdara l’a dit dans une situation où elle s’était envolée pour dénoncer le désordre, et pour dire qu’on a besoin dans ce pays de remettre de l’ordre ».
Rappelant l’immunité dont bénéficie Fatou Youssouf Aïdara en tant que député au moment du vote des lois, le ministre d’Etat assure que ces mots ont été prononcés « dans le feu d’une déclaration un peu tapageuse ». Mais, tient à préciser Me Madické Niang, « tout le monde s’accorde à dire qu’au Sénégal, nous avons assez de ressources humaines qui nous permettrons demain de continuer à être gouvernés par un gouvernement fait de civils et un président civil. Nous n’aurons pas besoin de coups d’État ou de militaires qui nous gouverneraient ».
Par ailleurs lors de cet entretien, le garde des Sceaux est largement revenu sur la création du poste de vice-président. Sans le citer nommément, il a pris le contrepied de Me Doudou Ndoye qui révélait dimanche dernier sur walf Tv que le président pourrait déléguer au vice-président le pouvoir décisionnel de déclarer la guerre par exemple. A ce propos, Madické Niang rappelle qu’avant même « la création de la vice-présidence, la constitution avait interdit de déléguer ce pouvoir même au premier ministre ». Soulignant que le fait de déclarer la guerre, de nommer aux emplois civils et militaires, d’engager une révision constitutionnelle entre autre constituent des attributs de souveraineté nationale, Madické Niang assure que « le seul qui peut les exercer, c’est le président de la République avec dans certains cas, le contrôle du parlement ».
Faisant allusion à la dévolution du pouvoir à Abdou Diouf par le président Senghor en 1981, le ministre de la justice estime qu’ « il est arrivé une fois dans l’histoire de la République sénégalaise qu’une personne nommée puisse suppléer à une institution, grâce au fameux article 35 ». Poursuivant son argumentaire, Me Niang estime que Wade a eu la prudence de ne pas faire de la vice-présidence une institution. Pour lui, « le vice-président reste une personne nommée pour une durée précise qui ne peut pas excéder celle du mandat du président de la République ». Et d’en déduire que le vice-président ne peut pas survivre après le départ du président de la République quelles qu’en soient les circonstances.
Justifiant toujours la pertinence de la création du poste de vice président, il dira que le chef de l’État assez souvent a besoin d’assister à des rencontres internationales et de faire entendre la voix de l’Afrique, le premier ministre doit se consacrer à l’action gouvernementale et c’est le vice-président qui ira vers les populations. Autrement dit, le président aura davantage de temps pour s’orienter vers l’étranger. En clair, avec un vice-président qui garde la maison, il faut s’attendre à ce que le chef de l’État multiplie davantage ces voyages à l’étranger. C’est en tout cas ce que suggère cette argumentation du ministre d’État, ministre de la justice dont le but était de donner un contenu au poste de vice-président.
Auteur: Hassan
FERLOO.COM :
Charte de gouvernance démocratique ou les esquisses d’un Sénégal nouveau
C’est dimanche que les parties prenantes des Assises nationales restitueront les conclusions de ces discussions citoyennes pour une nouvelle gouvernance démocratique.
Après un an de travail, une charte de la gouvernance démocratique est adoptée traçant la façon dont les Sénégalais aiment être gouvernés. Ainsi, la charte de gouvernance démocratique paraphée par toutes parties prenantes des Assises nationales est composée entre autres la vision pour le Sénégal, les valeurs, le modèle de gouvernance, les institutions, liberté et citoyenneté, gouvernance politique, gouvernance économique et environnementale, la gouvernance sociale, une diaspora organisée et partie prenante de la nation, politique extérieure et intégration africaine et le suivi des engagements. Mais ce qui a retenu l’attention de ceux qui ont lu la charte de gouvernance démocratique c’est la rubrique qui concerne les institutions, liberté et citoyenneté. Dans cette partie, les parties prenantes des Assises nationales proposent que « le Président de la République sera dorénavant passible de poursuites judiciaires pour les crimes et crédits caractérisés commis dans l’exercice de ses fonctions ». Aussi, « le Président de la République ne peut être ni chef de parti politique ni membre d’une quelconque association durant l’exercice de ses fonctions ». La charte de gouvernance démocratique freine également la dévolution monarchique du pouvoir. Et pour cause, elle indique « à la fin de son mandat, un membre de la famille du Président de la République (ascendant, descendant, collatéraux, au premier degré, conjoint) ne pourra pas lui succéder immédiatement. De même, la charte de gouvernance démocratique prône la création d’une Cour constitutionnelle qui sera le garant de la démocratie et le juge de la conformité des lois.
Abdou TIMERA